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  • Charte LMPT : parmi les 672 têtes de liste signataires, 85% ont été élus

    Un signal inquiétant pour les familles au lendemain du 2ème tour des Municipales qui a vu l’élection de 85% des têtes de listes signataires de la Charte de La Manif Pour Tous. Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, déclare :

    « Les Français veulent des élus engagés, clairs sur leurs convictions et agissant pour le bien commun ! » 

    Les premiers résultats des signataires de la charte des municipales de La Manif Pour Tous sont sans appel : parmi les 672 têtes de liste signataires, 85% ont été élus ! Les candidats affichant leurs convictions se sont imposés : outre Limoges (ville administrée par la gauche depuis 1921, passée à droite avec l’élection d’Emile-Roger Lombertie, signataire de la charte), les résultats à Paris (Goasgen, Kuster, Legaret, Lecoq), Marseille (Dominique Tian, Guy Tessier), Royan, Nemours, Nîmes, Perpignan, Versailles, Courbevoie, Hyières, Belfort, Poissy, Saint-Chamond, Béziers, Evreux, Chantilly, Compiègne, Brive la Gaillarde, Asnières sur Seine, Roanne ou bien encore à Colombes témoignent de l’importance du positionnement des candidats sur leur vision de la famille, premier lieu de solidarité et refuge des plus vulnérables. La Manif Pour Tous rappelle également que 40 des 43 parlementaires signataires de la charte ont été élus hier soir ou dimanche dernier. 

    "Mais l’annonce de la nomination de Manuel Valls à Matignon sonne comme une nouvelle provocation à l’égard des familles, qui se demandent si François Hollande a compris leur message !

    La Manif Pour Tous prend acte de cette nomination, en espérant que Manuel Valls sera moins sectaire comme Premier ministre qu’il ne l’a été comme ministre de l’intérieur. Il a en effet utilisé les moyens de l’Etat pour casser et réprimer la protestation pacifique, légale et républicaine des familles contre le mariage et l’adoption par les couples de même sexe, la libéralisation de la PMA pour les couples de femmes et la GPA (Gestation Pour Autrui, c’est à dire les mères porteuses). M. Valls a notamment été à l'origine de l’utilisation de gaz lacrymogène sur des enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes, des familles, le 24 mars 2013 à Paris."

    Ludovine de La Rochère ajoute :

    « La politique de M. Valls à l’Intérieur, ce sont aussi des centaines de gardes à vue arbitraires et des consignes de flicage radicales et aberrantes, par exemple pour le simple port du sweat de La Manif Pour Tous ».

    La Manif Pour Tous sera extrêmement vigilante contre toute nouvelle manifestation de familiphobie de la part du gouvernement de M. Valls, en particulier pour ce qui concerne l’ABCD dit « de l’égalité », projet ne respectant pas la liberté d’éducation des parents et sortant des prérogatives de l’Etat, dont le mouvement citoyen réclame le retrait.

    Michel Janva

  • Syrie : le grand retour de l'obscurantisme islamique

    La persécution subie par les Chrétiens syriens depuis le début de la guerre civile va crescendo : décapitations, enlèvements, viols, les conduisent à partir se réfugier à l'étranger. Ceux qui restent doivent se soumettre au statut infamant des dhimmi (« protégés »).
    Les chrétiens de Syrie, qui représentaient avant le début de la guerre civile environ 8 à 10 % de la population du pays (soit environ 2 millions pour 20-22 millions d'habitants), ont fait en sorte de se tenir à l'écart des affrontements entre des rebelles souvent sunnites d'un côté et, de l'autre, Bachar al Assad, qui appartient à la communauté alaouite, et ses alliés chiites. Efforts vains. Ils sont rattrapés par le fanatisme islamiste.
    Le groupe djihadistes « État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) a annoncé imposer une série de règles draconiennes aux habitants chrétiens de la ville syrienne de Raqqa qu'il contrôle depuis quelques mois. Raqqa, ville située à 385 kilomètres au nord-est de Damas sur le cours de l'Euphrate, est le seul chef-lieu de province à être, en mars 2013, tombé entièrement entre les mains des opposants au régime de Bachar al Assad. Quelque 300 000 personnes y habitaient avant le début des violences en Syrie, et moins de 1 % étaient chrétiens. Nombre d'entre eux ont quitté la ville quand l'EIIL a commencé à attaquer et à brûler des églises. Une poignée, les plus démunis, sont restés chez eux.
    Interdictions, vexations et impôts
    Le groupe a annoncé lui-même cet « accord » contenant douze règles censées garantir la « protection » des chrétiens. Le texte, publié sur des forums djihadistes et portant le cachet de l'EIIL, stipule que les chrétiens doivent verser la taxe, qui était imposée aux premiers temps de l'islam aux non-musulmans. Les chrétiens « fortunés » devront payer jusqu'à l'équivalent de treize grammes d'or pur, ceux de la classe moyenne devront verser la moitié de cette somme et les défavorisés le quart.
    L' « accord » exige également que les chrétiens s'abstiennent d'exhiber une croix « ou toute chose de leur Livre » dans les marchés ou les endroits où il y a des musulmans et d' « utiliser des haut-parleurs pour faire entendre leurs prières ». Les chrétiens doivent également s'abstenir de « célébrer leurs rituels (...) hors de l'église » et également de montrer une croix ou un livre religieux... Une série d'interdictions à impérativement respecter sous peine d'être « traités comme des ennemis ». Selon cet « accord », ils doivent également obéir aux « règles imposées par l'EIIL, comme celles liées à la discrétion dans la manière de s'habiller ».
    Le groupe djiahdiste a également indiqué que les chrétiens « ne devaient pas restaurer les monastères ou les églises (...) dans leur ville ou les environs ». Bien entendu, les chrétiens ne doivent pas porter d'armes, a précisé l’EIIL, en avertissant que ceux qui ne respecteraient pas ces règles feront face au même « destin » que celui subi par les ennemis de la rébellion.
    Un choix vexatoire
    À présent, les derniers chrétiens de Raqqa vivant sous la coupe de l'EIIL ont un choix à faire : soit accepter leur statut de sous-citoyen devant payer et se faire le plus discret possible pour rester en vie, soit partir pour un long et dangereux voyage d'exil en espérant trouver un pays d'accueil. Il y a une autre possibilité : que les chrétiens se convertissent à l'islam pour gagner un peu de dignité. Et c'est probablement le but des islamistes.
    Le statut juridique des dhimmi, ou protégés, repose sur le vingt-neuvième verset de la neuvième sourate du Coran : « Combattez : ceux qui ne croient pas en Dieu et au Jour dernier; ceux qui ne déclarent pas illicites ce que Dieu et son Prophète ont déclaré illicite, ceux qui parmi les gens du livre ne pratiquent pas la vraie Religion. Combattez-les jusqu'à ce qu'ils paient directement le tribut après s'être humilié. » La soumission des dhimmi, c'est-à-dire l'acceptation de l'autorité et de la supériorité des musulmans, leur vaut, en principe, la liberté de culte et d'être protégés des violences et des déprédations.
    À Raqqa, en dépit du fait que les chrétiens sont très peu nombreux, les islamistes veulent que, comme dans le bon vieux temps, les chrétiens s'humilient. Et ne nous leurrons pas, beaucoup de bons musulmans de cette petite cité n'y voient rien à redire. Dans les faits, le groupe est soutenu par une bonne partie de la communauté sunnite qui croit dur comme fer à la supériorité de l'homme sur la femme et à celle du musulman sur le non musulman. Raqqa, première ville « libérée » par les islamistes vit les heures les plus sombres de son histoire et cela ne présage rien de bon pour l'avenir de la Syrie.
    Henri Malfilatre monde & vie 18 mars 2014

  • Municipales : Bérézina de la gauche, ancrage local de la droite nationale

    Après un premier tour assez net au second tour des élections municipales, c’est une défaite très brutale qui se confirme pour le parti socialiste. La gauche subit des Bérézina dans la plupart des villes de France. Ainsi, la grande majorité des Français a décidé de sanctionner la politique de François Hollande en votant pour des candidats UMP, Front national et divers droite (photo en une : Robert Ménard nouveau maire de Béziers). Le basculement à droite est plus que significatif et semble dépasser par son ampleur celui de 1983. Aujourd’hui nous pouvons donc affirmer que la France est à droite… toutes les droites !

    La seconde spécificité de cette élection, c’est l’abstention. Ce sont près de 37 % des électeurs qui ont décidé de ne pas se rendre dans leur bureau de vote. Le message est clair, les Français croient de moins en moins à la politique en général et aux partis majoritaires en particulier.

    Plus concrètement, que s’est‑il passé dans les villes françaises ?

    Toulouse, Tourcoing, Roubaix, Reims, Quimper, Angers, Nevers, Saint‑Etienne, Pau, Belfort, Ajaccio, Caen, Montbéliard, Valence, Maurepas, Evreux, Roanne, Bar‑le‑Duc, Chambéry, Amiens, La Roche‑sur‑Yon, ou encore Brive‑la‑Gaillarde… On ne compte pas les grandes villes à avoir renvoyé l’équipe socialiste sortante. A Limoges, c’est la première fois depuis 1912 que la gauche n’a plus le pouvoir. A Montbéliard, la liste de Moscovici essuie une cuisante défaite. La gauche se maintient quand même dans ses fiefs de Paris, Lyon, Lille, Nantes et Strasbourg. Enfin, la ville de Grenoble est passée du PS aux Verts.

    Les premières réactions à l’annonce des résultats

    Sur la sellette, Jean‑Marc Ayrault a pris la parole pour confirmer les grands axes de la politique gouvernementale en affirmant qu’il ferait preuve d’une meilleure pédagogie ! Alain Juppé, lui, a commencé la soirée électorale en se félicitant que le Front national n’ait pas gagné les élections dans plus de villes, précédant un cortège de déclarations anti‑FN. Enfin, les représentants du gouvernement ont asséné toute la soirée les mêmes messages : « la politique du gouvernement doit être continuée », « le danger, c’est le Front national dont les idées sont banalisées par la droite », ou encore « c’est normal de perdre les élections à mi‑mandat ». Bref, aucune remise en question. Les électeurs trancheront lors des élections européennes qui approchent.

    La droite nationale réussit son pari d’ancrage local

     L’UMP parade, mais le Front national est aussi l’un des grands vainqueurs de ces élections municipales ?

    Hénin‑Beaumont avait été conquise au premier tour. Au second tour, les candidats soutenus par le Rassemblement Bleu Marine ont transformé l’essai et remportent ainsi les villes de Fréjus, Le Luc, Beaucaire, Cogolin, Hayange ou encore Villers‑Cotterêts. A Béziers, Robert Ménard, remporte une large victoire. A Mantes‑la‑Ville, dans les Yvelines, le Front national remporte encore une belle victoire qui a dû ravir Jean‑Marie Le Pen.

    Enfin, l’un des succès les plus importants de la droite nationale est réalisé à Marseille : si Gaudin est réélu à la tête de la Ville, le frontiste Stéphane Ravier gagne la mairie du VIIe secteur de la cité phocéenne, le plus peuplé de la ville avec 150.000 habitants ! Au conseil de Marseille, le Front national devient ainsi la deuxième force politique avec vingt‑et‑un élus, et passe devant le Parti socialiste. Il convient encore de noter, pour la Ligue du Sud, la réélection de Madame Bompard à Bollène, une semaine après son époux à Orange.

    Contre la droite nationale, le système aura usé d’armes diverses et variées…

    Politiciens de l’UMPS, professionnels de l’antiracisme, bobos de l’intelligentsia, chacun y aura été de son sourcil froncé et de sa voix chevrotante pour contrer la montée du FN. L’Union des étudiants juifs de France a ainsi, durant l’entre‑deux‑tours, mené une campagne anti‑Front national dans plusieurs villes. D’Olivier Py et ses ridicules menaces sur Avignon jusqu’à l’ancienne favorite du président, Valérie Trierweiler, qui s’inquiétait « du danger FN » : la caste bobo parisianiste a joué à se faire peur.

    Dans plusieurs villes, le pseudo « Front républicain » n’a pas pu fonctionner ; dans d’autres, l’UMPS s’est réuni pour faire battre de toutes ses forces les candidats de la droite nationale — ce qui explique les défaites de Florian Philippot, Louis Aliot ou Gilbert Collard. Et à Fréjus et Beaucaire, dès hier soir, des voyous faisaient une démonstration de force contre la démocratie…

    Sur les plateaux de télévision, hier soir, les éléments de langage n’étaient pas les mêmes selon qu’on évoquait l’UMPS ou le FN…

    Des expressions comme « le FN est en embuscade », ou « le FN guigne cette ville » ont été employées par les journalistes. En revanche, l’UMP et le PS, eux, ne guignaient jamais des villes, ils ambitionnaient de les conquérir. Sémantiquement, la nuance est importante. France 3 a été jusqu’à parler de « soulagement » à Perpignan après la défaite de Louis Aliot… Il est à parier que jusqu’aux Européennes, diabolisation et traitement de défaveur seront à l’ordre du jour pour le Front national de la part du système et de ses valets médiatiques…

    http://fr.novopress.info/161257/municipales-berezina-gauche-ancrage-local-droite-nationale/#more-161257

  • Valls le gazeur est favorable à la GPA

    Au lendemain de la manifestation du 2 février, Manuel Valls avait assuré que le gouvernement s'opposerait à tout amendement parlementaire élargissant la PMA aux homosexuelles et légalisant le recours aux mères porteuses. Puisqu'il est pressenti pour devenir Premier ministre, rappelons qu'à titre personnel, Manuel Gaz y est pourtant favorable. Extrait d'un interview accordé à un site homosexualiste en 2011 :

    "D’une manière générale, nous devons accompagner les évolutions de la société, permettre des droits nouveaux. Je crois à une société d’ordre, de justice sociale, et en même temps j’ai la conviction profonde que la gauche doit incarner le progrès. (...)
    Aujourd’hui, les nouvelles techniques permettent cette gestation pour autrui, et il y a des possibilités d’y recourir légalement dans des pays voisins. De ce point de vue, je considère que cela doit concerner toute forme de couples, mais il faut qu’il y ait des règles précises qui encadrent la GPA, car elle soulève de nombreuses interrogations. Le droit à l’enfant ne peut ni remplacer ni primer sur l’intérêt de l’enfant. Je considère que le débat intellectuel, philosophique concernant la famille n’est pas un débat anodin, et qu’on a intérêt à le mener jusqu’au bout. Car la GPA repousse les barrières qui encadrent la procréation assistée, et il y a le problème de la transaction financière avec des femmes souvent pauvres. Je comprends que certains au PS aient peur d’une dérive vers une marchandisation du corps des femmes qui pourrait se révéler immaîtrisable. Mais au-delà de ces précautions, c’est une évolution qui est incontournable, à condition qu’elle soit encadrée. Contrairement à ce que disent ceux qui sont par principe hostiles à la GPA, je crois que si celle-ci est maîtrisée, elle est acceptable, et j’y suis donc favorable. À terme, je suis favorable à une évolution législative, mais contrairement au mariage, ce n’est pas la position du PS."

    Louise Tudy

  • Civitas félicite ses nouveaux élus municipaux

    Dans un communiqué publié sur ses sites internet, Civitas félicite ses élus au lendemain du second tour des élections municipales. On se souvient que Civitas avait encouragé les catholiques à s’engager à l’échelon municipal, sur le terrain associatif mais aussi politique. Selon ce communiqué, le mouvement aurait obtenu quelques centaines d’élus locaux.

    Bravo aux membres et amis de Civitas élus aux élections municipales

    Au lendemain du second tour des élections municipales, Civitas a de quoi se réjouir.

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  • Accord de libre échange transatlantique : les Européens ont la mémoire et la vue courte en croyant aux promesses d’amitié d’Obama

    Obama se rend en Belgique pour un discours sur les relations transatlantiques, dont le traité est de plus en plus critiqué. Et pour cause : il est loin d’assurer une vraie protection et l’Europe a davantage tendance à être lésée.
    ALENA : Accord de libre échange nord-américain. Ce traité, devenant pour l’Europe le TTIP (Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement) dont il est le laboratoire, est entré en vigueur le 1er janvier 1994. Il a créé une zone de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique et a notablement favorisé les exportations canadiennes et mexicaines vers les Etats-Unis, mais la crise économique 2008-2010 les ont fait chuter. Confronté à l’opposition de groupes altermondialistes, ALENA a fait l’objet de nombreuses critiques : dépendance économique du Mexique vis-à-vis des Etats-Unis, agriculture dévastée, effets négatifs des envois de fonds, délocalisations d’emplois…
    Elargir ce type de traité à l’Europe soulève plusieurs questions auxquelles Christian Harbulot répond ci-après dans un article publié par Atlantico.fr et qui nous est communiqué par un de nos correspondants.
    Polémia
    Atlantico : Barack Obama passera la journée du 26 mars en Belgique, à l’occasion d’une rencontre politique avec l’Union européenne. L’unique discours que devrait donner le Président américain concerne les relations transatlantiques. Le traité transatlantique est supposé induire une harmonisation progressive des normes en vigueurs, mais fait l’objet de vives critiques. Pourquoi ? Dans quelle mesure peut-il représenter un danger pour l’Europe ?
     Christian Harbulot : Le traité transatlantique représente un danger pour l’Europe, dans la mesure où le système qui est appliqué dans le cadre de l’ALENA (qui peut apparaitre comme un laboratoire qui sera transposé ensuite dans le cadre européen) est un système qui, de fait, favorise les Etats-Unis. Pour des raisons tant juridiques et financières que normatives. Il faut comprendre que les Etats-Unis se sont préparés à ce type de système et qu’ils sont dominants dans l’application de ces trois types de sujets. Arrêtons-nous un instant sur cet aspect juridique, dont on parle malheureusement trop peu. Il y a là une dimension stratégique du droit, qui s’explique par la taille critique prise par les cabinets anglo-saxons. En France, en 30 ans, ces cabinets sont passés de 15% à plus de 80% des parts de marché. Ces cabinets ont une attitude qu’on peut qualifier d’ambigüe, en cela qu’ils ont une attitude particulièrement critique face aux mesures protectionnistes, voire défensives, que pourraient prendre un pays comme la France (on l’a vu dans le cadre des OPA de l’affaire Florange), tandis que ces mêmes cabinets ne formulent aucune critique à l’égard de mesures similaires, si pas plus protectionnistes encore quand elles ont lieu aux Etats-Unis. Cette ambiguïté est parfois traduit comme une forme d’hypocrisie par certains.
    Prenons aussi l’exemple du tribunal arbitral, présenté comme un risque un peu générique et qui devraient profiter plus aux entreprises qu’à l’intérêt général. Dans les faits, le problème est plus compliqué et ne se limite pas au simple problème entreprise-état. Quand on a bien étudié le fonctionnement de l’ALENA, on réalise que les Etats-Unis font jouer cette masse critique, qu’ils ont bâtie pour défendre leurs intérêts. Autant ceux de firmes multinationales que ceux du système Nord-Américain, au dépend de celui des autres, comme dans le cas du Canada et du Mexique. Il faut craindre une organisation semblable des rapports entre les Etats-Unis et l’Europe.
    Nous Français avons pris l’habitude, en termes de défense des intérêts français, de nous focaliser sur certains dossiers, comme celui de la politique agricole commune. Parce que nous nous focalisons sur ces dossiers, nous en abandonnons d’autres, et pire encore, nous n’anticipons pas sur les dossiers majeurs. Quelle anticipation sur ce monde immatériel, en émergence ? Aucune. Pour la première fois de l’histoire de l’humanité, on va travailler non plus sur un mais sur deux mondes. Il y a les enjeux de l’économie numérique, de celle de la connaissance. Pour l’heure, il y a un déficit très fort de définition de la stratégie qu’un état comme la France devrait avoir, d’abord pour la France et ensuite au sein du débat européen. C’est là que se situe le déficit, dans le sens où les Etats-Unis ont déjà noué certains contacts dans les zones privilégiées (nord de l’Europe, certains pays de l’Est), qui visent à asseoir leur influence. Il n’y a pas nécessairement harmonie, ou même similitude d’intérêt au sein de l’Union Européenne.
    Face à ce danger, comment réagissent les états membres ? Finalement, à qui la faute ? S’agit-il des Etats-Unis qui ne jouent pas franc-jeu, ou bien des membres de l’UE qui n’ont pas de vision politique et stratégique suffisante ? Comment est-ce que cela peut profiter aux USA ?
    Il y a effectivement un double langage du côté des Etats-Unis. D’une part, pour faciliter ce marché transatlantique, ils souhaitent effectivement plus de liens et des liens plus ouverts. D’autre part, ils ne veulent pas perdre leurs avantages acquis ; comme le small business act qui ne rejoindra certainement pas la corbeille de la mariée. Ils feront très attention à préserver un certain nombre de dispositions, qui sont en fait de nature protectionniste.
    Dans le même temps, le problème vient également du fait que nous n’avons pas une position unitaire, en Europe. Chacun va défendre ses propres intérêts et on voit bien certaines divergences qui affectent certains états. La question se pose : comment négocier avec un état qui, lui, a une vision unitaire comme les Etats-Unis, alors qu’en face, nous arrivons en ordre dispersé ? Il n’est pas possible de négocier à part égale, et dès lors il n’est pas non plus possible de tirer notre épingle du jeu.
    Une des questions vitales, c’est de se mobiliser à la hauteur des enjeux. La gouvernance internet est un enjeu stratégique, pas un débat technique. Je crains que, pour l’instant, notre ministre des affaires étrangères n’ait pas pris la mesure de cet enjeu stratégique. Si Laurent Fabius en prend la mesure, il doit se rendre à Ryo, en personne. Et s’il s’y rend, il faut qu’il dise des choses pertinentes : sur cette question, cela signifie que l’Europe et la France doivent tenir compte des contrecoups de l’affaire Snowden et défendre une position face aux Etats-Unis qui ne soit pas une position suiviste. L’Europe doit récupérer son autonomie stratégique.
    Les Etats-Unis ont tout intérêt à signer un traité qui soit le plus linéaire possible, soit un traité qui ne fasse ressortir que des questions d’ordre technique. Un traité transatlantique dans lequel on aborde des questions d’ordre stratégique sous l’angle technique entrainerait un déséquilibre favorable aux USA. Il est clair que nous perdrions du terrain, et pas seulement en termes de marchés : sur des questions essentielles comme la définition de l’intérêt général, ou de rapport aux modes de vies. Nous n’avons pas du tout la même approche que les Etats-Unis sur le rapport entre l’agroalimentaire et la santé publique. Il y a en Europe des critères différents. Ça n’est pas pour autant le type de contradiction qu’on pourrait faire ressortir lors des négociations. Il est même possible, via l’approche technique, qu’on cherche à les lisser, de façon à pouvoir faire passer ces différences comme de simples approches normatives différentes.
    Qu’en est-il des protections annoncées dans le traité ? Barack Obama se fait-il véritablement le blanc chevalier protecteur des marchés et de l’échange Européen ? Le constat brossé est résolument sombre, mais n’avons-nous rien à y gagner ?
    La seule chose que nous avons à gagner à cette entente, c’est une alliance entre Etats-Unis et Europe, face à la Chine. Et sur ce terrain-là, les USA ont compris qu’ils avaient besoin d’un traité transatlantique pour ne pas être laminés par la Chine. Il faudra donc être attentif à ce qui sera négocié, puisque le véritable enjeu se porte contre la menace économique que représente la Chine. Là, effectivement, on peut gagner un certain nombre de choses. Il est très important d’imposer à la Chine des règles qu’elle ne respecte pas forcément. Il n’est pas normal que la Chine continue à laisser contrefaire des produits comme les médicaments (avec tous les risques qui y sont inhérents), ou la contrefaçon de marques de luxe. C’est une nécessité absolue que de les obliger à respecter ces principes. Ce traité pourrait nous aider à, au moins, les amener à un autre type de rapport de force que celui qui prévaut en ce moment.
    Quels sont les moyens dont nous disposons aujourd’hui pour nous protéger de ce traité ? Et, à termes, qui va devoir en payer les frais ?
    Une des manières de ne pas être pénalisé par ce traité sommeille dans les forces de la société civile, qui doivent jouer un rôle de lanceur d’alerte. Pas comme les ONG type Greenpeace : il faut que la société civile s’exprime sur des problématiques où elle est légitime. Dans l’économie de la connaissance, sur les normes éducatives… Il est vital que nous ne soyons pas aussi démunis qu’aujourd’hui. L’Europe doit pouvoir défendre des intérêts précis : la CNIL ne suffit pas face à ce genre d’enjeu. L’Europe devrait développer son propre réseau internet. Il faut s’emparer de ce sujet du monde immatériel, comme on a pu le faire à propos des voies maritimes par le passé. C’est aussi important, et pour l’instant nous n’y avons pas accès. Au travers des sociétés civiles, on pourra passer outre le déficit des politiques et des entreprises pour rendre les états légitimes à porter ces sujets.
    Il est évident, également, qu’une Europe incapable de faire en sorte qu’il y ait un changement nous coûtera cher à nous, contribuable. Qu’il s’agisse de l’éducation de nos enfants, de la notion d’e-commerce ou même d’échange marchands dans ce monde immatériel. Si nous ne réfléchissons pas à ça, c’est notre indépendance qui est mis en danger.
     Christian Harbulot, 26/03/2014
    Source : Atlantico.fr
    Christian Harbulot est historien, politologue et expert international en intelligence économique. Directeur associé du cabinet Spin Partners, il est également directeur de l’Ecole de Guerre Economique, membre fondateur du nouvel Institut de l’intelligence économique. Il est l’auteur de La guerre économique (PUF, Que sais-je ?, 2010).Correspondance Polémia – 30/03/2014
    http://www.polemia.com/accord-de-libre-echange-transatlantique-les-europeens-ont-la-memoire-et-la-vue-courte-en-croyant-aux-promesses-damitie-dobama/

  • Le nouveau combat de Hollande : la répression homosexuelle en Afrique

    Notre président va déployer toutes ses forces à combattre en Afrique les principes de la loi islamique qu'il estime néanmoins compatibles avec la démocratie en France.
    Selon un rapport d’Amnesty International publié en juin 2013, l’homosexualité reste passible des tribunaux dans 38 des 54 pays africains et elle est punie de mort au Soudan, en Mauritanie et au Nigéria.
    Le président Hollande – qui avait été le seul à envoyer l’armée française combattre les islamistes au Mali – vient donc d’apporter son complet soutien au combat de la lutte contre la répression de plus en plus inquiétante de l’homosexualité – notamment en Ouganda et au Nigéria –, à condition toutefois que la France ne soit pas seule à s’y engager. Pas question, cette fois, de faire cavalier seul. Venir en aide – politiquement, juridiquement, financièrement – aux homosexuels persécutés ou condamnés à mort, c’est autrement plus périlleux que de combattre le terrorisme islamique qui en est responsable. On mène les combats que l’on peut.
    Mais le président Hollande ne serait-il pas au courant des propos tenus, en février 2010, par Claudio Cordone, le secrétaire général d’Amnesty International : « Le djihad est-il antithétique aux droits de l’homme ? Notre réponse est non. »
    N’a-t-il pas appris qu’il pourrait exister des liens troubles entre Amnesty International et des collectes de fonds au profit de djihadistes syriens ?
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  • Espagne – Les avortements pratiqués en 15 jours répondraient aux demandes d’adoption introduites en un an

    Espagne – La quantité d’avortements commis en une quinzaine de jours permettrait de couvrirait la liste de demandes d’adoption déposées en un an.

    Les exposés des experts en questions liées la vie et la famille réunis durant le Congrès « La conception d’un nouveau partenariat pour la vie » de DALAVIDA ont spécialement traité des lois, de l’éducation , de l’économie et des médias. Quatre sphères qui pourraient contribuer au changement  de conception d’une nouvelle société qui défendrait la vie.

    Le directeur du Centre d’études familiales de l’Université Francisco de Vitoria, María Lacalle; le professeur de philosophie du droit de l’Université San Pablo CEU,  Elio Gallego; le Docteur en sciences économiques et commerciales à l’Université Autonome de Madrid, Oscar Vara et le directeur de la Fondation Jérôme Lejeune, Mónica López Barahona, étaient les intervenants.

    Mónica López Barahona a indiqué que les avortements pratiqués en Espagne atteignent en quinze jours les 4.000 cas d’enfants mis à mort, et que ce chiffre couvrirait la liste d’attente de l’adoption d’une année entière.

    « Comment est-il possible que personne ne prenne cela en compte ? », s’est demandé M. Lopez Barahona, rappelant que la durée moyenne d’attente dans le processus d’adoption est de cinq ans .
    Elle a aussi demandé de véritables alternatives à l’avortement, accompagnées par des politiques qui profitent vraiment les femmes enceinte.

    http://medias-presse.info/espagne-les-avortements-pratiques-en-15-jours-repondraient-aux-demandes-dadoption-introduites-en-un-an/8175

  • Elections : rassurez-vous, le message a été entendu. Mais par qui ?

    Vincent Trémolet de Villers, rédacteur en chef des pages Débats/opinions du Figaro et de Figarovox, se moque des discours de consultants tenus lors de la soirée électorale :

    "C'était une impression étrange. Assister à une soirée électorale et se trouver comme plongé dans une réunion. De celles qui s'étendent interminablement et ne débouchent sur rien. Le «sujet» (il n'y a plus de problèmes, d'interrogations, d'inquiétudes, d'angoisses, de conflits mais seulement des sujets), le «sujet» donc était la défiance des Français vis-à-vis du politique. Pour comprendre ce signal déceptif du client-électeur, il y avait tout le board. Dans ce brainstorming, la parole était libre et chacun y allait de ses explications. Ségolène Royal qui s'entend mieux, dit-on, avec le big boss était très pro active: «il faut mobiliser les énergies et libérer les forces créatrices». Pierre Moscovici plus dans le constat a d'abord posé le problème «il est difficile de réformer un pays comme la France». Il fallait «prendre acte» de ce qui s'était passé et reconnaître «un déficit d'explication». «Faire sens» aussi a ajouté Ségolène Royal. «En tant que responsable politique, nous ne pouvons pas ne pas tenir compte du résultat» a dit Michel Sapin qui s'y connaît. En face, ils n'étaient pas en reste. Jean- Pierre Raffarin qui domine depuis longtemps ce type de réunion (en quarante ans de carrière, il en a organisé des kick off dans des Novotel!) avait une réponse en trois points avec deux keywords «chômage» et «changement».

    Les plus jeunes cadres prirent aussi la parole. Marine Le Pen voulait virer tout le monde, changer de stratégie et offrir des goodies aux clients. Cécile Duflot est revenu aux fondamentaux: se mettre à la place de l'acheteur: «Moi, si j'étais un Français ou une Française a-t-elle dit, je ne sais pas si…» c'était un peu confusant mais l'intérêt de ce genre de réunion c'est de désinhiber. Rama Yade ne lâchait rien sur son segment. La marque UDI a-t-elle expliqué n'avait rien à envier aux autres marques, elle n'était simplement pas assez mis en valeur par la direction de la communication. Pujadas et Delahousse ont fait mine d'entendre ce qu'elle disait. Ils avaient bien préparé leurs slides et les faisaient défiler dès qu'il y avait un temps mort. Henri Guaino a parlé d'Etat, de Nation, de frontières, d'idées. Le reste des participants regardaient ailleurs: ils ont fini par lui couper le micro. On allait perdre le rythme du meeting. Tous les HP (Haut potentiels) ont utilisé le mieux possible leur temps de parole. Bruno Le Maire avait la colère directoriale et Laurent Wauquiez, l'éloquence commerciale. Dans son bureau le PDG n'a rien raté des débats. Quand Pujadas a libéré tout le monde en annonçant les prochaines réunions, ceux qui avaient joué le jeu en se déplaçant aux urnes (les autres n'avaient pris la peine d'allumer leur télévision) n'ont sans doute pas été pleinement satisfaits. Mais qu'ils se rassurent, «leur message a été entendu». Leurs petites inquiétudes (emploi, sécurité, impôts, famille, déclassement) ce n'est plus un sujet. Ils peuvent dormir tranquille, le board s' occupe de tout."

    Michel Janva

  • Du Kosovo à la Crimée : le nouveau désordre international

    Le 24 mars 1999, il y a quinze ans, commençaient les bombardements de l’OTAN sur Belgrade. 4.000 morts et 10.000 blessés, dont deux tiers de civils. Avec la participation de la France. Cette guerre ouvrait le chapitre d’un nouvel ordre international (un ordre qui ressemble de plus en plus à un désordre), dans lequel – hasard du calendrier – s’inscrit l’affaire de Crimée.
    Le parallèle entre le Kosovo et la Crimée a beaucoup été fait, y compris par le Kremlin. Au nom d’une identité ethnique albanaise forte (80 % de la population), le Kosovo a réclamé son indépendance. Refus et répression serbes : le Kosovo est le berceau historique et spirituel de la Serbie. Le patriarcat de Peć est le centre spirituel de l’Église orthodoxe serbe, et c’est le Kosovo qui a vu se dérouler la bataille des Merles en 1339, constitutive de l’identité nationale serbe (un peu comme notre dimanche de Bouvines).
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