Les médias audiovisuels font objectivement le jeu des terroristes
Tout d’abord, il y a ces défilés permanents d’experts qui expliquent tous après coup et qui annoncent toujours le pire. Ils se font mousser. Ils savent tout et c’est du rabâchage. On entend la même chose depuis 10 jours. Les médias participent à la montée de l’angoisse collective. C’est indiscutable.
Dans le même temps, ils sont à la recherche désespérée de l’esprit du 11 janvier disparu avec ce deuxième attentat. Ils ont du mal à y renoncer à leur France "black blanc beur". Ils sentent bien que les Français voudraient un régime même provisoirement autoritaire pour assurer la dimension sécuritaire et ne font pas confiance au système et à ses représentants politico-médiatiques.
Alors, ils nous tendent l’épaule pour qu’on pleure plutôt que de crier vengeance. Leur hantise serait une réaction populaire violente. Ils accumulent donc les pages Facebook, les chandelles illuminées, les messages. Ils pratiquent toujours la ligne éditoriale du pas d’amalgame et valorisent, comme fascinés, les terroristes.
D’insupportables visages aussi privés d’intelligence qu’arrogants tournent en boucle. "Même pas peur", slogan creux, permet à quelques intellectuels auto proclamés, cultureux et histrions de justifier le maintien de leurs suffisances et de leurs spectacles.
Mais les Français, en réalité, ont peur et ils ont bien raison et l’opération "tous au bistrot" a été un échec révélateur. Même pas peur mais angoissés comme jamais. A qui la faute ? La frénésie informative rend impossible le retour à l’indispensable sang froid.
En fait les journalistes idéologiques qui prétendent nous informer sont comme des mouches dans un bocal de verre. Ils ne voient pas les parois du réel et s'y fracassent pour retrouver leur monde virtuel si léger si aérien devenu inaccessible et pour longtemps.
Les terroristes se moquent eux de nos marseillaises, de nos bougies et de nos drapeaux. En revanche, ils scrutent les médias. Ils se sentent importants, on ne parle que d’eux, ils font la loi, ils sont le centre de la France.
Un traitement plus sobre devrait s’imposer car les médias ont une influence. Leur espoir c’est bien sûr un vote moins défavorable à la gauche pour les régionales dans un réflexe légitimiste. Ils commencent à penser que François Hollande revient dans le jeu présidentiel. Ils le font car c’est ce qu’ils souhaitent comme ils voient une France courageuse défendant les valeurs de tolérance.
Ils ne veulent pas admettre que les Français ont compris et pensent finalement comme Marion Maréchal Le Pen, bien plus claire et donc courageuse que sa tante si peu présente… Dans les médias, on ne voit même plus Philippot
«Nous ne sommes pas une terre d’islam. Si les Français peuvent être de confession musulmane (...) c’est à la condition seulement de se plier aux mœurs de la France», a dit la députée. «Chez nous, on ne vit pas en djellaba. Chez nous, on ne vit pas en voile intégral (...) A Rome, fais comme les Romains. En France, fais comme les Français», a-t-elle ajouté, en appelant à «en finir avec le droit du sol qui fabrique des Français qui n’en sont pas». Une phrase qui serait approuvée par une immense majorité de nos concitoyens mais qui, pour les médias, reste bien sûr « controversée ». Les élections régionales risquent d’être une grande claque alors que la droite de Sarkozy est totalement inaudible.
Bien sûr, on ne peut fermer les médias irresponsables comme les mosquées salafistes. On arriverait presque parfois à le souhaiter.
Jean Ansard