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  • Audiences télé : le grand désert du grand débat

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    Chaque diffusion du grand débat voit les directeurs des chaînes d’info sombrer un peu plus dans la désespérance. C’est indéniable, l’audience baisse à vue d’œil. Le téléspectateur se désintéresse. 700.000 volontaires devant BFM TV lors du lancement à Grand Bourgtheroulde ! Liesse dans les rédactions. Ruth Elkrief offre une tournée générale. Le Français aime son joli Président en chemise blanche ! La fin du gilet jaune est proche ! L’évangéliste de l’Élysée reprend la main !

    475.000 téléspectateurs pour la seconde séance. Allez, ils vont se reprendre. Peut-être la météo. Mais oui, ils vont revenir. Allez on y croit ! On se motive !

    270.000, lundi 4 février. Larmes et désespoir dans les couloirs. Moins de 140.000 sur LCI. Certains journalistes envisagent une reconversion. Le Temple du soleil, la scientologie… Il y a, çà et là, des orateurs qui savent captiver leur auditoire.

    Les rédactions n’osent imaginer les chiffres de la prochaine diffusion. Morosité d’autant plus forte que toute interruption publicitaire est impossible durant ces litanies présidentielles. Qui durent parfois plus de six heures ! Le désœuvrement s’installe dans les bureaux de BFM TV. On joue au Scrabble®, on tue le temps, dans un coin, Ruth Elkrief tricote un pull jacquard. Un rédacteur en chef consulte un livre de cuisine : « Comment rattraper une mayonnaise tombée aussi vite qu’elle est montée ? »

    Des créatifs proposent des solutions. Un quiz. Quelle était la couleur de la chemise blanche d’Emmanuel Macron lors du dernier grand débat ? Plus difficile : quelle est la couleur de la fumée qui s’échappe des interventions du Président ?

    Le coup d’éclat du grand débat semble bien parti pour se terminer dans l’indifférence générale. Des rencontres en catimini façon réunion Tupperware®. Du télé-achat. Diffusée tôt le matin, l’émission peut intéresser le consommateur à la recherche de solutions hermétiques. Sous l’aspect sportif, certains aventuriers ont tenté la traversée du grand débat en solitaire. Sans succès. Trop aride.

    Pour noyer le poisson, les communicants ont mis en place un aquarium. Emmanuel Macron est dedans, mais le poisson frétille ! Indemne. Les questions qui fâchent remontent inexorablement à la surface. Et nous voilà dans une émission animalière. Chaînes info, à vos programmes !

    Jany Leroy

    http://www.bvoltaire.fr/audiences-tele-le-grand-desert-du-grand-debat/

  • Le propulseur du Front national

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    Georges Feltin-Tracol Europe Maxima cliquez ici

    Depuis leur premier numéro au printemps 2014, les Cahiers d’histoire du nationalisme ont enfin pris leur vitesse de croisière avec la parution d’environ deux numéros par an. Ils oscillent entre un sujet spécifique (la croix celtique, le PFN, le MSI, le NSDAP…) et l’étude biographique d’une personnalité étrangère (Léon Degrelle, le général Mannerheim, le Canadien Adrien Arcand, le Britannique Mosley, l’Espagnol Ledesmas Ramos…) ou d’une figure française (Doriot, Pierre Drieu La Rochelle, Jean Mabire, Jean-Louis Tixier-Vignancour) cliquez là.

    Le n°2 des Cahiers d’histoire du nationalisme traitait de « François Duprat et le nationalisme-révolutionnaire ». En 2012, Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard écrivaient chez Denoël François Duprat. L’homme qui inventa le Front national. Les Cahiers d’histoire du nationalismepoursuivent leur intérêt « archéologique » pour le Front national et évoquent à l’occasion des trente ans de sa disparition accidentelle en novembre 1988 Jean-Pierre Stirbois, l’« homme qui organisa et lança le FN » en tant que secrétaire général. C’est en effet sous son « septennat » que le Front national cessa d’être un groupuscule pour devenir l’un des principaux partis politiques français.

    Le constructeur du FN

    En 1980, le FN de Jean-Marie Le Pen compte moins de 300 adhérents dans toute la France. L’élection en mai 1981 de François Mitterrand à la présidence de la République et la radicalisation droitière de l’opposition RPR – UDF vont permettre au FN de surgir sur la scène électorale. Comprenant la nouvelle donne, Jean-Marie Le Pen choisit dès juin 1981 Jean-Pierre Stirbois au poste de secrétaire général. Il remplace le national-libéral Pierre Gérard, véritable auteur de Droite et démocratie économique(1984). Cette désignation provoque le départ de la revue nationaliste issue d’Europe ActionMilitant, et des nationalistes-révolutionnaires fidèles à la mémoire de François Duprat. Aux élections cantonales de 1982, si le FN ne fait que 0,2 % au niveau national, certains de ses candidats dont Jean-Pierre Stirbois à Dreux-Ouest et un autre candidat à Grande Synthe (Nord) recueillent déjà respectivement 12,62 % et 13,30 % des voix exprimés.

    En devenant secrétaire général du FN, Jean-Pierre Stirbois a très tôt compris que son parti « manque cruellement de structures et de militants encadrés et formés, souligne François Monestier. […] Il se jette à corps perdu dans l’aventure et accomplit un travail remarquable avec des bouts de ficelle (p. 79) ». Il entend réussir trois objectifs précis. Il veut d’abord développer son imprimerie qui lui permet de faire vivre sa famille et qui représente un formidable outil militant à une époque où n’existent pas encore Internet et les réseaux sociaux. Son deuxième dessein vise à fortifier l’appareil frontiste. « Pour Jean-Pierre Stirbois, note Jean-François Touzé, il ne pouvait exister de réussite politique dans la durée sans organisation forte, sans structures solides, sans encadrement charpenté. Bien plus : sans appareil toutes les dérives tous les glissements politiques étaient possibles, voire probables. À l’inverse, avec une ossature ferme, toutes les stratégies et plus encore toutes les tactiques deviendraient envisageables dès lors qu’elles entraient dans le cadre de la conquête des pouvoirs, locaux comme nationaux, s’inscrivaient dans une perspective de relèvement national et étaient utiles pour atteindre les buts ultimes (pp. 97 – 98). » Il bénéficie du travail préparatoire de Victor Barthélemy (1906 – 1985). Ce proche de Maurice Bardèche, secrétaire général du PPF pendant la guerre, fut entre 1973 et 1975 le secrétaire administratif du Front avant d’en devenir le secrétaire général jusqu’en 1978. Il donna au mouvement frontiste des solides statuts largement inspirés de ceux du PCF et du PPF.

    Tout aussi important est son troisième but : l’implantation locale. Jean-Pierre Stirbois souhaite rompre avec une fâcheuse manie prise par les militants. « Après chaque élection, explique Franck Buleux, chaque candidat reprenait ses activités en attendant le prochain scrutin démocratique, sans labourer le terrain électoral, principe sine qua non de développement électoral (p. 15). » Non loin de la résidence secondaire des parents de son épouse Marie-France, il choisit la ville de Dreux en Eure-et-Loire qui, à l’orée des années 1980, préfigure déjà l’Hexagone de la décennie 2010… Dès les cantonales de 1979, il récolte 8,5 % des suffrages, soit l’un des meilleurs résultats du FN. En 1982, il améliore son audience et atteint même 20 % dans les bureaux de vote des quartiers populaires de Dreux. « Cette volonté de se construire un fief électoral est une évidence pour Jean-Pierre Stirbois qui va nouer de plus en plus de liens avec la droite néo-gaulliste drouaise dans le cadre de la préparation des élections municipales de mars 1983 (p. 17). »

    Pragmatisme tactique

    En fin tacticien et à un moment où la droite molle commence à s’élever contre tout rapprochement électoral avec le jeune FN, le secrétaire général frontiste prône une union des forces anti-socialo-communistes à la base, dans la commune. Il cherche à contrer « la diabolisation orchestrée par les adversaires du FN ou, plus exactement, il circonscrit cette diabolisation aux forces de gauche, écrit Franck Buleux. L’intérêt de cette stratégie est que la diabolisation initiée par la gauche s’applique à l’ensemble de la droite (ou presque) et perd ainsi de sa valeur (p. 25) ». Après bien des péripéties se déroule une élection municipale partielle de septembre 1983 à Dreux au cours de laquelle la liste FN récolte 16,70 % des suffrages. Malgré l’hostilité de la direction parisienne, la liste RPR fusionne avec celle du FN et chasse le dimanche suivant la municipalité socialiste. Le « tonnerre de Dreux » fait connaître le FN à la France entière. Le 13 février 1984, Jean-Marie Le Pen pulvérise l’audience d’Antenne 2 lors de l’émission « L’heure de vérité ». En juin, aux deuxièmes élections européennes, le FN remporte dix sièges et constitue avec les Italiens du MSI le groupe des Droites européennes.

    La médiatisation du FN et ses premiers succès électoraux entraînent un afflux d’adhésions. Il faut aussi s’occuper des premiers élus du mouvement. Aux cantonales de 1985, le FN décroche son premier conseiller général en la personne de Jean Roussel élu au scrutin majoritaire uninominal à deux tours dans un canton central de Marseille grâce à une double investiture FN – CNIP (Centre national des indépendants et paysans). Jean Roussel gardera le canton jusqu’en 1992. À la même époque commence la crise politique en Nouvelle-Calédonie. On oublie qu’avant 1989 et la victoire de l’atlantiste Charles de Chambrun à Saint-Gilles-du-Gard, le FN eut en 1983 sa première mairie à Thio sur le « Caillou » avec le ralliement de son maire, Roger Galliot. Perdant la mairie deux ans plus tard, Thio devient ensuite un bastion indépendantiste kanak inexpugnable…

    Jean-Pierre Stirbois fut-il pour autant un tenant de l’« union des droites », lui qui pendant l’entre-deux-tours de la présidentielle de 1988 plaidait en Bureau politique pour un vote révolutionnaire en faveur de François Mitterrand ? On pourrait l’imaginer dans la conjoncture actuelle avec le risque élevé de faire des contre-sens magistraux ! Avant de soumettre par serment au B’nai B’rith en 1986, le RPR et l’UDF sont en 1983 – 1984 dans une vive opposition à François Mitterrand. Plusieurs laboratoires d’idées à forte inclination droitière (le Club de l’Horloge, les Clubs 89, etc.) les travaillent en interne. Le programme RPR – UDF des législatives de 1986 en matière d’immigration et de droit de la nationalité ferait pâlir de nos jours n’importe quel cacique du Rassemblement national en quête de la moindre onction de respectabilité médiatique. Pragmatique et favorable à des accords locaux avec l’opposition (l’accord de désistement réciproque pour le second tour des législatives de 1988 dans les Bouches-de-Rhône avec Jean-Claude Gaudin le prouve), Jean-Pierre Stirbois s’ouvre aussi aux « frères ennemis » nationalistes qui savent animer une section locale, diriger une fédération, répondre aux journalistes, rédiger un tract, organiser des manifestations et riposter aux attaques nombreuses d’autant que le FN manque cruellement de cadres expérimentés. Roland Hélie apporte son témoignage sur l’étonnante réconciliation entre le FN et un PFN (Parti des forces nouvelles) conscient que la dynamique électorale joue en faveur du seul mouvement frontiste. Suite à une rencontre fortuite à La Baule en septembre 1984 entre Jean-Pierre Stirbois et Roland Hélie, alors co-dirigeant du PFN rival, débute un processus de ralliement – intégration. « C’est ainsi, se rappelle-t-il, que, grâce à la clairvoyance de l’équipe dirigeante du parti et la bienveillance du secrétaire général du FN prit fin la lutte fratricide qui anesthésiait le camp national (p. 114). » À peine adhérents au FN, d’anciens militants du PFN dirigent aussitôt des fédérations départementales, se portent candidats aux diverses élections et sont même parfois élus ! Ce rapprochement suscite des deux côtés de vives réticences, y compris de Jean-Marie Le Pen lui-même avant qu’il ne convienne du bien-fondé de la démarche. Cela crée un précédent qui se renouvellera plusieurs fois, en particulier à l’égard d’anciens mégrétistes tels Steeve Briois en 2001. Jean-Pierre Stirbois partageait la même volonté que le premier PFN de Pascal Gauchon de permettre la coopération entre les droites. Le maire adjoint de Dreux, responsable de la sécurité, élu sur une liste RPR – FN ne pouvait pas condamner la présence pour les élections locales de militants du PFN sur les listes RPR…

    L’héritage solidariste

    En outre, sur le plan des idées, le secrétaire général du FN pouvait partager certaines analyses du PFN, lui rappelant son propre engagement solidariste. Lui même militant solidariste aux côtés de Jean-Pierre Stirbois, Francis Bergeron revient sur la première partie de la vie politique du jeune Stirbois. Héritier de l’activisme de l’OAS – Métro – Jeunes, le courant solidariste qui a placé tous ses espoirs (en vain !) en Pierre Sergent privilégie l’action anti-communiste aux idées malgré une floraison de périodiques imprimés. Pourquoi « le “ solidarisme ” au lieu du “ nationalisme ” ? Le trident au lieu de la croix celtique ? C’était un moyen, relève Francis Bergeron, pour ce groupuscule [le Mouvement Jeune Révolution], de créer une vraie et une nouvelle frontière avec l’extrême droite traditionnelle et, le plus souvent, honnie (p. 66) ». C’est le temps où s’affrontent dans une université d’Assas expurgée de ses étudiants gauchistes les solidaristes du GAJ (Groupe Action Jeunesse) aux nationalistes-révolutionnaires du GUD (Groupe Union Défense) ! Il reviendra au tournant des années 1970 – 1980 à Jean-Gilles Malliarakis d’inaugurer le tercérisme, à savoir la combinaison féconde du nationalisme-révolutionnaire et du solidarisme.

    Outre de multiples changements de nom, le « néo-solidarisme » activiste se caractérise par diverses scissions ainsi que par de nombreux départs. En septembre 1977, l’Union solidariste de Jean-Pierre Stirbois intègre le FN, ce qui indisposent François Duprat et ses GNR (Groupes nationalistes-révolutionnaires de base). Cette intégration mécontente aussi certains solidaristes. « Alain Boinet et Laurent Maréchaux, eux, ne se reconnaissent pas dans ce Front national, purement politique, qui repositionne, selon eux, le solidarisme vers l’extrême droite traditionnelle. Ils rejettent le soutien de Jean-Marie Le Pen et vont rompre tout lien avec le courant politique solidariste (pp. 70 – 71). »

    L’ayant connu par le truchement de son amie d’adolescence, Marie-France Stirbois, Alain de Benoist raconte que « Jean-Pierre Stirbois n’était pas passionnément intéressé par les idées. C’était un remarquable organisateur, un homme d’appareil, un politique à l’état pur (p. 53) ». Massimo Magliaro contredit en partie cette assertion. Il se souvient qu’au cours d’un repas pris à Capri, Jean-Pierre Stirbois et lui ne parlèrent « que de corporatisme. Des corporations de la Rome antique. De celle du Moyen Âge. Et puis du corporatisme fasciste, “ affaire classée ” après la Seconde Guerre mondiale (p. 117) ». « Nous nous sommes immédiatement trouvés en symbiose sur le thème de “ son ” solidarisme et de “ mon ” corporatisme, poursuit-il. Nous avions tous deux faits des parcours pour ainsi dire parallèles, caractérisés par une grande attention à l’égard des thèmes sociaux. Il était curieux, il me demandait souvent comment rendre actuelle et moderne une pensée, la pensée corporatiste, qui vient de très loin (p. 117). »

    Ce quinzième Cahiers d’histoire du nationalisme constitue un hommage vibrant à une personnalité marquante de la Droite nationale, populaire et sociale. Sans l’accident tragique qui lui coûta la vie, Jean-Pierre Stirbois aurait-il formé avec Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret un redoutable triumvirat capable de dynamiser le FN et de dynamiter la droite molle, soit obtenir une avancée décisive qui ne vient, trente ans plus tard, toujours pas ?

    • Franck Buleux (sous la direction de), Jean-Pierre Stirbois. De l’engagement solidariste à la percée du Front nationalCahiers d’histoire du nationalisme, n°15, Synthèse nationale, 2018, 156 p., 20 €. cliquez ici 

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  • Gilets jaunes : une authentique révolte de droite – Laurent Moreau (Les Identitaires)

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    La marche des « Foulards rouges » a mis en lumière une forte opposition de certaines parties de la bourgeoisie parisienne à l’égard des Gilets jaunes. Il n’est pas rare d’entendre dans la bouche de gens réputés « de droite » un jugement tronqué sur les gilets jaunes qui n’aimeraient pas les riches, souhaiteraient que les plus hauts revenus soient d’avantage taxés ou encore que l’État investisse massivement dans la fonction publique.

    Cette vision déformée des Gilets jaunes est le résultat du travail de sape habituel mené par la gauche et l’extrême gauche. Elles rêvent de retrouver dans ces manifestations un prolétariat français qu’elles ont depuis longtemps abandonné.

    La réalité est tout autre. Les Gilets jaunes sont bel et bien la première révolte « de droite », enracinée, contre les dérives de la mondialisation et contre un État omniprésent fiscalement mais incapable de répondre aux aspirations des Français ou de les protéger.

    Une révolte contre un trop plein de taxes, d’impôts ne peut pas être qualifiée « de gauche ». Ce mouvement concerne souvent les Français habitant dans les zones rurales ou péri-urbaines et ne touche ni les banlieues ni les bobos de centre-ville, sa clientèle électorale classique.

    Le rétablissement de l’ISF aurait été placé au centre des prétendues revendications de ce mouvement populaire selon ses détracteurs. Certains Gilets jaunes ont en fait utilisé l’exemple de la fin de l’ISF pour montrer que « oui, payer moins d’impôts, c’est possible », et non parce qu’ils souhaitaient que les plus aisés soient de nouveau plus taxés. Pour donner une telle visibilité au sujet, la France insoumise et ses caisses de résonnance ont fait pesé une énorme pression. Néanmoins, à l’heure où nous écrivons ces lignes, le rétablissement de l’ISF ne fait pas partie des revendications officielles des Gilets jaunes.

    Au contraire, les revendications des Gilets jaunes témoignent de leur attachement à certaines valeurs profondément ancrées « à droite », la méritocratie, la liberté, la famille et la possibilité de pouvoir vivre dignement de son travail.

    Examinons-les :

    « Suppression de la TVA sur les produits de première nécessité et de puériculture » : une baisse de la TVA est forcément un pied de nez à « l’État glouton » qui prélève partout des sommes astronomiques sur les Français. La volonté d’aider particulièrement les familles qui ont des enfants témoigne de leur volonté de continuer à en avoir, donc à transmettre – une idée de plus en plus attaquée dans notre société.

    La « diminution drastique de tous les avantages des fonctionnaires » fait écho à une volonté d’équité et en toile de fond à la question de la méritocratie. Les avantages de certains fonctionnaires sont devenus insupportables aux yeux des classes moyennes et populaires qui se battent pour boucler leurs fins de mois. Les salaires exorbitants de France Télévisions en sont le plus bel exemple, et cristallisent cette fracture entre certains Français surprotégés et ceux qui travaillent dur pour réussir.

    Enfin, la mise en place du « Référendum d’Initiative Citoyenne en toutes matières » qui ne comprendrait aucun sujet interdit. Si certains médias ont agité le spectre du retour de la peine de mort et de l’interdiction de l’IVG pour discréditer la revendication, le pouvoir a surtout peur que le peuple puisse se saisir de sujets sur lesquels il n’a jamais été consulté : l’immigration, l’islamisation, la politique de la ville, etc. Autant de sujets ayant un impact direct sur la vie des Français, mais également sur les finances publiques et donc sur le montant des impôts et des taxes dont les Français doivent s’acquitter. Le RIC est un outil qui responsabiliserait les Français, dans les sujets soumis au vote et dans les décisions prises par le peuple, toujours souverain. L’exemple de la Suisse montre d’ailleurs que des sujets jusqu’ici jamais débattus au Parlement pourraient aboutir via le RIC (construction des minarets, expulsion des criminels étrangers, pour reprendre deux votations célèbres dans ce pays).

    L’ADN de la révolte des Gilets jaunes ne doit pas être altéré par les manipulations initiées par la gauche et les syndicats. Ils sont largement responsables de la situation désastreuse dans laquelle se trouve une partie des classes moyennes et populaires françaises et ne représentent plus personne.

    Laurent Moreau

    Texte repris du site deLes Identitaires

    https://fr.novopress.info/

  • Crise diplomatique entre l’Italie et la France : Marine Le Pen accuse Macron d’«utilisation politicienne»

    Marine Le Pen, aux micros de France Inter, revient sur la crise diplomatique entre l’Italie et la France.

    Elle qualifie le rappel de l'ambassadeur de France à Rome comme une « utilisation politicienne » de la diplomatie par Emmanuel Macron.

    Et s’étonne que « quand monsieur Obama appelle à voter pour Emmanuel Macron, tout le monde trouve ça extraordinaire; quand monsieur Erdogan fait un grand meeting à Strasbourg, personne ne dit rien. Mais quand monsieur Di Maio rencontre des militants en France, cela pose problème au gouvernement ! » 

    Vidéo intégrée 

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/crise-diplomatique-entre-litalie-et-la-france-marine-le-pen-accuse-macron-dutilisation-politicienne/104856/

  • Christianophobie : que fait l’Etat? – Journal du mardi 12 février 2019

     

    Christianophobie : que fait l’Etat?

    Nîmes, Lavaur, Dijon, Maisons-Laffitte et Houilles, les églises saccagées se succèdent en France. De la simple dégradation à la profanation, ces actes restent la plupart du temps impunis.

    Ligue du LOL : la face cachée de la bien pensance

    C’est un petit scandale dans le monde des rédactions parisiennes. Toujours prompte à donner des leçons de bien pensance et de vivre ensemble, une trentaine de journalistes s’est fait prendre la main dans le sac. Pendant près de 10 ans, un petit entreprise de cyberharcèlement s’était constituée. Montages pornographiques, insultes, menaces physiques, des dizaines de victimes témoignent peu à peu.

    Le droit européen à la rescousse d’Airbnb

    Nouvelle passe d’armes entre Anne Hidalgo et Airbnb. Alors que la mairie de Paris réclame 12 millions d’euros à la plateforme de locations pour avoir mis en ligne des annonces non conformes, le géant américain invoque le droit européen pour mettre la municipalité à genoux.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/christianophobie-que-fait-letat-journal-du-mardi-12-fevrier-2019

  • La RAIE-PUBLIQUE Macroniène

    jeunes-migrantsRennes, grande ville et bastion PS et gaucho-bobo, n’en finit plus de subir les affres de l’immigration de masse. 
    Un policier de la Bac, qui vit sur place, écrit quelquefois des articles sous le pseudo de « Geronimo » dans Riposte Laïque et il cite souvent des chiffres assortis de faits divers.
    La ville, compte dit-il, 600 « mineurs isolés » qui comptabilisent 80% des délits, pour un coût de 22 millions d’euros. 
    Ils arrivent d’Albanie, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie, d’Erythrée, du Soudan, du Pakistan, de Libye, d’Afghanistan et d’ailleurs. 
    Ils sont tous pris en charge à 100% par les services sociaux.
    Aucun papier, aucune certitude de l’âge, mentent sur leur provenance, et la majorité d’entre eux est musulmane. 
    Ils sont souvent toxicomanes. 
    Ils passent leurs soirées à voler, à agresser des noctambules, à cambrioler et à dealer.
    Rennes, ville droit de l’hommiste et bien pensante, pleine de compassion pour ces chérubins qui peuvent avoir quelquefois 25 ans ou plus, en a placé une partie dans une ancienne gendarmerie. 
    Mais comme ils n’ont pas « les bons codes », dixit une ministre En Marche, ils cassent allègrement et régulièrement les lavabos, les douches, les WC, les carreaux, comme ils se cassent la figure entre ethnies, tout en détestant en commun les locaux, qui sont assez idiots pour les loger et les nourrir.
    Ce qui n’empêche pas toute une équipe d’éducateurs formatés gauchistes de les entourer de leur compassion pédagogique.
     Ils trouvent ainsi, avec cette nouvelle migration un bon plan de carrière.
    Avec eux, ces joyeux jeunes gens ne manquent de rien. 
    Ils sont soignés comme des touristes exigeants : Petit déjeuner avec jus de fruits, croissants, café, thé, chocolat, céréales bio, de préférence, et bien sûr, les autres repas garantis le meilleur possible. 
    Alors que les poubelles des supermarchés sont régulièrement fouillées par des pauvres, biens de chez nous.
    On apprend aussi que dans une faculté de Montpellier, 2 profs ont été sanctionnés pour avoir chassés des casseurs, dont plusieurs extérieurs à la Fac, afin que celle-ci puisse reprendre les cours. 
    Cela avec peut-être des méthodes quelque peu musclées, mais efficaces.
    Un des profs est interdit d’enseigner pendant 5 ans, l’autre est carrément radié, comme s’il avait été lui-même casseur. 
    L’addition est salée : 300 000 €, compte tenu du vandalisme de ces bons à rien. 
    Portes défoncées, locaux ravagés, ascenseurs vandalisés et j’en passe. 
    Avec les slogans récurrents de ces « intellos » démolisseurs « Ce qu’on fait en Palestine c’est du fascisme ».
    Avec pour résultat, 2000 étudiants bloqués par 80 gauchos crasseux. 
    Mais pour eux, ce sera l’indulgence assurée, comme pour les petits malfrats de Rennes.
    Et comme le signale un intervenante du débat municipal de Béziers: « Je suis resté à la rue avec mon fils, alors que  des clandestins étaient logés dans des hôtels à 1200 € par mois. Quand va t’on briser le silence ? »
    Pour le moment, aucune réaction des GJ, ni des français en général. 
     » C’est comme s’ils se laissaient envoyer à l’abattoir, mais s’indignaient du prix du transport  » disait Renaud Camus.
    J’ajouterai, « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire ».
    Onyx

  • En toute transparence? LOL!

    cinema.jpgAh les donneurs de leçons de la gauche progressiste ! Le lièvre a été soulevé par une enquête de Libération publiée le 8 février… pour éviter peut-être que l’information ne soit diffusée par d’autres.  Un groupe facebook baptisé La ligue du LOL, regroupant une  trentaine de journalistes, de membres d’agence de communication travaillant à Paris,   a sévi à la fin des années 2000. Ils se sont livrés à des cyber-harcèlements dirigés principalement contre des femmes, et, circonstances aggravantes,   contre des militantes féministes. Patron de la rédaction de Libération, Laurent Mouchard-Joffrin s’est fendu d’un éditorial car son quotidien a été éclaboussé par l’affaire puisque au moins deux de ses journalistes (Vincent Glad et le rédac chef Alexandre Hervaud, aujourd’hui suspendus à titre provisoire) étaient affiliés à cette Ligue. « Honteux » à écrit M. Joffrin. « Le traitement infligé à plusieurs jeunes femmes ou jeunes hommes par certains membres d’un groupe informel appelé la Ligue du LOL soulève le cœur. Harcèlement, insultes, canulars graveleux, toute une panoplie d’agressions numériques a été utilisée dans cette entreprise. L’humour a bon dos. D’abord parce qu’il consiste, en principe, à se moquer de soi-même plus que des autres. Ensuite parce que, sous couvert d’une ironie qui se perd dans les limbes byzantins du 22e degré, il véhicule en l’espèce une tripotée de clichés sexistes, machistes, homophobes et parfois racistes. Enfin parce qu’au travers d’une agressivité systématique dont on proclame qu’elle constitue «une culture» alors qu’elle traduit surtout une régression de la culture, elle a blessé la sensibilité de jeunes gens honorables, souvent en situation plus fragile que celle de leurs courageux agresseurs. » Plusieurs des membres de cette Ligue ont depuis publié un mea culpa.

    L’on apprend ces dernières heures qu’un magazine comme Vice,  faisant la promotion de toutes les avancées sociétales  , de toutes les déviances de la contre-culture californienne,  avait lui aussi sa propre Ligue du LOL se signalant par « un déferlement de haine, de racisme, de misogynie, d’homophobie». Pour l’heure, les confrères des harceleurs ont d’ores et déjà balancé les noms de leurs petits camarades:  Stephen des Aulnois, fondateur du Tag parfait, « le magazine de la culture porno »,  Christophe Carron,  le  féministe-rédacteur en chef de Slate.fr qui expliquait que « l’écriture inclusive est  un des chemins qui conduit à l’égalité » (sic),  David Doucet, qui n’est pas, disons-le,  le plus fanatiquement  antinational de cette petite bande, rédacteur en chef aux Inrockuptibles,  Guillaume Ledit (Usbek & Rica), Renaud Loubert-Aledo (Publicis Consultants), Guilhem Malissen (Nouvelles Ecoutes), Vadim Poulet (les Inrocks), Olivier Tesquet (France Inter)…

    La  député LREM Laetitia Avia  n’a rien perdu  de son mordant  pour se saisir de cette affaire, divine surprise,  afin de légitimer le vœu présidentiel d’imposer la transparence sur internet. Le 18 janvier, lors d’une session   du Grand Débat à  Souillac (Lot),  Emmanuel Macron  s’est prononcé devant des maires  en faveur d’une « levée progressive de tout anonymat »  pour améliorer la qualité de la démocratie participative, cette tarte à la crème de la gauche.   Le 7 février,  il  prenait prétexte du   harcèlement scolaire  pour préciser   que « (le gouvernement allait) continuer à travailler avec les plateformes internet, pour sanctionner ce qui est fait sur ces plateformes ». « Moi je ne veux plus de l’anonymat sur les plateformes Internet » a-t-il ajouté, en référence de nouveau  au futur projet de loi cuisiné par Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique, « relatif aux propos haineux » et qui devrait être adopté par les députés LREM cette année.

    La quadrature du net, dont nous avons déjà relevé le combat légitime contre le loi Hadopi,  notait à notre avis  justement qu’ « en reprenant l’idée grotesque que l’État pourrait trancher le vrai du  fake , le gouvernement français s’est embourbé (avec sa loi orwellienne contre les fausses nouvelles,  dite « loi contre les fausses informations, NDLR)  dans une hasardeuse tentative de se faire arbitre de la vérité en ligne »… on ne saurait mieux dire!  Jean-Yves Le Gallou (Polemia) voit pour sa part derrière cette volonté des macronistes de chasser l’anonymat d’internet  une nouvelle offensive liberticide. Il a estimé   sur twitter que  « l’ anonymat ne déshonore que les régimes politiques dont l’autoritarisme, l’aveuglement et le totalitarisme vous contraignent à y recourir. »

    Dans un article consacré à ce sujet  Stéphane Ruscher, sur le site frandroid.com, relève  que « la foule anonyme virtuelle fait peur, c’est naturel. Elle peut être dangereuse. Elle peut polluer un débat avec des propositions hors sujet. Elle peut être le véhicule de fausses informations. Elle peut harceler un individu, mais aussi une entreprise, avec des conséquences parfois graves (…). Elle peut aussi commettre des actes de cyber criminalité, comme  (les) hackers (…). D’accordMais l’anonymat sur Internet… C’est aussi un des fondements d’Internet et on serait peut-être bien inspiré de s’en souvenir. L’anonymat, c’est la possibilité de ne pas être traqué à chaque coin de site, d’être un peu oublié par les algorithmes de ciblage. C’est un moyen de se protéger contre des régimes autoritaires qui répriment la liberté d’expression et qui fichent les individus. Et c’est surtout une garantie de se sentir en sécurité pour émettre une opinion qui deviendrait dangereuse si on l’écrivait à visage découvert. Parce qu’on ne peut pas toujours, par peur des représailles, et ça n’est pas qu’une question de courage. »

    La quadrature du net cité plus haut s’inquiète plus largement  que  sous prétexte de lutte bien légitime  contre le terrorisme « un nouveau projet de règlement européen (souhaite)   imposer de lourdes obligations à tous les hébergeurs, notamment le retrait en une heure des contenus signalés par la police. Il banalise la censure privée et le contournement de la justice. Il fait des filtres automatiques la clé des politiques de censure. Il fera disparaître le Web décentralisé en le mettant sous la tutelle forcée d’une poignée de géants, qui en sortiront seuls et grands gagnants (…). L’Union européenne est en train d’adopter une nouvelle directive pour imposer une censure automatisée aux grandes plateformes qui hiérarchisent les contenus qu’elles diffusent. En plus de sacraliser la surveillance généralisée inventée par les géants du Web, ce texte soumet l’économie culturelle et la presse à un modèle économique publicitaire reposant aujourd’hui sur une large violation de nos données personnelles. »

    Alors bien sûr, nos compatriotes ont des préoccupations matérielles, tangibles, immédiates qui apparaissent plus graves et/ou plus pressantes. Exemple parmi d’autres,  celui du fiscalisme confiscatoire qui a les faveurs  de ce gouvernement et notamment  de Brune Poirson, secrétaire d’Etat au près du ministre de la Transition écologique et solidaire qui milite pour le retour de la taxe carbone.   Virginie Pradel,   membre de l’Institut Vauban,  rappelait entre autres joyeusetés   qu’ «en raison des coups de rabot successifs (plafonnement des niches et du quotient familial, augmentation du taux maximal, etc) les recettes de l’impôt sur le revenu ont bondi de 40% en 7 ans, passant de 55,1 milliards d’euros  en 2010 à 77,6 milliards d’euros en 2017.»

    Mais n’en doutons pas, les menaces qui  pèsent  sur la libre expression sur internet  sont lourdes de conséquences. Elles menacent directement  les possibilités dans  l’avenir de défendre  des idées nationales qui, comme telles, sont de plus en plus criminalisées constate Bruno Gollnisch. La  dénonciation de l’immigration  massive est (déjà) considérée, malgré son coût financier abyssal et ses ravages sur le plan social,  humain et culturel,  comme une incitation à la haine, une attaque  contre le vivre-ensemble  de  la   ( plus en plus)  totalitaire société ouverte et transparente  que promeuvent  les euromondialistes, à Paris comme à Bruxelles.

    https://gollnisch.com/2019/02/12/en-toute-transparence-lol/

  • Gilets Jaunes : Antifascistes et casseurs dégradent La Nouvelle Librairie.

  • Quand la concorde sociale est plus utile que la lutte des classes : l'exemple des Jeux Olympiques 2024.

    la tour du pin gar.jpgLes syndicats de salariés et le patronat sont, aujourd’hui, des comédiens indémodables du spectacle social, au risque parfois d’en oublier les nécessités économiques et de négliger le bien commun de tous, et cette forme de théâtre, parfois indécente, est aussi souvent le lieu de la domination des « plus puissants » qui, pour l’heure, ne sont ni les ouvriers ni les employés. Cela nourrit un ressentiment permanent qui peut dégénérer en vive lutte des classes, celle-ci, existante en tout système de capitalisme libéral, handicapant le dynamisme économique français dans cette mondialisation qui n’est rien d’autre que la guerre commerciale de tous contre tous, une guerre sans fin. Les royalistes français, sans méconnaître l’existence de ce fait « classiste » et de ses ambiguïtés et conséquences, ne s’en satisfont pas : ce qui importe, c’est de travailler à la concorde des classes, non comme une fin mais comme un moyen et comme un devoir pour permettre à tous les acteurs sociaux de trouver leur place et pour assurer ainsi la justice sociale, condition de toute société équilibrée.

    En ce sens, il est heureux de constater que, parfois, ceux qui se combattent d’ordinaire (souvent sans grand profit pour les salariés eux-mêmes), peuvent dépasser leurs seuls intérêts catégoriels pour atteindre un objectif plus élevé qu’eux-mêmes. Ainsi, une courte note publiée dans Le Figaro de samedi dernier mérite l’attention, car elle vient en illustration de notre pensée et de notre souhait permanent de cette concorde sociale si chère aux yeux des monarchistes et des corporatistes français.

    Titrée de façon provocatrice « Quand la CGT applaudit le MEDEF », cette note du Figaro-ci… Figaro-là de dernière page, en bas à droite, évoque une information de la fin janvier, visiblement passée sous les radars des grands médias souvent plus occupés à effrayer qu’à apaiser : à l’occasion de « la conclusion d’une charte sociale entre les partenaires sociaux et le comité d’organisation des JO 2024 (…) Dominique Carlac’h, porte-parole du MEDEF s’est fait applaudir en rappelant que les JO 2024 devaient profiter autant aux entreprises françaises qu’aux salariés hexagonaux ». Il est vrai que ce n’est pas toujours évident en ces temps où les intérêts financiers l’emportent trop souvent sur ceux des travailleurs locaux que l’on défavorise, au nom de la rentabilité et par la volonté de diminuer les coûts salariaux, en faisant venir une main-d’œuvre étrangère plus docile et parfois quasi-esclavagisée en lieu et place de travailleurs français considérés comme « moins productifs » (sic !). Combien de chantiers français, aujourd’hui, exploitent-ils des « travailleurs détachés » pour échapper à certaines « contraintes » sociales réglementaires françaises ? Cette situation scandaleuse, rendue en partie légale selon l’Union européenne par différentes directives déjà anciennes, ne peut perdurer éternellement, et il n’est pas indifférent que le syndicat patronal semble vouloir s’engager dans cette politique « nationaliste » du « produire français », socialement juste pour les travailleurs de notre pays et commercialement plus intéressante pour les fournisseurs locaux. Il serait effectivement incroyable que l’événement des Jeux Olympiques, à forte dimension internationale et médiatique pour la France, échappe au Travail français sous toutes ses formes, de l’entreprise au salarié ! Et ce qui est vrai pour le monde industriel doit aussi l’être pour le secteur des services (dont celui, ici majeur, du tourisme et de l’accueil des visiteurs étrangers), de la communication à la valorisation patrimoniale.

    Comme le souligne l’article, il s’agit bien ici d’une «affaire de patriotisme économique pour faire aussi bien que les Britanniques à Londres en 2012 qui avaient réservé 96 % des contrats à leurs entreprises ». Ce patriotisme économique est un élément important et symbolique qu’il ne faut pas négliger, et qui devrait motiver autant les entrepreneurs que les responsables sociaux (patronaux et salariés) pour favoriser la cause de l’emploi en France. Il faut souhaiter que cela serve d’exemple et, même, de modèle pour tous les producteurs qui investissent en France, pour les consommateurs eux-mêmes et, encore plus car il a les moyens de valoriser cette attitude au niveau de toute la nation et face aux oukases des forcenés du libre-échange mondialisé, pour l’Etat : nécessaire stratège, ne doit-il pas être aussi un « dirigeant » au sens ferme du mot ?

    Il ne s’agit ici pas de prôner une hypothétique autarcie, mais de favoriser ce qui peut permettre de contenter nos entreprises locales (y compris -pourquoi pas ?- celles qui, d’origine étrangère, investissent et produisent sur nos territoires, et qui alimentent les caisses de l’Etat par les impôts et taxes qu’elles payent en France) et de satisfaire les travailleurs français autant que notre budget national qui en a, lui aussi, bien besoin ! En ce sens aussi, l’attitude de la CGT et du MEDEF peut paraître comme la promesse de la prise en compte de ce bien commun qui doit profiter à tous, d’une manière ou d’une autre. Espérons que la réalisation sera à la hauteur de l’espérance que cette « anecdote » peut faire naître parmi nous !

    http://nouvelle-chouannerie.com/