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  • 1400 Français ou résidents engagés dans le djihad

    Selon un dernier état des lieux du ministère de l'Intérieur, pas moins de 1422 personnes étaient impliquées dans les filières syriennes à la fin février. Les services de renseignements ont établi que 413 militants sont actuellement engagés dans les zones de combat, sous la bannière de Daech. Les observations ont permis aussi de repérer quelque 294 terroristes en transit.

    260 combattants supposés sont repartis de Syrie, souvent traumatisés et écœurés, 369 Français ou résidents ont été détectés en France et ayant des velléités à se rendre sur place. Environ 80 Français sont mort sur place.

    Lors du «Grand Rendez-vous» avec i-Télé, Europe 1 et Le Monde, Manuel Valls a révélé:

    «Il y a 3000 Européens aujourd'hui en Syrie et en Irak. Quand on se projette dans les mois qui viennent, il pourrait y en avoir 5000 avant l'été et sans doute 10.000 avant la fin de l'année. Est-ce que vous vous rendez compte de la menace que cela représente?»

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La liberté de la presse en très grand danger

    Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice, projette de toucher à ce que la République a de plus sacré : la liberté de la presse. On ne sait même pas si François Hollande et Manuel Valls en ont pris conscience. C’est maintenant qu’il faut se mobiliser. Après, ce sera trop tard.
    L’effarement. L’incrédulité. La sidération. Comme le 11 septembre 2001 lorsque s’effondraient les tours jumelles. Comme ce 7 janvier à l’annonce de la tuerie de Charlie Hebdo. Mais cette fois devant un simple communiqué, qui aurait dû être de démission si elle avait eu un peu d’honneur et quelques remords. Ce communiqué est celui que Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice, a publié le 16 janvier. Un communiqué qui est une véritable déclaration de guerre… à la liberté de la presse !
    La veille, Christiane Taubira était allée rencontrer « les 167 référents antiterrorisme des Parquets », soit les 167 magistrats du Parquet référents sur le sujet et ceux de la section antiterroriste du Parquet de Paris. Pour les encourager. Pour leur dire que leur tâche est lourde mais qu’ils disposent de tous les moyens suffisants. « Nous n’avons pas besoin d’une grande loi antiterroristes, notre dispositif législatif est bien musclé, bien armé. » Qu’importe que Valls lui-même ait dit le contraire. Pour leur dire aussi que la noblesse de leur tâche est d’« apporter des réponses fermes et efficaces tout en garantissant les libertés publiques ». Et elle leur a présenté ses préparatifs… de l’assassinat de celle-ci. Et les magistrats n’ont rien dit. Ils ne se sont pas levés. Ils ne l’ont pas conspuée. Ils ne se sont pas révoltés.
    Un projet proprement liberticide
    Dans son communiqué, qui rapporte le projet qu’elle a présenté aux magistrats, Christiane Taubira annonce que l’urgence, c’est de lutter… contre le racisme ! Contre l’antisémitisme. Et contre… l’homophobie ! Le tout avec des mesures d’exception ! Christiane Taubira propose tout bonnement de rompre avec un principe fondamental du droit français : la primauté donnée (théoriquement) en toute occasion à la liberté d’expression !
    Le ministre de la Justice promet ainsi une nouvelle loi qui sortirait « les injures et diffamations du droit de la presse – loi 29 juillet 1881 – pour les introduire dans le Code pénal lorsqu’elles sont aggravées par une circonstance liée au racisme, à l’antisémitisme, à l’homophobie. Ainsi, les infractions de ce type pourront être poursuivies selon la procédure de droit commun ». Elle ose ajouter : « La réponse pénale gagnera ainsi en efficacité. » Si on interdisait tous les journaux autres que le Journal officiel de la République française, aussi…
    Ce projet, qui n’est pas immédiatement compréhensible des Français ni même de la majorité des journalistes, mérite quelques explications. Il est proprement liberticide. Le droit de la presse, fixé par la loi du 29 juillet 1881 et régulièrement augmenté et modifié (mais, à une exception près, toujours dans le cadre de celle-ci), pose comme principal fondamental la liberté d’expression. Ce n’est par exception à celle-ci que sont réprimées l’injure, ou la diffamation, ou l’atteinte à la vie privée, qualifications qui répondent à des critères très stricts comme sont très précises les règles de procédure.
    Le pouvoir de censure confié à l’administration
    Concrètement, par exemple, la détention préventive ne peut pas être pratiquée. De même la procédure de comparution immédiate n’existe-t-elle pas. Les délais de prescription sont particuliers (ils ont d’ailleurs déjà été portés à un an, au lieu des trois mois habituels, pour les délits aggravés de racisme). Toutes ces dispositions et bien d’autres ont été prises dans l’esprit de l’article premier de la loi de 1881 : « L’imprimerie et la librairie sont libres. » Encore une fois, toutes les dispositions de la loi sur la presse ne sont que des exceptions à cette règle.
    Si le projet de Christiane Taubira venait à se concrétiser, c’est-à-dire si, comme elle le propose, les injures et diffamations « aggravées par une circonstance liée au racisme, à l’antisémitisme, à l’homophobie » étaient sorties du droit de la presse et intégrées dans le Code pénal, ce sont toutes les dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale qui s’appliqueraient. Y compris l’incarcération à des fins « préventives ». Y compris le jugement en procédure accélérée, dont on sait combien elle est soumise à l’émotion et aux desiderata politiques. Y compris l’incarcération tout court qui, à une exception près là encore, n’a jamais été pratiquée en matière de presse.
    Christiane Taubira voudrait encore « confier à l’autorité administrative la possibilité de bloquer les sites et messages de haine raciste ou antisémite » ! « L’autorité administrative » pourrait donc, à la place de la justice, décider de ce qui est « raciste » et de ce qui ne l’est pas et, d’un simple clic, supprimer tel ou tel site dont elle aurait décrété qu’il est « raciste » ! Celui de Minute pour commencer, puis ceux de Valeurs actuelles, du Figaro ou du Point, avant que de faire taire ceux du Front national ou de l’U.M.P. ? Puis les autres…
    Les projets de Christiane Taubira sont tout bonnement monstrueux. Ce sont ceux d’une dictature qui s’installe. La loi de 1881 est considérée, à juste titre, comme le texte juridique fondateur de la liberté de la presse en France. Va-t-on la laisser assassiner ?

    Jean-Marie Molitor est directeur de Minute

     

    Article d’abord mis en ligne sur Minute, le 22 janvier 2015.

    Europe Maxima :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EukyVEVkkAKzArPZxG.shtml

  • L’an dernier, la police a moins patrouillé et a élucidé moins d’affaires

    La police a été moins efficace en 2014.

    Les attentats de janvier en France avaient un peu occulté le traditionnel bilan du ministère de l’Intérieur pour l’année 2014. Le Figaroa eu accès aux chiffres qui ne sont plus diffusés. Des statistiques qui nourrissent le «tableau de bord» personnel du premier flic de France, Bernard Cazeneuve, pour piloter ses services. On y découvre une situation pour le moins contrastée.

    Première surprise: alors que le gouvernement assène depuis des mois que la situation s’améliore sur le front de la délinquance, pour l’ensemble des forces de l’ordre, le taux d’élucidation – c’est-à-dire la capacité à mettre un nom sur un fait – diminue pour l’essentiel des indicateurs retenus dans la propre grille d’analyse de l’hôte de Beauvau, de l’homicide au vol (voir nos graphiques). L’Intérieur a pourtant soigneusement sélectionné ces indicateurs, qui recouvrent plus de 2 millions de crimes et délits au total, en raison de leur pertinence.

    La suite

    http://fr.novopress.info/184085/an-police-moins-patrouille-elucide-moins-daffaires/

  • Prospective : les "experts" américains se sont bien trompés

    Thomas Flichy, membre du centre Roland Mousnier, CNRS - Université de Paris-IV Sorbonne, écrit :

    "Malgré l’efficacité du marketing qui entoure leurs rapports de prospective, les États-Unis ont une grande difficulté à anticiper les évolutions à venir. Nous pouvons prendre pour exemple le rapport "Global trends 2015", document élaboré en l’an 2000, afin d’anticiper le monde que nous connaissons aujourd’hui.

    Croissance pour tous

    Malgré quelques intuitions, force est de constater que la partie centrale de l’analyse se présente comme la projection d’un fantasme, celui d’un monde pacifié par la mondialisation et incapable de se structurer face à la puissance américaine. 

    En l’an 2000, les plus grands experts américains estiment que l’économie mondiale aura retrouvé vers 2015, son niveau de croissance des années 1960, ou du début des années 1970. La croissance touchera non seulement les pays émergents mais également les pays industrialisés. En effet, l’amélioration des politiques macro-économiques, le maintien de taux d’inflation très bas, et surtout la création de l’Euro contribueront à la croissance économique et par conséquent à la stabilisation politique du monde.

    L'apogée du capitalisme mondialisé

    En Europe, "l’expansion rapide du secteur privé conjugué à la dérégulation et à la privatisation stimulera la croissance économique et générera une pression concurrentielle permettant d’utiliser plus efficacement les ressources". La révolution de l’information permettra aux entreprises du monde entier d’imiter les "meilleures pratiques des entreprises les plus efficaces" (entendre ici les pratiques du capitalisme mondialisé).

    En 2015, l’Europe, continent pacifié, ayant retrouvé la prospérité des années 1960, commercera avec le monde entier. Selon le rapport américain de 2000, la prospérité retrouvée de 2015, s’accompagnera d’un progrès net de la démocratie et de la transparence. En effet, "afin de gérer une économie mondialisée, les gouvernements devront être plus transparents les uns vis à vis des autres". [...]

    Les prévisions géopolitiques du National Intelligence Counciln’étaient hélas guère plus pertinentes : en 2015, la Russie devait connaître une récession spectaculaire et un amenuisement géopolitique en raison du décalage entre ses ambitions et son manque de ressources. [...] Pour la Russie, l’amenuisement imaginé était tel, qu’elle aurait été incapable de maintenir en état ses forces conventionnelles et a fortiori de les projeter. La Russie ne se reposerait plus en 2015, que sur son arsenal nucléaire vieillissant afin de terroriser ses voisins (p. 69). [...]

    En ce qui concerne le Moyen-Orient, les Américains y voyaient volontiers l’émergence de "nouvelles dynamiques sociales" très éloignées de toute radicalisation de l’islam (mot qui n’apparaît que cinq fois en cent pages). Bref, pas un mot sur le réveil religieux de l’islam, dont les signes avant-coureurs étaient pourtant bien visibles dès 2000. En 2015, Israël serait en paix avec ses voisins, notamment avec l’Etat palestinien désormais reconnu…Seuls les missiles nucléaires irakiens, russes, chinois, nord-coréens et iraniens menaceraient de frapper les États-Unis (p. 11). [...]

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Panique à tous les étages

    La grande croisade anti FN de Manuel Valls passait lundi par le plateau du grand journal de canal plus dont il était l’invité. Occasion lui était donc offerte d’exprimer sa vision bien désincarnée, étriquée, étroite, de notre pays qu’il réduit assez minablement aux immortels principes d’une république sans racines. Un Premier ministre qui paye cher sa monomanie antinationale. Dans le baromètre Ipsos-Le Point publié le même jour, il recueillait 42% d’opinions positives, une chute libre de dix points en un mois, contre 52% d’opinions négatives (+9), François Hollande tombant de 30 à 26% d’opinions favorables. Malgré son engagement total dans cette campagne, M. Valls a écarté toute idée de démission en cas d’échec du PS qui pourrait perdre de 20 à 40 départements. Il n’ a pas su expliquer également les raisons de son bras secoué par des tremblements, sa main gauche agitée par des spasmes nerveux (?), que les images ont révélé lorsqu’il a éructé contre le FN en réponse à Marion Maréchal-Le Pen à l’Assemblée la semaine dernière. « L’extrême droit touche, un nerf sensible je ne sais pas, mais mon cœur oui», a-t-il avancé pour botter en touche.  Inquiétant

     Un « cœur » qui lui conseille de ne pas attaquer avec trop de virulence à l’autre pilier du système euromondialiste, à savoir  l’UMP comme le rapportait Libération commentant le meeting de soutien à Jérôme Guedj, président du Conseil général de l’Essonne, tenu par le Premier ministre lundi soir à Evry, ville dont il  fut maire.

     « Manuel Valls a quelque peu modifié l’ordre de ses priorités » constate Libé, « il est certes toujours question des fausses solutions du FN mais aussi des signes de reprise économique  (…)  et des mauvaises propositions de la droite. Que les socialistes prenaient garde de ne pas attaquer trop ouvertement depuis le début de la campagne en pensant au troisième tour des départementales, l’élection des présidents de conseils généraux où le PS espère un réflexe républicain pour barrer la route au FN (…). « Lorsque l’immonde rôde, on n’en fait jamais assez, théorise Françis Chouat, (le successeur de Valls) à la mairie d’Evry ».

     Jamais assez ? Il est vrai que le sens de la mesure n’est pas une vertu très répandue quand il s’agit de taper sur l’opposition patriotique. Lundi toujours, Marine Le Pen a écrit à Olivier Schrameck, ancien conseiller de Lionel Jospin,  idéologue du  multiculturalisme et propagandiste grassement rémunéré de la diversité antiraciste, nommé à la tête du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) par François Hollande.

     La présidente du FN entendait se plaindre du dénigrement systématique dont est l’objet sa formation politique dans les médias audiovisuels à l’occasion de la campagne des départementales. Médias qui  « se permettent de diffamer et de critiquer de façon tout à fait non contradictoire (…) le Front National. J’en veux surtout pour exemple l’émission de Monsieur (Laurent) Ruquier On n’est pas couché du 14 mars, diffusée, qui plus est, sur le service public. Elle a été un festival de diffamations et d’injures contre le Front National ». « Je vous demande de rappeler aux directeurs de chaînes de télévision, spécialement à celles du service public, qu’au moins pendant le temps officiel d’une campagne électorale, ils doivent tenter de montrer le visage de l’équilibre et de l’impartialité » indique Marine.

     Outil audiovisuel utilisé par le pouvoir en place pour combattre le FN, empêcher les Français de se libérer de la pensée dominante et distiller ce doucereux catéchisme humaniste qui a les faveurs de M. Schrameck , des loges,  partis, officines et  lobbies progressistes.

     Les pages Culture du Monde  indiquaient lundi que François Mitterrand avait  demandé à Roger Hanin de solliciter le créateur de la série Navarro, Pierre Grimbalt, pour lancer en 1995, la veille des municipales,  une nouvelle série, « L’instit »,  pour contrer la progression attendue du FN.

     Cette série «correspond en fait à une demande de François Mitterrand que m’avait transmise Roger Hanin, alors interprète de Navarro, la série que j’ai créée en 1989. A l’époque, les sondages prédisaient une énorme poussée du Front national aux élections municipales. Mitterrand voulait que je trouve une idée de série avec une forte dimension républicaine. Il souhaitait qu’elle soit rapidement mise à l’antenne et puisse ralentir la poussée du FN», raconte dans Le Monde M.  Grimbalt.

     Une série qui a rencontré un certain succès public mais qui n’a pas empêché le FN de se maintenir dans prés de 120 villes de plus de 30.000 habitants  au soir du premier tour  et d’en remporter quatre : Toulon, Orange, Marignane et Vitrolles.

     Rien de nouveau sous le soleil : «L’instit » véhiculait en effet, de manière plus grossière que subliminale d’ailleurs, un insidieux message antifrontiste, à l’instar d’une autre série à succès ces dernières années « Plus belle la vie », un nanar  diffusé sur le service public…avec la même inefficacité « doctrinale » ?

    Autre image  de la panique qui s’empare des prébendiers de ce système à bout de souffle, la CGT a décidé comme à son habitude d’exclure un de ses adhérents pour acte de patriotisme commis en dehors de l’entreprise. En l’occurrence une adhérente Martiale Huyghe, encartée depuis neuf ans, représentante de ce syndicat au comité d’entreprise de TDA, une usine d’armement, filiale de Thales à la Ferté-Saint-Aubin et… candidate FN-RBM dans le canton d’Olivet (Loiret).

     « Tant qu’on ne s’affiche pas, ils ne sont pas regardants. Dès qu’on s’affiche, ils vous éjectent. C’est la chasse aux sorcières. Dans ma vie privée, je suis Front National. Au travail j’étais CGT pour défendre les salariés. Pour moi ce n’était pas incompatible. La politique, c’est en dehors de l’usine » indique cette femme courageuse de 56 ans, mère de trois  enfants, affublée désormais de l’épithète de « fasciste » dans un tract circulant dans son entreprise…

     Fasciste, le commandant  Hélie Denoix de Saint Marc l’est également aux yeux de la mauvaise  nébuleuse qui s’est indignée ce de que Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien du FN, ait débaptisé la rue du 19 mars 1962, date indigne et inique,  pour lui donner le nom de ce  résistant, déporté, combattant en Indochine puis en Algérie, grand-croix de la Légion d’honneur, défenseur de l’Algérie française.

    Arthur de Watrigant le relevait justement  sur Boulevard Voltaire, « quand des communistes comme l’ami Alexis Corbière crient leur haine lorsqu’on célèbre un héros français, on ne peut que les féliciter pour leur fidélité idéologique. Toute idée de nation les dégoûte, le mot patrie est aussi absent de leur logiciel de pensée que le vote populaire pour leurs couleurs,

     Mais que deux ministres de la France n’hésitent pas à souiller la mémoire d’une figure de notre pays pour endiguer leur prochaine déroute électorale, c’est une autre histoire.  Avec Denoix de Saint Marc, Ménard et FN montrent leur visage : réécrire l’Histoire, mépriser la mémoire et s’en prendre à la République , tweetait Stéphane Le Foll (…) ».

     « La nostalgie, et notamment la nostalgie de l’Algérie française, n’apportera rien de bon , déclarait Manuel Valls ce week-end. Lui qui se drape de la douleur d’autrui, que fait-il de ces Français chassés de leurs terres, les poches vides et l’âme meurtrie par les massacres ignobles de leurs proches, de ces militaires sacrifiés pour une promesse non tenue ? Ce ministre et sa clique si prompte aux repentances patriotiques bidon ne peuvent-ils pas juste reconnaître le deuil d’une partie de leurs concitoyens ? (…) C’est au nom de ces certitudes destructrices que le Premier ministre de la France tente d’imposer ce devoir d’oubli. C’est au nom de cette inconscience que ce gouvernement choisit de sacrifier ceux qui fondent notre histoire sur l’autel de leurs laideurs politiciennes ».

     Chasser leurs laideurs, restaurer nos vérités, nos libertés françaises, nos exigences de justice sociale et de priorité nationale, autant d’exigences portées par le FN rappelle Bruno Gollnisch, et autant de raisons qui expliquent qu’il soit  combattu avec une telle virulence.

    http://gollnisch.com/2015/03/17/panique-a-tous-les-etages/

  • [Les Grands Entretiens de Novopress] Christopher Gérard : “Leurres et simulacres peuplent notre modernité finissante” 1/4

    Quelle plus belle présentation de Christophe Gérard que ces mots du grand critique Pol Vandromme : « Christopher Gérard pense à contre-courant du siècle et écrit à contre-mode de la platitude littéraire d’aujourd’hui. » ? A l’occasion de la réédition à L’Âge d’Homme de son roman Le Songe d’Empédocle (en librairie le 20 mars), nous sommes allés à la rencontre de cet Européen à la longue mémoire.

    Propos recueillis par Pierre Saint Servant

    Vous écrivez de votre héros, le jeune Padraig, « à quinze ans, il était déjà un émigré de l’intérieur ». Qu’a donc ce monde moderne pour susciter ainsi chez les esprits les plus vifs ou les plus sensibles un tel sentiment de rejet ? Ou peut-être que n’a-t-il pas ?

    songe-empedocle-christopher-gerardComme le remarqueront les lecteurs du Songe d’Empédocle, le jeune Padraig est du genre à avoir « la nuque raide », pour citer l’Ancien Testament, une fois n’est pas coutume. Je veux dire que ses origines hiberniennes et brabançonnes ne prédisposent en rien cet homme archaïque à la soumission, fût-elle grimée en divertissement festif, ni à la docile acceptation des dogmes, quelle que soit leur date de fabrication. Druide et barde à la fois, il ne peut que suffoquer dans l’étouffoir spirituel que représente son époque, définie en ces termes  par le regretté Philippe Muray : « Le grand bain multicolore du consentir liquéfiant ». Eh bien, le Vieil-Européen qu’est Padraig ne consent ni ne baigne ! Il surnage en recrachant une eau souillée, en jurant aussi – By Jove. L’inversion des valeurs, l’ostracisme contre toute verticalité, le règne des parodies, la plébéisation du monde meurtrissent ce clerc obligé de vivre dans une clandestinité supérieure.

    Vous le savez aussi bien que moi : il n’est jamais drôle de participer au déclin d’une civilisation. Dans son Introduction à la métaphysique, Martin Heidegger dit l’essentiel sur l’âge sombre qui est le nôtre : « Obscurcissement du monde, fuite des Dieux, destruction de la terre, grégarisation de l’homme, suspicion haineuse envers tout ce qui est créateur et libre ».

    N’oublions pas non plus que notre ami Padraig vit à Bruxelles, capitale de la Fédération, dont la bureaucratie tentaculaire construit ce trou noir où s’évapore l’homme de chair et de sang…

    Alors qu’elles irriguent toute votre œuvre et – nous le devinons – toute votre vie, comment fûtes-vous confronté à la culture antique et aux traditions européennes ? Cette eau irriguait-elle encore votre famille ou avez-vous dû remonter à contre-courant jusqu’à la source ?

    La Belgique, nos voisins français l’ignorent souvent, est un pays fort singulier, difficile à comprendre, car encore très médiéval, traversé de clivages qui peuvent (à tort) prendre l’apparence de frontières : la langue, l’argent (comme partout), la sensibilité philosophique. On appartient au réseau catholique, soit au réseau laïc – ce qui conditionne le choix de l’école, de l’université, et donc du milieu fréquenté. Du conjoint aussi. Né dans un milieu déchristianisé depuis le XIXème siècle – des socialistes purs et durs qui, en 1870, par solidarité avec la Commune, descendirent dans la rue avec le drapeau rouge – je suis le fruit de l’école publique, et fier de l’être. J’ai étudié à l’Université de Bruxelles, créée peu après notre indépendance en réaction à la mainmise du clergé sur l’enseignement. Par tradition familiale et scolaire, j’appartiens à ce milieu anticlérical (mais non plus socialiste, même si mon grand-père était, comme tant d’autres anciens combattants, monarchiste de gauche) qui a ses ridicules et ses grandeurs, comme la bourgeoisie catholique. Dès l’âge de douze ans, j’ai eu la chance d’étudier le latin à l’athénée (et non au collège – clivage oblige), un latin exempt de toute empreinte chrétienne : l’Antiquité, la vraie, la païenne, m’a donc été servie sur un plateau d’argent par des professeurs d’exception, de vrais moines laïcs que je ne manque jamais de saluer. Comme en outre, j’ai participé dès l’âge de treize ans à des fouilles archéologiques dans nos Ardennes, le monde ancien m’a très vite été familier. J’en parle dans La Source pérenne, qui retrace mon itinéraire spirituel : en dégageant les ruines d’un sanctuaire païen du Bas Empire, en nettoyant tessons et monnaies de bronze portant la fière devise Soli invicto comiti, en reconstruisant les murs du fanum gallo-romain (car en plus d’être terrassier, j’ai aussi joué au maçon – l’archéologie comme humanisme intégral), j’ai pris conscience de mon identité profonde, antérieure. Ce paganisme ne m’a pas été « enseigné » stricto sensu puisque mon entourage était de tendance rationaliste. Je l’ai redécouvert seul… à moins que les Puissances – celles du sanctuaire ? – ne se soient servies de moi. Les lectures, les fouilles, le goût du latin puis du grec, des expériences de type panthéiste à l’adolescence dans nos forêts, tout cela a fait de moi un polythéiste dès l’âge de seize ans. Depuis, je n’ai pas dévié et n’ai aucunement l’intention de le faire : je creuse mon sillon, en loyal paganus.

     

    Pendant près de dix années, vous avez repris le flambeau de la revue polythéiste Antaios. Dans quel esprit avez-vous plongé dans cette aventure ?

    Durant mes études de philologie classique, j’avais découvert un exemplaired’Antaios, la revue d’Eliade et de Jünger (1959-1971). Sa haute tenue, l’éventail des signatures (de Borges à Corbin) et cette volonté de réagir contre le nihilisme contemporain m’avaient plu. A l’époque, au début des années 80, le milieu universitaire se convertissait déjà à ce qu’il est maintenant convenu d’appeler « politiquement correct », expression confortable et passe-partout à laquelle je préfère celle d’imposture matérialiste et égalitaire, plus offensive. L’aventure d’Antaios (1992-2001) est née d’une réaction à l’imposture ; elle constituait, oui, une offensive. Minuscule, périphérique, mais réelle et qui, j’en suis certain, a laissé des traces.

    En 1992, comme il n’existait aucune revue sur le paganisme qui correspondît à mes attentes de rigueur et d’ouverture, j’ai décidé de relancer Antaios, deuxième du nom, dans le but de défendre et d’illustrer la vision païenne du monde, et aussi, je le concède, de me faire quelques ennemis. Jünger m’a écrit assez rapidement pour m’encourager ; il me cite d’ailleurs dans l’ultime volume de ses mémoires. Pour son centième anniversaire en 1995, je lui ai fait parvenir la réplique en argent de la rouelle gallo-romaine qui servait d’emblème à Antaios.

    L’esprit de la revue, que j’ai dirigée de manière autocratique, se caractérisait par une ouverture tous azimuts – ce qui m’a été reproché à ma plus profonde jubilation. Le franc-maçon progressiste côtoyait l’anarchiste déjanté et le dextriste ; l’universitaire frayait avec le poète : de Jean Haudry, sanskritiste mondialement connu, à Jean Parvulesco, l’ami d’Eliade et de Cioran, tous communiaient dans une quête des sources pérennes de l’imaginaire indo-européen, de Delphes à Bénarès. Seule l’originalité en ouvrait les portes, ainsi que la fantaisie et l’érudition. Jamais l’esprit de chapelle (présent aussi chez les Païens), qui m’exaspère. Ce fut un beau moment, illustré par les trois aréopages parisiens, où nous reçûmes des gens aussi différents que Maffesoli et Venner. Je suis particulièrement fier des livraisons consacrées à Mithra, aux Lumières du Nord. Quand je suis allé aux Indes et que j’ai montré Antaiosà des Brahmanes traditionalistes, j’ai eu la joie d’être approuvé avec chaleur.

    Ce n’est pas vous faire insulte que de noter que votre goût ne vous porte pas vers la sphère politique. Vous préférez regarder le monde avec l’œil du philosophe et de l’esthète détaché. Considérez-vous que l’ensemble des conflits actuels, des luttes humaines peuvent finalement être ramenées au combat primordial du Beau contre le laid ?

    Le faux n’est jamais beau, le laid jamais vrai : telle est la loi du Dharma, l’ordre naturel des choses. Il serait toutefois réducteur de tout interpréter selon ce prisme, même si cette dimension n’est pas absente de l’incessant polemos… auquel je prends part à ma manière, car l’écrivain n’est jamais « détaché » de son peuple ni de son temps. D’où mon intérêt pour la géopolitique et pour l’histoire comme art de décoder l’actualité, comme technique de résistance aux propagandes les plus sournoises. Si l’esthète peut lui aussi être un combattant, ne fût-ce que par une posture refusant le relâchement général comme l’acceptation servile des doxas dominantes, le consommateur, lui, ne se hausse jamais à ce niveau. Toutefois, vous avez raison, la posture du militant n’est pas la mienne… même si je me considère d’une certaine manière comme un soldat métapolitique au service d’une idée de la civilisation européenne, dont le déclin programmé me crucifie. Soldat de l’Idée, d’accord, mais pas dans une unité régulière. A chacun de servir à sa manière, du mieux qu’il peut. Moi, c’est comme électron libre.

    Je n’ai pas hésité à écrire ailleurs que votre songe d’Empédocle me semblait voisin et frère des grandes aventures adolescentes de la collection Signe de Piste. Je pense notamment à la saga du Prince Eric et au Foulard de Sang. Qu’en pensez-vous ?

    Jean-Louis Foncine était un fidèle abonné d’Antaios, que je retrouvais à divers colloques dans les années 90. Un gentilhomme d’une politesse exquise, Croix de Guerre 39-40, qui m’avait offert Un si long orage, ses mémoires de jeunesse (il avait vécu le bombardement de Dresde). Je dois toutefois préciser que je n’ai jamais lu une ligne de cette littérature qui, dans les athénées belges en tout cas, est connotée « collège », donc bourgeoisie bien-pensante : a priori, ces beaux jeunes gens si blonds, si proprets et leur chevalerie un peu ambiguë ne m’inspirent guère. Moi, je lisais plutôt Jules Verne et Alexandre Dumas, Tintin, Blake et Mortimer… Si vous cherchez des sources au Songe d’Empédocle, voyez plutôt du côté de Hesse et Jünger, de Lawrence et Yourcenar. Le regretté Pol Vandromme, qui m’aimait bien, avait comparé Le Songe d’Empédocle aux « réussites majeures d’André Fraigneau », un auteur qui a illuminé mes années d’étudiant.

    Dans un récent échange avec Alain de Benoist, celui-ci envisageait que les luttes idéologiques soient de plus en plus attirées sur un plan secondaire et que ce sont les modes de vie, les incarnations qui pourraient faire échec au chaos « des adorateurs de la matière et [des] serviteurs de l’or ». Cette approche du « grain de sable » vous est-elle familière ?

    Vous citez là une pensée juste d’Alain de Benoist – votre compte est bon, jeune homme ! Votre passeport biométrique, les mains bien à plat sur le capot, là. C’est moi qui pose les questions, mon gaillard.

    Oui, vivent les grains de sable, qui rayent les dentiers, par exemple ministériels comme dans une récente (et ridicule) polémique qui illustre l’effondrement intellectuel du cher et vieux pays, la France de Stendhal et de Morand, l’une de mes patries spirituelles.

    Leurres et simulacres peuplent en effet notre modernité finissante, où règnent la futilité et le mensonge. Regardez l’Ukraine : même l’identité peut être manipulée au service de l’hyperpuissance…

    Le règne des médias menteurs et des images trafiquées pollue tout, y compris et surtout la langue française, notre bien le plus précieux. En tant que philologue, ancien professeur de latin et de français, en tant qu’écrivain, membre de cette pluriséculaire légion étrangère qui tente de servir la langue française avec honneur et fidélité, je ne puis qu’être horrifié par les distorsions démoniaques que les agents du système lui font subir. Au point de ne jamais regarder la télévision, de ne pas écouter la radio, de lire très peu de journaux depuis bientôt trente ans. La plupart des débats avec leurs slogans truqués et leurs fausses lignes de fracture me soulèvent le coeur. Dès les premières lignes, je perçois chez un confrère à quelles sources il s’abreuve, s’il résiste ou non à la mise au pas, sil fait partie des Véridiques, les seuls que je respecte. Pour ma part, je tente, non sans peine, de préserver mes yeux, mes oreilles, tant je sais la laideur contagieuse. Il y a une phrase du génial penseur colombien Gomez Davila qui synthétise à merveille cette vision : « Seuls conspirent efficacement contre le monde actuel ceux qui propagent en secret l’admiration de la beauté ».

    http://fr.novopress.info/184051/les-grands-entretiens-novopress-christopher-gerard-leurres-simulacres-peuplent-notre-modernite-finissante-14/#more-184051