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  • Millefeuille territorial : c’est encore pire qu’on ne l’imagine

     

    « Le plus cocasse, c’est que les collectivités locales se donnent un mal de chien pour soutenir les entreprises. »

    Selon le gouvernement, la réforme des collectivités locales permettra d’économiser à terme entre 12 et 25milliards d’euros par an. Eh bien, on comprend pourquoi!

    Cela pourrait presque relever d’un gag. Reliée à Paris en moins de trois heures, la gare TGV d’Aix-en­Provence avait tout pour devenir une vitrine du savoir-faire français. Depuis son inauguration en 2001, son succès ne s’est d’ailleurs jamais démenti – elle accueille aujourd’hui près de 3millions de voyageurs par an, 50% de plus qu’en 2006. L’ennui, c’est qu’avec le temps la desserte est devenue synonyme de cauchemar pour les habitants de la région. D’abord parce que le parking est trop petit: il ne dispose que de 2900 places pour 8000 usagers quotidiens. Et puis parce que la départementale 9, qui permet d’y accéder, est totalement saturée. Du coup, il faut parfois une heure et demie pour rejoindre le centre-ville, situé à 16kilomètres. La solution pour améliorer la situation, tout le monde la connaît: il faudrait desservir la gare avec un tramway ou un bus en site propre. Seulement, qui est prêt à porter ce projet d’intérêt public? La ville d’Aix-en-Provence? La communauté d’agglomération du pays d’Aix? Le département des Bouches-du-Rhône? La région Paca? « Cela fait dix-sept ans que les élus se renvoient la patate chaude et que rien ne bouge », s’énerve l’architecte Jacques Fradin, président de l’association locale Devenir.

    Est-il possible qu’un pays exportant des TGV et des centrales nucléaires à l’autre bout du monde soit aussi mal organisé dans ses territoires?

    Eh bien, oui. Car des situations ubuesques comme celle-là, on en trouve à la pelle dans l’Hexagone. Que penser par exemple des agences de développement économique, créées pour soutenir nos entreprises? Selon un rapport récent de l’Inspection générale des finances (IGF), les régions en comptent en moyenne 75 chacune et jusqu’à 134 en Rhône-Alpes!

    Cela n’a rien d’étonnant. Contrairement à la plupart des Etats européens, qui ont peu à peu réduit le nombre d’échelons locaux ces dernières années (la Grèce a par exemple supprimé ses départements et imposé des fusions à ses communes), aucun gouvernement français n’a jamais réussi à réformer notre administration territoriale. Résultat: notre pays compte aujourd’hui 36683 communes – trois fois plus que l’Allemagne et quatre fois plus que l’Italie – 18000 groupements intercommunaux, 26 régions et 101 départements, qui se marchent sur les pieds du matin au soir. «Aucun autre pays européen n’abrite un millefeuille aussi indigeste», grince la chercheuse Marie-Christine Steckel-Assouère, qui vient de coordonner un livre sur « Les mutations de l’intercommunalité ».

    Autant dire que le big bang territorial annoncé par François Hollande à la mi-janvier est une nécessité vitale. En théorie, cette réforme devrait aboutir à la réduction de moitié du nombre de régions et à la disparition des conseils généraux (que les Français appellent d’ailleurs de leurs vœux). En outre, la suppression de la clause de compétence générale, qui permet à chaque collectivité d’intervenir pratiquement dans tous les domaines, clarifiera les compétences des différents échelons et limitera l’émiettement des responsabilités. François Hollande osera-t-il aller jusqu’au bout de sa logique? Il paraît en tout cas plus motivé que jamais. Au point d’avoir décidé le mois dernier, contre toute attente, de pousser les feux du calendrier. Selon le nouveau vœu de l’exécutif, la réforme devra être votée avant la fin de l’année et la mise à mort des conseil généraux intervenir en 2016, cinq ans avant la date initialement prévue. « Il faut aller plus vite », a justifié André Vallini, le secrétaire d’Etat en charge du dossier, qui espère tirer de cette remise à plat générale entre 12 et 25milliards d’euros d’économies par an.

    Il est vrai qu’il y a de la marge.

    En 1983, notre organisation territoriale engloutissait 8,6% du PIB, ce qui était déjà considérable. Depuis, son appétit n’a cessé de croître, si bien que ses dépenses atteignent aujourd’hui 12% du PIB. Certes, une bonne moitié de cette hausse s’explique par les transferts de compétences. Mais pour le reste, elle relève pour beaucoup du gaspillage quotidien, du maintien de sureffectifs chroniques et de la folie des grandeurs dont font montre pas mal d’édiles. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le terrain pour prendre la mesure de cette incurie généralisée. Dans un rapport publié en 2013, la Cour des comptes s’est par exemple étonnée que les élus de Lorraine aient décidé de construire en rase campagne deux gares TGV éloignées de seulement 20 kilomètres l’une de l’autre, à Vandières (Meurthe-et-Moselle) et à Cheminot-Louvigny (Moselle). Selon les magistrats, cette dernière, qui a déjà coûté 62,6millions d’euros, ne sera d’aucune utilité! Idem avec les deux complexes sportifs que les villes de Marseille et d’Aix-en-Provence se sont mises en tête de construire, pour un coût total de près de 120millions d’euros: un seul et unique aurait largement suffi. « C’est absurde! Nos édiles pensent qu’ils ont besoin de lancer des projets pour être réélus. Du coup, ils trouvent toujours une bonne raison de faire exploser les budgets », s’agace Marie-Christine Steckel-Assouère.

    La gestion des effectifs de la fonction publique territoriale, qui emploie au total près de 1,9million de salariés, tient aussi de la politique de Gribouille.

    Au lieu de générer des économies d’échelle, le regroupement des villes a en effet le plus souvent conduit à un empilement des compétences et à de ruineux doubles emplois. Toujours selon la Cour des comptes, les effectifs des mairies ont ainsi progressé en moyenne de 14% entre2001 et2011, alors même qu’une partie de leurs missions était transférée vers des intercommunalités. Encore ce chiffre ne constitue-t-il qu’une moyenne. Dans certaines cités, les embauches ont carrément explosé, comme à Paris, où le nombre des agents est passé de 40.000à 54.000 en douze ans. « Question mutualisation, on peut vraiment mieux faire », reconnaît Nicolas Portier, le délégué général de l’Assemblée des communautés de France (ADCF).

    C’est le moins que l’on puisse dire. Dans l’ensemble, les élus n’ont pas entrepris grand-chose pour rationaliser leurs services. Mais dans certaines d’entre elles, l’immobilisme confine à la caricature. En Ile-de-France par exemple, le taux de mutualisation ne dépasse pas 4%, trois fois moins que la moyenne, et dix fois moins qu’en Alsace! Le sujet est d’ailleurs tellement sensible que de nombreux élus refusent de communiquer sur le sujet. « La plupart des intercommunalités que nous avons interrogées n’ont pas voulu nous donner de chiffres », témoigne Marie-Christine Steckel-Assouère. « Je regrette que le gouvernement n’ose pas s’attaquer à ce dossier, car c’est là que se situent les grosses économies », insiste pourtant le député apparenté socialiste René Dosière. Comme tous les experts, ce spécialiste des finances locales estime que la réforme telle qu’elle a été annoncée aura du mal à dégager les quelque 25milliards promis. « Ce sera au maximum 2 à 3milliards », assure-t-il. En revanche, il y aurait d’après lui une quinzaine de milliards à grappiller sur le bloc communal sans attenter le moins du monde à la qualité du service rendu aux usagers…

    Car les fonctionnaires des mairies ne brillent pas par leur assiduité au travail. D’après l’Ifrap, les agents de Montpellier délaissent leur poste en moyenne 39 jours par an, soit un taux d’absentéisme de… 17,5%, contre 11,7% en moyenne nationale. L’institut s’est aussi amusé à calculer dans une étude récente ce que le non-remplacement des départs à la retraite pendant cinq ans permettrait d’économiser dans les collectivités locales. Résultat: « Les gains potentiels pourraient être compris entre 4,8 et 6,1milliards d’euros les cinq premières années, puis entre 1,8milliard et 2,4milliards les trois années suivantes. »

    Autre piste d’économie prometteuse, la rationalisation de la politique sociale, qui ressemble aujourd’hui à un vrai capharnaüm!

    Entre les structures des départements, les centres d’action sociale des communes, les services des régions, les organismes de l’Etat comme la CAF et les guichets de Pôle emploi, les assistantes sociales elles-mêmes ont du mal à s’y retrouver! Là encore, l’origine du mal est connue – pour des raisons électorales, les élus ont tous voulu disposer de leurs propres structures sociales – et ses conséquences sont très lourdes. Non seulement la remise à plat de tout ce bazar permettrait de gagner des centaines de millions d’euros, mais elle simplifierait la vie des citoyens en leur donnant accès à des guichets uniques. Même chose dans le secteur des transports, où chaque collectivité cherche jalousement à imposer sa marque, au détriment des usagers. Dans la région de Lyon, par exemple, les villes et les intercommunalités ont beau avoir créé un syndicat départemental et un syndicat régional des transports l’an dernier, elles n’ont toujours pas réussi à harmoniser leurs tarifs. Résultat: les habitants sont obligés d’acheter des billets différents pour un même trajet. « Vous ne pouvez pas savoir le temps perdu dans des réunions qui ne débouchent sur rien », se désole Béatrice Vessiller, une élue EELV de Villeurbanne.

    Ah, les réunions! Combien de dizaines de milliers, de centaines de milliers d’heures les fonctionnaires territoriaux y perdent-ils chaque année, aux frais du contribuable! Les collectivités locales sont tellement émiettées, leurs responsabilités tellement diluées, les acteurs et les intervenants tellement nombreux que c’est devenu presque un sport national dans notre cher millefeuille… Et pendant ce temps, les projets n’avancent pas. Et les entreprises sont souvent les premières à faire les frais de la situation, à l’image de cette société allemande en pleine expansion qui cherchait à s’agrandir, près d’Aubagne. Comme il y avait un terrain non utilisé de l’autre côté de sa rue, elle a demandé à le reprendre. Mais elle n’a jamais obtenu le feu vert des élus locaux: les deux intercommunalités concernées, qui projetaient d’y construire un bassin de rétention, ne sont en effet jamais parvenues à se mettre d’accord sur la question. Lassé, l’actionnaire de l’entreprise a préféré aller construire une usine… en Tunisie! «C’est vraiment du grand n’importe quoi!», se désespère Jean-Luc Chauvin, le président de l’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13).

    Le plus cocasse, c’est que les collectivités locales se donnent un mal de chien pour soutenir les entreprises. On l’a vu, chaque région compte en moyenne, selon l’IGF, 75 structures dédiées au développement économique, qui emploient au total 15000 équivalents temps plein sur tout le territoire et engloutissent chaque année 900millions d’euros d’argent public. Pour les sociétés, s’y retrouver dans un tel micmac relève souvent de l’exploit. Si encore le système était efficace. Mais d’après les magistrats de la Cour, 30% de l’argent dépensé sert… à coordonner les différentes structures existantes!

    Mais le pire est encore ailleurs:alors qu’on cherche désespérément à attirer des entreprises étrangères, les collectivités locales s’avèrent souvent incapables de les orienter correctement quand elles sont intéressées.

    Il y a un an, le représentant d’un des leaders mondiaux de la pétrochimie est ainsi venu dans les Bouches-du-Rhône pour se renseigner sur les opportunités de développement dans la région. Après 48heures passées sur place, il a demandé à qui il devait s’adresser pour son projet. On lui a alors indiqué une demi-douzaine d’interlocuteurs différents, parmi lesquels Provence Promotion, la mairie de Marseille, la mairie d’Aix-en-Provence, le conseil général et le conseil régional. Eberlué, le responsable a alors lancé à son conseiller: «Who is the boss?» («Qui est le patron?») «Comme personne n’a été capable de lui répondre, il a dit qu’il reviendrait quand on serait capable de lui donner un nom!», s’agace le Medef local. François Hollande a vraiment eu raison d’accélérer le calendrier

    45 ans de décentralisation à la française : 

    1969 : Le général de Gaulle organise un référendum pour faire des régions des collectivités territoriales. Blessé par la victoire du «non», il démissionne.

    1982 : La loi Defferre supprime la ­tutelle du préfet sur les départements et transfère l’exécutif aux conseils généraux. Les régions sont créées.

    2003 : Jean-Pierre Raffarin accorde l’autonomie financière aux collectivités territoriales et leur transfère de ­nouvelles compétences.

    2014 : Manuel Valls annonce la réduction de moitié des régions, la disparition des conseils généraux et la suppression de la clause de compétence générale. La loi doit être votée d’ici la fin de l’année.

    Sandrine Trouvelot, 3/06/2014

    Source : Capital.fr

    http://www.polemia.com/millefeuille-territorial-cest-encore-pire-quon-ne-limagine/

  • Barroso et Juncker : des trotskistes à la Commission européenne

    Lu sur L'Humanité :

    "Barroso, ancien Premier ministre portugais, flamboyant soutien de Bush père lors de la première guerre en Irak, avait commencé son activité politique à l’âge de 18 ans dans un groupe maoïsteaprès la révolution des œillets. Il était devenu leader du Parti du Prolétariat (MRPP) : « J’ai choisi les prochinois  parce qu’ils étaient les plus anti-communistes », soulignait-t-il.

    [...] L’ambassadeur des États-Unis au Portugal à l’époque, Franck Carlucci, dépêché par Washington pour ramener le Portugal dans le droit chemin, n’est pas étranger à la reconversion de Barroso.Agent de top niveau de la CIA, Carlucci manipulait et finançait le MRPP. Il découvrait dans le jeune José Manuel un talent d’avenir. Sur les conseils de son nouveau protecteur, Barroso adhérait au Parti social-démocrate (PSD) et gravissait tous les échelons de la hiérarchie. Jusqu’au poste de Premier ministre.L’Union européenne peut donc se satisfaire d’avoir eu à sa tête jusqu’à aujourd’hui  un candidat choisi, formaté et propulsé par la CIA.

    En est-il de même concernant Jean-Claude Juncker ? L‘ancien Premier ministre inamovible luxembourgeois de 1995 à 2013, protecteur acharné du statut de paradis fiscal de son pays, a été obligé de démissionner de ses mandats à la suite d’une rocambolesque affaire d’espionnage. La plupart des témoins ont soudainement perdu la parole alors que des fuites laissent entendre que les services spéciaux des Etats-Unis, parmi lesquels la célèbre NSA, entretenaient et entretiennent toujours des liens discrets avec Jean-Claude Juncker qui a indiqué lui même avoir « flirté » avec la IV internationale et le mouvement trotskiste »."

    Michel Janva

     
  • En 2012, 219 156 enfants à naître ont été tués en France

    Le nombre d'avortements est resté stable en France en 2012 : 219 156 avortements ont été réalisés en France, dont 207 000 en métropole (209 000 en 2011). L'étude constate une légère baisse chez les moins de 20 ans depuis 2010, après une forte hausse entre 1990 et 2010. En métropole, 26 000 femmes de 15 à 19 ans ont effectué un avortement en 2012 soit 14 pour 1 000 contre 33 pour 1 000 dans les DOM. C’est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les avortements demeurent les plus fréquents.

    Michel Janva

  • Affaire Bonnemaison : plus personne n’est à l’abri de se voir éliminé

    Le Dr Bonnemaison a mis fin délibérément à la vie de sept de ses patientes sans en référer à quiconque et notamment pas à ceux qu’il a empoisonnés. C’est lui-même qui a pris cette décision. Il vient d’être acquitté. Cela veut dire que désormais tout médecin pourra se balader dans les services hospitaliers et se mettre à tuer en série les grands malades ou les personnes en fin de vie. Plus personne n’est à l’abri d’un tel geste dans les hôpitaux. Ce privilège inouï accordé aux médecins rappelle la franchise qu’avait donnée Hitler au Dr Brandt dans le programme d’élimination des handicapés. « Le Reichsleiter Bouhler et le docteur en médecine Brandt sont sous leur responsabilité, chargés d’étendre l’autorité de certains médecins, à désigner personnellement à l’effet d’accorder la délivrance par la mort, aux personnes qui dans la limite du jugement humain et à la suite d’un examen médical approfondi, auront été déclarées incurables ». Signé Hitler, 1er septembre 1939.

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  • Entre l’Algérie et la France, il faut choisir

    Beaucoup de Français - sans doute même la majorité - se sentent dépossédés de leur pays et assistent impuissants à sa déconstruction.   

    Quelle équipe souhaitez-vous voir perdre ? Telle était la question posée aux habitants de plusieurs pays qualifiés pour la Coupe du monde, dans un sondage publié par le New York Times avant le début de la compétition. A ce petit jeu, les Français ont placé l’Algérie en tête des sélections dont ils espèrent la défaite. Aussi est-il manifeste que le résultat de ce sondage est largement confirmé par l’animosité que suscite l’équipe d’Algérie depuis son entrée en lice. Même si ce n’est pas relayé par les grands médias, il suffit de parcourir les réseaux sociaux ou les commentaires des articles traitant du sujet, pour constater la forte antipathie que voue la majorité des internautes à l’équipe nationale algérienne.

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  • Le TVG de la mort est lancé

    Voici le communiqué de presse de Droit de Naître du 27 juin:

    "En moins de 24h, la France vient d’accomplir deux enjambées funestes.  Ce mardi, Vincent Lambert, jeune tétraplégique, a été condamné par le Conseil d’Etat à mourir de faim et de soif à l’hôpital. Le lendemain – mercredi 25 juin – le docteur Bonnemaison, reconnu directement responsable de l’empoisonnement de sept de ses patients, a été totalement acquitté par la « Justice » sous prétexte qu’il aurait agi avec sincérité ! Les avocats du médecin urgentiste ont immédiatement saisi l’occasion pour exiger au plus vite une loi autorisant le meurtre des personnes en fin de vie.

    Ces décisions scandaleuses qui font honte à l’Humanité s’inscrivent de toute évidence dans un agenda mortifère dont l’aboutissement logique sera la légalisation prochaine du suicide assisté.L’hypothèse d’une offensive gouvernementale durant l’été – alors que les Français sont en vacances -devient de plus en plus probable.

    « Droit de Naître » appelle donc dès aujourd’hui l’ensemble des citoyens à se mobiliser en vue de la terrible bataille qui s’annonce. Si nous devions perdre cette guerre la France atteindrait de facto un dangereux point de non-retour dans sa fuite en avant vers la barbarie."

    Marie Bethanie

  • La désignation de Juncker pourrait précipiter la sortie du Royaume-Uni de l’UE

    On sait que le premier ministre britannique David Cameron était très opposé à  la nomination de Jean-Claude Juncker à la présidence de la commission européenne. Il n’aura pas réussi à l’en empêcher.  Cet échec britannique inquiète la presse locale qui verrait bien la Grande-Bretagne s’écarter un peu plus de l’UE. L’actuel premier ministre s’est engagé à organiser un référendum sur l’appartenance de son pays à l’UE en 2017 s’il est réélu l’an prochain.

    Pour les principaux journaux britanniques, cette nomination isole un peu plus les Britanniques et sonne comme un échec. « Une marche de plus vers la sortie de l’Europe », écrit le Daily Telegraph. Pour le Times, le Royaume-Uni est proche de la sortie. On retrouve les mêmes idées mais avec différentes expressions dans le Guardian ou le Sun. Les relations entre l’UE et la Grande-Bretagne semblent avoir pris une nouvelle tournure et pourraient se terminer par la sortie du pays de l’UE.

    http://medias-presse.info/la-designation-de-juncker-pourrait-precipiter-la-sortie-du-royaume-uni-de-lue/12065

  • La Russie et la Chine déclarent une guerre financière totale à l’Occident

    Moscou et Pékin développent de nouvelles armes dans le domaine de la finance pour mener leur guerre froide contre l’Occident. Les deux superpuissances prévoient de travailler ensemble et de se concentrer sur l’affaiblissement de la suprématie du dollar comme monnaie internationale, la création de leur propre agence de notation, d’une banque de développement, et de systèmes de paiement concurrents de MasterCard et Visa.

    Les pays occidentaux ont longtemps dominé les autres marchés financiers. Le dollar demeure (pour l’instant) la monnaie de réserve mondiale, les agences de notation américaines, S & P, Moody et Fitch sont les seules à réellement faire autorité pour évaluer la solvabilité des entreprises et des gouvernements, et le FMI est encore dominé par des Occidentaux.

    Mais avec les initiatives récentes de la Chine et de la Russie, tout cela pourrait bientôt changer. Les deux pays sont relativement mal cotés (La Chine est cotée AA- et la Russie BBB) par les trois grandes agences de notation (alors qu’elles décernent encore la meilleure note aux États-Unis, AAA…), ce qui a pour conséquence d’augmenter les taux d’intérêt qu’ils doivent payer sur leurs obligations, et dissuade les investisseurs de leur prêter de l’argent.

    En particulier, la cote de la Russie a été dégradée par S & P et Moody après l’annexion de la Crimée en raison des graves difficultés économiques dont elle a fait l‘expérience. La nouvelle cote qu’elles ont attribué au pays, « BBB » (Qualité moyenne Inférieure), n’est plus qu’un grade au dessus de la cote réservée à la pacotille.

    Les Chinois avaient déjà exprimé leur mécontentement de cette situation, en créant leur propre agence de notation, Dagong. Mais ils viennent de signer un accord avec le gouvernement russe pour créer une nouvelle agence de notation russo-chinoise à partir de cette institution. (En Europe aussi, on évoque de temps à autre la création d’une agence de rating spécifique, mais aucun plan concret n’a été élaboré dans ce sens).

    Dagong attribue la note AAA à la Chine actuellement, et la note A à la Russie. En revanche, les Etats-Unis n’obtiennent qu’un A- . Ces cotes se fondent sur des données fondamentales telles que le ratio dette-PIB, qui sont plus favorables en Russie et en Chine. La nouvelle agence conjointe devrait émettre des cotes comparables.

    Une autre mesure prise par la Russie et la Chine pour saper la puissance financière de l’Ouest est la mise en place d’une banque de développement privée en concurrence directe avec le FMI. Le manque de représentativité du FMI, où les pays émergents n’ont qu’un pouvoir de décision très faible, est une critique récurrente de l’Institution.

    Le géant économique qu’est la Chine, la seconde puissance économique qui pourrait même passer première cette année, y détient toujours moins de droits de vote que la Grande-Bretagne, par exemple.

    La Russie envisage également a création d’une « Union économique eurasienne » dans laquelle le rouble servirait de monnaie d’échange centrale. De son côté, la Chine souhaite développer l’usage du renminbi dans les transactions internationales.

    En outre, le président russe, Vladimir Poutine, a émis le souhait de concevoir un système national de paiement pour concurrencer les géants américains de paiement Visa et Mastercard. Après l’annexion de la Crimée, ces deux institutions de crédit avaient boycotté Rossiya, et d’autres institutions financières russes.

    Le journal allemand Die Welt compare ces initiatives pour concurrencer la domination financière de l’Occident à la course aux armements pendant la Guerre Froide, et il évoque « une guerre financière avec l’Occident ».

    Express.be

    http://fortune.fdesouche.com/346545-la-russie-et-la-chine-declarent-une-guerre-financiere-totale-a-loccident

  • Les ennuis à l'Ump ne font que commencer.

    L'Ump est née en 2002 de la volonté de fusionner Udf et Rpr. Ils furent nombreux et depuis longtemps, à considérer que la désunion, en terme de résultats, était nocive pour chacun des deux mouvements.
    Le fait est pourtant que les deux partis, correspondaient d'un point de vue sociologique à deux électorats différents. C'est ainsi que dès le début de la cinquième république, la droite se décompose en deux tendances, celle des gaullistes ou gaullien, les autres proposant une alternative à la pensée politique du général, dans les domaines politique, économique ou géopolitique.
    Le Rpr fut l'oeuvre de Jacques Chirac, homme bien souvent qualifié et à tort de gaulliste alors qu'il était pompidolien. En ce sens, le Rpr marqua la droitisation du gaullisme originel. Rappelons que la sociologie de l'Udr, mouvement gaulliste cette fois ci, se trouvait d'un point de vue sociologique, le plus proche de tous les partis de la sociologie française. Suite à sa volonté de se distinguer de Valéry Giscard d'Estainfg, Jacques Chirac fustigea l'interventionnisme économique de l'Etat giscardien, se dirigeant dès lors vers le libéralisme économique, courtisant ainsi les classes privilégiées et perdant du coup, son électorat populaire. La conséquence en fut probablement les trois piètres scores qu'obtint Jacques Chirac lors des trois premiers tours des présidentielles où il fut candidat. 
    Les années quatre-vingt marquèrent un fort rapprochement entre les jeunes de la génération montante de l'Udf et du Rpr, appelés à l'époque les quadras (Juppé, Carignon, Noir, Barzach, Léotard, Madelin, Longuet, …). Le danger soviétique comme la présence de la gauche au pouvoir poussèrent donc les dirigeants du Rpr à prendre à leur compte la doxa des libéraux, représentés par le parti républicain. En ce sens, on peut affirmer que le Rpr qui se vantait d'être à l'origine le continuateur du gaullisme, a été idéologiquement absorbé par le monde des libéraux dont le chef historique n'était autre que Valéry Giscard d'Estaing.
    Il n'est d'ailleurs pas impossible que l'ancien président est l'homme politique qui ait le mieux réussi dans ses ambitions idéologiques dans la mesure où la société française aujourd'hui qui voit la République enterrée par la démocratie libérale, est conforme au projet giscardien.
    Fini donc dès le début des années 80 au Rpr, le splendide isolement français en géopolitique, ainsi que la célébration de l'intervention de l'Etat, y compris en économie. Et à bien des égards aussi, fini le patriotisme des origines.
    Fatalement donc, ce recentrage du Rpr vers la matrice libérale, laissa un boulevard, une place désormais inoccupée pour une formation se réclamant des principes originels de la cinquième république. On comprend dès lors le succès grandissant du Front, offrant une doxa oubliée par le Rpr puis l'Ump qui avait pourtant sa raison d'être, correspondant à une demande de la part d'une partie du corps électoral.
    L'Ump aujourd'hui voit avec frayeur réapparaître l'ancienne fracture entre Udf (centristes droits représentés aujourd'hui par Alain Juppé, lorgnant vers l'Udi voire le Modem) et le Rpr, mouture initialement chiraquienne de droite, représentée par les sarkozistes. On comprend donc que les tendances centrifuges risquent fort d'être mortelles pour le grand parti de droite, duquel les Français de plus en plus se détournent.
    Les ennuis à l'Ump ne font que commencer.

    Alain Rebours

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EupFVEFlkpXOglbwFQ.shtml