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  • Anniversaire du couronnement d’Otton, premier roi germanique.

    Ce 7 août 936 annonce une dynastie qui fera concurrence à l’hégémonie de la France en Europe continentale, christianisera les Balkans, stoppera les Ottomans aux portes de Vienne, affrontera les hordes nomades de l'Est.

    Chateau

    Toujours dans la tradition d’amitié franco-allemande qui caractérise si bien cette belle année 2014 (huitième centenaire de la bataille de Bouvines, match France-Allemagne, centenaire de 1914-18…), le 7 août 2014 marque l’anniversaire du couronnement d’Otton Ier le Grand. Le début d’une grande histoire qui commence en l’an 936 dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle.
    Ce jour-là, 7 août, le festin bat son plein à Aix. Tout le gratin de Francie orientale est présent : archevêque de Mayence, ducs de Souabe, de Bavière, de Franconie… Celui de Saxe est absent, car il y a quelques heures, l’archevêque de Cologne l’a nommé roi de Francie orientale, c’est-à-dire de Germanie.
    Pour comprendre comment est né ce qui sera plus tard le Saint Empire romain germanique, un retour en arrière s’impose. En 843, l’empire de Charlemagne est partagé entre ses petits fils. À Charles, la Francie occidentale (France). À Louis, la Francie orientale, et à Lothaire, un vaste et éphémère État tampon entre les deux autres.
    Pendant ce temps, les Vikings perturbent toute l’Europe pendant que les hordes slaves et hongroises multiplient les incursions en Francie orientale. Les Carolingiens (descendants de Charles Martel et de Charlemagne), incapables de s’y opposer, sont peu à peu supplantés par les Robertiens (ou Capétiens) en Francie occidentale. En Francie orientale, la mort du faible Carolingien Louis IV amène les ducs à élire comme roi Conrad Ier. Ce dernier appelle sur son lit de mort son rival Henri l’Oiseleur (car il chassait au faucon quand on vint l’avertir) à lui succéder. Henri initie une politique prudente : vaincre les ennemis si on le peut (les Danois) ou, s’ils sont trop puissants pour le moment, acheter la paix par un tribut et se fortifier en attendant (Slaves et Hongrois). À l’intérieur, il évite de choquer les ducs qui l’ont élu en se déclarant leur égal, sans trop empiéter sur leur autorité. Ainsi, il refuse le sacre pour montrer à ses vassaux qu’il reste un homme comme eux. Enfin, dans l’éventualité d’une mort impromptue, il fait élire son fils Otton, six ans, comme successeur.
    Le jeune Otton n’est donc vu, à son avènement, que comme le premier parmi ses pairs. Il dissipe vite cette illusion en se faisant sacrer d’emblée, et en se faisant servir au cours du festin par ses grands vassaux si orgueilleux. Il mate les plus turbulents et redistribue leurs terres à ses fidèles.
    De plus, il poursuit l’œuvre de son père en boutant hors de ses frontières les Hongrois. Cette politique ambitieuse culmine avec une intervention en Italie, où il soulage le pape, menacé par un roitelet local, et obtient en retour le titre d’empereur.
    Ce 7 août 936 annonce une dynastie qui fera concurrence à l’hégémonie de la France en Europe continentale, christianisera les Balkans, stoppera les Ottomans aux portes de Vienne, affrontera les hordes nomades de l’est.
    Ce 7 août 936 marque la naissance de l’Allemagne, pour le plus grand bonheur de l’Europe, mais aussi le plus grand malheur de notre France…

    Georges Garnier-Rousseau  Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EupZFlZAElSgDWcwMB.shtml

  • Le plan de Ségolène Royal : parsemer la France d’éoliennes

    Ségolène Royal a l’intention de transformer le paysage français en dressant un peu partout des éoliennes. Surtout le long du littoral français. Les projets déjà en cours prévoient 62 éoliennes au large de l’île d’Yeu, 83 éoliennes devant Fécamp et Etrebat, une centaine d’éoliennes en baie de Saint-Brieuc. Ça, c’est l’entrée.

    Le plat de consistance imaginé par madame le ministre de l’Environnement devrait s’étaler jusqu’en 2030. A cette date, entre 3.500 et 4.000 éoliennes devraient avoir envahi le littoral français.

    Ségolène Royal s’enthousiasme : il s’agit « de faire de la France le chef de file en Europe des énergies marines renouvelables « . Pourtant, un fait étonne : si madame le ministre planterait volontiers une éolienne dans votre jardin, elle n’en veut pas pour La Rochelle, son fief électoral !

    Il faut dire que la controverse persiste à propos des nuisances des éoliennes. Les plus alarmistes rappellent que les alternateurs qui équipent les éoliennes contiennent du néodyme, un métal rare extrait et raffiné essentiellement dans la région de Baotou en Mongolie. Ce qui provoque là-bas une telle pollution radioactive que la population locale présente une proportion très anormale de cancers et ostéoporoses, sans parler des malformations à la naissance.

    Quant à l’intérêt écologique des éoliennes, il est tout relatif puisqu’il est indispensable de compléter le dispositif des éoliennes par des centrales thermiques qui fonctionnent généralement avec du combustible fossile et relâchent dans l’atmosphère un taux conséquent de CO2.

    Enfin, il faut ajouter que l’électricité produite par les éoliennes est vendue à EDF (ou à ses concurrents) à un prix garanti par l’Etat, largement au-dessus de celui du marché. Ce qui signifie que le surcoût est payé au final par le consommateur.

    http://medias-presse.info/le-plan-de-segolene-royal-parsemer-la-france-deoliennes/13961

  • Irak: des chrétiennes vendues comme des esclaves au souk de Mossoul

    D'après Tunisia Daily, des chrétiennes auraient été vendues comme esclaves à Mossoul :

    "Une députée irakienne, Vianne Dakhil, a évoqué mardi, le sort de la communauté yazidite et des autres minorités en Irak. En sanglots elle relate le triste sort des femmes vendues en esclaves dans les régions occupées par l’Etat islamique." (Malheureusement les propos de la députée ne sont pas traduits. [NDMB] )

    Femmes-chretiennes-irakiennes

    « Elles sont conduites comme un troupeau de bétail au souk de Mossoul et vendues à la criée comme esclaves » dit-elle !

    « Le Croissant rouge irakien appelle la communauté internationale à intervenir pour sauver les femmes chrétiennes, vendues dans les souks du Mossoul par l’Etat islamique« , information relayée par le site Kapitalis (un site tunisien d'informations).

    Selon Kapitalis :

    «Les djihadistes de l’Etat islamique imposent désormais leurs lois d’un autre âge dans les zones qu’ils occupent au centre et au nord de l’Irak, et notamment à Mossoul. Toutes les communautés sont malmenées et humiliées, et particulièrement les chrétiens.

    Ces derniers, qui vivent dans cette région depuis 2000 ans, sont aujourd’hui dépouillés de leurs biens et chassés de chez eux. Ceux d’entre eux qui résistent sont carrément exécutés. »

    Selon la député :

    "30 000 familles prises en otage dans les collines de Sinjar, sans eau ni nourriture en train de mourir. Déjà 70 enfants sont morts de soif ainsi 50 vieillards."

    Marie Bethanie

  • Armin Mohler, l’homme qui nous désignait l’ennemi !

    Le Dr. Karlheinz Weissmann vient de sortir de presse une biographie d’Armin Mohler, publiciste de la droite allemande et historien de la “révolution conservatrice” Armin Mohler ne fut jamais l’homme des demies-teintes !

    Qui donc Armin Mohler détestait-il ? Les libéraux et les tièdes, les petits jardiniers amateurs qui gratouillent le bois mort qui encombre l’humus, c’est-à-dire les nouilles de droite, inoffensives parce que dépouvues de pertinence! Il détestait aussi tous ceux qui s’agrippaient aux concepts et aux tabous que définissait leur propre ennemi. Il considérait que les libéraux étaient bien plus subtils et plus dangereux que les communistes: pour reprendre un bon mot de son ami Robert Hepp: ils nous vantaient l’existence de cent portes de verre qu’ils nous définissaient comme l’Accès, le seul Accès, à la liberté, tout en taisant soigneusement le fait que 99 de ces portes demeuraient toujours fermées. La victoire totale des libéraux a hissé l’hypocrisie en principe ubiquitaire. Les gens sont désormais jugés selon les déclarations de principe qu’ils énoncent sans nécessairement y croire et non pas sur leurs actes et sur les idées qu’ils sont prêts à défendre.

    Mohler était était un type “agonal”, un gars qui aimait la lutte: sa bouille carrée de Bâlois l’attestait. Avec la subtilité d’un pluvier qui capte les moindres variations du climat, Mohler repérait les courants souterrains de la politique et de la société. C’était un homme de forte sensibilité mais certainement pas un sentimental. Mohler pensait et écrivait clair quand il abordait la politique: ses mots étaient durs, tranchants, de véritables armes. Il était déjà un “conservateur moderne” ou un “néo-droitiste” avant que la notion n’apparaisse dans les médiats. En 1995, il s’était défini comme un “fasciste au sens où l’entendait José Antonio Primo de Rivera”. Mohler se référait ainsi —mais peu nombreux étaient ceux qui le savaient— au jeune fondateur de la Phalange espagnole, un homme intelligent et cultivé, assassiné par les gauches ibériques et récupéré ensuite par Franco.

    Il manquait donc une biographie de ce doyen du conservatisme allemand d’après guerre, mort en 2003.  Karlheinz Weissmann était l’homme appelé à combler cette lacune: il connait la personnalité de Mohler et son oeuvre; il est celui qui a actualisé l’ouvrage de référence de Mohler sur la révolution conservatrice.

    Pour Mohler seuls comptaient le concret et le réel

    La sensibilité toute particulière d’Armin Mohler s’est déployée dans le décor de la ville-frontière suisse de Bâle. Mohler en était natif. Il y avait vu le jour en 1920. En 1938, la lecture d’un livre le marque à jamais: c’est celui de Christoph Steding, “Das Reich und die Krankheit der europäischen Kultur” (“Le Reich et la pathologie de la culture européenne”). Pour Steding, l’Allemagne, jusqu’en 1933, avait couru le risque de subir une “neutralisation politique et spirituelle”, c’est-à-dire une “helvétisation de la pensée allemande”, ce qui aurait conduit à la perte de la souveraineté intérieure et extérieure; l’Allemagne aurait dérogé pour adopter le statut d’un “intermédiaire éclectique”. Les peuples qui tombent dans une telle déchéance sont “privés de destin” et tendent à ne plus produire que des “pharisiens nés”. On voit tout de suite que Steding était intellectuellement proche de Carl Schmitt. Quant à ce dernier, il a pris la peine de recenser personnellement le livre, publié à titre posthume, de cet auteur mort prématurément. Dans ce livre apparaissent certains des traits de pensée qui animeront Mohler, le caractériseront, tout au long de son existence.

    L’Allemagne est devenue pour le jeune Mohler “la grande tentation”, tant et si bien qu’il franchit illégalement le frontière suisse en février 1942 “pour aider les Allemands à gagner la guerre”. Cet intermède allemand ne durera toutefois qu’une petite année. Mohler passa quelques mois à Berlin, avec le statut d’étudiant, et s’y occupa des auteurs de la “révolution conservatrice”, à propos desquels il rédigera sa célèbre thèse de doctorat, sous la houlette de Karl Jaspers. Mohler était un rebelle qui s’insurgeait contre la croyance au progrès et à la raison, une croyance qui estime que le monde doit à terme être tout compénétré de raison et que les éléments, qui constituent ce monde, peuvent être combinés les uns aux autres ou isolés les uns des autres à loisir, selon une logique purement arbitraire. Contre cette croyance et cette vision, Mohler voulait opposer les forces élémentaires de l’art et de la culture, de la nationalité et de l’histoire. Ce contre-mouvement, disait-il, et cela le distinguait des tenants de la “vieille droite”, ne visait pas la restauration d’un monde ancré dans le 19ème siècle, mais tenait expressément compte des nouvelles réalités.

    Dans un chapitre, intitulé “Du nominalisme”, le Dr. Karlheinz Weissmann explicite les tentatives de Mohler, qui ne furent pas toujours probantes, de systématiser ses idées et ses vues. Il est clair que Mohler rejette toute forme d’universalisme car tout universalisme déduit le particulier d’un ordre spirituel sous-jacent et identitque pour tous, et noie les réalités dans une “mer morte d’abstractions”. Pour le nominaliste Mohler, les concepts avancés par les universalismes ne sont que des dénominations abstraites et arbitraires, inventées a poteriori, et qui n’ont pour effets que de répandre la confusion. Pour Mohler, seuls le concret et le particulier avaient de l’importance, soit le “réel”, qu’il cherchait à saisir par le biais d’images fortes, puissantes et organiques. Par conséquent, ses sympathies personnelles n’étaient pas déterminées par les idées politiques dont se réclamaient ses interlocuteurs mais tenaient d’abord compte de la valeur de l’esprit et du caractère qu’il percevait chez l’autre.

    En 1950, Mohler devint le secrétaire d’Ernst Jünger. Ce ne fut pas une époque dépourvue de conflits. Après l’intermède de ce secrétariat, vinrent les années françaises de notre théoricien: il devint en effet le correspondant à Paris du “Tat” suisse et de l’hebdomadaire allemand “Die Zeit”. A partir de 1961, il fut le secrétaire, puis le directeur, de la “Fondation Siemens”. Dans le cadre de cette éminente fonction, il a essayé de contrer la dérive gauchisante de la République fédérale, en organisant des colloques de très haut niveau et en éditant des livres ou des publications remarquables. Parmi les nombreux livres que nous a laissés Mohler, “Nasenring” (= “L’anneau nasal”) est certainement le plus célèbre: il constitue une attaque en règle, qui vise à fustiger l’attitude que les Allemands ont prise vis-à-vis de leur propre histoire (la fameuse “Vergangenheitsbewältigung”). En 1969, Mohler écrivait dans l’hebdomadaire suisse “Weltwoche”: “Le ‘Républiquefédéralien’ est tout occupé, à la meilleure manière des méthodes ‘do-it-yourself’, à se faire la guerre à lui-même. Il n’y a pas que lui: tout le monde occidental semble avoir honte de descendre d’hommes de bonne trempe; tout un chacun voudrait devenir un névrosé car seul cet état, désormais, est considéré comme ‘humain’”.

    En France, Mohler était un adepte critique de Charles de Gaulle. Il estimait que l’Europe des patries, proposée par le Général, aurait été capable de faire du Vieux Continent une “Troisième Force” entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique. Dans les années 60, certaines ouvertures semblaient possibles pour Mohler: peut-être pourrait-il gagner en influence politique via le Président de la CSU bavaroise, Franz-Josef Strauss? Il entra à son service comme “nègre”. Ce fut un échec: Strauss, systématiquement, modifiait les ébauches de discours que Mohler avait truffées de références gaulliennes et les traduisait en un langage “atlantiste”. De la part de Strauss, était-ce de la faiblesse ou était-ce le regard sans illusions du pragmatique qui ne jure que par le “réalisable”? Quoi qu’il en soit, on perçoit ici l’un des conflits fondamentaux qui ont divisé les conservateurs après la guerre: la plupart des hommes de droite se contentaient d’une République fédérale sous protectorat américain (sans s’apercevoir qu’à long terme, ils provoquaient leur propre disparition), tandis que Mohler voulait une Allemagne européenne et libre.

    Le conflit entre européistes et atlantistes provoqua également l’échec de la revue “Die Republik”, que l’éditeur Axel Springer voulait publier pour en faire le forum des hommes de droite hors partis et autres ancrages politiciens: Mohler décrit très bien cette péripétie dans “Nasenring”.

    Il semble donc bien que ce soit sa qualité de Suisse qui l’ait sauvé de cette terrible affliction que constitue la perte d’imagination chez la plupart des conservateurs allemands de l’après-guerre. Par ailleurs, le camp de la droite établie a fini par le houspiller dans l’isolement. Caspar von Schrenck-Notzing lui a certes ouvert les colonnes de “Criticon”, qui furent pour lui une bonne tribune, mais les autres éditeurs de revues lui claquèrent successivement la porte au nez; malgré son titre de doctorat, il n’a pas davantage pu mener une carrière universitaire. La réunification n’a pas changé grand chose à sa situation: les avantages pour lui furent superficiels et éphémères.

    La cadre historique, dans lequel nous nous débattions du temps de Mohler, et dans lequel s’est déployée sa carrière étonnante, freinée uniquement par des forces extérieures, aurait pu gagner quelques contours tranchés et précis. On peut discerner aujourd’hui la grandeur de Mohler. On devrait aussi pouvoir mesurer la tragédie qu’il a incarnée. Weissmann constate qu’il existait encore jusqu’au milieu des années 80 une certaine marge de manoeuvre pour la droite intellectuelle en Allemagne mais que cet espace potentiel s’est rétréci parce que la gauche n’a jamais accepté le dialogue ou n’a jamais rien voulu apprendre du réel. Le lecteur se demande alors spontanément: pourquoi la gauche aurait-elle donc dialogué puisque le rapport de force objectif était en sa faveur?

    Weissmann a donc résussi un tour de force: il a écrit une véritable “biographie politique” d’Armin Mohler. Son livre deviendra un classique.

    Thorsten Hinz,

    Pour Euro-Synergies Via VoxNR

    http://la-dissidence.org/2014/07/27/armin-mohler-lhomme-qui-nous-designait-lennemi/

  • Philippe Conrad : « La révolution anthropologique et culturelle qui s'annonce trouvera ses dimensions au-delà du clivage gauche-droite »

    Directeur de la Nouvelle Revue d'Histoire, Philippe Conrad vient de publier aux Editions Genèse 1914. La guerre n'aura pas lieu(1).

    Eric Letty : Existe-t-il selon vous une différence entre la droite et la gauche, l'homme de droite et l'homme de gauche ? Ces notions sont-elles encore d'actualité ?

    Philippe Conrad : La bipolarité droite-gauche est assez récente dans notre longue histoire. Elle oppose globalement l'optimisme individualiste, libéral et progressiste issu des Lumières et conforté par les espoirs de lendemains enchantés portés par le triomphe du scientisme et les possibilités apparemment infinies ouvertes par le progrès technique, et les tenants de la contre-révolution, hostiles ensuite à l'égalitarisme issu de 1794, de 1917 et de 1968 qui se reconnaissent aujourd'hui dans les mobilisations de nature sociétale que l'on a vues à l'œuvre ces dernières années.

    Cela dit, les frontières de la gauche et de la droite se sont souvent déplacées. Le nationalisme jacobin s'est opposé à l'Europe traditionnelle avant que la nation soit « récupérée » par la droite face aux rêves internationalistes issus du socialisme, le libéralisme issu de la gauche est devenu le fait de la droite « orléaniste » et l'on sait ce que sont devenus, un demi-siècle plus tard, les révolutionnaires d'opérette du grand carnaval soixante-huitard. J'ai plutôt tendance à penser que ce clivage vieux de deux siècles a de bonnes chances de s'estomper face aux défis majeurs que nous allons devoir affronter en termes d'identité, de civilisation ou d'équilibre géopolitique du monde. La révolution anthropologique et culturelle qui s'annonce trouvera sans doute ses diverses dimensions au-delà de ce clivage désormais daté.

    La gauche a voulu « faire table rase du passé » mais elle a su très tôt mobiliser l'histoire à des fins de propagande. Existe-t-il une histoire de gauche s'opposant à une histoire de droite ? Dans quelle mesure la science historique est-elle prise en otage par l'idéologie ?

    Il est clair que perdurent des lectures contradictoires du passé, décrypté à partir de préjugés idéologiques ou de paradigmes ne rendant que partiellement compte de la réalité. Aujourd'hui encore, les interprétations de l'Ancien Régime, de la Révolution, de la séquence napoléonienne, de la première guerre mondiale, de l'occupation ou des guerres coloniales révèlent la persistance de clivages dont l'origine est idéologique. Plus généralement, le débat né autour de ce que l'on a appelé « la nouvelle histoire » a révélé des approches notablement différentes. Tout cela n'a rien de choquant et contribue à faire avancer notre connaissance du passé.

    Là où l'histoire est le plus évidemment prise en otage par l'idéologie, c'est dans le domaine de l'enseignement où la doxa universalo-droit de l'hommiste tend à s'imposer aux jeunes générations. La défaillance de notre système éducatif sur ce terrain (et cela vaut tout autant pour la géographie et d'autres disciplines) semble effectivement correspondre à la volonté idéologique de fabriquer ces fameux « citoyens du monde » privés de toute racine et de toute identité spécifique, aptes à devenir les consommateurs dociles rêvés par la World Company. Certains signes laissent cependant penser qu'en ce domaine, les attentes du système mortifère qui domine aujourd'hui « l’Occident » américano-centré risquent fort d'être déçues.

    Les Français s'intéressent pourtant plus que jamais à leur Histoire, ce dont témoigne le succès rencontré par les revues d'histoire ou par des manifestations telles que le Puy du Fou. Devons-nous attribuer cet intérêt à un réflexe « de droite » ?

    Ce serait sans doute réducteur car l'intérêt pour l'histoire dépasse les clivages politiques (Mitterrand ou Chevènement y étaient certainement plus attachés qu'un Chirac ou un Sarkozy, si l'on admet que ces deux-là font partie de la « droite »).

    On ne peut que se féliciter en tout cas des multiples manifestations qui révèlent la permanence d'un intérêt pour l'histoire. Le gros problème demeure le naufrage de la transmission à l'école, au collège et au lycée, à l'inverse de ce qu'avait su faire, malgré ses préjugés et ses insuffisances, l'école républicaine pendant près d'un siècle.

    La nation est-elle, à l'origine, une idée de gauche ? Peut-on dire que la « droite » l'a « réenracinée » ?

    Vous avez tout à fait raison. La « Grande Nation » jacobine qui réunit ses citoyens-soldats contre l'Europe des « tyrans » est à l'évidence une idée de « gauche », qui perdure à travers l'épopée napoléonienne et ce sont les nations ou les nationalités qui se dressent contre l'ordre européen restauré par la Sainte Alliance. Le nationalisme révolutionnaire était porteur d'un messianisme universaliste qui appelait naturellement à un dépassement de la patrie charnelle, mais l'essor, au XIXe et XXe siècles, du socialisme internationaliste a largement détourné la gauche de la nation.

    À l'inverse, la droite contre-révolutionnaire et ultramontaine a retrouvé dans le culte de la patrie l'imaginaire de la tradition auquel elle demeurait attachée et Maurice Barrès a redonné à la nation française, en invoquant la continuité issue «delà terre et des morts » un réenracinement organique d'une nature étrangère aux aspirations messianiques et émancipatrices du nationalisme jacobin. De l'autre côté du Rhin, le romantisme allemand a préparé l'émergence d'une conscience nationale non plus fondée sur de grands principes idéologiques à vocation universaliste mais sur le sang, le sol et la mémoire, ce qui se manifeste, à la même époque, dans le courant slavophile russe.

    Il apparaît clairement aujourd'hui qu'enréaction à la mondialisation marchande incompatible avec la préservation de nos identités traditionnelles, c'est au retour des nations historiques et organiques que nous sommes en traind'assister.

    Propos recueillis par Eric Letty monde&vie

    1) 1914,1a guerre n'aura pas lieu, 200 p. Editions Genèse, 22,50 €.

  • En Argentine, l'antenne volante de la mort

    En Argentine, le gouvernement a créé une équipe mobile chargée de pratiquer des avortements partout où les femmes seraient confrontées à des médecins objecteurs de conscience. Le blog de Jeanne Smits :

    "Le ministre de la Santé de la province de Buenos Aires, en Argentine, a annoncé le 4 août lors d'une formation de l'équipe de santé de l'université de La Matanza la création d'une équipe mobile chargée de réaliser des avortements dépénalisés dans le cadre de la réglementation argentine en vigueur, fixée par la jurisprudence de la Cour suprême, partout où des femmes se heurteraient au refus des médecins objecteurs de conscience.
     
    Les équipes déployées dans la province capitale interviendront dans les cas « controversés » d'avortement non punissable – en cas de grossesse résultant d'un viol – a indiqué le ministre Alejandro Collia, qui a également annoncé la création d'une consultation ouverte aux femmes « victimes » jusqu'à 12 semaines de gestation.
     
    C'était la première d'une série de six formations dispensées dans des universités nationales, visant principalement les gynécologues et obstétriciens, en vue de deux objectifs affichés : « garantir » l'accès à ces avortements légaux et à réduire le nombre de morts maternelles liées à l'avortement.
     
    Il s'agit de mettre fin aux « controverses, aux atermoiements et aux doutes des professionnels sur le moment et la manière de pratiquer l'avortement » qui se sont fait jour malgré la confirmation par la Cour du fait qu'il n'est pas nécessaire de passer devant la justice pour obtenir un avortement dépénalisé. « En définitive, on a dressé des obstacles à l'accès aux services de santé ».
     
    Désormais, si tous les médecins d'un hôpital sont objecteurs, l'équipe mobile se déplacera afin d'éviter de « revictimiser » la femme, en « résolvant son problème » dans l'hôpital où elle se présente pour lui éviter d'être renvoyée vers un autre établissement dans des circonstances déjà si angoissantes, a expliqué une responsable locale du Programme de santé sexuelle et de procréation responsable. Le ministre Collia a précisé de son côté qu'il n'était pas question de donner la priorité au droit de la femme ou à celui du médecin objecteur – pour des raisons « morales ou religieuses » – mais de les respecter tous les deux.
     
    Au fait, « Universidad de La Matanza » pourrait se traduire par « université de la tuerie »…  (Larousse : "matanza", nom féminin, "tuerie", "abattage" [NDMB] ) "

    Marie Bethanie

  • Les délires judiciaires de l’immigration – invasion

    Magistrats de gauche et médias marchent la main dans la main pour promouvoir le Grand Remplacement.   

    Le tsunami migratoire prend de l’ampleur. Des milliers d’Érythréens venus par l’Italie franchissent la frontière à Menton. Les hôpitaux de Lyon sont saturés de « réfugiés médicaux ». Le nombre des (faux) demandeurs d’asile explose. Les départements protègent de moins en moins bien les mineurs français en danger car les services sociaux d’aide à l’enfance prennent prioritairement en charge les (souvent faux) mineurs étrangers.

    Le système est devenu fou : la France (2.000 milliards de dette) ouvre ses droits sociaux à quiconque lui raconte une histoire à dormir debout (persécutions politiques ou sexuelles le plus souvent imaginaires). La Cour nationale du droit d’asile (CNDA) fournit même des « kits » officiels de rédaction des demandes…

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