Ocean Viking : trois migrants fichés S en pleine nature française !

En novembre dernier, la France était, encore une fois, victime de sa faiblesse : « Cocu, battu et content », disait-on autrefois. Pliant face aux exigences de l’Italie, le pouvoir en place a validé l’accueil de 234 migrants débarqués à Toulon par l’intermédiaire de l’Ocean Viking. Un tout récent rapport parlementaire, conduit par les députés Ludovic Mendes (Renaissance) et Julie Lechanteux (Rassemblement national), indique de « nombreux dysfonctionnements » dus à « l’accueil de centaines de migrants […] aujourd’hui introuvables ». Pire : la députée RN du Var indique que trois d’entre eux (deux Syriens et un Pakistanais) « ont été fichés S par la DGSI ». « On ne sait pas où ils sont, nous avons perdu leur trace. On n’a jamais pu me répondre précisément où se trouvaient ces personnes », précise l’élue.

« Une inconscience générale »

Dans une vidéo postée sur son compte Twitter le 29 mars dernier, la rapporteur dénonce une « inconscience générale ». Et d’ajouter : « Le gouvernement a laissé l’Ocean Viking accoster dans le port militaire de Toulon alors même que c’est un site stratégique sensible nécessitant un haut niveau de prévention. » Catastrophique de bout en bout, cette affaire montre le haut degré d’échec de la politique migratoire française, incapable de séparer le bon grain de l’ivraie.

Après ce terrible constat, place à l’action politique. Ludovic Mendes explique qu’il « était de la dignité de la France d’accueillir ce bateau ». « Le laxisme du gouvernement face à l’immigration est très inquiétant, d’autant plus que nous savons que les flux de migrants sont des voies d’entrée des terroristes », martèle sa collègue du RN.

L'ancienne députée européenne multiplie les propositions : « Il est nécessaire de faire évoluer le CESDEA [Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, NDLR] concernant les contentieux des zones d’attente en rallongeant le délai de traitement de demande du maintien en zone d’attente d’un étranger à 48 h afin de permettre aux services de l’État de faire leur travail, et en particulier la DGSI d’assurer la sécurité intérieure. » Et de poursuivre : « Les demandes d’asile ne doivent plus être faites sur notre sol mais dans nos ambassades et consulats à l’étranger », comme c’est le cas pour le Royaume-Uni. Propositions qui ont le mérite d’exister mais dont on peut déjà prédire la mortinaissance.

« L’Ocean Viking a coûté des dizaines de millions d'euros aux contribuables »

Au-delà du grave problème sécuritaire qu’engendre la présence de trois clandestins fichés S sur le sol français, le bilan financier de l’opération n’est pas à négliger. Au total, les rapporteurs indiquent un coût de 123.000 euros, hors dépenses personnelles et sans prendre en considération la présence de 3.515 policiers mobilisés. L’élue RN dénonce une décision prise « sans concertation avec les élus locaux » qui n’a pu mener qu’à un « fiasco ».

« En clair, l'Ocean Viking a coûté des dizaines de millions d'euros aux contribuables », a dénoncé l'élue, qui a aussi déploré une opération menée « sans aucune concertation avec les élus locaux ».

Julien Tellier

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