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  • Paris vaut-il une messe ?

     

    Paris vaut-il une messe ?
    Au moment où un Jean-Claude Michéa se dit veuf d’un gauche qui a cessé de l’être, du moins dans sa version authentique, populaire, traditionnelle, véritablement socialiste, que dire de celui qui se réclamera de la droite ?

    La droite existe autant que la gauche. C’est-à-dire qu’elle n’existe pas. La deuxième guerre mondiale a éradiqué sous les bombes et les balles ses prétentions antimodernes, mais non son souvenir, qui subsiste, comme un Grand méchant Loup, pour faire peur et légitimer le libéralisme. Le heurt entre Est et Ouest n’était, somme toute, qu’une concurrence mondiale entre deux versions de l’utilitarisme productiviste, l’une, qui avait, sans trop en être sûre, l’avenir pour elle, et qui règne en ce moment sur le monde, et l’autre, plus rugueuse, charriant encore quelque résidu de réflexes traditionnels et de revendications antimodernes.

    Tout cela est devenu du passé, et nous ne le ressusciterons pas : fascisme et communisme sont des formules vides. Reste le libéralisme.

    Celui-là, sauf à se renier – ce qu’il est capable, du reste, de faire temporairement, comme on l’a vu en Italie, où fut nommé à la tête du pays un représentant des banques sans aucune crédibilité électorale – se trouve contraint, bien qu’il rechigne de plus en plus souvent à l’admettre, à garantir le pluralisme et un semblant de lutte démocratique. Tout cela est vain, parce que le système est cadenassé, et qu’une pensée unique pèse comme un ciel lourd sur les esprits.

    Répétons brièvement ce qui sépare « gauche » et « droite », quitte à se lasser, ou à fatiguer le lecteur (mais il paraît que la pédagogie, c’est la répétition). Il y aurait des questions « sociétales », telles que le mariage gay, le droit de vote aux étrangers, l’euthanasie, la « gauche » étant favorable au « mouvement », et la « droite » sensible aux réticences d’un électoral encore attaché aux valeurs morales. Il faut bien convenir que cette vision antagoniste est quelque peu pipée, non seulement parce que, même les libéraux réputés « conservateurs », comme Ron Paul ou David Cameron,s’accordent sur ces « réformes avec la « gauche » californienne, mais que dans les faits, malgré les tentatives de récupération d’un Copé, la « droite » française n’a pas voté massivement contre le mariage gay, loin de là, préférant en majorité s’abstenir. En vérité, la logique libérale, fondée sur l’amoralité du marché et de l’argent, et sur l’individualisme hédoniste, réconcilie autant la « droite » que la « gauche », dans leurs penchants économistes ou libertaires.

    Néanmoins, il est nécessaire qu’il y ait une fracture, une dissension, sinon la formule UMPS (pour ne parler que de la France), d’ailleurs de moins en moins utilisée par le FN, risque de passer pour une réalité, et laisser accroire qu’il n’y aurait qu’un seul parti de gouvernement en France.

    Au fond, les oligarques de notre pays n’ont pas trop de souci à se faire, puisque 58% des électeurs français ont voté, aux dernières élections législatives, pour cette UMPS qui se partage le pouvoir par alternance. Ce qui prouve que les Français croient encore à l’existence d’une vie politique. Contre toute évidence.

    La « gauche » de gouvernement n’ose plus trop se réclamer du peuple, et encore moins des ouvriers. On les comprend. Tout le monde sait quel est son électorat, bobos de centre-ville et populations bigarrée de la « diversité ». Un clientélisme bruyant et efficace. Cela étant dit, elle a les mêmes maîtres que la « droite », la finance internationale, l’Amérique libérale, le marché, Bruxelles atlantique, etc.

    Qu’est-ce donc alors que la « droite » ? Sur ce point, il faut avouer que Copé a pris une longueur d’avance sur Fillon, qui, semble-t-il, exprime davantage une France catholique tentée par le centrisme. Copé, qui a bien appris de Sarkozy, sait que les mots sont des électrons libres, que la sphère politique est en lévitation, détachée du terreau réel de la société, que la politique est affaire de communication publicitaire, et qu’à ce compte, il vaut mieux être conquérant, sûr de soi et dominateur. Agiter les clochettes sécuritaires, la peur de l’immigré (avec quelque relent raciste), la haine du fainéant de fonctionnaire, le mépris du cas social irrécupérable, c’est toujours une rhétorique de café de commerce susceptible de toucher une certaine frange de la population.

    En outre, dans le jeu de chaises musicales qu’est devenue la politique politicienne, il faut bien un air qui entraîne et anime cette danse d’assis professionnels. Par exemple, on accusera l’autre camp de ne pas en faire assez, l’astuce du système démocratique moderne étant de griller l’adversaire en lui faisant porter le chapeau de la crise. Le peuple n’a ni mémoire, ni jugeote. L’illusion « démocratique » ne tiendrait pas si l’on rappelait les faits, les paroles, et si l’on savait peser. Or, la réalité est transparente, pourvu qu’on s’en tienne à elle, pure et dure : la « gauche » n’a jamais fait qu’appliquer toutes les mesures engagées ou annoncées par la bande à Sarkozy : Traité budgétaire européen, Règle d’or, soumission du budget national à Bruxelles, déréglementation du droit du travail, TVA « sociale », démolition de l’Ecole républicaine, etc. S’il n’était pas nécessaire de faire croire à une différence de programme, la « droite » devrait applaudir des deux mains. Ce ne sont pas les dizaines de milliers d’emplois programmés dans l’Education nationale (et il faudrait voir de plus près ce qu’il en est exactement), qui font une différence essentielle.

    Le scénario espagnol donne du reste le la à ce qui va se passer. Le rôle de la « droite », dans cette intrigue de Polichinelle, est de faire croire que ces satanés « socialistes », toujours aussi empêtrés dans leur idéologie bureaucratique et sociale, bloquent les réformes « nécessaires » et « vitales » (en quoi ils seraient responsables de la crise). Nous savons que tout cela n’est qu’une mise en scène, et que ces soi-disant critiques visent deux choses : d'une part faire croire qu’il existe un écart encore substantiel entre « droite » et « gauche », d’autre part préparer les mesures drastiques qui viseront à accélérer le mouvement de libéralisation de l’économie et de la société, le démantèlement de toutes les protections sociales, la privatisation de secteurs entiers, notamment de la fonction publique, la précarisation, déjà bien entamée par le gouvernement actuel, des populations, et l’intégration, projetée par toutes les équipes américanisées au pouvoir, dans le grand marché transatlantique et, à terme, la transformation du territoire national (auquel les socialistes auront enlevé l’armée et la défense) en protectorat dirigé par un gouverneur rétribué par Washington.

    Alors, est-il bien utile de rechercher des « accords », un terrain d’entente avec des politiciens qui s’apparentent plus à des traîtres qu’à de bons Français ? Paris vaut-il une messe ?

    Une telle question supposerait que Paris existât encore, et que la messe ne soit autre chose qu’un effet d’annonce, une astuce de communication (ce qu’elle était du reste en partie pour Henri IV, l'un des fondateurs de l'Etat moderne !).

    Dès lors qu’on a compris à qui on a affaire, la seule solution est l’affrontement direct, et la dénonciation itérative. L'on ne cessera jamais de mette ces roitelets à nu.

    Je veux bien que la politique soit aussi du compromis, de la parole corrigée, tordue, de l’efficacité. Mais à quel prix ? Entendons-nous : un militant de l’UMP, au moment où les partis sont réduits à une poignée de membres très intéressés par les places à prendre, sait très bien pourquoi il a adhéré, et quelles sont les positions de Sarkozy et de Copé. Serrer la main à un tel être est plus qu’une erreur, c’est une faute de goût. Et les électeurs ? Je demande donc : un homme (ou une femme !) engagé doit-il courber l’échine devant le roi-peuple ? Ce dernier, l’épicier, le boucher, le garçon de café, l’employé de bureau, doit-il imposer sa vision du monde ? Est-ce cela, la République ? Et si l’on possède encore quelque dignité, et un peu de foi dans le pays profond, n’y a-t-il pas plus de chance, à moyen terme, d’être considéré par la Nation en ayant, malgré et contre tout, continuer à proférer une vérité, qui peut déplaire, plutôt que d’avoir vendu son âme pour une platée de lentilles électorale ?
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com/
  • Egypte : quand la police n’est pas là, les islamistes mènent la danse

    Depuis que les policiers égyptiens sont en grève, la presse évoque l’existence de nouveaux miliciens islamistes qui menacent de faire la loi afin de combler le vide sécuritaire. Ce sont ainsi des comités populaires religieux qui entendent faire régner l’ordre en Egypte, leur percée suscitant une inquiétude croissante. Ces groupes sont formés par la Jamaa Islamiya, un ex-groupe djihadiste converti à la politique depuis la chute de Moubarak et l’élection d’un islamiste à la présidence.

    Assem Abdel Maged, membre du bureau politique de la Jamaa Islamiya, déclare sans détours au Figaro: «Que les fonctionnaires de police qui entendent poursuivre leur grève sachent qu’ils ne retrouveront pas leur poste une fois que nous aurons pris la relève. Une chose est sûre: nous ne laisserons pas la situation sécuritaire se détériorer.»

    Il est vrai que si l’État n’assume plus les fonctions régaliennes qui participent à sa souveraineté, il s’expose à voir sa légitimité mise en cause par l’émergence de groupes politiques ou religieux qui prendront acte de sa démission. La nature a de toute façon horreur du vide : si l’État n’assure plus la sécurité du pays, les criminels seront soumis à la vindicte populaire, ou bien les particuliers rendront justice eux-mêmes. Rien d’étonnant donc au phénomène égyptien. Reste que dans le contexte, cette absence de police est favorable aux islamistes, lesquels ne perdent pas une occasion de »se rendre utile »… A suivre.

    http://www.contre-info.com/

  • Grosse mobilisation de la Manif pour tous à une semaine du défilé sur les Champs-Elysées

    Grosse mobilisation de la Manif pour tous à une semaine du défilé sur les Champs-Elysées

    Banderoles de la Manif pour tous déployées à Blois

    PARIS (NOVOpress) - Entre opération “Just Married” ce samedi et déploiement de banderoles aujourd’hui sur des ponts partout en France, les militants de la Manif pour Tous n’ont pas chômé pour réitérer leur opposition aux projets néfastes de Jean-Marc Ayrault et Christiane Taubira, dans la lignée de François Hollande.  Une façon également d’amplifier la mobilisation à une semaine du grand rassemblement du 24 mars dont le point d’orgue sera le défilé sur les Champs-Elysées.

    http://fr.novopress.info

     

  • 4 décembre 1923 : Ia terre et les morts

    « Alors même que certains seraient raisonnablement portés à "décrocher", et abandonner la bataille, c'est un formidable stimulant que de lire Barrès ( ... ). Quand l'habitude et la mode sont aux parjures, aux promesses non tenues, aux traîtrises éclatantes ( ... ) Maurice Barrès nous apprend à être des hommes, à croire à la vie et à la jeunesse. » Ces lignes ont été écrites en juin 1962 dans le numéro 8 des Cahiers universitaires, la revue de la Fédération des étudiants nationalistes, par François d'Orcival, qui se disait alors nationaliste (depuis il est devenu le patron du groupe de presse Bourgine ... c'est-à-dire qu'il a été, comme il l'écrivait si bien, « raisonnablement porté à décrocher et abandonner la bataille »... Il faut bien vivre. Précisons, pour être juste, qu'il n'a pas été le seul à faire ce choix. Je tiens à l'attention des amateurs une liste intéressante à cet égard, avec pedigrees à l'appui, de gens qui ont fait carrière dans la presse aux ordres. N'est-ce pas, Joseph Macé- Scaron ?)
    Maurice Barrès, lui, a suivi un cheminement exactement inverse : il est venu au militantisme nationaliste alors que ses dons littéraires lui assuraient une carrière confortable, douillette - pour tout dire bourgeoise. Ses premiers écrits sont d'ailleurs d'un parfait conformisme par rapport à l'ambiance intellectuelle de la fin des années 1880. Collaborateur d'un journal intitulé Le Voltaire, Barrès s'y montre individualiste, dilettante et anarchisant, affichant avec ostentation un égotisme sceptique qui traduit bien l'état d'esprit de la grande bourgeoisie au pouvoir. Mais Barrès est un esprit honnête. Bouleversé par l'aventure boulangiste et l'affaire Dreyfus, il remet en cause, fondamentalement, les dogmes qu'il a contribué a véhiculer. Il découvre en effet le primat de la collectivité et de l'histoire comme éléments de prise de conscience d'une appartenance : c'est parce que je peux, en découvrant mes racines, donner un sens à ma vie. J'appartiens à une terre et à un peuple. C'est pourquoi l'harmonie de mon existence exige que ces liens organiques soient reconnus, pris en compte et respectés. C'est le passage fatidique, dans l'œuvre de Barrès, du culte du Moi individuel à un Culte du Moi communautaire qui s'appelle le nationalisme. Ce qui exige une rupture claire, affirmée, avec la philosophie des Lumières basée sur un concept d'humanité que l'on ne peut, et pour cause, rencontrer dans la réalité du monde, faite de différences et riche de sa diversité. Ce que Barrès exprime, comme député, dans un discours à la Chambre en juin 1912 : « Le dix-huitième siècle, qui voudrait durer encore, achève de mourir. Nous avons bien fini de lui demander des conseils de vie ».
    Toute l'œuvre de Barrès s'inscrit, à partir de son Roman de l'énergie nationale (dont le premier volet est Les déracinés) dans ce que Zeev Sternhell décrit comme une révolution intellectuelle, c'est-à-dire « un mouvement dirigé contre le monde de la matière et de la raison, contre le matérialisme et contre le positivisme, contre la société bourgeoise et sa médiocrité, contre la démocratie libérale et ses incohérences ». Sensible à l'importance des questions sociales, Barrès entend unir la dimension sociale et la dimension nationale de son combat. C'est un message qui est plus que jamais d'actualité, que nous entendons bien et qui est, tel un drapeau, un signe de ralliement. Maurice Barrès est mort le 14 décembre 1923. Mais sa voix est toujours parmi nous.
    P V National Hebdo du 4 au 10 décembre 1997

  • Merci aux soixante-huitards !

     Michel Geoffroy jette un coup d’œil désabusé sur notre société.

    La génération de Mai-1968 est aux commandes de notre pays, comme presque partout en Europe, et nous ne la remercierons jamais assez de tout ce qu’elle a fait pour nous.

    La génération cocon

    Les soixante-huitards ont grandi dans un cocon protecteur. Nés après 1945, ils n’ont pas connu la guerre, sinon au cinéma, à la différence de leurs parents, de leurs grands-parents et de leurs arrière-grands-parents. L’empire et l’Algérie ont été abandonnés et la génération 1968 se trouvait de toute façon trop jeune pour les guerres coloniales.

    Les soixante-huitards ont vécu dans un monde de croissance et de plein emploi.
    Dans les années 1960 les services publics fonctionnent très bien, le budget s’équilibre et l’Education nationale continue de promouvoir l’ascenseur social. Une famille nombreuse peut encore vivre sur un seul salaire. Les trains arrivent à l’heure et personne ne voyage sans billet. Les villes et les villages restent à taille humaine : il y a encore des commerces et des artisans et les jeunes ne couvrent pas les murs de graffitis. On peut sortir le soir sans craindre les bandes ou les cambrioleurs. La police poursuit les délinquants et la justice les sanctionne. Les campagnes sont peuplées. On a le droit de garer sa voiture où l’on veut, on a le droit de fumer, de rouler sans ceinture de sécurité et on n’a pas à trier ses ordures. On respecte la France comme puissance économique, militaire et diplomatique et l’Allemagne, convalescente et divisée, ne la ramène pas. Et l’URSS fait contrepoids à l’Amérique.

    La révolte des enfants gâtés

    Mais dans ce pays de Cocagne, si on le compare à la France d’aujourd’hui, nos soixante-huitards s’ennuient. Pensez donc : leur seul défi existentiel consiste à  savoir quel vélomoteur acheter – Solex, Motobécane ou Honda –, quel disque voler et avec quelle fille sortir. Un choix dramatique qui montre à l’évidence qu’il faut changer la société !

    Alors les enfants gâtés vont tout casser, à l’ombre des drapeaux rouges et noirs qu’ils brandissent pour donner le change et faire peur à papa et maman.
    Car si nos révolutionnaires boutonneux jouent les maoïstes, ils ne construiraient pas un barrage avec leurs petites mimines comme en Chine. Ils disent admirer le Viet-Cong, mais ils ne feraient pas 80km à vélo de nuit dans la jungle en transportant 50kg de riz et de munitions sur leur porte-bagage. La seule jungle où ils jouent au Che se trouve au bois de Boulogne. Ces trotskistes ne connaissent pas le Goulag ni la Tchéka. Ils se disent anars mais roulent dans la 404 de papa en fumant un pétard.

    Dès le début les soixante-huitards nous enfument avec leur discours d’extrême gauche et leurs calculs de bourges : cela dure depuis 45 ans !
    Il faut reconnaître qu’ils ont trouvé la formule gagnante : l’alliance du fric et de la bonne conscience de gôôche. D’ailleurs le Parti communiste ne s’y trompe pas dès 1968 et leur manifeste une grande méfiance. Mais le PC a perdu et eux ils ont gagné.

    La génération des ingrats

    En vilains ingrats, les soixante-huitards n’auront de cesse de tirer l’échelle derrière eux, alors qu’ils ont bénéficié de tout.
    D’abord, ils s’en prennent à l’université puis, par contamination, à l’enseignement tout entier. Et à l’art et à la culture aussi. Enfin à la justice, car le poisson pourrit toujours par la tête. A bas la sélection, à bas la reproduction, à bas l’autorité, vive la spontanéité, le savoir c’est réac ! Vive Xénakis, à bas Gounod ! A bas la justice de classe ! Ils vont assurément enrichir notre quotidien.
    Grâce à leurs idées géniales, l’enseignement en France a implosé et on a interrompu la transmission culturelle. Les délinquants courent les rues. Fini l’ascenseur social ! Mais nos soixante-huitards s’en moquent puisqu’ils en sont sortis avant. Et leurs enfants, s’ils en ont eu, vont dans le privé ou dans les grandes écoles.
    No future… pour les autres ! Astuce !

    A nous le pouvoir !

    Les gauchos d’hier – qui vilipendaient le « pouvoir personnel » et la société de consommation – ne vont pas rester camper au Larzac ni rouler bien longtemps en 2 CV.
    Ils vont vite investir tous les rouages de l’Etat, des médias et de l’économie, souvent grâce à leurs gentils papas PDG ou conseiller d’Etat. Pour faire notre bien, assurément, puisqu’ils sont de gôôche. Les soixante-huitards passent donc du col mao au Rotary sans problème car finalement ils trouvent très chébran le pouvoir et l’argent.

    Mais, en dignes émules de Derrida, c’est, bien sûr, pour tout déconstruire, à l’exception de leur propre situation évidemment. Astuce !
    Les soixante-huitards vont donc virer néo-libéral très vite et sans remords particulier. Grâce à eux les entreprises vont changer de nom et de taille et devenir plus « mondiales ». Le super-capitalisme c’est l’Internationale en plus cool. En plus, on y parle anglais : super-branché !

    Nos experts vont privatiser, financiariser et délocaliser à tour de bras. Ceux qui prétendaient parler au nom des travailleurs vont tuer le travail. A eux les parachutes dorés et le prix du « meilleur manager de l’année ». A vous la désindustrialisation, le chômage et les petits boulots pour vos enfants et petits-enfants. Astuce !

    A nous la finance et les médias !

    Dans la finance ils ont aussi fait très fort. Très créatifs décidément, les enfants du professeur Spock (1) : indépendance des banques, mise en place de l’euro-carcan, explosion de l’endettement public, super-profits pour les banquiers, sauvetage des banquiers libéraux donneurs de leçons par les contribuables, super-montages sophistiqués pour gruger les épargnants, prise de contrôle des médias par les banques. Du grand art !

    Les médias leur réussissent bien, aussi. Avec eux, le PAF se distingue enfin de l’ORTF et de ses vieilleries franchouillardes genre Thierry la Fronde ou La Caméra explore le temps ! Enfin, les médias vont s’ouvrir au fric, à la pub, au sexe, à la violence, à la « diversité », bref, aux séries américaines ! Et puis tous se mettent au politiquement correct et les médias rapportent gros : une bonne affaire commerciale mais aussi politique, puisqu’ils assurent la domination de gôôche sur les esprits. Mieux que l’alliance du sabre et du goupillon car, en plus, les spectateurs en réclament ! Tout le monde devant ses écrans du matin au soir et des télés partout. Astuce !

    Changeons le peuple !

    Leur autre grande réussite c’est la natalité, la politique familiale, les prestations sociales et l’immigration. Non seulement ces éternels adolescents ont tué le père, mais ils ont au surplus tué la mère et l’enfant. Ils ont dépassé Œdipe !
    Familles je vous hais, disent les soixante-huitards. Familles autochtones, s’entend, car les familles du Maghreb et d’Afrique leur plaisent beaucoup, par contre.
    Ils ont « libéré » les femmes françaises de la maternité pour qu’elles puissent enfin goûter aux charmes du travail salarié comme les hommes. Ils ont déconstruit les prestations familiales qui ne leur semblaient pas assez égalitaires, encouragé l’avortement – désormais remboursé par la Sécurité sociale – et promu la loi du genre : aujourd’hui il n’y a donc plus que les immigrés et les homos qui veulent se marier et avoir des enfants. Astuce !

    A vous les dettes !

    Mieux encore : les soixante-huitards ont préféré la sexualité à la natalité, mais sans changer notre système de protection sociale fondé sur la cotisation et non sur la capitalisation ; car on est de gôôche, quand même !
    Devinez le résultat ? La natalité française a chuté et, comme il y a de moins en moins d’actifs, c’est nous qui payons la retraite des soixante-huitards, mais à un taux de cotisation nettement plus élevé que le leur. Et les enfants que nous n’avons pas financeront sans doute la nôtre !

    A nous, en plus, la réduction continue des « dépenses de santé », à eux le financement de la « dépendance » puisqu’ils n’ont pas de familles. Et, comme ils sont très prévoyants, les soixante-huitards augmentent gentiment nos impôts pour que nous puissions rembourser la montagne de dettes qu’ils nous ont léguée. Astuce !

    Enfin, comme ils n’aiment pas trop le peuple depuis qu’il ne vote plus à gauche, ils ont décidé d’ouvrir toutes grandes les portes de l’immigration… au nom des droits de l’homme, bien sûr, mais aussi de son prophète le CNPF (on dit MEDEF aujourd’hui). Le grand remplacement de la population européenne leur doit beaucoup. Et puis ils trouvaient le catholicisme étouffant : à la place ils nous offrent l’alliance de l’islam et du puritanisme anglo-saxon, ce qui, vous en conviendrez, est beaucoup plus cool.

    Faites comme je dis, pas comme je fais !

    Et puis souvenez-vous : Peace and love, Faites l’amour, pas la guerre, A bas la bombinette du Grand Charles, à bas l’armée. Mais, curieusement, depuis qu’ils sont aux commandes ils aiment beaucoup la guerre, du moins ils aiment envoyer les autres la faire pour leur compte : aux Malouines, en Serbie, dans le Golfe, en Irak, en Libye. Avec un peu de chance aussi, bientôt en Iran ou en Corée du Nord.
    Mais attention : il ne faut pas confondre. Les soixante-huitards ont des « valeurs » : ils font la guerre – sans la déclarer – au nom du Bien. N’est-on pas allé au Mali « parce qu’il y avait des femmes qui étaient victimes de l’oppression et de la barbarie » (2) ?  Astuce !

    Ils criaient aussi « CRS=SS » et qu’il était « interdit d’interdire ». Mais depuis ils couvrent la France des services de sécurité, de caméras et de radars. Ils nous ont aussi offert les lois mémorielles, la police de la pensée politiquement correcte, la censure des médias et de l’édition, la police fiscale, les quotas ethniques et sexistes. J’en oublie certainement.

    La génération Attila

    La génération des soixante-huitards restera dans l’histoire comme la génération Attila : après elle, rien ne repousse.
    Elle ne nous laisse que des immeubles de bureaux, entourés de décombres, dans lesquels errent des chômeurs, pardon, des titulaires de « contrats d’avenir ».
    Elle nous lègue une Union européenne qui déconstruit avec zèle l’Europe. Une montagne de dettes. Une immigration catastrophe. Le saccage de 2000 ans d’histoire et de culture européennes. La destruction de l’Etat et de la Nation. La fin de la décence commune et de la morale publique.

    On dit que les soixante-huitards ont quand même donné naissance à quelque chose : la génération X et maintenant Y. On ne sait pas trop ce que cela signifie, sinon qu’il s’agit des dernières lettres de l’alphabet. Ce n’est pas bon signe…

    Michel Geoffroy - 14/03/2013 http://www.polemia.com

    Notes :

    (1) Pas celui de Star Trek !
    (2) Francois Hollande, le 7 mars 2013, à la Journée internationale des droits de la femme.

  • [Plouharnel] Chouannerie du 8 au 11 mai 2013

    Blancs et Bleus dans la lande du Bego...

    par Les Brigands du Bocage...

    Du 8 au 11 mai 2013 au Musée de la Chouannerie de Plouharnel (56)

     
  • Royalistes, au présent !

    Suis-je un nostalgique, un adorateur de temps anciens ou d’un régime monarchique qui aurait épuisé toute sa sève historique et politique avant le XIXe siècle pour céder la place à une République plus en phase avec les révolutions industrielles et la société de consommation ? C’est, en tout cas, un reproche que j’entends souvent dans la bouche de personnes qui, d’ailleurs, ne sont pas forcément malveillantes à mon égard ou aux idées royalistes.

    En fait, si je suis, et (j’élargis l’affirmation à mes amis d’idées et de militantisme) si nous sommes royalistes, ce n’est pas pour regarder passer le train de l’histoire en nous réjouissant d’avoir eu et d’avoir encore raison sur le diagnostic, et pour nous contenter de cette certitude rassurante et, en définitive, stérile. Il nous semble important de réfléchir aux conditions institutionnelles d’un équilibre social dans notre pays et de la justice sociale sans laquelle l’économie n’est qu’une terrible loi de la jungle dont les travailleurs sont les principales victimes. Cette réflexion ne doit pas oublier les réalités de la mondialisation, non pour s’en contenter ou seulement s’y adapter, mais pour les dépasser et créer d’autres rapports de force, favorables à la fois au Politique et aux Etats, et aux sociétés et communautés professionnelles : il ne s’agit pas de nier les réalités présentes mais de fonder et faire prospérer d’autres réalités destinées à remplacer celles qui, aujourd’hui, font preuve de leur malfaisance sociale.

    Ce qui manque à l’Etat aujourd’hui pour s’imposer à la mondialisation, nouvelle forme de la féodalité économique, c’est le temps, l’indépendance et la capacité de décision et de mise en pratique de cette dernière.

    Coincée entre deux élections, la République oscille entre démagogie et déni : la Monarchie (et nous parlons de la Monarchie active et politique « à la française » et non d’autres modèles monarchiques étrangers), elle, inverse la problématique et fait du temps un allié parce qu’elle peut, non le dominer, mais le maîtriser ou, mieux, l’accompagner pour mieux le guider. Cet avantage certain, lié au mode de transmission héréditaire et à la possible longueur du mandat royal, permet d’envisager la mise en place de véritables politiques, en particulier sociales, et d’avoir à la tête de l’Etat un magistrat suprême garant de ces politiques. Un magistrat qui joue son rôle d’arbitre et peut, le cas échéant et dans le cadre de la Monarchie active que nous prônons, engager sa parole au sein des instances internationales qui « réglementent » les échanges et les politiques économiques et commerciaux. Cette magistrature royale est un moyen de rendre sa visibilité au pays au-delà des seules échéances électorales et gouvernementales, et de rendre à l’Etat son visage et sa présence éminemment politiques. Le Roi n’est pas un économiste ou un expert, il n’est pas non plus un « syndic du capitalisme », et ce qu’il incarne, au-delà de sa propre personne physique, peut donner une plus grande force à la parole de la France. Face à la cryptocratie des grandes féodalités financières, à cette « fortune anonyme et vagabonde » qui rêve d’une gouvernance sans politique et en particulier sans politique sociale, il est un visage, il est un Etat, il est le politique, celui qui ne compte pas seulement en millions d’euros mais qui pense en termes de personnes et de communautés, en intérêts humains et non en simples taux. La Monarchie française est, par essence, profondément sociale (ce qui, jadis, lui a d’ailleurs coûté cher…) car elle a ce devoir d’humanité sociale dont la Finance, celle que dénonçait jadis un certain candidat François Hollande, semble s’affranchir pour mieux satisfaire ses « clients »…

    (à suivre) http://nouvelle-chouannerie.com