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  • « Le progrès technique est-il un mieux ? »

    Le Centre d’Études et de Prospective sur la Science (CEP) tient sa journée de conférences annuelle, ouverte à tous, sur le thème : « Le progrès technique est-il un mieux ? » le samedi 12 avril 2014, à l'auditorium du lycée La Salle Saint-Nicolas, 6 Rue Vaudétard, 92 132 Issy-les-Moulineaux.

    Conférenciers :

    • Claude Polin ("La technique avancée peut-elle libérer l'homme ?"),
    • André Eggen ("L’être humain deviendra-t-il prisonnier de son génome ?"),
    • Docteur François Plantey ("Sur les progrès de la médecine"),
    • Dominique Tassot ("L'homme apprenti-sorcier").

    Programme détaillé sur le site Internet du CEP.

    Formulaire d’inscription à imprimer et renvoyer à l’adresse indiquée. Pour tout renseignement, courrier électronique à cep.colloques@gmail.com , ou téléphone : 01 70 25 14 45 (Maxime), doté d'un répondeur.

    Michel Janva

  • France : le scénario yougoslave ?

    La présence de véritables « enclaves » de populations étrangères (Sevran, Montreuil, Roubaix, Marseille, etc.) rend la situation, à terme, ingérable.
    L’Histoire, si elle ne se répète jamais exactement, nous enseigne les processus qui conduisent à l’éclatement des nations.
    Parce qu’en certains points les ressemblances sont frappantes avec la France, le cas de la Yougoslavie est fascinant. Nous reproduisons les mêmes erreurs, l’État central cède aux mêmes forces centrifuges (revendications religieuses, linguistiques, scolaires)… Sans parler que, pour les municipales à venir, commencent à fleurir des listes ouvertement communautaires…
    Mais sans qu’on y prenne garde, l’érosion est causée par de minuscules détails, gouttes insignifiantes qui, à force de s’accumuler, se transformeront en pluie torrentielle.
    Lire la suite

  • Tenez bon on arrive !

    La  Crimée fut  rattachée à l’Ukraine en 1954 par  Nikita Khrouchtchev. Sans surprise, cette longue parenthèse a pris fin dimanche puisque les habitants de Crimée, très majoritairement russophones,  ont voté massivement (à plus de 96%)  dans le cadre du référendum organisé pour le retour de  leur  province  au sein de la fédération de Russie. Sans surprise aussi, les Etats-Unis ont dénoncé ce scrutin et son résultat. « Les actes de la Russie sont dangereux et déstabilisants », a affirmé Jay Carney le  porte-parole de l’exécutif américain. Une Maison Blanche qui oublie étrangement que le  droit des peuples à disposer d’eux mêmes  est un principe officiellement défendu par  l’Oncle Sam…pour peu que les peuples en question votent dans le bon sens américain bien sûr…Sans surprise toujours , l’Europe atlanto-bruxelloise a promis des  sanctions à venir contre la Russie, tandis que les idéologues de la Commission européenne ont décidé de mettre les contribuables de l’Union à contribution en annonçant une enveloppe d’aide d’un milliard d’euros au profit de  l’Ukraine…

    Sans surprise également, à une semaine du premier tour des élections municipales reportages et articles se multiplient sur le Front National.  Les médias n’ont pas manqué de braquer les projecteurs sur les  quelques couacs répertoriés ici ou là,  grossis délibérément, nos adversaires ont entonné leur refrain habituel sur le danger FN. Un bruit à la hauteur de la crainte des partis du Système puisque l’opposition nationale a réussi à constituer un nombre record de listes pour ce scrutin.

     Certes,  tout n’est pas parfait, et L’Humanité qui n’a jamais réussi à comptabiliser le nombre  de bourrages d’urnes en vogue dans les communes  rouges,  fait la fine bouche,  calculette à la main,  expliquant que le   FN avait présenté  «770 têtes de listes lors de sa convention municipale, en novembre dernier, mais  (que) la réalité l’a rattrapé» puisque au final ce sont seulement  596 listes FN-RBM qui ont été  validées. En fait de   «claque préventive», c’est déjà en soi un  succès puisque comme le rapporte Le Monde, le Front  «dépasse largement son record historique de 512 listes en 1995 et conforte ainsi son ancrage territorial.»

    Ce quotidien précise que les départements métropolitains où le FN ne présente pas de liste sont au nombre de neuf  (Gers, Lot, Corrèze, Cantal, Lozère, Hautes-Alpes, Haute-Corse, Haute-Saône et Jura), qu’il «n’a réussi à boucler que 5 listes à La Réunion et une en Nouvelle-Calédonie». Pour autant,  il sera présent dans 144 des 255 villes «de plus de 10 000 habitants où Marine Le Pen avait recueilli en 2012 plus de 20 % des suffrages», et dans 18 des 25 villes «où elle avait obtenu plus de 30 %», et plus généralement  dans 583 communes de plus de 10 000 habitants (plus de 15 000 habitants dans le Nord et en Ile-de-France).

    Le Monde pointe un certain nombre de progression importante du nombre des listes. C’est le cas dans l’Hérault (7 listes en 1995, à 25 en 2014),   le Gard (de 7 à 12 listes),  les Bouches-du-Rhône (de 23 à 30), le Var (de 13 à 34), les Alpes-Maritimes (de 13 à 20), le Nord (de 20 à 29),  le Pas-de-Calais ( de 7 à 26) la Seine-Maritime (de 7 à 20), la  Moselle ( de 8 à 12)…

    L’article pointe aussi une réalité à  savoir que «si on compare les zones d’implantation du FN entre 1995 et 2014, le plus spectaculaire est son affaissement dans la région parisienne, et plus particulièrement dans les départements de la petite couronne», « les anciennes banlieues rouges ».

    « En 1995, outre Paris, le FN présentait 23 listes dans les Hauts-de-Seine, 25 dans le Val-de-Marne et 30 en Seine-Saint-Denis (…)Aujourd’hui, dans ce département, le FN ne présente plus que 2 listes, à Noisy-le-Grand et à Rosny-sous-Bois (…). Le recul du FN dans la petite couronne, s’il est moins marqué, se confirme aussi dans les Hauts-de-Seine, où il ne présente que 8 listes, et dans le Val-de-Marne, avec 11 listes (…).Ce phénomène s’observe aussi, dans une moindre mesure, dans le Rhône, où le FN obtenait aussi des scores élevés (35,2 % à Villefranche-sur-Saône, 35,5 % à Saint-Priest, 31 % à Vaulx-en-Velin, 28 % à Saint-Fons, 27,5 % à Vénissieux…). Sa présence dans ce département est passée de 27 à 22 listes».

    « Un repli avance prudemment Le Monde, qui traduit probablement une profonde mutation sociologique en vingt ans».  «Ce décrochage reflète un déplacement de l’implantation du FN vers les secteurs périurbains et ruraux». En fait de profonde mutation sociologique et de déplacement, nous enregistrons là, tout simplement de manière aiguë, les effets de l’immigration de peuplement. Un tsunami migratoire  devant lequel nos compatriotes  qui en ont la possibilité ont  préféré déménager. Quant aux de souche (et assimilés) encore présents (d’ores et déjà minoritaires en Seine-Saint-Denis ) soient ils acceptent la situation, soit ils évitent, souvent pas peur des représailles,  de montrer leur désapprobation de cet état de fait, voire baissent les yeux et descendent des trottoirs...Et ici, pas besoin de référendum pour en avoir confirmation il suffit de se promener dans la rue.

    Autant  dire que le vote populaire fait défaut au FN uniquement quand le peuple français n’est plus là pour l’exprimer. Le JT de France 2 faisait mine de s’interroger cette fin de semaine sur le fait de savoir si des ouvriers  pouvaient voter FN (sic). Une éventualité clairement exprimée par des salariés trahis   de Mory Ducros à Saint-Etienne du Rouvray (Seine-Maritime)  questionnés  dans le reportage diffusé sur cette chaîne. Celui-ci montrait également la direction de la  CGT tentant d’allumer des contre-feux pour rabattre le vote des salariés  vers les partis socialo-communistes, en distribuant  des brochures de propagande anti-FN.

    Mais rien n’y fait: 44% des ouvriers ont lintention de voter FN aux élections européennes,  soulignait France 2 qui donnait  la parole à Nicolas Goury , ancien militant de la CGT qui travaillait à Elbeuf (Seine-Maritime) dans une usine de pièces automobiles qui a été délocalisée en Turquie.  «Quand je vois la politique actuelle du gouvernement, qui n’a de cesse d’augmenter les taxes et les impôts, de taper sur les travailleurs, et de ne rien proposer au niveau social, et quand je vois que les partis de gauche et d’extrême gauche sont alliés avec ces gens là, je me dis que c’est une trahison totale» explique-t-il.

     Comment s’impose-t-on à un peuple? Toujours de la même manière: par les services rendus notait Jacques Bainville.  On perd son soutien quand on le trompe  en menant une politique antinationale constate Bruno Gollnisch.  Alors oui, Nicolas Goury a raison et cette  trahison devra se payer dans les urnes.

    http://gollnisch.com/2014/03/17/tenez-bon-on-arrive/

  • Les sondeurs dans le brouillard à moins de dix jours des municipales

    Les sondeurs dans le brouillard à moins de dix jours des municipales
    Les sondages se suivent, ville après ville, à un rythme de plus en plus effréné à mesure que se rapprochent les élections municipales des 23 et 30 mars. Que faut-il retenir de tous ces instantanés ? Permettent-ils de dessiner une tendance générale ? Décryptage avec les sondeurs, qui se montrent très prudents.
    Une « vague bleue » ?
    « Il y a objectivement des indicateurs nationaux très mauvais pour la gauche. La popularité de l'exécutif est au plus bas. On observe, en réponse à nos questions, une forte volonté de sanctionner, à travers les municipales, sa politique », constate Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'IFOP.
    Pour autant, faut-il s'attendre à une « vague bleue » ? Rien n'est moins sûr. « C'est très difficile à évaluer », tempère M. Dabi. « Jamais les élections municipales n'ont semblé aussi locales », constate Jean-Marc Lech, coprésident d'Ipsos. « Il n'y a pas de tendance claire », juge Yves-Marie Cann, directeur chargé de l'opinion chez CSA. « Il n'y aura pas de raz-de-marée », estime aussi Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos. Bref : à quelques jours du premier tour, le brouillard reste épais, même si la droite devrait regagner du terrain.
    La présence probable du Front national au second tour dans de nombreuses villes est pour beaucoup dans ce grand flou. « Le FN se présente dans près de 600 villes et la barre du maintien au second tour n'est plus qu'à 10 % des suffrages exprimés. Le FN peut jouer le rôle d'amortisseur pour la gauche », constate M. Dabi.
    « La tendance devrait être à une érosion de la gauche et à une stabilité pour l'UMP. La droite va pâtir du nombre nettement plus élevé qu'en 2008 de listes du FN, qui mordent surtout sur son électorat traditionnel », appuie M. Cann. Dans certaines villes phares, le rôle clé du FN semble ainsi évident. « A Strasbourg, s'il est au second tour, il mettra en grande difficulté l'UMP, dans l'une des élections les plus observées », illustre M. Cann.
    Où en est, justement, le parti de Marine Le Pen ? « En février, on a observé un tassement des intentions de vote en faveur du FN, qui semblait profiter à l'UMP. Mais dans nos derniers sondages, cela ne se confirme pas », prévient M. Dabi. « L'électorat FN est le plus sensible aux questions nationales. La succession des affaires, en ce moment, peut être de nature à consolider ce vote », estime M. Teinturier.
    L'abstention va-t-elle arbitrer le scrutin ?
    La question de « l'abstention différentielle », ou la capacité de chaque camp à mobiliser plus que l'autre son réservoir d'électeurs, s'annonce déterminante. « D'après ce que l'on observe aujourd'hui – cela peut bouger –, on pourrait dépasser le record absolu d'abstention pour des municipales. Dans plusieurs grandes villes, elle peut dépasser 50 % », juge M. Teinturier.
    Qui, de la droite ou de la gauche, saura le mieux persuader ses sympathisants de se rendre aux urnes, dans un climat global de rejet des politiques ? Cette question est d'autant plus sensible lorsque la participation est faible. « La mobilisation a été la clé de toutes les grandes “vagues”, comme celle pour la gauche en 2010 », rappelle M. Dabi. A priori, les sondeurs donnent pour l'instant un assez net avantage, en la matière, à la droite, souvent de l'ordre de 4 à 5 points. « Il y a, globalement, de bons chiffres de mobilisation de l'électorat UMP. Mais il y a de grandes variations locales », tempère M. Teinturier.
    Autre incertitude : la succession d'affaires (Copé, Buisson, Sarkozy) peut-elle peser sur les votes ? « C'est difficile à dire mais je ne le crois pas. C'est un vote avant tout local », estime M. Teinturier. « Les affaires ne modifient pas les rapports de force, mais elles peuvent jouer sur la mobilisation », pointe cependant M. Dabi. Le climat délétère des affaires, avec son lot de rebondissements quotidiens, ajoute aux incertitudes.
    Les sondages municipaux sont-ils fiables ?
    Les échantillons sur lesquels se fondent les sondages municipaux sont souvent plus réduits que ceux utilisés, par exemple, pendant la présidentielle : environ 600 personnes interrogées contre 1 000. La fameuse « marge d'erreur » s'en trouve mécaniquement – un peu – augmentée, même si cette jauge à 600 sondés demeure pertinente selon la Commission des sondages, l'instance de contrôle du secteur.
    Autre souci, l'évaluation de la mobilisation est, reconnaissent les sondeurs, moins fiable que celle des intentions de vote. « C'est le point que les sondages ont le plus de difficulté à mesurer, alors que cela peut impacter fortement le résultat final. L'abstention fragilise les outils de mesure », prévient M. Teinturier.
    La prévision des seconds tours, alors que les résultats des premiers ne sont pas connus, demeure elle aussi très fragile. « L'ordre d'arrivée au premier tour est fondamental, avec un avantage au candidat arrivé en tête. Il y a un effet “vote utile” au second tour », rappelle M. Dabi. « L'une des principales difficultés est d'évaluer la qualité des reports de voix, entre listes de gauche comme entre listes de droite », poursuit M. Cann. D'autant que ces reports peuvent dépendre de négociations locales compliquées, qui n'ont pas encore eu lieu…
    Enfin, dernier écueil, pour les municipales, le nombre de sondages réalisés par ville est sans commune mesure avec celui des études menées sur une élection présidentielle. « Il n'y a pas de séries », relève M. Dabi. Si, en 2008, les instituts de sondages avaient donné des estimations plutôt satisfaisantes, ce ne fut pas le cas en 2001, mauvais cru pour les sondeurs.
    Pierre Jaxel-Truer     http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAuAkVFlyRuyGYqlv.shtml
    Source : Le Monde : http://www.lemonde.fr/municipales/article/2014/03/14/les-sondeurs-dans-le-brouillard-a-moins-de-dix-jours-des-municipales_4383057_1828682.html

  • La Crimée vote son rattachement à la Russie

    Comme on pouvait s’y attendre, la Crimée vote son rattachement à la Russie avec une large majorité de oui:96,6% selon des chiffres officiels pour un taux de participation de 70%. Les autorités de Crimée n’ont pas tardé à déclarer leur indépendance, demandant dans la foulée son rattachement à la Fédération de la Russie. On sait que la Douma s’est déjà penchée sur les conditions de ce rattachement. Les biens de l’État ukrainien ont été nationalisés tandis que le gouvernement ukrainien a appelé à une mobilisation partielle. Les prochains jours vont être cruciaux.

    http://medias-presse.info/la-crimee-vote-son-rattachement-a-la-russie/7596

  • Quand les élites ne trahissaient pas…

    De la réalité des élites, de leur reproduction et de leurs devoirs.

    Trois hypothèses de départ:

    1. Quand une communauté atteint la taille de 10 membres, elle se structure et se choisit des chefs (c’est pour cela que les anarchistes sont rarement plus de 9!)

    2. Ces chefs ont une tendance naturelle à passer le pouvoir à leurs enfants (la reproduction des élites)

    3. La condition morale de la société est dictée par la condition morale de son élite (notamment dans les pays latins catholiques)

    Serment de chevalier

    Aujourd’hui, nous avons une élite qui ne dit pas son nom, dont les enfants accèdent à leur tour à l’élite, mais dont la condition morale est des plus douteuses.

    Le Moyen-Âge, heures les plus sombres de notre histoire (en concurrence avec le moustachu d’Outre-Rhin), était parvenu à résoudre ce problème:

    1. La société avait un chef, des sous-chefs, et un quadrillage par les corps intermédiaires (paroisses, corporations, etc.)

    2. Plutôt que de parler d’égalité républicaine, la reproduction des élites était encadrée dans l’aristocratie (avec des entrées tous les ans de bourgeois et guerriers)

    3. Mais l’élite s’imposa un code d’honneur que je reproduis ici:

    1. Tu croiras à tous les enseignements de l’Église et tu observeras ses commandements.
    2. Tu protégeras l’Église.
    3. Tu défendras tous les faibles.
    4. Tu aimeras le pays où tu es né.
    5. Tu ne fuiras jamais devant l’ennemi.
    6. Tu combattras les infidèles avec acharnement.
    7. Tu rempliras tes devoirs féodaux, à condition qu’ils ne soient pas contraires à la loi divine.
    8. Tu ne mentiras jamais et tu seras fidèle à ta parole.
    9. Tu seras libéral et généreux.
    10. Tu seras toujours le champion du droit et du bien contre l’injustice et le mal.

    Si le chevalier manque à son serment, il est proclamé indigne d’être chevalier. Il est conduit sur une estrade, son épée est brisée et piétinée, son blason est attaché à un cheval et trainé dans la boue. Tous peuvent l’injurier. On le met sur une civière, puis on le recouvre d’un drap noir et on le porte à l’église comme un mort. On récite les prières des défunts : il est mort comme chevalier et banni toute sa vie.

    Si tous les ministres, financiers, people et journalistes prononçaient ce serment, le monde irait probablement un peu mieux.

    Si l’Eglise comprenait cette maxime de Nicolas Gomez Davila "le Christ n’est pas venu sur terre pour régler la condition économique des pauvres, mais pour régler la condition morale des riches", le monde irait probablement un peu mieux aussi.

    http://droitedavant.wordpress.com/2014/03/04/quand-les-elites-ne-trahissaient-pas/

  • Entretien avec Xavier Raufer: Disparition du vol malaisien : l’échec du tout-technologie…

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.

    Voilà une grosse semaine que le vol malaisien MH 370 a disparu. D’où votre question : mais où est passé le hi-tech ?
    Un avion de 300 tonnes, 70 mètres de longueur et d’envergure, s’est volatilisé. Or, souvenons-nous hier encore des râles d’extase de médias naïfs ou complices sur l’infaillible surveillance hi-tech planétaire… Mais que font à présent les satellites ? Et Prism, Echelon, et ces balises sous-marines entendant éternuer un phoque à 40 kilomètres ? À quoi servent en cas de drame ces (indéniables) merveilles techniques ?

    Ici, le scandale est d’abord celui d’outils de cyber-surveillance pour lesquels, mondialement, un millier de milliards a sans doute été dépensé depuis le 11 septembre. Car ces outils hi-tech ont été perfectionnés et déployés justement pour que plus jamais, un avion de ligne ne puisse servir de missile de croisière. Or MH 370 disparaît et cent soixante-dix heures plus tard, rien. Sauf, dans la bouche de porte-parole « autorisés », une cascade d’aveux d’ignorance. On « n’écarte aucune hypothèse »… on suppute… on imagine… Sauf si c’est bien sûr autre chose. À quand l’intervention des Martiens ?

    Une piste terroriste iranienne a été évoquée par certains médias. Cela vous semble-t-il sérieux…

    On entend les mêmes âneries à chaque accident aérien. Or, fatalement, dans chaque vol long-courrier, il y a une nièce d’ayatollah, un oncle de jihadi et deux porteurs de passeports bidouillés. En Afrique par exemple, l’artisanat du passeport-bidon est d’autant plus prospère que, dans une société tribale, l’identité personnelle irrévocable est une vue de l’esprit.

    Vous évoquez ce que le lobby militaro-industriel américain nomme « Eye In The Sky ». C’est vrai qu’on les entend moins aujourd’hui… Bref, l’hyper-technologie peut-elle remplacer l’intelligence humaine ?

    De fait, grand silence des idolâtres de l’intelligence des machines, vantant la capacité des ordinateurs à tout résoudre bien plus vite que la pauvre cervelle humaine. Ici, le vrai problème n’est pas dans le progrès technique – Merveilleux ? Inquiétant ? Il est là, c’est ainsi. Nul ne veut revenir à la pierre taillée et l’auteur moins encore, enchanté qu’il est du confort de travail offert par cette réelle prothèse du cerveau humain qu’est l’informatique.
    Le problème n’est pas non plus dans l’exaltation mystique de Silicon Valley devant ses cyber-créations, l’idée qu’un jour Super-Google règnera sur le monde, empêchant une bête humaine enfin domptée de sévir comme elle le fait depuis toujours. Les Californiens ont l’âme techno-religieuse : laissons-les jouer avec leurs cyber-sectes type « Singularity ».

    Le vrai problème, encore, est le traitement que la presse-des-milliardaires (les quotidiens rachetés par de grosses fortunes, suivez mon regard) réserve à ces affaires. Devenus les larbins de messieurs Niel, Pigasse & co, d’ex-journalistes font une com’ extatique à tous ces progrès techniques, e-commerce, etc – Par une amusante coïncidence, à tout ce qui enrichit les magnats qui les emploient.

    Exemple parmi d’autres : la délirante publicité naguère faite dans ces médias pour les logiciels de « police prédictive »… en fait aussi efficaces que ceux des sites de rencontre en ligne, car usant des mêmes algorithmes.

    Là comme ailleurs, nulle critique ! L’extase hi-tech, obligée et unique voie du progrès. Vous avez un doute ? Ringard, va… Lisez ces journaux depuis une semaine. Rien sur l’effarant échec d’Eye In The Sky, Washington réduit à implorer les internautes d’aller scruter les océans. Or devant cela, la presse d’information se tait. Dans un premier temps, on crie au miracle. Vient le désastre et les mêmes s’écrasent. Là est le vrai scandale.

    Entretien avec Xavier Raufer dans Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Face à Michel Onfray, les idéologues du gender sont perdus

    La chronique de Michel Onfray sur le genre a été suivi d'un silence assourdissant des médias : 15 jours et aucun article dans les médias qui "comptent". 

    Coup sur coup les Inrocks et Libé ont fini par publier un article pour riposter au pavé dans la mare du philosophe athée. Le niveau des arguments est révélateur. France Culture a invité un idéologue du sujet et une transexuelle. Le débat, ce n'est pas pour maintenant.

    Michel Janva