Vienne fut par deux fois un bastion décisif de la résistance aux invasions turques. D'abord en 1529, quand le sultan Soliman 1er, après avoir pris Belgrade (1521), Rhodes (1522), Buda (1526), la Bosnie, la Croatie, la Slavonie et la Dalmatie (1527), crut le moment venu de frapper au cœur l'Autriche en s'emparant de Vienne. Il misait sur la terreur provoquée par les atrocités commises par ses troupes pour éroder l'esprit de résistance des Viennois. Face aux 100 000 hommes et aux 500 pièces d'artillerie alignés par les Turcs, les quelques milliers d'hommes (dont des piquiers et des mousquetaires espagnols) commandés par le comte allemand Nicolas von Salm repoussèrent farouchement les assauts turcs, qui étaient appuyés par une intense canonnade et le creusement de mines destinées à faire écrouler les murailles. Les Turcs finirent par renoncer.
Mais ils revinrent sous les murs de Vienne en 1683. Cette fois-ci leur dispositif était encore plus impressionnant : 250 000 hommes, commandés par le Grand Vizir Kara Mustafa, au nom du sultan Mehmet IV. Comme souvent, les Turcs essayent de profiter des dissensions entre Européens et Kara Mustapha fait alliance avec le roi de Hongrie Etienne Tokoly contre l'Autriche. Face à la menace, Autrichiens et Polonais concluent un pacte d'assistance mutuelle, qui doit faire effet à la première attaque turque.
Les Turcs mettent le siège devant Vienne le 14 juillet 1683, alors que la défense de la capitale des Habsbourg est organisée par le comte Rüdiger Starhemberg et le bourgmestre Andreas Liebenberg. Les combats sont aussi acharnés que lors du siège de 1529 et les Turcs réussissent à provoquer l'écroulement d'une partie des murailles de Vienne. Mais une armée de 70 000 soldats allemands, autrichiens et polonais, commandée par Charles V de Lorraine, arrive à la rescousse, tandis qu'un renfort de 30 000 hommes est acheminé par le roi de Pologne Jean Sobieski. Celui-ci a choisi de dégarnir la défense de ses frontières pour réunir le maximum de forces... tout en avertissant les Hongrois qu'ils risquaient de sanglantes représailles s'ils essayaient de profiter de la situation.
À 4h du matin, le 12 septembre, les Européens lancent l'assaut contre les Turcs pour dégager Vienne. Les Allemands sont au centre du dispositif, les Autrichiens à l'aile gauche, les Polonais à l'aile droite. L'affrontement a lieu sur la colline du Kahlenberg. Après douze heures de combats d'infanterie, quatre corps de cavalerie lourde (dont les hussards) chargent vers le bas de la colline, le roi de Pologne à leur tête. Ils parviennent jusqu'au camp ottoman, tandis que la garnison de Vienne sort de la ville pour se joindre aux combats. Les Turcs sont enfoncés. Si les janissaires se battent jusqu'au dernier, le reste de l'armée ottomane se débande, abandonnant canons et provisions (parmi lesquelles les Viennois trouvent 500 sacs de café, dont ils vont découvrir ainsi le goût nouveau, tandis que les boulangers de la ville, fiers d'avoir donné l'alerte lors d'une attaque nocturne des Turcs, confectionnent une pâtisserie qui va s'appeler le croissant, en souvenir de l'emblème des Turcs... (qu'on a plaisir à croquer à belles dents!).
De retour à Stamboul, le grand vizir Kara Mustafa est décapité par le sultan. Cependant que les Autrichiens entamaient une guerre de libération qui devait permettre de récupérer de nombreux territoires tombés aux mains des Turcs. Une bonne partie des terres ainsi reconquises furent confiées à 60 000 Serbes, en récompense des services rendus contre les Ottomans.
Les historiens Ernst Werner et Walter Markov ont tiré la conclusion de la victoire de 1683 : « La peur des Turcs, qui après la catastrophe de Nicopolis qui, en 1396, avait envoûté l'Europe comme un traumatisme (...) était enfin effacée, le retrait ottoman de l'Europe venait de commencer. »
Les Turcs se souviennent des deux sièges de Vienne. Les Européens sauront-ils avoir autant de mémoire ?
Pierre VIAL. Rivarol du 24 septembre 2010
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Les colis alimentaires de plus en plus sollicités en Europe
C’est une des conséquences les plus visibles de la crise: de plus en plus d’Européens ont faim et doivent recourir aux colis alimentaires pour s’en sortir, constate la Croix-Rouge européenne.
Selon un responsable de la Croix-Rouge européenne, il n’y a jamais eu autant de colis distribués depuis 1945. L’aide intérieure prend le pas sur les projets à l’étranger.
Trois millions de personnes dépendent de ces colis en Espagne, par exemple. Mais dans des pays dits riches, la tendance est aussi à l’augmentation, comme en Finlande ou au Luxembourg.
La Belgique n’y échappe pas. 121.000 personnes ont franchi le seuil d’une banque alimentaire l’année dernière, soit 4.500 de plus qu’en 2011. Ces chiffres ont été publiés par Het Nieuwsblad op Zondag.
Les plus pauvres ne sont plus les seuls à demander cette aide en Belgique. Il y a des personnes issues de la classe moyenne, des indépendants en faillite. Mais aussi des pensionnés de plus plus nombreux. Les retraites les plus basses ne permettent plus de suivre le coût de la vie.
La demande est criante alors que l’offre a une voix de plus en plus étouffée par le manque de crédits.
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24 mars, Champs Elysées, Manif pour tous : bras de fer Préfecture de police / organisateurs
Le 24 mars : le printemps français !
Pour des raisons de sécurité et des raisons commerciales, la Préfecture de police de Paris s’est prononcée contre le parcours de la manif pour tous; les organisateurs maintiennent leur décision
Ils devront s’assoir ailleurs que sur les Champs-Elysées. La préfecture de police de Paris (PP) et les opposants au mariage homosexuel, qui souhaitaient manifester le 24 mars sur les Champs-Elysées à Paris, ce qui leur a été refusé, ne sont toujours pas tombés d’accord sur un autre lieu de rassemblement.
La PP a expliqué dans un communiqué avoir prévenu les organisateurs dès le 22 février, soit deux jours après avoir reçu la demande de manifestation, de « l’impossibilité pour des raison impérieuses d’ordre public, de se rassembler » sur les Champs-Elysées et à la place de la Concorde comme le souhaitaient les organisateurs.
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L'Europe face à la question afghane
Archives: 2001
L'attentat du 11 septembre 2001 contre les deux gratte-ciel de Manhattan et contre le bâtiment du Pentagone a finalement servi de prétexte pour asseoir une présence militaire américaine dans une région hautement stratégique. Elle est située sur l'ancien tracé de la fameuse Route de la Soie entre l'Europe et la Chine et dans un massif montagneux, proche du Pamir et de l'Himalaya, qui permet, à ceux qui le maîtrisent et en font un refuge inexpugnable, de contrôler les zones plus basses qui l'entourent. Depuis Alexandre le Grand, en passant par le conflit qui a opposé l'Empire russe, empire terrestre, à l'Empire britannique, empire maritime, au 19ième siècle, l'Afghanistan a toujours été un enjeu stratégique primordial. Dès la fin du siècle dernier, le géographe américain Homer Lea, ancien élève de Westpoint dont la carrière fut entravée pour des raisons de santé, rédige, pour le compte des Britanniques, une série d'articles et d'ouvrages qui énoncent en clair la doctrine stratégique clé pour la région: il faut empêcher les Russes (et toute autre puissance européenne) de franchir la ligne Téhéran-Kaboul et de s'approcher de l'Océan Indien. Il faut rappeler ici que les doctrines élaborées par les états-majors anglais sont toujours d'application, même si elles ont été élaborées, il y a fort longtemps. La doctrine de l'équilibre entre puissances continentales en Europe (où l'Angleterre s'allie toujours à la seconde puissance contre la première: avec la Prusse contre Napoléon, avec la France contre Guillaume II, avec Staline contre Hitler, etc.) a longtemps été une constante, reprise par les Etats-Unis, mais dans une perspective eurasienne cette fois, qui s'allient à la Chine en 1972 contre l'URSS de Brejnev. En août 1941, les Britanniques et les Américains permettent à des unités soviétiques d'occuper l'Iran, pour faire de ce pays la base logistique des arrières du front de l'Est, mais cette occupation ne peut s'étendre au-delà de Téhéran. En cela, la doctrine Lea, définitivement parachevée en 1912, a une nouvelle fois été appliquée à la lettre. En décembre 1978, quand les troupes soviétiques envahissent l'Afghanistan, elles dépassent forcément la ligne Téhéran-Kaboul, du moins sa portion qui se situe sur le territoire afghan. Ni Londres ni Washington ne peuvent le tolérer, justement au nom de cette doctrine Lea, qui reste vraiment un axiome de leur politique dans la région.
Vu la situation internationale et la présence d'armes nucléaires de destruction massive dans les arsenaux soviétiques et occidentaux, une intervention directe des Etats-Unis s'avère impossible. Il faut donc procéder autrement, sans intervention apparente, en pariant sur des opposants locaux. Les instituts stratégiques anglo-saxons disposent de méthodes éprouvées depuis très longtemps: appui des insurgés espagnols et allemands contre Napoléon, armement des tribus arabes contre les Turcs en 1916-18 (l'aventure de Lawrence d'Arabie), appui à Tito contre les Allemands, les Italiens et les Croates (cf. les mémoires du chef des SAS, Sir Fitzroy MacLean), appui à certains maquis soi-disant "communistes" dans l'Ouest de la France en 1943-44, doctrines de la "counter-insurgency" aux Philippines et en Malaisie, appui aux "Contras" au Nicaragua, etc. Plus tard, on parlera plutôt de "low intensity warfare" (guerre à basse intensité), qui sera appuyée par le SOF ("Special Operations Forces") et doublée par des réseaux civils, notamment d'aide "humanitaire". L'UÇK au Kosovo constituant un autre exemple éloquent de cette façon de procéder. Dans le cas afghan, l'appui occidental aux Mudjahiddins anti-soviétiques a constitué une première phase, qui a duré jusqu'au retrait définitif des dernières unités soviétiques en 1989, puis, quand des éléments non défavorables à la nouvelle Russie dé-soviétisée ont fini par contrôler Kaboul, les Etats-Unis parient sur une nouvelle "opposition", celle des Talibans, d'abord actifs dans les zones habitées par l'ethnie pachtoune, à cheval sur les territoires afghan et pakistanais. L'ISI, service secret pakistanais, dévie l'effervescence talibane vers l'Afghanistan en espérant ainsi se donner une profondeur stratégique face à l'Inde, qui vient de retrouver une réelle vigueur politique avec le BJP nationaliste, qui s'est dotée de missiles "Agni" à plus longue portée et reste un allié tacite de la Russie. L'ISI, les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite financent donc de concert les unités talibanes pour renverser le régime russophile de Nadjibullah. Comment cette alliance entre les USA et les talibans s'est-elle muée en hostilité?
Les troupes talibanes sont composées de deux éléments: les Pachtounes afghans et les volontaires islamistes venus de tous les pays musulmans (qui suivent les doctrines rigoristes des Wahhabites saoudiens). Les Pachtounes sont d'accord pour que des oléoducs venus des républiques musulmanes ex-soviétiques transitent par l'Afghanistan et le Pakistan. Les légions arabes-islamistes, elles, travaillent plutôt pour l'Arabie Saoudite et ne souhaitent pas que le pétrole vienne d'ailleurs. Elles s'opposent donc, Ben Laden en tête, à ce projet et visent à le torpiller. Si Clinton et son administration démocrate ont joué longtemps la carte saoudienne en fermant les yeux sur les opérations téléguidées par les islamistes wahhabites en Tchétchénie, en Ouzbékistan et en Afghanistan, qui visaient à couper le flux des pétroles ex-soviétiques, de même que l'UÇK albanaise, l'administration républicaine de Bush, elle, entend prendre le pétrole là où il est et n'entend pas jouer exclusivement la carte saoudienne. D'où le conflit avec Ben Laden, homme des Saoudiens, et ancien instrument des services américains.
De ce fait:
- Les attentats du 11 septembre ont été sans doute préparés par Ben Laden, et derrière lui, l'aristocratie saoudienne qui craint de perdre ses immenses dividendes pétroliers, mais les services américains, avertis par les Français et les Allemands, ont fait la sourde oreille afin d'avoir un prétexte en or pour intervenir en Afghanistan, occuper le pays et assurer le transit pétrolier.
- Il existe sans doute un accord Bush-Poutine pour concrétiser cette nouvelle organisation des "Balkans eurasiens". On se rappellera à ce propos les entretiens Bush-Poutine du début de l'année, où le Président russe réclamait une lutte contre le "terrorisme international", qui, pour lui comme pour les actuels géostratèges russes, est une émanation du wahhabitisme saoudien.
- L'Europe est absente du jeu, n'ayant aucune politique cohérente ni aucune doctrine stratégique valable ni aucun personnel politique de valeur.
- Les intérêts d'une Europe idéale, que nous appelons de nos v¦ux, seraient d'assurer un partenariat stratégique avec la Russie dans la région, en s'appuyant sur un principe anti-impérialiste (donc anti-britannique et anti-thalassocratique, dans les définitions données par Lénine, Roy, Gandhi, Niekisch, Schmitt, etc.): tous les Etats ont droit à avoir une façade sur l'Océan Indien ou à nouer des accords solides de coopération avec les pays riverains de l'Océan Indien sans immixtion intempestive de la part des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.
- Autre intérêt de l'Europe: se dégager d'une trop forte dépendance à l'endroit du pétrole et de jouer, comme l'avait voulu De Gaulle, sur la pluralité des sources énergétiques. Aujourd'hui, avec leur présence en Arabie Saoudite (de 10.000 à 20.000 soldats américains, sans compter l'aviation et la flotte, et 24.000 soldats britanniques à Oman, ce qui est un motif de "guerre sainte" pour Ben Laden) et en Afghanistan, les puissances maritimes anglo-saxonnes conservent une maîtrise totale sur le pétrole, en excluant ipso facto l'Europe et le Japon de ce jeu. Les concurrents géo-économiques potentiels des Etats-Unis sont affaiblis pour longtemps. Nous devons cette situation à l'impéritie de nos dirigeants politiques.
- Vu l'avance foudroyante des troupes de l'³Alliance du Nord² (devenue sans doute malgré elle l'instrument d'une "counter-insurgency"), on peut énoncer l'hypothèse d'une prochaine partition ethnique de l'Afghanistan. Les zones ouzbeks et tadjiks reviendraient à l'Ouzbékistan et au Tadjikistan; le massif montagneux central deviendrait le domaine des Hazaras chiites (et encore partiellement bouddhistes; c'est dans leur territoire que se trouvaient les magnifiques Bouddhas de Bamiyan, détruits par les Talibans en février dernier) et les zones pachtounes seraient davantage liées au Pakistan, qui obtiendrait ainsi, en guise de compensation, la profondeur stratégique qu'il souhaitait obtenir pour faire face au réarmement de l'Inde. Kaboul serait administrée par l'ONU. Le précédent du Kosovo, où une province ethnique reçoit le droit de faire sécession, servirait de modèle à la partition de l'Afghanistan. Pour revenir à la doctrine Lea, signalons que les Hazaras et les Pachtounes habitent au sud de la ligne Téhéran-Kaboul. Cqfd.
- L'objectif d'une Europe idéale et impériale serait de libérer la Route de la Soie de toute immixtion étrangère, a fortiori de toute immixtion venue d'une puissance thalassocratique. Les voies terrestres doivent être libres, comme le veut l'actuel président kirghize Askar Akaïev. Une voie centre-asiatique devrait relier l'Europe occidentale et la Russie, d'une part, à la Chine et à l'Inde, d'autre part. La croisée de ces chemins continentaux se situe notamment dans la fameuse Vallée de la Ferghana, menacée par les extrémistes islamistes, avant l'intervention américaine en Afghanistan.
La voie que notre Europe idéale entend promouvoir est celle de l'harmonisation grande-continentale, "eurasienne", dans ces fabuleuses régions de rencontres entre les hommes et non une politique de "containment", comme le veulent les doctrines anglo-saxonnes d'Homer Lea à Zbigniew Brzezinski. C'est sous le signe de Marco Polo que l'Europe, si elle était bien gouvernée, devrait agir dans cette partie du monde et non sous le signe de la guerre et de l'égoïsme impérialiste.
Robert STEUCKERS.http://robertsteuckers.blogspot.fr/
(21 novembre 2001). -
Liberté d’expression : Anne-Marie Le Pourhiet ne mâche pas ses mots
PARIS (NOVOpress Breizh) – “Le Code pénal est devenu un bréviaire totalitaire“. Lors de l’émission « Ce soir ou jamais » du 15 mars, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur agrégé de droit public à l’université de Rennes 1, a dénoncé les atteintes portées en France à la liberté d’expression. Un point de vue jugé « dangereux pour la démocratie » (?!) par Bruno Roger-Petit, chroniqueur au Plus, une filiale du Nouvel Obs’.
« Toutes les opinions autorisées par la loi sont défendues par la constitution. Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé et ce n’est pas à moi, animateur de télévision, qui vais décider de ce qu’on a le droit de dire ». Réputé pour accueillir dans son émission des personnes connues pour exprimer des points de vue politiquement incorrects, Taddeï ne mâche pas ses mots. Raison pour laquelle il est actuellement dans le collimateur des éditocrates de la presse mainstream.
Après Patrick Cohen, le patron de la matinale sur France-Inter, qui s’en est pris violemment la semaine dernière sur France 5 au présentateur de « Ce soir ou jamais », c’est au tour de Bruno Roger-Petit de critiquer celui qui s’est donné pour règle d’inviter à son émission des personnalités de tous bords.
Dans un papier publié hier sur Le Plus, BRP reproche notamment à Taddeï d’avoir invité Anne-Marie Le Pourhiet. « Anne-Marie Le Pourhiet est l’un de ces invités potentiellement à problème » (sic), écrit-il. Selon lui, en effet, cette éminente juriste, régulièrement consultée par les parlementaires (voir deuxième vidéo), « affiche un conservatisme ultra », elle dit « n’importe quoi », « profère son petit chapelet de mensonges et d’amalgames », ce qui pervertirait « le débat démocratique ». Rien de moins.
Dans un souci de contribuer à la liberté d’expression, et nonobstant les récriminations des tenants de la pensée unique, NOVOpress vous propose donc d’écouter Anne-Marie Le Pourhiet.
Sur la défense de la liberté d’expression par Anne-Marie Le Pourhiet, on peut rappeler son intervention dans le cadre de l’Assemblée Nationale, où elle avait été invitée à parler devant la Mission d’information parlementaire sur les questions mémorielles. En tant que professeur de droit public elle avait défini comme étant des lois scélérates les lois mémorielles et sur l’histoire, et ce devant Jean-Claude Gayssot, initiateur de l’une de ces lois sur l’histoire qui porte son nom, la “loi Gayssot”.
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Une expérience américaine
Monsieur Soral,
Je rentre des USA où j’ai passé 10 jours pour un séminaire à l’université du Michigan.
Quelques impressions américaines que je me permets de vous transmettre car il s’agit de mon premier voyage aux USA à l’âge de 40 ans (avec 25 ans de lecture qui me permettent d’avoir un certain recul).
Je décollais de la République tchèque avec mon unique passeport français, car je suis français de souche mais vivant à Prague.
À l’aller, interrogatoire serré qui dure 15 mn par un International Security Officer issu de la diversité à Londres... mi-asiat’, mi-je-ne-sais-pas-quoi. La même chose en arrivant au Michigan – mais cette fois-ci l’officier est d’origine mexicaine –, avec un recoupement de mes déclarations faites à Londres sept heures avant… En prime de bienvenue, le cadenas de ma valise qui a disparu en arrivant ! Bizarre… Je vérifie le contenu de ma valise, rien ne manque, et rien n’a été ajouté...
Au moins une trentaine de questions, jusqu’à : « Avez vous fait votre service militaire ? » « Qu’est ce que vous venez faire au Michigan ? » « Avez-vous des parents tchèques ? » « Vous voyagez beaucoup... »
Sur place, je découvre un peuple obsédé par la consommation de produits et de services (deux paires achetées une offerte, 50 % de discount sur votre troisième achat, gagnez une voiture pour un achat de plus de 500 dollars, etc.) Les avocats et les chirurgiens qui font de la pub à la TV et sur des immenses panneaux dans la rue. Oui, le droit et la santé sont des produits comme les autres ici.
Des classements (ranking) de partout et sur tout : le meilleur prof de l’année, le meilleur chirurgien esthétique de la ville, le meilleur burger de l’État, etc. Un peuple de malades… Où suis-je tombé ? Suis-je en Meilleurland ?
Mes profs sont des gens assez sérieux, a priori (tous des docteurs avec des CV de dix pages qui ont tous collaboré avec des multinationales et fait du training à Washington), mais tout est du marketing ici. Le prof ne donne pas un cours, c’est la star d’un show TV devant des élèves-spectateurs avec la petite blague qui va bien, et la tape sur l’épaule en fin de cours.
Bizarre, mais le public est conquis. Quant à savoir ce que vaut un PHD (doctorat aux USA), j’ai quand même un peu des doutes. J’ai posé une question à un prof d’économie sur la FED et le renouvellement de son contrat avec l’État US, le type m’a simplement répondu : « Je ne sais pas... » Carton rouge, expulsion du terrain.
Le jour suivant, visite de l’entreprise informatique X dans la banlieue de Lansing. Une ville dans la ville. Une salle de commandement qui est certainement plus grande que celle des Affaires étrangères au Quai d’Orsay ! Au moins 150 opérateurs derrière des desks, un seul black…
Les chauffeurs sont filmés, les camions géolocalisés, tout est enregistré… Le chef du poste de commandement nous glisse dans la discussion qu’ X a des clients prestigieux et travaille aussi pour le gouvernement fédéral (j’ai compris)… et que « l’équilibre travail-vie privée ce n’est pas important quand on est passionné par son travail »...C’était la brainwashing session made in USA [1].
À l’étage au dessous, les employés travaillent dans des cubes de 1,5 mètre carré sans fenêtre et allumés au néon. Un des DRH nous parle de la devise de X : « Have a fun… » Un compatriote présent lui fait comprendre qu’il nous ressort un discours formaté, pour ne pas lui dire qu’il nous prend carrément pour des cons. Le type pour se défendre nous répond : « Mais moi aussi je travaille dans un cube »… (Appareils photos et téléphones portables interdits pendant la visite de X avec passeport exigé à l’entrée et signature la veille d’un contrat de confidentialité). Pas de syndicats bien sur… « Tout le monde est content », selon le DRH.
Le lendemain, visite d’une autre entreprise start-up, Y, avec des jeunes qui se baladent en trottinette dans les couloirs… quand ils ne bouffent pas des pizzas en buvant du Coca, avachis sur leurs bureaux. Entretien avec un executive de la boite. Le Monsieur nous dit : « On prend soin de la santé de nos employés ici. On fait un contrôle complet tous les 6 mois (tension, poids etc.) et on incite les gens à faire du sport. Si l’employé ne respecte pas les consignes médicales il est sanctionné… » Bienvenu aux USA, la plus grande démocratie du monde. Au fait première parole de notre correspondante en arrivant « “Michigan is a non smoking state. [2]” Si vous ne respectez pas la Loi, c’est une amende de 500 $ pour quiconque fumera dans les chambres ou dans un lieu privé ouvert au public. » Avis aux fumeurs dont je ne fais pas partie…
Autre chose : ici les femmes sont à l’honneur partout… L’influence du féminisme est complètement folle (voir photo ci-dessous) :
Autre influence : celle de la franc-maçonnerie, qui s’affiche ici sans complexe.
Dans la rue, les boutiques et dans les aéroports, on voit clairement que les Noirs font tous les sales boulots, quand ils ne sont pas drogués divaguant dans la rue comme je l’ai vu le soir dans les rues de Lansing.
Des drapeaux et des statues de partout, des gens habillés n’importe comment (j’ai vu la combinaison ballerines et chaussettes de laine), avec, je trouve, une race qui n’est pas belle (je n’ai pas croisé une femme mignonne en dix jours !).
Escale au retour à JFK Airport à New York. Tout le monde a son iPhone collé à l’oreille avec une tablette Apple sur les genoux, y compris en famille et en mangeant. Toute la masse est en train de bouffer ou de boire quelque chose !
Jack Lang serait à son aise ici. Que des métisses, on trouve difficilement du WASP, on voit plutôt des citoyens du Commonwealth… et de l’asiat’ chaque mètre carré. Un couple gay caucaso-black fait son shopping dans une boutique de luxe. Tout le monde s’en fout et ça n’a pas l’air de choquer grand monde, sauf moi.
Sur le vol New York-Heathrow, je me retrouve nez à nez avec un rabbin loubavitch au beau milieu de la nuit qui priait en psalmodiant en face de la porte de sortie dans l’avion… Ils sont partout… Même ici à 11 000 mètres d’altitude ! Il faut dire que New York, c’est chez eux.
Au retour à Prague, je découvre mon cadenas pulvérisé en prenant mon bagage (merci la démocratie américaine again).
Bref, je trouve après ce voyage très instructif, et encore plus débiles, les Français qui bavent sur modèle américain (comme Sarkozy), qui ressemble en fait à un Big Brother d’État « accepté » par tous.
Ils veulent nous imposer ce même modèle en France. Non, je ne veux pas de ce modèle en Gaule. Seul coté positif, les gens sont décomplexés, entreprenants, innovants toujours prêts à vous aider. Prenons uniquement ces quatre choses de ce pays car il n’y a rien d’autre à imiter.
En conclusion, les USA c’est du marketing institutionnalisé avec pour cible le citoyen-consommateur, un pays d’hypocrites inspiré par le protestantisme, où tout est condamné mais tout autorisé dans la discrétion… That’s all.
Cordialement,
Charles Martel http://www.voxnr.com/source : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Courrier-des-lecteurs-16957.html
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États-Unis : Plus d’un tiers des comtés sont en train de mourir
Washington (Associated Press) – Un nombre record de comtés américains – plus de 1 sur 3 – sont en train de mourir, frappés par le vieillissement de la population et des économies locales affaiblies qui poussent les jeunes adultes à chercher des emplois et bâtir une famille ailleurs.
Les évaluations du nouveau recensement de 2012, publiées jeudi, soulignent que la population se déplace, pendant que les États-Unis se heurtent à la croissance la plus molle depuis la Grande Dépression.
Les résultats reflètent également l’importance économique croissante de résidents d’origine étrangère, alors les États-Unis réfléchissent à une refonte d’une importante loi fédérale de 1965 sur l’immigration. Sans les nouveaux immigrants, de nombreuses agglomérations comme New York, Chicago, Detroit, Pittsburgh et Saint-Louis auraient affiché une évolution démographique nulle ou négative l’année dernière.
« Les immigrants sont des innovateurs, des entrepreneurs, ils font bouger les choses. Ils créent des emplois », a déclaré le gouverneur du Michigan Rick Snyder, un républicain, lors d’une conférence sur l’immigration dans son État, la semaine dernière. Affirmant que le Michigan devrait être une destination de choix pour les immigrants légaux, afin de dynamiser Detroit et d’autres zones en difficulté, Snyder a lancé un appel : « S’il vous plaît, venez. »
L’attention croissante portée aux immigrants est venue principalement des régions du Midwest et du Nord-Est, qui voient nombre de leurs résidents s’en aller après avoir tenu bon pendant des années durant la crise. Avec une économie américaine qui s’améliore lentement, les jeunes adultes sont maintenant de retour sur la route, partant de leurs grandes villes d’origine pour tester le marché du travail, principalement dans le Sud et l’Ouest, qui ont subi les coups les plus rudes dans l’effondrement du marché immobilier.
Les données du recensement montrent que 1.135 des 3.143 comtés du pays connaissent maintenant une « dépopulation naturelle », où les décès excèdent les naissances. Cela représente une hausse d’environ 880, ou de 1 à 4, par rapport à 2009. Déjà apparente au Japon et dans de nombreux pays européens, la dépopulation naturelle est de plus en plus évidente dans de grandes parties des États-Unis, majoritairement rurales.
En dépit de l’augmentation des décès, la population américaine dans son ensemble continue de croître, stimulée par l’immigration étrangère et des naissances relativement plus nombreuses parmi les migrants, pour la plupart jeunes, en provenance du Mexique, d’Amérique latine et d’Asie.
« Ces comtés sont dans une spirale de baisse assez abrupte », a déclaré Kenneth Johnson, démographe principal et professeur de sociologie à l’Université du New Hampshire, qui a étudié les résultats. « Les jeunes partent, les personnes âgées restent sur place et vieillissent. A moins d’un changement spectaculaire – par exemple, un nouveau complexe industriel, comme une usine d’emballage de viande pour attirer les jeunes Hispaniques – ces zones sont susceptibles de subir de plus en plus de dépopulation naturelle ».
Les régions de dépopulation naturelle s’étirent des zones industrielles près de Pittsburgh et de Cleveland jusqu’aux vignobles autour de San Francisco et aux zones rurales de l’est du Texas et des Grandes Plaines. Leur point commun est une économie locale déclinante, comme dans les zones agricoles, minières ou industrielles de la Rust Belt. Elles comprennent également certaines communautés de retraite en Floride, bien que le déclin de beaucoup soit atténué par un flux constant de nouveaux retraités chaque année.
L’année dernière, le Maine a rejoint la Virginie Occidentale au rang des deux seuls États où les décès excèdent les naissances, qui ont chuté brutalement après la récente récession. Au plan national, la population des États-Unis a augmenté de seulement 0,75 % en 2012, bloquée à des niveaux historiquement bas, pas vus depuis 1937.
Johnson a déclaré que le nombre de comtés qui meurent augmente non seulement en raison de la baisse des naissances, mais aussi de l’augmentation de la mortalité, alors que 70 millions de baby-boomers nés entre 1946 et 1964 s’acheminent vers leurs vieux jours. « Je m’attends à ce que la dépopulation naturelle reste élevée dans l’avenir », a-t-il dit.
Parmi les 20 grandes agglomérations à la croissance la plus rapide l’an dernier, 16 ont augmenté plus rapidement qu’en 2011 et la plupart sont situées dans des régions antérieurement croissantes de la Sun Belt ou Mountain West. Parmi les agglomérations à la croissance la plus lente ou en déclin, la plupart sont en train de faire pire qu’en 2011 et elles sont toutes situées dans le nord-est et le Midwest.
New York se classe en tête pour le nombre de nouveaux immigrants parmi les grandes agglomérations, mais se classe également en tête pour les résidents jeunes qui s’en vont.
En revanche, les agglomérations texanes de Dallas, Houston et Austin ont continué d’attirer largement les jeunes adultes, se classant première, deuxième et quatrième pour la migration interne parmi les grandes agglomérations, en raison d’économies diversifiées incluant la production pétrolière et gazière. Phoenix, Las Vegas et Orlando ont également enregistré des gains.
Par régions, la croissance dans le Nord-Est a ralenti l’an dernier à 0,3 %, la plus faible depuis 2007 ; dans le Midwest, la croissance a chuté à 0,25 %, la plus faible depuis au moins une décennie. Dans le Sud et l’Ouest, les taux de croissance ont légèrement augmenté à 1,1 % et 1,04 % respectivement.
« Les freins mis à la migration au cours de la Grande Récession semblent s’atténuer », a déclaré William H. Frey, démographe à la Brookings Institution, qui a analysé les données sur les migrations. « Les migrants autochtones deviennent plus mobiles – à la suite des hauts et des bas géographiques du marché du travail – que les immigrants, qui ont tendance à s’installer dans les communautés ethniques établies dans les grandes villes. »
« Les niveaux d’immigration ne sont pas là où ils étaient il y a une décennie, mais leur légère hausse récente démontre qu’ils peuvent être une soupape de sécurité importante pour des régions dont la population stagne », a-t-il dit.
Mark Mather, un vice-président adjoint du Population Reference Bureau, a noté que les efforts politiques pour réduire la taille du gouvernement et réduire les dépenses fédérales pourraient aussi avoir un impact significatif sur les gagnants et les perdants de la population à venir.
Depuis 2010, la plupart des agglomérations américaines à la croissance la plus rapide ont également été celles qui, historiquement, ont reçu beaucoup d’argent du gouvernement fédéral, y compris Fort Stewart en Géorgie, Jacksonville en Caroline du Nord, Crestview en Floride et Charleston-North Charleston en Caroline du Sud, toutes hébergeant des bases militaires. Dans les agglomérations américaines à la croissance la plus rapide, les dépenses fédérales par habitant ont augmenté, passant d’environ 5.300 dollars de 2000 à 2010, à environ 8.200 dollars de 2011 à 2012.
« Le financement fédéral a aidé de nombreuses villes à résister à la baisse des emplois dans le secteur privé », a déclaré Mather.
Autres constatations :
- Environ 46 % des comtés ruraux juste au-delà des abords d’agglomérations ont connu une dépopulation naturelle, comparativement à 17 % des comtés urbains.
- Dans l’ensemble, la population hors-agglomérations a diminué l’an dernier de 0,1 %, comparativement à une croissance de 1 % pour les grandes agglomérations et 0,7 % pour les petites agglomérations.
- Dans la dernière année, quatre agglomérations ont franchi des étapes de population: Los Angeles a atteint 13 millions, Philadelphie 6 millions , Las Vegas 2 millions et Grand Rapids dans le Michigan, 1 million.
- Le comté de Chattahoochee, en Géorgie, qui abrite Fort Benning, a connu la plus forte croissance nationale, avec une augmentation de 10,1 % dans la dernière année.
Les évaluations du recensement sont basées sur les registres locaux des naissances et des décès, sur les registres de l’Internal Revenue Service relatifs aux personnes qui se déplacent à l’intérieur des États-Unis, et sur les statistiques du Bureau du recensement des États-Unis relatives aux immigrants.
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Le Génocide des Blancs en Afrique du Sud (David Duke)
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La famille sous contrôle
Familles, je vous hais ! Telle pourrait être la devise de ce gouvernement. Car il ne lui suffit pas de s'attaquer à la structure profonde de la famille en cherchant à inscrire dans la loi de prétendues nouvelles formes d'une institution aussi vieille que l'humanité, et dont l'extension (de la famille nucléaire à la tribu) a pu et peut encore varier, dans l'espace et le temps, mais jamais la définition (qui repose sur la complémentarité des deux sexes). Non, il lui faut aussi raboter ce que les familles coûteraient aux finances publiques, comme si les allocations dites familiales ne représentaient pas un investissement pour la société.
Car il n'y a, malheureusement, aucun paradoxe à voir le gouvernement d'un côté dissoudre le concept même de la famille sous prétexte de « l’étendre » à de prétendues familles homoparentales et, de l'autre, rogner, en les taxant, ou les plafonnant, les aides que l'État redistribue aux parents afin de participer au coût de l'éducation des enfants, autant dire des futurs citoyens. Ou bien encore les baisser d'un milliard l'an prochain et de 2,5 milliards l'année suivante. Ou punir, en fiscalisant la majoration de leur pension - 800 millions d'euros pour l'État -, les parents de familles nombreuses arrivés à la retraite et qui espéraient pouvoir souffler un peu, à moins que la crise ne leur impose de continuer d'aider leurs enfants. Bref, pour réduire les déficits d'un État qui dépense par ailleurs sans compter, piquer plusieurs milliards d'euros dans la poche des vraies familles.
Car si le "besoin" d'enfant des "familles" homoparentales répond avant tout à un désir de normalité, au prix de l'instauration d'un criminel droit à l’enfant, ce n'est évidemment pas à ces "familles"-là, stériles par définition, qu'on peut compter pour assurer l'avenir de la nation, puisque, pour s'instituer en fiction juridique, il leur faut soit profiter de l'échec d'un couple à créer ou demeurer une famille - mère abandonnée abandonnant à son tour son enfant, enfants retirés à leurs parents et déclarés adoptables - soit recourir à des pratiques (PMA hors champ médical) et GPA qui ne sont que des techniques de procréation, indifférentes à la notion même de la famille. Inutile de s'étendre davantage sur le caractère orwellien de ce que "construit" - mot clef de la modernité - l'élite d'une société hors-sol. Au passage, un bon point à Marine Le Pen déclarant sur France Inter, dimanche 18 février, son intention, contrairement à l'UMP, d'abroger le mariage homo si elle arrivait au pouvoir.
Oui, Didier Migaud, le premier président socialiste de la Cour des comptes, ne fait que rappeler à François Hollande une de ses promesses de campagne, en lui demandant d'appauvrir les familles pour renflouer l'État - en revanche, préférence étrangère oblige, il ne lui suggère pas de réserver les prestations aux seuls Français ou de diminuer la scandaleuse gabegie des aides sociales attribuées aux clandestins ! il est vrai que l'Europe ne serait pas d'accord ! Souci de justice sociale ? Non, car ces allocations, loin de viser à aplanir les inégalités de revenus - c'est le quotient familial, lui aussi dans la ligne de mire du candidat Hollande, qui joue ce rôle -, sont destinées à compenser, à revenus équivalents, la différence de charges entre les couples n'ayant pas, ayant peu ou ayant beaucoup d'enfants. Une compensation il est vrai de plus en plus dérisoire, puisque en cinquante ans les allocations ont diminué de près de 70 % !
Nulle mesure plus contre-productive sur le plan économique, plus injuste sur le plan social et plus scandaleuse sur le plan symbolique ! Contre-productive sur le plan économique, car appauvrir les familles, c'est freiner la consommation et favoriser la récession tout en diminuant le nombre des actifs de demain par rapport aux retraités. Injuste sur le plan social, puisque ceux qui assurent l'avenir de la société sont défavorisés par rapport à ceux qui n'assurent que le leur. Scandaleuse, enfin, sur le plan symbolique, puisqu'elle pénalise la transmission même de la vie. Il est significatif que cette mise en coupe réglée des prestations familiales, dans le seul but d'augmenter les recettes de l'État, accompagne la montée en puissance parmi nos élites de l'idéologie écologiste, profondément malthusienne puisqu'elle considère depuis toujours la procréation humaine avec suspicion, voire comme un crime. En 1974 déjà, le premier candidat écologiste à une présidentielle, René Dumont, voulait taxer les familles de quatre enfants et plus - avant des mesures plus efficaces à la chinoise ? - pour le préjudice que cette « surproduction » faisait courir, selon lui, à l'équilibre écologique ; pensée criminelle, puisqu'elle définissait l'enfant comme un objet de luxe taxable, mais qu'a reprise et aggravée le député écologiste Yves Cochet en 2009, en calculant le coût carbone d'un enfant occidental - six cent vingt trajets aller-retour Paris-New York ! Et de réclamer, déjà, la réduction des allocations familiales... dès le troisième enfant (mieux que René Dumont), ajoutant à l'époque dans un entretien au Monde : « S'il y a moins d'actifs et plus d'inactifs, notamment du troisième âge, la question des retraites en 2020 ou 2030 ou 2040 sera plutôt résolue par quelques réfugiés climatiques de la jeunesse du Sud que par une gestion purement comptable des caisses de retraite françaises. (1) » Ou quand le discours écologique, totalitaire par essence, puisqu'il conçoit l'humain simplement en termes de gestion, recoupe le discours ultralibéral et européen sur l'immigration...
Car c'est bien de cette idéologie hors-sol - un comble pour les écolos -, indifférente à l'existence de nations historiques et de civilisations pérennes, faisant de l'homme un simple force de travail exportable, puisque réputé dépourvu de toute racine, que participe cette proposition, socialiste, de fiscalisation, qui, toutefois, ne scandalise pas outre-mesure la droite, et s'inscrit dans cette logique remplaciste qui satisfait les bobos français. Ainsi l'éditorialiste de Marianne, Nicolas Domenach, se réjouissait récemment face à Éric Zemmour(2), de ce que la "droite" française - laquelle ? -, sur le modèle de la droite américaine, devrait bientôt réviser, si elle voulait revenir au pouvoir, ses positions sur la présence des étrangers et la thématique communautariste en raison du poids grandissant de l'électorat issu de l'immigration, ou immigré, si le droit de vote est accordé aux étrangers extracommunautaires ! Et on ose intenter un procès à Renaud Camus pour son expression de « grand remplacement » alors même que ce grand remplacement, ce sont les élites dénationalisées qui le réclament à cor et à cri ! Comme si, du reste, la "droite", Sarkozy en tête, n'avait pas mené, en matière d'immigration, la même politique laxiste que Hollande poursuit aujourd'hui, en tentant déjà de s'attaquer à la politique familiale...
Oui, la haine de la famille est bien le fait d'un pays légal qui, réduisant l'humain à une variable d'ajustement, ne pense plus en termes de peuple ou de nation mais de profits su les plans européen et mondial. Déconnectés du pays réel, nos dirigeants doivent s'attendre un jour ou l'autre à un retour de bâton ! Et qu'ils sachent d'ores-et-déjà que les Français, ce jour-là, ne pratiqueront pas « l'abstention militante et engagée », chère à NKM : ils en finiront avec l’imposture.
François Marcilhac Action Française février mars 2013
1) - http://www.lemonde.fr/planete/chat/2009/11/20/faut-il-faire-moins-d -enfants- pour-sauver- la-planete_1270074_3244. html
2) - Sur l-Télé, le 16 février 2013. -
De Toulouse à l’Oise, les faits nous donnent raison
« Dans le cadre des cérémonies d’hommage aux trois parachutistes d’origine maghrébine et aux quatre franco-israéliens, dont trois enfants, abattus froidement par Mohammed Merah il y a un an, François Hollande était à Toulouse hier pour délivrer un message de «solidarité» et «d’unité» aux familles et dire « que la démocratie est toujours plus forte que le fanatisme ». La marche blanche « multiconfessionnelle » organisée quelques heures auparavant en hommage aux victimes de la sanglante équipée de Merah n’a pas rameuté les foules, environ 1200 personnes avaient fait le déplacement. Aux côtés du calamiteux et très antinational maire de la ville rose, Pierre Cohen, et comme ce dernier, le chef de l’Etat au plus bas dans les sondages, a exalté le modèle multiculturel du vivre-ensemble, promis de lutter sans relâche contre l’antisémitisme. Il y a un an également, Bruno Gollnisch lui, ne se contentait pas de formules creuses mais posait les vraies questions. Notamment celle-ci : que faisait le bi-national Mérah « dans un pays – le nôtre - qu’il haïssait, comme d’autres membres de sa famille ? Comment d’ailleurs, et pourquoi, cette famille est-elle arrivée-là, dans un pays où théoriquement l’immigration de travail a cessé depuis 1975 ? A quelle rationalité obéissait cette présence ? Quel profit la communauté nationale a-t-elle retiré de cet « apport ? » ?
« Si le Code de la Nationalité était ce qu’il devrait être poursuivait Bruno Gollnisch, comme ce qu’il est dans la plupart des pays du monde, la naissance sur le sol français ne lui aurait conféré aucun droit automatique. Elle eût été un simple élément à l’appui d’une éventuelle demande de naturalisation. Naturalisation accordée à ceux qui s’en sont montré dignes-(il y en a, bien sûr !), et refusée aux autres, comme ç’eût été le cas en l’espèce, compte tenu de ses multiples méfaits. Mieux : les méfaits des rejetons – et du père - auraient conduit dans n’importe quel pays à la résiliation des autorisations de séjour de cette famille étrangère. »
Préférence étrangère qui se manifeste symboliquement aux sommets de l’Etat avec une maladresse confondante. Le Figaro le rapportait ce lundi, en déplacement au Canada, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ainsi que la délégation française qui l’accompagnait, n’a pas souhaité séjourner à l’hôtel Sofitel qui appartient au groupe français Accor. M. Ayrault et son aréopage ont opté pour « l’Omni » qui esrt un « hôtel américain à Montréal » alors que le Sofitel, « voisin », « accueille d’ordinaire les visiteurs français ».
Un tropisme américain que n’a pas eu la compagnie indonésienne à bas coût Lion Air qui a écarté Boeing (son fournisseur attitré jusqu’alors) pour signer ce lundi avec l’avionneur Airbus un contrat de plusieurs milliards d’euros pour l’acquisition de 234 A320. Si pour la première fois en six ans, Boeing a vendu plus d’avions qu’Airbus en 2012, il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour les salariés français du groupe, notamment à Toulouse, en Loire-Atlantique où sur le site de Méaulte (Somme) .
Un signe de l’excellence d’Airbus, consortium industriel dans lequel chaque avionneur européen à un certain nombre de parts, mais qui ne doit strictement rien au système de Bruxelles. Pour autant et nous le soulignions l’année dernière, le plan de restructuration drastique mis en en place en 2008, prévoyait de délocaliser une partie de la production vers des pays situés en zone dollar ou à faible coût de main d’œuvre.
D’où la construction d’une usine de composants en Tunisie, d’une chaîne de production de l’A320 en Chine, d’un site d’assemblage aux Etats-Unis qui ne sont pas tributaires de l’euro fort… Monnaie unique bruxelloise dont la surévaluation permanente par rapport au dollar met Airbus et plus largement l’industrie française, dans une situation d’infériorité structurelle.
Une Europe folle aussi impopulaire que l’est ce gouvernement à la dérive qui a été sévèrement taclé dans les urnes hier lors premier tour de la législative partielle dans la 2e circonscription de l’Oise. Faute d’avoir obtenu 12,5 % des inscrits -le taux d’abstention a atteint 67,21 %-, la candidate du PS Sylvie Houssin a été éliminée avec 21,37 % des voix. Le second tour opposera le notable UMP Jean-François Mancel (40,61 % des suffrages) à la candidate FN Florence Italiani qui a obtenu 26,58 % des voix. Elle a recueilli ainsi plus de 70% des suffrages dans le village de Le Hamel, 53,01% à Grez , plus de 30 % des suffrages dans 63 des 175 communes de la circonscription. La frontiste arrive en tête dans 30 communes et en seconde position dans 103…Elle a appelé dimanche soir à la mobilisation des abstentionnistes et les électeurs à ne pas oublier les ravages et les échecs du sarkozysme.
M. Mancel avait été réélu en juin dernier avec quelques dizaines de voix d’avance sur Mme Houssin (qu’il avait déjà battu en 2007), dans une triangulaire UMP-PS-FN. Le Conseil constitutionnel avait invalidé ce résultat à cause d’un tract distribué le vendredi avant le deuxième tour et mettant en cause la candidate socialiste. Mais hier soir, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, au nom de son parti, a « (appelé) sans hésitation à faire barrage » au FN lors du second tour, c’est-à-dire à voter UMP.
Oublié la confirmation de la condamnation de M. Mancel par la 9e chambre de la cour d’appel de Paris en mars 2006, à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende dans la cadre de l’affaire Euro-2c. Oublié se souvient encore Bruno Gollnisch, le Mancel de 1998, traîné dans la boue par les médias, la gauche et la droite, pour avoir accepté et encouragé des désistements réciproques avec le Front National lors des élections cantonales et régionales. Il fit d’ailleurs à l’époque l’objet d’une exclusion du RPR. Mais aujourd’hui l’heure est grave, ce qui compte désormais aux yeux de MM. Copé, Fillon, Désir et consorts c’est le maintien de l’implicite union sacrée entre partis pro-bruxellois pour empêcher l’essor du FN. Jusqu’à quand ? Rendez-vous en 2014.