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  • « Jour de colère » : grand succès de la manifestation anti-Hollande !

    Une foule considérable a défilé ce dimanche, pour la manifestation intitulée « Jour de Colère », dans une ambiance déterminée et enjouée, en dépit d’un temps très hostile et d’un parcours fort long.

    Le cortège global, en accéléré :

    La police, et certains « merdias », ont annoncé  le chiffre aberrant de 17 000 participants, mais l’on peut au moins tabler sur 50 000 manifestants (les organisateurs parlent de 120 000 à 160 000 personnes).

    Cette manifestation s’est traduite par un cortège particulièrement hétéroclite, composé de groupes nombreux aux thématiques variées : défenseurs de la famille, de la souveraineté et de l’identité nationale, de la liberté d’expression (avec une foule bigarrée de « dieudonnistes »), entrepreneurs et rackettés fiscaux, etc.

    Un message pertinent, du mouvement Renouveau français :

    manif

    Un grand succès donc, pour cette manifestation organisée hors des grands circuits politiques, et sans le soutien d’un quelconque parti politique.

    A l’arrivée, des discours se sont succédés : souvent bons en dépit de quelques dérapages républicains, ils traduisaient les différentes raisons pour lesquelles le peuple est légitimement mécontent – voire furieux – du comportement de François Hollande, et exige la démission de cet individu calamiteux.

    Quelques video-clips hilarants furent diffusés entre les discours : nous espérons vous les proposer ici bientôt.

    En dépit de la relative radicalité du ton, une partie non négligeable des manifestants, très motivés, a été un peu déçue de la conclusion : les organisateurs annonçant solennellement recourir à … l’Assemblée nationale pour obtenir la destitution d’Hollande…
    Et Béatrice Bourges, l’un des meneurs de cette mobilisation, d’annoncer pour sa part débuter une grève de la faim (elle logera dans une tente sur le Champ de Mars près du « Mur de la paix », où l’on peut aller lui témoigner son soutien) jusqu’à ce que la procédure parlementaire soit engagée.

    Bref, pas d’opération spectaculaire ce dimanche soir.
    Après la fin de la manifestation, des heurts ont éclaté entre quelques centaines de manifestants et la police de Valls, celle-ci usant rapidement d’une violence inadmissible, comme les opposants au gouvernement (contrairement aux racailles) y ont de plus en souvent droit. Ces affrontements ont duré quelques heures et se sont traduits par près de 150 arrestations (!) et quelques blessés de part et d’autre :

    Plus tard dans la soirée, quelques dizaines de jeunes nationalistes ont bloqué le Carrefour Odéon, incendiant des pneus avant d’être, au bout d’un long moment, délogés par la police (quelques arrestations).

    Ce « Jour de Colère » marque une étape intéressante dans l’opposition à Hollande et à son gouvernement d’idéologues fanatiques.
    Regroupant des mécontents d’horizons variés, bien organisés, avec des discours moins « nunuches » que ceux des « Manifs pour tous », il témoigne que la résistance se porte bien : nombre et détermination.
    On est encore loin de l’Ukraine et il en faudra plus, en termes de colère, pour se débarrasser de l’immonde clique au pouvoir.
    Mais l’espoir grandit.

    PS : des militantes gouvernementales antichrétiennes Femen sont venues s’en prendre à la manifestation, à son début, mais ont été rapidement embarquées par la police, qui voulait surtout leur éviter de passer un très sale quart d’heure (video ci-dessous).
    Quelques dizaines « d’antifas », violents extrémistes de gauche au service du Système, ont regretté d’être venus provoquer (casqués et armés) d’un peu trop près les manifestants.

    http://www.contre-info.com/

  • Jour de Colère - 160 000 manifestants !

  • Interpellations : Jour de Colère répond aux mensonges de Manuel Valls

    Mise au point du Jour De Colère après les propos de Manuel Valls :

    "Tandis que le ministre de l’intérieur Manuel Valls répand ses mensonges dans les médias, les organisateurs du Jour De Colère tiennent à apporter les mises au point suivantes. Jour De Colère condamne avec la plus grande fermeté les violences contre des manifestants pacifiques, commises par des provocateurs de la police, sans uniforme, agressant les forces de l’ordre elles-mêmes pour leur fournir un prétexte à la répression.

    Les unités de maintien de l’ordre ont fait preuve d’une attitude extrêmement agressive et ultra provocatrice, usant, sans sommation, de tirs de flashball et de gaz lacrymogènes sur la foule. Le ministère de l’Intérieur prétend que des interpellations ont eu lieu, en un nombre toutefois infime au regard des 120.000 manifestants pacifiques et déterminés qui ont défilé cet après-midi dans Paris.

    Selon les avocats du Jour De Colère, aucune de ces interpellations n’est actuellement confirmée, il s’agirait donc d’une provocation supplémentaire. Notre mode d’expression n’a jamais été celui de la violence, en témoigne la résolution annoncée lors de la manifestation d’exiger des parlementaires la mise en œuvre de la procédure de destitution du président de la République prévue par l’article 68 de la Constitution. Cet article confie aux parlementaires des deux assemblées réunis en Haute Cour de Justice la responsabilité de prononcer cette destitution en cas de manquement grave rendant impossible la poursuite du mandat. Toute la présidence de François Hollande depuis mai 2012 n’est qu’une suite de manquements, le Jour De Colère pose donc aujourd’hui un ultimatum à la représentation nationale.

    Jour de Colère ne fait que commencer."

    Michel Janva

  • Théorie du genre : la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) ment aux parents

    La théorie du genre avance masquée, au nom de l’égalité notamment. Le pouvoir est habile et vicieux. Il sait comment imposer ses vues sans alarmer l’opinion publique.

    En ce moment, en France, Farida Belghoul chez les musulmans et Alain Escada chez les catholiques tentent de faire prendre conscience des enjeux et enchaînent les conférences de ville en ville.

    Mais le pouvoir pratique le déni –« non, la théorie du genre n’existe pas », répète Najat Vallaud-Belkacem – et peut compter sur quelques officines complices comme la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) chargée d’apaiser les inquiets : circulez, il n’y rien à voir.

    Ainsi, l’antenne départementale du Val d’Oise de la FCPE vient de publier un communiqué hallucinant. Soit l’auteur de ce communiqué ne sait pas de quoi il parle et ferait donc mieux de se taire, soit il ment effrontément. Dans les deux cas, c’est scandaleux et les parents feraient bien de s’en aviser et de remettre les représentants de cet organisme à leur place.

    Dans son communiqué, la FCPE écrit notamment : « Si cette théorie pourrait être abordée, dans le cadre de l’éducation sexuelle aux collèges et aux lycées, elle ne sera pas abordée en primaire où son uniquement prévues des informations sur l’égalité des sexes. ».

    Or, c’est bien dès l’école maternelle que la théorie du genre se propage avec la lecture hebdomadaire d’ouvrages comme « Jean a deux mamans », « Papa porte une robe » ou « L’histoire du petit garçon qui était une petite fille ». C’est bien la théorie du genre qu’on inculque à nos enfants sous couvert d’un programme consacré à l’égalité.

    « La lutte contre l’homophobie et pour l’égalité fille/garçon a toujours été une priorité de notre fédération. », poursuit le communiqué, permettant de mieux comprendre l’origine des œuillères de cette fédération qui voit dans ceux qui dénoncent la théorie du genre une «inspiration pétainiste et réactionnaire ».

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  • Les Ainu et la politique des minorités ethniques au Japon par Rémy VALAT

    « Le Japon est un peuple ethniquement et culturellement homogène », telle est l’idée dominante, héritée de la mythologie et de l’idéologie politiques modernes – qui a longtemps prévalu dans ce pays. À ce titre, pendant la période d’expansion coloniale en Asie (1895 – 1945), les populations ethniquement non japonaises ont été assimilées par la force (les habitants des îles Ryûkyû – l’actuelle préfecture d’Okinawa – et les Ainu) ou réduites au travail forcé (Coréens). D’autres minorités sont le résultat des migrations internationales contemporaines et de divisions culturelles au sein même de la société japonaise.
    Survol sur les minorités au Japon
    Le Japon est le « pays des dieux », un pays unique peuplé par une race homogène : une interprétation courante des groupes ethniques et des nations souhaitant se singulariser par rapport aux autres. Cette vision est défendue par les politiques et longtemps soutenue par la communauté scientifique qui défendait la thèse d’une « japonéité » se fondant sur une explication biologique, servant de prétexte à une appartenance communautaire reposant sur le « droit du sang ».
    Toutefois, il existe des disparités au sein même de la population de même sang, une « caste » a pendant longtemps été reléguée : les Burakumin (ou « gens des hameaux » – sous-entendu « spéciaux »). Les personnes (et leurs collatéraux) exerçant des métiers « impurs » d’un point de vue religieux, parce qu’en relation avec la chair morte ou la mort, voire pour le caractère itinérant de leur profession (forains), ont été mises au ban de la société (comme les comédiens ou les bourreaux de la société française d’Ancien Régime). La discrimination à l’encontre de ces individus est en voie de disparition. D’autres Japonais, les victimes des bombes atomiques américaines, ont aussi été considérées avec un certain mépris, comme l’attesterait des enquêtes menées sur les demandes en mariage ou les demandes d’aides sociales (travail, assurance maladie), peut-être en raison de la visibilité de leurs blessures, qui serait une sorte de rappel d’un passé que l’on souhaiterait oublier.
    La logique des vertus de l’homogénéité ethnique a été mise à mal par l’expérience d’un retour au pays de descendants d’émigrants japonais, les « personnes de lignée japonaise » (Nikkeijin). Ces derniers ont bénéficié – pendant la phase de reconstruction et d’essor économique de l’après-guerre – d’une politique favorable d’immigration, en réalité une politique officieuse d’immigration choisie. Ils seraient, à l’heure actuelle, environ 700 000 résidents permanents. Beaucoup sont revenus d’Amérique latine (principalement du Brésil), où ils ont servi de main-d’œuvre dans les plantations de café, des États-Unis, où ils ont été victimes de sévères lois sur l’immigration et – après la déclaration de guerre avec le Japon – de persécutions et d’internement dans des camps, et des Philippines. Ces « Japonais de sang » ont également été soumis, à leur arrivée, à un statut particulier (titre de résident temporaire, logement dans des quartiers réservés) et connaissent de nos jours une crise d’identité, mais aussi des difficultés d’insertion, notamment du fait de leur acculturation et, parfois d’une maîtrise insuffisante de la langue.
    Avec les Ainu, objet de cet article, les 1,4 million d’habitants des îles Ryûkyû (actuelle préfecture d’Okinawa, annexée en 1879, puis occupée par l’armée étatsunienne entre 1945 et 1972) ont aussi bénéficié d’un statut particulier, parce que peuple autochtone. Engagés dans la lutte pour la rétrocession de l’île au Japon, les habitants d’Okinawa ont vu leur niveau de vie nettement amélioré, bien qu’encore inférieur à celui des autres préfectures japonaises.
    La principale minorité issue de l’immigration est d’origine coréenne (700 000 personnes en 2005), qualifiés de « Ceux qui sont au Japon » (Zainichi). Cette communauté est venue sur le sol national japonais, lors de l’annexion de leur pays (1910 – 1945). Traités avec mépris, ces travailleurs – d’abord volontaires – puis soumis au travail obligatoire vivaient dans des espaces réservés (buraku) et ont mêmes été victimes de massacres collectifs : en 1923, dans les circonstances difficiles du tremblement de terre, bon nombre ont été tués par les Tôkyôites qui les ont accusés d’avoir empoisonné l’eau de consommation courante. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils seront enrôlés de force, selon un système proche du Service du travail obligatoire allemand (S.T.O.). En 1945, plus de 2 millions de Coréens retourneront dans la péninsule, 600 000 resteront au Japon, mais privés de nationalité jusqu’en 1965 (ils deviendront « Sud-Coréens » en 1965). Le Japon compte aussi une minorité chinoise, d’immigrants venus des pays littoraux ou insulaires de l’Océan Indien et du Pacifique et un faible nombre de ressortissants des pays occidentaux, principalement nord-américains.
    Ce tableau mérite cependant d’être nettement tempéré, car depuis l’ouverture du Japon sur le monde et la pacification de ces mœurs politiques en Asie, ce pays, doté d’une Constitution réellement démocratique, est progressivement devenu une terre d’accueil pour les étrangers (principalement asiatiques, des Chinois et des Coréens, soit 57 % des résidents étrangers au Japon), en raison du changement des mentalités et du besoin d’immigration, engendré par le vieillissement de la population : les étrangers représentent 2 % de la population totale, et leur nombre a augmenté de 50 % depuis le début du deuxième millénaire. Les nouveaux venus sans qualifications ou ne maîtrisant pas la langue sont, comme dans tous les pays économiquement développés, bien souvent réduits aux tâches les moins valorisantes ou les plus pénibles (ce sont les trois « K » : kitsui, pénible; kitanai, sale; kiken, dangereux), mais de réelles possibilités d’intégration – y compris l’adoption de la nationalité japonaise – existent pour eux. Chaque année, 42 000 nouvelles unions, soit 6 % des mariages annuels au Japon, sont le fait de couples internationaux (dans 80 % des cas, l’époux est Japonais). Dans la réalité, le regard porté par les Japonais sur les minorités asiatiques a changé, en dépit de la persistance de discriminations réelles. Le Japon paraît être en transition et s’adapter avec prudence aux réalités migratoires, corollaire de la troisième mondialisation.
    La culture ainu : origines et principales caractéristiques
    L’origine des populations ainu serait Préhistorique : elle remonterait à la période Jômon (voir notre article sur ce sujet), et son origine exacte reste encore incertaine. Certains individus sont parfois morphologiquement différents des hommes de la période Jômon, leurs phénotypes ayant des caractéristiques pouvant les rattacher aux populations caucasiennes. La culture Jômon sera progressivement subjuguée par une nouvelle vague de migrants venue du continent à la période Yayoi (Ve siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.), importatrice de technologies (riziculture et métallurgie) et d’une culture nouvelles : leurs descendants sont les Japonais. Les populations constitutives de la culture ainu étaient implantés dans la zone septentrionale insulaire de Hokkaidô, de Tôhoku, des Kouriles, de Sakhaline et du sud de la péninsulaire du Kamtchakta. Les spécialistes penchent désormais pour la cœxistence de plusieurs groupes ethniques différents répartis dans la partie septentrionale du Japon actuel : les Emishi (voir infra) – repoussés par les Japonais – venus du Nord du Tôhoku et du Sud-Ouest de Hokkaidô- se seraient amalgamés avec les populations existantes (Ashihase).
    Au VIIIe siècle, les ethnies ainu se répartissent sur les îles Kouriles et Sakhaline. Dans les premières annales du Japon (le Kojiki et le Nihongi ou Nihonshoki), ces derniers sont dépeints comme appartenant à une ethnie différente, farouche et sont qualifiés de différents ethnonymes (dont celui d’Emishi) faisant référence à leur pilosité corporelle abondante. Ces populations se qualifient elles-mêmes de Ainu, qui signifie  : « être humain ».
    La langue ainu est radicalement différente du japonais (qui appartient au groupe des langues altaïques – à l’instar du turc, du mongol, du toungouse et du coréen) aussi bien d’un point de vue syntaxique, phonologique, morphologique que du vocabulaire (comme la langue basque dans le Sud-Ouest de la France et en Espagne). Enfin, la culture ainu est une tradition orale, son système d’écriture repose sur des translittérations empruntées aux langues des civilisations russes (alphabet cyrillique) et japonaises (katakana). Plusieurs dialectes la composent, mais une langue commune, véhiculaire était compréhensible par tous les membres de la communauté, parce que réservée à la transmission culturelle, notamment des mythes. La langue ainu est en voie d’extinction, peut-être une quinzaine de locuteurs l’utiliseraient de nos jours.
    La culture ainu a hérité de nombreuses pratiques de la période protohistorique, notamment le tatouage, les fondements de la religion, la chasse, mais avec une évolution singulière dans le temps, constitutrice d’une « identité ». La société ainu est restée pendant longtemps traditionnelle et proche de la nature : ce « retard » technologique par rapport à la Russie et au Japon l’a – à terme – marginalisée.
    Les Ainu face à la colonisation japonaise dans un contexte politique et économique d’expansion impériale (1869 – 1945)
    Les Ainu se trouvaient, du point du vue des gouvernements successifs japonais, au-delà du « limes ». Si les clans du Tôhoku (Nord-Est de l’île d’Honshû) ont finalement adopté la culture dominante, les autres groupes ont longtemps offert une âpre résistance au front pionnier japonais. Dès la période de Heian, les marches de l’État japonais étaient administrées par un officier supérieur, chargé de soumettre les Emishi : le shôgun. Au XVe siècle, les Japonais commencent à s’implanter dans le Sud-Ouest de Hokkaidô (Ezochi, appellation ainu) et à repousser les populations locales vers le nord, mais celles-ci parviennent à faire refluer l’invasion, puis à renouer des relations économiques avec le Japon.
    À l’époque d’Edo (1600 – 1867), la politique de fermeture adoptée par le shôgunat ne s’applique pas aux Ainu : ces derniers commercent abondamment avec les Chinois et les Russes. Mais, la progression russe d’Ouest en Est à travers l’Asie centrale vient se heurter aux intérêts japonais : les enjeux se cristallisent autour du contrôle de l’île Ezo (ancienne appellation de Hokkaidô). Le Bakufu renforce son emprise sur l’île en détruisant la résistance des populations autochtones (bataille de Knashiri-Menashi, 1789) : l’île est économiquement exploitée par le Japon, notamment pour la production d’engrais de harengs.
    Une rupture s’opère au XVIIIe siècle, l’invasion russe du Nord des îles Kouriles et de Sakhaline (à partir de 1730) pousse le gouvernement japonais à poursuivre une politique d’assimilation des peuples indigènes pour justifier sa revendication territoriale (un traité russo-nippon fixe la frontière entre les deux États, traité de Shimoda, 1854 : la ligne de partage séparant les deux empires se situant entre les îles d’Urup et d’Etorofu, voir notre article sur le sujet).
    La restauration impériale (1868) et l’essor économique et industriel sont accompagnés d’un accroissement de la population japonaise : bon nombre d’insulaires partent s’installer à l’étranger, notamment en Amérique du Sud. En 1869, l’île de Hokkaidô est annexée à l’Empire et la colonisation favorisée (une commission de colonisation est créée); en 1886, l’île devient une préfecture, avec un statut particulier. Les Ainu sont rapidement soumis à un régime d’exception, leur interdisant toute activité culturelle (tatouages, pratiques funéraires, etc.) et économique traditionnelle (pêche, chasse). La situation connaît une aggravation, lorsqu’un nouveau traité russo-japonais rattache toutes les îles Kouriles au Japon, en échange de l’actuelle Sakhaline (1875). Les Ainu de Sakhaline sont contraints de rejoindre Hokkaidô, où ils sont cantonnés dans des réserves.
    La politique cœrcitive japonaise vise à transformer la population, paupérisée par l’accaparement des terres par des colons japonais, en agriculteurs. Une politique volontariste d’assimilation, oblige les enfants des familles ainu à se rendre dans des écoles spécifiques où les enseignements sont dispensés en langue japonaise, les mariages mixtes sont encouragés. Par ailleurs, la colonisation a des effets ravageurs sur les autochtones, marqués psychologiquement, d’aucuns sombrent dans l’alcool, d’autres périssent des maladies importées par les immigrants nippons.
    Les Ainu sont peu à peu soumis à un statut particulier. La commission de Colonisation adopte officiellement le terme de kyudojin, qui signifie « anciens aborigènes » (1878). Plus tard, en 1899, une loi est votée par les représentants japonais pour « protéger » les Ainu, considérés comme une « race primitive sur le déclin ». La politique coloniale japonaise se calque ainsi sur la pensée occidentale, notamment les théories évolutionnistes alors en vogue, et mise au service d’une politique expansionniste. Les Ainu et leurs territoires sont devenus une sorte de musée, de « zoo humain » (déjà vu sous d’autres tropiques), que viennent étudier et photographier les anthropologues occidentaux : des Ainu sont mêmes présentés aux expositions internationales de Chicago (1904) et de Londres (1910)…
    Les Ainu vivent dans une situation de grande précarité, et ce n’est pas l’exode massif de population de la fin de la Seconde Guerre mondiale (1,5 million de Japonais supplémentaires se rendent sur l’île d’Hokkaidô, poussés par l’avancée soviétique en extrême-Orient et dans les îles Kouriles) qui permit d’apporter une amélioration à leur sort…
    La politique coloniale japonaise est, nous l’avons dit, une appropriation et une adaptation des politiques coloniales européennes. Les autorités japonaises, nous l’avons vu, se sont octroyés le « pouvoir de nommer » la population cible, afin de l’individualiser et d’en souligner l’altérité, voire de la « dévaloriser » (la référence à la pilosité et le statut d’aborigène, voir supra). Cette qualification (1878) a été une étape déterminante à la création d’un statut singulier (1899) justifiant les pratiques discriminatoires et répressives, processus que l’on retrouve dans toutes les colonisations. Le statut de kyudojin n’est pas sans rappeler celui de l’indigénat dans les colonies françaises d’Afrique ou celui des Indiens d’Amérique du Nord.
    Ces mesures administratives sont à l’origine d’un mouvement de défense de la part des populations ainu, même si certains, convertis au christianisme, espèrent que l’assimilation leur permettra d’obtenir une égalité de droit avec les Japonais. En 1930, un mouvement associatif voit le jour et réclame la révision de la « loi discriminatoire » de 1899. En outre, le processus de démocratisation enclenché après la défaite du Japon (1945) créé un climat plus favorable pour le mouvement revendicatif, qui peut notamment faire référence à l’article 13 de la Constitution qui rendent illégales la discrimination et l’assimilation du peuple ainu.
    Les nouvelles représentations du peuple ainu : l’acquisition d’une reconnaissance officielle sous regard international (1945 à nos jours)
    Les années 1960 marquent un tournant. Pendant cette période encore, l’image des Ainu est instrumentalisée : les guides touristiques, notamment francophone, décrivent les populations locales comme « une race frappée d’impuissance » (guide Nagel, 1964); des scientifiques japonais vont même jusqu’à leur nier toute aptitude technique propre (ce qu’invalide les découvertes archéologiques actuelles). À la fin de la décennie, en pleine phase contestataire au Japon (mouvements des habitants et mouvements contre les discriminations) et dans le monde (Mai 1968), les associations de défense de la communauté ainu donnent de la voix par des actions symboliques (protestations contre la commémoration du centenaire de la colonisation de Hokkaidô, notamment).
    En 1968, le gouvernement japonais fait un pas en faveur de la communauté en révisant partiellement la loi de 1899 (sans en modifier le caractère discriminatoire) et en proposant des aides sociales.  S’inspirant des mouvements de revendications des peuples autochtones de par le monde et des mouvements anti-colonialistes de libération nationale, le mouvement revendicatif ainu adopte une stratégie internationale, se fondant sur la charte internationale des droits de l’Homme.
    L’association des revendications à ces valeurs universelles oblige le gouvernement japonais, en pleine expansion économique bâtie sur une représentation pacifique du pays, à signer la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (1978) et le Pacte international sur les droits civils et politiques (1979) et à reconnaître les droits des minorités. Mais l’existence de ces dernières est niée, le Premier ministre Nakasone Yasuhiro ayant officiellement rappelé le caractère mono-ethnique du pays (1986). En 1987, des représentants de la communauté ainu sont admis au groupe de travail des Nations unies, ayant entamé une réflexion sur le sort des peuples autochtones : il en résulte, en 1989, que le gouvernement japonais établit un comité en charge d’examiner les différents points d’une future loi concernant le peuple ainu.
    Placé sous les projecteurs de la communauté internationale, Tôkyô finit par attribuer le statut de minorité ethnique aux Ainu et l’image de ces derniers commence à évoluer favorablement au yeux de l’opinion japonaise : en 1994, Kayano Shigeru (1926 – 2006), un des responsables du mouvement de revendication entre au Sénat; en 1997, le gouvernement japonais abolit l’appellation de kyudojin et adopte une loi de valorisation de la culture ainu (loi sur le développement de la culture ainu et la diffusion et l’instruction de la connaissance concernant la tradition ainu). Cette loi fait suite à un contentieux administratif autour du projet de construction d’un barrage sur un site sacré ainu : le rendu de la cour de justice de Sapporo ayant reconnu le caractère sacré du lieu et rappelé les carences du gouvernement japonais en matière de protection de l’héritage culturel des Ainu, cette décision a pesé sur l’adoption de la loi de 1997. C’est le premier texte reconnaissant une minorité ethnique au Japon. La législation offre désormais la possibilité aux multiples manifestations culturelles d’être subventionnées, mais ne prend spécifiquement en charge les problèmes socio-économiques de la population cible et aucune autonomie politique n’est accordée (elle n’est d’ailleurs pas recherchée par les intéressés). Le gouvernement revendique toujours sa totale légitimité sur l’île d’Hokkaidô : le centre de promotion de la culture ainu, qui a ouvert ses portes à Sapporo en 2003 est administré par des fonctionnaires japonais et lors du classement de la péninsule de Shiretoko à l’inventaire du patrimoine naturel mondial, aucune référence n’a été faite à la culture ainu, à laquelle cette langue de terre doit le nom. Enfin, le 6 juin 2008, une résolution, approuvée par la Diète, invite le gouvernement à reconnaître le peuple ainu, comme indigènes du Japon et à hâter la fin des discriminations, la résolution reconnaît le peuple ainu comme un « peuple indigène, avec un langage, une religion et une culture différente et abroge la loi de 1899.
    D’après des enquêtes menées par l’association de défense de la culture ainu (Tari), les Ainu seraient encore victimes de discriminations scolaires (présence moindre sur les bancs universitaires) ou sociales (mariage). Cependant les mentalités et le regard porté sur les Ainu continuent de changer, notamment par le truchement des découvertes archéologiques, qui mettent en avant les peuples de la période Jômon, replacés dans une perspective et un environnement asiatiques (voir notre article sur le sujet). Des expositions internationales, un projet de parc culturel et même des artistes d’origine ainu (l’acteur Ukaji Takashi, le musicien Kano Oki) défendent et cherchent à valoriser leur culture. Des citoyens, issus de la génération d’enfants nés de couples mixtes, essayent de découvrir (pour ceux qui le découvrent) leurs origines, occultées par les parents. Cependant,  le film d’animation Princesse Mononoké (1997), réalisé par Hayao Miyazaki, fait implicitement référence aux traditions ainu, mais sans les manifester ouvertement. Mais, depuis peu (30 octobre 2011), un mouvement de militants ainu se lance dans la vie politique institutionnelle avec à sa tête, Kayano Shiro, le fils de l’ancien responsable ainu, Kayano Shigeru, et pour objectif l’instauration d’une société multiculturelle et multi-ethnique au Japon.
    Conclusions
    L’idée japonaise d’une société ethniquement homogène est battue en brèche, parce que pure construction politique et idéologique. Avant la Seconde Guerre mondiale, le rapport aux minorités reposait sur le rapport de force, la création d’un statut, l’assimilation et l’exploitation économique forcée. Hanté par la crainte de la dégénérescence raciale et aveuglé par le succès de l’expansion coloniale qu’ils attribuent à la supériorité de leur « race» en Asie, le Japon s’est enfermé dans une idéologie et une politique impérialiste, qui a conduit le pays à la défaite. Il est flagrant de relever qu’après un conflit multiséculaire contre les Emishi et les Ainu, c’est précisément au XIXe siècle – alors que le Japon s’ouvre aux technologies, aux économies et aux cultures de l’Occident – que ce pays en s’en appropriant certaines de ses valeurs, s’est donné les moyens d’une politique impériale à destination de l’Asie et des territoires proches revendiqués par lui (Hokkaidô, îles Ryukyu et péninsule coréenne).
    L’objectif était ouvertement – pour les populations des îles périphériques – l’assimilation, car d’un point de vue juridique, le Japon ne reconnaissait, jusqu’à la résistance civique des Ainu, qu’une seule ethnie. Les difficultés rencontrées par les Nikkeijin dans leur intégration, a démontré que l’appartenance à un groupe sur le seul critère biologique (l’innée), est une interprétation erronée minimisant l’importance des facteurs culturels (l’acquis).
    Même si à l’heure actuelle, les minorités ne sont toujours pas juridiquement considérées comme faisant partie intégrante de la société, car ne possédant pas les attributs de la japonité, la société japonaise change : les signes d’acceptation des minorités (officieuses et de la minorité officielle ainu) sont visibles dans les média et au quotidien. En outre, les conditions d’accès à la citoyenneté japonaise prennent les formes intelligentes, pragmatiques et prudentes d’une immigration choisie (comme remède au vieillissement programmé de la population). Enfin, émane du pays une image pacifiée et positive, que l’on retrouve dans les médias occidentaux et sur Internet (le « Cool Japan », politique internationale pacifique, etc.), qui font de ce pays, probablement un des seuls réellement démocratique en Asie, une terre d’accueil pour de nouveaux immigrants, à condition que ceux-ci fassent un effort réel d’intégration (ce qui est au demeurant la moindre des choses…).
    Rémy Valat http://www.europemaxima.com/?p=3482
    Orientations bibliographiques :
    • Batchelor John, Sympathetic Magic of the Ainu. The Native people of Japan, Folklore History Series, reprint 2010.
    • Beillevaire Patrick, « Okinawa : disparition et renaissance d’un département », in Le Japon contemporain, Dir. Jean-Marie Bouissou, Fayard, C.E.R.I., 2007.
    • Dallais Philippe, « Hokkaidô : le peuple Ainu, ou l’ambivalence de la diversité culturelle au Japon », in Le Japon contemporain, Dir. Jean-Marie Bouissou, Fayard, C.E.R.I., 2007.
    • Ethnic groups in Japan, including Ainu people, Ryukyuan people, Emishi, foreign-born Japanese, Dekasegi, Yamato people, Gaijin, Chinese people in Japan, Brazilians in Japan, Aterui, Indians in Japan, Peruvians in Japan, Burmese people in Japan, Hephaestus Books, 2011, (Une impression des sources Wikipédia disponibles sur le sujet).
    • Kayano Shigeru, The Ainu. A story of Japan’s Original People, Tuttle Publishing, 1989.
    • Pelletier Philippe, Atlas du Japon. Une société face à la post-modernité, Autrement, 2008.
    • Poutignat Philippe et Streiff-Fenart Jocelyne, Théories de l’ethnicité, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », avril 2008.
    • Reischauer Edwin O., Histoire du Japon et des Japonais. Des origines à 1945, Seuil, coll. « Points Histoire », 1988.
    • Yamamoto Hadjime, Rapport japonais. Les minorités en droit public interne au Japon, en ligne à l’adresse suivante : www.bibliojuridica.org/libros/4/1725/45.pdf

  • Des milliers de Français en colère demandent la destitution de Hollande

    117 000 manifestants selon la police (soit plus que les chiffres annoncés lors de la Marche pour la vie) 120 000 selon les organisateurs, des milliers de manifestants ont défilé de la place de la Bastille à la place Vauban cet après-midi, dans un assemblage hétéroclite. Des catholiques de Civitas et d'ailleurs, aux bonnets rouges, en passant par les soutiens de Dieudonné, aux Enfants des terreaux, aux organisation régionalistes, ces Français étaient tous en colère avec un seul point commun : Hollande démission !

    Pas de char, pas de ballon, pas d'organisation structurée : les manifestants marchaient derrière l'une des 8 banderoles exprimant leur colère face aux délirs du gouvernement : familles en colère, catholiques en colères (présence du père Argouar'c de Riaumont et de quelques prêtres), salariés en colère etc. Chaque cortège était libre de ses slogans, donnant lieu à un mélange de revendications, pas toujours politiquement correctes, mais qui avaient l'avantage de laisser les participants libres de manifester leur colère.

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    3Les Hommens ont fait une entrée remarquée :

    0A l'issue, place Vauban, après les dicours, François Billot de Lochner a demandé au Parlement de prononcer la destitution de François Hollande. Puis Béatrice Bourges a annoncé « jeûne complet » jusqu’à l’ouverture de la procédure de destitution du Président.

    Communiqué du Jour de Colère :

    Photo"C’est une foule considérable de 160.000 français en colère qui a défilé cet après-midi à Paris. Partis de la Place de la Bastille à 14h, le cortège s’étalait plus de 2, 5 Km à 15h15, heure à laquelle les derniers manifestants ont quitté la Bastille. Outre les provocations de la milice socialiste « Antifa » sur le pont d’Austerlitz et celle des Femens Boulevard Saint Marcel, les manifestants du Jour de Colère ont aussi dû supporter des violences policières dès le début de l’après-midi. Gaz lacrymogènes et tirs de flash-ball ont été utilisés contre des manifestants pacifiques et un passant de 70 ans a été jeté au sol sans raison par des policiers. Place Vauban, ils étaient attendus par des canons à eau et des pelleteuses blindées.

    Manuel Valls a déployé des moyens dignes de l’Ukraine, en attendant peut-être utiliser ceux employés à Damas. Sans s’arrêter ces provocations, les manifestants ont délivré leurs messages de manière résolue et non-violente. La colère fiscale, le ras-le-bol du chômage ou des entraves que subissent les artisans, les commerçants et les paysans ont été les premiers slogans du Jour de Colère. Le cortège massé derrière la banderole « Liberté d’expression » était un des plus importants. Il a rapidement entrainé la totalité des manifestants à reprendre ses slogans : « François, casse-toi ! » ou « Hollande, dictateur ! », soutenus par le chant de la Marseillaise. C’est donc un mouvement de colère inédit qui a explosé aujourd’hui et qui n’arrêtera plus de se répandre. Il ne reste qu’une issue à cette crise : les parlementaires doivent immédiatement prendre les responsabilités que la constitution de la Vème République leur confie. Selon l’article 68 de la constitution, il appartient aux élus des deux assemblés de se constituer, par un vote, en Haute Cour de justice, afin d’engager la procédure de destitution du Président de la République pour « manquement grave » à l’exercice de ses fonctions. La ruine à laquelle il a conduit la France, alors qu’il ne se préoccupe lui-même que de ses turpitudes privées, ne lui permet plus de se parer du titre de Président de la République. Le Jour de Colère exige solennellement des députés et des sénateurs qu’ils engagent cette procédure de destitution immédiatement. Le peuple, souverain de notre démocratie, leur adresse cet ultimatum et saura le leur rappeler dans les semaines qui viennent.

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L’aveu, par NOBELINE

    "J'ai mis fin à la vie commune que j'avais avec Valérie Trierwieler" F.H
    Soit. Par ces mots, le président "normal" des Français, François Hollande, reconnait avoir vécu avec celle qui a occupé pendant ces deux dernières années la fonction de première dame de France et, comme telle, a bénéficié des avantages dus à cette fonction.
    Cet aveu prouve, s'il était nécessaire, qu'il a bel et bien trompé le fisc et les français pendant cette période de "vie commune". En effet, le Français lambda ne peut se permettre de faire de fausses déclarations aux services des impôts et autres organismes sociaux qui réclament la plus grande transparence en matière de revenus.
    Imaginez un Français moyen "célibataire" qui perçoit des allocations ou bénéficie d'avantages fiscaux alors qu'il n'a pas déclaré qu'il vivait, de manière permanente, avec une personne percevant, elle-même, des salaires. Sans aucun  doute possible, celui-ci sera tenu de rembourser, par n'importe quel moyen, les sommes indûment perçues.
    Un président "normal" de la République peut-il contourner la loi ? Peut-il mettre en pratique ce vieil adage qui dit  "fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais" ?
    Comme le disait dernièrement JMLP, "il est normal mais pas exemplaire". C'est, pourtant et précisément, ce que l'on attend d'un président de la République : qu'il soit exemplaire.
    Un élu du parti socialiste, René Rosière, déclarait ce matin sur BFMTV : "Cela fera 400.000 euro d'économies". Par an ? Par mois ? Depuis combien de temps ? Mais ce seront, sans doute aucun, 400 mille euro d'économies pour les Français !
    Autant de questions qui appellent des réponses claires, nettes, précises comme le faisait remarquer M. Xavier Kemlin dans la plainte qu'il a déposée à l'encontre de Mme Trierwieler, le 14 mars 2013 et classée sans suite, en novembre dernier, par le parquet de Paris. (Ndlr. La plainte est actuellement en Appel).
    Tout comme l’ont fait ces "nombreux français évadés ou tricheurs fiscaux qui auraient demandé de régulariser leur situation ces derniers mois de 2013" dixit Moscovici (source BFMTV), nous attendons que monsieur Hollande et madame Trierweiler rectifient leurs déclarations fiscales respectives. Et, comme la loi de la DGI le stipule, cette annonce ayant été faite le 25 janvier 2014, que leur soit appliqué l'effet rétroactif sur les trois dernières années civiles, c'est-à-dire 2013 - 2012 et 2011.
    Certes, cela n'ajoutera pas de petits sous dans notre porte-monnaie mais, tout au moins, cela nous fera penser que dans la devise de la France "Egalité", n'est pas un vain mot et qu'un président, fut-il de la République, n'est pas au-dessus de la loi française.
    Après…
    Après, qu’il soit un queutard ou un ascète, peu nous chaut. Nous avons des élus gays, truands ou pédophiles aux « quatre coins de l’hexagone ». Je ne pense pas que ce soient eux qui aient conduit la France à la déchéance mais, plutôt, ceux qui les ont désignés à leur poste de responsabilité.
    Honnêtement, je commence à regretter Yvonne qui a été - et de loin - la femme la plus discrète de cette Vème République.
    http://www.francepresseinfos.com/2014/01/laveu-par-nobeline.html#more

  • Thibon, entre Révolution et Harmonie

    Gustave Thibon, philosophe catholique du XXe siècle, fut toute sa vie empreint d’une forme assez particulière d’anarchisme. Dès son enfance, dit-il souvent, il a conjugué sa grande curiosité avec une nette tendance à l’insoumission.
    Dès lors, il semble presque évident que ce personnage, très contrasté et profond, ait flirté avec le thème de la révolution.
     Quoi de mieux pour commencer une longue vie au service de la foi et de la vérité que d’avoir eu pour maîtres, non pas l’école de la République de cette fin de la IIIe République, mais des livres de toute sorte.
    Ses modèles ne furent pas les hussards noirs de la République, mais les trésors de la bibliothèque d’un voisin, à Saint-Marcel-d’Ardèche.
    «  J’eus le bonheur d’avoir un voisin qui laissa à ma disposition une bonne bibliothèque. J’emmagasinai philosophie, mathématiques, langues étrangères, latin, un peu de grec, jusqu’à une crise suscitée par le surmenage, qui a brisé quelque chose en moi, et ne m’a plus permis d’avoir une seule journée d’euphorie. » [1]
     On a souvent dit de lui qu’il était un autodidacte parce qu’il avait plus appris auprès des penseurs qu’il lisait tout seul qu’à l’école, lieu qu’il avait d’ailleurs rapidement abandonné. Certes, il n’est jamais entré en Université, mais sa curiosité l’a conduit à prendre pour mentors tous ces auteurs de l’Antiquité jusqu’au début du XXe siècle, de Jules César à Nietzsche, en passant par Platon, Hölderlin ou Cervantès[2]. Il fut d’ailleurs lecteur de ces auteurs dans leur langue originale. Le latin, le grec, l’espagnol, l’italien et l’allemand sont tout autant des langues qu’il put apprendre seul ou auprès de personnes rencontrées lors de ses voyages[3].
    En somme, il reçut plus une libre éducation qu’une instruction libre.
                Déjà, dans ses jeunes années, G. Thibon montrait une certaine tendance à l’inhabituel, à la provocation sinon à l’indépendance. Il n’est pas étonnant d’apprendre, dans ses écrits où il évoque sa jeunesse, qu’il quitta la foi catholique pour l’agnosticisme vers l’âge de 14 ans avant d’y retourner dans la vingtaine.
    Pour bien des gens de l’époque, c’était déjà un signe de protestation contre l’ordre et la société, surtout rurale, très marquée par les mœurs et la morale catholique.
    Sa vie durant, G. Thibon oscilla entre les extrêmes, entre l’illusion de Dieu et l’urgence du retour de la morale chrétienne, entre le silence et le témoignage, entre le temporel et le spirituel, entre les sens et l’esprit.
    « Deux instincts coïncident dans mon esprit : l’un (qui tient à mon tempérament) et qui tend vers la révolte, le non-conformisme, et l’autre (qui procède de ma raison) qui adhère à l’ordre et à la tradition. Dans une époque normale, je me sentirais déchiré entre ces deux vocations contradictoires. Mais le malheur des temps fait qu’aujourd’hui elles se confondent. Le désordre et la folie étant installés au pouvoir et dans les mœurs et devenus l’objet d’un nouveau conformisme (conformisme de la révolution en politique, du péché en morale, du néant et de l’absurde en philosophie, etc.), les amants de l’ordre et de la raison se trouvent nécessairement rejetés dans le camp des révoltés. Quel privilège de pouvoir unir dans le même élan l’anticonformisme et le bon sens ! »[4]
     Entre 1933, date de la publication de son premier ouvrage intitulé La science du caractère (l’œuvre de Ludwig Klages), et L’illusion féconde, parue en 1995, soit 6 ans avant son décès, G. Thibon n’a eu de cesse d’évoquer l’équilibre et surtout l’harmonie dans l’envie – voire même la nécessité que partagent ou partageaient beaucoup de ses contemporains – pour la révolution en ces temps où la société se putréfie de l’intérieur.
    Mais, de paradoxe en paradoxe, d’aphorisme en aphorisme, se dessine une définition de la révolution qui tend moins vers cette agitation de surface, chère à Fernand Braudel, que vers les remous lents et profonds des Cieux et de l’âme.
     C’est d’abord dans son ouvrage Diagnostics. Essai de physiologie sociale (1940) que Thibon aborde en profondeur la question de la révolution, dans son chapitre XIV intitulé « la biologie des révolutions. » Cet ouvrage, qui est un recueil de textes écrits entre 1936 et 1939 et réunis par Gabriel Marcel, est assez fondamental pour comprendre le point de vue de G. Thibon à propos des révolutions.
    Dans ce chapitre, il réfléchit sur la révolution, non pas de façon générale, mais en tant que « la révolte des masses contre l’autorité, plus précisément le bouleversement social de type démocratique (comme par exemple la révolution française de 1789 ou la révolution russe de 1917) »[5]. Pour lui, les révolutions antiques étaient surtout le fait d’une rivalité de chefs, et elles ne prenaient lieu que dans l’élite. Le peuple, ou l’armée, n’avait finalement qu’un rôle instrumental au milieu d’un conflit de pouvoir.
    Pour Thibon, la révolution doit être comparée à une maladie infectieuse. Il reprend d’ailleurs les mots de Jacques Bainville qui aurait « dit quelques part que le peuple français, en commémorant la prise de la Bastille, ressemblait à un homme qui fêterait l’anniversaire du jour où il aurait pris la fièvre typhoïde. » Cette utilisation du terme de fièvre typhoïde d’ailleurs est utile à Thibon qui l’élargit en justifiant que cette fièvre est certes un mal, mais un mal qui possède aussi la capacité de purger et rénover l’organisme, se posant comme prélude à une phase de santé plus pure et plus riche. [6]
    Le cœur de son idée est donc d’accepter le fait qu’une révolution ne se réalise pleinement que lorsqu’elle laisse sa place.
     « L’expression « bienfaits d’une révolution » implique à la fois la mort de cette révolution et la survie (au moins dans ce qu’il a de conforme aux exigences essentielles de la nature humaine) de l’état social que cette révolution a voulu tuer. »[7]
     Ainsi, à la suite de ces propos, Thibon explique que l’idolâtrie révolutionnaire consiste à vouloir « éterniser, comme conforme au bien suprême de l’homme, un régime de purgation et de désintégration, un état de crise. »[8]
    La révolution doit être donc appréciée pour sa « vertu purgative, mais non nutritive », en somme comme « toute erreur, toute aberration, tout mal. »[9]
    L’idéal de la « révolution permanente » chère à Lénine, ainsi que Gide, apparait alors à ses yeux comme une folie. En tant que maladie, la révolution ne peut fournir « le fondement naturel de la vie de la Cité »[10].
    Dans un second temps, il s’intéresse à la fonction des révolutions.
    Normalement, dit-il, les révolutions servent à « purger et à assainir un ordre politique plus ou moins caduc et corrompu. » Mais « ces crises révolutionnaires finissent généralement très mal et cèdent la place en mourant à un régime plus impur que le régime qu’elles ont tué. » « La fièvre révolutionnaire peut conduire à une santé parfaite. Mais à condition d’en guérir, – et d’en guérir complètement ! »[11]
    Le problème réside donc dans le fait que les sociétés guérissent mal des révolutions.
    Ce problème révolutionnaire se pose d’autant plus que la masse tend à vouloir renverser les grands pour faire comme eux, c’est-à-dire participer « au festin de la corruption. »[12]
    Pour Thibon, le mal vient donc simultanément d’en haut et d’en bas, des chefs et du peuple. Mais, à ses yeux, ce sont les élites qui ont une responsabilité plus lourde que celle du peuple[13].
    Parallèlement à cette réflexion, mais dans son prolongement, Thibon développe le fait que pour le chrétien, la révolution n’est pas une solution :
    « Il est une chose à laquelle les chrétiens ne réfléchissent peut-être jamais assez : un Dieu tout puissant, créateur d’un monde si impur, n’a jamais détruit ni recréé ce monde !
    Mais les hommes impuissants ne redoutent pas de détruire (…). Il est amèrement instructif de les observer [certains amants de l’humanité] : au nom d’un scandale à supprimer, d’une injustice à réparer, ils n’hésitent pas à trancher les racines millénaires de la vie sociale ; ils provoquent un cancer pour guérir une égratignure ! »[14]
    Pour Thibon, « une seule révolution partie d’en bas a vraiment transfiguré l’humanité : le christianisme ».[15]
    A partir de ce constat, Thibon développe l’idée selon laquelle s’il doit y avoir une révolution (dont il définira plus loin l’objectif, la finalité), elle ne peut venir que des élites.
    En outre, la solution qu’il envisage aux lacunes du pouvoir temporel, n’est pas la révolution ni l’anarchie mais la correction sinon l’avertissement de la part d’une autorité spirituelle. Il cite Joseph De Maistre à ce sujet. Selon lui, entre les excès des oppresseurs et la revanche des opprimés, le spectacle de ces deux abîmes ne doit pas susciter en nous une sorte de désespoir politique. Il existe un chemin de crête par où on échappe, en les dominant, à ces deux gouffres opposés : c’est celui de la réforme mue et dirigée par un haut. Et lorsque le pouvoir temporel manque à sa mission, il faut qu’il soit averti et corrigé, non par l’anarchie des peuples, mais par l’autorité spirituelle. [16]
    Mais Thibon signale :
     « Le devoir des forces spirituelles, c’est de porter Dieu aux grands et aux masses ; leur pêché, c’est de chercher Dieu tantôt dans les grands, tantôt dans les masses. »[17]
    Et conclue en expliquant ce que devraient être les échanges entre les divers organismes sociaux :
    « L’inférieur exhaussé vers le supérieur, non pour détruire, mais pour recevoir, et le supérieur incliné sur l’inférieur pour donner, et non pour opprimer. »[18]
    Cet ensemble de réflexions est intéressant en bien des points.
    Le premier point, qui est d’ailleurs fondamental, est que l’approche thibonnienne de la révolution ne peut être séparée du christianisme. Pour G. Thibon, il est impossible de détacher l’analyse du phénomène révolutionnaire en mettant de côté l’héritage, l’influence, puis la négation du christianisme.
    Il l’explique d’ailleurs très bien dans ses Nouveaux diagnostics. Retour au réel, de 1943 :
    « Le révolutionnaire, beaucoup plus pauvre que l’homme de la Renaissance, n’attend plus le ciel de la « délivrance » de sa propre personnalité. Mais il est tout aussi ennemi de la transcendance et de la croix, et ce salut qui n’existe que dans le Christ qui est tous les hommes, il le demande à la société, à l’homo collectivus qui n’est personne. Il a besoin d’une rédemption facile, de plain-pied ; il veut être sauvé sans quitter le rez-de-chaussée ou le passage à niveau. Et il prêche la révolution sociale parce qu’il est incapable de révolution personnelle ; il est révolutionnaire à l’extérieur pour se dispenser de l’être en lui-même. La fièvre révolutionnaire surgit ainsi comme une sorte d’ersatz de l’âme altérée d’une impossible conversion. »[19]
    Ce passage, qui est issu du chapitre intitulé « Christianisme et mystique démocratique » fut rédigé, non pas pendant le régime de Vichy, mais quelques années avant, en 1937 des mots de l’auteur, et publié une première fois en 1939 dans la Revue catholique des idées et des faits.
    C’est à la lueur de ce chapitre qu’apparaît plus distinctement l’ambition de Thibon au sujet du corps social et de la révolution.
    En effet, Thibon n’est pas fondamentalement contre le principe révolutionnaire, si tant est qu’elle laisse sa place à une société purgée de ses vices, libérées de membres malades, et prête au développement de ses vertus naturelles. Ce qu’il condamne, par contre, c’est l’absence de révolution intérieure, au profit d’une révolution extérieure où triomphe la loi du nombre et du pouvoir des masses. A ce titre, d’ailleurs, il se revendique comme plus révolutionnaire que « beaucoup d’hommes de gauche » :
    « Nous voudrions substituer à la société atomisée des bourgeois et des aspirants bourgeois (Péguy avait déjà souligné cette agonie du vrai peuple) une société organisée où chaque homme puisse déployer, à l’intérieur de ses limites et en communion avec ses semblables (les frontières, à condition qu’on les respecte, sont aussi des traits d’union), une activité vraiment qualifiée et irremplaçable. Nous somme pour l’unité qui rassemble contre le nombre qui disperse. En toute chose, nous voulons subordonner l’avoir à l’être. Il ne nous suffit pas que chacun ait une place, nous voulons encore que chacun soit à sa place. » [20]
    L’analyse de Thibon à l’égard de la révolution, dans ce sens précis qu’il donne dans ses premiers Diagnostics publiés par Gabriel Marcel en 1940, se développe donc tout au long de ses publications des années 40 et restent la même tout au long de sa vie.
    C’est quelques années avant sa mort, dans les mémoires recueillis et présentés par Danièle Masson, Gustave Thibon, au soir de ma vie (Plon, 1993), qu’il nous est possible de lire un résumé efficace de sa vision de la révolution et des révolutionnaires.
    Dans un chapitre au titre évocateur (« Regards sur notre temps »), il aborde les « Mythes et réalités du progrès » et développe « l’une des tares majeures de notre époque », à savoir cette exigences des révolutionnaires qui est de « demander au temps de tenir les promesses de l’éternel. »[21]
    Et c’est en guise de conclusion partielle que l’on peut citer dans les quelques dizaines de lignes qui suivent cette sous partie sur les mythes et les réalités du progrès, l’essentiel des thèses avancées par Thibon tout au long de ces années 40, et de son œuvre en général :
    « [Les révolutionnaires] veulent purger un ordre politique caduc et corrompu. La fièvre révolutionnaire peut conduire à une santé plus parfaite. Mais à condition d’en guérir. Or, les sociétés enfantées par les révolutions sont généralement pires que celles qu’elles ont détruites. Car la fibre secrète que touchent les meneurs révolutionnaires, c’est la soif, chez l’opprimé, de partager la corruption de l’oppresseur. J’ai horreur des oppresseurs. Et tout autant de la revanche des opprimés. Et je me demande si la prétention de tout reconstruire après une destruction totale n’est pas le masque d’une volonté d’anéantir.
    Dieu tout puissant, créateur d’un monde si imparfait, n’a pourtant jamais détruit ni recréé ce monde.
    Dans la passion révolutionnaire, il y a une prostitution du christianisme. La béatitude nous est promise dans l’au-delà : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. » Les révolutionnaires la veulent sur cette terre, dussent-ils la promettre, comme Lénine, pour dans mille ans. (…) Le mythe du progrès est une projection caricaturale, dans l’ordre profane et temporel, de la foi et de l’espérance chrétienne. Les révolutionnaires ne songent pas que les limites du progrès sont les limites mêmes de l’homme.
    Loin de moi l’idée de nier, au nom de ces limites, tout progrès historique. L’esclave s’est changé en serf, le serf en sujet et le sujet en électeur. La femme, échappant à la tutelle absolue du père de famille, a conquis sa dignité. Les lois de la guerre, du moins avant l’ère des guerres modernes, se sont adoucies. Mais je me demande si le prolétaire moderne, sans lien, sans attaches, nanti d’un bulletin de vote mais courbé sous la férule d’un capitalisme ou d’un étatisme sans entrailles, mène une vie tellement plus humaine que l’esclave antique. »[22]
       Ainsi, au-delà de la révolution et des révolutionnaires, Thibon replace dans ces maux – qui dessèchent la société et dont l’envie de les purger se faire sentir – l’urgence de l’équilibre, et surtout de l’harmonie chrétienne qui voit en la société une portée de notes à la hauteur et au son différents. Animées d’une même volonté de conversion (et non de révolution) intérieure, ces personnes pourraient reconstituer un corps social sain, tourné vers une élite temporelle et spirituelle/morale elle-même inclinée vers ce peuple.
    Évidemment, Thibon n’exclue pas les tensions, au contraire d’ailleurs puisque son œuvre toute entière en dévoile la nécessité dans l’élévation intérieure.
    [1] Au soir de ma vie, PLON, février 1993, page 48.
    [2] Ibid, page 16.
    [3] Ibid, page 49.
    [4] Gustave Thibon, CHABANIS Christian, page 20.
    [5] Diagnostics, essais de physiologie sociale, préface de Gabriel Marcel, Paris, Librairie de Médicis, 1940, édition Arthème Fayard, 1985, page 105.
    [6] Ibid, page 106.
    [7] Ibid, page 107.
    [8] Ibid, page 107.
    [9] Ibid, pages 108-109.
    [10] Ibid, pages 108-109.
    [11] Ibid, page 109.
    [12] Ibid, page 111.
    [13] Ibid, page 113.
    [14] Ibid, page 115.
    [15] Ibid, page 117.
    [16] Ibid, page 120.
    [17] Ibid, page 124.
    [18] Ibid, page 127.
    [19] Retour au réel. Nouveaux diagnostics, H. Lardanchet, 1944, pages 103-104.
    [20] Retour au Réel, avant-propos, page XV.
    [21] Gustave Thibon, au soir de ma vie, mémoires recueillis et présentés par Danièle Masson, Plon, 1993, page 158.
    [22] Ibid, pages 158-159.
    Aristide/CNC
    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/01/23/thibon-entre-revolution-et-harmonie-5279824.html

  • [AVORTEMENT] La droite absente, comme d’habitude

     

    Lorsque ont été votés les amendements rendant toujours plus banal et naturel le crime qu’est l’avortement, et durcissant la répression de ceux qui veulent rappeler la simple vérité pour s’y opposer, s’il faut saluer les prises de parole courageuses de Jacques Bompard qui ont fait hurler tous les godillots des bancs de gauche, et la constance de certains députés UMP (MM. Le Fur et Poisson en particulier) nous devons à nouveau souligner l’absence totale d’une très grande partie de la prétendue droite, comme le montre la photo du résultat des votes sur l’amendement sur le déremboursement de l’IVG.

    Le rouge et le noir

    http://www.oragesdacier.info/