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  • Jean-Claude Valla : un guerrier des idées

    Le journaliste Jean-Claude Valla est mort d’un cancer jeudi 25 février 2010. Il était âgé de 65 ans. Il a exercé son métier à Valeurs actuelles, Éléments, Magazine Hebdo, Minute, puis comme journaliste indépendant. Il avait été, auprès de Louis Pauwels, le créateur et la cheville ouvrière du Figaro Magazine : dans sa formule d’origine, la plus belle réussite de la presse française au cours de ces quarante dernières années. Un étonnant succès commercial due a la liberté de ton et à l’intelligence. Les maîtres du discours ne sont s’y pas trompés : ils y ont mis fin à coup de campagnes de diabolisation et de pressions publicitaires. A l’occasion d’un de ces épisodes de « normalisation », Jean-Claude Valla avait été livré au moloch. Il n’en avait gardé nulle rancœur. Il avait juste raconté l’aventure – la mésaventure - dans un article intitulé : « Avec Louis Pauwels au Figaro Magazine ». Polémia a publié ce récit en 2006 sous le titre : « Un exemple de tyrannie médiatique : la normalisation du Figaro Magazine ». Polémia met à nouveau ce beau texte à disposition de ses lecteurs. En hommage à son auteur, combattant de la liberté et guerrier des idées.
    La rencontre avec Louis Pauwels
    J'ai connu Louis Pauwels le 31 octobre 1971 au VIIe séminaire national du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE), dont j'étais alors le « secrétaire études et recherche ». Il avait accepté d'en être l'un des orateurs, aux côtés de Pierre Thuillier, de Stéphane Lupasco et du professeur Pierre Debray-Ritzen. Cette date allait marquer le début d'une étroite collaboration entre cet écrivain renommé et ce qu'il sera convenu plus tard d'appeler la « Nouvelle Droite ».
    Louis Pauwels avait trouvé auprès de notre jeune école de pensée les idées qui répondaient à ses aspirations. « Je suis passé, en vous découvrant avec vos amis, confiera-t-il le 22 décembre 1981 à Alain de Benoist, d'une conscience solitaire à une conscience solidaire. » La lecture d'un livre de Louis Rougier, Le Conflit du christianisme primitif et de la civilisation antique, édité par le GRECE en 1974, l'avait passionné et semblait l'avoir conforté dans son refus du christianisme. Toutefois, l'élément décisif de ce ralliement avait été son admiration pour Alain de Benoist qu'il tenait, comme il l'écrira en 1977 dans le Journal du dimanche , pour « l'un des esprits les plus vastes et percutants de notre époque. »
    Je me souviens des quelques voyages que nous avons effectués, Louis et moi, pour des conférences du GRECE dont il était l'invité. Un jour où nous revenions de Lille en voiture, il me parla longuement de la forêt de Saint-Germain-en-Laye où il aimait à se promener. Sa propriété du Mesnil-le-Roi n'en était guère éloignée. Comme je lui confessais ma lassitude de l'habitat parisien, il me suggéra de prendre contact avec l'une de ses amies qui s'apprêtait à quitter son appartement du parc de Maisons-Laffitte. C'est ainsi que nous sommes devenus voisins ou presque deux ou trois mois plus tard.
    A la même époque, il me donna rendez-vous aux Champs-Elysées, dans les bureaux des éditions Retz où était publiée sa revue Question de. J'y fis la connaissance d'Hélène Renard, que j'allais retrouver au Figaro Magazine, et de Jacques Bergier, son acolyte du Matin des magiciens, tapi dans un petit bureau encombré de livres. Brillant et confus, c'est le souvenir que j'ai conservé de ce personnage insolite. Je compris, ce jour-là, que Louis s'apprêtait à tourner une page. La mort de Bergier allait encore lui inspirer Blumroch l'admirable (Gallimard, 1976), mais une autre aventure intellectuelle avait déjà commencé.
    Louis travaillait alors sur le projet d'un hebdomadaire du week-end. C'était, pensait-il, le seul moment de la semaine où le lecteur était vraiment disponible. Les news magazines, disait-il, avaient épuisé leur formule. Leurs articles insipides et interchangeables lui tombaient des mains. Il voulait en revenir aux grandes signatures, aux articles stimulants pour la réflexion et estimait que les hebdomadaires devaient s'adapter à la civilisation des loisirs. La presse était un domaine qu'il connaissait bien pour l'avoir longuement pratiqué. Avant de fonder la revue Planète  il avait été rédacteur en chef de Combat et d'Arts, éditorialiste à Paris-Presse, avait dirigé la rédaction de Marie-France, collaboré à Carrefour et au Figaro littéraire, etc. Déjà considéré comme l'une des meilleures plumes de la « jeune droite », il avait été victime d'un guet-apens dans les locaux de L'Express, le 24 juillet 1956. Il y avait été attiré et physiquement malmené. Il ne parlait pas souvent de cette mésaventure mais je ne peux m'empêcher de penser que l'hebdomadaire dont il rêvait était aussi une façon de se venger de l'affront qu'il avait subi ce jour-là.
    A plusieurs reprises il nous a réunis, Alain et moi, pour évoquer ce projet auquel il tenait à nous associer. J'en garde un souvenir ému, car la confiance qu'il nous témoignait, mais aussi sa gentillesse et l'accueil toujours chaleureux de son épouse, Elina Labourdette, avaient de quoi toucher le cœur du modeste jeune homme que j'étais. Pour trouver les financements nécessaires, Louis comptait sur la caution et l'appui de Georges Pompidou, alors président de la République. Il avait réussi, je ne sais comment ni par quels intermédiaires, à le convaincre de la nécessité d'un tel hebdomadaire. Mais, en 1974, la maladie emporta le chef de l'Etat et le projet tomba à l'eau. Louis en fut profondément peiné mais ne renonça pas. L'idée n'allait cesser de l'habiter.
    En juillet 1975, Robert Hersant fit l'acquisition du Figaro, avec le soutien des deux personnalités qui se voulaient la « conscience » de ce grand quotidien : Jean d'Ormesson, son directeur, et Raymond Aron, son éditorialiste. Mais les rapports se dégradèrent peu à peu et, lorsque le nouveau propriétaire annonça en mai 1977 qu'il se réservait le droit d'écrire des éditoriaux, Raymond Aron donna sa démission, bientôt suivi de Jean d'Ormesson. Le premier s'en alla aussitôt à L'Express  tandis que le second, après avoir fait marche arrière, négociait avec Hersant un nouveau statut qui lui permettait de conserver un salaire confortable et quelques-uns des privilèges attachés à son rang d'académicien. Toutefois, les fonctions de directeur lui étaient définitivement retirées.
    Préoccupé par la succession de Jean d'Ormesson, Yann Clerc, qui était secrétaire général du Figaro, s'enquit de trouver une personnalité politiquement fiable dont il pourrait suggérer le nom à Robert Hersant. J'avais connu Yann quelques années plus tôt, lors de la fondation du Syndicat des journalistes CGC. Nous étions très amis. Je lui parlai de Louis Pauwels. L'idée lui sembla excellente. Hersant, en réalité, ne souhaitait pas désigner un nouveau directeur. Il s'attribua ce titre mais accepta de rencontrer Louis Pauwels. Et c'est ainsi que prit corps un autre projet qui consistait à doter Le Figaro d'un supplément culturel encarté dans le numéro du samedi mais portant le nom de Figaro dimanche.
    Le Figaro dimanche, tribune de la « Nouvelle Droite », puis Le Figaro Magazine
    Propulsé à la direction des services culturels du Figaro en septembre 1977, Louis avait proposé à Alain de Benoist de collaborer à ce supplément et m'avait sollicité pour le poste de rédacteur en chef. Je ne pouvais malheureusement pas accepter, car j'étais retenu par mes fonctions de directeur des éditions Copernic. Nous avions créé cette maison en octobre 1976. Elle venait de remporter un grand succès, à la fois commercial et d'estime, avec la publication de l'ouvrage d'Alain de Benoist, Vu de droite, que l'Académie française allait doter de son grand prix de l'essai en 1978.
    Je me souviens encore de la déception de Louis. Nous étions chez lui, au Mesnil-le-Roi, avec Alain. Il insista, puis, se rangeant à mes raisons, il nous demanda de trouver quelqu'un d'autre capable d'assumer cette responsabilité. Le nom de Patrice de Plunkett, qui était alors à Valeurs actuelles, nous vint à l'esprit. C'était un militant du GRECE et ses compétences professionnelles ne faisaient aucun doute. Louis ne le connaissait pas mais nous faisait confiance. Pressé de trouver une solution, il souhaita que nous l'appelions immédiatement, malgré l'heure tardive. Ce que je fis, en disant simplement à Patrice que nous devions l'entretenir de toute urgence d'une affaire importante. Une heure plus tard, Alain et moi étions à son domicile. D'abord incrédule, il se laissa facilement convaincre. L'offre, il est vrai, en valait la peine !
    Le Figaro dimanche fut une formidable tribune pour les idées de la « Nouvelle Droite ». Alain de Benoist y alternait des chroniques avec Louis Pauwels. Le 8 octobre 1997, une page entière fut consacrée au livre du professeur Hans J. Eysenck, L'Inégalité de l'homme, publié aux éditions Copernic. Le 4 février 1978 fut annoncée en bonne place la parution, aux mêmes éditions, du livre de Jean Cau, Discours de la décadence. La semaine suivante, Louis Pauwels consacra sa chronique à un numéro d' Eléments, l'organe officieux du GRECE. Des exemples parmi d'autres, car la plupart des sujets qui étaient alors au centre des préoccupations de la « Nouvelle Droite » furent relayés par Le Figaro dimanche. Mais, au printemps 1978, Robert Hersant prit la décision de transformer ce modeste cahier supplémentaire en véritable magazine dont la date de parution était fixée au mois d'octobre.
    Louis trouvait là l'occasion de mettre en œuvre son vieux projet. De nouveau se posa le problème de la rédaction en chef. Tout en estimant que Patrice de Plunkett n'avait pas démérité, Louis le jugeait trop cassant et n'avait pas totalement confiance en lui pour un projet de cette envergure. Aussi voulait-il le flanquer d'un autre rédacteur en chef. Il me sollicita donc pour la seconde fois. L'enjeu était si important que je ne pouvais plus décemment refuser. Les éditions Copernic avaient encore besoin de moi. C'était si vrai que mon départ n'allait pas tarder à poser de sérieux problèmes. Mais l'idée de participer à cette grande aventure m'enthousiasmait. C'était, de toute évidence, l'occasion ou jamais de donner à nos idées une audience considérable.
    Le Figaro Magazine devait faire appel à de grandes signatures, celles du Figaro, bien sûr, mais d'autres aussi, moins conformistes ou plus surprenantes. Je pense notamment à Jean-Edern Hallier, qui avait déjà collaboré au Figaro dimanche. Certains journalistes de la vieille maison allaient également y collaborer et même, pour quelques-uns d'entre eux, être transférés d'une rédaction à l'autre. Mais il fallait recruter pour compléter l'équipe. Louis me chargea de cette mission, sachant et souhaitant que je fasse appel, dans la mesure du possible, à des journalistes acquis aux idées du GRECE dont j'étais encore, pour quelques semaines, le secrétaire général. Il ne cessa d'ailleurs, bien après que j'eus démissionné de cette fonction, de me considérer comme le patron du GRECE. Comme sa timidité le mettait souvent mal à l'aise avec les journalistes, sauf avec les femmes, l'autorité que j'avais sur eux le rassurait.
    Travailler avec Louis n'était pas de tout repos. L'esprit constamment en éveil, il nous bombardait, Patrice et moi, de notes de services dont je ne peux aujourd'hui encore consulter la collection sans un certain étonnement. Il pensait à tout, s'inquiétait, s'impatientait, s'enthousiasmait, poussant le sens de la perfection jusqu'à choisir lui-même les photos après d'interminables séances de projection. Il était capable de tout changer à la dernière minute et n'acceptait pas qu'on lui objectât une contrainte technique. Tant qu'il eut les coudées franches, son instinct ne le trompa jamais. Il n'avait qu'un défaut : celui de ne pas savoir dire non aux solliciteurs qui assiégeaient son bureau. Il le savait et, chaque fois qu'il se laissait piéger, il m'appelait et, devant l'importun, prenait un air malicieux pour me prier de lui donner satisfaction. Ce n'était évidemment qu'une comédie que nous avions fini par roder à merveille.
    Louis nous avait affublés, Patrice et moi, d'un titre de rédacteur en chef qui ne correspondait pas à la qualification figurant sur nos bulletins de salaire. Pour ma part, j'étais chef des informations et, comme tous les autres journalistes du magazine, j'émargeais à l'Agence de presse et d'information (AGPI) que Robert Hersant avait créée pour ne pas avoir à octroyer à ses nouvelles recrues les sacro-saints « avantages acquis » auxquels la rédaction du Figaro ne voulait pas renoncer. Nous ne figurions pas davantage dans « l'ours » du Figaro Magazine. A mes yeux, cela n'avait aucune importance, puisque j'avais, au sein de la rédaction, l'autorité et la marge de manœuvre nécessaires.
    Dans un premier temps, Louis nous avait demandé, à Patrice et moi, de superviser à tour de rôle un numéro du Figaro Magazine. Cette rédaction en chef tournante était censée nous laisser à chacun quinze jours pour préparer un numéro et donc de le peaufiner, mais la formule, séduisante au premier abord, n'était pas viable. Il y renonça très vite et répartit les tâches entre nous : Patrice se vit confier les pages culturelles, tandis que me revenaient les pages politiques et société. Un troisième secteur, celui de l'art de vivre, consacré principalement au tourisme, relevait de la seule responsabilité de Maurice Beaudoin, le directeur exécutif. Ce vieux briscard appartenait à la hiérarchie parallèle mise en place par Robert Hersant qu'il connaissait depuis longtemps. En dehors de Louis, il était, d'ailleurs, l'un des rares et probablement le seul de la rédaction à être en contact direct avec lui. Personnellement, je n'ai rencontré Hersant qu'une seule fois, le 7 septembre 1978, lorsqu'il jugea bon de dire quelques mots aux journalistes du Figaro Magazine. Je l'ai par la suite croisé dans les couloirs. Il semblait raser les murs. Etonnant personnage !
    Le Figaro Magazine monte en puissance mais …
    Le premier numéro parut le 7 octobre 1978 avec un portrait de Giscard à la Une. Les grandes signatures étaient au rendez-vous : Jean d'Ormesson, Philippe Bouvard, Jacques Chancel, Jean-Jacques Gautier, François Chalais, Bernard Gavoty, François Nourissier, Jean-Marie Benoist, Jean-Raymond Tournoux, Geneviève Dormann, Alain de Benoist, Jean-Louis Barrault, Joseph Losey, Anthony Burgess, Marcel Julian, James de Coquet, Pierre Daninos, Sempé, etc. Le premier ministre Raymond Barre et l'ancien président des Etats-Unis Richard Nixon avaient accordé de longs entretiens. C'était un bon début.
    La première année se déroula sans histoire. Le succès ayant été quasiment immédiat, les journalistes en tiraient une légitime fierté. Nous nous sentions libres, peut-être trop, au point d'en être parfois un peu grisés. Louis n'était pas en reste. Dans ses éditoriaux, il vulgarisait les idées qui nous étaient chères et qui, par la grâce de son immense talent, acquéraient leurs lettres de noblesse. Avec le zèle du néophyte et ce courage qui frôle parfois l'inconscience, il assumait pleinement cet engagement à nos côtés. Les lecteurs ne s'en plaignaient pas, bien au contraire. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tel était du moins mon état d'esprit lorsque Le Figaro Magazine ferma ses portes en juillet pour la durée des vacances d'été. J'avais décidé de profiter de cette interruption pour partir au Mexique sur les traces des Mayas et des Aztèques. Maurice Beaudoin, à qui j'avais proposé un article pour sa rubrique touristique, m'avait aidé à préparer ce voyage.
    J'étais loin de me douter que l'été allait être aussi chaud pour Le Figaro Magazine ! Avant de m'envoler pour Cancun, j'avais eu le temps de prendre connaissance du Nouvel Observateur du 2 juillet portant en couverture l'emblème du GRECE frappé d'un titre en réserve blanche : Les habits neufs de la droite française. Je ne m'en étais pas ému outre mesure. Certes, le contenu du dossier n'était pas aussi objectif que le titre pouvait le laisser penser. Mais nous avions déjà été épinglés au cours de ces derniers mois. Le succès du Figaro Magazine ne pouvait qu'exciter la jalousie et l'inquiétude des grands médias acquis à l'idéologie de gauche. Et, surtout, j'étais habitué aux calomnies. Diverses officines avaient poursuivi le GRECE de leur vindicte depuis le début des années soixante-dix. Les rapports de police qu'elles avaient constitués traînaient dans les salles de rédaction. Ils pouvaient ressurgir à tout moment.
    Je suis parti serein, sans imaginer une seconde que ce premier dossier n'était que le coup d'envoi d'une incroyable campagne de presse. Pendant tout l'été, nos chers confrères vont s'en donner à cœur joie contre Le Figaro Magazine et la « Nouvelle Droite », associés dans le même opprobre. Nous serons accusés de tous les maux, avec d'autant plus de mauvaise foi que nous n'étions pas en mesure de répliquer. Cette campagne de presse fut la première du genre. Elle révéla le goût de certains journalistes pour les méthodes de basse police et leur façon de se recopier les uns les autres, sans prendre la peine de vérifier les informations, chacun prenant soin, au contraire, de faire assaut d'imagination pour se singulariser.
    L'objectif était clair : faire peur à la droite institutionnelle que nos adversaires soupçonnaient de prêter une oreille complaisante à nos idées. Louis Pauwels entretenait alors les meilleures relations avec le président Giscard d'Estaing. La participation anonyme d'Alain de Benoist au livre de Michel Poniatowski, L'Avenir n'est écrit nulle part (Albin Michel, 1978), était un secret de polichinelle. Quant à moi, j'avais dans Le Figaro Magazine cosigné des articles avec Alain Griotteray, l'un des fondateurs des Républicains indépendants. L'idée que nous puissions avoir la moindre influence au sein de la majorité de l'époque était insupportable aux petits marquis du prêt-à-penser. La gauche avait la prétention de détenir le monopole de l'intelligence. Il ne lui manquait plus que le pouvoir politique qu'elle espérait recueillir incessamment comme un fruit mûr. Mais encore fallait-il que la droite restât la plus bête du monde.
    Bien entendu, nos détracteurs nourrissaient également l'espoir de discréditer la « Nouvelle Droite » auprès de Robert Hersant. Ils l'avaient pourtant accablé de leurs sarcasmes et ne s'étaient pas privés d'étaler ses erreurs de jeunesse. Feignant d'oublier que « l'ancien nazi » avait été élu député radical-mendésiste en 1956, ils en avaient fait une sorte de [pacte avec le] diable. Mais ils savaient aussi que le « papivore », confronté à d'incessantes difficultés financières, ne pouvait pas se permettre d'entretenir le scandale autour de son nom.
    Parti pour le Mexique, je n'ai pas vécu cette campagne. D'autant que je fus victime, au troisième jour de mon voyage, d'un grave accident de voiture. Sur une route du Yucatan, je percutai une vache surgie d'une forêt que je croyais inhabitée. Souffrant d'un sérieux traumatisme crânien, je fus transporté à l'hôpital neuro-psychiatrique de Mérida, puis à l'American British Cowdray Hospital de Mexico, avant d'être rapatrié sur un brancard quelques jours plus tard. De nouvelles interventions chirurgicales m'attendaient à l'Hôpital Foch où de nombreux amis du Figaro Magazine vinrent me rendre visite. C'est ainsi que je découvris peu à peu l'ampleur de la campagne de presse : un délire journalistique de près de cinq cents articles, auquel n'avait pas échappé le vénérable Figaro sous la plume d'Annie Kriegel.
    Je n'en fus pas surpris, car j'étais bien placé pour savoir que les rapports entre Le Figaro Magazine et sa maison mère n'étaient pas bons. Louis m'avait demandé, un an plus tôt, d'assurer la liaison entre les deux rédactions qui, depuis l'expérience du Figaro dimanche, vivaient retranchées de part et d'autre de la rue du Mail. Chaque semaine, je m'étais rendu dans le bureau de Max Clos, le directeur de la rédaction du quotidien, pour lui transmettre le sommaire de notre numéro à paraître. Nous voulions ainsi éviter des doublons avec Le Figaro du samedi dans lequel le magazine était encarté. Louis souhaitait ainsi une normalisation de nos rapports. Mais ces efforts avaient été vains. Le Figaro s'était obstiné à traiter, certains samedis, les mêmes sujets que nous, dans une optique systématiquement différente. Au point que nous en avions été réduits à communiquer de faux sommaires. Max Clos et les chefs de service que je retrouvais dans son bureau m'avaient toujours accueilli poliment. L'un d'eux était même un ancien camarade de classe. Mais, à l'évidence, la vieille garde du Figaro se méfiait de nous. Notre succès aurait dû la réjouir, car il avait permis au quotidien d'augmenter ses ventes du samedi de quelque 100 000 exemplaires. Elle n'en tirait que jalousie et tremblait devant les censeurs de la presse de gauche.
    L’agression du XIVe colloque national du GRECE
    J'étais encore en convalescence lorsque se déroula un événement nouveau dont je fus le témoin : le 9 décembre 1979, le XIVe colloque national du GRECE, qui se tenait au Palais des congrès de la Porte Maillot, fut soudainement attaqué par un commando d'une prétendue Organisation juive de défense (OJD). Plusieurs des nôtres furent grièvement blessés. Cette action violente – dont certains auteurs furent arrêtés mais relâchés le soir même après intervention de Jean-Pierre Pierre-Bloch, fils du président de la LICRA et alors député UDF de Paris – était d'autant plus malvenue que le thème du colloque était la dénonciation de tous les totalitarismes. Aussi suscita-t-elle de vigoureuses protestations. Un appel pour la liberté d'expression fut signé par plusieurs douzaines de personnalités qui ne partageaient pas toutes, loin s'en faut, les idées du GRECE. Louis Pauwels figurait, bien entendu, parmi les signataires.
    Mais quelques personnalités récalcitrantes s'étonnèrent d'avoir reçu le texte du manifeste accompagné d'une lettre à en-tête du Figaro Magazine et s'en offusquèrent aussitôt. En janvier, alors que je venais à peine de reprendre mon travail, Louis me fit part de son intention de se séparer du journaliste qui avait commis cet impair. Il semblait très ennuyé mais sa décision était irrévocable. Le « coupable » devait partir et, comme c'était un membre du GRECE, c'était à moi de le lui faire savoir.
    Le climat n'était plus tout à fait le même au sein de la rédaction. Un certain nombre de journalistes reprochaient à Louis Pauwels d'avoir un peu trop courbé l'échine. Ils sous-estimaient les pressions qui avaient été exercées sur lui et dont ils ignoraient l'ampleur. Mon absence n'avait pas arrangé les choses. Bien que mon remplaçant, Henri-Christian Giraud, se fût bien acquitté de sa tâche, Patrice de Plunkett, qui était le plus ancien dans le grade le plus élevé, avait profité de la situation pour élargir ses prérogatives. Il avait surtout senti le vent tourner et compris tout le profit qu'il pouvait tirer à se présenter auprès de Louis en élément modérateur. Sa nouvelle attitude ne pouvait qu'alimenter les soupçons et exacerber les critiques de ceux qui l'avaient connu beaucoup plus va-t-en-guerre.
    Ayant décidé de confirmer Henri-Christian dans son titre de rédacteur en chef, Louis me nomma directeur de la rédaction. Déjà absorbé par la préparation du Figaro Madame dont le premier numéro était prévu pour le mois de mai, il avait besoin de quelqu'un qui puisse le seconder plus efficacement au Figaro Magazine. Mais, encore affaibli par mon accident, j'étais loin d'avoir récupéré la totalité de mes capacités de travail. De surcroît, mon bureau était devenu celui des doléances et il me fallut consacrer beaucoup de temps à essayer de calmer les esprits. J'étais moi-même troublé par la nouvelle attitude de Louis. Comme nous étions presque voisins et qu'il voyait bien que ma santé était encore fragile, il avait demandé à son chauffeur de passer me prendre à mon domicile. Pendant plusieurs mois, nous avons ainsi fait la route ensemble chaque matin. C'était évidemment l'occasion de discuter. Il se rendait bien compte que je n'étais pas disposé à accepter les avanies de nos adversaires. Il essayait de me convaincre de la nécessité de faire des concessions pour préserver l'essentiel. Et il ajoutait parfois de son regard malicieux : « Nous les aurons ! »
    Je n'en étais pas convaincu. Mon expérience à la tête du GRECE m'avait appris qu'il ne faut jamais donner à l'adversaire le sentiment que l'on est vulnérable à ses attaques. Faire preuve de faiblesse, c'était s'exposer à recevoir de nouveaux coups, chaque fois plus douloureux. Il lui arrivait d'en convenir mais je sentais bien qu'il n'avait plus les coudées franches. Je compris également un aspect essentiel de sa personnalité : Louis avait une vision chevaleresque du débat des idées. Il se battait en honnête homme pour ce qu'il croyait être juste ou souhaitable, sans toujours mesurer la portée des formules assassines dont il avait le secret et sans bien se rendre compte que ceux d'en face n'avaient pas du tout envie de débattre.
    Louis offrait un curieux mélange de naïveté et de lucidité. Il avait parfaitement identifié nos adversaires. Il les connaissait pour les avoir déjà croisés sur son chemin. Il savait très bien ce dont ils étaient capables. Je crois qu'il les haïssait tout autant que moi. Mais la campagne de presse l'avait profondément déstabilisé. Il les découvrait plus influents encore qu'il ne les avait imaginés. Et cette toute-puissance l'effrayait. Il faut se souvenir du climat de cette année 1980. Nous étions à la veille de l'élection présidentielle. Mitterrand piaffait d'impatience et la gauche faisait feu de tout bois pour tenter de discréditer le pouvoir giscardien. Le chef de l'Etat était ouvertement soupçonné de sympathies vichystes et de dédain à l'égard de la communauté juive. Dans le livre qu'il a consacré aux Juifs dans la société française (Flammarion, 1990), Maurice Szaffran rapporte ces incroyables propos que lui a tenus un proche collaborateur de Michel Rocard : « Oui, je crois Giscard fondamentalement antisémite. Il appartient à cette bourgeoisie française où il n'est pas de bon ton d'épouser un juif. Et il y a une traduction politique de cet état d'esprit : Giscard a ouvertement méprisé les juifs. Si De Gaulle et Pompidou se sont opposés, à un moment de leur présidence, au judaïsme français, ils ne l'ont jamais méprisé. C'est cela l'antisémitisme à la Giscard. »
    Jean-Claude Valla : un guerrier des idées (deuxième partie)
    L’attentat contre la synagogue de la rue Copernic et l’élection présidentielle de 1981 sont fatals au Figaro Magazine de Pauwels
    On accusait également ce pauvre Giscard de complicité avec des groupuscules néo-nazis dont les derniers soubresauts étaient systématiquement montés en épingle. La presse, surexcitée, nous révéla que des policiers étaient membres de l'un de ces groupuscules, la Fédération d'action nationale et européenne (FANE). Mais, au lieu d'en conclure que les Renseignements généraux avaient infiltré cette organisation, la plupart des journaux en conclurent que la police était contaminée par les idées néo-nazies. Il est vrai que cette infiltration avait de quoi laisser songeur. La FANE, qui existait depuis longtemps et semblait moribonde, s'était mise à commettre ou à revendiquer des actions violentes au moment où les flics l'avaient noyautée. Fâcheuse coïncidence. Je suis convaincu, pour ma part, que certaines officines de police travaillant pour le compte de Mitterrand ont sciemment manipulé la FANE pour tenter de créer un danger artificiel et de détourner l'électorat juif du pouvoir giscardien.
    L'hebdomadaire Tribune juive du 26 décembre 1980 allait révéler que Jean-Yves Pellay, le plus excité des militants de la FANE, dont la journaliste Annette Levy-Willard avait rapporté les furieux propos antisémites dans Libération du 2 septembre 1980, était un agent provocateur de l'Organisation juive de défense. Il était demi-juif par sa mère. Après la mort de son père, résistant et déporté, survenue en 1958, il avait séjourné un an en Israël où il en avait profité pour apprendre l'hébreu. Et c'est après avoir contacté l'OJD aux Douze Heures pour Israël qu'il avait rejoint la FANE en mai 1980.
    Mais cela, tout le monde l'ignorait lorsqu'une bombe de forte puissance explosa devant la synagogue de la rue Copernic, le 3 octobre 1980, à 18h 38, provoquant la mort de quatre passants. Moins d'une heure plus tard, un correspondant anonyme – nous savons aujourd'hui qu'il s'agissait de Jean-Yves Pellay – téléphonait à l'Agence France-Presse pour revendiquer l'attentat au nom des Faisceaux nationalistes révolutionnaires qui n'étaient autres que la reconstitution de la FANE dissoute par le gouvernement le 3 septembre précédent. Des centaines de juifs et de militants de gauche se réunirent aussitôt pour aller crier leur colère devant le ministère de l'Intérieur. L'émotion fut d'autant plus grande que cet attentat, le premier de cette ampleur en France, intervenait huit jours après celui de la Fête de la bière à Munich qui avait fait treize morts, et deux mois après celui de la gare de Bologne où quatre-vingt-cinq personnes avaient trouvé la mort. Deux attentats attribués à « l'extrême droite ».
    Le lendemain, samedi 4 octobre, une autre manifestation se mit en branle devant la synagogue de la rue Copernic à l'instigation de Henri Hadjenberg, alors président du Renouveau juif. Cette organisation n'en réclamait pas moins la démission du ministre de l'Intérieur, Christian Bonnet, et la constitution d'une commission d'enquête sur « le noyautage de la police par les fascistes ». Le même jour, en fin d'après-midi, le Comité de liaison des étudiants sionistes socialistes (CLESS) organisait un autre défilé aux cris de « Bonnet, Giscard, complices des assassins ! »
    Ce samedi, je l'ai passé chez Louis, au Mesnil-le-Roi. Il m'avait appelé dès les premières heures de la matinée, pressentant avec son flair habituel de nouvelles attaques contre Le Figaro Magazine. Nous avions été les seuls de la grande presse, en effet, à ne pas sombrer dans l'hystérie lorsque Marc Fredriksen, le président de la FANE, avait été jugé, le 19 septembre, par la XVIIe chambre correctionnelle de Paris et à rapporter que des activistes juifs du Bétar avaient tenté d'introduire des barres de fer dans le palais de justice. Louis s'était d'ailleurs inquiété du texte que j'avais rédigé et avait demandé à Patrice de Plunkett d'en réexaminer la forme avec moi. Chaque mot avait été soigneusement pesé, mais le seul fait de dire la vérité était un outrage.
    Je quittai Louis à l'heure du déjeuner après avoir tenté de le rassurer. Mais, à peine arrivé chez moi, je l'eus de nouveau au téléphone. Il venait d'entendre Jean Pierre-Bloch, le président de la LICRA, déclarer au journal de 13 heures de TF1 à propos de l'attentat de la rue Copernic : « Les assassins, ce sont aussi ceux qui ont créé le climat. Car il y a une certaine presse qui, depuis quelque temps, s'acharne à dénoncer par exemple les jeunes juifs comme des tueurs. Je veux tout de même rappeler Le Figaro Magazine de samedi dernier disant que les juifs venus au palais de justice pour le procès Fredriksen étaient venus pour tuer. Je dis que cet article prête à l'attentat et crée l'antisémitisme. Malgré ce que dira M Pauwels – il versera sans doute comme beaucoup d'autres des larmes de crocodile sur les victimes –, je dis que le responsable de l'assassinat, c'est cette presse. »
    Je retournai au Mesnil où Louis m'attendait, effondré. Ses craintes s'étaient révélées justes. Il paniquait. Jean Ferré, qui tenait alors la rubrique radio et télévision du Figaro Magazine, arriva à son tour, en voisin, et tenta de détendre l'atmosphère, sans plus de succès que moi. Nous avions tort, d'ailleurs, de minimiser cette intervention de Pierre-Bloch car, le lundi suivant, Bernard-Henri Lévy prenait le relais dans Le Quotidien de Paris : « C'est toujours délicat d'établir des liens de cause à effet entre les discours et les actes. Mais il ne me paraît pas absurde de dire que tout le ramdam qu'on a fait récemment autour des thèses élitaires, indo-européennes, parfois eugénistes, des sous-développés de la Nouvelle Droite, par exemple, a préparé le terrain à la situation d'aujourd'hui. » Et le sous-penseur de la gauche-caviar ajoutait : « Le Figaro Magazine, en un sens, c'est pire que Minute ; c'est ce qui permet à des milliers de gens de penser qu'on peut être fasciste sans être un nervi ou une brute de la FANE. »
    Pierre-Bloch et Lévy venaient d'inventer la thèse du « climat » que l'on verra ressurgir dix ans plus tard après la profanation du cimetière juif de Carpentras. Thèse d'autant plus absurde que la police n'allait pas tarder à découvrir que les auteurs de l'attentat de la rue Copernic avaient pénétré en France avec de faux passeports chypriotes. On sait aujourd'hui qu'il s'agissait de Palestiniens appartenant à un petit groupe dissident du FPLP de Georges Habbache, le « Palestinian Liberation Front Special Command » dont le chef s'appelait Salim Abou, et que l'explosif avait été acheminé par une valise diplomatique libanaise. Ces terroristes venus de loin ne pouvaient pas avoir été influencés de quelque manière que ce fût par la lecture du Figaro Magazine. Ils poursuivaient leur guerre à eux. Mais la vérité, pourtant révélée par Le Point dès le 23 mars 1981, fut longtemps occultée par la classe politico-médiatique, puisqu'en juillet 1981 Gaston Defferre, nouveau ministre de l'Intérieur, tentait encore de relancer la piste de « l'extrême droite ».
    Dans les jours qui ont suivi l'attentat, les journaux, les radios et les télévisions firent assaut de bêtise et d'aveuglement. Dans Le Quotidien de Paris, Jean-Marie Rouart affirmait que, de mai 1977 à mai 1980, cent vingt-deux « attentats » auraient été commis par « des groupuscules armés d'extrême droite » et se disait « effaré de voir, face à ce chiffre, le nombre dérisoire des arrestations ». Le futur rédacteur en chef du Figaro littéraire oubliait, peut-être sous le coup de l'émotion, les nombreux attentats dont « l'extrême droite » avait été victime et dont les auteurs n'avaient jamais été identifiés ni arrêtés. Ainsi, trois attentats avaient frappé les bureaux de Minute : en mai 1971, août 1974 et février 1975 (il y en aura d'autres après Copernic) ; en juin 1972, un engin explosif déposé devant le portail de François Brigneau avait blessé un éboueur ; le 19 juin 1977, un autre engin avait ravagé les locaux de L'Œuvre française et, le 19 septembre, des inconnus étaient venus les mitrailler ; encore en 1977, une partie de l'immeuble où résidait Jean-Marie Le Pen avait été détruite par une bombe ; le 18 mars 1978, François Duprat avait été tué par une bombe déposée dans sa voiture.
    L’attentat de la rue Copernic ne pouvait que relancer les accusations portées contre Giscard. « La vérité, écrivait Jean-Pierre Chevènement dans Le Monde du 8 octobre, est qu’une véritable osmose s’est créée entre une partie du personnel dirigeant giscardien et l’extrême droite française, de Vichy au Club de l’Horloge en passant par l’OAS. » Trois jours plus tôt, François Mitterrand, de passage à Tarbes, avait déjà dénoncé « l’impuissance du gouvernement après les avertissements qui n’ont jamais été entendus » et rappelé la présence « d’activistes d’extrême droite » dans les rangs du service d’ordre du candidat Giscard en 1974. Certains ayant agité l’épouvantail d’un « vote juif », Chirac lui-même, bien décidé à en finir avec Giscard, se répandait sur les ondes pour affirmer que le « racisme » et « l’antisémitisme » étaient à l’origine de l’attentat de la rue Copernic.
    L'hystérie des médias, s'ajoutant à la radicalisation de la communauté juive, inquiéta sérieusement Louis Pauwels. Après avoir obtenu de Christian Bonnet une protection policière dans sa propriété du Mesnil, il me demanda, dès le lundi 6 octobre, de lui trouver deux gardes du corps et exigea d'eux, malgré mes mises en garde, qu'ils fussent armés. Je les vois encore faire les cent pas dans le couloir qui menait à son bureau et l'accompagner dans chacun de ses déplacements. On peut en sourire après coup, mais l'échauffement des esprits était tel qu'un geste criminel n'était pas à exclure. Le 7 octobre, quatre jours après l'attentat, alors qu'une imposante manifestation « antiraciste » se déroulait sur les Champs-Elysées, un homme de 84 ans, Charles Bousquet, victime d'une homonymie (probablement avec l'ancien responsable de la police de Vichy), était vitriolé à son domicile par un commando de l'OJD qui allait récidiver, quelques semaines plus tard, sur la personne de Michel Caignet, ancien responsable de la FANE.
    Un débat réparateur ?
    Pour riposter aux calomnies, Louis Pauwels décida simultanément de porter plainte contre Jean Pierre-Bloch et d'organiser un débat avec Jean Elleinstein. Cet intellectuel juif, qui était alors en train de rompre avec le Parti communiste, en accepta le principe. Il s'agissait de poser au directeur du Figaro Magazine les questions qui lui permettraient de se dédouaner des accusations les plus infamantes. Ce débat se déroula au Mesnil-le-Roi, en ma présence. J'étais chargé, en effet, de le mettre en forme. Le texte fut publié dans le magazine du 9 octobre. Elleinstein avait parfaitement joué le jeu et allait, quelques semaines plus tard, se montrer courageux en déclarant au « Quotidien de Paris » du 14 janvier 1981 : « En France, nous ne souffrons pas de trop de liberté, du fait du monopole de l'Etat sur la télévision et de la concentration des grands moyens de communication de masse et d'information, mais plutôt du contraire. Protéger notre liberté, c'est l'étendre. Je ne préfacerais pas un livre de Faurisson mais j'admets qu'il le publie, quitte à en combattre les idées et à en démontrer la fausseté. » Pourtant, son débat avec Louis, trop axé sur un « racisme » et un « antisémitisme » imaginaires, était une concession inutile à l'idéologie dominante, un aveu de faiblesse. Il ne fut pas suffisant, en tout cas, pour calmer les esprits. La campagne de presse continuait et le groupe Hersant était confronté aux risques de représailles financières. Certaines agences de publicité, qui n'avaient jamais caché leur antipathie viscérale pour Le Figaro Magazine, menaçaient de le rayer de leurs plans médias. L'une d'elles, Publicis, n'avait d'ailleurs pas attendu l'affaire de la rue Copernic pour le boycotter. Je me souviens encore de Maurice Lévy, directeur général de cette agence, nous expliquer hypocritement au cours d'un déjeuner – c'était en septembre 1978 à la veille du lancement du magazine – qu'il ne pouvait pas miser sur un magazine voué à un échec certain !
    Au même moment, Robert Hersant était confronté à la justice : inculpé pour infraction aux ordonnances de 1944 qui limitaient la concentration dans la presse, le « papivore » était harcelé par un petit juge du Syndicat de la magistrature sur lequel aucune pression gouvernementale n'avait prise. Il aurait fallu changer la loi, ce que feront les socialistes quelques mois après leur arrivée au pouvoir. Mais Giscard n'avait pas osé se lancer dans une réforme dont il craignait qu'elle fût nuisible à son image de marque. Ayant compris qu'il ne pouvait pas compter sur ses amis politiques, Hersant s'était offert les services discrets d'un avocat influent, Robert Badinter, dignitaire du Parti socialiste, membre éminent de la communauté juive et gendre de Marcel Bleustein-Blanchet, le patron de Publicis. C'est lui qui, si j'en crois les confidences que me fit Louis Pauwels, aurait conseillé à son client de donner des gages de bonne volonté : «Le Figaro Magazine devait adopter une ligne plus « convenable » et se débarrasser de ses éléments les plus « compromettants ».
    La rupture
    Quelques jours plus tard, Louis m'appelait dans son bureau pour m'annoncer que Robert Hersant lui avait demandé ma tête. Je devais m'en aller. Il en était désolé mais ne pouvait pas faire autrement. Bien entendu, je serais indemnisé, car il n'y avait rien à me reprocher. Un peu interloqué, j'hésitai sur la conduite à tenir. Maurice Beaudoin et Michel Dunois, ancien rédacteur en chef de  L'Aurore  qui venait d'arriver au Figaro Magazine comme conseiller de la direction, me suggéraient de faire le dos rond en attendant un retour au calme. Abondant dans le même sens, Alain Griotteray n'était pas persuadé que Robert Hersant, qu'il connaissait bien, ait exigé ma tête. Je m'interrogeai : n'était-ce pas plutôt Louis, à la recherche d'un fusible, qui la lui avait proposée ? Je n'ai jamais su ce qu'il en était réellement. Mais ce doute m'ôta toute velléité de résistance. Je me résignai au départ d'autant plus facilement, il est vrai, qu'un groupe de presse venait de me faire des propositions et que je n'avais pas de souci à me faire pour mon avenir.
    Louis me remit une lettre datée du 14 octobre : « Cher Jean-Claude, c'est le cœur serré et l'esprit déchiré que je vous vois partir. Je n'avais pas le choix. On exigeait de moi cette mesure. Si je m'y refusais, je devais partir moi-même en justifiant du même coup les infâmes accusations portées contre moi, et en livrant l'ensemble de l'équipe à la curée immédiate. Nous avons résisté trois ans. Je ne regrette rien de ce que nous avons fait. J'en suis fier au contraire. Mais, aujourd'hui, nous sommes contraints de plier. Et, en pliant, je sais que je donne prise à d'autres attaques. Je ne me fais pas d'illusions. Je dois cependant retarder au maximum qu'on “nous rase” tous ici, comme le souhaite ce soir Michel Calef dans Le Monde. Mais, qui sait ? Le temps gagné peut aussi travailler pour nous. C'est, en tout cas, la seule chance à courir. Mon cher Jean-Claude, vous savez en quelle estime et amitié je vous tiens. Et vous savez que notre cause m'habite profondément. Je souhaite que vous puissiez la servir en liberté et avec force, et qu'elle bénéficie finalement de l'injustice qui nous [souligné] est présentement faite. Permettez-moi de vous embrasser. Louis. »
    Tiraillé par le doute, je fus plus sensible aux marques de sympathie que me témoignèrent la plupart des journalistes du Figaro Magazine, y compris ceux qui nous avaient rejoints plus tardivement et qui auraient pu avoir quelques raisons de se méfier. Je pense à Christine Clerc m'écrivant en date du 21 octobre 1980 : « Cher Jean-Claude, j'ai eu à peine le temps de vous connaître et je ne pourrai pas vous dire au revoir, ayant un rendez-vous chez Rocard ce jeudi après-midi. Je voudrais seulement vous dire qu'après vous avoir considéré avec une certaine méfiance (cette “Nouvelle Droite” et puis, n'alliez-vous pas chercher à m'étouffer ?) j'avais appris à estimer vos qualités professionnelles et plus encore votre délicatesse, votre respect des autres et votre profonde courtoisie. J'ai aimé travailler avec vous et je vous regretterai. Croyez à ma très sincère amitié. Christine Clerc. »
    Louis aussi, je crois, m'a regretté. Pendant ces deux ans et demi, en effet, ma loyauté à son égard avait été sans faille. Après mon départ, la rédaction se fissura en plusieurs clans qui passèrent le plus clair de leur temps à se combattre dans l'espoir d'avoir les faveurs de la direction. Louis en était parfaitement conscient et m'en parla au cours d'un déjeuner, de même qu'il m'expliqua, à une autre occasion, les raisons qui l'avaient amené à renoncer à son procès contre Pierre-Bloch en échange d'une lettre de celui-ci, publiée en page 60 du Figaro Magazine du 8 novembre 1980, dans laquelle le président de la LICRA s'excusait platement d'avoir tenu des propos dépassant sa pensée. J'estimais que ce n'était pas la bonne stratégie. Nos discussions étaient néanmoins amicales et, malgré mon départ du Figaro Magazine, je le voyais assez souvent.
    En 1981, l'Union de la gauche étant arrivée au pouvoir, il me confia la mission de constituer une association destinée à rassembler les intellectuels de toutes sensibilités hostiles au nouveau régime. Alternative pour la France : tel fut le nom donné à cette entreprise dont il fut l'un des cinq parrains officiels aux côtés d'Alice Saunier-Seïté, ancien ministre des Universités, de Pierre Chaunu, du R.P. Bruckberger et de Patrick Wajsman. L'objectif était ainsi défini : « La diversité des opinions doit nourrir la réflexion et élargir le débat. Encore faut-il définir les principes essentiels communs autour desquels doit s'articuler une alternative tolérante et dynamique à l'idéologie socialiste. Pour la première fois, des personnalités de sensibilités différentes, mais d'accord sur l'essentiel, ont accepté de réfléchir et de combattre ensemble. »
    Un premier forum fit salle comble au Pavillon Gabriel, les 5 et 6 décembre 1981. Mais nous avions frôlé la catastrophe : Raymond Aron, en effet, avait organisé une cabale, sous prétexte que nous avions abusivement utilisé son nom dans nos placards publicitaires. Nous n'avions fait que reprendre, en la référençant, une brève citation de lui, extraite de L’Express du 26 juin 1981 : « La bataille des idées commence et doit commencer… » C'était cette bataille que nous voulions engager et, malgré son refus de participer à notre forum, nous avions jugé légitime de le citer. « Monstre d'orgueil », selon la formule de Jean d'Ormesson qui l'avait pratiqué et s'y connaissait en matière de boursouflure de l'âme, il s'en formalisa et s'empressa de désavouer une initiative conforme aux vœux qu'il avait exprimés. Bien décidé à saboter notre forum, il exerça des pressions sur les personnalités qui nous avaient apporté leur soutien et promis leur participation. Il les mit en garde contre une opération dont il affirmait qu'étant pilotée par Le Figaro Magazine, elle ne pouvait être qu'une manœuvre de la « Nouvelle Droite ». La « preuve » en fut apportée par Le Matin : le 4 décembre, ce quotidien socialiste prétendit révéler que le siège de notre association, rue de Verneuil, était le domicile d'Alain de Benoist. En réalité, ce dernier n'y habitait plus depuis une vingtaine d'années. C'était le domicile de sa mère qui venait de décéder. Alain nous l'avait simplement prêté en attendant de le vendre.
    Malgré tous ses efforts, Raymond Aron n'avait obtenu qu'un maigre résultat : le retrait de Norman Podhoretz, rédacteur en chef de la revue américaine Commentary, et de quatre autres de ses compatriotes, dont nous étions ainsi dispensés de payer le coûteux voyage. Une dernière offensive fut lancée le dimanche matin, deuxième jour du colloque, dans un recoin du Pavillon Gabriel. Je vois encore Lionel Stoléru et Michel Drancourt, pour ne citer que les plus véhéments, m'annoncer qu'ils quitteraient le forum si Alain de Benoist persistait à vouloir prendre la parole comme cela était prévu au programme. Je m'insurgeai contre ce chantage. Hélas ! Aucune des dix ou douze personnalités présentes ne m'apporta son soutien. Même Alice Saunier-Séïté, qui ne manquait pas de cran et qui savait parfaitement à quoi s'en tenir sur le double jeu de certains, se défila. Alain Griotteray, dont j'escomptais l'appui, n'était pas encore arrivé. Quant à Louis Pauwels, il avait déjà été assailli au téléphone par Stoléru. Ce sinistre personnage – qui n'était sûrement pas le mieux placé pour combattre le socialisme puisqu'il allait devenir ministre de Mitterrand après l'avoir été de Giscard – n'avait pourtant émis aucune réserve lorsque je l'avais pressenti. La liste provisoire des intervenants que je lui avais remise le 20 octobre, chez lui, square du Ranelagh à Paris, comportait déjà le nom d'Alain de Benoist. Ce dernier, excédé par la mauvaise foi de ses censeurs, se retira de lui-même alors que je m'apprêtais à monter à la tribune pour dénoncer les manœuvres qui venaient de se dérouler en coulisses. Par la suite, j'ai souvent regretté de n'avoir pas révélé au public la vérité à laquelle il avait droit.
    Le 18 avril 1982, dans les salons du Sofitel, Porte de Sèvres, Alternative pour la France organisa un second forum sur les menaces pesant sur la santé, avec des personnalités aussi peu suspectes de sympathies pour la « Nouvelle Droite » que Jean-Marie Rausch, lui aussi futur ministre de Mitterrand, le centriste Jacques Barrot ou le professeur Gérard Milhaud. Ce fut sa dernière manifestation. Je n'avais plus envie de continuer. A force de vouloir se dédouaner, l'association risquait de perdre sa raison d'être. Louis n'en était pas conscient. Nous en avons discuté amicalement au cours d'un déjeuner, le dernier que nous ayons partagé. Nous évoquâmes également sa « conversion » au christianisme et celle de Patrice de Plunkett dont il se moquait, car il ne la croyait pas sincère.
    La normalisation du Figaro Magazine
    Huit années s'écoulèrent sans que nous eûmes d'autres contacts que d'épisodiques conversations téléphoniques. Nous n'étions plus sur la même longueur d'onde. Je déplorais que la souffrance physique ait eu raison de son stoïcisme et qu'il ait pu écrire dans Le Figaro Magazine : « C'est le sens du péché qui confère à l'homme sa dignité. » Cette volte-face me peinait d'autant plus qu'elle s'accompagnait d'une normalisation du Figaro Magazine. Mais nous conservions l'un pour l'autre une grande estime. Le 21 mai 1990, il m'écrivit ces quelques lignes après avoir lu l'un de mes articles de la Lettre de Magazine Hebdo dans lequel, déplorant l'hystérie des médias dans le traitement de la profanation du cimetière de Carpentras, j'avais rappelé le précédent de la rue Copernic : « Mon cher Jean-Claude. Vous êtes le seul dans la presse à rappeler l'action menée contre Le Figaro Magazine et moi-même à propos de l'attentat rue Copernic. Je vous remercie de l'avoir fait. L'extraordinaire est que personne n'ose se souvenir de la délirante campagne contre la Nouvelle Droite à cette époque. Cordialement, Louis. »
    J'ai raté mon dernier rendez-vous avec lui : celui de ses obsèques. Je m'étais promis d'y aller, en voisin et en ami. Mais j'appris que Bernard-Henri Lévy serait présent avec quelques autres de son acabit, dont je n'avais pas oublié qu'ils avaient craché sur Le Figaro Magazine. La seule idée de les voir m'était insupportable. Louis avait passé l'éponge et fini par se trouver des affinités philosophiques avec eux. C'était son droit. Il n'empêche que ces gens restaient pour moi des malfaisants. C'est donc dans la forêt de Saint-Germain que je me suis recueilli, ce jour-là, loin des courtisans et des traîtres d'opérette. Et, aujourd'hui encore, c'est le Pauwels des heures héroïques du Figaro Magazine que je garde dans mon cœur. Le Pauwels païen, aristocrate et rebelle qui s'était fièrement levé pour dénoncer le « sida mental » de ses contemporains.
    Jean-Claude Valla

    Polémia

    27/02/2010) (reprise d’une publication du 27/10/2006)

  • Manif pro mariage homo : LE BIDE !

     

     

    Quelques dizaines de milliers de fanatiques vociférant ont défilé hier après-midi derrière la fine-fleur de la bobocratie parisienne pour défendre le projet de loi Taubira sur le mariage homosexuel.

     

    La Préfecture de police (entendez le ministère de l’Intérieur, donc le pouvoir socialiste) qui avait suscité l'hilarité générale il y a 15 jours en estimant à 340 000 le nombre des manifestants venus défendre la famille traditionnelle à Paris (alors que tout le monde s'accorde désormais sur un chiffre qui dépasse de loin le million), a compté ce dimanche 125 000 manifestants.

     

     
    Si l'on s'en tient à la logique de la police, il faut donc diviser par au moins 3 cette estimation pour le moins fantaisiste. On arrive ainsi à environs 42 000 personnes, et ce malgré les moyens énormes offerts aux organisateurs. Ce qui correspond d'ailleurs exactement au comptage effectué par nos observateurs envoyés sur place. En résumé : ILS ONT FAIT UN BIDE !

     

    Le gouvernement doit maintenant en tirer les conclusions qui s'imposent : se soumettre ou se démettre...

    Synthèse nationale

    http://www.francepresseinfos.com/

  • "Deux piliers de l'électorat de Hollande sont ébranlés"

    Depuis 2002, le ministère de l’Intérieur fournit des données numérisées du résultat des élections. Cette nouvelle disposition a permis à trois chercheurs en sciences politiques de décoder l’électorat qui a mis François Hollande au pouvoir.

    Il est intéressant de voir quelle conséquence peut avoir le mariage pour tous sur cet électorat et d’évaluer ainsi le prix ou le bénéfice politique de cette loi.

    Très schématiquement on peut conclure de ce travail très fouillé que l’électorat de François Hollande est constitué de trois viviers, de natures assez diverses mais dont les intérêts ont convergé le temps d’une élection. La cohésion de cette majorité s’établit cependant sur une plateforme assez large, surtout pour ce qui concerne les sujets économiques. En revanche, en ce qui concerne les grands thèmes de société, cette diversité est susceptible d’ébranler l’apparente homogénéité de l’édifice.

    Les trois principaux "centre de gravité" de cette majorité sont :

    Les populations des centres villes : cette population au pouvoir d’achat assez élevé et au haut niveau d’éducation est le moteur intellectuel de la majorité. Proche des cercles de pouvoirs, avec de nombreux fonctionnaires, et des sphères d’influence comme l’éducation et les médias, cet électorat est à la recherche de progrès sociétaux de nature libérale. Il promeut logiquement le mariage pour tous et en est le fervent défenseur. Cet électorat serait très déçu en cas de recul gouvernemental sur cette question mais c’est un électorat acquis qui, de toute façon, n’envisage pas de voter autrement.

    Les campagnes : le second vivier électoral de François Hollande est constitué d’électeurs résidants à plus de 70 km d’une ville de plus de 200.000 habitants. Il s’agit là d’un électorat très différent du précédent. C’est dans cet électorat que François Hollande a enregistré la plus forte progression en 2012 et c’est sans doute là qu’il a joué sa victoire. Cet électorat du terroir, touché par la paupérisation des campagnes, vote régulièrement à gauche. Cet électorat ne se sent pas concerné par la loi sur le mariage pour tous, mais s’interroge : à mesure que le débat progresse sur cette question, les ruraux entrevoient que le mariage pour tous n’a de sens que s’il est accompagné de l’adoption et de la PMA. Autant de sujet pour lesquels ils sont bien plus perplexes voire inquiets. Cet électorat est donc fragilisé dans ces convictions et ne devrait pas suivre le gouvernement en cas de passage en force de la loi.

    Les populations issues de l’immigration : en ce qui concerne cet électorat, surtout s’il est de tradition musulmane, la loi portant sur le mariage pour tous constitue un cas de conscience. D’une part, il y a une volonté de fidélité envers un gouvernement qui promet par ailleurs le vote aux étrangers -sujet cher à ces français- d’autres parts, il y a une vraie difficulté à accepter la perspective d’un mariage proposé aux homosexuels car cette perspective constitue un réel tabou selon leur tradition. Il est probable que cet électorat se désolidarisera de la majorité sur cette question.

    Sur les trois piliers électoraux qui ont portés François Hollande au pouvoir, deux sont donc fortement ébranlés par le projet de loi portant sur le mariage pour tous. Le pouvoir saura-t-il l’analyser et le prendre en compte ? C’est assez peu probable car l’électorat urbain, proche du pouvoir et influant médiatiquement, pose un écran entre François Hollande et son électorat.

    Analyse et compréhension du vote lors des élections présidentielles de 2012 - Michel Bussi, Jérôme Fourquet et Céline Colange - in la revue française de sciences politiques, volume 62, n° 5-6 - décembre 2012 - p 941

    Par PMassart, contributeur du club Pol Story - L’Express

    http://www.actionfrancaise.net

  • « Etre dans le vent, l’ambition d’une feuille morte » : Gustave Thibon expliqué par la science !

    « La découverte d’une zone cérébrale incitant l’être humain au conformisme éclaire d’un jour nouveau le débat sur l’influence des masses et des sondages.

    Le biais de conformité, que l’on pourrait aussi appeler syndrome de Panurge, désigne la tendance que nous avons parfois à délaisser notre raisonnement intime pour rallier l’avis de la majorité –indépendamment du bien-fondé de celui-ci.

    Dès les années 1950, le psychologue Solomon Asch avait montré que dans une simple tâche perceptive consistant à comparer les longueurs de différents segments de droite, la connaissance de l’avis majoritaire suffit à faire prendre des décisions absurdes à des individus qui, isolés, répondent correctement.

    Récemment, des psychologues de l’Université de Princeton ont étudié ce qui se passe dans notre tête lorsque nous nous laissons entrainer dans des processus de ce type. Une structure cérébrale nommée insula, repli du cortex cérébral au niveau des tempes, semble déterminer le basculement d’opinion, l’abandon de l’analyse personnelle au profit de la posture conforme aux attentes du groupe.

    Cette insula est réputée centraliser des informations de nature émotionnelle en provenance du corps, et s’activer lorsque l’individu sent peser la menace d’être exclu de son groupe d’appartenance. Le biais de conformité résulterait d’une pression sociale exercée par le groupe sur l’individu, créant une peur d’être marginalisé ».

    Les conséquences de cet effet touchent notamment aux mécanismes électoraux. Condorcet, philosophe et mathématicien, montrait au XVIIIe siècle que le système démocratique livre des décisions sensées, à condition que les électeurs soient ignorants des décisions prises par leurs voisins. Autrement dit, il faut savoir se protéger du biais de conformité.

    C’est aussi ce qu’a montré une étude réalisée dans l’entre-deux tours de l’élection présidentielle française en 2012. Quelque 1 000 votants étaient interrogés sur leurs intentions de vote au second tour ; dès lors qu’on leur présentait les résultats d’un sondage fictif allant dans le sens contraire de leur intention initiale, ils changeaient d’opinion dans 25 pour cent des cas, pour rallier l’avis majoritaire exprimé par le sondage.

    Neurosciences, mathématiques et psychologie sociale concordent donc sur un point : pour éviter de réveiller le mouton qui sommeille en l’homme, évitons de le perturber par des influences majoritaires ».

    Lu sur le site pour la science.fr

    http://www.contre-info.com/

  • Entretien avec Olivier Delamarche : Vers la faillite des Etats

    Olivier Delamarche, associé-gérant chez Platinium Gestion, analyse les principales tendances économiques et financières à venir. Il nous explique en quoi les solutions actuellement mises en oeuvre, en particulier la monétisation des dettes souveraines, ne pourront ni relancer la croissance ni faire baisser le chômage. La solution passera forcément par des faillites, partielles ou totales, de certains Etats.

  • Éducation, ou instruction ?

    Dans le délire linguistique actuel, qui en réalité est logiquement et politiquement incorrect, la langue française devient de plus en plus un magma incohérent dans lequel toute pensée logique a été diluée puis dénaturée. C’était voulu, c’est évident.

    Et, comme au cours de tout délire, les concepts ont été déformés puis finalement contredits, toute réalité étant finalement perçue  à travers le filtre des slogans – tous mensongers par nature.

    L’expression fondamentalement mensongère inventée par les socialistes, et hélas aujourd’hui très répandue et prise comme une vérité qu’elle n’est aucunement, est celle qui a le plus perturbé les cervelles ; c’est le slogan affirmant que l’on peut être « politiquement correct ».

    Ce qui est, en fait, un double, voire triple mensonge. En fait, cette expression masque le fait que toute politique est partisane, et que de surcroît, comme toute politique, elle dépend de la situation nationale et internationale du moment, donc fluctuante : « correct signifierait donc éphémère, et même volatile !!!

    Mais ce qui est plus grave encore, c’est l’abus de langage : car l’adjectif « correct » ne signifie pas, et n’ jamais été synonyme de « véridique ! Il signifie plutôt « conforme à » quelque chose ; et donc rien n’est plus superficiel !   « Politiquement correct » est donc un euphémisme, un slogan profondément mensonger, car il ne signifie que « provisoirement admis par un parti politique, donc au mépris possible de toute vérité ; Qu’on se le dise ! Et qu’on le dise à tous vents !

    Cette ambiguïté dans les termes est encore plus évidente dans certains textes officiels, et ce, depuis trop longtemps. Le titre « Éducation nationale » en est un exemple. Car, en fait, ce n’est pas la fonction de l’école de procéder à l’éducation des jeunes : c’est la responsabilité première et fondamentale des parents. Le rôle de l’État, donc de l’école, c’est l’instruction, la transmission du savoir ? Grave confusion des genres.

    De même, puisque l’on parle ici des enfants (je ne dis pas « des jeunes » car ce terme a été lui aussi dénaturé : les médias parlent aujourd’hui de « jeunes de trente ans !!!!), je vais ici dénoncer un grave abus de droit, fruit des délires verbaux qui mènent à inventer un « droit à l’enfant » (comme le « droit à une voiture ») qui mène à nier le « droit de l’enfant », droit absolu psychologique et sociétal à une enfance normale dans une société d’êtres humains et non de fourmis égoïstes et indifférenciées. Droit à un papa et une maman et non à une mascarade de « parent numéro 1, 2, et pourquoi pas 1984 comme le prévoyait Orwell... Non aussi à des phrases destructrices du genre « Ton père deux (ou perdu !!), c’est ta mère !!! »

    Dans une telle société stupidement égalitariste, quels caps pourraient être transmis à l’enfant ?   Quels exemples pourraient être invoqués ? Ablation des seins pour une femme-homme, ou castration pour un homme-femme ???

    Mais en nos jours de troubles en tous « genres », si l’on n’obéit qu’à un individualisme et à un hédonisme perturbé, follement confondus avec un égalitarisme doctrinaire car mal compris et confondu avec une égalité des droits réels, l’on se dirige rapidement à des dictatures  totalitaires comme celles qui ont amené la Terreur « guillotinesque » de Robespierre, l’eugénisme stalinien, le racisme hitlérien, les crimes  des Khmers rouges ou de la Révolution culturelle chinoise...  Le Crieur du Cœur

    Oui, il est urgent de ramener le langage donc les pensées à la raison... Et pour cela, il faut faire comme Le Crieur du Cœur.

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Le Dictionnaire de novlangue (Mise à jour janvier 2013) 2/2

    Cent nouveaux mots (2/2)
pour Le Dictionnaire de novlangue
(Mise à jour janvier 2013)
Suite et fin
     
    Les entrées figurant déjà dans le premier Dictionnaire de novlangue sont marquées d’un astérisque (*)
     
    I
    IMMIGRATION* : catastrophe européenne, synonyme d’islamisation et/ou d’africanisation.
    INCIDENTS : médiatisation de certains faits, en général résultant de provocations, lors d’une réunion ou d’une manifestation de droite ou sur un thème politiquement incorrect, afin de détourner l’attention sur son succès.
    INSERTION : voir ACCOMPAGNEMENT.
    INTÉGRATION* : c’est un devoir pour la France et les Français de souche uniquement, et un droit pour les immigrés (cf. « La France intègre avec difficulté ses populations d’immigrés », Le Monde du 4 décembre 2012).
    ITINÉRANT : qualificatif trompeur utilisé en lieu et place de roms (ex : « des jeunes voleurs itinérants en provenance des pays d’ex-Yougoslavie »).
    INVISIBLES : personnes d'origine étrangère ou de couleur résidant en France qui seraient « invisibles » au motif qu'elles ne se sentiraient pas suffisamment représentées dans les médias audiovisuels. Comme l'oligarchie réside habituellement dans des quartiers privilégiés et qu'elle n'utilise pas les transports en commun, elle trouve en outre que ces personnes ne sont pas assez visibles. Pour les Français de souche et d'en bas, elles sont, au contraire, de plus en plus visibles.
    IRRÉVERSIBLE : mot fétiche de l’oligarchie qui pense qu’elle peut transformer durablement la nature de l’homme et de la société et créer un monde nouveau (« L’euro est irréversible », Mario Draghi, président de la BCE, Le Monde du 22 juillet 2012).
     
    J
    JUGE : agent public irresponsable de ses actes, qui prétend prendre ses décisions au nom du peuple, mais dont la fonction principale consiste à veiller à ce que les lois reçoivent une lecture politiquement correcte ; la figure du juge tient une place centrale dans les productions médiatiques du Système ; synonyme : GOUVERNEMENT DES JUGES ; voir VICTIME, COUPABLE.
    JUSTICE : mot trompeur, synonyme d'IMPÔTS depuis le 6 mai 2012.
     
    L
    LAÏC : personne qui trouve que toutes les religions sont respectables, sauf le christianisme ; LAÏCITÉ POSITIVE : expression trompeuse, contraire à la conception traditionnelle de la laïcité, consistant à prétendre qu’il appartient aux collectivités publiques d’encourager la construction de mosquées et de participer financièrement à la formation des imams.
    LGBT : acronyme pour « lesbienne gay bi transgenre » ; lobby ultra minoritaire qui exerce une très grosse influence sur l’oligarchie.
    LIEN (« construire du ») : accroche commerciale qui veut faire croire que l’on construit des liens (en achetant des produits ou des services !) alors que le Système repose, au contraire, sur l’implosion individualiste des sociétés ; voir ENSEMBLE.
     
    M
    MAL-LOGÉS : familles nombreuses, en général d’origine africaine et souvent entrées illégalement sur le territoire, qui revendiquent bruyamment un droit à obtenir un logement, avec la bienveillante complicité des médias (« Fanta Soumahoro et ses trois enfants s'époumonent : “Un toit c'est la loi, un toit c'est un droit” », LeMonde.fr du 26 décembre 2012) ; les autochtones dans la même situation intéressent beaucoup moins l’oligarchie.
    MALAISE : se dit quand une personne ou une institution qui incarne le Système et le politiquement correct se retrouve devant la justice pour répondre de faits délictueux, afin de suggérer qu’elle n’est pas aussi coupable que cela (ex : le procès des responsables de l’Arche de Zoé « après deux semaines de débats laisse un sentiment de malaise », Le Monde du 14 décembre 2012) ; voir EMBARRAS.
    MARIAGE : institution ringarde qui se doit d’être dépassée pour les autochtones, mais qui est réclamée comme un droit par les minorités homosexuelles ; MARIAGE DES COUPLES DE MÊME SEXE : expression trompeuse, pour ne pas dire mariage des homosexuels.
    MÈRE : terme ringard et crypto-fasciste depuis que l’homoparentalité est la loi ; la maternité est haïssable pour l’oligarchie dès lors qu’elle est le fait des Européennes de souche ; elle lui préfère l’image de la femme « libérée », c'est-à-dire soumise à la dure loi du travail salarié ; voir : HOMOPARENTALITÉ.
    MILITANT : terme destiné à positiver l’action, souvent violente, de certaines minorités, à la condition qu’elles agissent dans le sens du politiquement correct (ex : « les militants de la cause homosexuelle », les « militants anti-nucléaires » ; on ne dit pas, par contre, « militants identitaires »).
    MINABLE : personne qui s’expatrie car elle considère qu’elle paye trop d’impôts en France, à la condition qu’elle ne soit pas de gauche.
    MORT DOUCE : euthanasie réservée aux vieux Européens privés du secours de leur famille et qui n’ont plus le goût de vivre ; synonyme : SUICIDE ASSISTÉ.
    MORTEL : tout ce qui dure au-delà d'un plan audiovisuel, pour les enfants du Système.
     
    N
    NATIF : terme employé par les sociologues pour désigner un Français de souche ; voir SOUCHIEN.
    NICHE FISCALE : expression dévalorisante pour désigner les dispositifs tout à fait légaux permettant de diminuer le montant de ses impôts et pour diaboliser ceux qui les utilisent.
    NOËL : fête européenne et chrétienne qu’il est préférable de ne plus invoquer en public afin de ne pas indisposer nos hôtes qui ne relèvent pas de cette identité ; voir SAPIN.
    NOUVEAU : mot trompeur, argument publicitaire déterminant renvoyant à l’idéologie progressiste ; aujourd’hui est mieux qu’hier et sera moins bien que demain ; voir aussi VU A LA TÉLÉ.
    NUMÉRO VERT : numéro de téléphone gratuit que les victimes de l’impuissance de l’Etat à assurer la sécurité intérieure sont priées d’appeler ; synonyme de SOLUTION MIRACLE.
     
    O
    ORANGE : couleur symbolique et marqueur du Système (ex : « révolution orange »).
    ORIENTATION SEXUELLE : expression trompeuse destinée à banaliser l’homosexualité ; voir GENRE.
     
    P
    PARADIS FISCAL : pays où l’on paye moins d’impôts qu’ailleurs, en particulier ailleurs qu’en France (de nombreux pays sont dans ce cas !).
    PARENT : terme ringard car renvoyant aux notions dépassées de père et mère, depuis que l’homoparentalité est la loi ; voir HOMOPARENTALITÉ.
    PARENTALITÉ : terme trompeur inventé pour réduire le rôle des parents à sa dimension éducative, en gommant leur dimension de géniteurs ; voir PARENT.
    PATRIMOINE (de l’humanité) : quand une manifestation de la culture humaine est déclarée « inscrite au patrimoine mondial de l’humanité » par l’UNESCO, c’est qu’elle est en voie de disparition.
    PATRIOTISME : n’est acceptable pour l’oligarchie que s’il se déclare « économique », « écologique », ou s’il est américain ou israélien ; sinon il s’agit d’un concept RINGARD, belliciste et crypto-fasciste et en tout cas interdit aux Européens de souche.
    PÈRE : terme ringard et crypto-fasciste depuis que l’homoparentalité est la loi ; voir HOMOPARENTALITÉ.
    PLANÈTE* (protection de la) : prétexte à l’augmentation incessante des réglementations et des taxes totalement inutiles par rapport à l’objectif affiché car pesant sur les seuls Européens ; source aussi de notoriété à bon compte pour politiciens ratés (ex : Nicolas Hulot est nommé « envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète » le 6 décembre 2012).
    POUVOIR : mot péjoratif pour désigner le gouvernement d'un pays considéré comme ennemi par le Système (ex : le « pouvoir syrien ») ; synonymes : CLAN, RÉGIME, FAMILLE.
    PRIORITÉ : mot trompeur, synonyme de CRISE. Car en France tout ce qui ne marche pas bien est une « priorité gouvernementale » (ex : « La sécurité est non seulement une priorité mais une obligation », F. Hollande à Pierrefeu–du-Var le 14 août 2012).
    PMA (procréation médicalement assistée) : terme technique pour dire que les couples d’homosexuelles ont le « droit » d’avoir des enfants ; voir GESTATION POUR AUTRUI.
    PROFANATION : n’intéresse les médias et l’oligarchie qu’à la condition que des églises ou des sépultures chrétiennes ne soient pas visées ; dans ce dernier cas on doit seulement employer le mot « dégradations ».
    PROTECTION : mot prétexte justifiant l’intrusion permanente des pouvoirs publics dans la vie des gens, ainsi que la réduction de la libre initiative ; voir DANGER, SÉCURITÉ*.
    PUB : technique d’action psychologique exercée sur les consommateurs potentiels afin de les conduire à acheter des produits ou des services dont ils n’ont pas un réel besoin, mais qui est par contre nécessaire à la survie du Système marchand occidental.
    R
    RACISME ANTI-BLANCS : oxymore, phénomène inexistant, ou à l’extrême rigueur cas tout à fait isolé, pour l’oligarchie ; car pour elle, seuls les Blancs sont racistes.
    RADICALISATION : se dit d'un mouvement politique qui décide d'adopter une position allant à l'encontre de l'idéologie dominante ou du politiquement correct ; synonymes : RAIDISSEMENT, SURENCHÈRE, SE DROITISER ; voir aussi ISLAM RADICAL comme synonyme d'islamisme ou de terrorisme islamique.
    RECYCLÉ : produit de mauvaise qualité vendu aux clients au nom de l’écologisme ; synonyme : ERSATZ.
    REDRESSEMENT DES COMPTES PUBLICS : politique conduite par l’oligarchie consistant à réduire les dépenses publiques ou sociales et à augmenter les impôts et cotisations sociales, afin de permettre aux Etats de rembourser les dettes qu’ils ont contractées auprès des banques. Cette politique n’est, bien sûr, jamais de la DÉFLATION, de l’AUSTÉRITÉ ou de la RIGUEUR, en particulier quand elle est conduite par des gouvernements de gauche.
    REFONDATION : mot trompeur et artifice de communication pour qualifier la simple poursuite des errements antérieurs (ex : « la refondation de l’école », un grand classique du langage politique).
    RÉPUBLICAIN : mot trompeur, synonyme de soumis à l’idéologie dominante et au politiquement correct (ex : « droite républicaine »).
    RETRAITES : pour l’oligarchie, doivent toujours être « ÉQUILIBRÉES », c'est-à-dire réduites.
    RÉVOLUTIONS ARABES : conquête du pouvoir par les mouvements islamistes dans les pays arabes, avec la bénédiction aveugle de l’Occident et le soutien des pétro-monarchies ; synonyme : PRINTEMPS ARABE.
    RIGUEUR : voir REDRESSEMENT DES COMPTES PUBLICS.
    RINGARD : pour l’oligarchie, est ringard tout ce qui n'est pas transnational ; synonyme :RÉAC*.
     
    S
    SANG-FROID : synonyme de soumission au politiquement correct ; une personne qui tient des propos allant à l’encontre de l’idéologie dominante se trouve accusée de « perdre son sang-froid ».
    SAPIN : arbre politiquement incorrect lorsqu’il est associé à la célébration de Noël, car il indisposerait ceux qui ne sont ni chrétiens ni européens de souche ; voir NOËL.
    SIMPLE : qualificatif trompeur, en général utilisé pour minimiser des faits violents imputables à des personnes d’origine immigrée (ex : « un simple différend familial ») ; voir aussi BANAL.
    SOCIÉTAL : barbarisme inventé pour qualifier l’ingénierie mise en œuvre par l’oligarchie et consistant à bouleverser les mœurs et le droit sans demander l’avis de la population majoritaire par référendum (ex : le mariage des homosexuels est une réforme « sociétale » du gouvernement socialiste) ; le sociétal permet de détourner l’attention sur le caractère de moins en moins « social » du Système.
    SOUCHIEN : diminutif méprisant pour « Français de souche », sur la base d’un jeu de mots (sous-chien) employé par Houria Bouteldja (relaxée par la Cour d’Appel de Toulouse alors qu’elle avait été poursuivie pour injures raciales) ; voir NATIF.
    SURENCHÈRE : se dit d’un homme ou d’un mouvement politique qui tient des propos politiquement incorrects ; voir aussi RADICALISATION.
    SURPOPULATION CARCÉRALE : expression destinée à faire croire que le problème viendrait du nombre de détenus, alors que celui-ci n’est que la résultante de la progression des crimes et délits en France. Il faut en outre surtout craindre ceux qui ne sont pas emprisonnés.
    SURPRISE : mot trompeur utilisé quand les résultats d’une élection ne correspondent pas à ce qui était souhaité et préparé par l’oligarchie.
     
    T
    TOUS, POUR TOUS : expression trompeuse utilisée pour positiver le fait de donner à certaines minorités agissantes les mêmes droits qu’à la majorité, alors qu’elles ne sont pas du tout dans la même situation (ex : « le mariage pour tous », pour ne pas dire le mariage pour les homosexuels).
     
    V
    VÉLO* : moyen de transport urbain pour bobos écolos, offrant l’avantage de s’affranchir des règles normales de circulation tout en bénéficiant d’une impunité juridictionnelle sur les automobilistes (ex : ne pas s’arrêter aux feux rouges, prendre des voies à contresens, rouler sur les trottoirs, rouler de nuit sans lumières).
    VERT : qualificatif magique permettant de transformer des réglementations inutiles, des normes tatillonnes, des subventions injustes, des taxes et des impôts multiples qui pèsent sur les seuls Européens, en actes vertueux censés « sauver la planète » (ex : « emplois verts », « fiscalité verte », « croissance verte ») ; voir BIO, DURABLE*, DOUCE*.
    VIGILANCE (Appel à la) : attitude hostile préconisée par l’oligarchie vis-à-vis de ceux qui vont à l’encontre de l’idéologie dominante (ex : « vigilance vis-à-vis de l’extrême droite », « vigilance vis-à-vis de l’homophobie ») ; la vigilance contredit le tolérantisme préconisé en tout par l’oligarchie à la condition qu’il reste politiquement correct.
    VILLAGE GLOBAL : expression cosmopolite, utilisée par l’oligarchie et destinée à valoriser la suppression des nations et à nous faire croire que nous profitons de la mondialisation. Seuls les privilégiés ont en réalité accès à ce prétendu « village global ».
    VIRAGE : le mot Virage s’applique toujours à la droite (ex : « virage à droite ») mais jamais à la gauche (il n’y a pas de « virage de la rigueur ») car il est assimilé à un changement de trajectoire illégitime ; synonyme de DROITISATION, DÉRAPAGE, DÉRIVE.
    VU A LA TÉLÉ : accroche publicitaire à caractère tautologique puisque la télévision sert justement à diffuser des messages publicitaires, en captant l’attention des spectateurs.
    FIN
    www.polémia.com
 janvier 2013

  • Le Dictionnaire de novlangue (Mise à jour janvier 2013) 1/2

    Le novlangue se développe et se répand à la vitesse d’un cheval au galop. Comme dans bien d’autres domaines, on assiste à une dénaturation du langage, les médias étant le gros porteur du nouveau vocabulaire. Des mots sont inventés ; on les appelait naguère néologismes et ils étaient prononcés avec réticence et presque un sentiment de culpabilité jusqu’à ce qu’ils soient entrés dans le langage courant ; d’autres perdent leur sens étymologique et, au regard de leur signification première, sont utilisés à mauvais escient. Aujourd’hui, c’est la compétition : le bobo « néologise » et rivalise avec les médias qui vendent ce nouveau vocabulaire sans retenue.
     
    Curieusement, ces mots du novlangue ont une fonction banalisante, visant à adoucir la réalité : à la société il faut parler avec précaution (en jouant du principe du même nom), dans des termes édulcorés, non seulement pour cacher volontairement des choses qui ne seraient pas bonnes à dire, mais aussi, et surtout, pour lobotomiser les cerveaux et ainsi éviter des réactions brutales.
    Michel Geoffroy fait le point de l’évolution de ce nouveau langage.

    Cent nouveaux mots (1/2) pour Le Dictionnaire de novlangue  (Mise à jour janvier 2013)
     
    Les entrées figurant déjà dans le premier Dictionnaire de novlangue sont marquées d’un astérisque (*)
     
    A
    ACCIDENT : mot fétiche du Système, la prévention des accidents servant de prétexte à l’intervention étatique et à la réduction constante de la liberté des autochtones ; voir CATASTROPHE.
    ACCOMPAGNEMENT : synonyme d’ASSISTANAT, « car il faut en finir avec un discours de stigmatisation vis-à-vis de ceux qui sont en situation de pauvreté et d'exclusion », Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, Le Bulletin quotidien du 3 juillet 2012 ; synonyme : INSERTION.
    ARRÊT DE TRAVAIL : expression employée pour banaliser la grève dans les services publics (transports notamment) en lui donnant un sens presque technique.
    AUSTÉRITÉ : voir REDRESSEMENT DES COMPTES PUBLICS.
     
    B
    BALKANS (originaire des) : expression trompeuse utilisée en lieu et place de roms (ex : « un couple de mineurs originaires des Balkans ») ; voir ITINÉRANT.
    BANAL : adjectif trompeur ; se dit toujours d'un incident ou d'un délit ayant dégénéré violemment quand il met en cause des personnes d'origine immigrée (ex : une « banale altercation », un « banal vol de sac à main ») ; voir aussi SIMPLE.
    BANALISER : se dit quand des idées ou des prises de position politiquement incorrectes trouvent un écho favorable dans l’opinion (ex : « le Front national se banalise », Le Monde du 13 janvier 2012).
    BIENTRAITANCE : néologisme destiné à prendre le contre-pied de Maltraitance.
    BIO : argument publicitaire (ex : « un produit bio ») pour vendre des produits en général plus chers que les autres mais pas toujours de meilleure qualité ; voir VERT, DURABLE*.
    BOULEVERSANT : accroche publicitaire pour film diffusant des messages à l’eau de rose mais politiquement corrects ; voir CHEF-D’ŒUVRE.
     
    C
    CAMP : partisans d’une personnalité politique politiquement correcte (ex : « le camp Obama »).
    CATASTROPHE : se revendiquer en VICTIME* permet de bénéficier de la bienveillance publique et médiatique.
    CHANCE (pour la France) : avantage que l’oligarchie tire d’une situation qui en général ne profite qu’à elle (ex : « l’immigration est une chance pour la France » ; « Les outre-mer sont une chance pour la France », Francois Hollande le 19 novembre 2012) ; voir FORCE.
    CHEF-D’ŒUVRE : accroche publicitaire réservée aux films conformes à l’idéologie dominante ; voir BOULEVERSANT.
    CHOC DE COMPÉTITIVITÉ : synonyme de choc fiscal pour les Français qui travaillent et qui épargnent ; voir JUSTICE.
    CLAN : mot péjoratif pour désigner l'équipe d'un chef d'Etat qui est diabolisé dans les médias (ex : « le clan Assad, le clan Ben Ali ») ; synonyme : FAMILLE*.
    CLASSE MOYENNE: synonyme de RICHES* pour les socialistes.
    CLICHÉ : mot dévalorisant visant uniquement les traditions et valeurs des Français de souche (ex : « des clichés sexistes ») ; on ne dit jamais « cliché musulman », « cliché anglo-saxon » ou « cliché africain » ; synonyme : STÉRÉOTYPE.
    COMMUNICATION : synonyme de propagande ; voir aussi PÉDAGOGIE.
    COMPLIQUÉ : synonyme de tabou ; une question « compliquée » est une question que l'on ne doit pas trancher et, si possible, ne pas évoquer dans les médias ; voir DÉLICAT.
    CONFIANCE (je fais toute confiance à) : expression en général employée au moment où un ministre ne la mérite plus (ex : « j’ai toute confiance en mon ministre Jérôme Cahuzac », J.-M. Ayrault sur RTL le 6 décembre 2012).
    CONSISTANT : se dit pour ne pas reconnaître le succès d’une manifestation à l’encontre de l’idéologie dominante lorsqu’elle rassemble de très nombreux Français de souche.
    CONTEMPORAIN : sans style ; ART CONTEMPORAIN : art déraciné marchand.
    CONTESTÉ : se dit uniquement des initiatives qui vont à l’encontre du politiquement correct et des intérêts de l’oligarchie (ex : « la réforme [l’élection au suffrage universel des chefs de la police locale britannique] est très contestée », LeFigaro.fr du 15 novembre 2012), jamais des réformes « SOCIÉTALES» ; synonyme : CONTROVERSÉ.
    CONTEXTE : mot passe-partout destiné à justifier de nouveaux sacrifices pour les salariés (ex : « contexte international », « contexte économique »).
    CONVAINCRE : s’emploie en général dans une formulation négative (« peine à convaincre ») à l’encontre de personnes ou de gouvernements qui tiennent des propos ou qui conduisent une politique allant à l’encontre de l’idéologie dominante.
    CORDON SANITAIRE : expression employée par les partis « RÉPUBLICAINS » pour désigner l’ostracisme auquel doivent être soumis les électeurs qui votent pour des candidats des partis populistes ou identitaires et à l’égard desquels aucune alliance ne serait possible ; l’expression suggère que le vote populiste serait une sorte de maladie ; synonyme : ARC CONSTITUTIONNEL.
    COUP DE POUCE : synonyme d'augmentation quand on parle du SMIC. On ne dit pas que le SMIC augmente, mais qu'il bénéficie d'un coup de pouce ; cela fait plus « social », sans doute.
    COUPABLE : mot fétiche du Système qui repose sur la promotion du triptyque victime-coupable-juge ; les Européens et les Français en particulier seraient coupables d’à peu près tout si l’on en croit l’oligarchie, qui joue le rôle commode de procureur et juge.
    COUPLE DE MÊME SEXE : synonyme de couple homosexuel ; voir HOMOPARENTALITÉ.
    CHRISTIANOPHOBIE : déclarations ou actes antichrétiens tout à fait autorisés par le Système et les ligues de vertu « antiracistes » ; synonyme : CATHOPHOBIE.
     
    D
    DANGER : mot fétiche de l’Etat Big Mother : la prévention contre les « dangers » constituant le prétexte à la réduction continue des libertés et de l’autonomie des citoyens ; voir SÉCURITÉ*, PROTECTION.
    DÉFENSEUR DES DROITS : gardien de l’idéologie des droits de l’homme (« l’intérêt supérieur de l’enfant doit primer [sur les enjeux relatifs à] la politique des flux migratoires », Dominique Baudis, Le Bulletin quotidien du 27 décembre 2012) ; voir HAUT.
    DÉLICAT : se dit d’un sujet que les médias sont contraints d’aborder, alors qu’il contredit le politiquement correct (ex : le racisme anti-blancs est un « sujet délicat ») ; voir COMPLIQUÉ.
    DÉRANGEANT : mot trompeur signifiant que l’on se conforme au politiquement correct ; synonyme de CONFORMISTE ; voir aussi EMBARRAS.
    DÉRIVE : lorsqu'une personne d'origine immigrée commet un délit ou un crime on dit qu'elle a dérivé, ce qui suggère que son comportement serait anormal par rapport à la norme des personnes de même origine. Ce terme s’emploie aussi à l’encontre des personnes tenant des propos politiquement incorrects ou n’agissant pas en conformité avec la ligne de l’idéologie dominante (ex : « Depardieu : dérive ou provoc », titre du Parisien du 8 janvier 2013).
    DIFFÉRENCES INTERGÉNÉRATIONNELLES : expression pédante destinée à masquer les difficultés d’intégration des jeunes d’origine immigrée en milieu professionnel français.
    DIGNITÉ : qualifie le comportement des parents ou familles de victimes de violences commises par des personnes d'origine immigrée, à la condition qu'ils s'abstiennent de dénoncer l'identité des malfaiteurs ou le laxisme de la justice.
    DROITISATION, SE DROITISER : voir RADICALISATION, VIRAGE, DÉRIVE.
     
    E
    ÉCRAN : autrefois, ce mot désignait qui faisait obstacle à la diffusion de la lumière ou de la chaleur ; aujourd’hui, il désigne au contraire le truchement par lequel les Occidentaux voient le monde.
    ÉGALITÉ RÉELLE : mot destiné à positiver les revendications féministes les plus extrêmes (ex : le gouvernement veut instaurer « l’égalité réelle » entre les hommes et les femmes).
    EMBARRAS : se dit d’une situation qui contredit la vision politiquement correcte du monde et qui sème donc l’embarras dans l’oligarchie (ex : « la question des spoliations embarrasse les relations franco-algériennes ») ; voir aussi DÉLICAT.
    ÉMOTION : expression de l’impuissance politique à faire cesser des actes délictueux (en général l’émotion se doit d’être « vive») ; voir HOMMAGE.
    EMPREINTE CARBONE : équivalent de Satan pour la religion écologiste, qui prétend notamment que le réchauffement du climat serait dangereux et dû au taux de CO2 produit par l’activité humaine ; il est en outre normal pour l’homme aux semelles de vent que promeut l’oligarchie de ne pas vouloir laisser de traces ; synonyme : EMPREINTE ÉCOLOGIQUE.
    ÉNERGISANT : simple argument publicitaire sans véritable justification (ex : « boisson énergisante »).
    ENFANT : objet à revendiquer au titre du « droit » à en avoir ; voir PMA.
    ENGAGEMENT, S’ENGAGER : expression trompeuse, qui empreinte au vocabulaire militaire, simple promesse électorale n’engageant… que les électeurs (ex : « les 60 engagements de campagne du président de la République ») ; ENGAGEMENTS EUROPÉENS : synonyme de contraintes pesant sur la souveraineté nationale (ex : les « engagements européens de la France ») ; S’ENGAGER (ex : « En visite à Rungis Hollande s’engage sur l’emploi », LeMonde.fr du 27 décembre 2012) : synonyme de PROMESSE, PROMETTRE.
    ENSEMBLE : accroche commerciale pour vendre des produits ou des services. Le terme « ensemble » capitalise le mal-vivre au sein d’un Système qui repose au contraire sur l’implosion individualiste des sociétés humaines : dans une telle société les hommes ne sont pas « ensemble » mais à la fois nombreux et isolés ; voir LIEN.
    ENVIE : argument publicitaire consistant à faire croire que céder à ses envies donnerait un plaisir durable (« envie de »).
    ÉQUILIBRÉ : qualificatif trompeur car synonyme de parité homme/femme et de réduction de la part des hommes dans un groupe ; les nominations doivent être ainsi « équilibrées », sauf à la Justice où les femmes sont… majoritaires ; voir aussi RETRAITES.
    ÉVASION FISCALE : expression stigmatisant le fait de ne pas payer légalement d’impôts en France ; voir aussi NICHE FISCALE, PARADIS FISCAL, EXIL FISCAL.
    EXIL FISCAL : expression stigmatisant le fait de s’installer dans un autre pays de l’Union européenne pour payer moins d’impôts, attitude pourtant tout à fait conforme au principe de libre circulation et de libre installation prévu au Traité de Maastricht ; les exilés fiscaux de droite sont montrés du doigt, à la différence des exilés de gauche ; voir PARADIS.
     
    F
    FAUTE : la REPENTANCE* pour les prétendues fautes qu’auraient commises nos ancêtres est l’une des composantes de l’idéologie dominante, car destinée à déconsidérer l’identité nationale et européenne (ex : « La France se grandit toujours lorsqu’elle reconnaît ses fautes », F. Hollande le 25 septembre 2012 dans son message aux harkis).
    FÉMINISATION : signe de dévalorisation pour un métier.
    FORCE : qualificatif trompeur associé aux initiatives SOCIÉTALES de l’oligarchie qui prétend toujours qu’elle agit pour notre bien (ex :« Il ne faut pas avoir peur de ces nouveaux Français qui sont une force pour la République », Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, le 28 septembre 2012) ; voir CHANCE.
    FRAGILE, FRAGILISÉ : qualificatif alambiqué pour éviter d’appeler les choses par leur nom, notamment pour ne pas employer le mot « pauvre » (ex : « personnes fragilisées face à l’écrit » pour personnes ne sachant pas lire : Enquête Insee sur la lecture et le calcul, décembre 2012).
     
    G
    GENRE : francisation du mot anglais gender, utilisé à la place du mot sexe ; selon l’idéologie du gender, les différences sexuelles ne seraient pas naturelles mais acquises et de nature culturelle. Selon cette théorie les inclinations sexuelles sont toutes équivalentes et devraient être librement choisies par les individus ; synonyme ORIENTATION SEXUELLE.
    GESTATION POUR AUTRUI : expression pédante pour dire « droit » des homosexuelles à avoir des enfants ; voir PMA.
     
    H
    HAUT (Haut Conseil de, Haute Autorité de) : groupes de personnes irresponsables politiquement, qui prennent des décisions que le pouvoir politique ne veut pas assumer ; synonymes : AUTORITE ADMINISTRATIVE INDÉPENDANTE, DÉFENSEUR DES DROITS.
    HÉROS : catégorie absente de la nouvelle idéologie dominante, qui lui préfère les figure de la VICTIME*, du COUPABLE et du JUGE ; la figure du héros – celui qui se sacrifie pour une cause qui le dépasse – est suspecte, en effet, pour un Système qui ramène tout à l’intérêt économique individuel.
    HEURTS ETHNIQUES : violences racistes quand elles se déroulent en Afrique ; synonyme : VIOLENCES TRIBALES.
    HOMOPARENTALITÉ : terme trompeur inventé pour pallier l’impossibilité pour des homosexuels d’être parents ; voir PARENT.
    HOMMAGE : manifestation collective d'impuissance, en général sous forme d'une marche ou d’un attroupement silencieux, à la mémoire des victimes de la délinquance violente ; on rend hommage aux victimes à défaut de pouvoir assurer la sécurité des Français ; synonymes : MARCHE BLANCHE, MINUTE DE SILENCE, ÉMOTION.

    polémia

  • Défaut de comptage : un policier témoigne

    Témoignage : devant l’Elysée

    devant-lElysée.png

    “Un policier en civil qui m’a dit avoir été patron d’une équipe en charge de comptabiliser les manifestants du 13 janvier sur le trajet Denfert / Champs de Mars. Il a comptabilisé 470 000 personnes uniquement sur ce trajet en fin de journée. Il confirme que les chiffres donnés ne sont pas sortis de la préfecture de Police mais viennent du ministère de l’intérieur. Le policier m’a demandé pardon au nom de la police, il m’a confié avoir honte de ne pas dire cela au grand jour. Il m’a confié que son épouse était dans la manif avec leurs enfants.

     

    Concernant la manif de dimanche, il m’a dit que les chiffres étaient déjà sortis pour la préfecture de police et qu’il y aurait 500 000 manifestants.”

     

    source Michel Janva dans le Salon Beige

    http://fr.altermedia.info

     

  • Piero San Giorgio chez Emmanuel Ratier


    Rues Barbares - Survivre en ville / Piero San... par Khalem2013


    Rues Barbares - Survivre en ville / Piero San... par Khalem2013

    http://www.scriptoblog.com