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  • Bernanos et le sentiment de la patrie

    « On a substitué au sentiment de la patrie la notion juridique de l’Etat. Aucun homme de bon sens ne saurait, naturellement, traiter l’Etat en camarade. On a volé aux Français sinon la Patrie, du moins l’image qu’ils en avaient dans le cœur. Se former une image de l’Etat n’est certes pas à la portée des pauvres diables. Autant leur demander de se faire une idée de l’Eglise sans le Christ et les Evangiles – sorte de spéculation réservée aux initiés maurrassiens. – On a volé la Patrie aux bonnes gens, et ce n’est pas là une expression poétique, car il serait très facile de la remplacer par quelque autre beaucoup plus terre à terre. Les bonnes gens ont de moins en moins l’occasion de prononcer le nom de leur pays avec un certain accent – celui qu’ils prenaient jadis pour répéter entre eux la phrase traditionnelle, l’exclamation familière à tous les pauvres types embêtés par les puissants de ce monde : « Ah ! si le roi savait ! » - « Si la France savait ! » est une espèce d’appel empathique à l’Histoire, totalement hors de la portée des pauvres types. « Si l’Etat savait ! » aurait plutôt un sens sinistre, car les pauvres types savent que l’Etat n’intervient jamais que pour réclamer la part du lion, ne s’agirait-il que d’une modeste croûte de pain. 

    On a volé leur patrie aux Français aux Français, on la leur a littéralement arrachée des mains, et si ce fait semble continuer à passer presque inaperçu des bourgeois, c’est qu’ils ont moins besoin que les bonnes gens d’une expérience concrète de la patrie, leur sensibilité est faite aux abstractions. Ils conviendront aisément, par exemple, qu’on a volé aux Français leurs provinces, mais ils ne se demanderont pas, ou ils se demanderont rarement, si l’on n’a pas privé ainsi les bonnes gens d’une fidélité intermédiaire indispensable. Qu’un cataclysme anéantisse demain, avec toute vie paroissiale, les curés, les petites sœurs et généralement tout ce qui permet à l’Eglise d’exercer son ministère de charité, ils trouveraient sans doute extraordinaire que le peuple perdît jusqu’au souvenir du nom chrétien, ils l’inviteraient gravement à méditer sur les fondements de l’Ordre catholique romain, à lire et à relire le célèbre préface de M. Charles Maurras. 

    On a volé leur patrie aux Français, je veux dire qu’on la leur a rendue méconnaissable. Elle n’évoque même plus pour eux l’idée d’honneur ou de justice – car l’Etat ne connaît ni honneur ni justice – elle a la face austère du Devoir, du Devoir absolu, de la Summa Lex, impitoyable aux pécheurs. La France ne ressemble plus aux Français, elle n’a ni leurs vertus ni leurs vices, ni aucun de ces défauts qui leur sont plus chers que leurs vices ou leurs vertus, elle ne parle même pas leur langage, elle ne dit rien, elle est l’idole muette d’un peuple bavard. L’Etat s’est substitué à la Patrie comme l’administration cléricale se serait substituée, depuis longtemps – si Dieu n’y mettait ordre – à la moribonde Chrétienté. Et les courtiers de ce troc, les légistes crasseux de la Renaissance, barbouillés de grec et de latin, ont mené l’opération avec toute la clairvoyance de la haine. Car ils haïssaient l’ancienne France, ils dédaignaient son idiome, ils méprisaient ses mœurs, ses arts, sa foi, ils l’eussent donnée tout entière pour la moindre des républiques transalpines – la France moderne a été faite par des gens qui tenaient l’ancienne en mépris ».

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/bernanos-et-le-sentiment-de-la-patrie.html

  • Bernanos et le sentiment de la patrie

    « On a substitué au sentiment de la patrie la notion juridique de l’Etat. Aucun homme de bon sens ne saurait, naturellement, traiter l’Etat en camarade. On a volé aux Français sinon la Patrie, du moins l’image qu’ils en avaient dans le cœur. Se former une image de l’Etat n’est certes pas à la portée des pauvres diables. Autant leur demander de se faire une idée de l’Eglise sans le Christ et les Evangiles – sorte de spéculation réservée aux initiés maurrassiens. – On a volé la Patrie aux bonnes gens, et ce n’est pas là une expression poétique, car il serait très facile de la remplacer par quelque autre beaucoup plus terre à terre. Les bonnes gens ont de moins en moins l’occasion de prononcer le nom de leur pays avec un certain accent – celui qu’ils prenaient jadis pour répéter entre eux la phrase traditionnelle, l’exclamation familière à tous les pauvres types embêtés par les puissants de ce monde : « Ah ! si le roi savait ! » - « Si la France savait ! » est une espèce d’appel empathique à l’Histoire, totalement hors de la portée des pauvres types. « Si l’Etat savait ! » aurait plutôt un sens sinistre, car les pauvres types savent que l’Etat n’intervient jamais que pour réclamer la part du lion, ne s’agirait-il que d’une modeste croûte de pain. 

    On a volé leur patrie aux Français aux Français, on la leur a littéralement arrachée des mains, et si ce fait semble continuer à passer presque inaperçu des bourgeois, c’est qu’ils ont moins besoin que les bonnes gens d’une expérience concrète de la patrie, leur sensibilité est faite aux abstractions. Ils conviendront aisément, par exemple, qu’on a volé aux Français leurs provinces, mais ils ne se demanderont pas, ou ils se demanderont rarement, si l’on n’a pas privé ainsi les bonnes gens d’une fidélité intermédiaire indispensable. Qu’un cataclysme anéantisse demain, avec toute vie paroissiale, les curés, les petites sœurs et généralement tout ce qui permet à l’Eglise d’exercer son ministère de charité, ils trouveraient sans doute extraordinaire que le peuple perdît jusqu’au souvenir du nom chrétien, ils l’inviteraient gravement à méditer sur les fondements de l’Ordre catholique romain, à lire et à relire le célèbre préface de M. Charles Maurras. 

    On a volé leur patrie aux Français, je veux dire qu’on la leur a rendue méconnaissable. Elle n’évoque même plus pour eux l’idée d’honneur ou de justice – car l’Etat ne connaît ni honneur ni justice – elle a la face austère du Devoir, du Devoir absolu, de la Summa Lex, impitoyable aux pécheurs. La France ne ressemble plus aux Français, elle n’a ni leurs vertus ni leurs vices, ni aucun de ces défauts qui leur sont plus chers que leurs vices ou leurs vertus, elle ne parle même pas leur langage, elle ne dit rien, elle est l’idole muette d’un peuple bavard. L’Etat s’est substitué à la Patrie comme l’administration cléricale se serait substituée, depuis longtemps – si Dieu n’y mettait ordre – à la moribonde Chrétienté. Et les courtiers de ce troc, les légistes crasseux de la Renaissance, barbouillés de grec et de latin, ont mené l’opération avec toute la clairvoyance de la haine. Car ils haïssaient l’ancienne France, ils dédaignaient son idiome, ils méprisaient ses mœurs, ses arts, sa foi, ils l’eussent donnée tout entière pour la moindre des républiques transalpines – la France moderne a été faite par des gens qui tenaient l’ancienne en mépris ».

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/bernanos-et-le-sentiment-de-la-patrie.html

  • L'Europe a lancé une véritable propagande américaine

    Interview avec Johann Gudenus (Parti de la liberté d’Autriche)Johann Gudenus, chef de file des élus nationalistes du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) au Parlement du Land de Vienne, décrit pour le quotidien russe Izvestia comment les médias occidentaux présentent les événements en Ukraine aux Européens.

    - Pour l'UE, le mouvement du Maïdan était une manifestation de "démocratie" et exprimait la "volonté populaire des Ukrainiens".

    - En effet pour l’UE, les manifestants prêts à recourir à la force sur le Maïdan étaient considérés comme des activistes qui exigeaient le renversement du président élu Viktor Ianoukovitch car ils étaient préoccupés par la situation dans le pays. La position actuelle de l'Occident, qui traite de "terroristes" les manifestants du sud-est de l'Ukraine, n'est rien d'autre qu'une politique de doubles-standards - bien que les politiciens européens ne reconnaissent pas ces accusations de la part de Moscou. On remarque que la volonté populaire n’est discutée en Europe que quand la population se prononce pour l'UE à l'unanimité.

    - Moscou affirme que la presse occidentale diabolise injustement la Russie et fait de la propagande antirusse. Est-ce le cas ?

    - Malheureusement, la couverture des événements en Ukraine par les médias occidentaux est très unilatérale. Je reconnais que les Russes sont diabolisés. Des éléments historiques, comme le fait que depuis des décennies un grand nombre de Russes vivent en Ukraine ou encore la proximité de Moscou et de Kiev, ne sont même pas mentionnés. Les discours des politiciens occidentaux rappellent une rhétorique d’avant-guerre. Les médias européens ont lancé une propagande purement américaine. Ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler une position impartiale.

    - En particulier, La Russie est accusée d'avoir annexé la Crimée et de revenir à la politique agressive de l'Union soviétique…

    - L'Europe cherche à faire passer la Russie et la politique de Vladimir Poutine pour le mal absolu qui, tout en misant sur la paix dans le monde entier, cherche à satisfaire ses propres ambitions d'expansion et à occuper les territoires ukrainiens par la force armée. On cite toujours en exemple le référendum de Crimée, qui se serait déroulé sous la pression des militaires russes. Mais j'étais observateur à ce référendum et peux affirmer que c'est faux. Les Criméens sont allés voter avec bonne humeur, de leur propre gré, sans être forcés. Une ambiance de fête régnait dans les rues le soir du scrutin. Les policiers étaient les seuls représentants des forces de l’ordre que nous avons pu rencontrer.

    - L'Union européenne promet d'adopter de sévères sanctions contre Moscou. Vous ne pensez pas qu'au final, cela puisse nuire à l’UE elle-même ?

    - Je m'oppose aux sanctions et estime que l'UE cherche seulement à offenser Moscou par de telles menaces. La Russie a acquis depuis des années la réputation de partenaire commercial et économique fiable de l'Occident, qui a toujours respecté les accords à la lettre. L'UE droit également comprendre que le renforcement des sanctions contre la Russie, appuyé par des menaces de guerre, serait immédiatement suivi d'une réaction de Moscou. L'UE doit trouver une issue à cette situation par un dialogue avec la Russie et sans les USA qui lui dictent le comportement à adopter. En fin de compte, il ne faut pas oublier que la Russie se situe historiquement et géographiquement bien plus près de l'Europe que l'Amérique.

    - Il vous semble que dans le contexte des événements en Ukraine, l'Europe a complètement perdu son autonomie en politique étrangère et agit sous la dictée des USA ?

    - C'est effectivement le cas, à en juger par le caractère très unilatéral de la politique européenne. Alors que les négociations sur un accord de libre échange entre les USA et l'UE battent leur plein, la politique de Bruxelles est dominée par Washington. Or l'autonomie sur l'arène internationale est un facteur primordial pour l'Europe. Il est nécessaire de créer un axe géopolitique Paris-Berlin-Moscou comme véritable contrepoids politique à l'Otan. L'Autriche, en tant que membre de l'UE mais pas de l'Otan, pourrait ainsi conserver sa neutralité en se réservant le droit de critiquer les actions de l'Alliance.

    - En dépit des récents événements, l'UE reste disposée à un rapprochement avec l'Ukraine et à la signature d'un accord d'association. Ne pensez-vous pas qu'il serait néfaste pour l'UE de se rapprocher d'un pays au seuil de la guerre civile et de la faillite ?

    - Les intérêts de l'UE en Ukraine ne sont pas clairs aujourd'hui. L'Ukraine, un Etat en faillite, n'étant pas membre de l'UE, demande déjà des investissements conséquents. Un citoyen européen ne peut pas le comprendre et ne doit pas le comprendre. On a l'impression que l'Occident cherche à retenir l'Ukraine par tous les moyens, uniquement pour conserver la possibilité d'y déployer à terme de nouvelles bases de l'Otan à proximité des frontières russes. Personne ne doit s'étonner à Bruxelles que la Russie se sente au pied du mur. Le renforcement de l'Otan dans les Etats à l'est de l'Alliance est un flagrant outrage à la Russie.

    Source : http://fr.ria.ru/discussion/20140417/200996780.html

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAZAZZkAFxCgGxnsR.shtml

  • Sortie du nouveau livre de Laurent Glauzy : « Les géants et l’Atlantide »

    Sous-titré « révélations de l’archéologie interdite. », cet ouvrage de Laurent Glauzy (que nos habitués connaissent bien) et traitant d’un sujet insolite comporte 380 pages.
    Il sort encore une fois des sentiers battus.
    Il vient tout juste de sortir et est disponible ici.

    4e de couverture :

    « La mythologie grecque et les légendes des Indiens de la Cordillère des Andes retracent les prouesses de géants détenant un savoir supérieur à notre technologie. La tradition orale des habitants de l’île de Pâques mentionne des hommes, à la taille peu commune, comme étant les constructeurs des statues moaï.

    Laurent Glauzy apporte ici la preuve incontestable de l’existence d’êtres exceptionnels ayant mesuré jusqu’à plus de quatre mètres.

    Cités à dix-sept reprises dans la Bible et décrits par saint Augustin au Vesiècle, par le père jésuite Athanase Kircher au XVIIe siècle, archéologue et linguiste de l’Église, ces ancêtres de l’humanité proviendraient de l’Atlantide, royaume mystérieux englouti en 1226 av. J.-C.

     

    Par ailleurs, dans le Critias, Platon affirme que cette île, grande comme un continent, « n’est pas une fable, mais une histoire vraie ». Bien que d’innombrables documents lui soient consacrés par Fernand Crombette, égyptologue et spécialiste de copte ancien, par l’éminent géographe Étienne Félix Berlioux ou encore par le pasteur Jürgen Spanuth, un tel sujet n’occupe qu’une place mineure dans le champ scientifique.

    À l’aide d’une bibliographie particulièrement dense, l’auteur expose pourquoi ces réalités, pourtant connues d’une élite occulte et maçonnique, ne sont pas divulguées au grand public, condamné à se rabattre sur des interprétations ésotériques ou fallacieuses, comme celle du darwinisme. Ces pages, riches en découvertes archéologiques, confirment l’inerrance des Saintes Écritures et s’attaquent aux mensonges de la préhistoire et au mythe de « l’homme des cavernes ». Elles réhabilitent le haut degré de civilisation atteint par les géants et les Atlantes de l’Antiquité.

    Pour son plus grand émerveillement, le lecteur sera immergé dans l’univers secret des tunnels de l’époque maya, des énigmatiques pyramides de Bosnie-Herzégovine et des plaines chinoises du Qin Chuan.

    Le présent ouvrage dévoile aussi le trésor incroyable du père missionnaire Carlos Crespi, qui recèle des plaques en or datant de plus de 2 000 ans, représentant des modèles réduits d’avions et encore bien d’autres mystères de l’archéologie interdite. »

    http://www.contre-info.com/sortie-du-nouveau-livre-de-laurent-glauzy-les-geants-et-latlantide#more-32403

  • La rumeur du 9-3 : la preuve par les mineurs étrangers isolés

    « En définitive la question des MIE apparaît comme une plaie de plus ouverte au flanc de la politique migratoire de la France et des institutions sociales des collectivités territoriales. »

    Pendant les élections municipales les socialistes et les médias de propagande ont accusé certains candidats, du RBM notamment, de propager la « rumeur du 9-3 » : l’affirmation selon laquelle les pouvoirs publics répartiraient en province certaines catégories d’étrangers. Or il ne s’agit pas de rumeurs mais de faits :

        - s’agissant des demandeurs d’asile, comme le montre un rapport parlementaire (http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1879.asp#P333_31024) et

        l’étude de l’Institut de géopolitique des populations, «Le roman noir des demandeurs d’asile».

        - s’agissant aussi des mineurs isolés étrangers  qui bénéficient d’une préférence étrangère de fait et saturent les services de l’Aide sociale à l’enfance de la France profonde, au grand dam des sénateurs Arthuis et Doligé.

    André Posokhow fait le point pour Polémia.

    Polémia

    Face à l’irruption des mineurs isolés étrangers  :

    Des conseils généraux débordés. Un Etat complaisant. Un sénateur impuissant ?

    La France, comme d’autres pays européens et développés, est confrontée à un phénomène migratoire particulier qui ne cesse de s’amplifier : l’arrivée sur le territoire national de mineurs isolés étrangers en situation irrégulière.

    Des textes interprétés de façon extensive et qui ouvrent les portes à deux battants

    En application de la Convention internationale des droits de l’enfant, du droit européen relatif à l’asile, à l’immigration et à la traite des êtres humains et du droit national, les mineurs isolés étrangers (MIE) doivent être accueillis sur le territoire national et protégés.

    Selon le Code de l’action sociale et de la famille, c’est aux départements qu’échoit la mission de protection de l’enfance. La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a précisé, à l’article L. 112-3 du Code de l’action sociale et des familles (CASF), que « la protection de l’enfance a également pour but de prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leurs familles et d’assurer leur prise en charge ». Cette  disposition a été interprétée de manière extensive  par l’Etat comme justifiant la prise en charge des mineurs isolés étrangers par les conseils généraux dès leur arrivée ou leur repérage sur le territoire.

    Le dispositif français de la protection de l’enfance est donc intégralement applicable aux jeunes isolés de nationalité étrangère. La loi prévoit que le dispositif de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) est largement ouvert en subordonnant son accès à la seule condition du besoin de l’enfant, et donc à aucune condition ni de nationalité, ni même de régularité du séjour.

    Les mineurs isolés étrangers  n’ont pas de véritable statut juridique dans le droit français. Selon la loi française, ces enfants doivent être protégés au même titre que n’importe quel autre enfant de nationalité française. Ils ont ainsi le droit de bénéficier des services de protection de l’enfance, qui sont à la charge des départements, leur donnant accès notamment à un lieu d’hébergement et à une formation. En revanche, lorsqu’ils atteignent l’âge de 18 ans, ils sont soumis aux mêmes contraintes que les non-nationaux. Ils doivent ainsi régulariser leur situation administrative (obtention d’un titre de séjour, de la qualité de réfugié, etc.) pour demeurer régulièrement sur le territoire français et ne pas être considérés comme clandestins.

    La perversion d’un dispositif généreux

    Bien entendu, la loi est détournée de son objet qui est plutôt d’accueillir les enfants de familles dont la France n’accepte pas la présence sur son territoire et qui sont obligées de le quitter.

    En réalité, la majorité des MIE est composée de jeunes dans un contexte d’immigration économique. Certaines familles font un pari, en envoyant leur enfant pour qu’il réussisse et envoie de l’argent au pays.

    Les acteurs du dossier soulignent l’emprise des réseaux d’immigration clandestine qui pervertissent le dispositif. Ce serait même la majorité des cas dans lesquels les jeunes migrants sont orientés par de mystérieux contacts vers les services compétents. Certains enfants  arrivent, sans papiers d’identité, avec, sur un morceau de papier, le nom et le numéro de bureau d’un responsable, « alors même que ces données ont changé dans les quinze jours précédents, signe d’une forte réactivité des passeurs » et, on peut le supposer, d’associations humanitaires.

    Un autre problème est de s’assurer de la minorité du jeune, pour éviter que des adultes ne se glissent dans la peau d’un enfant pour profiter du système. A ce titre, la circulaire de mai 2013 recommande, si les entretiens avec l’enfant et la vérification des papiers d’identité ne suffisent pas, le recours à des tests osseux : une radio de la main et du poignet censée « dater » le squelette, associée à des examens de la dentition et de la pilosité. Selon un proche du dossier du Conseil général de la Côte-d’Or : « En 2012, 72 jeunes se sont présentés comme mineurs. Parmi eux, 55 sont allés passer l’examen d’âge osseux. En fin de compte, 22 ont été déclarés mineurs… » (LeFigaro.fr).

    Selon Alain Sauvadet, président du Conseil général de la Côte-d’Or, ces filières clandestines existent bel et bien. 70% des jeunes étrangers qui lui sont confiés viennent de seulement trois pays – Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo et Angola – pas dix, ce qui prouve qu’il existe des routes privilégiées. Selon lui, il faut renforcer les contrôles, combattre les filières illégales de passage et prendre des mesures de retour au pays.

    L’ouverture de l’ASE française aux MIE constitue donc un débouché et un formidable appel d’air, un de plus, pour l’immigration clandestine. Sa vocation et ses moyens qui sont destinés à aider les jeunes nationaux en difficulté sont largement détournés.

    Une intrusion insupportable qui submerge les Conseils généraux

    Ces jeunes étrangers sont en majorité des garçons âgés de 15 à 18 ans. Ils viennent essentiellement d’Afghanistan, du Pakistan, du Mali, de Guinée, de la République démocratique du Congo ou du Bangladesh. Beaucoup, notamment des Afghans, passent par la France pour rejoindre la Grande-Bretagne.

    Jean Arthuis, sénateur de la Mayenne, dénonce l’explosion du nombre de mineurs isolés étrangers  (MEI) dans son département : « Je n’ai plus de place. J’avais cinq jeunes mineurs étrangers isolés il y a trois ans, j’en ai 57 aujourd’hui », a-t-il expliqué. A l’échelle nationale, selon les chiffres de l’Assemblée des départements de France (ADF), « le nombre de MEI, sur l’année 2013, ne sera pas de 1500 comme annoncé initialement, mais plus proche de 2500 ». Le nombre d’enfants et d’adolescents étrangers livrés à eux-mêmes sur le territoire français est estimé à 8000, mais seul un tiers de ces jeunes seraient repérés et pris en charge par l’Etat chaque année. Cela toucherait notamment certaines jeunes filles qui sont livrées aux réseaux de prostitution et de l’esclavage domestique.

    En définitive, les Conseils généraux évoquent une véritable submersion qui détourne leur ASE de sa vocation fondamentale.

    Une submersion qui coûte cher

    Selon le Code de l’action sociale et des familles, c’est aux départements qu’échoient la mission de protection de l’enfance et donc la prise en charge des mineurs étrangers isolés. Cette obligation est contestée par l’ADF qui dénonce cette charge financière trop importante. Selon l’association France Terre d’asile,la prise en charge annuelle d’un mineur étranger isolé s’élève environ à 55.000 euros, alors que l’ancien ministre, Brice Hortefeux, l’évalue à 72.000 euros. Notons que ce coût représenterait, pour 8000 MIE, un montant supérieur à un demi-milliard d’euros. Et il est appelé à exploser dans un proche avenir.

    L’Etat Ponce Pilate

    Les élus et notamment le sénateur et président du Conseil général de la Mayenne, Jean Arthuis, considèrent que l’Etat n’assume pas ses responsabilités et les met sur le dos des collectivités locales, estimant que l’arrivée en France des mineurs isolés étrangers est la résultante du laissez-faire de l’Etat face aux filières clandestines d’immigration. Jean Arthuis dénonce un « détournement de (la) législation de protection de l’enfance », car ces mineurs isolés étrangers, « de plus en plus nombreux à se présenter sur le territoire », « sont en fait pour beaucoup des jeunes majeurs ».

    Pour l’ex-ministre, la cause de cet afflux de MEI en Mayenne résulte de la circulaire de Christiane Taubira, publiée le 31 mai 2013, qui, selon lui, « s’attaque aux conséquences mais pas aux causes ». Cette circulaire vise à répartir les MIE des départements les plus impactés, ceux de l’Ile-de-France notamment, sur l’ensemble des départements et à effectuer une prise en charge partielle du coût par l’Etat.

    Ce dispositif a ainsi permis, en juin et juillet 2013, à 359 mineurs d’être placés dans 40 départements qui n’en accueillaient pas jusqu’alors. L’ADF a réaffirmé « l’urgence de la création au sein du fonds national de protection de l’enfance, d’un fonds d’intervention destiné aux départements particulièrement confrontés à l’accueil des mineurs isolés étrangers ». Une fois de plus, on pallie la lâcheté des pouvoirs publics par une dépense supplémentaire à la charge des contribuables.

    L’ancien ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a accusé jeudi le gouvernement de vouloir « masquer » une incapacité à maîtriser l’immigration par une « dilution », sur tout le territoire. Selon l’eurodéputé UMP, la ministre de la Justice a, « par circulaire, décidé unilatéralement une répartition nouvelle de ces mineurs isolés dont d’ailleurs, malheureusement, une partie appartient à des réseaux manipulés par des mafias et, pour une autre petite partie, on peut malheureusement considérer qu’il y a parfois des fraudes à l’âge ».

    Enfin nombre d’observateurs déplorent la complexité du système et la propension des départements à se refiler les patates chaudes que sont les MIE.

    Un sénateur impuissant ?

    Le sénateur Arthuis a voulu donner un signal fort en signant un arrêté du 24 juillet 2013 qui mettait fin à tout nouvel accueil de jeunes étrangers isolés par le service de l’Aide sociale à l’enfance dans la Mayenne. Bien entendu, les ministres Valls et Taubira ont réagi dans un communiqué commun pour stigmatiser le département de la Mayenne qui, par cette décision, se mettait ainsi hors-la-loi.

    Jean Arthuis a retiré son arrêté mais a déposé, le 20 novembre 2013, une proposition de loi, adoptée en commission des lois le 5 février 2014, qui vise au transfert de la charge des départements vers l’Etat. Les principales propositions du texte sont les suivantes :

        l’Etat assumerait la prise en charge financière relative à l’accueil, l’évaluation et la prise en charge des MIE (article 1er) ;

        l’Etat aurait la compétence d’organiser, au niveau régional ou interrégional selon l’importance des besoins locaux, l’accueil et l’évaluation de tous les mineurs isolés étrangers ;

        l’Etat serait chargé de mettre en place des centres provisoires destinés aux MIE ;

        un fichier national des MIE serait créé afin de « mieux évaluer leur nombre et de permettre un suivi des prises en charge » ;

        des mesures financières compensatoires seraient prévues du fait du transfert de compétence des départements vers l’Etat.

    Seuls les deux premiers articles ont été discutés le 12 février 2014.

    Pour sa part, en séance, la ministre Taubira a invoqué l’article 40 de la Constitution qui prévoit que les dispositions d’une proposition de loi ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence la création ou l’aggravation d’une charge publique.

    A cette date, soit près de cinq mois après le dépôt de la proposition de loi, le texte de Jean Arthuis n’est toujours pas voté.

    En définitive la question des MIE apparaît comme une plaie de plus ouverte au flanc de la politique migratoire de la France et des institutions sociales des collectivités territoriales. Le caractère délictueux du phénomène, la volonté délibérée des associations favorables à l’immigration d’éroder puis de détruire les obstacles à cette intrusion, la jobardise du public et la complicité des pouvoirs publics ne peuvent qu’aggraver ce nouveau flux migratoire.

     André Posokhow, 16/04/2014

    http://www.polemia.com/la-rumeur-du-9-3-la-preuve-par-les-mineurs-etrangers-isoles/

  • Salauds de prolétaires

    Robert Redeker, professeur agrégé de philosophie, écrit dans le Figarovox que le terme de prolétaire a été abandonné par la gauche :

    "La première explication à cette fin du prolétariat tient dans l'épuisement de la croyance en un sens de l'histoire. Est défunte la foi selon laquelle l'histoire s'orienterait dans le temps avec une boussole, qui lui indiquerait son nord et son orient. Elle restait présente jusque dans les pires moments: les révolutions et les guerres. Les fondements philosophiques et scientifiques de la croyance au progrès sont tombés en ruine. L'évolution de l'épistémologie, de l'ethnologie des sciences humaines, et la réflexion spécifiquement philosophique elle-même, ont précipité cette décadence dont Nietzsche le premier, en médecin de la civilisation, avait proposé un pronostic lucide. La découverte de la réalité du stalinisme et l'écroulement du système du communisme historique, ont mis fin à l'opinion selon laquelle le socialisme pourrait remplacer le capitalisme en constituant un progrès par rapport à lui.

    Les mots prolétaire et prolétariat en sont venus à passer de vie à trépas aussi pour une autre raison:les prolétaires - comprenons: les prolétaires autochtones, européens - n'étaient pas au rendez-vous. Dans les années 70 une formule devenue cliché méprisant s'est répandue chez les intellectuels de gauche: «le peuple manque». Il n'est jamais au rendez-vous que la théorie a fixé pour lui.En mai 68, puis dans les années 70, les prolétaires, ces ingrats, ont manqué. On - c'est-à-dire les battus de mai - a commencé dès lors à le haïr, le peuple!On a commencé dès lors à le désaimer, le prolétaire. De héros, d'idole, de substitut du Christ pour assurer le salut de l'homme dans l'histoire, il devint leBeauf, il devint Dupont-Lajoie,il devint le sujet méprisé du populisme. La formule des bourgeois apeurés par les partageux d'autrefois était reprise, implicitement, par ceux qui allaient donner naissance au nouvel antiracisme: «salauds de pauvres!»Salauds de prolétaires au gros rouge qui tache! Salauds de souchiens pue-la-sueur! Ils n'ont pas voulu de la révolution, ces Dupont-Ducon!Eh bien nous nous tournerons vers d'autres! Pourquoi ne pas le remplacer, cet ingrat prolétaire autochtone, par de nouveaux levains de l'histoire?Pourquoi pas par le travailleur immigré? Par le sans-papier ? Par le jeune de banlieue? Pourquoi pas par le Rom? L'échec de mai 68 a causé la péjoration du peuple.

    Ainsi, l'immigré devint le mime raté du prolétaire. Il en est perçu aussi comme la punition: la promotion de l'immigré est la punition infligée au prolétaire pour avoir manqué à son devoir historique!"

    Michel Janva

  • Philippe Conrad: 1914

    tumblr_inline_n3vfdjcnMU1r5ed6h.jpgL’été 1914 connaît des pluies diluviennes qui défoncent les grands boulevards et inondent les campagnes. La météo crie à la catastrophe ! L’Europe, concentrée sur le mauvais temps, semble ignorer l’imminence du cataclysme ô combien plus dévastateur qui va s’abattre sur elle. Grelottant sous leur parapluie, ni les Français ni les Belges, ni les Allemands ne pensent que la guerre est inéluctable. L’était-elle ? Contrairement aux assertions ultérieures, Philippe Conrad nous montre comment une autre histoire aurait pu s’écrire.

    À côté des tensions belligènes manifestes, de nombreux éléments étaient susceptibles d’assurer le maintien de la paix : la mise en place effective d’une mondialisation économique favorable à toutes les nations occidentales, les débuts d’une organisation internationale extérieure aux systèmes d’alliances traditionnels (les conférences de La Haye, par exemple), les aspirations pacifistes et l’internationalisme socialiste, l’optimisme progressiste dominant, le maintien aux commandes de tous les grands pays européens – à l’exception de la France – des aristocraties traditionnelles, que rapprochent des liens familiaux. Enfin le règlement, avant 1914, des grands différends coloniaux.

    À la lecture de nombreux courriers et documents inédits, l’auteur conclut que si le déclenchement du conflit ne peut être réduit à un simple allumage de mèche, l’imprévu a largement prévalu dans le déroulement des événements qui se succédèrent au cours des six semaines suivant l’attentat de Sarajevo.

    Cette approche originale du sujet, aux limites de l’Histoire et de l’uchronie, met en avant diverses données généralement négligées. Il permet au lecteur de renouveler son regard sur l’Europe d’avant 1914 et de prendre la mesure de la part de malchance et d’imprévus dans l’Histoire.

    Un siècle après les événements, alors que se multiplient les signaux inquiétants sur le plan international et que se dessine, de manière bien incertaine, un nouvel équilibre du monde, revenir sur l’épisode fondateur du siècle dernier présente aussi l’intérêt d’ouvrir un champ de réflexion nouveau.

    Philippe Conrad a été professeur d’Histoire contemporaine et de géopolitique à l’Institut pratique de journalisme de Paris, directeur de séminaire au Collège Interarmées de Défense et professeur de géopolitique à l’École Supérieure de Guerre.

    Journaliste indépendant depuis 1976, il collabore régulièrement à Historama, Histoire- Magazine, Perspectives, Valeurs Actuelles, Spectacle du Monde, le Figaro hors-série, Revue française de Géopolitique, Nouvelle revue d’Histoire, parmi d’autres. Il a également été rédacteur en chef de Nation-Armée de 1976 à 1979, d’Histoire-Magazine de 1979 à 1983, de Terres d’Histoire de 1988 à 1991.

    Actuellement Philippe Conrad est rédacteur en chef du magazine électronique Les Nouvelles de Clio.

    Philippe Conrad a une quarantaine d’ouvrages à son actif dont Le poids des armes, Guerres et conflits de 1900 à 1945 (Les PUF, 2004).

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/04/18/philippe-conrad-1914-5349413.html

  • François Hollande terminera-t-il son mandat ? Le compte à rebours a commencé !

    L’affaire Aquilino Morelle sera l’un des clous du cercueil politique de François Hollande. Déjà au plus mal dans les sondages, voici le président de la république éclaboussé par un scandale dont il aura bien du mal à se relever. Et ce n’est pas la courbe du chômage ni la situation économique qui permettraient d’envisager la moindre embellie.

    Hier, en visite chez Michelin à Clermont-Ferrand, François Hollande a déclaré qu’il n’avait « aucune raison d’être candidat » en 2017, estimant qu’il n’aurait aucune chance d’être réélu si le chômage ne baissait pas avant la fin du quinquennat.

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