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  • Syrie: Washington et Riyad derrière les livraisons de missiles anti-char (WSJ)

    Situation politique en Syrie.

    Alors que la France accepte de voir partir pour la Syrie certains jeunes pour rejoindre les djihadistes, qui, paradoxalement, entre temps capturent nos propres journalistes, et assure la prise en charge financière des familles de ceux morts au combat (voir «Paris-Match» n°3384 – Du 27 mars au 2 avril 2014 – page 57), les Etats-Unis arment de missiles antichars, sans la moindre vergogne, certaines factions de l’ALS. Voyons ce qu’en dit le « Wall Street Journal » de ce jour.

    Polémia

    Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont supervisé les livraisons de systèmes de missiles antichars de fabrication américaine en Syrie, rapporte dimanche le Wall Street Journal citant des sources proches du dossier.

    Auparavant, les médias occidentaux ont rapporté que des représentants du mouvement de l’opposition syrienne Harakat Hazm, qui faisait partie de la dénommée Armée syrienne libre (ASL), avaient reçu au moins 20 systèmes antichars fabriqués aux Etats-Unis.

    Un membre du mouvement a alors fait savoir que les combattants antigouvernementaux avaient appris à utiliser les armes en question et les avaient déjà employées contre les forces fidèles au gouvernement de Damas. Toujours selon lui, les missiles ont été obtenus à partir d’«une source occidentale».

    Selon le quotidien américain, le groupe Harakat Hazm a été le seul à avoir reçu des missiles américains, mais dans l’avenir ces armes pourraient tomber entre les mains d’autres groupes d’opposition anti-Assad.

    Le Wall Street Journal indique que les Etats-Unis conjointement avec l’Arabie Saoudite ont supervisé les livraisons d’armes antichars en Syrie via la Jordanie et la Turquie voisines. D’après une source au sein de l’opposition syrienne, ces livraisons ont été réalisées dans le cadre d’un programme des services de renseignement américains et saoudiens en vue de «tâter le terrain» avant d’augmenter les livraisons d’armes modernes en Syrie.

    La Maison Blanche n’a pas encore émis de commentaire officiel sur ces informations, indique le journal.

    La Syrie est secouée depuis plus de trois ans par un conflit civil opposant les troupes gouvernementales aux insurgés armés. Selon l’ONU, la confrontation armée a déjà coûté la vie à plus de 130.000 civils et fait 2,3 millions de réfugiés et 6,5 millions de déplacés à l’intérieur du pays.

    Sur le même sujet

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    Source : RIA Novosti 20/04/2014

    http://www.polemia.com/syrie-washington-et-riyad-derriere-les-livraisons-de-missiles-anti-char-wsj/

  • Les Royalistes sur France Culture

    Le Vendredi 17 avril dernier, les Royalistes sur France Culture

    Présentation de l’émission :

    Ils sont Orléanistes ou légitimistes, supporters de Jean de France ou de Louis-Alphonse de Bourbon, pro ou anti Maurras, de droite ou - plus rarement - de gauche… Si les royalistes de France sont encore divisés par d’historiques querelles, ...

    ...ils s’entendent sur un diagnostic (la République ne peut marcher telle qu’elle a été conçue) et sur une prescription (c’est une monarchie qu’il nous faut). Rencontre avec des fidèles au Roy, dans la cité des sacres et ailleurs...

    En plateau :

    - Yoann Cardot, jeune recrue d’Action française 

    - Pascal Beaucher, secrétaire général de la Nar (Nouvelle action royaliste, mouvement attaché à la monarchie constitutionnelle et marqué à gauche) 

    - Jean-Paul Gautier, professeur d’histoire, auteur de La Restauration nationale, un mouvement royaliste sous la Ve République (Syllepse)

    Ecouter ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Les-Royalistes-sur-France-Culture

  • Les dès roulent à nouveau par Didier PATTE

    Nous ne retiendrons du discours – programme du nouveau Premier ministre, M. Manuel Valls, que le chapitre consacré à l’évolution souhaitée du « mille-feuille territorial », en faisant remarquer préalablement que maintes observations, déjà énoncées par le Président de la République le 15 janvier dernier, correspondaient aux positions du Mouvement Normand, rabâchées depuis des décennies et qui étaient contredites par les réticences des élus – de droite comme de gauche – dénonçant leur « utopie », multipliant les « impossibilités » pour déguiser leur immobilisme en la matière…

    Que dit M. Valls ?

    Il faut en finir « avec les enchevêtrements, les doublons et les confusions de compétences » auxquels les citoyens ne comprennent plus rien.

    Pour ce faire, il faut mettre fin à la clause de compétence générale de chacun de ces échelons, qui permet à une collectivité d’intervenir dans tous les domaines qu’elle juge de ses attributions. Les compétences seront donc « spécifiques et exclusives ». C’est une véritable révolution institutionnelle car, depuis les Lois Defferre de 1982 (Droits et Libertés des communes, des départements et des régions), la décentralisation avait été perturbée par une absence de hiérarchie des échelons, une complexité des interventions de chacune d’elles (financements croisés). Le rôle de « chef de file » de la région, pourtant, a émergé petit à petit et s’est imposé en de nombreux domaines. Il s’agit donc de la reconnaissance du rôle déterminant de la régionalisation dans la politique de décentralisation.

    Manuel Valls « propose de réduire le nombre des régions de moitié dans l’Hexagone »… De 22, on passerait à 10 ou 11 régions (plus les régions d’outre – mer). En l’occurrence, référence est faite au rapport Balladur de mars 2009, qui préconisait 15 régions et, surtout, au rapport d’Yves Krattinger et Jean-Pierre Raffarin, d’octobre 2013, qui retenait l’hypothèse de 8 à 10 régions.

    Autant le rapport Balladur paraissait au Mouvement Normand assez équilibré (la Normandie était réunifiée), autant le rapport Krattinger – Raffarin nous semble nébuleux, technocratique et inquiétant… En effet, le choix est entre des fusions s’appuyant sur des réalités humaines avec des alliances respectant les personnalités de la plupart des régions et des regroupements du style Grand Ouest, Grand Nord – Ouest, Grand Est, etc. (cf. les circonscriptions électorales des prochaines élections européennes), qui se révéleraient ingérables et lointaines pour les citoyens.

    Le Mouvement Normand sera particulièrement attentif sur ce point : nous voulons la réunification de la Normandie et non une construction technocratique dans laquelle la Normandie serait irrémédiablement divisée ou noyée dans un ensemble dépourvu de véritables cohérences.

    L’élément nouveau émanant de la déclaration du Premier ministre réside dans la méthode qu’il entend utiliser pour parvenir à des fusions de régions. Comptant sur le volontarisme des élus, il espère que les régions pourront fusionner d’un commun accord. Si tel n’est pas le cas, le Gouvernement en passera par la loi. Une date – butoir est fixée : le 1er janvier 2017, c’est-à-dire pendant la durée de l’actuel quinquennat (et, vraisemblablement, sous la direction de l’actuel gouvernement).

    Le Mouvement Normand accueille positivement cette intention et cette méthode qui placent les élus devant leurs responsabilités et donnent finalement à l’État – et au Parlement – le dernier mot et un rôle décisif dans la reconfiguration de la géographie institutionnelle de la France

    Second élément (beaucoup plus imprécis quant au calendrier et au contenu du changement) : le devenir des départements… Devront-ils être supprimés ? Vraisemblablement pas, mais les conseils « départementaux » (en fait, les actuels conseils généraux) disparaîtraient… C‘était bien la peine de remettre en cause le conseiller territorial, préconisé par le Gouvernement Sarkozy – Fillon au début du quinquennat ! À notre avis, ce sera la principale pierre d’achoppement de l’actuel projet gouvernemental.

    Le Mouvement Normand part de l’idée que la création de plus grandes régions suppose que des entités (appelons-les « départements », si l’on veut garder la notion, à condition que ces départements ne soient plus des « parties » de la nation, mais des « parties » des régions… Se référer au sens du verbe « départer » de l’époque de l’Assemblée Constituante) soient chargées de compétences particulières (notamment sociales et d’équipements de proximité) sous le contrôle de la région… Maniant des budgets assez considérables, nous voyons mal que des élus (lesquels ? conseillers régionaux ? conseillers ad hoc ?) n’en soient pas responsables devant les citoyens… Nous attendons des précisions sur ce sujet qui ne nous paraît pas clair dans l’esprit du Premier Ministre.

    À moins que – troisième révolution institutionnelle – les intercommunalités ne se substituassent aux départements pour la gestion du social et des équipements de proximité… Manuel Valls, en précisant que, pour lui, les communautés de communes, les communautés d’agglomérations et futures métropoles doivent « être fondées sur les bassins de vie », fixe peut-être le cadre des gestions de proximité…

    Là, encore, le Premier ministre évoque un calendrier : 1er janvier 2014 : la plupart des intercommunalités sont constituées; 2016 : création de la métropole du Grand Paris; 1er janvier 2018 : nouvelle carte intercommunale…

    On observera qu’à cette date, on sera entré dans la période d’un nouveau quinquennat et d’une nouvelle législature… Ce qui entraîne une certaine marge d’incertitude…

    Évidemment des questions annexes se posent : s’agit-il, par le biais de ces réformes de structure de réaliser des économies, notamment les 10 milliards d’euros à récupérer sur le fonctionnement des collectivités locales ? Faut-il prévoir – dans le cadre de la lutte contre les doublons – des suppressions de postes dans la fonction territoriale ? La mise en place des nouvelles grandes régions permettra-t-elle, dans un premier temps, des économies d’échelle ?

    Et puis, rien ne serait pire que les effets d’annonces non suivis de réalisations concrètes. Depuis des décennies, nous en avons tant entendus qu’un doute raisonnable nous empêche de crier tout de suite à la « divine surprise » !

    Le cas de la Normandie est exemplaire

    Manuel Valls, les 8 et 9 avril, notamment sur R.M.C., a évoqué la réunification de la Normandie, comme exemple d’une fusion possible de régions : voilà qui est clair et explicite. Le même jour, Laurent Beauvais, président du Conseil régional de « Basse-Normandie », à Cherbourg, réaffirme son désir d’unité normande, dès cette année, assurant que son homologue « haut–normand », Nicolas Mayer–Rossignol, est « ouvert à la discussion », mais M. Beauvais est-il aussi clair lorsqu’il indique que le choix de la capitale régionale doit faire l’objet d’un référendum ?

    La situation évolue. Vite. La C.R.E.A. (sous quel nom ? Le Mouvement Normand suggère « Métropole de Rouen – Seine – Normandie ») deviendra métropole le 1er janvier 2015… On considère aujourd’hui – sans que cela ne soit démontré d’ailleurs – « qu’il n’y a pas de région sans métropole, ni de métropole sans région ». Avec plus de 500 000 habitants, la C.R.E.A. a la taille démographique nécessaire. A-t-elle pour autant les fonctions suffisantes pour être une métropole de plein exercice et pour exister vraiment face au Grand Paris ? D’autre part, on peut penser que le Pôle métropolitain de l’Estuaire, s’appuyant sur les deux piliers du Havre et de Caen, a des chances d’être pris en considération par le gouvernement, surtout depuis les résultats des dernières élections municipales qui confortent les leaders des villes concernées…

    Dès lors, la solution serait toute trouvée : un partenariat entre la métropole rouennaise et le pôle métropolitain de l’estuaire permettrait à toute la Normandie de se sentir concernée et susciterait un nouveau dynamisme de l’ensemble, rééquilibrant l’Axe Paris – Seine – Normandie.

    Cela suppose une volonté forte de coopération entre les élus, quelles que soient leurs tendances : le temps presse. Nos élus sauront-ils saisir cette chance ?

    Car, ne nous faisons pas d’illusions : les ennemis de la Normandie n’ont pas désarmé. Nous avons entendu le jeudi matin, 10 avril, sur France Inter, Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, évoquer benoîtement le rattachement du département de la Manche à la Bretagne. Cette excellence, d’origine bretonne, ne voudrait-elle pas par ce truchement nous chiper le Mont – Saint – Michel ? Le même jour, dans le journal Paris Normandie, le président du Conseil régional de « Haute-Normandie » a l’outrecuidance de prétendre – contre les évidences – qu’il y a plus de liens entre sa région – croupion et la Picardie qu’entre la « Haute- » et la « Basse-Normandie » ! Le successeur de Le Vern reprend l’antienne de ce dernier, prétendant en même temps que la « Basse-Normandie » a des rapports privilégiés avec les Pays-de-la-Loire… Ce monsieur, encore jeune dans la fonction dont il a héritée dans les conditions que l’on sait, feint d’ignorer la différence entre les convergences fusionnelles qui président aux relations entre les deux morceaux de la Normandie et les coopérations interrégionales que chaque région doit avoir avec ses régions limitrophes, voire, en ce qui nous concerne, avec la côte Sud de l’Angleterre. Peut-être Nicolas Mayer–Rossignol pense-t-il aussi à un grand « machin », comprenant, outre la « Haute-Normandie », la Picardie et l’Île-de-France, énorme eurorégion dans laquelle les identités normande et picarde seraient  noyées. Tout est possible, même le pire !

    La vigilance s’impose. La mobilisation aussi. Non seulement il faut argumenter, convaincre, mais nous devons aussi dénoncer les imposteurs et les aventuristes, les localistes impénitents et ceux qui, volens nolens, subissent le mirage technocratique à la solde d’intérêts extérieurs et mondialistes. D’après la presse, un récent sondage montre que l’idée d’unité de la Normandie est plébiscitée par plus de 60 % des citoyens en « Haute-Normandie » et plus de 50 % dans les départements « bas-normands » : il faudra en tenir compte. Le Mouvement Normand, en lutte depuis 1969, entame l’ultime combat pour la survie de la Normandie. Une de nos devises est plus que jamais d’actualité : « L’utopie, c’est le refus du renoncement ». Nous ne renoncerons jamais !

    Didier Patte, président du Mouvement Normand

    • Communiqué n° 198 du Mouvement Normand du 11 Avril 2014.

    http://www.europemaxima.com/?p=3767

  • La crise écologique et la menace de l’effondrement

    L’historien des sciences et philosophe Pierre Thuillier a publié en 1995 La grande implosion. Ce livre prémonitoire se présentait dans l’édition originale comme un dossier intitulé « Rapport sur l’effondrement de l’Occident 1999-2002 ». Il imaginait qu’en 2070 une commission d’enquête s’efforçait de comprendre comment la catastrophe avait pu se produire après tant d’avertissements. Sans remonter plus avant, en 1922 déjà, le grand Svate Arrhenius, l’inventeur du réchauffement climatique, dans une conférence faite à l’université de Paris, déclarait : « Le développement a été, pour ainsi dire, explosif et nous courons à une catastrophe. » 

         En empruntant résolument vers 1850 la voie thermo-industrielle, l’Occident a pu donner consistance à son désir d’épouser la raison géométrique, c’est-à-dire la croissance infinie, rêve qui se manifeste depuis 1750 au moins, avec la naissance du capitalisme et de l’économie politique. Toutefois, ce n’est que vers 1950, avec invention du marketing et la naissance subséquente de la société de consommation, qu’il peut libérer tout son potentiel créateur et destructeur. Ce faisant, il construit les structures de la catastrophe : 2050 pourrait marquer la fin de la société de croissance, voire de l’humanité. Le rêve sera devenu un cauchemar. L’astronome royal Sir Martin Rees, autour du livre Our Final Century, donne à l’humanité une chance sur deux de survivre au XXIe siècle. André Gorz nous avait pourtant prévenus en 1977 : « Nous savons que notre mode de vie actuel est sans avenir, que notre monde va finir, que les mers et les fleuves seront stériles, les terres sans fertilité naturelle, l’air étouffant dans les villes et la vie un privilège auquel seuls auront droit les spécimens sélectionnés d’une nouvelle race humaine. » 

         Epousant la raison géométrique qui préside à la croissance économique, l’homme occidental a renoncé toute mesure. Avec une hausse du PNB par tête de 3,5% par an (progression moyenne pour la France entre 1949 et 1959), on aboutit à une multiplication de 31 en un siècle, de 972 en deux siècles et de 30 000 en trois siècles ! Avec un taux de croissance de 10% – tel celui, actuel, de la Chine –, on obtient une multiplication par 13 780 en un siècle ! Et sur 2 000 ans avec seulement un taux de 2%, on arrive à 160 millions de milliards ! Croit-on vraiment qu’une croissance infinie est possible sur une planète finie ? l’hubris, la démesure du maître et possesseur de la nature, a pris la place de l’antique sagesse d’une insertion dans un environnement exploité de façon raisonnée. Le délire quantitatif a soudain fait basculer la situation suivant le théorème de l’algue verte. 

         Un jour, une petite algue est introduite dans un très grand étang. Bien que sa croissance annuelle soit rapide selon une progression géométrique de raison deux, nul ne s’en préoccupe jusqu’à ce qu’elle ait colonisé la moitié de la surface, faisant peser, dès lors, une menace d’entrophisation, c’est-à-dire d’asphyxie de la vie subaquatique. Car si elle a mis plusieurs décennies pour en arriver là, il suffira d’une seule année pour provoquer la mort irrémédiable de l’écosystème lacustre. « C’est pourtant l’idée de continuer sur le même chemin qui domine, remarque le journaliste Jean-Paul Besset. Pour assurer le bien-être de l’ensemble de l’humanité, la Banque mondiale a calculé qu’il faudrait que la production de richesses soit quatre fois plus importante en 2050. Avec une croissance moyenne de 3% par an, c’est possible, dit-elle. Il suffirait ensuite de rassembler les conditions politiques – bonne gouvernance, aide au développement, coopération technique, échanges commerciaux – pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. Affirmation rigoureusement exacte du point de vue du raisonnement économique. Perspective totalement irréaliste du point de vue des capacités du vivant. Escroquerie intellectuelle, donc. Comment imaginer que le PIB mondial, qui était à 6 000 milliards de dollars en 1950, qui est passé à 43 000 milliards de dollars en 2000, puisse s’élever en 2050 à 172 000 milliards de dollars sans bouleverser plus encore les équilibres naturels, telle une mécanique vertueuse ? » Nous sommes arrivés au moment où l’algue verte a colonisé la moitié de notre étang. Certes, notre croissance n’est pas, Dieu merci, de 100 % par an, mais même avec des taux très faibles, si nous n’agissons pas très vite et très fort, c’est la mort par asphyxie qui nous attend bientôt. Le recul forcé du PIB mondial que l’on observe depuis 2008 est loin d’être suffisant, car il touche assez peu les activités les plus destructrices de l’environnement et la tentation est encore plus forte de chercher une relance de l’économie par une prédation accrue (gaz de schiste, bétonisation à tout va, déforestation, etc.). 

         L’histoire de la catastrophe annoncée a été écrite dans les deuxième et troisième rapports au club de Rome, moins médiatisés que le premier, mais tout aussi importants, sinon plus. On peut, bien sûr, être sceptique sur les travaux de futurologie, mais ceux-là ont le mérite d’être infiniment plus sérieux et solides que les habituelles projections sur lesquelles s’appuient nos gouvernants et les instances internationales. La modélisation repose, en effet, sur la théorie des systèmes de Jay Forrester (en l’occurrence, le modèle World 3). Elle présente deux aspects qui renforcent sa crédibilité : l’interdépendance des variables et les boucles de rétroaction. Or, selon le dernier rapport, tous les scénarios – sauf celui reposant sur une foi proprement « cornucopienne » (de la corne d’abondance) – qui ne remettent pas en cause les fondamentaux de la société de croissance aboutissent à l’effondrement. Le premier situe celui-ci vers 2030 du fait de la crise des ressources non renouvelables ; vers 2040 pour le deuxième, du fait de la crise de la pollution ; vers 2070 pour le troisième, du fait de la crise de l’alimentation. Les autres scénarios sont des variantes de ces trois-là. 

         Un seul est à la fois crédible et soutenable, celui de la sobriété qui correspond aux recommandations de la voie de la décroissance. Pourtant, la schizophrénie ou la dissonance cognitive des responsables reste totale. Ainsi, la publication du rapport Stern, tout aussi alarmiste, a inspiré de beaux discours à Tony Blair, Premier ministre britannique travailliste de l’époque : « Il ne fait pas de doute que les conséquences pour notre planète seront littéralement désastreuses pour un avenir proche. Il n’y a rien de plus grave, rien de plus urgent, rien qui n’exige plus des décisions. » Mais en conclusion de son homélie, M. Blair s’en est retourné comme si de rien n’était à ses guerres et à sa politique néolibérale prédatrice. Et nous voilà aujourd’hui entre le krach et le crash... 

         La catastrophe est déjà là. Nous vivons ce que les spécialistes appellent la sixième extinction des espèces, la cinquième s’étant produite au Crétacé, il y a soixante-cinq millions d’années, avec la fin des dinosaures et autres grosses bêtes, probablement à la suite de la collision d’un astéroïde avec la Terre. Toutefois, la nôtre présente trois différences non négligeables par rapport à la précédente. Premièrement, les espèces végétales et animales disparaissent à la vitesse de cinquante à deux cents par jour, soit un rythme de 1 000 à 30 000 fois supérieur à celui des hécatombes des temps géologiques passés. Deuxièmement, l’homme est directement responsable de cette déplétion actuelle du vivant. Troisièmement, il pourrait bien en être la victime... Si l’on en croit certains, la fin de l’humanité devrait même arriver plus rapidement que prévu, vers 2060, par stérilité généralisée du sperme masculin sous l’effet des pesticides et autres polluants organiques persistants cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques. La sixième extinction des espèces serait due à la surexploitation des milieux naturels, la pollution, le fractionnement des écosystèmes, l’invasion de nouvelles espèces prédatrices et le changement climatique. 

    Serge Latouche, L’âge des limites

     http://www.oragesdacier.info/2014/04/la-crise-ecologique-et-la-menace-de.html

  • Le survivalisme pour les femmes

    Note préliminaire :
    « J'ai commencé à écrire cet article il y a plusieurs semaines et avant d'avoir lu Femmes au bord de la crise, dePiero San Giorgio. Voilà bien longtemps que je voulais écrire sur le sujet et la sortie de ce livre m'a incité à finalement me commettre.
    Il se peut que je touche des sujets mentionnés dans ce livre, ou l'inverse, que je tienne des propos similaires à ceux qu'on y trouve, ou l'inverse, que j'aie des positions similaires ou opposées.
    Connaissant Piero comme auteur et comme ami, je sais qu'il ne fait jamais de travail bâclé et qu'au contraire ses écrits sont toujours extrêmement bien fouillés et documentés.
    Ayez seulement en tête que vous lisez ici un article et par conséquent, ce n'est pas le medium approprié pour faire de longs développements.
    Après avoir rédigé cet article je lirai "Femmes au bord de la crise" et je ferai dans les semaines à venir une revue de ce livre. » Vic Survivaliste.


    Le survivalisme tel que généralement représenté exerce une très faible attraction sur les femmes. À moins de chercher des informations sur le survivalisme, le homesteading (la vie de Base Autonome Durable ou BAD), la préparation, les informations qui touchent spécifiquement les femmes (la "littérature féminine") n'en parlent pratiquement pas, d'où les faibles possibilités qu'ont les femmes d'entrer en contact avec le survivalisme contemporain. Tout ce qui reste c'est l'idée que les médias mainstream en font: des trucs de red necks du Mid West états-uniens, avec des bunkers et des armes qui débordent des entrepôts.

    Dans un tel contexte les femmes ont peu accès à de l'information sur le survivalisme et quand elles y ont accès, elles sont rebutées par l'image qui s'en dégage.
    C'est tout à fait normal. Cela tient à nature de la femme comme à celle de l'homme. Attention ici : on aborde des généralités qui, je tiens à le préciser, supportent parfaitement bien des exceptions. 

    Postulats

    Contrairement à ce qu'on tente de nous faire croire à travers les médias et les groupes de pression, les hommes et les femmes ne sont pas pareils et il existe des sujets, des façons de faire et de penser, des approches qui touchent exclusivement ou principalement les hommes et des sujets, des façons de faire et de penser, des approches qui touchent exclusivement ou principalement les femmes.

    Question "philosophique": l'homme et la femme sont-ils égaux ? S'il ne sont pas pareils, ils ne sauraient être égaux. Hommes et femmes ont leurs forces et faiblesses respectives. S'ils ne sont pas égaux en revanche ils sont aussi importants l'un que l'autre, et cette importance est, à bon escient, constitutive d'égalité juridique.

    Examinons ces inégalités complémentaires.

    L'homme est généralement plus visionnaire (donc rêveur) que la femme. Il se projette plus facilement dans des situations fictives et envisage donc plus facilement des choses qui n'existent pas encore, que ce soient des inventions ou des situations.

    La femme quant à elle vit davantage dans le concret, dans le réel. Elle est plus tournée vers le bon fonctionnement des choses actuelles réelles.

    L'homme "objectivise" les choses, c'est à dire qu'il lui est plus facile de contempler une situation de loin, sans s'inclure alors que la femme les "subjectivise", c'est à dire qu'il lui est plus facile de se situer et de se positionner avec sa réalité dans une situation qu'elle envisage. 

    L'homme veut plus, la femme veut mieux. Dans l'achat d'une maison, l'homme regardera plus les potentialités alors que la femme s'attardera à l'état réel des lieux et ce qu'elle peut faire avec cet environnement. La femme a besoin de cohérence donc de stabilité, l'homme de possibilités.

    Précisions importantes : on a longtemps présentées les femmes comme étant des êtres irrationnels alors que des deux sexes, ce sont elles qui sont plus axées sur la cohérence! Il serait temps de remettre les pendules à l'heure.
    Anciennement l'homme blanc occidental de bonne famille était le cadre de référence et tout ce qui s'en éloignait était médiocre. La femme était conséquemment un homme diminué, donc médiocre. Mais ça c'était avant. Depuis qu'on a compris que l'homme et la femme pensent, ressentent et envisagent les choses différemment, il est enfin possible de disposer de deux échelles de "mesures", ayant chacune ses axes propres, donc de légitimer la pensée masculine ET la pensée féminine.
    Le mouvement féministe, surtout chez les radicales, tente d'inverser les choses et d'instaurer une échelle unique de comparaison qui soit féminine. C'est aussi stupide et idéologique que dans les temps anciens où c'était l'homme bien né qui était l'étalon de mesure.

    Un couple, une famille qui fonctionne bien, c'est un couple ou une famille qui agit de concert et pour cela, il faut une volonté commune et l'accord des deux. On ne va nulle part quand on ne va pas dans la même direction.
    Voilà les bases de ma réflexion, lesquelles sont fondées sur mes observations, mes lectures, mes recherches et mon expérience.
    Non la femme n'est pas un petit oiseau qui piaille des choses insignifiantes et non, l'homme n'est pas un adulte immature qui agit comme un enfant qui se croit invincible.

    Le faible attrait du survivalisme chez les femmes

    Les bases ayant été posées, regardons l'attrait du survivalisme chez les femmes.

    Le survivalisme attire traditionnellement moins les femmes au premier abord en ce qu'il est généralement dans la projection (pessimiste) vers l'avenir. On se prépare à une catastrophe naturelle. On se prépare à une crise économique. On se prépare à une épidémie. Tout cela est hypothétique et bien peu en adéquation avec la réalité du moment. Qui plus est ce discours survivaliste très années 1950 ou 1960 ne parle de que compenser la détérioration de nos modes de vie par des expédients. On échange la maison pour un bunker. Pas très attrayant pour les femmes.

    On peut être convaincu qu'un jour un astéroïde dévastateur frappera la Terre. Ça s'est déjà vu plusieurs fois dans le passé. Toutefois les probabilités que ça arrive à l'échelle d'une vie humaine sont minimes et pourtant il y a plusieurs survivalistes (très majoritairement hommes!) qui s'y préparent.

    Pour la femme qui allaite son bébé par exemple, ça ne soulève absolument aucune passion: elle est davantage préoccupée par son enfant avec qui elle a une relation quasi-fusionnelle que par un gros caillou qui peut-être un jour nous frappera, ou pas. L'enfant est là, dans le présent, et il doit boire, il doit être dans des couches propres et il doit être en santé. Le caillou attendra, la réalité concrète commande.

    La femme qui n'a pas encore eu d'enfant envisagera souvent le moment où elle en aura un et se révèle elle aussi généralement assez peu sensible à l'argument de l'astéroïde. Elle préfère appréhender sa vie présente et sa suite immédiate.

    Je grossis les traits mais c'est tout de même conforme aux différences de conception de la vie selon les sexes.

    Il y a pourtant des femmes survivalistes

    Oui! car elles sont tombées sur une définition intelligente du survivalisme, qui allie à la fois projection dans l'avenir et cohérence avec le présent.

    Il s'agit du survivalisme comme démarche de développement et de maintien de l'autonomie. Ce survivalisme, parfois appelé prepping ou "néosurvivalisme", allie la projection dans l'avenir et la sécurité du maintenant pour maintenant et plus tard.

    Ce survivalisme contemporain met l'accent sur l'adaptation du mode vie afin de réduire la vulnérabilité face aux défaillances des systèmes de support et non la simple mise en place de plans de secours une fois que les situations perturbantes sont arrivées.

    Il n'est plus question d'expédients pour "quand ça arrivera". Il est question d'aménager la vie actuelle, son confort, ses facilités, pas de les sacrifier. Car n'oublions pas une chose essentielle: les questions pratiques sont l'apanage des femmes. Si la vie des premiers colons peut faire rêver les hommes, les femmes elles demanderont si la machine à laver est comprise dans la cabane en bois rond au fond des bois, car l'homme n'aura généralement pas d'abord pensé à "des questions aussi superficielles". En survivalisme c'est la même réaction.

    Le survivalisme contemporain axé sur l'autonomie prône la vie "survivaliste" c'est à dire le plus autonome possible en tout temps et sans attendre d'événements perturbateurs. Cette vie "survivaliste" ne fait pas abstraction du confort et des facilités d'approvisionnements de toutes sortes, elle les maintient et mieux encore, les sécurise. Un mode de vie prévoyant qui assure le nécessaire pour maintenant et pour demain, voilà aussi qui parle aux femmes.

    Plus les années passent plus les gens réalisent la fragilité de nos systèmes. Les femmes n'y font pas exception car elles sont majoritairement les premières à constater la rareté grandissante de la nourriture, les prix plus élevés des denrées, la détérioration de la qualité de aliments, la cherté grandissante de la vie.

    Fanfaronnades et vulnérabilités, mais ça c'était avant

    Les hommes, c'est connu, aiment crâner. Contrairement à ce qu'on pense, ce n'est pas seulement pour impressionner les filles, c'est aussi pour se définir et surtout s'obliger à agir comme ils s'en vantent quand ils crânent. Un homme qui ne prétend jamais être capable d'affronter un criminel ne se sentira pas obligé de le faire le moment venu. Par contre celui qui le dit, se sentira obligé de passer par dessus sa peur et d'agir pour être en conformité avec ce qu'il dit de lui-même. Ces crâneries sont en fait une construction de l'identité masculine.

    D'un autre côté il est de bon ton de nos jours pour une femme de prétendre pouvoir se passer des hommes. En fait, elles ne peuvent le dire que parce que nous vivions dans des environnements sécuritaires et bien approvisionnés. Les femmes sont beaucoup moins portées à la violence brute ou aux affrontements. Que la situation sécuritaire ou économique se détériore et bien des femmes n'oseront plus sortir seules.

    L'ancienne forme du survivalisme, la forme originale, mettait beaucoup l'emphase sur "j'ai et je défends". La version contemporaine en revanche est fondée sur bien d'autres facteurs et d'autres valeurs dont la production alimentaire préalable à "la" catastrophe, le réseau social, l'échange des surplus, l'entraide, la coopération et bien évidemment l'autonomie familiale.

    Si l'ancienne forme de survivalisme rebutait les femmes la nouvelle au contraire leur parle car elle fait une place importante voire centrale à plusieurs dimensions féminines, dont beaucoup de côtés pratiques et de choses concrètes.

    Mais plus que tout ça, elles se sentent à leur place dans le modèle contemporain du survivalisme. Et quand je dis "à leur place", je ne sous-entends pas "à la cuisine". Elles se sentent à leur place dans l'ordre des choses, elles sentent que le survivalisme bien compris s'adresse à elles.

    Messieurs

    Je reçois à chaque mois une ou plusieurs questions de la part d'hommes survivalistes me demandant des trucs pour amener leur femme, conjointe, petite copine, à s'intéresser au survivalisme et à y investir du temps.

    Présentez-leur le survivalisme contemporain!
    Ma femme était très réticente face à la Préparation et si elle me laissait aller sans tenter de me décourager, elle n'en voyait pas fondamentalement le besoin. Puis...
    "Bon, d'accord, des réserves de nourriture à longue conservation, ce n'est pas du gaspillage puisqu'on va la manger quand même."
    "Bon, d'accord, stocker de l'essence ce n'est pas perdu, ça peut servir si on se retrouve encore dans une crise comme celle du verglas".
    "Bon d'accord, une arme à feu c'est pas mon truc mais si ça peut lui plaire, c'est un loisir comme un autre". Plus tard: "eh mais c'est cool, en plus je touche ma cible à chaque coup!"
    Après toutes ces années, ma femme ne se qualifie toujours pas de survivaliste mais elle ne manque pas une occasion de m'indiquer qu'elle a pensé à quelque chose qui améliorerait notre préparation. Pas survivaliste, ma femme? Ya right!
    Elle n'est pas survivaliste comme moi, elle l'est comme elle.

    C'est cela qu'il faut retenir.

    Nous avons même entre nous notre blague d'initiés: quand je veux acheter du matériel survivaliste un peu onéreux, je lui en parle et elle me répond souvent "d'accord mais ça vaut x paires de chaussures pour moi!". 

    J'en profite pour ajouter que même si beaucoup de féministes et de gauchistes épidermiques me méprisent et me haïssent avec la plus grande énergie, m'accusent de vouloir retourner les femmes à la cuisine, voire d'être un phallocrate batteur de femmes, etc., dans les faits, je suis un homme macho tel que défini par Alain Soral soit:

    « Gros con pitoyable dont on a dit depuis trente ans tout le mal possible, mais aussi : mâle pudique à l'ancienne qui respectait sa mère, protégeait sa femme et se sentait responsable de ses enfants, soit le contraire de la demi-fiotte actuelle, si fragile et toujours à sa propre écoute, dont les femmes avouent avoir de plus en plus de mal à se satisfaire... »

    Je reconnais être cela et plus : je suis aussi le cuisinier en titre de la maison qui prépare 90% des repas familiaux, ma femme n'a jamais lavé le plancher une seule fois (ou peut-être une fois mais certainement pas deux), je lave mes vêtements moi-même, je ne donne pas le bain à mes enfants mais j'ai initiée mon aînée aux armes à feu quand elle avait quatre ans et demi, sous étroite supervision évidemment mais je veux qu'elle apprenne à se défendre. Quant aux dépenses d'acquisition, je demande toujours à ma femme car nous avons un compte conjoint et que notre argent c'est l'argent de la famille, pas le mien ni le sien propre. Idem pour les grandes décisions familiales qui sont prises conjointement ou pas du tout. C'est la famille qui est impliquée, c'est la famille qui décide, enfin, les personnes en charge de cette famille. Oui j'exerce du leadership dans notre famille, c'est dans mon tempérament et dans ma nature, mais ma femme a un droit de véto. Parce qu'elle est une personne, parce qu'elle partage sa vie avec moi et qu'elle est la mère de mes enfants.

    Survivalisme au féminin

    Ça n'existe pas, pas plus qu'il n'existe de survivalisme "au masculin". Le survivalisme actuel fait part égale aux besoins et aux préoccupations typiques de l'homme et de la femme et c'est ce qui fait sa force: son équilibre. On voit par ailleurs aux USA une multitude de blogues survivalistes très intéressants et très populaires qui sont tenus par des femmes.
    Il est normal pour les hommes de s'intéresser aux aspects du survivalisme qui touchent plus les hommes. Toutefois ce n'est pas ainsi que vous attirerez des femmes dans le survivalisme.

    Quant aux femmes qui sont venues au survivalisme d'elles-mêmes malgré les odeurs et les apparences de testostérone, chapeau, vous êtes des visionnaires parce qu'il n'est pas facile de dépasser les apparences. 

    Maintenant, répandez vos convictions, les femmes doivent aussi se "survivaliser".

    Vic Survivaliste 
    (Vic Survivaliste est un analyste et un stratège en survivalisme)

    http://www.scriptoblog.com/index.php/blog/actu-site-et-amis-du-site/1398-le-survivalisme-pour-les-femmes

  • Conférence de Pierre Hillard le 26 avril à Beauvais : « Le mondialisme, quel avenir pour les peuples ? »

    Le 26 avril prochain se tiendra dans une petite salle du centre de Beauvais (Oise), une conférence en compagnie dePierre Hillard avec comme thématique : « Le mondialisme, quel avenir pour les peuples ? »

    Hillard.jpgPierre Hillard est un essayiste français (auteur de Chroniques du mondialisme (2014) Le Retour aux Sources), docteur en science politique, spécialiste du « mondialisme », qu’il critique comme étant un processus technocratique de décomposition des nations et d’unification du monde, passant par la constitution de « grands blocs continentaux ».

    Cette conférence organisée par Le national émancipé dans le beauvaisis est une première en soi, et ne représente que le début d’une longue série d’autres qui s’en suivront, et avec beaucoup d’autres invité de prestige.

    Pour participer à cette conférence dont les places sont limitées, contactez la rédaction du National Émancipé par courriel : nationalemancipe@gmail.com ou bien directement par téléphone au :06.50.74.95.47

    Faites tourner l’information et venez nombreux !

  • Racisme et sexisme : après les procès de Moscou, les procès d’Hollywood !

    « N’y a-t-il pas quelque danger à censurer de cette manière ce qui vient des profondeurs de l’histoire et du subconscient collectif ? »   

    « Une patrouille composée de huit enfants, conduite par un lieutenant et manipulée par un capitaine, reçoit pour mission d’aller faire la police dans le Royaume du Conte. Car il se passe, dans ce royaume, pas mal de choses que le folklore tolère, mais que la morale réprouve : les loups y mangent les petites filles, ce qui est cruel ; les ogres y mangent les petits garçons, ce qui est vicieux ; on peut y rencontrer le diable, ce qui n’est pas laïque, ou encore épouser un prince ou une princesse, ce qui n’est pas démocratique… Notre patrouille va donc mettre ordre à tout cela… »

    Les lecteurs de Pierre Gripari, auteur à succès pour enfants, reconnaîtront dans les quelques lignes qui précèdent la présentation de sa célèbre Patrouille du Conte… livre destiné, lui, aux adultes.

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  • Pourquoi Manuel Valls est-il si populaire ?

    Les fans de monsieur Valls connaîtront tôt ou tard le désappointement des ex-fans de Nicolas Sarkozy.   

    Depuis quelques jours fleurissent des sondages qui accordent à Manuel Valls des taux de soutien dans la population oscillant entre 58 % (IFOP) et 62 % (LH2) : pour quelqu’un qui est parvenu à se mettre à dos la quasi-totalité des catholiques, une bonne partie des musulmans, les écologistes, la gauche de la gauche et la droite de la droite, sans compter les fans de Dieudonné et les défenseurs de la liberté sur le Net, cela fait beaucoup. Alors comment expliquer un tel succès ?

    La première réponse réside dans la nature des sondages eux-mêmes. Comme Manuel Valls n’aura pas l’occasion de se soumettre aux suffrages de ses concitoyens avant longtemps, les instituts ne courent aucun risque en choisissant de flatter un peu le puissant du moment. Cette explication ne joue cependant qu’à la marge. La principale erreur – ou malhonnêteté – des sondeurs consiste à traiter les 50 % des citoyens qui refusent de leur répondre à la manière des votes blancs et de l’abstention, c’est-à-dire en n’en tenant aucun compte, alors que leur démarche relève de l’acte d’opposition au système.

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