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  • Contre l'Enarchie, la Monarchie !

    Ce que l'on peut reprocher à la République, au-delà même des personnes qui se partagent aujourd’hui l’Etat, ce n'est pas tellement d'avoir des énarques ou des technocrates, mais de leur avoir abandonné le Pouvoir, en les laissant maîtres des grandes administrations de l'Etat. L'intérêt de la Monarchie, c'est de les remettre dans le service de l'Etat, de les "ordonner" à l'Etat tout en les empêchant de former de "nouvelles féodalités". A bien y regarder, la Monarchie est, de ce côté-là, "libératrice". Nous ne sommes pas utopistes, et c'est pour cela que nous pensons que la Monarchie, en restaurant l'autonomie du Politique, restaure aussi l'indépendance d'action nécessaire de la magistrature suprême de l’Etat, aujourd’hui prisonnière des jeux partisans.

    Pour résumer, il s'agit d'établir la Monarchie pour limiter l'Enarchie : à l'Etat monarchique les pouvoirs régaliens ; aux énarques les tâches administratives et d'intendance. Cette utilisation des compétences par l'Etat royal évite la féodalisation du Pouvoir.

    Il n'est pas dit que cette "révolution royale" soit facile, mais elle est nécessaire pour libérer l'Etat et redonner des pouvoirs concrets aux citoyens, dans leurs cadres locaux et socioprofessionnels. Nécessaire, et urgente ! Vite, la Monarchie !

    Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionroyaliste.com/articles/republique-et-democratie/1388-contre-lenarchie-la-monarchie-

  • Communiqué de Prenons le Maquis

    L’équipe de Prenons le Maquis apprend avec stupeur que le Parti socialiste a qualifié les formations organisées les 28 et 29 juin derniers et les 30 et 31 août à venir de formations de groupes paramilitairesen se basant uniquement sur des extraits d’une vidéo présente sur la plateforme Youtube.

    La polémique artificielle née de ces déclarations est à la fois absurde et erronée. Cette formation, parmi tant d’autres que Prenons le Maquis organise, est basée sur le concept de Citoyen Responsable, et se propose donc de former les participants aux principes de base suivants :

    1. Premiers soins d’urgence, pour venir en aide à des membres de sa famille ou autres en cas de blessures, d’accidents, etc.

    2. Auto-défense, pour savoir prévenir et, le cas échéant, bien réagir en cas d’agression armée ou non (des armes factices - en plastique - étaient utilisées lors du stage par souci de réalisme) tout en restant dans le cadre strict de la loi.

    3. Le lien social, afin de savoir reconstruire des relations saines avec la communauté des autres citoyens, notamment dans un monde où l’individualisme a mis à mal toute forme d’empathie mais aussi les règles élémentaires du savoir-vivre.

    Nous sommes atterrés de constater que ce descriptif, clairement énoncé, ainsi que des extraits de vidéos pris hors contexte puissent donner lieu à de telles affirmations dont la malhonnêteté n’a d’égale que la bêtise.

    Sans doute le Parti socialiste, en crise et ne représentant plus que lui même, n’a pas d’autres os à ronger que de s’attaquer à une petite PME qui essaye de panser les dégâts économiques et sociaux que ses représentants ont infligés à notre pays depuis des décennies.

    Cette tentative coordonnée de diffamation de nos activités entachant gravement la réputation de la modeste entreprise qu’est Prenons le Maquis, nous nous réservons le droit de saisir les tribunaux afin de poursuivre les responsables du PS et les journaux s’étant fait l’écho de ces informations mensongères et calomnieuses.

    L’équipe de Prenons le maquis

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Communique-de-Prenons-le-Maquis-27140.html

  • Manuel Valls veut la peau d’Egalité et Réconciliation

    Plusieurs médias du système ont été mobilisés pour mener une charge contre Egalité et Réconciliation (E&R) afin d’obtenir son interdiction. Objet de l’offensive du moment : Egalité et Réconciliation organiserait des camps d’entraînement para-militaires !

    De quoi s’agit-il en vérité ? Prenons le Maquis, présentée comme une structure partenaire d’E&R, organise, comme elle le fait depuis longtemps, un stage de survie et de premiers soins. Avec également au programme quelques cours de self-defense. Sur ces quelques maigres éléments, un montage se met en place afin de faire croire que les participants s’entraînaient à prendre d’assaut la République qui en tremble déjà. Le Canard enchaîné a tiré la première salve, le Parti socialiste a suivi par un communiqué indigné, et les médias sont invités à faire du bruit autour de « l’affaire » et à faire frissonner le Français moyen.

    Cela tombe à pic. Pour faire bonne mesure, le ministère de l’Intérieur avait précédemment évoqué la dissolution de la Ligue de Défense Juive (LDJ). Compte-tenu du fait qu’il s’agit d’une milice qui n’a pas d’existence légale en France, Maître Goldnadel avait expliqué l’ineptie d’une procédure de dissolution.

    Médias Presse Info avait également signalé comment la France préparait la censure d’internet. Bien sûr au nom de prétextes plus louables les uns que les autres…

    Qui plus est, il n’est un secret pour personne que Manuel Valls a désigné Alain Soral comme une cible prioritaire. Les discours tenus à ce sujet par l’actuel premier ministre devant des organisations communautaires sont explicites.

    Pourquoi tant de hargne ? Il suffit de savoir que le site Egalité et Réconciliation se classe 174ème site internet le plus consulté en France, mais surtout le premier site d’information le plus consulté, bien devant les sites des médias du système, pour comprendre qu’une telle influence est inadmissible pour l’homme de Matignon.

    http://medias-presse.info/manuel-valls-veut-la-peau-degalite-et-reconciliation/13988

  • Conflit Occident-Russie: y a-t-il une issue?

    La guerre de sanctions entre l’Occident et la Russie a cessé d’être unilatérale. Moscou a tiré ses premières « salves » de riposte et a clairement montré qu’il était prêt à continuer dans le même esprit. Le principe biblique « si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche » n’est pas applicable dans les relations internationales. Pour cette raison, la situation est parfaitement logique, prévisible et même inévitable.

    Conflit Occident-Russie

    Mais cette logique et ce caractère inévitable ne rendent pas pour autant les événements moins tristes. On dit qu’un obus ne tombe jamais dans le même cratère. Vraiment? Août 1914. L’Europe se retrouve – à sa propre surprise – dans un état de guerre totale. Août 2014. L’Europe se retrouve une nouvelle fois dans la même situation, cette fois sur le terrain économique.

    Certes, une guerre économique et une guerre militaire sont deux notions très différentes. Mais au fond, elles se distinguent uniquement par le niveau de leur destructivité.

    Le gouvernement russe affirme que l’embargo sur les produits alimentaires en provenance des pays ayant adopté des sanctions contre la Russie ne fera que profiter à l’économie nationale et aux consommateurs russes. J’accorderais un crédit de confiance limité dans le temps au gouvernement russe dans ce sens. Et je suis absolument d’accord avec la thèse selon laquelle la Russie serait devenue trop dépendante des produits alimentaires importés.

    Cela ne change rien au fait que l’échange de sanctions est nuisible et mutuellement contreproductif. Ces frappes mutuelles apportent du chaos dans les mécanismes bien rodés des liens économiques. Elles détériorent les relations entre les peuples et rend la vie des populations moins confortable et moins prévisible.

    C’est pourquoi on ne voudrait pas que la grande guerre de sanctions de 2014 dure aussi longtemps que la guerre totale qui avait commencé en 1914. Toutes les parties impliquées dans le conflit actuel doivent tirer les leçons des erreurs du passé pour éviter de tomber dans le même piège. On sait parfaitement que tôt ou tard, la confrontation entre la Russie et l’Occident se soldera par un compromis. Alors pourquoi faire durer un processus qui fait du tort à tous ses acteurs? Pourquoi remettre le compromis à demain s’il est possible d’y parvenir aujourd’hui?

    La plupart des acteurs politiques russes et eurepéens de premier rang seraient susceptibles d’adhérer à cette thèse, voire même certains politiciens de Washington. Mais tout butera finalement sur des « broutilles » qui ne le sont pas vraiment – les conditions de ce compromis. La nature humaine est faite de telle sorte que chaque partie souhaite absolument un compromis avant tout selon ses propres termes. Et quand les positions des deux négociateurs sont diémétralement opposées, cela retarde l’entente, parfois pour l’éternité.

    On semble être revenus à la case départ. Y a-t-il une issue? Forcément. Mais pas dans le sens ou l’une des parties devra céder à l’autre sous la crainte d’un accroissement des sanctions.

    La Russie ne se rendra pas. Elle est habituée aux privations et aux difficultés. Elle est habituée au sacrifice de soi au nom d’une cause considérée comme juste. L’Occident ne se rendra pas non plus. Par le passé les USA et l’Europe occidentale ont déjà disputé un round de Guerre froide contre la Russie. Et il ne faut pas se leurrer: il n’y a pas d’autres options, l’Occident s’engagera les yeux ouverts dans le second round.

    Dans ce cas, sur quoi s’appuie mon optimisme? Sur le bon sens. La réticence à répéter les erreurs du passé. Sur l’instinct de survie. Sur la curiosité intellectuelle. Sur le fait que les principes moraux prônés par les politiciens occidentaux ne sont pas de la démagogie, au moins pour certains d’entre eux.

    L’Europe doit faire l’effort de comprendre – comprendre et non accepter – la logique de la position russe. Jusqu’à présent, l’UE refusait catégoriquement de le faire. Les politiciens européens n’ont même pas essayé de renoncer à leurs préjugés et d’analyser de manière impartiale les causes de la gravissime crise politique sans précédent en Ukraine. Cette réflexion a été remplacée par le suivi aveugle du sillage américain.

    Cela a débouché sur une situation qui est absolument anormale du point de vue politique, mais aussi du point de vue moral. Au cœur de l’Europe, l’armée d’un Etat moderne mène une opération militaire d’envergure complètement insensée contre sa propre population sans se préoccuper des victimes civiles.

    Certains diront que cela rappelle les événements de la guerre civile en Yougoslavie à la fin du XXe siècle. En effet. Mais à l’époque pratiquement tout le monde en Europe était au courant du déroulement des événements tragiques. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. La population du Donbass subit une extermination impitoyable. Or le quidam européen n’en sait pratiquement rien. Ni la presse, ni les politiciens ne s’efforcent de mettre l’accent sur ces faits.

    Cette position correspond-elle aux idéaux européens? J’en doute fort. Elle les méprise. Cette situation est intolérable et doit être corrigée, par les politiciens européens eux-mêmes.

    Mais pourquoi le feraient-ils? Il ne reste qu’à espérer que la capacité de la Russie à tenir le coup dans cette guerre des sanctions motivera davantage les « serviteurs du peuple de l’UE » à reconsidérer leur position. Quand on commet des injustices flagrantes sans répondre de ses actes, c’est une chose. Mais quand on doit en payer le prix fort, c’en est une autre.

    On ignore si ces attentes se réaliseront. Même s’il y a une issue à cette impasse, elle ne sera pas forcément empruntée. Il est plausible qu’elle soit « murée » pendant un certain temps, voire oubliée.

    La réaction ferme de la Russie aux sanctions occidentales est une source potentielle de nombreux problèmes. Mais elle est également un facteur éventuel engageant de nombreuses décisions positives et de percées. Le conflit Occident-Russie qui a éclaté à cause de la situation en Ukraine est allé trop loin. Il ne peut plus être arrêté à l’aide de solutions simples: il est temps de rechercher des moyens complexes.

    Mikhaïl Rostovski, 

    http://fr.ria.ru/discussion/20140808/202082684.html

  • "Nous espérons qu'il n'est pas trop tard"

    C'est par ces mots que Mgr Sako, patriarche des Chaldéens, conclut le SOS qu'il envoie à la communauté internationale après la prise de Qaraqosh par l'EI. Voicil'intégralité de son communiqué, transmis par l'AED :

    "Les militants de l’Etat islamique ont attaqué au mortier la plupart des villages de la plaine de Ninive durant la nuit du 6 au 7 août. Ils contrôlent désormais la zone. Environ 100 000 chrétiens, horrifiés et paniqués, ont fui leurs villages et leurs maisons sans rien emporter d’autres que leurs vêtements. En exode, vivant une réelle via crucis, les chrétiens se dirigent à pied, dans la chaleur brulante de l’été, vers les villes kurdes d’Erbil, de Dubok et de Soulaymiyia. Parmi eux, des personnes malades, âgées, des enfants et des femmes enceintes. Ils font face à une catastrophe humaine et à un véritable risque de génocide. Ils ont besoin d’eau, de nourriture et d’abris.

    Concernant les églises et les ses biens dans les villages désormais occupés par les militants d’ISIS, nous avons des témoignages de destructions et de profanations. Des vieux manuscrits et des documents (1500) ont été brûlés.

    Il est évident pour tous que le gouvernement central est  incapable de maintenir l’ordre et la loi dans cette partie de l’Irak. Il existe aussi des doutes sur la capacité de la Région du Kurdistan de défendre seule l’avance acharnée des djihadistes. Il y a clairement un manque de coopération entre le gouvernement central et le gouvernement de la région autonome du Kurdistan. Ce « vide » est profitable pour ISIS (l’Etat Islamique ndlr) pour imposer sa loi et sa terreur. Il y a un besoin d’un soutien international et d’une armée professionnelle et bien équipée. La situation va de mal en pis.

    Nous lançons avec tristesse et douleur un appel à toutes les consciences, à toutes les personnes de bonne volonté, aux Nations-Unies, à l’Union européenne pour sauver ces personnes innocentes de la mort. Nous espérons qu’il n’est pas trop tard."

    + Louis Raphael Sako,
    Patriarche de Babylone des Chaldéens
    Président de l’Assemblée des évêques catholiques d’Irak,
    Bagdad, Irak, le 07 août 2014

    Marie Bethanie

  • Abrutir plutôt qu’éveiller le cerveau disponible

    La plus brillante analyse de la tyrannie publicitaire a été effectuée en juillet 2004, par Patrick Le Lay, à l’époque PDG de TF1 : « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ‘business’, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. [...] Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. » 

    On voit ici qui commande : l’acheteur d’espaces publicitaires, dont Coca-Cola est l’exemple archétypique. Les conséquences sont immédiates sur le fond et la forme. « Vendre du temps de cerveau disponible » est une activité doublement exigeante : il faut aussi que le cerveau de la « cible » soit suffisamment ramolli pour accueillir sans esprit critique le message publicitaire. Cela a des conséquences sur le format et le contenu des émissions. 

         Prenons le journal de 20 heures de TF1 : voilà une succession d’anecdotes et de faits-divers sans grand intérêt, mis peu fatigants pour l’esprit. Un sujet consacré à la politique étrangère doit être simple : impossible d’expliquer la guerre civile en Libye par la division entre la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Fezzan ; impossible d’évoquer les rivalités entre tendances musulmanes et compagnies pétrolières. Mieux vaut miser sur les ressorts du feuilleton à rebondissement (le fameux « cliff hanger » des séries américaines à succès), avec du suspense, de l’émotion et des personnages forts, aux caractères bien tranchés. On présentera les bons d’un côté, les méchants de l’autre : Cosette n’a pas de zones d’ombre et Dark Vador ne fait pas dans le sentiment. D’un feuilleton à l’autre, ce qui vaut pour la Libye vaut pour la Syrie, la Serbie, l’Irak ou l’Afghanistan. 

    Les radios d’information ont les mêmes contraintes : un « grand » sujet d’actualité sur RTL, RMC ou France-Info dépasse rarement 40 secondes et 160 mots. Même les journaux soumettent le contenu et l’analyse aux logiques de l’argent-roi. Porté à la tête du Nouvel Observateur, en 2008, Denis Olivennes diminue le nombre de pages, raccourcit les reportages, mais développe les pages « consommation » et crée une rubrique « mode » - sans doute pour mieux rendre disponible les cerveaux de ses lecteurs aux messages publicitaires ! Quotidien du soir dit de « référence », Le Monde ne cesse d’appauvrir ses contenus pour dégager de la place pour les titres et les photos. Dans n’importe quelle publication commerciale, un sujet, même passionnant ou original, peut être rejeté au motif qu’il ne cadre pas avec les objectifs des partenaires publicitaires. D’où la multiplication des « suppléments », qui permettent aux journaux payants de se distinguer encore un peu des gratuits pour un minimum de contenu. Le sujet « chaud » ou supposé tel est soigneusement mis à l’écart des pages publicité. Celles-ci figurent dans des cahiers à part, au sein d’un écrin d’articles purement commerciaux et vidés de tout contenu. 

         L’exemple le plus emblématique est l’actuelle formule du Monde vendu le vendredi. Pour 3,50 € (en 2012) l’acheteur trouve un exemplaire de son quotidien habituel et... quatre suppléments. Les trois premiers – sport et forme, sciences et techo, culture et idées – sont au format traditionnel : ils comportent des textes de fond (plus ou moins profonds) mais n’ont pas de publicité. Le quatrième supplément est un magazine sur papier glacé au contenu aussi riche que celui d’une brochure d’aéroports : à lire en comatant sur son canapé. A titre d’exemple, feuilletons le numéro du 15 octobre 2011 : en hommage à Steve Jobs récemment disparu, la « Une », titré « ISad », est quasiment publicitaire. Les pages de droite qui suivent ne sont que de la publicité : pour Ralph Lauren, Louis Vuitton, Mercedes-Benz, Gucci, Chanel, Canali, Lanvin, Lacoste, MCS, EDF, Kenzo, Hugo Boss, Bulgari, Cerruti, Aigle, Eden Park, Alfa Romeo, HSBC, Skoda, Volvo. Bref, Skoda et EDF mis à part, essentiellement le monde du luxe ! Ce sont évidemment les publicitaires qui imposent cette séparation entre le texte et la publicité : car un texte de réflexion ne favorise pas la soumission au message publicitaire. 

    A cette aune, on comprend mieux l’hostilité de Maurice Lévy au Figaro Magazine dans sa forme d’origine : l’idéologie de ses rédacteurs, implicitement – voire explicitement – critique des valeurs marchandes, ne pouvait que lui déplaire. Sans compter que des textes intelligents, visent à garder l’esprit éveillé, n’étaient pas du tout favorables à l’épanouissement de la servitude commerciale. Or, pour un marchand d’espaces publicitaires, il vaut sans doute mieux 250 000 ahuris que 850 000 lecteurs mettant en œuvre leurs capacités cognitives. Ce n’est pas le public qui tire les médias vers le bas, ce sont les publicitaires. 

    Jean-Yves Le Gallou, La tyrannie médiatique

    http://www.oragesdacier.info/2014/08/abrutir-plutot-queveiller-le-cerveau.html

  • Pas d’état d’âme dans le marchandage

    Nous voici devant l'une des conséquences dramatiques et parfaitement prévisibles de l'autorisation de la GPA.

    Chateau


    Il était une fois un couple d’homosexuels australiens qui passèrent commande auprès d’une jeune femme thaïlandaise, pour leur faire un bel enfant. Des examens en cours de grossesse révélèrent la présence non pas d’un bébé mais de deux : une petite fille en bonne et due forme et un petit garçon atteint de trisomie 21. Ah ben non, alors ! Mais, croyante, la maman porteuse âgée de 21 ans refusa d’avorter, en d’autres termes ne voulut pas subir de triage d’embryon et, comme la nature l’avait prévu, mit au monde les jumeaux.
    Eh bien, non seulement les Australiens mécontents embarqueront la petite fille en abandonnant le petit garçon malchanceux aux bons soin de sa mère, mais ils ne paieront que pour la bonne moitié de la transaction. À la jeune Thaïlandaise de prendre en charge les frais du bébé handicapé.
    Ne pensez pas qu’il ne s’agit que d’argent, confie-t-elle au Sydney Morning Herald. Si quelque chose tourne mal, personne ne vous vient en aide et si le bébé est abandonné de la société, nous devons en prendre la responsabilité. »
    Nous voici donc devant l’une des conséquences dramatiques et parfaitement prévisibles de l’autorisation de la GPA. Mais pourquoi, me direz-vous, être choqué par cette demande d’avortement quand elle émane d’un couple d’homosexuels et la comprendre quand il s’agit d’un père et d’une mère ? Parce que dans le premier cas, qu’on le déplore ou non, on est face à une situation de marchandage : un client, un produit. Alors que pour les seconds, il s’agit avant tout d’un problème de conscience : « Est-on assez solides pour faire face ? » « L’amour suffira-t-il ou trop de difficultés finiront-elles par l’éroder ? » « Et les frères et les sœurs ? »
    Bref, à des questions d’ordre existentiel et moral s’oppose le « satisfait ou remboursé » qui est le critère unique du marchandage.
    La procréation est devenue une pratique consumériste : l’enfant est un produit auquel on a droit », confiait Jacques Testart – l’un des pères d’Amandine, le premier bébé-éprouvette – au journal La Croix, en avril dernier. Un droit qui passe par celui de vouloir obtenir un enfant « de qualité », et de « façon manufacturée » (dérives déjà observées dans des pays étrangers), ne croyait pas si bien dire le professeur de biomédecine. La procréation médicale avec le triage des embryons qui s’ensuit, si elle permet aux couples à risque d’éviter de transmettre de graves maladies génétiques, aboutirait à sélectionner le futur enfant selon le sexe, des critères esthétiques spécifiques, lesquels – dans l’hypothèse pessimiste – engendreraient « une restriction de la diversité avec, à terme, l’anéantissement de l’espèce humaine », prévient encore le professeur.
    Et pas d’élitisme esthétique et physique sans moyens financiers : « Nous irions ainsi vers une humanité à deux vitesses. Certains hommes seraient améliorés par diverses techniques, tandis que d’autres resteraient sur le bord de la route. »
    Exactement ce que vient de faire ce couple d’Australiens homosexuels à leur petit garçon. Pas d’état d’âme dans le marchandage.

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupZkyAVklokFEKzsl.shtml