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  • Groupe EI: la Jordanie intensifie ses raids, prochaine offensive terrestre irakienne

    La Jordanie, dont un pilote a été exécuté par le groupe Etat islamique, a promis dimanche d'intensifier ses raids contre l'EI dans le cadre de la coalition internationale qui appuiera ces prochaines semaines une offensive terrestre des forces irakiennes.
    "Dans les semaines à venir, lorsque les forces irakiennes commenceront leur campagne terrestre pour récupérer des territoires en Irak, la coalition fournira un soutien important en puissance de feu à cette opération", a annoncé le coordinateur américain de la coalition internationale contre l'EI, John Allen, cité par l'agence officielle Petra.
    De son côté, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé que la campagne de la coalition, qui a mené selon lui plus de 2.000 frappes, portait ses fruits.
    Les Emirats ont dépêché dimanche en Jordanie un escadron d'avions F-16 pour soutenir ce pays "frère" dans les frappes contre l'EI, qui sévit en Syrie et en Irak. Amman, qui participe depuis septembre à la coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis, a annoncé avoir détruit 56 cibles en trois jours.
    Le chef d'état-major de l'armée de l'air, Mansour al-Jobour, a affirmé que la campagne de frappes s’intensifierait encore dans les prochains jours.
    Depuis jeudi, "nous avons détruit 20% des capacités de combat de Daech" (acronyme en arabe de l'EI), a-t-il indiqué. Parmi les cibles figuraient des camps d'entraînement, des dépôts d'armes et de carburant ainsi que des centres logistiques et résidentiels, a-t-il énuméré sans préciser la localisation des frappes.
    - 700 km2 repris -
    Le gouvernement jordanien a annoncé pour la première fois cette semaine que ses avions, qui ciblaient jusqu'alors la Syrie, avaient cette fois aussi frappé en Irak.
    La Jordanie a intensifié ses raids en représailles à l'exécution du pilote Maaz al-Kassasbeh, brûlé vif après avoir été capturé fin décembre dans le nord syrien, quand son F-16 s'était écrasé durant une campagne de frappes. "Plus de 7.000 terroristes de Daech ont été tués depuis que la Jordanie participe aux frappes aériennes", selon le chef de l'aviation jordanienne.
    Selon lui, les raids jordaniens ont par ailleurs contribué à affecter les revenus pétroliers des jihadistes, qui contrôlent plusieurs champs et infrastructures en Irak et Syrie.
    Pour M. Kerry, la campagne de la coalition a permis de reprendre quelque 700 km2, soit "un cinquième du territoire que (l'EI) contrôlait".
    "Les raids ont "privé les insurgés de l'utilisation de plus de 200 infrastructures gazières et pétrolières (...), perturbé leur chaîne de commandement (...), mis sous pression leurs finances et éparpillé leur personnel", a ajouté le chef de la diplomatie américaine à la conférence de Munich (Allemagne) sur la sécurité, sans détailler combien se trouvent en Irak ou en Syrie.
    La coalition compte de nombreux pays arabes, comme l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
    Après l'enlèvement du pilote jordanien, ces derniers avaient décidé de cesser leurs frappes, craignant pour la sécurité de leurs pilotes et critiquant le manque de moyens de sauvetage.
    Mais ils ont finalement déployé un escadron dimanche dans une base de l'armée de l'air jordanienne, accompagné d'appareils de transport C-17 ainsi que d'avions avitailleurs, a annoncé l'agence Petra.
    Le déploiement des F-16 est destiné à "réaffirmer la solidarité constante des Emirats avec la Jordanie, dont le rôle moteur dans la coalition et les immenses sacrifices pour la sécurité et la stabilité de la région sont incarnés par le martyre du héro Maaz al-Kassasbeh", le pilote tué, a rapporté l'agence émiratie Wam.
    - Aide américaine au Liban -
    L'EI a profité de la guerre civile en Syrie et de l'instabilité en Irak pour s'emparer de larges pans de territoire sur lesquels il impose ses lois et multiplie les exactions.
    Le conflit a débordé au Liban voisin, théâtre de fréquentes incursions de jihadistes venant de Syrie. Les affrontements les plus meurtriers avec l'armée ont eu lieu en août dans la ville frontalière d'Aarsal.
    Pour faire face à cette situation, l'armée libanaise a reçu dimanche une cargaison d'armes en provenance des Etats-Unis, a indiqué à l'AFP un diplomate de l'ambassade américaine à Beyrouth, évoquant "72 canons M198 Howitzer et plus de 25 millions d'obus, de mortiers et de munitions pour les armes automatiques".
    L'ambassade a précisé que la valeur de l'aide en matériel se montait à plus de 25 millions de dollars.
    Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué de son côté que les premières livraisons d'armes françaises au Liban dans le cadre d'un don saoudien de trois milliards de dollars interviendraient en avril.

    Source : Afp via nouvel obs :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EukFuZpAypMClPHfvp.shtml

  • Monclar, un héros de légende

    « Héros légendaire, guerrier tel qu’on en a connu seulement dans les récits populaires ou sur les images d’Épinal, un héros fait pour le baroud et pour la gloire. » Ainsi les journalistes annonçaient-ils la disparition de l’officier le plus décoré de France, à une époque où tout le monde connaissait le général Monclar (1892-1964), de son vrai nom Raoul Charles Magrin-Vernerey. Héros national, chevalier d’un autre temps qui guerroya partout, tout en restant libre des partis politiques. Raison pour laquelle il disparut de l’Histoire de France.

    Entré à Saint-Cyr en 1912, il en sort en 1914 avec la promotion de Montmirail, et le grade de sous-lieutenant. Le 5 août, il rejoint le 60e régiment d'infanterie et termine la guerre avec le grade de capitaine. Il est alors chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de 11 citations, blessé sept fois et réformé avec une invalidité de 90 % : cuisse fracturée par balle, bras droit brisé par l'explosion d'une grenade, deux blessures à la tête imposant deux trépanations, les yeux brûlés par des gaz.

    Appelé par les poilus l’As des As, cet officier guerroya toute sa vie, du Maroc au Levant en passant par la victoire de Narvik en 1940, l’Asie et son célèbre bataillon de Corée qui impressionna les forces américaines. Dans ce livre, le lecteur revit le corps à corps des tranchées, les campagnes africaine et tonkinoise du Légionnaire et la seule victoire de 40, jusqu’à l’épopée coréenne.

    A partir d’archives inédites, qui font de cet ouvrage un livre quasiment autobiographique, sa fille relate la vie de ce soldat chrétien, stratège, génie militaire, meneur d’hommes vénéré de ses soldats qu’il aimait comme ses enfants. Ce soldat, qui n'a jamais connu la défaite, écrivait :

    "Le neutralisme ? Mais il n'existe pas. Ceux qui refuseraient de résister devraient demain se battre sous l'uniforme d'une armée populaire. Les Européens n'ont plus à choisir qu'entre se battre et se rendre. Le désarmement ? A partir du moment où il y a armement, aucun contrôle n'est possible. Il n'y a qu'une seule solution possible : s'unir et être prêts. Croyez un homme qui toute sa vie n'a songé qu'à la paix en faisant la guerre et qui, de toutes ses forces ne veut plus jamais "voir ça" [...] L'Europe est menacée de mort spirituelle puisqu'elle perd ses élites. La guerre tue les élites alors qu'elle maintient à l'arrière les pleutres., les resquilleurs, les faux pacifistes, et que chaque retour à la paix marque leur triomphe et la fatigue de la foule dont les oreilles ont été rebattues par les histoires des gens qui se sont battus. Autrement dit, l'élite qui vainc sa peur est tuée par la masse qui tire en aveugle".

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La solution d’un foudre de guère : fournir des armes à l’Ukraine (Dr Breedlove)

    Les partisans d’une politique de force s’activent à créer de l’irréparable.

    Dr Folamour, ou comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe, c’est le titre, en version française, de la tragi-comédie explosive qui marqua le début de la renommée mondiale de Stanley Kubrick. Sorti en pleine guerre froide entre le « monde libre » et le bloc soviétique, six mois après l’assassinat de John Kennedy, deux ans après la fameuse crise des missiles qui mit la planète à un cheveu de la Troisième Guerre mondiale, le film, presque constamment drôle, déroule l’implacable scénario d’une escalade. On y voit comment, par la faute d’une poignée de faucons, plus vrais que nature, et de la malchance, ce qui était à l’origine un simple incident, dans le cadre de grandes manœuvres de routine, débouche, en dépit des efforts du président américain et de son homologue soviétique, sur l’Apocalypse. L’un des personnages principaux, particulièrement néfaste, de cette fiction est donc ce fameux Dr Folamour, en anglais Dr. Strangelove, savant nazi mal débarbouillé de son idéologie et recyclé par les États-Unis dans la recherche militaire, un dingue pas doux du tout.

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  • « Charlie » piétine l’unité nationale

    Il a tant été dit que « Charlie Hebdo » est un journal islamophobe que ceux qui ont acheté son numéro post-attentat, tiré à 7 millions d’exemplaires, vont être surpris par ce qu’ils vont y trouver.

    Ça doit être ça d’avoir été mal élevés. Une fois qu’on a pris le pli, on ne sait plus dire merci. Tout simplement mer­ci, sans même que ça vienne obligatoirement du fond du cœur. Juste merci. Par politesse. Par courtoisie, cette « notion clef de la civilisation médiévale élaborée dans les cours seigneuriales et fondée sur une théorie et une pratique raffinées des rapports homme-femme » nous rappelle M. Larousse.
    Alors, comme on se souvient vaguement que le mot magique commence par « mer » et qu’il fait cinq lettres, on dit… Et on le dit à tous ceux qui ont soutenu « Charlie » mais que « Charlie » ne juge pas politiquement ou religieusement conformes à la ligne de « Charlie ». Tous ceux-là écrit Gérard Biard dans son éditorial, nous les « em­merdons ». Jamais journal n’avait osé cracher aussi franchement à la gueule de ses lecteurs, fussent-ils d’une se­maine. Mais quand on est « Charlie », on peut tout se permettre.

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  • "Rehfram" 2015 : la responsabilité des francs-maçons dans le naufrage africain

    Plusieurs centaines de francs-maçons africains, européens et caribéens ont rallié Lomé, la capitale du Togo,  pour les 23e Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches (Rehfram), du 6 au 7 février. Les "fils de la lumière" du continent africain se sont réunis pour travailler sur le thème : « Tomber, ce n’est pas un échec ; l’échec, c’est de rester là où on est tombé. » Sans doute pour répondre à une accusation de plus en plus fréquemment entendue qui met en parallèle le développement raté de la majeure partie des Etats africains depuis la décolonisation avec le fait que ceux qui ont pris en main ce développement sont à la fois des hommes d'affaires, des politiques et... des francs-maçons.

    La franc-maçonnerie en Afrique plonge ses racines dans la colonisation elle-même, initiée par des "frères" européens, qui ont eux-mêmes initié leurs "frères" africains : aujourd'hui encore, la majeure partie des hauts dignitaires africains de l'Afrique francophone se rattachent à des loges françaises, ainsi qu'en témoignent les francs-maçons africains interrogés dans cette émission très intéressante de 2012  sur RFI (La 2e partie surtout).

    Cinquante ans et plus d'indépendance montrent un continent africain dans un état de délabrement évident, où la "corruption" se retrouve à tous les étages, où la masse de la population est maintenue dans une demi servitude par une pauvreté endémique sous apparence démocratique, pendant que les élites politiques et économiques masquent un train de vie surréaliste en regard de la pauvreté ambiante,  derrière d'ostentatoires déclarations d'amour à des peuples qu'au fond elles méprisent et exploitent.

    Ces élites, chefs d'Etats (bien qu'ils s'en défendent en général), ministres, hauts fonctionnaires, chefs d'entreprise et militaires, gens de presse et de lettres, appartiennent tous peu ou prou à des réseaux d'initiés qui naviguent entre franc-maçonnerie et réseaux mafieux (on pense notamment aux réseaux Foccart et Pasqua, qui "mouillent" des décideurs des deux continents, tant Français qu'Africains). Cet état de fait est toujours d'actualité.

    Une timide mais rapide émergence d'une classe moyenne dans la plupart des pays d'Afrique francophone est intimement liée à la franc-maçonnerie, qui connaît un regain d'intérêt au sein de populations culturellement portées vers tout ce qui est occulte. Là encore, l'Eglise catholique à travers ses évêques et ses prêtres crient dans le désert : de plus en plus de catholiques estiment, contrairement à l'enseignement de l'Eglise, que foi et franc-maçonnerie peuvent cohabiter. Les églises évangéliques, qui ne tiennent pas du tout le même langage, attirent du coup beaucoup de monde, même en France, car les moyens dont elles disposent (une église évangélique rapporterait "plus qu'une boîte de nuit") sont aux yeux des gens simples le gage de la réussite, malgré les mises en garde réitérées à l'égard des faux-prophètes.

    Pour en revenir aux Rehfram, cet article de 2011 qui traite de celles de cette année-là à Cotonou (Bénin), montre à quel point ces rassemblements occultes attirent à l'insu des populations concernées tous les décideurs du continent. Les journalistes venus enquêter sont refoulés et les photos interdites. Ce qui se dit dans ces réunions très cachées des "fils de la veuve" du continent noir est à mettre sans aucun doute en parallèle avec les réunions du très sélectif "Siècle" sur le sol français (voir l'enquête d'Emmanuel Ratier "Au coeur du pouvoir"). Dans les deux cas, il s'agit sans aucun doute de décider du sort de populations ignorantes de ce qui les attend, au profit d'une poignée d'initiés.

    Quand on entend dire, ce qui appartient d'ailleurs à la "doxa" des pseudo - intellectuels, que c'est la colonisation qui est à l'origine des malheurs actuels de l'Afrique, ce n'est pas tout-à-fait faux. On oublie juste d'ajouter le terme "franc-maçonne" au terme "colonisation". Et la colonisation se poursuit encore aujourd'hui, par ceux-là même qui la dénoncent : les francs-maçons africains. Le jour où leur responsabilité sera ouvertement et publiquement établie et dénoncée comme étant le frein majeur dans le non- développement de leurs pays respectifs, ce jour-là sera un grand jour.

    Marie Bethanie http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une vague de démolition d'églises menace le patrimoine

    C'est, en entrant dans la nef, le silence saisissant d'un patrimoine menacé : l'église de Sainte-Gemmes-d'Andigné (Maine-et-Loire) résiste à une vague de démolitions lancées par des maires - cinq déjà détruites à travers la France depuis le début de l'année. "Toute la nef devrait disparaître", dit à l'AFP Benoît Patier, 51 ans, président de l'Association de sauvegarde de l'église Sainte-Gemmes-d'Andigné, montrant l'imposante nef de quatre travées promise à la destruction. 
    Le maire, Jean-Claude Taulnay, qui n'a pas souhaité être interviewé, veut détruire cette nef bâtie il y a 148 ans en tuffeau, pierre de taille tendre de la région, et la remplacer par un bâtiment circulaire en béton coiffé d'un toit en zinc. Il estime toute restauration trop onéreuse pour ce village de 1 500 habitants. "Restaurer l'église coûterait entre 1,2 et 1,5 million d'euros", explique M. Patier, citant des devis de cabinets indépendants. "Le projet du maire coûte 2,7 millions d'euros : garder l'église coûterait deux fois moins cher." "On ne comprend pas", dit Christian Boullais, 72 ans, vice-président de l'association. 
    45 000 églises en France 
    La maquette, présentée à la mairie, montre une structure moderne accolée à l'ancien clocher. Mais, conscient de la qualité de l'église, l'État a réagi : une instance de classement a été entamée, gelant toute démolition pendant un an."Le maire nous menace maintenant d'un procès", dit à l'AFP la chef du patrimoine au ministère de la Culture, Isabelle Maréchal. L'État fait néanmoins valoir qu'il ne peut tout classer. Il y a en France 45 000 églises paroissiales, dont 35 % bâties au XIXe siècle, dans leur immense majorité non classées. "Des maires tirent à tort la conclusion qu'ils peuvent démolir", explique Isabelle Maréchal. Or, depuis la loi de séparation de l'Église et de l'État, en 1905, l'entretien des bâtiments revient aux communes. 
    Ces dernières soulignent qu'elles n'en ont parfois plus les moyens et que seulement 4,5 % des Français vont à l'église le dimanche, la pratique religieuse étant en forte baisse en France depuis les années 1970. De leur côté, les évêques veulent éviter tout affrontement. "Ils ferment les yeux sur le patrimoine pour acheter une forme de paix sociale", dit à l'AFP Maxime Cumenel, de l'Observatoire du patrimoine religieux. 
    Le Maine-et-Loire en première ligne 
    L'évêque d'Angers, Mgr Emmanuel Delmas, est l'un des plus décriés : son diocèse, où Saint-Aubin-du-Pavoil (1864) et Saint-Pierre-aux-Liens de Gesté (1862) viennent d'être détruites, est le plus touché par la vague des démolitions. 
    Mais le phénomène concerne toute la France : viennent d'être démolies les églises de Saint-Blaise-du-Breuil (Allier), en Auvergne, Saint-Pie-X dans l'Hérault, Saint-Jacques-d'Abbeville (Somme) en Picardie. Également menacées, les églises de Plounérin (Côtes-d'Armor), en Bretagne, et Lumbres (Pas-de-Calais) ont été sauvées. À Arc-Sur-Tille (Côte d'Or), en Bourgogne, le maire a perdu les élections à cause de son projet de démolition. 
    "Un village dont l'église a été détruite est défiguré" 
    C'est l'image d'Épinal des villages français qui est menacée, selon les défenseurs du patrimoine. "Un village dont l'église a été détruite est défiguré", estime Jean-Louis Hannebert, de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France. Une image tellement symbolique de la France profonde que François Mitterrand, au grand dam de certains laïcs, l'avait choisie pour illustrer son slogan victorieux de 1981, "La force tranquille". 
    Pour les protéger, "l'outil le plus adapté est l'Aire de valorisation de l'architecture et du patrimoine (AVAP)", précise Isabelle Maréchal. C'est aux régions et aux communes de mettre en œuvre cette protection, souligne-t-elle. 
    De la petite route qui mène à Saint-Aubin-du Pavoil, on voyait apparaître le fier clocher du village. Il a été, en janvier, le premier à tomber. Rasé comme à la Révolution, lorsque cette ville fut punie pour avoir hissé le drapeau blanc de la royauté. "Ça fait un vide considérable", déplore Michel de Vitton, 69 ans, dont l'épouse avait pris la tête de l'association de sauvegarde. À la place de l'autel, on peut voir un minuscule espace derrière une baie vitrée, sous un toit en zinc : Il tient désormais lieu d'église. 

  • Suppression des 36000 communes françaises ?

    Le commissariat général à l’égalité des territoires, dans un rapport publié le 21 janvier, préconise la dissolution des 36 000 communes de France dans près d’un millier d’intercommunalités.

    Il suggère aussi que le nombre total d’intercommunalités ne devrait pas être supérieur à 1000 (2108 actuellement) et encourage, par conséquent «la fusion de communes», «et surtout les créations de communes nouvelles». A terme, le rapport suggère que la clause de compétence générale des communes soit transférée aux intercommunalités

    L’Association des Maires de France (AMF) et l’Associations des Maires Ruraux de France dénoncent la « vision dogmatique » de « cénacles parisiens », « des évolutions hors sols » qui n’obéissent qu’à un principe - « hors concentration urbaine, point de salut ».

    Michel Janva

  • Un jour, un texte ! La guerre, la volonté par Alain DECAUX (9)

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots.

    Notre premier ministre a déclaré que la France est en guerre. Mais l'ennemi est chez nous, au sein même de la population française. Il ne s'agit plus d'envoyer des professionnels, formés et aguerris combattre loin de nos terres, mais de se battre contre un ennemi sournois et impitoyable, qui use pour ses attaques de toutes nos libertés et des droits des citoyens français. Avant de faire une telle déclaration, encore eût-il fallu cultiver au sein du peuple français les valeurs qui font la force morale des nations. Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui : la guerre, la volonté par Alain DECAUX(9)

    « Sept mois plus tôt, le 22 novembre 1914, le capitaine Bernard-Thierry, commandant l'Ecole des pilotes à l'aérodrome de Pont-Long, près de Pau, a vu entrer dans son bureau un monsieur de grande allure, arborant une moustache agressive et escorté d'un adolescent blafard, transparent à force de maigreur. Le monsieur s'est présenté comme étant Paul Guynemer, « ancien officier ». Bernard-Thierry a tout de suite senti que, derrière lui, il y avait « beaucoup d'argent et quelques châteaux ». Déjà le père s'explique. Poli, correct, mais sachant ce qu'il veut, il expose que son fils – le gringalet n'ouvre pas la bouche – a fait de bonnes études à Stanislas, qu'il a préparé Polytechnique mais que sa santé délicate l'a empêché d'y entrer.

    Le capitaine se demande où ce M. Guynemer veut en venir. Il a autre chose à faire que d'écouter des confidences sur les études secondaires d'un fils souffreteux. Tout se résume en peu de mots : ce fils veut se battre. Au premier jour de la guerre il a déclaré à son père : je m'engage. Le père a répondu : je t'envie. Ils étaient comme ça, les grands bourgeois de 14. Ce dialogue s'est échangé à Biarritz où les médecins avaient expédié la famille Guynemer pour le bien du petit Georges, affirmant que l'air du pays basque était propre à redonner la santé à ceux qui n'en avaient pas.

    En regardant Georges Guynemer, le capitaine Bernard-Thierry ne peut s'empêcher de penser que ces médecins étaient des ânes. La santé, il est sûr que ce gosse n'en aura jamais. C'est d'ailleurs ce qu'ont estimé les majors du centre de recrutement de Bayonne. On a pesé Georges : un peu plus de 40 kilos pour 1 m 70. On a tâté ses muscles : inexistants. Comment marcherait-il quarante kilomètres par jour ? Comment porterait-il le sac et le fusil ? Ajourné pour faiblesse de constitution.

    M. Guynemer parle toujours : son fils a pris cela comme une insulte. Il ne s'en est pas remis. Une lourde erreur du service de santé, assure le père avec force. Le petit est beaucoup plus robuste qu'il n'y paraît. Il est de première force au fleuret comme à l'épée et bon joueur de tennis. Depuis son plus jeune âge, il rêve d'aviation. Il a même reçu le baptême de l'air. Il ne quitte pas la plage de Biarritz d'où s'envolent tant d'aviateurs. C'est l'un d'eux, d'ailleurs, qui lui a conseillé d'aller à Pau pour y rencontrer le capitaine Bernard-Thierry.

    L'officier enveloppe dans le même regard ce père loquace et ce fils muet. Quand M. Guynemer lui demande d'accorder à son fils l'honneur de s'engager en qualité d'élève pilote, il répond par une fin de non-recevoir : ce n'est pas à lui de désigner les élèves pilotes. Ceux-ci sont obligatoirement choisis par le ministère la Guerre parmi les hommes de troupe qui ont achevé leurs classes. Que ce jeune homme fasse ses classes et l'on verra. Pour la première fois, le père abandonne sa superbe. Tristement, il confie que son fils s'est présenté dans cinq ou six bureaux de recrutement et que partout il a été refusé.

    Rien à faire, conclut le capitaine Bernard-Thierry. Il se lève pour signifier à ses visiteurs que l'entretien est terminé : « Or, ayant accompagné ces messieurs jusqu'à la porte de l'école, je m'aperçus que Georges Guynemer pleurait. » Touché, le capitaine. Il faut dire que, le 22 novembre 1914, on a vraiment besoin de toutes les énergies. Certes Joffre vient de gagner la bataille de la Marne, mais le haut commandement n'en réclame que davantage de recrues. Des hommes, des hommes et encore des hommes ! Et soudain, devant Bernard-Thierry, un adolescent pleure parce qu'on ne veut pas de lui pour se battre.

    Le capitaine a regagné son bureau, il s'est plongé dans ses papiers et puis, brusquement, il s'est levé pour appeler son planton :

    -  Saute sur ton vélo, va me chercher les deux messieurs qui sortent d'ici. Ramène-les moi !

    L'ennui, c'est que le père du gosse est venu avec son automobile et son chauffeur. Le planton les a quand même rattrapés. Les voici de retour dans le bureau. Du coup, il ne pleure plus, le garçon. Il observe le capitaine avec une attention extrême. On dirait qu'il le transperce du regard. Un quart d'heure plus tôt, Bernard-Thierry ne voyait en lui qu'une mauviette. Maintenant, il ressent l'impression d'être confronté à de l'énergie à l'état pur. Il s'étonnerait moins s'il savait qu'un jour, à Stanislas, le même garçon, qualifié de plus petit de la classe, a giflé un professeur !

    -  Avez-vous des notions de mécanique ? demande le capitaine.

    Le père répond : c'est bien simple, son fils sait tout faire. Tant de détermination achève de convaincre Bernard-Thierry. Il propose d'engager le garçon, pour la durée de la guerre, « au titre du service auxiliaire comme élève mécanicien d'avion ». Ensuite ? A chaque jour suffit sa peine ! Le bureau de recrutement n'a le droit de recruter que des spécialistes ? Pendant qu'il y est, le capitaine signe, à l'intention de cet invraisemblable « client », un certificat d'aptitude professionnelle. Plus tard, il jurera que ce fut là le seul faux de sa vie. Nous le croyons sur parole. Comme Georges Guynemer n'a pas vingt ans, son père a signé de son côté pour son fils une autorisation d'engagement. »

    Alain DECAUX

    Extrait de : « C'était le XXème siècle »,

    Le regard de Guynemer

    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Manuel Valls poursuivi au pénal: Premier ministre et commerçant, il viole la Constitution !

    ARTICLE 23 DE LA CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 :

    « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle. »

    Halte là ! dit Xavier Kemlin…

    « Manuel Valls, Emmanuel Macron et Vincent Peillon sont inscrits au Registre du commerce, en infraction avec l’article 23 de la Constitution de 1958″, dénonce Xavier Kemlin.

    L’arrière-petit-fils du fondateur de Casino et citoyen franco-suisse a porté plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Thonon pour «faux en écriture publique» et fausse déclaration d’une profession, jeudi 5 janvier 2015.

    Xavier Kemlin: «Le procureur va me recevoir et requalifier les faits en fonction du droit pénal».

    Parallèlement, il a informé par courrier le Conseil constitutionnel et la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. «Je vous informe que monsieur Manuel Valls cumule les fonctions de Premier ministre et de commerçant inscrit au registre du commerce et des sociétés».

    «Ces différentes fonctions étant incompatibles en application de l’article 23 de la constitution du 4 octobre 1958, il est indispensable qu’ils mettent fin à leur activité ministérielle» ajoute le franco-suisse.

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    Du point de vue juridique, le problème est réel, même si la complicité judiciaire a peu changé depuis La Fontaine (selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir), et que l’issue est connue d’avance : classement sans suite.

    Car Manuel Valls est bien inscrit au registre du commerce en tant que personne physique pour «affaire personnelle» depuis le 2 octobre 2000 au titre «d’activités des organisations politiques»

    Kemlin précise d’ailleurs que Valls « ne fournit pas de chiffres-clé pour 2013 et 2014, ce qui est paraît-il son droit. Mais on peut toujours lui reprocher de ne pas avoir fait de déclaration d’intérêts sur le site HATVP » (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique)

    Toujours selon Kemlin, « à lire le registre du commerce, l’activité de Vincent Peillon pourrait par exemple être plus importante puisqu’il est fait mention de 1 ou 2 employés. Mais s’il est difficile d’en savoir plus à ce stade, l’article 23 paraît rédigé de manière suffisamment large pour qu’il y ait matière à enquête. En effet, l’exercice d’une fonction ministérielle y est déclarée incompatible avec «toute activité professionnelle».

    Xavier Kemlin on le voit, ne désarme pas… nous avions révélé ici qu’il a déposé plainte contre Valérie Trierweiler pour que soit justifiées les dépenses payées par les contribuables lorsqu’elle était la petite amie du président Hollande.

    La justice ne semble pas pressée, trop occupée à punir les opposants politiques et relaxer les voyous.

    La gauche, encore et toujours, n’a aucune gêne pour piétiner ses valeurs les plus chères.

    Selon nos informations, Le Parisien, Le Monde, Le Figaro, L’Express, Metronews, Mediapart, Nice Matin et Le Canard Enchainé ont été informés. Ces grands professionnels pressés de rapporter une information neutre en feront, n’en doutons pas, leurs gros titres…

    Source: © Dreuz.info.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/manuel-valls-poursuivi-au-penal-premier-ministre-et-commercant-il-viole-la-constitution_127770.html#more-127770

  • Sur la bonne voie

    C’est le Premier ministre Manuel Valls en personne qui a appelé hier le candidat socialiste Frédéric Barbier pour lui annoncer qu’il emportait d’une courte tête ce second tour de la législative partielle dans la quatrième circonscription du Doubs, face à la frontiste Sophie Montel. Fort de cette propagande anti-FN qui a été martelée jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, le candidat du PS a donc été élu avec seulement 863 voix d’avance -51,43% contre 48,57% des suffrages pour la candidate FN. L’extrême gauche et plusieurs dirigeants de « droite » -Alain Juppé, le président du sénat Gérard Larcher, la sarkozyste Nathalie Kosciusko-Morizet, le président du MoDem François Bayrou…- avaient appelé à voter explicitement socialiste. La candidate FN améliore pourtant son score du premier tour de 16 points et d’environ 6.300 voix. Sophie a multiplié par deux ce dimanche le résultat qui était le sien lors du second tour de la triangulaire de 2012. L’abstention est cependant restée très élevée mais a enregistré un reflux d’environ dix points, passant de 60 à 50%.

     Cette victoire à l’arrachée du PS est analysée par beaucoup comme une conséquence de l’«effet 11 janvier », la matérialisation du rebond en faveur de l’exécutif enregistré dans les enquêtes d’opinion, généré par le climat anxiogène qui règne depuis les attentats de début janvier. C’est en effet depuis l’accession de François Hollande à l’Elysée, la première fois en treize scrutins que le PS l’emporte dans une élection législative partielle.

     Sur le site de RTL Jean-Yves Camus, spécialiste es FN, dirigeant de l‘Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean Jaurès souligne pour sa part que « la médiatisation du scrutin et la forte mobilisation côté gouvernemental n’ont pas impacté le résultat autant qu’on aurait pu le penser en faveur du PS. Le différentiel de participation n’a pas donné à Frédéric Barbier un avantage aussi important qu’on l’aurait supposé. Pour lui, le candidat PS a récupéré dans les parties urbaines des voix là où la candidate FN s’est imposée dans le périurbain et le rural ».

     Il s’agit en effet  de constater  que cette circonscription, dans laquelle députés de droite et de gauche alternent assez régulièrement depuis cinquante ans, était acquise au PS depuis des années puisque Pierre Moscovici , qui a rallié la Commission européenne à Bruxelles, en était le député sortant. Son suppléant Frédéric Barbier, y est bien implanté et comme l’a noté Sophie Montel ce dernier a  d’ailleurs «  réussi à sauver sa peau (hier, NDLR) avec les réseaux associatifs et clientélistes d’Audincourt tenue par un sénateur maire socialiste.»

     Frédéric Barbier, qui a pu compter sur le soutien affiché, militant de François Hollande, de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve sur le terrain -les ministres se sont-ils rendus sur place au frais du contribuable ?- s’est gardé  cependant de tout triomphalisme. A l’unisson des dirigeants du PS il a affirmé hier soir qu’ «année après année, élection après élection, le FN progresse. À ce rythme, son ascension vers le pouvoir doit être prise très au sérieux». Constat sur un triste succès socialiste qui fait écho aux jugements de Marine Le Pen  («le PS a gagné d’un cheveu, mais c’est le FN qui est le grand vainqueur de l’élection »),  de Steeve Briois (« une victoire à la Pyrrhus pour le système »), de Florian Philippot (« Ils ont mis des moyens considérables, c’est très inquiétant pour le système, qui ne pourra pas se multiplier aux prochaines élections »). Bref,  comme l’a résumé Marion Maréchal-Le Pen,  « Le front républicain a eu chaud aux urnes » ! 

     Pourtant rien n’a été épargné à Sophie Montel a rapporté le Huffington Post «  taxée de parachutée parce qu’elle ne vote pas dans la circonscription (elle y a néanmoins grandi), accusée de racisme après la résurgence d’une déclaration datant de 1996 dans laquelle elle soutenait Jean-Marie Le Pen (…), cornérisée par le front républicain martelé par le premier ministre et le ministre de l’Intérieur venus soutenir son adversaire socialiste »

     Quant à l’UMP, dont le candidat malheureux du premier tour, Charles Demouge, avait exprimé son inclinaison en faveur du vote socialiste pour faire barrage à l’opposition  nationale,  son Bureau Politique avait recommandé officiellement à ses électeurs  le « ni, ni », ni vote FN, ni vote PS.

     Force est de constater que les consignes d’abstention ou de vote blanc n’ont pas été suivies par les électeurs de droite. Non seulement la participation a progressé,  mais surtout très peu de votes blancs ont été recensés. L’étude des résultats des bureaux de vote de la circonscription traditionnellement acquis à l’UMP –notamment dans les zones où le vote pour M. Demouge fut important au premier tour- montre à l’évidence que beaucoup de sympathisants UMP ont voté pour Sophie Montel.

     Sur le site de L’Express, le chercheur en sciences politiques Joël Gombin résume bien la situation en tirant lui aussi comme « principal enseignement » de cette partielle «  que, dans l’une des circonscriptions les plus ancrées à gauche, le FN parvient presque à faire 50% des voix. Cela témoigne d’un rapport de force dégradé pour le PS (…). A l’évidence, la forte mobilisation a profité au PS. C’est elle, bien plus que la capacité à créer un Front républicain avec la droite, qui explique le sursaut du PS. Mais la forte participation a aussi profité au FN qui, sur le papier, n’avait aucune réserve de voix. Or, il gagne 16 points. On assiste à une surmobilisation de l’électorat FN que l’on observe désormais à chaque fois qu’une victoire du FN est perçue comme possible. A cela, il faut ajouter vraisemblablement un nombre important de voix qui viennent de l’UMP »

     Bref, si le FN a manqué de peu hier l’élection d’un troisième député, ce scrutin confirme la progression du  rejet symétrique du PS et de l’UMP. Cette volonté des Français de reprendre leurs libertés est de bon augure pour la suite note Bruno Gollnisch qui se désole cependant de cette grève du vote toujours si présente chez nos compatriotes, et notamment hélas, dans l’électorat populaire.

    Pour le reste, nous pensons avec  Marine que le camouflet infligé par les électeurs à l’UMP obère mal de l’avenir de ce parti divisé, notamment dans le cadre des prochaines élections départementales et  régionales.

    http://gollnisch.com/2015/02/09/sur-la-bonne-voie/