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  • 20 septembre 1854 : Bataille de l’Alma

    La bataille de l’Alma qui se déroule pendant la journée du 20 septembre 1854 sur les rives du fleuve l’Alma près de Sébastopol, est considérée comme la première grande bataille de la guerre de Crimée (1853–1856). Elle voit les forces franco-britanno-turques du maréchal de Saint-Arnaud et de Lord Raglan emporter la victoire sur l’armée russe du prince-général Menchikov qui y perdit environ 6000 soldats contre 3300 du côté de la coalition. Les zouaves de « l’Armée d’Afrique » issus principalement de l’Afrique du nord de l’empire colonial français joueront un rôle décisif dans les dernières heures de cette bataille. – Wikipédia

     

    Saint-Arnaud
    Le maréchal de Saint-Arnaud fut
    aussi un des conjurés du 2 Décembre.

    Les coalisés ont débarqué leurs troupes le 14 septembre à Eupatoria. À Sébastopol, aussitôt informé, le prince-général Menchikov rassemble le maximum d’unités éparpillées en Crimée. Il décide de livrer bataille sur l’Alma, où ses troupes se trouveront en surplomb des forces adverses.

    Menchikov aligne 40 000 hommes soit 42 bataillons et demi, 16 escadrons de cavalerie, 11 sotnias de cosaques et une centaine de pièces d’artillerie. En face, les Britanniques tiennent le flanc gauche, les Français le centre et la droite. La flotte tient la côte.

    Dans l’après-midi du 19, quelques accrochages ont lieu entre Russes et Britanniques, les Russes venant « tâter » la résistance adverse. Les troupes alliées ne sont cependant pas toutes rassemblées, et certaines unités britanniques arriveront encore dans la nuit.

    Si les Français sont en marche avant l’aube, les Britanniques prennent d’emblée du retard, contrariant le plan de bataille.

    Les zouaves – 3e régiment de zouaves – de la division Bousquet accompliront la manœuvre décisive : escaladant la falaise avec le soutien des canons de la flotte, ils s’emparent de l’artillerie russe et la retournent contre les troupes de Menchikov. Se retrouvant alors en pointe, ils doivent résister aux vagues d’infanterie qui leur sont opposées en attendant les renforts.

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    http://www.fdesouche.com/512689-20-septembre-1854-bataille-de-lalma

  • Sur France 2, on est "islamiquement ignare"

    L'expression, savoureuse, est de Bernard Antony, qui nous propose un petitretour sur  l'émission "envoyé spécial" de France 2 :

    "Hier au soir, sur France 2, à l’émission « Envoyé Spécial », deux animatrices énamourées se pament d’admiration pour l’iman d’Ivry, développant doctement, le coeur sur la main et citant quelques versets anodins, qu’il n’y a rien dans le Coran pour justifier l’islamisme.

    Le Coran à l’en croire n’est qu’un livre de paix et de bonheur et son prophète Mahomet un tendre humaniste, un doux pacifiste. Avec l’iman, pas question pour les animatrices d’être insolentes ou de manifester simplement quelque étonnement, pas question de le questionner sur la réalité historique de l’islam.

    L’iman, avec un incroyable culot, évoque la Saint-Barthélémy pour dire que dans la chrétienté il y a eu aussi des guerres de religion et des massacres. Certes !

    Aucune des deux ne s’avise de lui rétorquer ce que dit la grande historienne du jihâd et de la dhimmitude, Bat’Ye-Or : « De religion juive, je n’en suis que plus à l’aise pour rappeler que lorsque des chrétiens se livrent à des violences, ce n’est pas selon l’imitation de Jésus-Christ, tandis que lorsque les musulmans égorgent, c’est selon le modèle de Mahomet».

    Mais surtout, aucune des deux ne le questionne sur quelques-uns des 700 versets de violence du Coran ou sur ce que contiennent les Hâdiths. À l’évidence, elles sont islamiquement ignares.

    Aucune ne lui demande pourquoi aucun non-musulman, sous peine de mort, ne peut se rendre à La Mecque ou à Médine. Pas de question sur la charia appliquée par l’État islamique, certes dans un paroxysme de sauvagerie, mais qui ne l’est pas moins, dans toute son horreur, en Arabie Saoudite, en Iran et dans des dizaines d’autres pays.

    Aucune ne lui pose de questions sur le statut des femmes, sur la liberté religieuse, sur l’égalité et la réciprocité : l’iman ravi baigne dans le lait et le miel d’une douceur médiatique toute de complaisance. Et tant pis pour l’information des téléspectateurs. Mais la désinformation est à vrai dire grandiose.

    Mais, comme l’aurait conclu Vialatte, « c’est ainsi qu’Allah est grand ! »."

    Marie Bethanie

  • Jean Galtier-Boissière : « Quand la Grande Muette parlera »

    « Et tandis que les bonshommes, couverts de boue, éclaboussés de sang, gravissent péniblement leur indescriptible calvaire, la « grande guerre » à l’arrière est traduite en livres, en articles, en dessins, en films, en chansons. Une horde d’industriels de la pensée et de l’image se sont jetés sur la grande catastrophe comme des mouches sur une charogne. (...)

    Mais ce qui déconcerte le plus les soldats, c’est de voir que l’élite des intellectuels n’a pu s’élever au-dessus du patriotisme de cinéma et fait chorus avec les vils professionnels du bourrage de crâne. Des barbons héroïques (qui, sans que personne leur rit au nez, jurent périodiquement d’aller jusqu’au bout) n’hésitent pas à raconter la vie du front, parce qu’ils furent menés une fois, dans un boyau de septième ligne, s’excitent à narrer d’invraisemblables combats et expliquent froidement à leurs lecteurs attendris la psychologie du combattant. L’un, qui comme certains insectes, vit sur les cadavres, délivre quotidiennement un glorieux permis d’inhumer à quelque pauvre bougre qui gît déchiqueté dans un trou de marmite, et s’arroge le droit de parler au nom des morts (qui évidemment ne le contrediront pas). Tel autre narre sur le mode héroïque les terribles combats qu’il soutint dans un état-major de l’arrière ; tel autre triture à sa façon des lettres que d’humbles poilus destinaient à leurs proches et non à une publicité tapageuse. A tous, la guerre, qui sans souffrance aucune leur apporte la gloire et les profits, semble parfaitement admirable. Ils hurlent, en chœur, perpétuellement, que « tout va bien » et chantent inlassablement les exploits de nos « héros », la joie de mourir, l’ivresse exquise du corps à corps et les innombrables bienfaits de la guerre régénératrice !

         Tous les mercantis de l’héroïsme n’ont rien compris à la guerre, à ses horreurs et à son caractère catastrophique ; ils n’ont pas compris ou n’ont pas voulu comprendre le combattant : ni sa gaieté, détente naturelle de l’organisme humain après des heures d’inexprimables angoisses, ni son courage fait de discipline, de résignation fataliste et de cet extraordinaire orgueil collectif qu’est l’esprit de corps, ni ses joies simples, ses espoirs, ses haines... Mais contre cette coalition de faussaires le poilu de la Grande Muette ne peut protester, et c’est peut-être un de ses plus grands chagrins de se sentir méconnu et incompris des gens de l’arrière, intoxiqués par une propagande mensongère. Mais le jour où, sortis de l’enfer et grandis par d’inimaginables souffrances, les poilus, glorieux représentants de la France de demain, reviendront, la Grande Muette criera à tous ces éhontés profiteurs artistiques et littéraires de la mêlée :

         - Taisez-vous ! Pendant que nous supportions pour le pays les plus effroyables épreuves que des hommes aient jamais supportées, vous, parodistes infâmes, vous nous avez trahis ! Et quand vous prétendez avoir joué un rôle dans le grand drame dont nous étions les vedettes anonymes, c'est faux. Vos stupides mensonges, votre grotesque altération de la vérité n’ont pu soutenir ni le moral des combattants qui dans les tranchées se gaussaient de vos balivernes et qui, pour faire plus que leur devoir, n’avaient point besoin d’être excités au carnage par des embusqués ou des catins ; ni le moral des gens de l’arrière qui, ayant un être cher au front, n’ignoraient rien des horreurs de la guerre (et si vous écriviez pour faire tenir les « autres » pendant les deux jours sans gâteaux, ce n’était vraiment pas la peine !). L’optimisme béat n’a jamais servi qu’à décourager des initiatives, à retarder des améliorations et à couvrir des fautes. Votre rôle fut nul, sinon néfaste, car vos mensonges n’ont pu servir qu’à créer entre la France de l’avant et celle de l’arrière un malaise qui aurait pu être lourd de conséquences ! Ce n’est pas vous, imbéciles bourreurs de crâne, qui avez sauvé le pays, avec votre légende du poilu et de la guerre à papa, c’est nous avec nos fusils et nos grenades, avec notre sueur et notre sang. Maintenant nous sommes revenus et une fois de plus, nous, les « héros », nous faisons la relève. Quant à vous, vampires, qui avez vécu de notre sang en vendant aux gogos un héroïsme falsifié, il ne vous reste qu’un parti à prendre : disparaître ! 

    « Quand la Grande Muette parlera », Crapouillot, (28 lignes censurées), juin 1917

    http://www.oragesdacier.info/

  • La justice des juges contre la jurisprudence

    Le Syndicat de la Magistrature est né d'une foi dans la justice des juges et d'une partialité revendiquée des magistrats qui parce qu'ils sont de gauche seraient plus justes que toutes les jurisprudences bourgeoises. Retour sur le discours programmatique de Maître Oswald Baudot.

    « Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d'un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d'un côté. C'est la tradition capétienne. Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l'enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l'ouvrier contre le patron, pour l'écrasé contre la compagnie d'assurances de l'écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. »

    En 1974, dans un célèbre discours à ses pairs, les magistrats du Syndicat de la Magistrature (SM), Oswald Baudot n'y allait pas par quatre chemins. Il demandait aux membres de ce Syndicat controversé, né sur les Barricades en 1968, de ne pas se tenir dans une illusoire distance tant vis-à-vis de la chose jugée que des justiciables, mais d'être clairement et sans état d'âme du côté du faible contre le fort. Ce texte revendique explicitement une tradition qui est monarchique ; on devine aussi des références chrétiennes. D'ailleurs Oswald Baudot, en guise de péroraison, qualifie, sans fausse humilité, sa propre adresse aux magistrats de Discours sur la Montagne, non pas pour dire : Heureux les doux, comme fit le Christ, mais pour improviser un : Heureux les faibles, car le cœur du Juge membre du SM sera avec eux. Il sera de leur côté.

    Les « juges rouges »

    Dans l'histoire du Syndicat de la Magistrature, il y eut ainsi plusieurs « juges rouges » qui firent scandale en se mettant délibérément du côté de l'ouvrier contre le patron, du côté de la veuve et de l'orphelin. C'est un Charrette, Patrice, de la famille du célèbre Chef vendéen, au temps où il était juge d'instruction à Béthune, qui fit particulièrement scandale en inculpant le 27 septembre 1975 Jean Chapron, le patron d'une petite entreprise, pour homicide involontaire, suite à un accident de travail qui avait coûté la vie à l'un de ses employés. Il y eut beaucoup d'autres engagements de ce genre des juges rouges, les connus et les inconnus, ceux qui ont fait du bruit et ceux que l'on n'a pas retenus...

    Oswald Baudot avait-il raison de vouloir rétablir l'équilibre entre le fort et le faible en avantageant le faible? C'est ce que dit Aristote, au Livre V de son Ethique à Nicomaque : le juge doit être capable, à l'intime de lui-même, de réaliser l'égalité (une égalité de condition qui n'existe pratiquement jamais) entre les deux plaignants, pour pouvoir rendre la justice sans faire acception de personne. Mais le philosophe grec note que ce travail intérieur d'égalisation des deux partis est « presque divin » et qu'il est très difficile à un homme d'y parvenir.

    Au-dessus de la loi

    Dans un autre extrait de son fameux discours, Oswald Baudot vend la mèche : non seulement il faut s'exercer à ne pas faire acception de personnes en avantageant le faible par rapport au fort, mais il faut aussi se passer de la loi elle-même : « Dans vos fonctions, ne faites pas un cas exagéré de la loi, ose dire Baudot, juge d'instruction, et méprisez généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence. Il vous appartient d'être plus sages que la Cour de cassation, si l'occasion s'en présente. La justice n'est pas une vérité arrêtée en 1810. C'est une création perpétuelle. Elle sera ce que vous la ferez. N'attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou des réformes, toujours envisagées. Réformez vous-mêmes. » Cette fois, ce ne sont pas les références chrétiennes qui prennent le dessus, mais la contestation de l'ordre établi, qui a fleuri au joli mois de Mai, l'an de grâce 1968. Certes il ajoutera, de façon classique : « Consultez le bon sens, l'équité, l'amour du prochain plutôt que l'autorité ou la tradition. » Mais son appel à la désobéissance est bel et bien lancé.

    Révolution et impunité

    Il aurait dû lui coûter cher. Simple substitut du Procureur de Marseille, il subit les foudres du garde des Sceaux de l'époque, Jean Lecanuet. Le Parquet avait demandé une réprimande avec inscription au dossier. Face à la mobilisation du Syndicat de la Magistrature, le garde des Sceaux renonça à sanctionner l'impertinent. Une impunité que ressent aujourd'hui encore le SM, qui est passé à travers le scandale du Mur des cons, sans même faire la moindre excuse aux individus stigmatisés. C'est Clément Weill-Raynal, le journaliste qui a découvert l'affaire et a fait publier des photos sur le site Atlantico qui fut sanctionné par France 3 pour avoir révélé des choses qui n'auraient pas dû être médiatisées.

    Le projet du Syndicat de la Magistrature, quiappelle à une autre société et à d'autres lois, estune survivance du grand élan soixante-huitard.Il peut paraître aujourd'hui passé de mode. Defait, les principaux responsables n'ont pas changé. Ils continuent, presque seuls dans la sociétéfrançaise d'aujourd'hui, à vouloir faire la révolution. Ils croient à un dépassement de l'institution judiciaire et le livre qu'ils viennent de publier pour les quarante ans du SM s'intitule,conformément à l'espérance révolutionnaire quiest la leur : Les mauvais jours finiront. Ce messianisme sans Dieu a démontré partout non seulement son inefficacité mais son pouvoir de nuisance. Les magistrats du Syndicat de la magistrature, nés de cet élan en Mai 68, continuent à le cultiver et s'apprêtent à réformer notre Justice comme si vraiment les mauvais jours allaient finir.Leur partialité affichée et revendiquée devient uninstrument de leur lutte révolutionnaire.

    Joël Prieur monde & vie  9 septembre 2014 

  • Ben voyons !

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  • Le CSA confirme le tabou médiatique du QI des différentes races

    Le 21 mai 2012, lors de l’émission Le libre journal d’Henry de Lesquen sur Radio Courtoisie, l’animateur avait abordé le quotient intellectuel de différentes races.

    Précisément, il avait déclaré : « quand [Jules Ferry] affirme qu’il y a des ‘races inférieures’ et des ‘races supérieures’, tout est une question d’appréciation. Mais il faut tout de même savoir, ça c’est un fait, que, pour ce qui est des examens et analyses de quotient intellectuel (…), il y a aux Etats-Unis entre les noirs africains et le reste de la population un écart de 15 points. Et la dernière étude publiée dans une revue scientifique anglaise par Jensen nous révèle qu’entre les noirs d’Afrique et les blancs d’Europe ou des Etats-Unis l’écart est de 30 points. Alors, c’est une valeur moyenne, mais c’est considérable. Et quand on parle du développement de l’Afrique et de son retard en matière historique, en matière de développement, il faut avoir à l’esprit cet écart de quotient intellectuel qui est évidement considérable. »

    Ces propos avaient valu à la station une mise en demeure du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel). Radio Courtoisie avait alors décidé de contester cette mise en demeure devant le Conseil d’Etat. Les juges du Palais Royal l’ont débouté et confirmé la décision du CSA, qui n’a pas « commis d’erreur d’appréciation ».

    SourceNdF

    Pour se faire une opinion : http://42mag.fr/2014/05/classement-mondial-qi-moyen-pays/

    http://www.contre-info.com/le-csa-confirme-le-tabou-mediatique-du-qi-des-differentes-races

  • « La France périphérique / Comment on a sacrifié les classes populaires » de Christophe Guilluy (2/2)

    «La gauche a-t-elle oublié la France populaire ?»

    Une note de lecture de Pascale Nivelle et Jonathan Bouchet-Petersen.

    «Avec La France périphérique, le géographe Christophe Guilluy dénonce le désintérêt du PS pour une frange entière de la société, éloignée des centres urbains et tentée par l’extrême droite.»

    Ces derniers temps, le journal Libération est devenu (malgré lui) une mine de réinformations. Ci-dessous un article du 16 septembre 2014 au sujet du dernier opuscule de Christophe Guilluy. Polémia avait présenté son essai Fractures françaises (*) dans ses colonnes lors de sa parution en 2010. Cet essai avait donné lieu à polémique avec une certaine gauche. (Hyman Rickover, contributeur Polémia)


    Les vraies classes populaires, celles de la France périurbaine mais aussi rurale, ne votent plus pour la gauche. Une gauche bobo-diversité qui l’aurait bien mérité, à force d’oublier le peuple au profit des métropoles et des banlieues, affirme Christophe Guilluy, qui, après Fractures françaises en 2010, publie ce mercredi La France périphérique /Comment on a sacrifié les classes populaires. Jusque-là rien de très nouveau ni de très polémique. Mais le propos dérange quand, au nom du peuple et sous couvert d’une étude sociospatiale des inégalités, le géographe articule sa démonstration avec un «constat» clairement ethnicisé et identitaire. Réel contre idéologie bien-pensante, ce credo est aussi porteur que clivant, à coups de formules chocs, comme celles-ci servies au Figaro : «Le multiculturalisme à 5 000 euros, ce n’est pas la même chose qu’à 500 euros par mois.» Ou encore : «Le 93 n’est pas un espace de relégation mais le cœur de l’aire parisienne.»
    Sur le même sujet

    Radars – D’ouvrage en ouvrage, Christophe Guilluy a pulvérisé l’image d’une France tranquille des pavillons. Et d’une classe moyenne, certes paupérisée, mais qui passait globalement entre les gouttes. Brossant les contours d’une nouvelle géographie sociale, axée sur la notion de «France périphérique», où vit 60% de la population.

    1 La-france-peripheriqueOuvriers, employés, commerçants de la petite classe moyenne composent cette France populaire, qui habite les zones désindustrialisées, en grande banlieue pavillonnaire, à Guéret (Creuse) ou à Brignoles (Var). Ce sont eux qui souffrent : «La question sociale n’est pas circonscrite de l’autre côté du périph, mais de l’autre côté des métropoles, dans les espaces ruraux, les villes moyennes, dans certains espaces périurbains qui rassemblent aujourd’hui près de 80% des classes populaires», affirme Guilluy, qui se pose en porte-voix d’une France déconnectée, privée de services sociaux, de transports collectifs ou d’enseignement de qualité. Dans des zones non ou mal desservies par les services publics, où aller en voiture au travail à 20 km coûte 250 euros par mois – un quart du Smic. Exclus des grandes villes et des petites couronnes sous la pression immobilière, une partie de ces classes populaires a aussi choisi un certain entre-soi culturel, dans des zones de plus en plus éloignées des centres villes dynamiques et créateurs d’emplois. Dès lors, constate Guilluy, «les catégories populaires, déjà peu mobiles, sont piégées», isolées, décrochées. Dans des territoires objectivement sortis des radars.»

    Vivier – Cette France des oubliés, à laquelle Marine Le Pen semble être la seule à s’adresser, serait «une contre-société […] en train de naître […] qui contredit un modèle mondialisé “hors sol”». Soit le «meilleur des mondes, sans frontières, sans classes sociales, sans identité et sans conflits» dont rêveraient bobos des métropoles et élus des «villes monde». Au service d’une «machine économique» qui a autant besoin de cadres supérieurs et d’«ouvriers de service», souvent d’origine immigrée. C’est à ces deux seules catégories que profiterait l’économie mondialisée. «Pour la première fois dans l’Histoire, note Guilluy, les classes populaires ne sont pas là où se créent les richesses : 60% de la population n’habite plus là où cela se passe.» Ces «petits Blancs», comme les nomme souvent l’auteur dans ses interviews, seraient davantage les perdants de la mondialisation que les «immigrés» des banlieues tractées par les grandes villes. De quoi faire sursauter sociologues, géographes et habitants des zones urbaines sensibles. […]

    De la géographie, Guilluy passe volontiers à la politique : «L’émergence d’une nouvelle carte électorale, opposant France des métropoles et France périphérique, accélère l’implosion du système politique.» La France populaire – et majoritaire – qu’il décrit serait abstentionniste ou frontiste. Ce vivier électoral en pleine «insécurité culturelle» tiendrait entre ses mains la recomposition d’une classe politique sourde à ses colères et ses peurs. «En milieu populaire, la référence gauche-droite n’est plus opérante depuis au moins deux décennies», martèle l’auteur, tandis que les classes populaires, sur fond d’échec du «vivre-ensemble», ont été sacrifiées «sur l’autel d’une mondialisation volontiers communautariste et inégalitaire». Ces nouvelles classes populaires «portent la vague frontiste», partageant «le même refus de la mondialisation et de la société multiculturelle», affirme celui chez qui le déterminisme spatial et électoral est une constante.

    Garde -Pour Guilluy, ces fractures territoriales redessinent les clivages partisans : «Le vote pour l’UMP et pour le PS est de plus en plus celui des protégés (retraités et fonctionnaires) ou bénéficiaires (catégories supérieures) de la mondialisation, tandis que l’électorat FN est celui des catégories qui sont […] au front de la mondialisation (ouvriers, employés, chômeurs).» Et d’ajouter : «Le PS, parti des jours heureux, se replie lentement sur quelques territoires, ceux des jours heureux de la mondialisation, les grandes villes. […] Le PS disparaîtra-t-il en même temps que la classe moyenne, il en prend le chemin.» Seul le vieillissement du corps électoral permet de «maintenir artificiellement un système peu représentatif, les plus de 60 ans étant en effet ceux qui portent massivement leurs suffrages vers les partis de gouvernement

    Au final, le paradoxe du livre est de vouloir mettre en garde la gauche sur ses impensés, ses abandons coupables, tout en légitimant le discours identitaire d’une partie de la droite et de l’extrême droite : racisme anti-Blanc, peur de ne plus être majoritaire «chez soi», stigmatisation des élites mondialisées…

    Mardi devant les députés, Manuel Valls a évoqué ces «abandonnés de la République», qui «tous essayent comme ils le peuvent de trouver la protection que nous ne savons plus leur offrir». Mais lui parlait aussi bien de la France périphérique de Guilluy que des «quartiers devenus de véritables ghettos urbains». Tenir ces deux bouts, c’est tout l’enjeu pour la gauche.

    Pascale Nivelle et Jonathan Bouchet-Petersen16/09/2014

     Christophe Guilluy, La France périphérique, Flammarion, septembre 2014, 192 pages.

    Source : libération.fr

    Communiqué par Hyman Rickover, 24/09/2014

    (*) Voir : Des « fractures françaises » à la guerre civile ? – Polémia
    Voir aussi « La France périphérique / Comment on a sacrifié les classes populaires » de Christophe Guilluy(1/2)

    http://www.polemia.com/la-france-peripherique-comment-on-a-sacrifie-les-classes-populaires-de-christophe-guilluy-22/

  • « La France périphérique / Comment on a sacrifié les classes populaires » de Christophe Guilluy (1/2)

    Polémia présente sous un titre commun deux articles émanant d’auteurs de sensibilité différente pour ne pas dire opposée. L’un et l’autre traitent du dernier ouvrage de Christophe Guilluy, La France périphérique. Le premier, ci-après sous la signature de Franck Ferrand, est prélevé sur le site de lefigaro.fr/vox/histoire, le second sur celui de libération.fr. Il nous apparaît intéressant de jumeler ces deux présentations du livre de Christophe Guilly, en raison notamment de leurs convergences.
    Polémia

    Enfin, on parle de « la France périphérique » !

    Chronique de Franck Ferrand

    FIGAROVOX/CHRONIQUE – Franck Ferrand éclaire l’actualité par l’histoire. Cette semaine, il salue le nouveau livre du géographe Christophe Guilluy, « La France périphérique » /Comment on a sacrifié les classes populaires (Flammarion).


    Voilà donc le livre que j’attendais depuis vingt ans. Autant l’admettre d’emblée: en 2010, j’étais passé à côté de Guilluy et de ses Fractures françaises (*), alors parues chez François Bourin. Cette fois-ci, Flammarion a pris la mesure des enjeux ; et ce nouveau titre: La France périphérique /Comment on a sacrifié les classes populaires, a réussi son rendez-vous avec la presse et, partant, avec le public. Est-ce parce qu’il explique en grande partie la récente montée du Front national? Impossible ou presque, en tout cas, d’échapper ces jours-ci au point de vue décapant du géographe ; les médias en font leur miel ; ici même, le 12 septembre, Christophe Guilluy accordait à Guillaume Perrault un bel entretien.

    1 La-france-peripheriqueOn y apprenait que les catégories populaires, fuyant les zones sensibles où se concentre une population d’origine étrangère, ne vivent plus «là où se crée la richesse» et se trouvent écartées d’un «projet économique tourné vers la mondialisation». De là à conclure que notre époque aurait sacrifié ces gens-là – autant dire: une bonne part du peuple français – il n’y a qu’un pas, et l’auteur le franchit sans ambages.

    « Il n’est rien de plus fort qu’une analyse attendue par la majorité silencieuse. »

    «Il n’est rien au monde d’aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue»… Paraphrasant la formule attribuée à Victor Hugo, je dirais qu’il n’est rien de plus fort qu’une analyse attendue par la majorité silencieuse. Enfin! Enfin quelqu’un aura osé montrer, chiffres et cartes à l’appui, ce que la technocratie aux commandes s’acharne, depuis près d’un demi-siècle, à nier et à cacher. Enfin! Enfin une étude poussée, objective, argumentée, aura mis en évidence ce que savaient, intuitivement, ce que sentaient, naturellement, les rares intellectuels dans mon genre – c’est-à-dire issus du petit peuple : à savoir, que les classes dites populaires ne se résument pas aux banlieues et à leurs populations difficiles, visées par les «politiques de la ville». Oui, il existe, partout en France, un tissu nourri de bourgs, de villages et de lotissements, tous ponts coupés, ou presque, avec les métropoles. Non, la catégorie des classes moyennes ne saurait englober tous ces gens modestes et précarisés – employés, ouvriers, paysans, artisans, petits commerçants, chômeurs, retraités -, souvent d’origine française ou européenne, presque toujours défavorisés par les règles économiques en vigueur sur notre planète libérale à l’anglo-saxonne. Ce sont ces petites gens qui, après tant d’années d’impuissance et de résignation, commencent à s’organiser. Je le sais depuis longtemps, je voyais le phénomène s’accuser – mais contrairement à Guilluy, je n’ai pas su le dire. A présent, c’est chose faite: merci!

    « Quand on a comme moi, toute sa jeunesse durant, subi l’éviction du petit commerce par la grande distribution, on peine à supporter l’aveuglement acharné de responsables obnubilés par les secteurs de pointe et les créneaux porteurs. »

    Quand on a comme moi, toute sa jeunesse durant, subi l’éviction du petit commerce par la grande distribution, vécu le déclassement de la fameuse classe moyenne engendrée par les Trente Glorieuses, observé le décalage croissant entre la pensée dominante et le point de vue du plus grand nombre, on peine à supporter l’aveuglement acharné de responsables obsédés par les modèles d’intégration et les logiques d’échange, obnubilés par les secteurs de pointe et les créneaux porteurs. Le monde du terroir existe, avec ses pesanteurs séculaires, certes, mais également son bon sens. C’est un univers complexe mais foisonnant, une formidable réserve d’initiatives, qui ne se résume pas à Jean-Pierre Pernaut et à L’amour est dans le pré… Plus on prétend ignorer ce monde-là, plus on ferme les yeux sur ses souffrances, parfois terribles, plus il aura tendance à crier pour se faire entendre.

    Franck Ferrand, 19/09/2014

    Christophe Guilluy, La France périphérique, Flammarion, septembre 2014, 192 pages.

    Source : lefigaro.fr/vox/histoire

    (*) Voir : Des « fractures françaises » à la guerre civile ? – Polémia
    Voir « La France périphérique / Comment on a sacrifié les classes populaires » de Christophe Guilluy (2/2)

    http://www.polemia.com/la-france-peripherique-comment-on-a-sacrifie-les-classes-populaires-de-christophe-guilluy-12/

  • Sur la duplicité de Najat Vallaud-Belkacem

    Marie Philippe, responsable du site www.ivg.net, a publié le 11 septembre une tribune dans Valeurs Actuelles :

    "La loi Vallaud Belkacem sur « l’égalité hommes/femmes » qui vient d’entrer en vigueur le 3 août 2014 veut non seulementbanaliser un peu plus l’avortement mais recèle en son sein unedisposition particulièrement inquiétante pour la liberté d’expression de ceux qui mettent en garde les femmes tentées par l’IVG au sujet de sa gravité tant sur le plan physique que psychologique. Action dont le site www.ivg.net s’est fait la spécialité grâce à sa bonne position sur les moteurs de recherche.

    A l’occasion de la première lecture au Senat de cette loi, un groupe de sénateurs socialistes avait déposé et fait voter avec le soutien du gouvernement un amendement qui vise à étendre le délit d’entrave à l’IVG à ceux qui feraient «  des pressions morales et psychologiques, à l'encontre des  femmes venues y subir ous’informer sur l’IVG ». Ainsi le nouvel article L2223-2 place sous la menace d’une peine correctionnelle (2 ans de prison !) ceux et celles qui feraient une information « non conforme » sur l’ivg.

    Pour motiver son amendement qui a reçu le soutien total  de Mme Belkacem, voici  ce que disait au Sénat le 16 septembre 2013 la sénatrice Rossignol (PS) :

    J'ai recueilli, hier, le témoignage d'une femme de 40 ans ayant eu recours à l'IVG. Elle a dû attendre trois heures dans une clinique pour voir un gynécologue, qui lui a fait subir une échographie avec son et image en s'écriant « Oh ! Le beau bébé ! ». Je vous épargne les détails sordides sur l'IVG médicamenteuse puis le curetage et les remarques désobligeantes d'un autre praticien. Je me suis interrogée. Je ne dispose pas de statistiques, mais suis convaincue qu'un tel cas n'est pas isolé. Nous défendons un amendement relatif au délit d'entrave à l'IVG. Je me suis demandée s'il ne faudrait pas l'étendre aux équipes médicales.

    On pressent dans cette incroyable intervention, que la simple évocation par un médecin ou un tiers auprès d’une femme enceinte d’un « accueil possible de la vie »  risque de devenir de plus en plus problématique …

    Le lendemain Mme Rossignol tentait de rassurer les sénateurs devant l’ambigüité de son texte « Pour qu’il n’y ait pas de confusion, je précise que cet amendement ne concerne pas les actions pouvant être menées sur internet. Mme la ministre aura peut-être l’occasion de revenir sur ce sujet qu’elle a, me semble-t-il, déjà évoqué, hier, dans son intervention. Notre proposition est restreinte aux seules manifestations physiques ayant lieu hors des murs des hôpitaux »

    Cela n’empêche pas Mme Valaud-Belkacem de déclarer triomphalement sur le site l’express.fr du 31 juillet « Et puis, cet autre frein auquel sont confrontés les femmes, ces sites Internet qui, sous couvert de neutralité, font en réalité du prosélytisme anti-IVG et ont pour objectif de dissuader les femmes de faire usage de leur droit dans les premières semaines, alors même que le délai est légalement contraint. La loi que je viens de faire adopter prévoit de sanctionner désormais cette entrave à l'information. La loi de 1975 prévoyait déjà de sanctionner l'entrave physique à la pratique d'une IVG, ces gens qui se postent devant les cliniques ou les hôpitaux pour empêcher les femmes d'y pénétrer. Mais, en 1975, on ne connaissait par Internet. Il est aujourd'hui avéré que la principale pression psychologique faite aux femmes, c'est sur Internet qu'elle a lieu. Le fait d'empêcher une femme d'accéder à une information neutre et fiable sur l'IVG sera désormais poursuivi.

    On peut mesurer maintenant  l’incroyable duplicité de Mme Belkacem et ses amies qui prétendent avant le vote que la loi que l’information sur internet restera libre mais qui après sa promulgation veulent en découdre avec les sites commewww.ivg.net qui tentent de dissuader les femmes de recourir à l’IVG. La mauvaise foi est encore flagrante quand Mme Belkacem prêtant que c’est la loi Veil de 1975 qui a institué le « délit d’entrave », alors qu’il s’agit en fait de la loi Neiertz de 1993 (du nom de la proposition de la députée communiste Neiertz).

    L’extension à « l’information » du délit d’entrave crée donc maintenant dans l’indifférence générale une atteinte caractéristique au niveau des libertés fondamentales et des droits constitutionnels car :

    • la définition de l’incrimination pénale est particulièrement imprécise  avec une lourdeur de peine disproportionnée.
    • la loi porte atteinte à la liberté de toute personne de communiquer des informations sur la grossesse et sur l’avortement en  les « menaçant » ;
    • et elle porte atteinte au droit des femmes à recevoir des informations sur leur grossesse et sur l’avortement fussent-elles dissonantes par rapport au discours officiel."

    Michel Janva

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