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  • Le Manifeste des Sentinelles de l’agora pour la sauvegarde des armées

    Alors que le Gouvernement annonce aujourd’hui même de premières suppressions de régiment, il est nécessaire de lire le message ci-dessous, qui dénonce la politique délibérée de destruction de notre puissance militaire... une politique continue depuis plusieurs décennies mais aggravée par Sarkozy et accélérée par Hollande.

    Le général de corps d’armée (2S) Jean-Claude Thomann, fait circuler un petit texte depuis quelques jours.

    Il écrit :

    "Je vous adresse en pièce jointe le manifeste pour la sauvegarde des armées rédigé par le cercle de réflexion "les sentinelles", auquel j’appartiens, et qui regroupe de manière informelle des officiers généraux et supérieurs des trois armées. Destiné en priorité aux parlementaires et élus de toutes tendances, il a vocation à être largement diffusé et relayé par les associations de la communauté militaire, et, nous en formulons le vœu, les media."

    Le général dit être membre des sentinelles de l’agora. Il précise : "Ce club de réflexion regroupe des officiers supérieurs et généraux des trois armées, de sensibilités diverses, mais ayant de multiples expertises et membres de nombreuses associations et institutions de Défense."

    Et de conclure : "Ce manifeste se veut fondateur en ce qu’il marque le début d’une action citoyenne qui pourrait d’ailleurs à terme prendre d’autres formes plus concrètes si les responsables de notre République persistaient dans leurs errements dramatiques pour la sécurité à moyen et long terme de notre pays."

    MANIFESTE POUR LA SAUVEGARDE DE NOS ARMEES

    Le démantèlement de l’institution militaire arrive à son terme. Infiniment plus que l’actuelle disette budgétaire, la fin de la guerre froide, les impératifs de l’Etat-providence et la volonté des « post modernes » d’en finir avec le « fracas des armes » ont été les abrasifs les plus puissants pour réduire, en moins d’un demi-siècle, l’armée française à l’état d’échantillon. La force militaire est passée, dans le silence et la dénégation, du statut d’institution régalienne majeure à celui d’une société de services que l’on rétribue à la tâche.

    Le couronnement de cette efficace entreprise de démolition a été de placer la haute hiérarchie aux ordres d’une administration civile de défense qui prospère sans frein, au prétexte de recentrer les militaires sur leur cœur de métier. Le soldat, « ravalé à la fonction d’homme de peine de la République », est prié de verser son sang dans le silence et l’indifférence en se soumettant aux règles strictes d’un devoir d’Etat pourtant largement déserté par ceux censés le faire mettre en œuvre et le faire respecter.

    Ce désastre consommé ne peut plus être confiné sous l’éteignoir d’un « devoir de réserve de la grande muette », caution hypocrite et confortable à la disposition de tous les habiles pour esquiver dans le confort de la chose publique leurs responsabilités envers la Nation.

    Des fautes multiples :

    C’est en effet une grande faute que de sacrifier le bras armé de la France au gré des idéologies de rencontre et de quelques embarras financiers.

    C’est une faute en regard du monde tel qu’il s’organise et dont chacun sait qu’il réservera de fâcheuses surprises. L’absence actuelle de menace militaire majeure n’est qu’un simple moment de l’Histoire. Son calme apparent ne doit pas masquer les reconfigurations géopolitiques qui marginaliseront, pire élimineront sans pitié les nations au moral défaillant.

    C’est une faute vis-à-vis de la sécurité des Français de faire ainsi disparaître un pilier majeur de la capacité de résilience du pays face à une éventuelle situation de chaos, dont nul ne peut préjuger le lieu, l’heure et la nature. Pour y faire face, seule une force armée peut et doit offrir les moyens suffisants, servis par des hommes et des femmes structurés par les valeurs puissantes du devoir et de l’obligation morale.

    C’est une faute d’éliminer l’une des institutions « fabriques de liens » dont la France a un urgent besoin face à l’action déterminée de forces centrifuges, dont elle est coutumière, et mises généralement au service d’intérêts particuliers et communautaristes.

    Il est donc plus que temps de rétablir la puissance et l’efficacité d’une institution d’Etat « pour le dedans comme pour le dehors » et de permettre à la France de se remettre à penser en termes de risques et de puissance stratégique. Elle en a les moyens. Elle doit le faire sans l’attendre d’une Europe, puissance inexistante, ou d’une soumission transatlantique délétère voire de plus en plus illusoire.

    Que rétablir et comment ?

    Les voies et moyens pour rétablir une institution, désormais comateuse, sont nombreux et divers. Ils n’attendent qu’une impulsion réparatrice, après des décennies de mesures irresponsables. Ils ne pourront, cependant, faire l’économie d’un certain nombre de dispositions, dont l’abandon ou le travestissement ne sont plus acceptables.

    D’abord, un budget décent qui permette à nos soldats de disposer de l’entraînement et des équipements nécessaires, et au politique de s’engager sans le soutien déterminant des Etats-Unis, tout en évitant le stupide tout ou rien nucléaire.

    Ensuite, des hommes et des femmes en nombre suffisant. Rien d’efficace et de durable ne peut se faire sans des effectifs capables de marquer dans la durée, sur et hors du territoire national, la volonté et la détermination de la Nation.

    Avec, bien entendu, une organisation des forces parfaitement univoque, tout en faisant la répartition qui convient entre des professionnels en nombre suffisant et les citoyens en armes qui doivent impérativement revenir au centre de notre dispositif sécuritaire et identitaire.

    Enfin, une répartition équilibrée, entre l’exécutif et le Parlement, des responsabilités qu’autorise la Constitution, laissant au militaire le devoir d’exercer librement son conseil, tout en administrant et mettant en œuvre les forces autrement que par le canal malsain d’une administration de défense d’autant plus intrusive qu’elle se sait irresponsable.

    Autant de mesures indispensables qui seront déclinées, point par point, dans des documents à venir et dont les signataires du présent document demanderont, avec détermination et constance, la réalisation pour le bien public.

    Il est grand temps de rénover et de renouveler le contrat de confiance de la République avec ses soldats. S’il n’est pas trop tard, il devient urgent de lui redonner la vigueur indispensable sans qu’il soit besoin de recourir à des formes de représentation qui, bien qu’étrangères à notre culture militaire, pourraient s’avérer, un jour peut-être proche, le seul moyen pour nos soldats de se faire entendre.

    Le 30 septembre 2013 - Les sentinelles de l’agora

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-Manifeste-des-Sentinelles-de-l

  • La Manif Pour Tous n'est liée à aucun parti politique (1)

    Votre blog publie en trois parties un entretien exclusif avec Ludovine de La Rochère, présidente de La Manif Pour Tous. Voici le début :

    Un hebdomadaire a accusé LMPT de n'avoir pas soutenu le maire de Bollène, Marie-Claude Bompard, qui est aujourd'hui poursuivie pour avoir refusé de marier deux femmes.

    LComme nous l’avons annoncé dès la promulgation de la loi, nous sommes prêts à aider tous les maires qui ne souhaitent pas célébrer de mariage Taubira et qui sont confrontés à une demande de ce type. Nous avons donc été en contact avec Madame le maire de Bollène et son directeur de cabinet dès le tout début de cette affaire. Nous avions commencé à travailler, avec eux et avec nos avocats, pour l’aider dans une situation qui s’annonçait difficile compte-tenu de la très forte pression des pouvoirs publics sur ce sujet. Mais très vite, dans les heures qui ont suivi, l’un des adjoints au maire a proposé de « marier » les deux femmes. Les préparatifs lancés pour l’aider se sont donc arrêtés là.

    Par ailleurs, le travail en cours, mené avec Maires pour l’Enfance, association du collectif LMPT, pour la reconnaissance de la liberté de conscience des maires par le Conseil constitutionnel et le Parlement se fait avec Mme Bompard comme avec tous les maires qui ont bien voulu se joindre à la pétition et aux actions poursuivant cet objectif.

    On accuse régulièrement LMPT d'être partie liée avec l'UMP, qu'y répondez-vous ?

    Certains médias prétendent en effet – pour décrédibiliser l’opposition à la loi Taubira - que le mouvement a été récupéré. En réalité, il n’en est rien : LMPT est non partisane, c'est-à-dire qu'elle n'est liée à aucun parti politique. Elle est libre, indépendante de tout parti, comme de tout autre organisme. LMPT est donc absolument seule décideur et organisateur de sa stratégie et de ses actions. Et j’ajoute qu’elle n’est financée que par les dons de sympathisants.

    LCertes, il peut arriver, comme l’an dernier dans la phase de débats parlementaires, que nous donnions la parole à des élus au cours d’un événement. Mais c’est nous qui le décidons en fonction du contexte. Cela a été le cas le 24 mars par exemple, mais pas le 26 mai, date à laquelle la loi était déjà votée et promulguée, et donc le débat parlementaire achevé. Quant à l’Université d’été, aucun élu ne s’est exprimé en séance plénière. Quelques-uns sont intervenus, en revanche, dans le cadre d’un atelier sur l’engagement politique. Il y avait d’ailleurs aussi des ateliers sur l’engagement associatif, l’engagement syndical, etc. Dans tous les cas, des représentants politiques, associatifs et syndicaux prenaient la parole puisque, naturellement, ils sont les mieux placés pour témoigner.

    De fait, nous ne pouvons être récupérés par un quelconque parti politique parce que nous sommes nombreux, à La Manif Pour Tous, à ne nous reconnaître dans aucun : force est de constater, en effet, qu’aucun parti n’a été satisfaisant dans le domaine qui nous intéresse. Et de toute façon, La Manif Pour Tous mène un combat qui se situe au-delà des partis.

    C’est pourquoi, si certains militants veulent s'engager dans un parti politique, ils le feront à titre personnel. Et à ce sujet, ce qui nous intéressera, ce ne sera pas de savoir quel parti les uns ou les autres rejoindront : c’est que, dans le contexte qui sera le leur, ils défendent le droit de l’enfant, la famille et le bien commun.

    Quant à La Manif Pour Tous, sa finalité n’est pas de faire de la politique au sens partisan du terme. Elle est, au fond, de promouvoir une civilisation respectueuse de l’Homme, de remettre le sens du bien commun au cœur de la vie de la Cité, et donc de diffuser ces principes et leurs conséquences  dans toute la société et ce, aussi bien en politique que dans la culture, l’éducation, les médias, etc.

    A l'approche des élections municipales et des européennes LMPT soutiendra-t-elle les candidats qui partagent vos positions, quelles que soient leurs étiquettes ?

    NDans les semaines qui viennent, tous les partis et candidats aux municipales seront sollicités par les militants du réseau de La Manif Pour Tous à propos de leurs positions et engagements sur l’altérité sexuelle homme-femme, la filiation père-mère-enfant, les droits de l’enfant, la famille. Il s’agira de connaître les principes qui les guideront, dans leur responsabilité de maires comme dans l’élection à venir des sénateurs (pour rappel, les maires sont grands électeurs aux sénatoriales…). Et nous ferons connaître aux électeurs leurs réponses, comme leur position et, le cas échéant leur vote, sur la loi Taubira.

    Mais si la prise en compte des demandes des citoyens français (dont je rappelle qu’ils étaient, en avril dernier, majoritairement opposés au projet de loi Taubira) n’est pas suffisante, LMPT se réserve la possibilité de présenter ses propres listes aux Européennes (indépendamment de tout parti). En effet, si elle n’est pas supposée traiter ces sujets, on sait, le rôle néfaste et croissant de l’Union européenne sur tout ce qui touche à l’altérité sexuelle, la famille, la dignité humaine.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le cheval chez les Indo-Européens

    Le cheval et les Indo-Européens ont par­tie liée, à un double titre au moins. D'une part, la domestication du cheval puis son dressage sont un phénomène majeur des cultures indo-européennes. D'autre part, la place du cheval est considérable dans les mythologies de ces peuples.

    Aspects linguistiques et archéologiques

    equus210.jpg[Ci-contre : couverture de In search of the Indo-Europeans écrit par James P. Mallory, 1989 (tr. fr. : À la recherche des Indo-Européens : Langue, archéologie, mythe, Seuil, 1997)]

    On appelle “Indo-Européens” les ancê­tres de certains peuples de l'Eurasie, par­tageant une langue et une vision du monde communes.

    L'existence des Indo-Européens est une “hypothèse vérifiée”. Au départ, il y a le constat de parentés linguistiques. En 1786, le magistrat britannique William Jones, en poste aux Indes, formule l'hypothèse que le sanscrit, le grec et le latin ont une même origine. En 1813, l'anglais Thomas Young utilise pour la première fois le terme de “langues indo-européennes” pour désigner cette famille d'idiomes, élargie depuis notamment aux langues iraniennes, slaves, celtiques et germaniques. L'allemand Franz Bopp démontre définitivement en 1816 leur parenté. Diverses langues appa­rentées ont été découvertes depuis, notamment le hittite (parlé vers 1500 av. JC), découvert au début du XXe siècle, et le grec mycénien ou linéaire B (parlé vers 1300 av. JC), déchiffré au milieu du XXe siècle. La découverte de ces parentés linguistiques, rattachables à des racines communes, suggérait l'existence d'une langue-mère commune, “l’indo-­européen”, et l'existence d'utilisateurs de cette langue, les “Indo-Européens” en tant que peuple. Si, aux XIXe et XXe siè­cles, les travaux des linguistes et des archéologues ont été utilisés à des fins politiques, le terme “Aryens” servant à l'époque pour désigner tantôt les Indo­-Européens, tantôt les peuples germa­niques contemporains (Aryas étant en réalité le nom que se donnaient les fon­dateurs de la civilisation de l'Iran aves­tique et de l'Inde védique), il demeure aujourd'hui pertinent d'admettre qu'un peuple indo-européen a existé dans les temps préhistoriques, possédant non seu­lement une langue, mais une conception du monde commune. L'existence d'une homogénéité ethnique est probable mais ne peut être démontrée.

    Par contraction et par convention, on désigne souvent comme “peuples indo-­européens” les peuples historiques parlant une des langues héritées des Indo-­Européens d'avant la dispersion ; dans ce deuxième sens, les Hittites, les Achéens ou les Celtes sont des peuples indo-euro­péens, au sens de peuples d'origine indo-­européenne.

    Qui a domestiqué le cheval des steppes ?

    indoeuropean map[Ci-contre : Hypothèse steppique de diffusion des langues indo-­européennes (d'après Patrice Brun, Le cheval, symbole de pouvoirs dans l'Europe préhistorique, catalogue du musée de Préhistoire de Nemours, p. 54)]

    Un premier indice d'une domestication du cheval dès avant le temps de la migra­tion des Indo-Européens est fourni par la linguistique. En effet, dérivent notam­ment, directement ou indirectement, de la racine indo-européenne *ekuo-s (le cheval domestique), les termes suivants : sanscrit aśva-h aśvamedha, ¤ Aśvin), avestique aspa-, grec (h)ippos, latin equus, vieil irlan­dais ech, gaulois epo- (¤ Épona), anglo­-saxon eoh, norrois ior, vieux saxon ehu-. Une autre racine indo-européenne occi­dentale *marko- se retrouve dans le ger­manique *marh(a) (cf. allemand Mähre, anglais mare), le norrois marr, le vieil irlandais marc, le gallois march, le breton marc'h (¤ Marc). Si les héritiers des Indo­-Européens utilisent des termes dérivés de la même racine pour désigner le cheval domestique, on suppose que la domestica­tion de cet animal était une réalité à l'é­poque de leur unité.

    Un deuxième indice est de nature archéologique et géographique : le terri­toire d'origine des Indo-Européens (ou plus exactement leur foyer d'avant la dispersion) est situé par la plupart des spé­cialistes quelque part dans la vaste steppe comprise entre la région caucasienne et la zone ouralo-altaïque (le territoire de l'ac­tuelle Ukraine, au Nord de la Mer Noire, ou une région plus à l'Est) ; or cette même zone est considérée comme l'espace de la plus ancienne domestication du cheval, peut-être vers le milieu du IVe millénaire avant notre ère.

    Il s'agit là par définition d'hypothèses : en comparant la culture des Indo-­Européens, reconstruite d'après leur voca­bulaire (quels étaient la flore, la faune, les outils et les armes communs ?) et les realia observables sur le terrain (les vestiges des différentes cultures mises au jour par l'ar­chéologie en Eurasie), on ne peut que réunir des indices, mais non établir des faits.

    Fondées respectivement sur la chrono­logie et la géographie des formes linguis­tiques et sur l'interprétation de vestiges archéologiques, ces reconstitutions sont donc fragiles, dans la mesure où elles reposent sur des données difficiles à inter­préter dans les 2 cas. Certains linguis­tes pensent en effet que le foyer d'où sont partis les Indo-Européens se situait plutôt en Anatolie, et que la diffusion de leur langue aurait suivi celle de l'agriculture. De leur côté, certains archéologues font observer que la faiblesse des fouilles et donc des informations archéologiques dans les steppes de la Sibérie ne démontre pas que les Proto-Turcs n'avaient pas domestiqué de façon autonome le cheval dans leurs territoires d'origine, situés plus à l'Est.

    Provisoirement, nous pouvons cepen­dant admettre que le centre de divergence des Indo-Européens correspond plus ou moins au territoire de la “culture des kourganes” (kourgane = tertre funéraire), apparue dans les steppes de la Russie méridionale à partir du Ve millénaire avant notre ère. Si la domestication du cheval est bien attestée dans cette zone, sa date et sa portée sont discutées. Selon David Anthony, le cheval était régulièrement consommé à partir du Ve millénaire av. JC et il était associé à l'homme dans les tombes dès cette époque. Ces 2 don­nées suggèrent une domestication élé­mentaire. Ultérieurement, vers 3500 à 3000 av. JC, le cheval aurait été monté avec l'aide de mors en matière organique, comme des cordes en chanvre ou en crins. Par ailleurs, on observe la présence de chars à 2 roues dans les tombes des steppes à compter de la même période.

    Un des indices du dressage du cheval (pour l'équitation ou l'attelage) a été a été recherché par les archéologues dans la morphologie des dents des chevaux. En effet, l'habitude du mors entraîne chez le cheval une usure caractéristique, en biseau, sur ses prémolaires. Une telle usure a été observée sur le crâne d'un che­val du site néolithique de Dereivka, dans la steppe russe, mais ce cheval avait été inhumé postérieurement et datait seule­ment de l'âge du fer (700 av. JC) ; en revanche des restes équins retrouvés sur le site de Botai, dans la steppe kazakhe, et datant de la fin du néolithique (âge du cui­vre, 3500 av. JC) présentent bien de tel­les caractéristiques.

    Ces éléments archéologiques ont suggé­ré que les différentes vagues d'expansion des Indo-Européens, qui s'étalent de 4000 à 2000 avant notre ère, ont été le fait de guerriers à cheval, voire de conducteurs de chars. Ce schéma serait cohérent avec ce que nous savons de l'expansion des peu­ples indo-européens historiques, apparus ultérieurement, comme les Aryas et les Hittites (¤ Kikkuli), conducteurs de chars, ou les cavaliers ¤ Scythes. Mais il n'est pas prouvé pour leurs ancêtres. Le professeur Bernhard Hänsel résume le problème comme suit : « il n'est pas possi­ble aujourd'hui de mettre en relation l'ex­pansion [initiale] des Indo-Européens avec l'émergence de l'usage du cheval comme animal de transport, mais ce fait n'autorise pas non plus à affirmer le contraire ». Des chevaux domestiques ont certainement accompagné les Indo-­Européens dans leurs premières migra­tions, mais ils étaient sans doute utilisés comme animal de transport montés ou attelés, à côté d'autres animaux, et non pas au combat. Seuls certains de leurs succes­seurs utiliseront intensivement le cheval pour la guerre, plusieurs siècles après la dispersion.

    Aspects mythologiques

    chiron10.jpgUne forme de culture équestre commu­ne aux Indo-Européens explique sans doute les nombreuses correspondances observables dans les mythes et rites entou­rant le cheval chez leurs héritiers. Dès le XIXe siècle et le début de ce qui s'appelait la mythologie comparée, divers parallèles avaient été mis en évidence ; par ex. entre les Dioscures grecs et les Aśvin védiques, ou encore entre les Centaures grecs et les Gandharva védiques.

    Dans ce domaine, les travaux de Georges Dumézil ont cependant repré­senté un tournant. Le grand linguiste et comparatiste a croisé à de nombreuses reprises le cheval dans son enquête visant, par l'établissement de concordances indo-­européennes, à écrire “l’ultra-histoire” des civilisations romaine, indienne, iranienne, etc. Dans un essai de 1929 sur les Centaures [Le problème des Centaures, Geuthner], renié par la suite, Dumézil opérait, dans la tradition de James George Frazer et de son Rameau d'Or, divers rap­prochements non seulement entre les Centaures grecs et les Gandharva védiques, mais avec d'autres rites et mythes plus ou moins équestres ; Dumézil y voyait des masques-chevaux intervenant dans les fêtes de la fin de l'hiver, porteurs de prospérité (¤ Centaures).

    C'est en 1938 qu'il découvre l'axe majeur de ce qu'il appelle “l’idéologie” des Indo-Européens, à savoir une concep­tion du monde organisée en 3 fonc­tions : une première fonction exprimant la souveraineté dans sa double dimension juridique et magique, une deuxième fonc­tion de nature guerrière, une troisième fonction dispensatrice de prospérité (fécondité, richesse). Si dans un premier temps Dumézil privilégie les fonctions sociales, voire l'organisation sociale réelle, comme celle des classes sociales indiennes ou varna des brahmanes-prêtres, des ksa­triya-guerriers et des vaisya-éleveurs-­agriculteurs, il souligne à partir des années 1950 la dimension avant tout idéologique de cette tripartition et son caractère dyna­mique : non seulement la société humaine mais le cosmos tout entier ne peuvent vivre sans la coopération harmonieuse des 3 fonctions, avec la prééminence de la première sur la seconde et de la seconde sur la troisième.

    Après cette découverte, Dumézil voit dans le cheval essentiellement un symbole ou un attribut de la deuxième fonction. Il développe cette thèse à partir du rite romain archaïque du sacrifice du cheval d'octobre, en effet de nature guerrière (¤ October equus). S'appuyant dans une moindre mesure sur le sacrifice védique du cheval, il postule une « identité foncière [...] entre une structure indienne et une structu­re romaine » et considère que « cet accord n'a pas besoin d'être confirmé par le témoi­gnage d'autres peuples indo-européens ».

    Il est cependant possible de nuancer cette vision d'un cheval au symbolisme purement guerrier chez les Indo­-Européens.

    Parmi l'ensemble de leurs mythes et rites équestres, nombreux sont en effet ceux qui se rattachent à la première fonc­tion (¤ souveraineté). Le sacrifice védique du cheval, qui était d'abord un rite de confirmation du pouvoir royal, relève autant de la première, voire de la troisième fonction que de la fonction guerrière (aśvamedha). Relèvent aussi de la sphère juridico-religieuse le sacrifice iranien de chevaux au ¤ Soleil décrit par Xénophon, de même que le rite d'intronisation royal au moyen du hennissement du cheval évo­qué par Hérodote (¤ Darius).

    D'autres mythes ou rites équestres se rattachent à la troisième fonction. Dumézil avait lui-même souligné une dimension de génie de la fécondité chez les Centaures, dont il n'abordera plus le problème après son essai de jeunesse. Plus déterminant encore, le sacrifice du cheval pratiqué par les Scythes et les Germains était principalement un rite de fécondité, ce que Dumézil admettait dès 1954 pour les Scandinaves. Enfin, le rôle principal des jumeaux cavaliers Castor et Pollux comme “protecteurs”, en particulier des marins, des blessés et des femmes encein­tes (¤ Dioscures), et celui de leurs cousins les Aśvin, thaumaturges dispensateurs de santé et de jeunesse, relèvent à l'éviden­ce de la sphère de la fécondité.

    Ces diverses incursions du cheval dans la première et la troisième fonction peu­vent certes être interprétées comme des signes secondaires d'un excès de la force guerrière, qui s'empare naturellement du pouvoir et qui a pour mission de garantir et de protéger la prospérité. Mais il serait tout aussi cohérent d'y voir la manifesta­tion de la nature plurifonctionnelle du cheval dans l'univers indo-européen.

    En résumé, le rôle central du cheval dans la mythologie, les croyances et la pensée des Indo-Européens est un fait éta­bli. En revanche, l'apport exclusif ou déci­sif des Indo-Européens à la première domestication du cheval n'est que proba­ble, et la portée de leur contribution au développement ultérieur de la civilisation du cheval et du char de guerre de l'âge du bronze est discutée.

    ► Marc-André Wagner, Dictionnaire mythologique et historique du cheval, Rocher, 2006.

    • Ressouces bibliographiques :

    • David W Anthony, et Dorcas R. Brown, « Eneolithic horse exploitation in the eurasian steppes : diet, ritual and riding », Antiquity vol. 74, n° 283, mars 2000, pp. 75-86.
    • B. Hänsel, et S. Zimmer (éd.), Die Indogermanen und das Pferd (Actes du colloque de Berlin de 1992), Budapest, 1994.
    • Julius Pokorny, Indogermanisches etymologi­sches Wörterbuch, Munich, 1959.
    • Wilhelm Koppers, « Pferdeopfer und Pferdekult der Indogermanen », Wiener Beiträge zur Kulturgeschichte und Linguistik 4 (1936), pp. 279-411.

    http://www.archiveseroe.eu/tradition-c18393793/53

  • Entrevue #7 : Marie Cachet et Varg Vikernes

    1) Vous avez été malgré vous exposés médiatiquement suite à votre arrestation du juillet 2013. Comment expliquez-vous cet emballement médiatique ?

    Marie: Selon la police les médias ont été mis au courant dès l'intervention, et la fuite venait de très très haut. A priori l'emballement médiatique était donc programmé et souhaité.

    2) D’après ce que vous a dit la police, vous auriez été arrêté parce que vous auriez reçu le manifeste d’Anders Breivik. Pourtant, ceux qui suivent Varg depuis plusieurs années, comme nous, savent que ses idées sont très différentes. Comment expliquez-vous ce raccourci grossier entre Breivik et Varg ?

    Marie: Pour une perquisition, il faut à la police ce que l'on appelle une commission rogatoire, c'est-à-dire une autorisation d'un juge. Pour une perquisition telle que celle-ci, avec fracturation de l'entrée du domicile et entrée sans permission de l'habitant, il faut une autorisation encore plus particulière. Une telle perquisition ne peut être faite que pour des cas très graves, comme des actes de terrorisme ou leur suspicion.

    Pour avoir une telle autorisation, il leur fallait donc lier l'affaire au terrorisme, et donc à M. Breivik. Je tiens à dire qu'il nous a été montré aucune commission rogatoire et nous n'avons donc aucune preuve de cette autorisation, ni de pourquoi elle aurait été donnée. Je précise qu'il n'est pas obligatoire de nous montrer celle-ci, et nous n'avons pour l'instant pas les fonds pour procéder à de telles investigations du fait des autres démarches menées pour retrouver nos enfants et nos droits, et du fait du procès du 17 octobre.

    Selon nous il est très étrange que cette autorisation ait été accordée, ou nous le comprenons mal. En effet, selon la police, l'arrestation était basée uniquement sur le lien supposé avec M. Breivik, et plus exactement le fait que M. Vikernes aurait été, sur une autre adresse e-mail, l'un des destinataires du manifeste de M.Breivik avant la tuerie d'Utøya. Cette supposition s'est très vite effacée. Elle était totalement fausse. Cette adresse e-mail n'était pas celle de M. Vikernes et il n'avait pas été le destinataire du manifeste.

    Pourquoi ceci n'a-t-il pas été vérifié avant l'arrestation ? J'ose espérer que la police anti-terroriste ou les renseignements généraux de mon pays sont capables de trouver ce que n'importe quel jeune de 25 ans ayant grandi avec l'informatique serait capable de trouver.

    Pourquoi une telle vérification n'a-t-elle pas été exigée ?

    Évidement, les divergences entre M. Breivik et M. Vikernes sont connues et le fossé entre les deux est immense. M.Vikernes a exprimé ces divergences dès la tuerie d'Utøya. Évidement, ces divergences étaient connues des services de police.

    3) Scriptoblog et nous même avons été les deux premiers « blogs » à avoir dénoncés la manipulation vous concernant et à avoir fait un rapprochement avec l’affaire de Tarnac. Vous venez également de répondre à un entretien pour Fortune Fdesouche. En quelle mesure pensez-vous que les blogs ou webradio alternatifs puissent contrer réellement le flot des médias « officiels » ?

    Marie: Ces blogs et sites web sont lus par des personnes prêtes à recevoir une information alternative. Évidement, l'on parle aux convertis, pour ainsi dire, mais les autres médias, à peu d'exceptions près, modifient les informations qu'ils reçoivent pour qu'elles correspondent à la commande qu'ils ont eu. Ils n'ont donc aucun intérêt.

    Une exception cependant : le journal local La Montagne et deux de ses journalistes que nous avons reçus et qui ont fait un très bon travail, digne de véritables journalistes.

    Pour ce qui est des autres médias, ils savaient ce qu'ils devaient dire et la vérité ne les intéressaient pas, ils campaient autour de notre domicile, espérant avoir quelques mots de nous, mots qui auraient augmenté leur crédibilité.

    4) Votre histoire est-elle pour vous synonyme de la réduction de nos libertés ? Quelle est votre situation à l’heure actuelle ?

    Marie: Oui, il nous a été montré un arrêté d'interdiction de détention d'armes, notamment de 6ème catégorie. Ceci sur le seul motif que nous avions été arrêtés pour suspicion d'associations de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. Il s'agit d'une décision administrative que nous contestons, cependant la préfecture a refusé de nous remettre les arrêtés, ainsi qu'à notre avocat, de façon à ce que le délai de recours de deux mois passe. Heureusement, notre avocat a fait un bon travail, et nous espérons obtenir gain de cause.

    Nous avons eu également quelques soucis pour récupérer nos enfants à la suite de la garde à vue. Heureusement, encore une fois, notre avocat a fait un bon travail et la justice française est bien plus correcte que ce qu'il est dit parfois. Jusqu'à présent, seule l'administration et le pouvoir exécutif semble se permettre les délires les plus fous.

    5) Envisagez-vous de porter plainte contre tous ceux qui ont publié sans votre autorisation des photos de vous-même ou de vos enfants ou qui continuent à vous affubler de qualificatifs que la justice elle-même n’a pas retenu ?

    Marie: Étant donné les coûts financiers de telles procédures, et les délai de prescription, malheureusement non.

    6) Quelles sont les principales différences d’après vous entre la Norvège et la France ?

    Marie: Au niveau des médias, les français ont un respect plus grand de la vie privée que les norvégiens, même s'ils n'ont pas eu de peine à bafouer le droit à l'image.

    7) Avez-vous des auteurs de prédilection qui forgent votre philosophie de vie ou vos choix de vie ?

    Marie: Oui, les philosophes stoïciens, tels que Sénèque, Marc Aurèle et Epictète. Platon/Socrate est également une figure inévitable. Søren Kierkegaard, malgré qu'il soit chrétien, possède une philosophie unique et passionnante (qui en fait est plus païenne que chrétienne...).

    8) Vous avez déclaré dans votre entretien paru sur Scriptoblog que vous défendiez des théories anthropologiques « incorrectes », qu’entendez-vous par-là ?

    Marie: La théorie que je défend s'oppose à la bien connue théorie « Out of Africa » et se base sur les récentes recherches scientifiques sur l'ADN néandertalien. L'homme européen serait en majeure partie néandertalien. Il se serait hybridé à l'homo sapiens africain, (mais aussi à l'homme de Denisova asiatique) vers -100 000 ans au Moyen-Orient, avant que l'hybride lui-même ne rejoigne l'Europe et s'hybride à nouveau à l'homme de Neandertal.

    L'homme de Cro-Magnon serait donc cet hybride. La théorie contredit totalement la fameuse sortie d'Afrique et explique que l'homme de Neandertal avait l'habitude de se diriger plus loin vers le sud, au Moyen Orient et en Afrique du Nord, lors des maximums glaciaires ou des périodes d'ensoleillement minimum. Lors de ces déplacements, il rencontrait l'homo sapiens africain et des hybridations ont probablement eu lieu depuis très longtemps, mais elles étaient si sporadiques qu'elles n'ont pas eu d'effet réel avant -100 000 ans environ. A cette époque, l'hybridation a peu à peu modifié l'homme européen, notamment à cause des formes de la tête et du bassin, différentes chez les deux espèces.

    Le bassin de l'homo sapiens étant plus étroit, et certains hybrides femmes héritant de ce trait physique, elles n'ont pu accoucher des bébés possédant la tête néandertalienne, plus large que celle de l'homo sapiens. Le diamètre crânien a diminué, et évidement le cerveau, et de nombreux autres caractères physiques, psychiques et métaboliques se sont modifiés. Le changement du cerveau a changé la vision du monde de cet homme européen, et a déclenché les débuts de la civilisation telle que nous la connaissons.

    9) A ce sujet, en quoi consiste votre film « ForeBears » ?

    Marie: Les débuts de la civilisation européenne prennent leurs racines dans la culture néandertalienne, peu visible dans l'histoire du fait de leur bien-être. Pour comprendre pourquoi nous, hommes modernes, nous sommes dans le désespoir et dans l'incompréhension, il nous faut remonter aux origines les plus lointaines de notre civilisation, de notre culture, de notre esprit et de notre religion. Pour cela il faut accepter le fait que la théorie de l'évolution n'est sans doute pas tout à fait correcte, et que nos ancêtres les plus lointains n'étaient pas moins intelligents ou primitifs au sens négatif du terme.

    Bien au contraire, toutes les recherches que j'ai pu mener semble converger dans un sens : ils avaient une compréhension du monde instinctive et bien supérieure à la notre. Ils connaissaient par exemple les lois du système solaire et la gravitation.

    L'apparition de la civilisation « visible » est une marque de la dégradation de cette compréhension. La « religion » la plus ancienne qu'il soit, le culte de l'Ours, la religion néandertalienne, ou la religion de l'hybride ancien, explique cette compréhension du monde que nos ancêtres détenaient; elle est aussi la clé pour comprendre toutes les religions modernes de l'hémisphère Nord, toutes les traditions et tous les contes européens qui ont bercé votre enfance, toute la mythologie européenne et égyptienne.

    Le film ForeBears vise a redonner une image positive à notre ancêtre, et à introduire l'explication du culte de l'Ours, lié de près à celui plus récent de l'Atlantide. Mon explication vise simplement à reconstruire le puzzle. Nous avons tous les éléments, ils sont seulement dispersés et nous ne comprenons plus rien, de plus, on nous a appris à ne surtout rien comprendre.

    10) La musique de Burzum a beaucoup changé depuis les débuts. Diriez-vous que la musique évolue en même temps que votre état d’esprit ou est-ce simplement l’envie de varier vos compositions ? Quel regard portez-vous sur cette évolution ?

    (Varg) : The music has changed for several reasons, but I guess it all boils down to a desire not to just repeat myself all the time – like some musicians do. If I just make the same music over and over again I should find something else to do instead.

    (Varg) : La musique a changé pour plusieurs raisons, mais je pense que tout vient principalement de l'envie de ne pas me répéter - comme c'est le cas pour certains musiciens. Si je devais me contenter de faire la même musique encore et encore, je ferais mieux de trouver autre chose à faire.

    11) Quels sont vos projets actuels avec Burzum ?

    (Varg) : There are none. Right now I only work with the role-playing game.

    (Varg) : Pour l'instant il n'y en a pas. Je travaille seulement sur mon projet de jeu de rôle.

    12) Avez-vous actuellement des groupes ou des musiciens qui vous influencent  ou que vous appréciez particulièrement ?

    (Varg) : Not musically, but in general yes. I currently often enjoy the music of Harald Foss and his band called Legende. I also like much of the music of Daemonia Nymphe a lot, a Greek band playing music in the ancient style.

    (Varg) : Pas musicalement parlant, mais en général oui. En ce moment, j'apprécie beaucoup la musique de Harald Foss et de son groupe Legende. J'aime aussi la plupart des morceaux de Demonia Nymphe, un groupe grec dont la musique est jouée selon des styles anciens.

    13) Vous développez actuellement un Jeu de rôle « MYFAROG ». Pouvez-vous expliquer brièvement votre projet ?

    (Varg) : MYFAROG (an acronym from « Mythic Fantasy Roleplaying Game ») is a pen & paper role-playing game based on European values, geography, (pre-) history, mythology, traditions and morals, and will offer you the opportunity to play a game in accordance with your own European nature. Those willing to read in English can find out more about the game here (http://myfarog.org/).

    (Varg) : MYFAROG (un acronyme pour "Jeu de rôle de Fantasy Mythique") est un jeu de rôle crayon-papier basé sur les valeurs , la géographie, la (pré-) histoire, la mythologie, ainsi que les traditions et la morale européennes. Il offrira la possibilité de jouer en accord avec la propre nature européenne du joueur. Les personnes qui savent lire l'anglais peuvent en apprendre davantage ici : (http://myfarog.org/).

    14) Nous vous laissons le mot de la fin. Merci d’avoir accepté cet entretien.

    (Varg) : Thank you very much for your interest and support. Long live the real France !

    (Varg) : Je vous remercie beaucoup pour votre soutien et votre intérêt. Longue vie à la vraie France !

    Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

    NB: Le Blog de Varg Vikernes : Thulean Perspective

    Venez soutenir Varg Vikernes à son procès

    Le jeudi 17 octobre 2013 de 13h00 à 16h00

    Tribunal Correctionnel de Paris 1er (75055), 4 Boulevard du Palais,

    17 ème chambre correctionnelle, salle 17 ème chambre.

    Métro : Cité (ligne 4)
    Plus d'informations sur l'événement Facebook

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Annonce de conférence de Philippe Ploncard d’Assac

    Conférence de Philippe Ploncard d’Assac "Les crimes d’États du mondialisme ?"
    Paris, 5 octobre 2013, 15 heures, 78A rues de Sèvres, Métro Duroc (lignes 10 &13). PAF - 10 € ; Étudiants et chômeurs -
    5 €.

    Annonce de conférence de Philippe Ploncard d’Assac
  • Avis d’une Belle et Rebelle aux hommes virils ! Tribune libre d’Hélène Hardy

    La féminisation de notre société, au grand dam des vraies femmes, c’est le cauchemar devenu réalité… Ne baissez pas les bras : rien n’est jamais perdu à force de volonté !

    Tout d’abord, Messieurs, ne buvez plus d’eau. Elle est bourrée d’hormones féminines depuis l’invention de la pilule contraceptive. Ayant conscience que cet exercice peut s’avérer un peu difficile, je vous donne d’autres indications plus facilement réalisables avec un peu d’adresse et d’audace, afin de ne pas perdre tout à fait votre virilité.

    Commençons par la tenue, c’est tout de même la première chose que l’on voit avant tout contact.

    • Les tongs

    Nous voulons des hommes d’action, qxue diable ! Pour courir après les CRS ce n’est pas pratique. Elles doivent utilement être remplacées par des espadrilles, une paire de « bateau », de tennis… Elles permettent de relever une tenue en toute facilité. Les tongs médaillées d’or sur le podium de la laideur !

    • Le jogging

    Alors là il faudrait quand même qu’on m’explique pourquoi le jogging occupe ainsi notre vie quotidienne. Le jogging est et restera toujours un vêtement pour faire du sport ou éventuellement le dimanche chez soi en famille quand personne ne vous voit. C’est un manque d’élégance, une preuve de laisser-aller total que vos Belles et Rebelles chéries ne peuvent tolérer. Le jogging c’était la mode dans le ter ter y’a 10 ans, rien que ça devrait vous faire comprendre que c’est un vêtement de jardinage

    • Le gel

    Il a eu ses heures de gloire dans les clips des années 80 et il perdura jusqu’en 90 mais il est définitivement passé de mode aujourd’hui, sauf si vous vous prenez pour un techtonik killer, ce qui est d’autant plus inquiétant. Et oui, il fut un temps où les hommes aux cheveux laqués exaltaient les passions (The Great Gatsby !), mais ce n’est plus tellement le cas aujourd’hui : avec du gel vous ressemblez plus à des cacatoès. De grâce, au tiroir la médaille de bronze !

    • Les chemises à manches courtes

    Elles étaient très à la mode dans les années 70, les cinq bandits de L’Aventure, c’est L’Aventure nous en font une belle démonstration, mais il est temps à présent de s’en séparer car non, messieurs, vous n’êtes pas des bandits de grands chemins. Sauf si vous tenez absolument à vous pavaner en chemise à fleurs/bob/short sur les plages, certes vous vous sentirez vraiment en vacances mais quant aux filles vous les sentirez un peu moins.

    • Les shorts

    Bannissez-les ! Il n’y a rien de plus ingrat pour un garçon. Je sais bien que vous avez le mythe du beau légionnaire en tête lorsque vous les portez mais si vous n’en n’êtes pas un, ça ne fonctionne pas vraiment…

    Et surtout, un peu de savoir vivre…

    Sachez mes amis que les gestes de courtoisie nous impressionnent plus que vous ne l’imaginez.

    Céder le passage, se lever pour dire bonjour, tenir la porte, nous présenter et présenter ses amis, enfin tous ces petits gestes et attentions issues d’une longue tradition française ajoutent à l’agrément passé en votre présence.

    Si vous invitez une jeune fille à boire un verre, de grâce éteignez vos portables ! Il n’y a rien de plus agaçant que lorsque vous regardez votre portable toutes les deux minutes genre “excuse moi, j’ai une vie”. Ben non, consacrez-vous à la personne en face de vous, vos amis attendrons, je ne pense pas qu’ils en mourront. De plus, vous aurez la chance de pouvoir engager une réelle conversation avec la jeune fille sans être dérangé en permanence par les gadgets de la société moderne.

    Et puis, faites-nous rêver ! Offrez-nous des fleurs (non ce n’est pas has-been), dites-nous que nous sommes les plus jolies et que vous nous emmènerez au bout du monde, parce que secrètement, on y croit.

    Hélène Hardy

    Source : le webzine féminin Belle et Rebelle.

    http://fr.novopress.info/141892/avis-dune-belle-et-rebelle-aux-hommes-virils-tribune-libre-dhelene-hardy/#more-141892

  • Deux nouvelles initiatives pour étudiants et jeunes professionnels : "Fonder demain" et "Les chercheurs"

    Lu ici :

    "Ce mercredi soir aura lieu la réunion de lancement de Fonder Demain, un laboratoire d'idées indépendant rassemblant plus de 200 jeunes professionnels - 25 ans en moyenne -, «désireux de servir la Cité de manière nouvelle». «Nous nous sommes dit que cette vision de l'homme commune avait des applications plus larges que les questions de familles, explique Louis Manaranche, son président, un normalien professeur d'histoire. Et qu'il était temps que notre génération investisse le champ du politique».

    Encore un énième think-tank? «On ne veut pas faire une espèce de truc d'intellos dans la stratosphère!», lance le jeune homme de 26 ans. «On est nombreux à constater que depuis des décennies, une certaine idéologie libertaire, qui va de pair avec un laisser-faire économique et social, l'a emporté dans le combat des idées, témoigne-t-il. On ne peut se contenter de répondre en invoquant le bon sens! Il faut descendre dans l'arène des idées, et faire des propositions authentiquement novatrices».

    «Au milieu de la confusion intellectuelle, économique, politique et sociale», ces jeunes gens se sont fixé trois pôles d'action: «Avec pour boussole notre charte, inspirée de la Doctrine sociale de l'Église, poursuit Louis Manaranche, nous voulons agir pour une écologie humaine -une référence au courant de Tugdual Derville, porte-parole de la Manif pour tous -, pour la solidarité en France, et pour une Europe plus juste dans une mondialisation régulée». Ambitieux programme qui sera ponctué de rapports réguliers: le premier, sur la mondialisation, sera présenté mercredi soir devant de prestigieux parrains comme l'ancien ministre Laurent Wauquiez, le philosophe Henri Hude ou le chef d'entreprise Aubry Pierens.

    «Préparer l'avenir, ce n'est que fonder le présent», clament-ils avec Saint-Exupéry. Pour leur soirée de lancement, à Paris, ils ont dû éconduire «au moins 100 personnes», regrette leur président. Mais pendant ce temps, en province, le mouvement essaime déjà... Notamment à Lyon et à Toulon."

    Fonder demain est associé à une autre initiative, les Chercheurs.

    "Lié à Fonder demain, le groupe des « Chercheurs », des étudiants de Paris-Dauphine, propose une rencontre hebdomadaire pour « débattre » sur différents sujets comme « le rôle de l’entreprise », ou encore « pourquoi faut-il gagner de l’argent »… Avec pour objectif d’aboutir à des publications, explique Barthélemy, étudiant en master. « Nous sommes tous issus de cette génération qui a manifesté » reconnaît-il, insistant toutefois sur « l’indépendance » vis-à-vis de la « Manif pour tous ». « Nous avons senti un appel d’air, avec la conviction que l’engagement était possible, poursuit-il. Au lieu de tomber dans la dépression, nous voulons porter quelque chose. Notre quotidien, c’est l’université, c’est dans ce cadre que nous voulons nous engager. » Espérant que le concept des « Chercheurs » essaime dans d’autres lieux en France, tel l’exemple des veilleurs, il explique vouloir « interpeller les professeurs » et « renouveler l’université comme lieu de dialogue et pas seulement de conférence. »"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Pas de pays libre sans défense nationale

    Sur l’antenne de RTL, le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, professeur associé à Sciences-Po, connu pour don franc parler –voir notre blog- a vivement critiqué les dernières orientations  budgétaires impactant très fortement notre Défense nationale. Une paupérisation de notre  outil militaire qui acte une volonté politique de faire de la France  une puissance de seconde zone. Une France  toujours plus inféodée à l’Otan et tributaire de l’Empire pour assurer sa sécurité, de moins en moins à même défendre nos intérêts, notamment dans sa capacité de projection en  dehors de nos frontières.

      Nous le rapportions en  2010, citant le site Secret défense,  le général Desportes « s’était vu barrer la route à la direction de l’IHEDN et à une quatrième étoile ». En effet, « il  avait déjà été soupçonné d’être l’un des membres du groupe Surcouf, qui avait, en 2008, publié une violente charge contre le Livre blanc de la Défense ». « Livre blanc » dont les orientations délétères entamées  largement  sous Sarkozy, avaient été dénoncées alors par Bruno Gollnisch, car finalisant la volonté   d’amoindrir dramatiquement   notre outil militaire, désormais simple force d’appoint aux opérations du Nouvel ordre mondial.

     Marine Le Pen était la seule candidate lors de la dernière présidentielle à vouloir enrayer cette évolution très inquiétante. Elle  propose  notamment  de porter à au moins 2% du PIB l’effort consenti à notre défense nationale, assurance-vie du peuple français plus que jamais indispensable en ces temps troublés. On sait ce qu’il advient des peuples qui confient à d’autres le soin  de leur protection…

    Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian  détaillera aujourd’hui   les restructurations des armées. Il évoquera certainement  les suppressions de régiments et d’unités pour 2014,  « prévues dans le cadre de la Loi de programmation militaire (LPM), » lesquelles «  provoquent déjà la colère d’élus des territoires concernés et d’officiers » rapporte Le Parisien.

     « Présentée début août, la LPM prévoit notamment 23 500 suppressions de postes supplémentaires à la défense durant la période 2014-2019.  Sur les 23.500, 9000 doivent l’être au sein des forces opérationnelles et 14 500 dans le soutien et l’environnement des armées. Une baisse des effectifs qui s’ajoute aux 54 000 postes déjà supprimés dans le cadre de la précédente LPM (2008-2013). »

     Cette grogne de la grande muette est-il encore écrit,  s’est « exprimé notamment dans un Manifeste pour la sauvegarde de nos armées diffusé par un cercle de réflexion baptisé les sentinelles, regroupant des officiers et d’anciens officiers, qui dénoncent anonymement une entreprise de démolition des armées.»

     La  défiance de l’Etat socialiste vis-à-vis des militaires est aussi au cœur des récriminations légitimes des personnels des armées.  Notamment avec «  le projet de réforme de l’organisation du ministère. Elle retire notamment à l’état-major la gestion des personnels, pour la confier à la direction des ressources humaines du ministère. »

     «En clair, les généraux ou amiraux seraient des techniciens du combat, peu aptes à gérer des hommes, des finances, des relations internationales, voire des services logistiques», écrivait mi-septembre dans Le Figaro le général Henri Bentégeat. L’ancien chef d’état-major des armées mettait notamment en garde contre un système  où les militaires sont tenus en suspicion».

     Dans un entretien accordé au quotidien La Croix le 1e mai dernier, le général Desportes relevait avec justesse que «  c’est déjà une défense minimale que le président de la République conduit à la relégation. Le Livre blanc de 2008 avait fait passer notre format à envoyer dans les opérations conventionnelles majeures de 50 000 à 30 000 hommes et de 100 à 70 avions de combat. Nous avions alors atteint véritablement un seuil. Et voilà que nous passons maintenant en dessous de ce seuil, avec un format de 15 000 hommes et 45 avions de combat. »

     Or, « il était nécessaire de rétablir une autonomie de transports stratégiques (avions gros porteurs, navires de projection) qui manque aujourd’hui cruellement à l’armée française. Cela n’est pas prévu. Nous ne pourrons conduire nos opérations que si les Américains les soutiennent. La France avait la première défense européenne, elle avait cet avantage de pouvoir intervenir dans les crises en son nom et au nom de l’Europe. Elle rentre dans le rang. »

     Le général Desportes concluait son propos en affirmant   que  la sécurité de la France et des Français ne saurait  se réduire à la seule  dissuasion nucléaire. Menace nucléaire, iranienne celle-là,  qui est au cœur des préoccupations du premier ministre israélien.  Mardi soir, à la tribune de l’ONU, Benjamin Netanyahu  a évoqué la possibilité d’une   action militaire unilatérale contre l’Iran.  Une déclaration qui  matérialiserait l’inquiétude de Tel-Aviv devant le  timide réchauffement des relations entre Washington et Téhéran –le dialogue direct renoué, une première depuis près d’un quart de siècle,  entre  Barack Obama  et Hassan Rohani .

      Pour autant , signe de la valse hésitation du  président américain, celui-ci,  après avoir  déclaré la semaine dernière être  prêt à donner une chance à la diplomatie pour sortir de l’impasse actuelle sur   dossier nucléaire iranien, a  rappelé lundi en recevant M.  Netanyahu à la Maison-Blanche que Washington « ne  (renonçait)  à aucune possibilité, dont l’option militaire ».

     Mardi, le Premier ministre de l’Etat hébreu a donc martelé que «Si Israël doit agir seul, alors Israël agira seul»,  que son pays «n’acceptera jamais de voir des armes nucléaires entre les mains d’un régime voyou qui, plusieurs fois, a promis de nous rayer de la carte».« Pourquoi un pays doté d’un programme nucléaire civil développe-t-il des missiles balistiques intercontinentaux, dont la seule fonction est de transporter des ogives nucléaires?». Aussi a-t-il exigé, relève Le Figaro, «  l’arrêt des centrifugeuses, l’évacuation vers l’étranger des stocks d’uranium enrichis et le démantèlement du programme iranien (…). »

     Mais Israël, qui faut il le rappeler est le seul pays de la région à posséder l’arme nucléaire,  a-t-il les moyens de mettre ses menaces à exécution ? « Le drame de Netanyahu, c’est qu’il menace l’Iran avec un revolver vide, décrypte Yossi Melman, spécialiste des questions de défense pour l’hebdomadaire Sof HaShavua. Le site d’enrichissement de Fordow, dont l’existence a longtemps été tenue secrète, est enterré à 70 mètres de profondeur, hors d’atteinte des armes israéliennes. »

     Dans les faits affirme-t-il,  « seuls les États-Unis disposent de bombes assez lourdes pour frapper ces installations, ainsi que de bombardiers capables de les transporter. Israël peut tout au plus retarder d’un an ou deux le programme iranien et ce, au prix d’un isolement diplomatique qui promet d’être durable».

     En mars de l’année dernière,  Pierre Beylau dans Le Point,  soulignait  les graves conséquences d’une attaque militaire israélienne sur l’Iran pour l’empêcher de mener à bien son programme nucléaire.

      « Un bombardement de l’Iran déclencherait une onde de choc incontrôlable : probable blocage du détroit d’Ormuz (avec envolée des cours du brut), embrasement des fronts Hezbollah libanais et Hamas palestinien. Une telle initiative, de l’avis des experts, ne résoudrait rien. Elle ne ferait, au mieux, que retarder le programme iranien. Tout en confortant Téhéran dans l’idée que seule la détention de l’arme nucléaire permettrait de sanctuariser le territoire iranien. C’était déja l’idée du Shah. »

     La crainte de cette « sanctuarisation » de l’Iran est bien pour beaucoup d’observateurs  la vraie  raison  des propos belliqueux de (certains) dirigeants israéliens.

     Certes,  nous pouvons comprendre   les craintes du peuple israélien  au regard des déclarations (homériques) du prédécesseur de M. Rohani, Mahmoud Ahmadinejad. Si seuls  les Etats-Unis l’ont utilisé, par deux fois contre les civils japonais en 1945, l’arme nucléaire est pas définition une arme de dissuasion, c’est-à-dire de non emploi du fait de  la réponse militaire de même nature qu’elle déclencherait en retour du pays agressé qui la posséderait.

     Une  réalité, note Bruno Gollnisch,  qu’intègre bien évidemment le général Desportes cité plus, lorsqu’il réclame pour notre pays un outil militaire cohérent et efficient pour sa sécurité,  qui ne repose pas uniquement sur l’atome…Pas de pays libre sans défense nationale digne de ce nom.

    http://www.gollnisch.com/2013/10/03/pas-pays-libre-defense-nationale/

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    http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/

  • Pressions sur les maires : Valls et Taubira bafouent la légalité républicaine

    Valls et Taubira s’inscrivent dans une démarche totalitaire.
    Cinq ans de prison, c’est ce que risquent, selon Valls et Taubira, les maires qui refuseraient de procéder au mariage de paires homosexuelles. Deux circulaires explicitent ce point de vue. Elles oublient l’une et l’autre un principe essentiel du droit : la loi pénale est d’application restrictive. En en proposant une interprétation extensive pour des raisons politiques, Valls et Taubira s’inscrivent clairement dans une démarche totalitaire. S’appuyant sur un texte de doctrine d’un rapporteur du Conseil d’État, Léopold Gautier, réinformateur et publiciste, montre avec une grande rigueur juridique que les maires peuvent légalement user de leur objection de conscience.
    Polémia.
    Après l’adoption tonitruante, le 17 mai 2013, de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, Christiane Taubira et Manuel Valls, respectivement garde des Sceaux et ministre de l’Intérieur, ont signé deux circulaires à destination des préfets et des parquets. Ces circulaires, du 29 mai et du 13 juin, évoquent le traitement à réserver aux élus municipaux qui refuseraient de célébrer un tel « mariage ».
    Il y est affirmé – mais non démontré – qu’un maire qui, pour des motifs personnels, refuserait de célébrer un mariage entre personnes du même sexe s’exposerait à des sanctions pénales. Sont visés deux délits incriminés par le Code pénal : d’une part, la discrimination (fondée sur l’orientation sexuelle) ; d’autre part, l’abus d’autorité. Il semble pourtant plus que douteux que les maires réfractaires puissent être poursuivis sur ces chefs de prévention.
    À titre liminaire, rappelons que le maire ne risque aucune poursuite dès lors qu’il délègue à un adjoint le soin de procéder à ce mariage – et en cela la proposition de loi du sénateur Masson pour la reconnaissance légale d’une objection de conscience en la matière n’apportait rien, car exigeant une telle délégation de la part du maire.
    Le « risque pénal » pèse donc sur le maire qui refuse de célébrer le mariage et ne délègue pas (pour la simple et bonne raison que ses adjoints partagent ses convictions et refusent également de célébrer).
    1/ Quelle discrimination ?
    L’article 225-1 du Code pénal réprime la discrimination comme « toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de », notamment depuis 2001, « l’orientation sexuelle » ; lorsque cette discrimination est commise par une « personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission », le Code fulmine à l’encontre de celle-ci une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende (article 432-7).
    Or il n’est pas du tout certain qu’un maire réfractaire relève de cet article. Ce n’est pas Madame Michu mais Frédéric Dieu, rapporteur au Conseil d’État, qui le dit : « S’il y a discrimination à raison du sexe ou de l’identité sexuelle lorsque le maire refuse de regarder comme une épouse une personne qui n’est pas née femme mais l’est devenue, une telle discrimination n’est pas caractérisée lorsque le refus de célébrer le mariage s’appuie sur une distinction non pas entre personnes physiques mais entre situations associant chacune deux personnes physiques, à savoir la situation d’un homme et d’une femme d’une part, la situation de deux personnes de même sexe d’autre part (1). »
    De fait, l’interprétation stricte de la loi pénale plaide plutôt pour une non-applicabilité des articles 225-1 et 432-7 aux maires réfractaires. Partant, le premier chef de poursuites visé doctement par Taubira et Valls n’emporte pas vraiment la conviction.
    2/ Quel abus d’autorité ?
    L’article 432-1 du Code pénal incrimine « le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique, agissant dans l’exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l’exécution de la loi ». « Prendre des mesures » : clairement, c’est un acte positif qui est exigé par le législateur, de sorte qu’une simple abstention ne saurait caractériser l’élément matériel de l’infraction. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé la Cour de cassation en 2003 (2) : « L’inertie ne peut être assimilée aux mesures positives d’abus d’autorité » sanctionnées par l’article 432-1. Or qu’est un refus sinon une inertie, une abstention ? Quelles mesures le maire réfractaire prend-il, positivement, pour faire échec à l’exécution de la loi sur le mariage homosexuel ? Aucune, justement : il se contente de ne rien faire.
    Le principe d’interprétation stricte de la loi doit primer sur les velléités répressives exprimées par ces circulaires.
    Le plus inquiétant, au-delà de la mauvaise foi idéologique ambiante, c’est bien sûr que les ministres de la Justice et de l’Intérieur, c’est-à-dire les ministres les plus concernés par le droit pénal, semblent à ce point étrangers à des principes aussi fondamentaux que la légalité des délits et des peines ou l’interprétation stricte de la loi pénale : même les étudiants en deuxième année de droit connaissent ces principes fondateurs de la sécurité juridique…
    Léopold Gautier, 30/09/2013
    http://www.polemia.com/pressions-sur-les-maires-valls-et-taubira-bafouent-la-legalite-republicaine/
    Notes :
    1 Frédéric Dieu, « Les maires et l’objection de conscience : fragilisation de l’état civil, fragilisation de l’Etat », La Semaine juridique – Administrations et Collectivités territoriales, n° 19, 6 mai 2013, act.406.
    2 Crim. 19 février 2003, n° 02-84.058.