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  • Un rapport accablant fait toute la lumière sur la «baleine» de JP Morgan

    Les pertes provoquées par l’ex-trader londonien ont été sciemment minimisées. Les positions de Bruno Iksil ont gonflé jusqu’à 157 milliards de dollars.

    Si la «baleine de Londres» était une «tempête dans un verre d’eau», comme l’assurait l’an dernier le directeur de JP Morgan, Jamie Dimon, le réceptacle est en train de déborder. Selon un rapport d’enquête parlementaire publié jeudi soir, la première banque américaine a sciemment menti aux investisseurs et aux régulateurs. Elle a «mal informé […] sur la nature, les activités et les risques des dérivés de crédit» de sa division d’investissement pour compte propre, conclut le document de 300 pages.

    Les dizaines d’auditions et l’examen de 200 conversations téléphoniques et de 90.000 documents internes permettent d’établir une chronologie précise de l’affaire. Le 5 avril 2012, l’agence Bloomberg écrit que le trader français Bruno Iksil, surnommé la «baleine de Londres» en raison des énormes positions qu’il a coutume de prendre, a constitué un portefeuille de dérivés de crédit d’une telle ampleur qu’il distord les indices.

    De 51 milliards de dollars à fin 2011, les positions ont triplé, à 157 milliards, à fin mars 2012. «Il n’y a rien à faire, il n’y a aucun espoir. Le portefeuille continue de grossir monstrueusement», désespère le trader, au téléphone avec l’un de ses collègues, le 16 mars.

    A ce moment-là, cela fait presque deux mois que JP Morgan n’envoie plus le rapport quotidien des pertes et des profits réalisés par sa banque d’investissement au régulateur. En outre, les enquêteurs du Congrès démontrent comment la hiérarchie du trader a manipulé les modèles de risque internes et de quelle manière elle l’a pressé de surévaluer ses positions, afin de dissimuler les pertes grandissantes.

    En avril toujours, Jamie Dimon répond à des analystes inquiets des révélations de Bloomberg. Il s’attelle alors à minimiser l’affaire. Et ce, alors qu’il «connaissait déjà la complexité, la taille du portefeuille et de ses pertes, ainsi que la difficulté d’en déboucler les positions», accuse le rapport.

    Entre-temps, la Réserve fédérale et le régulateur OCC (Office of the Comptroller of the Currency) demandent des précisions. La banque leur «fournit des informations incorrectes», en affirmant qu’elle va réduire les positions. En réalité, elle continue à les augmenter. Le rapport note toutefois que l’OCC a sa part de responsabilité, puisqu’il n’a pas su donner suite à des signaux d’alerte déjà visibles.

    Ce que pointe aussi l’enquête, c’est le fait que JP Morgan a attendu que paraissent des informations de presse pour évoquer ces transactions. Le silence a été maintenu «malgré plus de 1 milliard de pertes et des problèmes étendus», est-il écrit. En mai 2012, ce sont finalement 6 milliards de dollars de pertes de courtage qui sont annoncés publiquement par la banque.

    Le rapport a été publié la veille de l’audition de plusieurs cadres et ex-cadres de la banque. Hier, tous ont déploré une chaîne d’erreurs, mais ils nient avoir menti. L’ex-cheffe des investissements s’est déclarée déçue et triste de constater à quel point l’équipe de Londres avait sapé son autorité.

    Les médias américains, eux, espèrent que ce nouveau scandale serve à alimenter le débat sur la surveillance de ces piliers de Wall Street qui jonglent avec des produits financiers très complexes. En revanche, personne ne presse publiquement Jamie Dimon à la démission, lui qui a finalement assumé une part de responsabilité, en janvier, et vu son bonus réduit de moitié.

    Alors qu’Oswald Grübel, ex-directeur d’UBS, avait été poussé vers la sortie après l’affaire Kweku Adoboli, les tromperies autour de la «baleine» de JP Morgan ne semblent pas en mesure d’atteindre l’insubmersible banquier.

    Le Temps    http://fortune.fdesouche.com

  • Arizona vs États-Unis

    Près d'une dizaine d'États - de la Pennsylvanie à la Caroline du Sud en passant par l'Oklahoma, le Texas et le Missouri, pour ne citer que ceux-là vont bientôt se lancer dans une guerre politico-institutionnelle contre Washington-la-hautaine, contre l'insatiable Potomac, bref contre les autorités fédérales accusées d'irresponsabilité, d'inertie, voire de trahison. Objet du conflit : l'immigration illégale, devenue aux États-Unis une invasion qui n'ose pas dire son nom. Cadre du conflit : la subtile articulation de ce cher et vieux fédéralisme qui est l'arbre de vie du pays. Né dans l'esprit des légistes avec les premières cités de l'homme, le fédéralisme s'est imposé dans tous les continents comme un système fragile, utile, parfois même indispensable. Le Français en ignore souvent tout pour avoir vécu depuis des dizaines de générations, dès la sortie du Moyen-Âge, dans des structures étatiques pétries de centralisme organisateur - Tocqueville l'a magistralement montré - d'où l'œil royal, impérial puis républicain veilla à la marche des affaires publiques jusqu'aux moindres détails.
    À l'inverse, l'Américain passe son existence à cheval sur deux États : celui de son quartier, l'immédiat, le fédéré, le charnel qui devient sa petite patrie ; et l'autre, celui dont s'étourdit la presse, le lointain, le fédéral, le mythique qui a fini par devenir sa lancinante obsession. En principe, ces deux types d'États ont des pouvoirs qui s'équilibrent et des devoirs qui se complètent : le fédéral gère les problèmes nationaux tandis que le fédéré se penche sur la besogne quotidienne. Chacun son domaine. Mais dans les interstices laissés par ces deux énormes meules qui ne tournent pas dans le même sens ni toujours dans le même but, se glissent - suprême astuce des Pères fondateurs - les libertés citoyennes d'autant plus réelles qu'elles profitent de l'imbrication souvent aléatoire et parfois contestée d'un double mécanisme compliqué. Lorsque les deux meules s'opposent, aux étincelles qui en résultent s'éclaire l'électeur et se chauffe le frondeur sommeillant en lui. Car c'est bien à une véritable fronde que nous assistons. Mais contrairement à celle jadis phagocytée par Mazarin, il n'est pas certain que Washington sorte vainqueur de celle-ci.
    Cette fronde a toutes les allures d'un défi et, comme beaucoup de révoltes, commence par l'initiative d'un téméraire. Car si le groupe d'États dressés désormais contre Washington s'étoffe de mois en mois, l'affaire à ses débuts consista en un « coup de gueule » solitaire, une sorte de « ras-le-bol » clamé par une citadelle sans défense sur des marches sans illusions quant à la rapacité du tiers-monde. Ce faux glacis traversé par toutes les impostures se voit planté par dérision dans un superbe décor à la Buzzati, un décor d'épopée : au pied de murailles béantes, la sécheresse mystérieuse et angoissante du "Désert des Tartares" s'enfonce dans l'hispanité comme pour mieux en aspirer les hordes vengeresses. Cette victime expiatoire de toutes les trahisons fédérales, c'est l'Arizona. Ce repaire de frondeurs exaspérés, c'est encore l'Arizona. Cet audacieux qui alluma la mèche de la sédition, c'est toujours l'Arizona : une aridité lunaire plongée dans une étuve saharienne que quelques oasis peignent en vert le long d'une frontière barbelisée par habitude et poreuse par négligence.
    L'État occupe les premières loges au théâtre des invasions mais doit se contenter du poulailler dans les débats sur l'immigration. Cette injustice provoqua une fermentation des esprits qui dure depuis un quart de siècle. C'est beaucoup, vingt-cinq ans, lorsqu'on voit pénétrer chaque jour des centaines de clandestins dont l'impunité génère autant de trafics que d'exactions. C'est trop, vingt-cinq ans, lorsqu'on mesure l'inertie du Congrès, l'apathie de la Maison-Blanche et l'hypocrisie de l'administration. Plus d'une dizaine de réformes furent mises en chantier afin d'endiguer les flots d'étrangers. Toutes bénéficièrent en apparence des meilleures intentions parlementaires. Et toutes sentirent le souffle bienveillant de l'autorité présidentielle. Mais toutes finirent dans les mouroirs institutionnels. D'un côté un arsenal sans consistance, de l'autre une menace quotidienne ; d'une part une lâcheté quasi générale, de l'autre des prédateurs enragés. Au milieu de ce nauséeux combat, l'Arizona, seul ou presque, exposé à tous les coups sans pouvoir en rendre, sacrifié sur l'autel du politiquement correct avec devant les yeux son image - terrible image renvoyée par tous les miroirs : le sas de la honte.
    L'Arizona brisa les miroirs accusateurs avant de métamorphoser son insupportable visage. Puisque le pouvoir fédéral stagnait dans l'incurie, les instances fédérées avaient le droit de se substituer à lui ; Phoenix prenant le pas sur Washington. En somme, une guerre de capitales. Mais une guerre (presque) prévue par la Constitution. Celle-ci stipule en effet que « l'Union doit garantir à chacun des États non seulement la forme républicaine de son gouvernement mais aussi la protection de ses frontières contre l'invasion ». Nous sommes au cœur du débat. Depuis vingt-cinq ans, la Constitution est violée une centaine de fois par jour sur les bords du Potomac parce qu'au même moment, sur la façade méridionale de l'Arizona, une centaine d'illégaux parviennent sans obstacles à serpenter sous les barbelés. Ce viol obsessionnel électrisa Russell Pearce. Élu républicain au sénat de l'Arizona, Pearce rédigea un projet de loi réclamant pour sa « petite patrie » le droit d'exercer une défense légitime en l'absence de toute autre volonté hiérarchiquement responsable.
    Le texte fut voté par les deux chambres locales à une forte majorité et signé le 23 avril dernier par Madame le Gouverneur Jan Brewer. Celle-ci ne mâcha pas ses mots lorsque l'entourèrent les micros du prêt-à-penser. « L'Arizona, déclara-t-elle, vient de se doter d'un outil pour résoudre une crise que nous n'avons pas créée mais que le gouvernement fédéral a amplifiée en refusant de s'y intéresser lorsqu'il était encore temps. Nous avons été patients. Pendant des décennies, nous avons attendu que Washington agisse. En vain. La situation devenant intolérable, il a fallu trancher. » La loi entrera en vigueur le 31 juillet. Que veut-elle ? Faire pression sur les 500 000 illégaux comptabilisés par les différents shérifs afin de ne leur laisser le choix qu'entre un long séjour dans une prison américaine er le retour immédiat dans leur propre pays. Que prévoit-elle ? Des pouvoirs accrus aux forces de police : elles pourront désormais arrêter et demander ses papiers d'identité à toute personne suspectée, à cause de son apparence ou de son attitude, d'avoir pénétré clandestinement aux États-Unis. Les contrevenants seront expulsés. Et dans la même logique, ceux qui transporteront ou hébergeront des illégaux seront punis.
    Considérée comme un cinglant affront à l'ordre établi par la presse aux ordres et l'establishment aux fers, la nouvelle loi fut qualifiée de « fâcheux dérapage » par Barack Obama, d'« ignoble opération » par Eric Holder, ministre de la Justice, et de « mesure destructive » par Janet Napolitano, ministre de la Sécurité intérieure. Quant au cardinal Roger Mahony, ex-archevêque de Los Angeles, toujours en tête des gourous bien pensants, il a cru voir dans les efforts d'assainissement pris par les corps constitués de l'Etat rebelle des « techniques dignes du bolchevisme et du nazisme ». Cette emphase pavlovienne paraît grotesque face aux 72 % d'opinions favorables recueillies parmi les vrais Arizoniens, face également au vif intérêt suscité un peu partout par l'initiative de Pearce. Trois nouveaux États - l'Utah, la Géorgie et le Colorado - sont venus s'ajouter l'autre semaine à la liste déjà longue des frondeurs de l'Obamaland. Tous préparent un arsenal anti-illégaux. Et tous attendent le 31 juillet comme l'amorce d'une ère de reconquête. Sur celle-ci tirent déjà ceux qui estiment que le dispositif honni pèche par deux aspects. Il invite les agents de la force publique à une gigantesque chasse au faciès où régnera en maître absolu l'arbitraire raciste : faux. Les policiers ne pourront intervenir que si la personne suspectée d'être clandestine a déjà commis une faute ou un délit, par exemple un excès de vitesse, un feu rouge grillé ou un vol à la roulotte. Sans enfreinte au règlement, pas d'interpellation et donc pas de contrôle. Autre attaque : le dispositif inaugure un type de surveillance qui exige de l'étranger d'avoir toujours sur lui un papier d'identité : faux. On a oublié que depuis 1940, une décision fédérale oblige les non-citoyens à porter constamment sur eux un document prouvant la légalité de leur présence sur le sol américain, c'est-à-dire un document visé par les services d'immigration.
    Ainsi, dans ce domaine qui devient ultrasensible, l'Arizona n'a nullement innové. Il n'a fait que suivre Washington et le Congrès. Précieux atout pour les frondeurs qui devront ferrailler devant la justice. Et argument inestimable pour les candidats nationaux à l'élection législative de novembre prochain. L'Arizona comme État pilote : tout un programme.
    CHRISTIAN DAISUG PRESENT du 19 juin 2010

  • Pierre Berger encourage le terrorisme !

    Jeudi, le président de la fondation Pierre Bergé -Yves Saint-Laurent a fait apparaître sur son compte twitter un message relativement ambigü. Il s’agissait d’un message retweeté, provenant d’un certain Andrea C., et dont voici le contenu : « Vous me direz, si une bombe explose sur les Champs à cause de #laManifPourTous c’est pas moi qui vais pleurer« .

    En retweetant ce message, Pierre Berger reconnait donc sa légitimité, au point même de lui en faire publicité auprès des 11329 personnes qui le suivent sur le réseau social ! Nombreuses ont d’ailleurs été les réactions d’indignation face à l’initiative du président du conseil de surveillance du quotidien Le Monde, initiative qui s’apparente en effet à l’apologie d’une entreprise terroriste. Retweeter, c’est-à-dire le rendre davantage public encore, un message envisageant favorablement l’hypothèse d’un attentat lors de la « Manif pour tous » prévue le 24 mars, ce n’est, effectivement, pas très anodin…

    Pierre Berger n’en est d’ailleurs pas à son premier dérapage : il avait en effet déclaré, lors d’une interview accordée au Figaro.fr, que « louer son ventre pour faire un bébé ou louer ses bras, quelle différence ? C’est faire un distingo qui est choquant« .

    Mais c’est là toute l’arrogance de la gauche bien pensante qui juge ses adversaires politiques à sa propre aune, c’est-à-dire à partir de son nombril. L’homme peut être de droite pourvu qu’il pense à gauche : un bon homme de droite, c’est finalement un homme de gauche qui s’ignore… Ou bien c’est un fasciste, un nazi, un homophobe. Bref, degré zéro de la réflexion. Mais quand l’homme public devient précisément irrationnel au point d’encourager -fût-ce tacitement, de manière déguisée ou suggestive- le meurtre de ses adversaires qu’il semble avoir déposséder de toute humanité, il devient urgent de prendre des mesures pour le mettre hors d’état de nuire…

     http://www.contre-info.com/

  • [Paris] Samedi 23 septembre 2013 : Premières Assises de la Résistance chrétienne

    Premières Assises de la Résistance chrétienne Samedi 23 mars de 19h30 à 22h30

    Forum de Grenelle, Paris XVème

    Face à une société fière de se dire post-chrétienne, nous voulons affirmer la valeur imprescriptible de la civilisation chrétienne, civilisation de l’amour fondée sur une foi intrépide, sur le sens du service, de la responsabilité personnelle et de l’entreprise, sur la famille comme institution et pas comme option…

    Aujourd’hui les problèmes politiques sont tellement radicaux qu’ils deviennent des problèmes spirituels.

    Nous touchons à la vérité elle-même, foi athée contre foi chrétienne.

    Programme :

    19H20 : Ouverture des portes

    19H40-20H20 :
    - Entre 2012 et 2013 : Pourquoi notre monde a changé. Jeanne Smits, Gabrielle Cluzel, Guillaume de Thieulloy et Abbé G. de Tanoüarn

    20H20 – 20h50 :
    - Le pape au cœur de la résistance mondiale. Laurent Dandrieu (Valeurs actuelles), Christophe Dickès (Monde et Vie) et Philippe Maxence (L’Homme nouveau)

    20h50 – 21h15 : Pause

    21H15 –22 H15 :
    - Les moyens de la Résistance
    - La presse libre : Bruno Larebière, communicant
    - Internet : Les prodiges de la Toile avec Michel Janva (Salon beige), Daniel Hamiche (Riposte catholique) et Eric Martin (Nouvelles de France)
    - Le droit : Un combat, Bernard Antony, président de l’AGRIF
    - La guerre est culturelle, Guillaume Bernard, politologue
    - Comment le combat est « politique d’abord », Catherine Rouvier, politologue

    22h15 : Buffet, ventes, dédicaces.

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site internet

    ou appelez le 07 62 07 26 41

    Forum de Grenelle, 5 rue de la Croix-Nivert, 75015 Paris - Métro Cambronne

    Tarif plein : 10 € - Tarif réduit : 5€

    http://www.actionfrancaise.net

  • Patrick Cohen dresse la liste des « cerveaux malades »…

    Le téléspectateur français a assisté le 12 mars dernier sur France 5, dans l’émission C à vous, à une hallucinante leçon d’orwellisation de la part de Patrick Cohen, journaliste à France Inter.

    Les faits ? Frédéric Taddéï, invité de l’émission, est passé un court instant à la question. Court, car gardant son calme, il réussit à démonter la dangereuse dialectique orwellienne de son contradicteur.

    Les arguments de Patrick Cohen ont le mérite d’avoir exprimé l’inconscient de l’intelligentsia française. Notre sous-Big Brother reproche dans un premier temps à Taddéï d’avoir invité Tariq Ramadan, Marc-Edouard Nabe, Dieudonné et Alain Soral à Ce soir ou jamais. Puis il enfonce le clou : lorsque l’on anime une émission de débat, on aurait « la responsabilité de ne pas donner la parole à des cerveaux malades ».

    Mais, cher Patrick Cohen, qui sont les cerveaux malades ? Les quatre noms précités ? À titre purement personnel, l’auteur de ces lignes qualifierait plutôt de cerveaux malades toutes les personnalités, reçues par France Inter et autres médias, qui ont promu l’idéologie dominante néolibérale, multiculturelle et mondialiste, dont Patrick Cohen est un peu convaincant avocat.

    Sont malades, à notre sens, ceux qui soutiennent bec et ongles le système actuel, cousu des fils de la mondialisation, de l’Union européenne, de la kosovarisation de la France, de la soumission à l’oligarchie financière et du surmoi politiquement correct greffé sur le peuple par nos médias de masse. Sont malades ceux qui maintiennent en vie ce système qui, en France, a conduit à la mise en esclavage par la dette, à l’effondrement culturel, à la haine de soi national, au démantèlement de l’armée française, à l’érosion des services publics, au renchérissement du coût de la vie, ainsi qu’à l’explosion de l’insécurité, de l’incivilité, du stress, de la pauvreté, de la mendicité, du chômage et de la violence. Sont malades ceux qui ne veulent pas sortir de ce bateau dont le naufrage est annoncé. Mais pour Patrick Cohen, sont malades ceux qui ne partagent pas son idéal politiquement correct.

    Dans un excès de franchise, lorsque la présentatrice réplique à Patrick Cohen qu’il est encore permis de penser ce que l’on veut, celui-ci répond sobrement : « non ». Et, cerise sur le gâteau, il ajoute « On a le droit de penser ce qu’on veut dans les limites de la loi. »

    Ainsi, selon Patrick Cohen, la loi devrait délimiter le champ de la pensée. Outre que ceci soit juridiquement faux, puisque la liberté de pensée est la seule liberté absolue en droit français, c’est-à-dire à ne connaître aucune restriction légale, cette perspective est pour le moins terrorisante. En effet, quelle dictature n’en a pas rêvé ? Quel despote dans ses désirs les plus fous n’a pas souhaité, par l’intermédiaire du législateur, contrôler les esprits de sa population en délimitant ce qu’elle a ou pas le droit de penser ? Voilà un fantasme de domination absolue qui nous paraît bien éloigné de l’idéal démocratique et « républicain » dont Patrick Cohen se veut certainement être un paladin.

    Que conclure ? Simplement que, dans notre inquiétant début de XXIe siècle, on reconnaît un ennemi de la liberté en ceci qu’il prétend en être le meilleur défenseur.

    Adrien Abauzit dans Boulevard Voltaire

    http://fr.altermedia.info

  • La globalisation ou la guerre

    Les débats électoraux sont toujours des boosters de mots. A côté des mots défendus, parfois temporairement comme "immigrés", il y a les mots invertis. Ainsi en est-il de la "mondialisation", jadis heureuse et progressiste, aujourd'hui très connotée. Il est curieux que son premier opposant ait été entraîné en même temps dans sa ruine, je parle du mot "altermondialisation". A été créé en remplacement, le mot "démondialisation" ou l'utopie du détricotage des niveaux de vie du tiers-monde. On s'affaire en thèses à l'université de Saône & Loire. Mais venons à la guerre.
    Sans qu'elles soient liées à la race comme le soutenait ce vieux comte d'Arthur, les inégalités des conditions d'existence de la race humaine sont frappantes. Elles engendrent depuis l'aube du monde la mise en mouvement des peuples. Plus ou moins pacifique s'il y a de l'espace, à charge de revanche et plus violente si le sentiment domine d'avoir été laissé pour compte par le Gran Toot.
    C'est ainsi que la race européenne, posée en fond de tableau sur la péninsule tempérée, a vu s'inviter chez elle toute la grande steppe parce que son herbe était plus verte et son climat moins rude. Quelqu'un, un traître, avait sans doute parlé. Sinon auraient-ils choisi peut-être le sud-ouest comme Tamerlan la Perse, ou le sud-est comme les Mongols l'empire han. Aujourd'hui il n'est plus à craindre d'indiscrétions, le monde est un village, et à moins de vivre paumé dans une vallée encaissée de Nouvelle-Guinée avec un os dans le nez, on sait les mots-clefs du monde, Louis-Vuitton, Omega, aïPade, Cadilac, Goutchi... On me dit dans l'oreillette que c'est plutôt, "liberté", "démocratie". Foutaises, je maintiens que c'est American Express, Champagne, Doltchéegabbana !
    Chacun sur terre sait maintenant qu'il est de plus beaux pays que le sien, de bien meilleures possibilités ailleurs, de conditions de vie tellement supérieures qu'il n'est même pas la peine d'en mesurer l'écart. Au sortir de la deuxième guerre mondiale, le brassage des gens commençait à diffuser ces écarts. C'est ainsi que progressivement la doctrine libérale victorieuse agrandit son champ d'action en passant de l'organisation mercantile des marchés au développement massif. Le GATT de 1947, ancêtre de l'OMC et donc le premier élan de mondialisation, visait à fluidifier le commerce international de la zone OCDE en abaissant les obstacles douaniers pour élargir les marchés de biens, affaisser les prix au consommateur et soutenir l'emploi dans les niches d'atouts. En 1994, les pays signataires étaient passés de 23 au départ à 120, et on s'aperçut que le régime libéral avait favorisé pour servir ce grand marché le décollage d'industries manufacturières dans la partie la plus grouillante du Tiers-Monde, celle que tous les géographes condamnaient, l'Asie du Sud-est. L'idée fut généralisée avec l'OMC.
    La mise en application des idées libérales ne date que de 60 ans, peu de choses pour "refaire le monde", et on voit bien l'état inachevé du chantier global. Mais la vaccination du Tiers-monde au progrès possible a modifié les comportements dans les pays du Sud. De la revanche sur son propre sort injuste, on est passé à la mobilisation personnelle de ses moindres talents pour entrer dans la vie économique active et acheter la Rolex de Séguéla. Certains peuples ont des prédispositions, d'autres s'éduquent. Et les exemples fleurissent de réussites acquises autour de soi par le travail, donnant envie de s'y mettre soi-même. Ainsi l'amélioration des conditions de vie est-elle palpable, à proximité, et déjà moins accessible à l'autre bout du monde seulement. Il faut poursuivre dans ce sens pour que l'écart ressenti entre les conditions vécues et les conditions rêvées ne rémunère plus le déracinement, et que chacun soit persuadé d'une amélioration accessible par l'effort.
    En conclusion
    Démondialiser c'est freiner l'activité économique du Tiers-Monde, voire stopper l'espoir. Des milliards de gens connaissent l'espoir, pour eux ou pour leurs enfants. Stoppons-le et verrons-nous sourdre alors dans notre village global des insatisfactions telles que l'injustice ne pourra être apaisée que par la violence du Sud contre le Nord. Et le monde prendra feu. Juste pour la petite histoire, quand le général De Gaulle retira la France du GATT en 1963 pour marquer sa différence as usual, le tollé mondial fut tel contre le protectionnisme immoral des Français que le même général réintégra dare dare l'accord la même année, malgré l'appui de notre bombe atomique !
    La globalisation fait accéder le monde entier à la vitrine magique des belles choses. Il est facile de comprendre qu'à l'égalité des envies doit répondre, sinon l'égalité des conditions de leur satisfaction, du moins l'espoir d'y parvenir. L'espoir fait vivre... en paix. M. Montebourg est court, même si la globalisation est en train de se faire à notre détriment, parce que c'est imparable sauf troisième guerre mondiale. S'il y a des moyens de participer, c'est par l'offensive économique à outrance ; nous y reviendrons, mais c'est une question de burnes, presque dire impossible avec les gens en cour.

    (ces deux derniers paragraphes ont été postés sur Newsring)
  • Le vrai visage de la LICRA et de l'antiracisme en France

  • Buchanan, Gramsci et la triple dégénérescence des sociétés occidentales

    Pat Buchanan parle toujours très bien du suicide américain, codirigé par les libéraux et les néoconservateurs : faire des guerres ruineuses pour satisfaire quelques commanditaires ; remplacer la population de l’Amérique par l’immigration de couleur (j’en ai décrit les effets en Californie, depuis en faillite, pour ne pas parler du reste) et détruire l’appareil industriel, ce qui fut fait comme pour nous, à partir des années 90, avec les signatures incessantes des traités de libre-échange. Le tournant ici fut le NAFTA avec le très illuminé père Bush puis Clinton aux commandes. Une explication ? On sait que les politiques américains vont vite se recycler dans les entreprises qu’ils ont arrangées, eux ou à leur suite les commissaires européens ; on sait aussi que les fonctionnaires européens se servent la soupe les premiers et que dans l’indifférence générale ils prennent leur retraite à cinquante ans (on peut aussi toucher cinq mille euros mensuels à vie après cinq ans de commissariat...). La "presse sérieuse", appartenant à trois ou quatre grands groupes sert la soupe, en discréditant toute alternative ou en étouffant tout foyer de résistance. La liquidation de la population, la liquidation de l’industrie et les guerres à outrance sur commande sont donc les trois piliers du système actuel, que l’on vote pour la droite ou pour la gauche, et ce quelle que soit la "démocratie". Comme disait l’autre, qui diable peut bien gouverner en démocratie ? Je jure que je le demanderai à Chesterton après cette vie-même.

    Pour me consoler, j’ai téléchargé sur le web québécois, beaucoup plus achalandé que le français, quelques oeuvres de Gramsci, fameux théoricien marxiste devenu une icône dans les milieux nationalistes et néo-droitiers au cours des années 70 et 80. Il est très inégal, mais voici ce qu’il dit et écrit en 1920, que je trouve bien sûr très actuel :

    « Le capitaine d’industrie est devenu chevalier d’industrie, il se niche dans les banques, dans les salons, dans les couloirs des ministères et des parlements, dans les bourses. Le propriétaire du capital est devenu une branche morte de la production. »

    Comme on était alors lucide à gauche !

    Gramsci voit donc le problème de la désindustrialisation apparaître, le règne de la finance arriver avec les coups en bourse. Voyez 2013. Il n’y a plus d’usines en Amérique mais Wall Street n’a jamais été si élevé, avec un Dow Jones à 14.000, cherchez pourquoi ! Nos amis Bill Bonner et Pat Buchanan expliquent bien pourquoi : on a siphonné la richesse américaine comme on siphonne maintenant la richesse européenne, sauf peut-être l’allemande plus maligne et surtout familiale (j’allude aux dynasties industrielles comme les Piech, les Porsche ou les Quandt). A Londres et Bruxelles en tout cas la politique et la finance se disputent comme à New York le cadavre de l’industrie.

    Gramsci, dans un bon clin d’oeil aux libertariens de tout poil, voit aussi l’intrusion de l’Etat se produire et produire une dégénérescence systémique. La part de prélèvement est passé je le rappelle de 8 à 20 % en France entre 1914 et 1920. L’Etat intervient partout et va créer des générations maudites, pardon des générations perdues de gens oisifs. C’est la société du docteur Mabuse ou bien d’Henry Miller.

    « L’Etat devient ainsi l’unique propriétaire de l’instrument de travail, il assume toutes les fonctions traditionnelles de l’entrepreneur, il devient la machine impersonnelle qui achète et distribue les matières premières, qui impose un plan de production, qui achète les produits et les distribue : l’Etat bourgeois, celui des bureaucrates incompétents et inamovibles ; l’Etat des politiciens, des aventuriers, des coquins. Conséquences : accroissement de la force armée policière, accroissement chaotique de la bureaucratie incompétente, tentative pour absorber tous les mécontents de la petite-bourgeoisie avide d’oisiveté, et création à cet effet d’organismes parasitaires à l’infini. »

    Ce ne serait pas les bobos, cette petite-bourgeoisie avide d’oisiveté ?

    Gramsci décrit très bien la dégénérescence systémique aussi dans les lignes qui suivent. Le nombre de fonctionnaires avait décuplé en France en un siècle (l’observation avait déjà été faite par Marx dans son "Dix-huit Brumaire") :

    « Le nombre des non-producteurs augmente de façon malsaine, dépasse toute limite tolérable pour le potentiel de l’appareil productif. On travaille et on ne produit pas, on travaille durement et la production ne cesse de décroître. C’est qu’il s’est formé un gouffre béant, un gosier immense qui engloutit et anéantit le travail, anéantit la productivité.

    Les heures non payées du travail ouvrier ne servent plus à augmenter la richesse des capitalistes : elles servent à nourrir l’avidité de l’énorme multitude des agents, des fonctionnaires, des oisifs, elles servent à nourrir ceux qui travaillent directement pour cette foule de parasites inutiles. »

    La dette, l’industrie de la dette alimente les inactifs, les fonctionnaires et surtout les pseudo-actifs, ceux que l’on a nommé les manipulateurs de symboles, les joueurs de poker (new dealers) qui détruisent la richesse en prétendant la redistribuer ou bien la faire circuler. Bill Bonner explique aussi très bien que ce sont les politiques et avocats régulateurs qui ont crée la folle ploutocratie actuelle en Amérique : l’euphorie boursière profite à vingt mille gros actionnaires, alors que le niveau de vie général a bien sûr baissé depuis Nixon. Bonner estime que Bernanke l’a fait sciemment, comme Gramsci qui voit la collusion des financiers et politiques.

    Après bien sûr, la dette, les bons pourris, les notes des agences de notation, et la Grèce à l’encan, ainsi que tout le bataclan !

    « Et personne n’est responsable, personne ne peut être frappé : toujours, partout, l’Etat bourgeois avec sa force armée, l’Etat bourgeois qui est devenu le gérant de l’instrument de travail qui se décompose, qui tombe en morceaux, qui est hypothéqué et sera vendu à l’encan sur le marché international des ferrailles dégradées et inutiles... »

    Il ne faut donc plus s’affoler car ce ne sont pas les partis politiques fonctionnarisés et financés par l’électeur contribuable qui nous sortiront de l’ornière. Si la situation était aussi cauchemardesque en 1920 et qu’elle l’est toujours autant aujourd’hui, c’est que Joyce avait raison : l’histoire est un cauchemar dont il faut tenter de se réveiller.

    En lisant l’Evangile, peut-être ?

    Et il trouva dans le temple les vendeurs de boeufs et de brebis et de colombes, et les changeurs qui y étaient assis.

    Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous hors du temple, et les brebis et les boeufs ; et il répandit la monnaie des changeurs et renversa les tables.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

    Gramsci, "l’Instrument de travail"