Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 80

  • La loi Royer et ses conséquences perverses

    131002Votée en 1973 la loi Royer va fêter son 40e anniversaire. Elle avait été adoptée sous couvert "d'orientation du commerce et de l'artisanat". Elle est aggravée depuis 1996 par le dispositif Raffarin, qui l'aggrave en abaissant à 300 m2 le seuil des autorisations administratives nécessaires pour ouvrir ou agrandir un magasin. Elle prétendait répondre au prétexte de la protection du petit commerce et de l'artisanat.

    On considérait, à la fin des années 1960 que le développement des hypermarchés, grands magasins en libre-service, à dominante alimentaire, de plus de 2 500 m2 de vente, disposant de parcs de stationnement conséquents, risquait d'éliminer les boutiques traditionnelles du centre des villes.

    Et les pouvoirs publics redoutaient alors de voir réapparaître électoralement le phénomène poujadiste (1954-1959). Recueillant 2,6 millions suffrages aux élections législatives de 1956 ce mouvement avait contribué à déstabiliser la IVe république.

    Or en 1969 était apparu le Cidunati de Gérard Nicoud. Il se révélera, certes, un feu de paille selon l'habitude commune à tous les mouvements protestataires des classes moyennes en France depuis les années 1920. Auparavant, les poujadistes étaient ainsi devenus élus consulaires dans les chambres de commerce et de métiers ; leurs successeurs deviendront, en partie grâce à cette loi, administrateurs des caisses sociales monopolistes. Et ils le sont demeurés.

    Les textes de 1973 et de 1996 se fixaient comme but explicite la limitation de l'implantation dans l'Hexagone des hypermarchés apparus dans les années 1960.

    Ce phénomène commercial s'était en fait développé dans l'Hexagone du fait de l'évolution urbaine. La réalité s'était alourdie au gré de la carence de l'offre de distribution concurrentielle de supermarchés, et de la difficulté d'implanter et de développer un appareil de commerces indépendants dans les zones d'urbanisation planifiée.

    La logique de l'aménagement du territoire repose, dans ces domaines, sur un concept pernicieux : celui d'un niveau "d'équipement suffisant", à ne pas outrepasser. Cette idée se trouve à l'origine même de la législation malthusienne française. La préhistoire de celle-ci comprend la circulaire du 27 août 1970, signée par MM. Giscard d’Estaing et Albin Chalandon. Celle-ci prévoyait qu'un comité consultatif de 15 membres, présidé par le préfet du département, serait habilité à se prononcer sur l’ouverture de toutes les surfaces de vente supérieures à 1 000 m2, et même des plus petites "si celles-ci constituent une menace pour les structures commerciales existantes."

    On ne pouvait se prononcer plus clairement contre la libre concurrence. Les textes ultérieurs confieront aux chambres de commerce le soin d'établir, dans le même esprit, mais sous une apparence "scientifique" l'utilité des projets soumis aux commissions d'urbanisme commercial.

    Les conséquences de ce système peuvent être analysées de plusieurs points de vue, après 40 ans de fonctionnement.

    1° Par rapport à l'objectif affiché : échec total. Dans la décennie précédente, il s'ouvrait en France, en moyenne, environs 28 hypermarchés par an. De 1975 à 2013, le rythme annuel est passé au-dessus de 40 en moyenne. Le nombre de grandes surfaces s'est multiplié par 7 en 40 années.

    2° Quelques enseignes de la grande distribution se sont ainsi trouvées à la tête de petits quasi-monopoles locaux. Quadrillant l'Hexagone elles agissent en tant que centrales d'achats toutes-puissantes auprès des petits fournisseurs qu'elles écrasent en imposant leurs conditions.

    3° En transférant au Département et à l'État, le pouvoir de vie et de mort sur les projets commerciaux, le système de la loi Royer a puissamment fait reculer les libertés et responsabilités des municipalités théoriquement compétentes en matière de permis de construire, et intéressées à l'encaissement d'impôts locaux.

    4° De leur côté, loin d'être sauvegardés, les travailleurs indépendants, de toutes catégories, ont été incorporés de force, par la loi de 1973, aux régimes sociaux dits "alignés". La dernière mouture s'appelle le RSI, régime social monopoliste des indépendants imposé en 2003 par la réforme Fillon, qui les fusionne tous. Or cet "alignement" constitue, par les charges qu'il impose aux petites entreprises, la cause essentielle de leurs difficultés et de leur mortalité.

    5° Les conséquences perverses ne se sont pas seulement manifestées pour le commerce de détail, mais aussi pour l’administration et pour la classe politique.

    Dans les années 1990, on s'est préoccupé de corriger les actes de corruption constatés pendant 20 ans, dans la mesure où la grande distribution assurait une partie du financement occulte de la vie politique. Le gel des implantations annoncé par le Premier ministre Édouard Balladur fin 1993 et la loi Raffarin en juillet 1996 étaient censés stopper ce phénomène.

    En fait cette dernière réglementation, baissant le seuil d'intervention de la puissance publique et renforçant encore l'intervention de l'État central est surtout parvenue à aggraver la situation, toujours sous prétexte de protéger les petits et d'obtenir les votes de classes moyennes.

    On a pu définir la politique comme l'art d'obtenir les suffrages des pauvres et l'argent des riches sous prétexte de les protéger les uns des autres. L'adage ne s'est jamais trouvé aussi proche de la réalité, résultant depuis 40 ans de la malencontreuse loi Royer, pavée, comme l'enfer, de bonnes intentions.

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/

  • Le grand tabou US : de ce que l’on (ne) dit (pas) quand on parle de crimes de guerre

    Le grand tabou US : de ce que l’on (ne) dit (pas) quand on parle de crimes de guerre
    « Quand on s’engage à servir son pays et qu’on prête serment, on s’y tient. Ce n’est pas une option. » Steven Bussi de la Fondation Néoconservatrice Heritage, à propos de Chelsea Manning, (anciennement connu sous le nom de Bradley). Vraiment ? Peu importe ce que l’on demande à un individu qui s’est engagé ? Peu importe ce qu’il voit ou ce qu’il sait, il doit ignorer sa conscience et obéir aux ordres ? Mais Steven, mon ami, vous n’êtes pas sans savoir qu’après la Seconde Guerre Mondiale de nombreux Allemands utilisèrent, bien évidemment, l’excuse d’avoir obéi aux ordres. Les alliés victorieux exécutèrent pourtant beaucoup d’entre eux.
    Les condamnations à mort furent prononcées par le Tribunal Militaire International de Nuremberg, en Allemagne, qui déclara que les individus ont des devoirs internationaux qui surpassent les obligations nationales d’obéissance. C’est pour cela que les citoyens, en tant qu’individus, ont le devoir d’enfreindre les lois nationales pour empêcher que des crimes contre la paix et contre l’humanité n’aient lieu.
    En outre, le Principe IV de Nuremberg stipule : le fait qu’une personne agisse selon les ordres de son Gouvernement ou d’un supérieur ne l’exonère pas de sa responsabilité au regard des lois internationales, pour peu qu’on parvienne à démontrer qu’il avait la possibilité d’agir autrement.
    Manning, mais aussi Edward Snowden, avaient des alternatives d’ordre moral et ils les ont saisies.
    Il convient de dire que Barack Obama a refusé de présenter à la justice ceux qui, sous l’ère Bush, étaient impliqués dans les actes de torture car, affirme-t-il, ils ne faisaient qu’obéir aux ordres. Cet homme instruit, n’a-t-il jamais entendu parler du Tribunal de Nuremberg ? Pourquoi n’est-il pas gêné de répéter encore et toujours le même argument ?
    Durant les trois dernières années d’incarcération, de torture et d’humiliation que Manning a vécues et qui ont augmenté considérablement ses difficultés personnelles déjà existantes, j’imagine que l’idée du suicide lui a traversé l’esprit à bien des reprises. Cela aurait été le cas si j’avais été à sa place. Au cours des milliers de jours et de longues nuits d’incarcération à venir, ces pensées habiteront peut-être Manning. Si les pensées se transforment en désir et si le désir devient insupportable, j’espère que cette jeune femme courageuse trouvera le moyen de le réaliser. Toute personne possède ce droit, même les héros.
    Les Etats-Unis et leurs petits caniches européens sont peut-être allés trop loin, pour leur propre bien, dans leurs tentatives de contrôler toute communication dissidente en exigeant toutes les données de la part des sociétés impliquées dans la messagerie codée, en mettant la pression pour fermer plusieurs d’entre elles, en obligeant l’avion du président bolivien à atterrir, en détruisant les ordinateurs d’un journal important, en arrêtant la conjoint d’un journaliste pendant plus de neuf heures dans un aéroport, en s’appropriant les conversations téléphoniques de journalistes de l’Associated Press, en menaçant d’emprisonnement un journaliste du New York Times s’il ne révélait pas sa source lors d’une opération d’infiltration, en mentant de manière éhontée au plus haut niveau, en dissimulant des micros au sein du Parlement Européen et des Nations Unies, en organisant des surveillances sans limites. Où tout cela s’arrêtera-t-il ? A quel moment cela sera-t-il contreproductif et permettra aux Etats-Unis de revenir à un niveau de surveillance normal ? Le 24 Juillet, une loi limitant le pouvoir de la NSA a été retoquée par seulement 217 votes contre 205 à la Chambre des Représentants.
    Et combien de temps encore Amnistie Internationale continuera-t-elle à salir son image en niant l’évidence ? A savoir que Manning rentre dans la catégorie des Prisonniers d’Opinion. Quiconque visite le site d’Amnistie Internationale à la recherche de Prisonniers d’Opinion en trouvera un grand nombre, dont plusieurs cubains. Existe-il un lien entre l’oubli de Manning et le fait que la Directrice Exécutive d’Amnistie Internationale, Suzanne Nossel, ait pris ses fonctions actuelles tout de suite après son départ du Département d’Etat Américain, où elle occupait le poste de Vice-Secrétaire Adjointe en charge des Organisations Internationales ?
    Un coup de fil au siège d’Amnistie Internationale à New York ne m’a pas permis d’obtenir une quelconque explication sur l’oubli de Manning. Je suggère que les lecteurs essaient de l’obtenir en contactant le bureau d’Amnistie Internationale de leur pays.
    En attendant, l’autre grande organisation internationale de défense des droits de l’homme, HRW, a vu le Directeur du bureau de Washington, Tom Malinowski, être nommé par Obama, Secrétaire d’Etat Adjoint en charge de la Démocratie, des Droits de l’Homme et du Droit du Travail. Est-il vraiment exagéré d’attendre d’un haut fonctionnaire à la tête d’une organisation de défense des Droits de l’Homme qu’il refuse de travailler pour un gouvernement qui a le plus enfreint les Droits de l’Homme au cours des cinquante dernières années ? Et si cette nomination vous semble écœurante, il vous faut considérer la torture comme le meilleur exemple de la cruauté humaine. Qui d’autre que les Etats-Unis a été le plus impliqué dans cette horreur ? Allant même jusqu’à l’enseigner, fournissant manuels et équipements, créant des centres de torture un peu partout dans le monde, séquestrant des personnes pour les conduire vers ces lieux, incarcération, alimentation forcée, Guantanamo, Abu Ghraib, Bagram, Chili, brésil, Argentine, Chicago…
    Que Dieu nous pardonne !
    source : Counterpunch

  • Du nouveau au Moyen-Orient

     

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

     

    La résolution de l'ONU votée vendredi 27 septembre réduit à néant tout l'argumentaire de la politique dite occidentale (Etats-Unis, France et Grande Bretagne, Israël) à l'encontre du gouvernement de la Syrie.
    Non seulement elle remet au premier plan le rôle incontestablement stabilisateur de la Russie, mais elle représente une “re-légitimation” de Bachar Al Assad, puisque celui-ci est nécessairement impliqué comme président de la Syrie dans une résolution portant sur l'armement chimique qu'il contrôle. Son existence légitime est actée pour toutes les opérations concernant cet armement chimique, y compris la présence de ses représentants à Genève-II qui devrait suivre. Pour les pays qui, il y a quelques temps encore, ne pouvaient concevoir une démarche officielle sur la Syrie qu'après la liquidation d'Assad, il s'agit d'une véritable gifle. Elle marque heureusement un retour à la raison, y compris au sein de ces pays. Même si Assad n'a rien d'un « dictateur doux », lui et les intérêts tribaux qu'il représente (y compris ceux des chrétiens d'Orient) sont autrement préférables à ce qui menace encore la Syrie, c'est-à-dire l'établissement d'un califat islamique à Damas, voire au Liban et à Amman.

    L'espèce de déroute diplomatique occidentale se trouve renforcée par le début de rapprochement entre l'Iran et les Etats-Unis. Là encore ce rapprochement, s'il se concrétisait, serait au bénéfice des nécessaires relations avec un axe chiite représenté en ce moment par Téhéran, avec lequel l'Occident ne saurait sans risques accepter d'être en état de guerre larvée. Les grands alliés sunnites « officiels » des Etats-Unis et de l'Europe s'en indigneront: Arabie Saoudite, Qatar. Ils y verront à juste titre une perte d'influence sur les politiques « occidentales ». Mais qui en Europe ne s'en réjouirait, à part ceux qui seraient prêts à se vendre au diable pour récupérer des participations financières à leurs opérations suspectes. Le rôle de ces deux pays dans le soutien au djihad tant en Europe qu'au Moyen-Orient devrait être une raison suffisante pour cesser de s'inféoder à eux.

    Le résultat le plus évident de ces virages diplomatique est l'isolement d'Israël, ou plus exactement de Benjamin Netanyahou, qui s'était imprudemment impliqué contre Assad et contre l'Iran depuis plusieurs mois. Sa position diplomatique et politique devient très précaire. On peut se demander, connaissant la prudence proverbiale des organes de sécurité nationale israéliens, pourquoi Israël s'était engagé officiellement dans ce maximalisme interventionniste. Ceux pour qui la présence d'Israël au Moyen-Orient reste une condition indispensable à l'équilibre du monde peuvent espérer que l'Etat juif est en train de reconsidérer sa position afin de s'adapter à un environnement changé. La connaissance de cette évolution discrète pourrait peut être expliquer la soudaine mansuétude manifestée par le chef de la diplomatie française à l'égard d'un accord possible entre Washington, Damas et...Téhéran.

     

    Jean Paul Baquiast  http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Roms : la fausse fermeté de Manuel Valls, par Jérôme Bourbon

    « Manuel Valls a semé l’effroi au sein de la gauche dite humaniste en déclarant que les Rroms avaient « vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie », qu’ils ne pouvaient “s’intégrer”. Disant cela, il ne faisait que reprendre des propos qu’il avait déjà tenus le 14 mars dans Le Figaro, où il disait : « L’insertion ne peut concerner qu’une minorité. Les occupants des campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution ». 93 % des Français interrogés par BVA lui donnent raison, ce qui n’est pas une surprise puisqu’ils avaient déjà approuvé les mâles déclarations de l’UMP Christian Estrosi sur la question et n’avaient pas semblé particulièrement scandalisés par les propos du maire centriste de Cholet, Gilles Bourdouleix, selon lesquels « Hitler n’en aurait pas tué assez (de gens du voyage) », même si l’édile a contesté avoir prononcé cette phrase qui déclencha un concert d’indignations et des poursuites pénales immédiates — les media rappelèrent avec gourmandise que le fautif risquait jusqu’à cinq ans de prison ferme tandis que la formation à laquelle appartenait Bourdouleix et présidée par Borloo se joignit sur-le-champ à la meute ! —.

    Cette fois-ci l’indignation est moins unanime mais nombre de camarades socialistes de Valls dont le premier secrétaire du parti et ci-devant président de Sos-Racisme Harlem Désir, mais aussi Arnaud Montebourg (quoique ce dernier ait depuis fait machine arrière sur ordre) ou Marisol Touraine ont publiquement pris leurs distances avec le ministre de l’Intérieur.

    Daniel Cohn-Bendit évoque quant à lui un « discours idiot et dangereux », notant qu’ « il y a une soixantaine d’années, il y a des gens qui parlaient de la même façon des Rroms et des Juifs ». Décidément, on n’en sortira pas ! La très excitée Cécile Duflot s’est énervée lors des journées parlementaires des écologistes, à Angers, assénant : « On ne peut pas les stigmatiser ! » Encore ce mot magique “stigmatiser” ! Mais quand il s’agit des nationalistes et des catholiques opposés au “mariage” pour les invertis, là il est parfaitement permis et même recommandé de les stigmatiser voire de les violenter. Selon Duflot, Valls est « allé au-delà du pacte républicain » et la secrétaire nationale des Verts, par ailleurs ministre du gouvernement Ayrault (bravo la solidarité gouvernementale !), en a appelé au président de la République pour remettre le ministre dans le droit chemin. Ce qui ne fut pas le cas, Hollande, déjà très impopulaire, n’ayant aucun intérêt à désavouer son ministre le plus apprécié, qui plus est à quelques mois des élections. Quant à l’affreuse Viviane Reding, commissaire européenne à la justice, elle y est allée aussi de son petit couplet, exhortant, comme Amnesty International, la France à mettre fin aux « expulsion forcées ». Valls, qui se sait soutenu par l’opinion, n’est nullement revenu en arrière, déclarant même avec une certaine insolence : « Je n’ai rien à corriger, mes propos ne choquent que ceux qui ne connaissent pas le dossier ». On notera que ce n’est pas seulement la gauche et l’extrême gauche qui ont attaqué Valls, l’UMP Patrick Devedjian, ancien du mouvement d’extrême-droite Occident, ci-devant ministre de Fillon, a ainsi déclaré sur Beur FM : « La vraie politique, c’est de les intégrer (NDLR : les Rroms) un peu partout en Europe. Et une politique forte, forte, d’intégration, d’apprentissage, de scolarisation… Il faut leur donner du travail. Il faut leur donner un métier. » Ce qui en dit long sur l’imbécillité et la pleutrerie de ces politiciens dits de droite.

    Toutefois ces propos de Valls ne doivent nullement nous leurrer. Il ne s’agit là que d’une posture dont sont friands les ministres de l’Intérieur sous la Ve République. Lorsqu’un pouvoir est impopulaire (ce qui est très fréquent tant les régimes ploutocratiques sont incapables de satisfaire les peuples qu’ils dirigent), le titulaire de la place Beauvau est là pour multiplier des déclarations énergiques de nature à rassurer et à enthousiasmer l’électorat. Et dans cet exercice la droite et la gauche du Système excellent. On se souvient de Pasqua qui, dans les gouvernements Chirac (1986-1988) et Balladur (1993-1995), multipliaient les coups de menton et les déclarations martiales avec son compère Robert Pandraud. On se souvient encore de son fameux : « Il faut terroriser les terroristes ». Sous le second mandat de Chirac le même rôle fut dévolu à Nicolas Sarkozy qui fut ministre de l’Intérieur pendant quasiment tout le quinquennat et qui, par ses propos véhéments (nettoyer les quartiers au Karcher, se débarrasser de la racaille) mais parfaitement prémédités et sachant l’effet qu’ils ne manqueraient pas de produire sur une population en ayant assez de la délinquance et de l’immigration massive, se construisit à peu de frais une stature de présidentiable et conquit ainsi l’Elysée en 2007 dès sa première tentative. Dans le gouvernement Jospin, Jean-Pierre Chevènement avait eu recours aux mêmes méthodes, toujours aussi efficaces. Il avait ainsi évoqué les “sauvageons” pour dénoncer les Jeunes souvent issus de l’immigration et multipliant les actes dits d’incivilité, en fait de violence caractérisée. Cette fermeté apparente à l’égard des voyous mais aussi envers les séparatistes corses lui permit de bénéficier lui aussi d’un fort coefficient de sympathie dans l’opinion, ce qui le conduisit à quitter le gouvernement et à se présenter à la présidentielle en 2002 face au Premier ministre sortant. »

    Source

    http://www.contre-info.com/roms-la-fausse-fermete-de-manuel-valls-par-jerome-bourbon#more-29604

  • Epidémie d'impôts

    Lu dans Les 4 Vérités :

    "Une nouvelle maladie a fait son apparition en France et elle semble devenir endémique. Elle provoque une asphyxie du pouvoir d’achat des ménages, des caisses de retraite et de sécurité sociale, de l’industrie, et de l’économie en général. Les ministres, parlementaires et hauts fonctionnaires semblent développer une certaine immunité contre cette affection caractérisée par une accumulation de taxes. Il s’agit de la moscovicidose."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • De quoi le « contrôle au faciès » est-il le nom ?

    Aujourd’hui le tribunal de grande instance (TGI) de Paris doit rendre sa décision concernant la plainte collective déposée pour « discrimination », contre l’Etat et le ministère de l’Intérieur, par treize  personnes qui s’estiment victimes de contrôles d’identité abusifs  en raison de la couleur de leur peau.  Le Nouvel Obs rappelle que l’un des avocats des plaignants Félix de Belloy, aux côtés de son confrère Slim Ben Achour, s’était félicité en  avril 2012, depuis les marches du palais de justice de Paris ce  que cette action en justice soit   «une première en France ». Pour autant,  « à l’audience, qui s’est tenue début juillet, l’Etat, comme le parquet, ont préconisé de débouter l’ensemble des plaignants ».

     Le procureur Sylvie Kachaner  avait en effet  affirmé que « Ce n’est pas au tribunal de statuer là-dessus, mais au législateur ». «  Dans chaque dossier, le contrôle (était) justifié » et qu’il n’y a  « pas (eu)  de motif discriminatoire ».

     Elle avait demandé rapporte encore le Nouvel obs,  « à ce que les demandeurs soient déboutés. Avant que ne fasse part de sa stupéfaction et de son étonnement qu’on impute entre autres à la justice et à la police des contrôles au faciès sur des critères non démontrés et quasi imaginaires. Elle avait ajouté que « nul ici ne (pouvait) être pour le contrôle au faciès mais qu’aucun des treize cas n’échapp(ait) au cadre légal. Le parquet avait donc demandé aux juges de rejeter les demandes purement et simplement. »

     Ces personnes qui sont l’objet de contrôles d’identité «  se sentent stigmatisés en raison de leur origine, et du lien que fait la police entre l’origine et la couleur de peau et la propension à la violence », avait notamment dénoncé Slim Ben Achour à l’audience.

     Félix  de Belloy   indiquait que les plaignants    sont « des Français de tous âges et toutes catégories sociales » « qui travaillent, étudient, sont insérés, n’ont pas de casier » et sont contrôlés quand « ils marchent dans la rue, vont faire du sport, ou sont attablés en terrasse ». «  Il est temps que la République prenne la mesure et la conscience de ce que sont les contrôles d’identité pour une partie de la population » précisait encore Me de Belloy, qui est aussi romancier à ses heures perdues…

     Le candidat François Hollande, lors de la campagne présidentielle,  avait annoncé qu’il lutterait contre le «délit de faciès» lors des contrôles. Sous la pression des représentants des policiers, Manuel Valls,  soucieux de ne pas se mettre à dos ses « administrés » dés son entrée  en  fonction, avait abandonné l’idée, « un temps évoqué », d’une   « la remise d’un récépissé après un contrôle d’identité ». «  Le ministère de l’Intérieur a néanmoins annoncé le retour du matricule sur les uniformes et un nouveau code de déontologie de la police ».

     A l’appui de leurs dires, les plaignants et leurs avocats  citent une  étude menée en 2009 à Paris par une « fameuse » ONG, l’ Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).  Selon cette étude et le rapport qui en a découlé,  intitulé «L’égalité trahie. L’impact des contrôles au faciès», «  les contrôles d’identité par la police à Paris se fondent principalement sur l’ethnicité et le style de vêtements portés par les personnes contrôlées et non sur la base d’un comportement suspect ».

     Ainsi  les personnes perçues (sic)  comme «noires» et «arabes» seraient  contrôlées respectivement six et huit fois plus que celles perçues (sic) comme «blanches».  « Dans certains endroits de France, quand on est noir, on a jusqu’à 11 fois plus de chances d’être contrôlé, jusqu’à 15 fois quand on est arabe. : «A refuser d’entendre les avertissements, on court le risque de favoriser l’éclosion d’une société plus fragilisée, plus fragmentée et plus dangereuse» était-il encore affirmé.

     Bruno Gollnisch relève de son  côté que l’on peut raisonnablement douter de la volonté des policiers effectuant des contrôles de harceler ou de stigmatiser une partie de la population sur un simple critère ethnique, bref de se livrer au « délit de faciès ». Nous allons le voir,  les raisons sont beaucoup plus prosaïques…et statistiques.

     Il convient aussi de douter de  l’impartialité de l’étude  commanditée  par Cet Open  Society Institute. Il s’agit en effet d’un des instruments  possédé par  le milliardaire mondialiste George Soros,  au rôle politique très trouble,  dont nous avons déjà fait état sur ce blog.    Très impliqué dans la défense des Roms, M. Soros est entre autres joyeusetés, un militant actif de la poursuite  d’une politique d’immigration soutenue des pays du Sud vers l’Europe.

     Rappelons aussi la polémique qui était née en mars 2010 lorsque le journaliste et essayiste Eric Zemmour qui avait été alors en but aux attaques du lobby dit « antiraciste »,   avait déclaré , invité d’une émission l de Thierry Ardisson que « Les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C’est un fait ».

     Un « fait «  confirmé  en « off », notions nous alors  par les magistrats et les  policiers,  notamment  par Maître Eolas sur son blog :  « Je pense en effet que les deux tiers des prévenus à une audience ordinaire sont typés noirs ou maghrébins (ce qui ne les empêche pas d’être le plus souvent français). (…) Mais il demeure ce fait : en région parisienne et dans les grandes villes, la population noire et maghrébine se taille la part du lion dans le box des prévenus, avec les gitans pour les juridictions du sud de la France. Aucune statistique fiable n’existe, puisque tout traitement de données sur des bases ethniques est interdit comme contraire à la Constitution »

     Alors avocat général à la cour d’appel de Paris, Philippe Bilger, avait pris la défense de M. Zemmour en écrivant sur son blog « je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois criminelles à Paris et il ne pourra que constater la validité de ce fait, la justesse de cette intuition qui, aujourd’hui, confirment un mouvement né il y a quelques années  années. »

     D’ailleurs  et Eric Zemmour n’avait pas manqué de le préciser dans un courrier envoyé aux chiens de garde de la LICRA, le sociologue franco-iranien Farhad Khosrokhavar de l ‘École des hautes études en sciences sociales ( EHESS),  estimait lui aussi,  dans son le livre L’Islam dans les prisons, qu’ entre 50 % et 80 % des détenus étaient  musulmans dans certaines prisons.

     Une  réalité souvent rappelée  par Bruno Gollnisch qui  lui, sans évoquer le critère religieux,  souligne plus spécifiquement la réalité du   poids  de l’immigration et des Français de papier dans le développement affolant de la criminalité.

    http://www.gollnisch.com/2013/10/02/controle-au-facies-il-nom/

  • Protégeons la liberté de conscience de nos élus

    Le Conseil Constitutionnel a été saisi le 18 septembre par le Conseil d'Etat à propos de la liberté de conscience des maires qui refusent de célébrer des mariages entre personnes de même sexe (circulaire Valls prise en application de la Loi Taubira). François hollande avait promis cette clause de conscience au congrès des maires en 2012 avant de se rétracter sous la pression du lobby LGBT.

    L'audience du Conseil Constitutionnel se tiendra mardi 8 octobre 2013. D'ici là, mobilisons-nous massivement pour aider nos élus et démontrer au Conseil Constitutionnel qu'il s'agit d'un problème de fond et non l'expression de quelques cas isolés. Soutenez vos élus par deux actions :

    En proposant à des maires et à leurs adjoints de rejoindre la procédure judiciaire en cours en signant un « mémoire en intervention » :  Plus de 300 officiers d'Etat civil ont déjà signé.

    En signant et en faisant signer autour de vous la pétition en faveur de l'objection de conscience des maires et adjoints : Déjà 80 000 signatures.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le travail dominical fait toujours débat

    131001Plusieurs correspondants ont réagi à propos de mon article, peut-être, et même sûrement, mal rédigé à propos de l'ouverture le dimanche après-midi des magasins de bricolages. Les divers "canaux" de commentaires, courriels, réseaux sociaux ont dépassé leurs quotas habituels.

    L'un d'entre eux, et non des moindres, m'écrit par exemple  (1)⇓:

    " Cher Monsieur. Comme vous le savez déjà j'apprécie le travail de l'Insolent. Sur la question précise de Castorama et Leroy Merlin : Quelle est la vraie signification de la mesure du gouvernement ? Les deux étaient comme vous dites "condamnés a fermer le Dimanche. Pourquoi ? Elles n’avaient pas obtenu la permission spéciale que la loi stipule ? Seriez-vous par hasard en faveur d'une liberté générale pour tous les négoces d’ouvrir la porte les Dimanches ? Je crois vous connaître aussi comme un défenseur d'un équilibre entre les nécessités culturelles et cultuelles de nos sociétés, et la liberté du commerce. Peut-être vous pourriez y dédier une explication utile ? Cordialement Anton Smitsendonk".

    Je précise donc mon affirmation : la bonne nouvelle me semble que les entreprises luttent contre la réglementation ubuesque votée par l'UMP en 2009. Le président actuel de ce parti déclare lui-même aujourd'hui : "On autorise l'ameublement, le jardinage, mais pas le bricolage ? Il faut voir comment on peut faire évoluer cette situation."  (2)⇓ Certains, très optimistes, vont jusqu'à dire : "Les Français se rebellent. L'espoir renaît." (3)⇓.

    Nécessités culturelles et cultuelles, me dit-on.

    Je vais essayer d'aller au-delà du "culte" et de l'héritage culturel. En France, pour l'instant, la "tradition" se réduit à une loi de 1936, votée sous le front populaire, fixant l'obligation du repos dominical. Pourtant le travaillé est déjà pratiqué ce jour-là par un salarié sur 3, plus de 6 millions, et un salarié sur 2 dans le secteur du commerce, plus de 700 000. À observer d'ailleurs les catégories de personnes qui travaillent le dimanche, j'ai du mal à les considérer comme moins chrétiennes que les autres.

    Car sur la question du repos dominical, en tant que chrétien-orthodoxe, je suis évidemment amené à recourir à l'Évangile :

    Jésus fut interpellé par les Observants littéralistes de la Loi. Ceux-ci invoquaient ce que nous appelons le 4e commandement : "Pense au jour du Sabbat, pour le sanctifier" (4)⇓ et blâmaient notamment le fait de guérir ce jour-là un paralytique.

    Or Il leur répond : "Le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat." (5)⇓. Le Seigneur ajoute d'ailleurs d'autres considérations non dépourvues d'humour à leur encontre.

    Selon les époques, les métiers, les pays et les sociétés on peut apprécier différemment ce qui convient à l'homme.

    Aujourd'hui, oui, dans le cas précis, je me prononce personnellement pour la liberté d'ouvrir ces magasins le dimanche ou en nocturne. La vraie condition me semble être celle d'un personnel explicitement volontaire et effectivement rémunéré en conséquence.

    Dans une société chrétienne largement calviniste comme au Pays-de-Galles ou en Suisse quand j'étais jeune je conçois qu'on raisonne autrement. Les Anglais s'en moquaient, ils disaient que "rien n'ouvre le dimanche chez les Gallois, pas même les parachutes" : quant à moi, au contraire, je respecte évidemment le choix de ces protestants rigoureux, quand il s'agit d'une adhésion réelle de la société tout entière.

    Le débat s'est récemment posé en Grèce. Dans ce pays 97 % des habitants sont orthodoxes et les églises sont pleines tous les dimanches (6)⇓, mais la Troïka a plus ou moins imposé la liberté de cette ouverture et un vote du parlement est intervenu ; cependant le débat continue.

    Un excellent chroniqueur comme Panayotis Doumas y a très bien cerné la réponse aux objections.

    Je la cite dans ma chronique retour de vacances "Jamais le dimanche" (7)⇓. J'ajouterai aujourd'hui à ses arguments d'autres observations : ainsi dans ce même pays, on avait loué et admiré Mgr Christodoulos (RIP) pour avoir institué dans sa cathédrale une deuxième messe, le dimanche, pour les jeunes ce qui est plus ou moins contraire aux canons de l'orthodoxie. Certes son audience était considérable : en fait, ce public allait "en boîte" le samedi soir.

    Je crains fort que pour l'ardeur religieuse de la jeunesse ceci soit beaucoup plus néfaste que l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche après-midi et celui des marchés d'alimentation le dimanche matin, sans parler des parfumeries en nocturne sur les Champs Élysées.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2013/10/le-travail-dominical-fait-toujours-debat.html

    Apostilles

    1 http://www.insolent.fr/2013/09/bravo-aux-entreprises-qui-luttent.html#comments 2 https://twitter.com/jf_cope 7h49 le 1er Octobre 2013 3 http://www.contrepoints.org/?p=141000 4 Exode chapitre XX, verset 8, cf. traduction du rabbinat français ed. Colbo 1989 p. 100 5 Évangile selon saint Marc, chapitre II, verset 27 6 ce n'est pas le cas en France, dois-je le souligner ? 7 le 9 septembre http://www.insolent.fr/2013/09/jamais-le-dimanche.html ⇑