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Le pétrole est infini ! La Russie découvre 511 milliards de barils de pétrole sous l’Antarctique

par Claudio Resta

La Russie découvre 511 milliards de barils de pétrole sous l’Antarctique : une découverte qui pourrait mettre fin à l’ère de l’exploitation pacifique du continent.

Les 511 milliards de barils annoncés représentent près du double des réserves prouvées de l’Arabie saoudite et plus de dix fois la production de la mer du Nord au cours des 50 dernières années.

C’est plus que tout le pétrole jamais extrait de la Terre !

https://www.newsweek.com/russia-ukraine-oil-antarctica-putin

La découverte annoncée par la Russie de 511 milliards de barils de pétrole sous les fonds marins de l’Antarctique est en passe de devenir un sujet de discorde géopolitique. Selon des documents présentés à la Commission d’audit environnemental de la Chambre des communes britannique et détaillés par Newsweek.

Des navires de recherche russes ont localisé cette immense réserve de pétrole dans la mer de Weddell, une zone revendiquée par le Royaume-Uni, mais également contestée par le Chili et l’Argentine.

Cette découverte, si elle est confirmée, pourrait remodeler la carte énergétique mondiale et tester les limites des traités internationaux qui ont interdit l’exploitation des ressources de l’Antarctique pendant plus de six décennies. Un gisement plus important que les réserves connues de l’Arabie saoudite

Au cœur de la controverse réside l’ampleur de la découverte. Les 511 milliards de barils annoncés représentent près du double des réserves prouvées de l’Arabie saoudite et plus de dix fois la production de la mer du Nord au cours des 50 dernières années. Il ne s’agit pas d’une découverte mineure : il s’agit de l’une des plus importantes réserves de pétrole jamais signalées sur Terre.

La découverte a été faite lors de récentes expéditions de navires de recherche russes opérant en mer de Weddell. Bien que l’objectif déclaré de ces missions soit scientifique, des responsables et des analystes au Royaume-Uni et ailleurs s’inquiètent de l’utilisation par la Russie de la recherche comme prétexte pour la prospection de ressources, une pratique qui violerait le Traité sur l’Antarctique de 1959, qui interdit l’extraction minière et pétrolière. Le Traité sur l’Antarctique mis à rude épreuve par la montée des tensions.

Le Traité sur l’Antarctique, signé en 1959 et aujourd’hui soutenu par 54 pays, désigne le continent comme une zone dédiée à la paix et à la science, interdisant toute activité militaire et toute extraction commerciale de ressources. Pourtant, les activités de la Russie jettent le doute sur l’application et la pertinence du traité dans une nouvelle ère de rivalités géopolitiques.

Lors d’une séance de la commission d’audit environnemental du Parlement britannique, le professeur Klaus Dodds, spécialiste de géopolitique à Royal Holloway (Université de Londres), a averti que la collecte de données par la Russie pourrait être «interprétée comme de la prospection plutôt que de la recherche scientifique». Il a ajouté qu’il pourrait s’agir des prémices d’une «future extraction de ressources».

Dodds a également lié la stratégie russe en Antarctique à des tensions internationales plus larges, notamment après son invasion de l’Ukraine en 2022. «Il existe une crainte générale que la détérioration des relations de Moscou avec l’Occident n’entraîne une concurrence stratégique entre les pays, qui se montrera de plus en plus explicite en Antarctique», a-t-il déclaré.

La Russie nie toute intention d’exploitation minière, mais les données sismiques suscitent l’inquiétude

Les responsables russes insistent sur le fait que leurs missions sont conformes au Traité sur l’Antarctique. Selon une déclaration relayée au comité par le ministre britannique des Affaires étrangères, David Rutley, la Russie a «à plusieurs reprises assuré que ses levés étaient purement scientifiques». Le gouvernement russe maintient n’avoir pris aucune mesure en vue d’exploiter les réserves pétrolières.

Les experts restent toutefois sceptiques, soulevant la nature des études sismiques menées par les équipes russes. Ces levés, souvent utilisés dans l’exploration pétrolière, cartographient en détail les structures souterraines, ce qui soulève des questions légitimes quant à leur utilisation prévue.

Il est à noter que l’acquisition de données sismiques, bien que non explicitement interdite par le traité, a toujours été limitée à des activités scientifiques. Lorsque les données collectées commencent à correspondre à des formations géologiques connues pour être riches en pétrole, il devient difficile de prétendre à l’absence d’intention commerciale. Un nouveau front dans la compétition mondiale pour les ressources

Ce rapport intervient à un moment où les grandes puissances renforcent discrètement leur présence sur le continent austral. La Russie a établi cinq stations de recherche en Antarctique depuis 1957. La Chine, autre acteur majeur de la région, a ouvert sa cinquième base antarctique ces dernières années.

Les deux pays ont également bloqué les propositions soutenues par l’Occident visant à étendre les aires marines protégées en Antarctique, notamment en 2022, renforçant les craintes de voir la protection environnementale céder le pas aux intérêts stratégiques.

Cette dynamique de pouvoir marque un changement. Alors que les réserves arctiques et offshore diminuent et que la pression sur les marchés de l’énergie s’accentue, des zones jusque-là inexploitées comme l’Antarctique attirent de plus en plus l’attention, non seulement pour le pétrole, mais aussi pour le gaz naturel, les terres rares et un potentiel stratégique futur.

Un défi juridique et diplomatique sans solution claire

Sur le plan juridique, la situation est compliquée par le chevauchement des revendications territoriales. Le Royaume-Uni revendique la souveraineté sur le Territoire antarctique britannique, y compris la mer de Weddell, mais l’Argentine et le Chili revendiquent également la région. La plupart des pays, y compris les États-Unis et la Russie, ne reconnaissent aucune revendication sur l’Antarctique.

Cela rend l’application du traité encore plus difficile. Si la Russie ne peut légalement extraire du pétrole en vertu du droit international actuel, le traité ne dispose d’aucun mécanisme formel d’application. Les pays sont censés se tenir mutuellement responsables, mais dans un climat géopolitique de plus en plus fracturé, cela s’avère plus difficile à réaliser.

«Le véritable test», déclare Dodds, «est de savoir si la communauté internationale est prête à défendre le cadre du traité face à une érosion silencieuse mais délibérée».

Enfin, de l’humble avis de l’auteur, la détérioration des relations internationales entre l’Occident et l’Orient, l’aphasie et l’impuissance actuelles des Nations unies, les sanctions des puissances occidentales contre la Russie, la saisie des fonds russes à l’étranger et, enfin, l’indifférence souveraine d’Israël et son mépris du droit international et humanitaire – en bref, l’anarchie actuelle des relations internationales – sont autant de conditions qui rendent tout traité international futile.

Y compris le Traité sur l’Antarctique.

Qui plus est, ayant été signé en 1959, à une époque où, au contraire, le droit international et les résolutions de l’ONU étaient relativement respectueux (sauf dans le cas d’Israël !), il pouvait établir des principes qui semblaient alors voués à être respectés à jamais.

Mais seulement à la fin des années 1950, alors que le Mouvement des non-alignés (MNA) existait encore et était fort, bien avant l’assassinat de JFK, la guerre des Six Jours, la guerre du Vietnam et le choc Nixon, entre autres…

Par ailleurs, la Russie, et les États-Unis non plus, n’ont jamais reconnu le caractère contraignant de ce traité.

source : VT Foreign Policy via Marie-Claire Tellier

https://reseauinternational.net/le-petrole-est-infini-la-russie-decouvre-511-milliards-de-barils-de-petrole-sous-lantarctique/

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