L’éditorial de François Marcilhac
« Pour qui voit les choses et non plus les mots, le fléau de la guerre naît du jeu naturel des forces de la vie. Ce n’est pas un état exceptionnel, ce n’est pas un accès merveilleux et rare, mais au contraire l’effet presque constant, toujours redoutable des passions tendues et des intérêts déployés. Il suffit de laisser aller : les unes et les autres aboutissent à la lutte armée, aussi bien entre particuliers qu’entre nations ; la paix qui y met fin naît d’un labeur profond, énergique, puissant, et, dès qu’il s’arrête, elle s’arrête aussi. On ne comprend rien à la paix si on ne la conçoit comme le chef-d’œuvre de l’art politique dans la vie sociale, nationale, internationale.