Pauvres bons gros média ! Plus le temps passe, et plus ils sont envahis d'intellos poudrés, façonnés dans les centres de formation pour élites à longues oreilles d'ânes bâtés. On les repère de plus en plus facilement, à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, avec leurs trois cents mots stéréotypés. Régulièrement, au signal d'un mystérieux maître des cérémonies, ils découvrent une nouvelle formule - « j'dirais... Tout à fait... » -, un nouveau terme - « voilà... voilà... Ben voilà » -, sur lesquels ils se précipitent goulûment. Qu'ils mâchouillent, triturent, disséminent dans leurs interventions publiques ou leurs longs pensums. Ils ont la même voix, disent les mêmes phrases, se refilent les mêmes tics de langage, répètent les mêmes mots d'ordre. Les journalistes ! Vous en avez entendu un vous les avez tous entendus. Plus insupportable encore que l'uniformité de leur vocabulaire est la cadence qu'ils lui impriment. Ils parlent le français avec un accent tonique qu'ils ont emprunté à l'anglo-sabir qu'ils fréquentent sur Internet depuis dix ans. De plus en plus s'incruste dans les média français une sorte de patois phonétique, sans grammaire ni orthographe, - ouikenne, r'cherch' - , à l'image des langages primitifs, mi-borborygme, mi-gargouillement, qui se multiplient dans ce qu'il est convenu d'appeler « les quartiers défavorisés » parce qu'en effet ils n'ont pas mérité d'être ainsi traités.
C'est pousser le bouchon un peu loin, direz-vous ? Mais que se passe-t-il depuis quelques semaines quand tout ce qui parle et gesticule sur la place publique reprend à n'en plus finir une antienne affligeante où il n'est question que de « Printemps arabe », de "jasmin", de "démocratie", de féroces "dictateurs" mis en fuite par des révolutions à poings nus. Celui-là a pris l'avion avec 1,5 tonne d'or dans ses poches, cet autre serait la première fortune mondiale. On a vu un journaliste du Service Public nommé Omar Ouamane s'installer sur la place Tahrir du Caire et diffuser en direct les communiqués des manifestants dans un déferlement manichéen à abasourdir un général nord-coréen. Un nommé Richard Platz, lui aussi du Service Public, désormais courroie de transmission d'un Islam - « modéré, attention » - dont il entend où que ce soit favoriser l'expansion, a établi son quartier général à Benghazi d'où il lance toutes les heures des appels au meurtre de Kadhafi d'une mièvrerie sidérante. Depuis des semaines France-Culture réduit la plupart de ses bulletins d'information à la recension des "insurgés" et des "révolutionnaires" du Maghreb et du Machrek. Ah, encore un mot que les analphabètes ont découvert et dont ils soupoudrent leurs correspondances avec une visible délectation. Il reste encore à leur apprendre, à ces bavards incultes, que la plupart des pays dont ils se font les enthousiastes hérauts ne sont pas arabes, ne sont pas peuplés d'Arabes, mais sont, en revanche, des lieux de colonisation linguistique, culturelle, religieuse des Arabes et de l'Islam. Louable colonisation que celle-là ! Combien savent d'ailleurs que la plupart des savants, écrivains, poètes, philosophes, médecins, ingénieurs qui ont fait l'extraordinaire splendeur de la civilisation orientale du Moyen Age, culminant dans l'Al-Andalous, loin d'être Arabes étaient imprégnés de culture grecque, byzantine, perse. Or ce tintamarre accompagne une profonde incohérence intellectuelle. Ayant salué ces "révolutions" poussant dehors les méchants dictateurs, indifférents au fait que jamais dans leur Histoire ces pays n'avaient su s'accommoder d'autres régimes que fortement hiérarchisés, ils font mine de croire que ces bouleversements feraient le bonheur de l'humanité toute entière. Et de promouvoir en boucle les diatribes de beaux parleurs modelés par les universités occidentales, subornés par les officines des Droits de l'Homme que le système installe à travers le monde, qui tentent de faire accroire qu'ainsi s'ouvre une ère de paix et de sérénité universelles. Incitant vigoureusement les autres peuples de même configuration à en prendre de la graine.
Or il n'en est rien. La Libye, ce n'est que 2 millions de barils de pétrole chaque jour sur 82 millions. Et cependant cela aura suffi pour faire exploser le prix du carburant. Aussitôt les mêmes se sont répandus en jérémiades parce que les étiquettes alimentaires flambent. Eh bien oui, pour faire du blé, de la viande, des tomates, des pommes, il faut du gazole, des engrais, des pesticides, de l'irrigation, du transport, du plastique, de la réfrigération, du chauffage etc., il faut de plus en plus d'énergie. Il faut plus de pétrole dans un monde où il y a sans cesse plus de bouches à nourrir.
Ecoutez-les alors, ces imbéciles de média qui réclament des « révolutions jasmin », antichambres de l'anarchie, partout. En Arabie Séoudite, en Iran, en Algérie, dans le Golfe. Et un baril à 10$...
René BLANC. Rivarol du 11 mars 2011
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L’insulte et la dissimulation au secours du mariage gay
La réforme du « mariage pour tous » est soutenue très largement par la société. C’est du moins ce que l’opinion est priée de répéter et de retenir, à la suite des nombreux médias acquis à la cause.
Dimanche, en tout cas, le défilé parisien a mobilisé beaucoup moins de monde que la manifestation massive des opposants au projet de loi, il y a quinze jours. Ceci en dépit des soutiens apportés par les partis de gauche (PS, PC, Front de gauche, etc), les syndicats (CFDT,CGT, FSU, etc), les associations militantes ( SOS Racisme, Ligue des droits de l’homme, etc), et une grande partie des bobos parisiens. (Rectificatif, lundi 15 h: les tarifs très attractifs qu’aurait opportunément proposé la SNCF, évoqués ici dans un premier temps, se révèlent en revanche être une rumeur.) Le 13 janvier, le peuple de France était descendu dans les rues, venu de tout le pays. Le 27 janvier, c’est le people parisien qui s’est retrouvé pour une soirée branchée dans un théâtre des Champs Elysées. Rien n’illustre mieux la fracture entre la société civile et ses « élites » que cette caricature d’une intelligentsia mondaine parrainée par la compagne du Président de la République. (…)
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Derrière la polémique
Jusqu’où vont-ils descendre ? Le dernier baromètre politique TNS Sofres Sopra-Group à paraître vendredi dans Le Figaro Magazine enregistre de nouveau une sévère dégringolade de la cote de confiance de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, avec seulement 41 % de bonnes opinions, en chute respectivement de 9 et 10 points par rapport à la même enquête réalisée au mois de septembre. Un dévissage spectaculaire qui illustre la défiance de nos compatriotes dans la capacité de cet exécutif à sortir la France de l’ornière. Une gauche élue par défaut, plus sur le rejet et/ou la déception des Français après cinq ans de sarkozysme et dix ans de pouvoir UMP, que par adhésion au socialisme à la sauce bruxelloise…Il est d’ailleurs significatif que nos compatriotes demandent à être consultés par voie référendaire sur les grandes questions du moment plutôt que de se fier aux députés qu’ils ont élu le 17 juin.
D’ores et déjà, comme l’UMPS en 2008 qui, violant la souveraineté populaire qui s’était exprimé lors du referendum de 2005, a fait adopter par le congrès la constitution européenne, l’exécutif socialiste refuse de consulter les Français sur le traité budgétaire européen, adoubé en son temps par Nicolas Sarkozy. Il sera donc imposé par le vote de la très grande majorité des députés UMP et PS.
Selon un sondage LH2 pour le quotidien gratuit Metro, 62% des Français seraient aussi favorables à ce que le droit de vote des étrangers non communautaires soit soumis au referendum. Un sondage CSA pour RTL publié le 22 septembre indiquait que 63% de nos compatriotes sont désormais hostiles à cette volonté de détacher le droit de vote de la nationalité française. Cette enquête LH2 indique encore que 48% de nos compatriotes (contre 49%) souhaitent également un recours à la démocratie directe pour être interrogés sur « le renforcement de la réglementation sur le port des signes religieux dans l’espace public » ; une question soulevée par Marine Le Pen le 22 septembre au détour d’un entretien dans le quotidien Le Monde.
Pareillement, 51% des sondés veulent un referendum sur « le mariage entre homosexuels ». Un sujet décidemment moins consensuel que veulent nous le faire croire les faiseurs d’opinion qui assurent que les Français seraient enfin mûrs pour cette « avancée sociétale ». Le moins que l’on puisse dire c’est que le sujet fait (aussi) débat au sein de l’UMP, comme l’illustre la polémique autour de la déclaration du maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel qui, pour la petite histoire, célébra le mariage de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en février 2008.
L’élu UMP ne d’embarrasse pas de détails pour donner son sentiment sur une éventuelle légalisation du mariage homosexuel qu’il refusera de célébrer dans cette hypothèse annonce-t-il. « Si le tabou immémorial du mariage hétérosexuel vient à sauter, qui et quoi s’opposera désormais à ce que d’autres tabous le concernant, bien moins anciens, bien moins universels, ne tombent à leur tour. Par exemple : comment s’opposer demain à la polygamie en France, principe qui n’est tabou que dans la civilisation occidentale ? Pourquoi l’âge légal des mariés serait-il maintenu ? Et pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l’inceste qui sont encore monnaie courante dans le monde ? La porte est désormais ouverte au spectacle mortel pour la civilisation du mariage légal de tout le monde avec n’importe qui pour faire n’importe quoi ! », insiste encore M. Lebel.
Des convictions qui ont choqué au sein même de l’UMP. Sans surprise le militant pro « mariage gay » et député de Seine-et-Marne Franck Riester, a « (condamné) fermement » des propos «indignes d’un élu de la République ». Roselyne Bachelot, jamais en reste, a affirmé que « les propos de M. Lebel sont indignes et injurieux » ; Thierry Coudert vice-président groupe UMP au Conseil de Paris, fustige un « scandale », « le retour (galopant) de la droite pétainiste ». Autre élu UMP de Paris à réagir, Philippe Goujon «condamne avec fermeté les propos de M. Lebel», comme l’ont fait François Fillon et Jean-François Copé, ce dernier rappelant qu’il est «très engagé» contre tout «propos à caractère homophobe». Député de Paris , Bernard Debré a dénoncé « une honte absolue »…
A gauche, même réprobation. Le sénateur socialiste David Assouline évoque le « visage de la droite parisienne qu’on avait tendance à oublier : tellement conservatrice qu’elle en est vulgaire». Christophe Girard, maire rose du IVe arrondissement de Paris, juge l’avis de François Lebel «pathétique et insultant pour des millions d’hommes et de femmes qui s’aiment comme tout le monde». Bertrand Delanoë dénonce lui aussi «un discours d’exclusion et d’injures» et «une faute morale et répréhensible sur le plan pénal». Le ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a jugé cet « éditorial insultant», évoquant des «propos irresponsables (qui) alimentent le rejet, les stigmatisations et les violences dont sont victimes les homosexuels et leurs familles aujourd’hui».
Chef de file au Conseil de Paris du Front de gauche, le toujours délicat et mesuré Ian Brossat, trouve cet écrit «monstrueux» : «Il est affligeant qu’un maire d’arrondissement transforme un journal d’information municipale en torchon d’extrême droite aux frais du contribuable. »
Si le mariage homo, notons-le, n’est pas un sujet qui intéresse la France d’en bas, une préoccupation pour les Français les plus matraqués par le système mondialiste et qui ont bien d’autres chats à fouetter, il faut relever aussi qu’au sein même du PS, la question fait débat. Notamment chez les catholiques de la rue de Solferino, regroupés dans le collectif « Poissons roses ». Dans leur manifeste, ils condamnent « l’euthanasie » et veulent « faire reculer l’avortement ». Ils expliquent aussi qu’ « il est normal que des personnes homosexuelles puissent choisir de vivre en couple avec toutes les implications administratives et fiscales que cela implique. »
« Nous avons le Pacs pour cela qui pourrait être amélioré sur les dispositions concernant la succession poursuivent ses socialistes. La question essentielle est celle de l’adoption des enfants. Selon nous, l’enfant est avant tout un cadeau fait à la famille qui l’adopte et non l’inverse. L’enfant n’est pas un droit (…) Dans certains pays, vous donnez 30 dollars par mois à une mère, et elle n’abandonnera jamais son bébé. Par ailleurs, il y a moins d’enfants à adoter que de familles d’accueil. La liste d’attente est longue. Il nous semble plus juste de donner la priorité à des couples stables constitués d’un père et d’une mère car la parité nous semble une valeur éducative essentielle. »
Proche de François Hollande, chargé de mission à l’Elysée, le député-maire PS de Quimper, Bernard Poignant, n’hésite pas, fait rare à gauche, à défier la dictature du politiquement correct. Il a expliqué à Famille chrétienne « (ses) réserves à propos de l’homoparentalité ». « Je crois que l’enfant a besoin de l’altérité. Comme orphelin, je me suis construit dans l’altérité du père absent… Tout enfant doit savoir qu’il a un père et une mère .» Il ajoute : « Après lecture de mon blog, la revue ( militante homosexuelle-NDLR) Têtu m’a sommé de lui répondre. Et moi, j’ai refusé ! Je suis libre de ma pensée. Je n’ai tué personne, je ne passe pas devant un tribunal. Au nom de quoi, d’ailleurs ? »
Enfin, M. Poignant, au nom des élus socialistes hostiles au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, a fustigé la position de Christiane Taubira qui veut imposer la discipline de vote du groupe PS sur ce sujet. « Sur toutes les questions de société, explique M. Poignant, j’ai suggéré depuis longtemps à François Hollande de lever les disciplines de groupe. Je crois qu’il faut laisser chaque parlementaire se déterminer en conscience et ne pas montrer du doigt certains d’entre eux. »
Faut-il rappeler une nouvelle fois que cette revendication d’un « droit au mariage et à l’adoption » est très loin d’être majoritaire chez les homosexuels qui condamnent par ailleurs les éructations extrémistes des agités médiatiques qui parlent en leur nom. Les Français note Bruno Gollnisch sont aussi plus largement en droit d’attendre un débat serein, sans outrances, sur une question qui est bien moins « anecdotique » que d’aucuns veulent nous faire croire.
Pour ce qui est de ce débat, le FN s’en tient à sa conviction profonde qu’il ne faut pas s’attaquer au caractère hétérosexuel du mariage. Et nous faisons nôtres ici les réflexions de Claude Bourrinet relayées sur Polemia : « Ce projet législatif nous est vendu comme un symbole d’une société qui se voudrait, à l’image du modèle californien, cool , décrispé, décomplexé et tolérant. »
« Autrement dit, il est question de notre bonheur. Pourquoi faire la guerre à ces pauvres homosexuels ? Ils sont bien libres de s’aimer ! Et qu’est-ce que cela changera pour vous ? On voit qu’une décision, qui relève de l’organisation politique, administrative, patrimoniale, sociale, historique, voire religieuse, en tout cas civilisationnelle d’une nation est ravalée à une dimension émotionnelle, sentimentale, et qu’on prête à sa contestation des desseins douteux. Détesteriez-vous les homosexuels, par hasard ? »
«C’est ainsi qu’à la critique de l’immigration sont imputés des soupçons de racisme, à celle du sionisme un évident antisémitisme, aux réserves sur l’anticolonialisme virulent des relents colonialistes, au malaise face au fondamentalisme islamiste la haine de l’islam, et au rejet du libre-échange marchand l’accusation de nationalisme fascisant. C’est bien de cette façon que le débat est mené. Que n’avance-t-on pas au sujet du pauvre cardinal Barbarin, qui ne fait que défendre les positions de l’Eglise ! » –voir notre article en date du 19 septembre dernier
« Le mariage homosexuel relève-il encore est un coin enfoncé dans l’édifice multimillénaire que les hommes ont accepté comme protection de leurs devoirs naturels. Il était une domestication de la violence éventuelle de l’homme sur la femme, de la transformation de la loi du mâle en culture, en contrôle de soi, et en transfiguration du lien charnel en attache spirituelle. C’est pourquoi le christianisme, reprenant une idée romaine, en a fait l’un des sommets et des symboles de la civilisation et de l’humanité. »
Mais de cela aussi, il s’agit de faire table rase.
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La France au Mali : pour quels bénéfices ?
Depuis le 13 janvier 2013, le gouvernement Hollande-Ayrault a envoyé l'armée française intervenir au Mali. La classe politicienne française a soutenu unanimement cette intervention même si des dissensions se font jour du côté de l'UMP, pour des motifs qui sentent avant tout la tactique politicienne d'un parti situé dans l'opposition parlementaire.
L'INTÉRÊT NATIONAL EST-IL EN JEU ?
Lorsque le gouvernement de leur République, comme tout gouvernement d'ailleurs, prend une décision, la première question que l'on doit se poser pour en juger de la pertinence est de savoir si elle est conforme à l'intérêt national.
Dans cette affaire, quel est donc l'intérêt de la France ? L'argument avancé est celui de la lutte contre le terrorisme islamique qui installe progressivement dans le nord de l’État malien, à savoir l'Azawad, une sorte d'émirat islamique et qui, progressivement, menace d'occuper et d'envahir le sud de cet État post-colonial, largement artificiel. Il est vrai qu'à la suite de la révolte touareg de mars 2012, les groupes islamistes qui avaient aidé les nationalistes touareg à lancer leur révolte ont supplanté ces derniers et ont entrepris de constituer dans les régions conquises une sorte d'émirat, faisant subir aux populations locales un islam d'une rigueur extrême qui est bien loin de leurs traditions. Les média n'ont pas cessé de parler des destructions de monuments jugés impies par ces islamistes et des punitions corporelles, infligées aux personnes considérées comme délinquantes au regard de la loi islamique, la charia.
Cela suffit-il à justifier une intervention extra-africaine, même si le gouvernement malien de Bamako - gouvernement de fortune bien fragile mis en place sous la pression étrangère après une révolte militaire -, a demandé de l'aide lorsqu'une colonne de guerriers islamistes s'est lancée de manière téméraire à l'assaut du sud-Mali en s'emparant de la ville de Kona ?
La réponse est à ce stade évidemment négative d'autant plus que, depuis la présidence Chirac, la France s'est quasi entièrement désengagée - en abandonnant les bases qu'elle entretenait jusqu'alors - de l'Afrique sahélienne dont elle a été de 1890 à 1960 la puissance tutélaire.
UNE AFFAIRE DÉPASSANT LE SEUL MALI
La réponse peut toutefois devenir positive si l'on prend en considération le fait que cet émirat islamique en construction au nord-Mali constitue un élément d'un problème beaucoup plus vaste, à savoir le risque de l'installation dans toute la zone sahélienne d'un puissant foyer islamiste, susceptible de créer de l'instabilité dans toute l'Afrique, et par delà celle-ci en Europe, menaçant par la même occasion les intérêts économiques que les États européens peuvent avoir en Afrique, notamment les ressources minières.
Dans ce cas, il s'agit d'un problème qui concerne l'ensemble de la planète, car le Sahel n'est pas le seul foyer d'agitation islamiste dans le monde et il faut le traiter en totalité. Après le retrait de la France, les États-Unis avaient pris conscience de l'enjeu et avaient entrepris de former et de mettre en place des forces capables de lutter contre le danger terroriste potentiel de la région. La Pan Sahel Initiative qui concernait la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad fut lancée en 2004 et devint en 2006 la Trans-Saharan Counter Terrorism Initiative par l'ajout de l'Algérie, du Burkina Faso, de la Libye, du Maroc, de la Tunisie, du Nigeria et du Sénégal, l'ensemble étant traité depuis Stuttgart, en Allemagne avec l'état-major de l’AFRICOM (United States Africa Command). Ce faisant, au Mali, ils donnèrent avec des éléments du 10e Spécial Forces Group une formation militaire à ces soldats-nés que sont les Touaregs, ne voyant pas que ceux-ci, depuis 1960, sont les ennemis jurés du pouvoir noir de Bamako. Profitant du renversement du président malien Toumani Touré par le capitaine Sanogo le 22 mars 2012, ils furent à l'origine de l'actuelle sécession du nord-Mali.
Or aujourd'hui, la France se retrouve seule à traiter un problème qui concerne beaucoup d’États. Tout se passe comme si l'armée française qui, en dépit de son affaiblissement dû à l'incurie des gouvernements français successifs, est actuellement la seule armée capable de traiter cette affaire ; et il est vrai que nos soldats font preuve des plus hautes qualités qui ont fait la gloire de l'armée française. Ce faisant, ils paient par la même occasion ce qui apparaît comme un échec des États-Unis, dans la mesure où le terrorisme islamique n'a pas été jugulé mais au contraire s'étend, puisque, outre le Mali, sévit dans le nord-Nigéria la secte haoussa Boko Haram qui massacre nombre de chrétiens qui y sont installés.
LES INCOHÉRENCES FRANÇAISES
Le gouvernement Hollande a donc agi dans la précipitation et engagé imprudemment les forces françaises. Si, à la différence de l'Afghanistan où la France s'est battue pour des intérêts qui n'étaient pas les siens, elle a intérêt à éteindre l'incendie islamiste, elle ne doit pas être la seule à en supporter le prix, dont le plus précieux est celui de la vie de nos soldats.
Mais il y a plus grave : outre la précipitation et l'imprudence, c'est de l'inconséquence de la politique française, tant extérieure qu'intérieure, qu'il faut parler.
En effet, si le déclenchement de la révolte touareg a profité du coup d’État du capitaine Sanogo, celle-ci n'aurait pas pu prendre cette importance si l'ancien président Sarkozy n'avait pas stupidement écouté un Bernard-Henri Lévy et attaqué la Libye du colonel Kadhafi dont il avait été peu de temps auparavant un excellent ami. C'est un fait connu que la destruction du régime de Mouammar Kadhafi, suivie de sa scandaleuse exécution, a permis à des groupes divers de s'emparer de son arsenal militaire, d'ailleurs complaisamment livré par les Occidentaux, dont la France.
Ensuite, il est très vite apparu que l'insurrection touareg de mars 2012 était récupérée par le mouvement islamiste Ansar el Dine, les nationalistes touareg étant marginalisés. Dès lors, le danger islamiste, aujourd'hui clairement dénoncé par les média, était patent. C'est alors qu'il fallait intervenir promptement, dans la mesure où il est plus facile d'abattre un adversaire avant qu'il ne s'organise et ne renforce ses positions. Il n'y avait alors pas plus de 500 combattants. Or, ni Sarkozy ni Hollande n'ont bougé, le premier jusqu'en mai 2012 et le second jusqu'à ce début 2013. Certes, dans les premiers mois de 2012, chacun comprendra que les intérêts électoraux personnels et partisans passaient avant toute considération relative à l'intérêt national. D'ailleurs, y avait-il - y a-t-il - beaucoup de politiciens et autres technocrates qui avaient compris la nature du problème ? Sarkozy botta en touche arguant du principe de l'intangibilité des frontières. Ensuite, Hollande a plus été préoccupé par ses querelles domestiques, par la mise en place de son pouvoir et du mariage sodomite que des questions sahéliennes, entre autres. Il refusa d'aider les nationalistes touaregs du MNLA écrasés par les islamistes, annonçant plusieurs fois que la France n'interviendrait pas au Mali.
Les mois ont ainsi passé, tandis que l'émirat islamiste se consolidait au nord du fleuve Niger. Il a fallu qu'une colonne islamiste s'emparât de la ville de Kona et laissât apparaître un risque de la voir s'emparer à terme de Bamako pour que se produisît l'intervention militaire dont nous traitons présentement. Ne faisons pas ici l'injure à l'actuel locataire de l’Élysée d'avoir décidé cette intervention pour des raisons de politique intérieure.
UNE INTERVENTION TARDIVE ET PRÉCIPITÉE
Voilà donc l'armée française à pied d'œuvre au Mali. Pour quels objectifs ? Pour quels résultats espérés ? L'objectif premier a consisté à arrêter la progression des forces islamistes vers le sud du Mali, avant d'aider l'armée malienne et éventuellement les forces coalisées de la CDAO (Communauté des États d'Afrique de l'Ouest, tenant à la fois de l'Union économique et de l'Otan) à "libérer" le nord Mali, autrement dit, à replacer les Touaregs sous l'autorité des Noirs.
Sans préjuger de l'avenir, admettons que ces objectifs soient atteints. Pour autant, les forces islamistes combattues ne seront pas vaincues, détruites : elles vont simplement se replier, à travers les étendues désertiques et montagneuses du Sahara, allant, qui vers la Mauritanie, qui vers le Niger, qui vers le Tchad et le Darfour (au Soudan), qui rejoindre le groupe Boko Haram au Nigeria. Et encore : rien ne permet d'affirmer qu'il n'en restera pas des unités installées dans les zones montagneuses en toute impunité si celles-ci ne sont pas "nettoyées" à un prix humain qui risque d'être élevé. Il suffit d'observer comment un groupe d'islamistes a pu s'infiltrer en Algérie (sauf complicité interne dans la mesure où les islamistes d'Ansar el Din viennent originellement d'Algérie) et mener la spectaculaire prise d'otages à Al Amenas pour prendre conscience de la porosité des frontières, de la difficulté à surveiller la région où les déplacements peuvent se faire très rapidement (l'histoire récente l'a montrée au Tchad).
Le problème de l'islamisme en Afrique et notamment au Mali demeurera entier.
Il faut alors se demander pourquoi aucune opération aéroportée n'a été envisagée pour tenter de neutraliser les bases de départ des forces islamistes. Car il s'agit du seul moyen efficace de les neutraliser et de les empêcher, pour l'essentiel, de s'enfuir dans l'immensité saharienne et sahélienne. Avec les moyens satellitaires actuels, de telles bases sont aisément repérables. En d'autres temps, gageons que ce genre d'opération aurait été envisagé et monté.
Pourquoi cela n'a-t-il pas été le cas ? Faiblesse de conception ? Manque de moyens ?
Comme cela a été mentionné précédemment, la politique désastreuse menée par des gouvernements successifs inféodés aux intérêts financiers internationaux et par cela endettés de manière inconsidérée, enlisés dans la médiocrité propre à la démocratie, incapables de remettre en ordre l'organisation d'un État podagre et parasite (tant à l'échelon central que territorial), a conduit ceux-ci à financer tout et n'importe quoi, notamment le coût de l'immigration incontrôlée, sauf à financer ce qui relève des fonctions régaliennes, à commencer par les armées. Celles-ci ont au contraire servi de variables d'ajustement aux déficits publics abyssaux, aboutissant à réduire le budget de la défense nationale à un point tel que les chefs d'état-major n'ont cessé de lancer des cris d'alarme quant aux conséquences d'une telle politique inconsidérée.
La vérité est que la France ne dispose plus d'armées à la hauteur des ambitions affichées et si l'armée française est encore un bel outil, elle le doit aux prodiges déployés par ses officiers et soldats qui parviennent à conserver un outil militaire de qualité à un coût inférieur à celui de l'armée britannique, par exemple.
Si la 11e brigade parachutiste demeure l'une des meilleures unités au monde avec la 82e Air-borne et des unités russes, les moyens de transports sont bien faibles : 14 C130 Hercules, une quarantaine de Transall dont la disponibilité souffre de leur âge. Notre aviation attend la livraison des Airbus A 400M qui est sans cesse retardée. Or, sans renouvellement de notre flotte de transport, notre outil T.A.P. est appauvri et la France ne peut que très difficilement engager de telles opérations aéroportées, pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous.
Pour le moment, la France en est réduite à recourir à l'aide étrangère, comme ce fut le cas pour l'affaire libyenne où les avions français furent ravitaillés en vol par des avions américains. Il lui faut louer des Antonov russes et, dans la présente affaire, des avions américains : on notera au passage combien il est précieux d'avoir de tels alliés dans la mesure où, en quelque sorte, ils font payer à la France les services qu'ils leurs rendent depuis leur retrait effectif de la lutte anti terroriste en Afrique !
LES VÉRITABLES DÉFIS À RELEVER
Voilà donc la France engagée dans une affaire qui va s'enliser, voire s'envenimer. En admettant que le nord-Mali soit "libéré", il le sera par des troupes noires, qui appartiennent à d'autres races et civilisation que les Touaregs, peuple blanc berbérophone, et il est à craindre que la répression ne soit terrible envers les Touaregs dont les revendications d'autonomie, sinon d'indépendance, sont des plus légitimes, au regard de l'histoire et de leur civilisation. La question touareg restera entière, avec des contentieux nouveaux. Pourtant, eux seuls, de par leur connaissance du Sahara et de leur aire de peuplement, sont à même de combattre l'islamisme dont ils sont actuellement les victimes au Mali. Le Mali demeurera un pseudo-Etat en attendant de nouvelles guerres de délivrance menées par les Touaregs. Les bandes islamiques vont pouvoir se recomposer, se renforcer depuis la Mauritanie jusqu'au Nigeria et au Soudan, avec des développements inévitablement graves en termes d'instabilité, marchand sur les traces des djihads des XVIIIe et XIXe siècle qui se sont propagés dans cette vaste zone.
Ce n'est pas ainsi que seront créées les conditions d'un développement économique, seule possibilité de fixer en Afrique des populations en croissance rapide qui, sans cela, continueront à être attirées plus que jamais vers un monde européen vieillissant, riche, doutant de lui-même et à ce titre menacé de submersion. Là est notre intérêt : faire en sorte de permettre aux populations sahéliennes de vivre sur leur sol natal.
Sauf à voir les États africains, qui sont pourtant les premiers concernés, s'impliquer sérieusement dans cette affaire, sauf à voir les États Occidentaux, à commencer par les États-Unis, s'engager significativement aux côtés de la France, il clair que celle-ci usera ses forces en pure perte, d'autant plus qu'elle sacrifie son armée sur l'autel de la finance mondialisée.
Il importe de dénoncer cette situation de dupes dans laquelle l'actuel gouvernement a placé la France, en continuité avec la politique des gouvernements précédents qui, tous, ont conduit et conduisent la France vers l'abîme. L'urgent pour la France est moins de se projeter à des milliers de kilomètres de chez elle que de sécuriser son propre territoire, tant terrestre que maritime, et de reconstruire : assurer le renouvellement de ses générations, reconstruire l’État, reconstruire l'armée, reconstruire l'école et l'industrie ; et il y a du travail à faire lorsque l'on constate qu'il suffit de 5 cm de neige pour bloquer la circulation des trains comme c'est le cas en ce mois de janvier 2013 !
André Gandillon, Président des Amis de Rivarol. Rivarol du 25 janvier 2013 -
L'OMNIPOTENCE DES SYNDICATS
Deux événements simultanés se produisent sous nos yeux et sont étroitement liés : l'entrée « officielle » de la France en récession et l'omnipotence des syndicats.
La récession, faisant suite à une panne de croissance vertigineuse, est le résultat pitoyable de plusieurs années de gouvernements situés à gauche, non par leurs déclarations mais par leurs actions ou omissions. Elle se continuera quel soit le résultat de l'élection de 2012 : tous les programmes se ressemblent, à quelques nuances près, et nous mènent à la ruine. Le plus étonnant est qu'Angela Merkel pousse aussi à cette ruine : elle ne s'aperçoit pas ou, par idéologie, ne veut pas s'apercevoir que l'économie allemande peut, elle aussi, se trouver emportée vers la destruction vers laquelle les 27 s'engagent résolument.
Dans le cas particulier de la France, l'omnipotence des syndicats est au coeur du problème avec leur richesse insolente dont les détails net ces jours-ci dans fleurissent dans tous les médias. En 2007, ils ont reçu solennellement le pouvoir qui leur a été donné par le président sorti des urnes ; depuis lors, par une faute grave, leur omnipotence, au demeurant ancienne, a perduré. Leur richesse et celle de leurs chefs s'est consolidée. C'est d'autant plus intolérable que leur représentativité est sujette à discussion, voire extrêmement faible.
UNE BOMBE
Dans ce paysage, une véritable bombe vient d'éclater et la « médiacratie » en a peu parlé laissant une large place au tour d'horizon habituel des crimes qui se produisent un peu partout.
Un rapport de 700 pages a été réalisé sur le financement de ces syndicats, suite à la création au sein de l'Assemblée d'une commission d’enquête le 8 juin dernier. 700 pages, ce n'est pas rien et une centaine de personnalités ont été auditionnées, non sans peine tant le terrain est miné ; le coût même du rapport doit être astronomique ; la commission créée à cet effet était présidée par un député nouveau centre, Nicolas Perruchot, très connaisseur du sujet. Le rapport dissèque pour la première fois les 4 milliards d’euros de financements annuels directs ou indirects de nos syndicats, nécessaires faute de cotisations. En effet, les cotisations des adhérents n'apportent que 3 à 4 % du financement. Les connaisseurs sont au courant depuis longtemps du scandaleux sujet ; la nouveauté est qu'un rapport officiel vient de faire éclater la terrible réalité.
Monsieur Bernard Accoyer, président de l'Assemblée a décidé qu'il n'était pas possible de publier le rapport et, sauf erreur, une telle décision est unique dans l'histoire des rapports de l'Assemblée. Il a déclaré que la commission d'enquête avait ainsi terminé son existence. La bombe était si forte que son éclatement aurait menacé le système entier et qu'une chape de béton s'imposait ! Certes, il y eut certaines protestations, et même du côté syndical, contre l'arbitraire de la décision ; les protestataires, présentés abusivement comme courageux, savaient très bien que la décision salvatrice était prise et qu'elle corroborait leur toute puissance quasi totalitaire. Le seul avantage du rapport est que les langues se sont déliées et que beaucoup d'informations ont circulé.
DES FAITS
Voici quelques faits disparates aussi bien dans leur nature que dans leur importance : À Pékin, en Septembre 2004, 180 dirigeants français des caisses de sécurité sociale ont séjourné dans les plus luxueux hôtels de la capitale de la Chine. Motif : participer à l'assemblée générale de l'association internationale de sécurité sociale. Le nombre stupéfia les autres délégations.
Le 8 novembre 2004, selon un présentateur de France 2, un chauffeur de la CFDT a avoué que toute sa vie il avait été rémunéré par le Crédit Lyonnais, qu’il ne voyait que pour aller toucher sa feuille de paie.
Le président de la CGC a confié tout sourire qu’il était appointé par Total et que son trésorier l'était par les Pompes Funèbres générales ; 28 personnes du siège étaient rémunérées par des firmes privées.
À la même époque, la télévision a déclaré à propos d'une multinationale que dès qu'un salarié était nommé délégué, il recevait une promotion. Qu'il choisissait parfois lui-même. Bien mieux : il y avait aussi d’autres avantages : embauches de proches, primes et indemnités de logement de gaz et de chauffage.
C'est la mairie de Paris qui de 1990 à 2001, soit pendant onze ans, a payé un des domestiques de Marc Blondel baptisé « garde du corps ». Le contrat a été finalisé lors d’une petite fête dans un restaurant landais de la capitale le 11 mai 1990.
Après ces « menus » faits, voici plusieurs sources de la « rivière argentée » : La formation professionnelle des adultes ou FPA, le paritarisme avec le patronat dans une foule d'organismes comme les caisses de retraite, le dialogue social, les comités d'entreprises, le conseil économique, social et environnemental, avec ses succursales.
La Cour des comptes, dans un rapport publié le 6 décembre de cette année, vise le comité d'entreprise de la RATP et demande l'ouverture d'une enquête pénale : appels d'offres douteux, doubles facturations, dépenses somptuaires. La charge du comité d'entreprise représente 113 euros par agent. Il s'y ajoute la subvention aux oeuvres sociales qui multiplie d'une façon importante la manne financière du syndicat. Cette étude est tombée sur la RATP mais aurait pu aussi tomber ailleurs. En effet, si la Cour des comptes ne se dérange pas, l'omerta est la règle. Depuis la loi Waldeck Rousseau de 1884, les syndicats n'avaient pas de comptes à fournir. La loi d'août 2008 sur leur représentativité les y oblige désormais, mais personne n'est vraiment pressé !
RUINE ET DESTRUCTION
La ruine infligée au peuple français par cette situation accablante ne vient pas seulement par le formidable détournement d'argent dont les chefs sont les principaux bénéficiaires mais aussi par la destruction des entreprises et l'usage perpétuel et abusif de la grève. Dans cette action meurtrière, les chefs syndicalistes forment une alliance de fait avec les politiques, dont les chefs détournent aussi beaucoup d'argent. Le plus grave, peut-être, est que ces fausses élites se livrent publiquement à des actes immoraux, ce qui explique, en autres causes, le mépris qu'elles encourent de la part de la population.
Madame Thatcher arrivée au pouvoir, se trouva devant des syndicats encore bien plus puissants que les syndicats français aujourd'hui. Elle sut les briser et les péripéties du combat méritent d'être connues et analysées.
Michel de PONCINS http://libeco.net/Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, lobby, social 0 commentaire -
Goldman Sachs et la main visible
A l’heure où Goldman Sachs publie des bénéfices en hausse de 191% sur 2012, il est intéressant de se pencher sur la nature et le contexte de ces profits records. Pour une bonne part, ils sont dus au leadership incontestable de la banque, imbattable en matière de fusions et acquisitions, de trading, d’émissions et de négoce de titres. Mais ces profits sont essentiellement aidés par une main un peu trop visible. D’une part, on sait qu’en 2008 la plus grande banque d’affaires a obtenu, après avoir modifié son statut en holding, la protection de l’agence fédérale d’assurance des dépôts, jusque-là réservée uniquement aux banques d’épargne.
Par Myret Zaki - (Bilan).
Cette même année, le Trésor prenait une participation de 10 milliards de dollars dans le capital de Goldman Sachs, à titre d’aide, payant 3,5 milliards de plus que ce que valaient réellement les actions, comme l’a plus tard révélé le Congrès.
Pourtant, en 2008, Goldman Sachs dégageait 2,3 milliards de profits et versait 4,82 milliards de bonus.
Détails non divulgués
Outre ces renforts pour le moins munificents, obtenus grâce à l’ex-président de Goldman Sachs, Henry Paulson, alors secrétaire au Trésor, on sait aussi que
le 10 août 2012 la justice américaine renonçait à des poursuites pénales contre la banque, n’ayant pu réunir de preuves sur ce que tout le monde sait,
à savoir qu’elle pariait contre ses propres clients, et que c’est ainsi qu’elle a dégagé ses 11 milliards de bénéfices surréalistes en 2007.
Curieusement peu repentante, Goldman Sachs continue de poursuivre, aujourd’hui, les mêmes pratiques spéculatives pour propre compte, mises en cause dans la crise, et interdites désormais par la loi Volcker incluse dans le Dodd-Frank Act de 2010.
Comme l’a révélé Bloomberg, la banque contourne aisément ces règles, et génère encore beaucoup d’argent sur le «proprietary trading», activité ultralucrative, qu’il serait dommage d’abandonner en si bon chemin, avec des taux d’intérêt zéro qui lui sont si favorables.
Dès lors, tout en bénéficiant du soutien étatique, des subventions de la Fed, des garanties offertes par le contribuable, et d’une impunité au plan juridique, elle mène des paris avec l’argent de la banque, éloignés du service à la clientèle.
Lire la suite sur Bilan.
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Charles III Le Simple Le crépuscule des Carolingiens
La pathétique histoire des derniers rois carolingiens nous est désormais familière grâce à Ivan Gobry. À la fin de son livre passionnant sur le sage et autoritaire Charles II le Chauve (843-877) (1), il nous laissait attendre une ultime étincelle en la personne de l’arrière-arrière-petit-fils de Charlemagne, Charles III le Simple (898-929). Il a tenu parole, et voici donc aujourd’hui le destin décevant mais jamais dérisoire d’un roi qui sut garder un peu de dignité alors que le système successoral le rendait inapte à gérer le bien commun.
Il fallut, pour s’affirmer, une volonté peu commune à cet enfant posthume du roi Louis II le Bègue (877-879). Ses demi-frères aînés Louis III, seize ans, et Carloman, treize ans, sacrés ensemble en 879 à Ferrières-en-Gâtinais, eurent juste le temps de laisser le souvenir de vaillants guerriers, avant de mourir, le premier en 882, le second en 884, et d’être remplacés sur le trône de France, de par l’aveuglement des Grands, par un cousin germanique, l’incapable empereur Charles le Gros.
Quand les Grands finirent par condamner celui-ci à mort, ils ne songèrent nullement à placer le jeune Charles sur le trône de ses pères, car ils n’avaient d’yeux que pour Eudes comte de Paris, l’héroïque défenseur de la vallée de la Seine contre les Vikings. Ils élirent donc roi ce fils du célèbre Robert le Fort dont la lignée commençait à se signaler par ses services pour le bien public. Toutefois Eudes, qu’Ivan Gobry connaît fort bien (2), était un homme de paix autant que de courage. S’il avait paré au plus pressé en acceptant la couronne, il ne voulait pas forcer l’histoire de France, d’autant que Charles, devenu adolescent, et soutenu par certains Grands, dont Foulques, archevêque de Reims, et quelques partisans bourguignons, n’entendait pas se faire oublier. Après force conciles et combats, malgré le jeu parfois trouble de cousins ou alliés souvent bâtards, sur fond de luttes acharnées contre l’envahisseur danois, Eudes négocia, offrant « une part » du royaume à Charles, lequel allait bientôt recouvrer le royaume tout entier à la mort d’Eudes le 1er janvier 898.
Naissance de la Normandie
À dix-neuf ans, Charles était, nous dit Gobry, « un brave jeune homme, loyal et animé de bons sentiments, parmi lesquels la bienveillance ». De là le qualificatif point du tout péjoratif de “Simple” qui fut attribué à ce roi, élevé sans père, et qui devait son trône plus aux circonstances qu’à son génie. Les Grands s’accommodèrent de lui de mauvaise grâce ; pour se les attacher il nomma quelques abbés laïcs, chose fréquente en ces temps de décadence de la hiérarchie romaine.
Toutefois le jeune roi se révéla capable d’initiatives audacieuses, comme l’installation des Barbares scandinaves sur le sol qui allait être la Normandie - le pays des hommes du Nord. Charles le Simple partageait pleinement les vues de Robert, nouveau comte de Paris (frère du défunt Eudes) lequel était incité par le nouvel évêque de Reims Hérivée à « obtenir la paix plus par l’amour que par le glaive ». Le roi et le comte proposèrent le baptême au chef des envahisseurs, le célèbre Rollon, et les choses allèrent vite puisque dès octobre 911, celui-ci rencontrait le roi à Saint-Clair-sur-Epte et recevait un territoire - un comté - entre la Somme et l’Eure. L’année suivante, à Pâques, il était solennellement baptisé dans l’église de Rouen ; le comte de Paris était son parrain. Rollon, fils d’un peuple en errance, révéla aussitôt une singulière capacité d’adaptation et d’intégration... Expérience à méditer : sous le signe de la Croix on intègre plus aisément que sous celui de la laïcité...
Plus complexes furent les affaires de la Lotharingie, ce vieil et encombrant héritage des partages de l’empire de Charlemagne... Charles réussit toutefois à s’emparer de cette terre et à s’y faire élire roi, concluant une paix solide avec l’ambitieux Henri roi de Germanie, et consolidant le royaume de France à l’est, mais alors les relations se détériorèrent dramatiquement entre le roi et Robert comte de Paris.
Pourtant le frère d’Eudes ne briguait point la couronne. Il fallut que le roi Charles en vînt à ériger en favori un grossier personnage nommé Haganon, pour que Robert, tout dévoué au service du royaume, se mît à douter de ce roi trop fantasque. Il y fut surtout porté par les Grands, car face au pâle Charles, Robert, sans être ambitieux, était « le représentant et l’espoir de toute une caste qui [était] à la fois la richesse de la France par l’abondance de ses possessions et son salut par le maniement des armes ». Le conflit, alors inévitable, aboutit en 922 à la fuite de Charles en Lotharingie et au sacre de Robert roi de France ! Mais dès le 15 juin 923, dans un affrontement sans merci à Soissons, les Lotharingiens conduits par Charles tuèrent Robert.
Le pauvre Charles n’allait pas pour autant retrouver son trône. Les Grands, très montés contre les Carolingiens, élirent et firent sacrer le 13 juillet 923 à Soissons Raoul duc de Bourgogne. Réduit à lutter contre ses propres vassaux Charles se retrouva séquestré à Château-Thierry, puis à Péronne d’où il fut retiré en 927 pour une équipée sans lendemain, et finalement ramené à Péronne où il mourut le 7 octobre 929, à cinquante ans.
Une autre monarchie
Cette vie riche de turbulences plus que de grandeurs n’en est pas moins l’illustration dramatique de deux conceptions opposées de la monarchie qu’Ivan Gobry analyse très finement : d’un côté celle d’une famille qui voit dans la couronne son bien personnel, la partageant et l’attribuant comme elle veut, de l’autre celle d’un souverain désigné « par les forces majeures de la nation ». C’est qu’alors les affaires politiques prenaient un nouveau visage : avec les invasions normandes, ce n’était plus une dynastie qui était menacée, mais l’identité nationale. « Le trône [appartiendrait] de droit à celui qui [délivrerait] le territoire des Barbares païens et [ramènerait] la paix. »
En somme les Grands avaient adopté une si haute conception de la monarchie qu’ils ne pouvaient plus tolérer un roi médiocre. Mais les changements de cette importance doivent s’effectuer sur le long terme : la grande sagesse, capétienne avant le mot, du fils de Robert, Hugues le Grand, comte de Paris, duc des Francs, fut de ne point brusquer les choses et d’user de son autorité militaire et morale pour, à la mort de Raoul (936), imposer sur le trône le fils de Charles le Simple, Louis IV d’Outremer (il avait vécu son enfance en Angleterre), puis le fils de celui-ci Lothaire, père du minable et éphémère Louis V mort sans postérité. Les Carolingiens s’étaient épuisés d’eux-mêmes.
On était alors en 987 : les temps étaient venus pour une royauté de salut public : fils d’Hugues le Grand, héritier de trois générations d’exploits pour sauver la France, Hugues Capet allait fonder la monarchie et l’hérédité elle-même sur la seule notion de service. Cette mission dura huit siècles et nous sommes sûrs qu’elle n’est pas finie.
Michel FROMENTOUX L’Action Française 2000 du 1er au 14 novembre 2007
* Ivan Gobry : Charles III, fils de Louis II. Éd Pygmalion, 214 pages, 20 euros.
(1) Ivan Gobry : Charles II (voir L’AF 2000, du 19 juillet 2007).
(2) Ivan Gobry : Éudes fondateur de la dynastie capétienne (voir L’AF 2000 du 16 juin 2005).
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Mariage gay : ce référendum qui fait peur aux socialistes !
L’ampleur inespérée de la « manif pour tous », le 13 janvier dernier, a fait naître chez ses organisateurs, comme chez les participants, une irrépressible envie référendaire. Laquelle fut, le soir même, au 20h de TF1, balayée d’un revers de main par le Garde des sceaux, Christiane Taubira, affirmant péremptoirement que le président de la République n’y recourrait pas, eu égard à son inconstitutionnalité.
Hollande lui-même, quelques jours plus tard, se prononcera contre. Le gouvernement fera bloc autour de lui en excipant que le peuple, par l’élection du 6 mai 2012, aurait avalisé le point n°31 du programme présidentiel, estimant ainsi que « le débat avait déjà eu lieu » à cette occasion. Circulez, il n’y a rien à voir !
Or, il n’a échappé à personne que, derrière le référendum demandé, se profile forcément le plébiscite. Le pouvoir en place craint fortement, et à juste raison (compte tenu du million de manifestants défilant dans Paris), qu’à la question du type : « Êtes-vous favorable à l’extension aux personnes de même sexe, des dispositions du Code civil relatives au mariage ? », les Français répondraient massivement par la négative. Au-delà de la seule réponse, c’est davantage, pour une fois, le faible taux d’abstention que redoute l’Élysée. Une forte participation sonnerait, en effet, comme un désaveu cinglant de la politique gouvernementale par une majorité d’électeurs UMP-FN-Front de gauche. [...]
Aristide Leucate - La suite sur Boulevard Voltaire
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Les nationalistes polonais rassemblés autour de « Ruch Narodowy »
« Ruch Narodowy » ou « Mouvement national » est le collectif qui rassemblera désormais plusieurs mouvements nationalistes historiques polonais, dont le Młodzież Wszechpolska (MW, Mouvement de jeunesse de toutes les Polognes, dont nous parlions en novembre dernier), Obóz Narodowo-Radykalny (ONR, Camp national-radical), la Garde de l’indépendance, une radio nationaliste et plusieurs portails internet.
Trois anciens députés rejoignent également ce mouvement, dont le leadership reviendra à huit personnes, dont les leaders actuels du MW et d’ONR.
En quelques heures à peine du lancement de cette plateforme, ce sont déjà 10 000 personnes qui s’étaient abonnée à la page facebook « Ruch Narodowy » hier en fin de soirée, dépassant allègrement la popularité de tous les autres partis politiques de Pologne !
Les mouvements nationalistes qui composent Ruch Narodowy ne cesseront pas d’exister, continuant d’avoir leur spécificité qui leur permet de recruter parmi la jeunesse.
Le Mouvement national n’affiche pour l’heure aucune ambition électorale, mais les prochaines échéances électorales, en 2014, lui laissent amplement le temps de revoir sa position. Il s’agira d’élire les députés européens. Le Mouvement national devrait faire figure de meneur de l’euro-scepticisme.
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Passer de l’ombre à leur « lumière »…
Refus de l’hégémonie du parti vainqueur des élections, ras-le-bol devant la dégradation du pouvoir d’achat et de la crise économique : on manifestait en Egypte cette fin de semaine, mais dans un grand climat de violences puisque les affrontements entre opposants aux Frères musulmans, au président égyptien, Mohammed Morsi et les forces de l’ordre ont fait une quarantaine de victimes à Port Saïd. Hier également, ce sont les libéraux-libertaires, les hédonistes bobos, des élus socialistes, UMP, Verts ou du Front de gauche, les groupuscules et petits partis d’extrême gauche, les officines humanistes habituelles et autres délégations syndicales qui ont battu le pavé parisien pour clamer leur soutien au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe. Un échec assez patent en terme de mobilisation puisque seulement quelques dizaines de milliers de personnes (120 000 selon la police) étaient présents, loin, très loin de la mobilisation du 13 janvier en faveur de la famille traditionnelle.
Le soir même les élites éclairées étaient au Théâtre du Rond-Point pour « prolonger » ce rassemblement, témoigner de leur solidarité avec le lobby homosexualiste. Organisée par le militant Pierre Bergé et le metteur en scène Jean-Michel Ribes ce raout a rassemblé les têtes de gondoles habituelles : Gérard Miller, Bernard-Henry Lévy, Noël Mamère, les UMP Franck Riester, Roselyne Bachelot, Monique Pelletier, Yves Jégo, mais aussi leurs amis du gouvernement Christiane Taubira, Manuel Valls ou encore Valérie Trierweiler.
Une « compagne » de M. Hollande en pleine campagne d’autopromotion avec son soutien affiché à Florence Cassez depuis son retour des geôles mexicaines, laquelle affirme n’avoir rien su des activités de son fiancé d’Israël Vallarta Cisneros, kidnappeur en chef « qui a reconnu après son arrestation dix enlèvements et un meurtre ». Une affaire trouble qui mériterait pourtant une certaine retenue avant d’en tirer des conclusions définitives rappelait Philippe Randa qui évoque « une mascarade judiciaire sur fond de manipulation politique, policière ou maffieuse, voire les trois ». Il souligne les « responsabilités de certains protagonistes à commencer par le frère de Florence Cassez, à la tête d’une entreprise d’équipement médical au Mexique, associé à un certain Eduardo Margolis, un Mexicain d’origine judéo-libanaise, représentant de nombreuses sociétés israéliennes au Mexique dont des entreprises d’armement et d’équipement pour les forces militaires et policières. Il est également propriétaire de sociétés de protection et de surveillance à Mexico », « à la fois proche du pouvoir et lié aux cartels de la drogue. »
Sur son soutien au « mariage pour tous », Valérie Trierweiler ne prend a contrario pas grand risque constate implicitement Renaud Pila sur le site de TF1. « Tout d’abord, s’il est bien un sujet qui identifie la gauche politique et sociale, c’est bien le mariage gay et l’adoption. Revendication de longue date des socialistes et de leurs alliés, cette réforme sociétale a déjà été adoptée par plusieurs pays européens, notamment par l’Espagne socialiste de Zapatero en 2005. C’est un sujet qui fait consensus à gauche et qui soude la majorité de François Hollande, ce qui est loin d’être le cas dans le champ économique et social. Ainsi, au moment où le gouvernement va devoir faire accepter à l’Assemblée en mars un accord sur l’emploi plus social-libéral que socialiste, il est de bon aloi de pouvoir afficher sa fermeté sur le mariage gay, un des totems de la gauche. »
Bref, sur ce dossier, le chef de l’Etat « a les moyens de camper sur une ligne de fermeté. Qui plus est, il y a intérêt. Dépeint depuis des mois comme un président hésitant et voguant au gré des événements, il peut montrer en ce début d’année à ses soutiens mais également à ses adversaires un nouveau profil, celui d’un homme sachant résister à la rue, même lorsqu’elle fait le plein (…). »
Reste que si « François Hollande ne cédera pas sur cette réforme sociétale du mariage gay, elle aura montré la persistance de deux France qui cohabitent sans se comprendre. Mais le président fait le pari que son gouvernement pourra s’appuyer sur la lassitude des Français, très nombreux à penser que cette division ne vaut pas tout le battage médiatique déployé. »
« Battage médiatique » qui ne saurait occulter l’aveu de Michel Sapin chargé du programme de François Hollande lors de la campagne présidentielle et actuel Ministre du Travail. Invité de Radio J dimanche, et comme François Fillon en 2007, M. Sapin a avoué qu’ « Il y a un État, mais c’est un État totalement en faillite», plaidant pour des mesures d’économies. Bien maladroitement il a tenté de minorer peu après la portée de ses propos en précisant à l’AFP qu’il avait seulement « ironisé sur cette formule » de l’ex premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Une ironie à laquelle nous a peu habitué ce Franc-maçon, membre du Grand Orient de France, convive régulier des dîners du Crif, qui a participé aux réunions du Groupe Bilderberg et qui vota lors du Congrès de Versailles en 2008, en faveur de la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Animée par cette même logique euromondialiste, cette figure socialiste s’abstint comme la plupart des parlementaires socialistes lors du vote qui permit la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité (MES), permettant son adoption à la majorité absolue.
A propos du Traité de Maastricht, qui préfigurait en 1992 le Traité de Lisbonne, il déclarait avec une emphase ridicule digne d’un Jack Lang : «Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d’humanisme et de Lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé ».
« Touche d’humanisme et de Lumière » (sic) dont les effets ont été mesurés par les dizaines de millions de travailleurs français et européens, de familles, de retraités, de chefs d’entreprises victimes de l’idéologie constructiviste et sectaire de M. Sapin et consorts. Il est d’ailleurs très significatif affirme Bruno Gollnisch, que ce hiérarque du PS n’ait pas évoqué l’initiative intelligente et sympathique de cet hypermarché breton qui a lancé un rayon composé uniquement de produits fabriqués en France. La direction nationale du groupe de grande distribution Leclerc affirme que «la réflexion est toujours en cours» pour relayer à plus grande échelle cette initiative. Une réflexion que l’on aimerait voir à l’œuvre dans les allées du pouvoir.