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  • Nominoë, père de la nation bretonne.

    Au début du IXème siècle, l'Empereur Louis Le Débonnaire décida pour faire face aux révoltes incessantes des Bretons, de nommer à leur tête un homme de leur peuple et de leur langue qui, sorte de gouverneur, administrerait le pays pour le compte de l'empire. Son choix se porta sur un prince du nom de Nominoë, auquel il attribua les titres de "missus imperatoris", envoyé de l'empereur, et de "Dux in Brittania", chef de Bretagne. 
    L'administration de Nominoë en Bretagne fut bénéfique : il imposa à tous son autorité, assura la paix et favorisa la colonisation bretonne de la région située entre la Vilaine et le golfe du Morbihan. A la mort de Louis Le Débonnaire (840), l'empire carolingien se disloqua : Lothaire conserva le titre d'empereur mais dut partager l'empire avec ses deux frères, Charles le Chauve et Louis Le Germanique. A Charles le Chauve échut la majeure partie de la Gaule sous le nom de Francie Occidentale à laquelle fut attribuée la suzeraineté sur la Bretagne.

    Après bien des hésitations, Nominoë entra en rébellion ouverte contre Charles le Chauve, Roi de Francie ; après quelques rencontres indécises, les Bretons furent victorieux à Ballon près de Redon en 845. La victoire de Nominoë devait assurer l'indépendance de la Bretagne. Charles le Chauve, après une nouvelle tentative, infructueuse, pour soumettre les Bretons, signa la paix en 846. Mais la guerre ayant finalement repris, Nominoë s'empara de la Marche de Bretagne ; par la conquête des pays de Rennes et de Nantes, il donna à la Bretagne des frontières que l'histoire allait consacrer. Mais il les dépassa largement : la lutte se poursuivant, il envahit l'Anjou et le Maine ; il était rendu à Vendôme, lorsque la mort le surprit le 7 mars 851.
    Par sa politique et ses victoires, Nominoë donna à la Bretagne son unité géographique, des institutions durables et une indépendance qui allait perdurer, avec des hauts et des bas, jusqu'en 1532. C'est pour cela que Nominoë, premier Roi de Bretagne, a bien mérité le titre de "TAD AR VRO", Père de la patrie que lui ont donné les historiens du siècle passé. 
    (d'après Histoire de la Bretagne, Skol Vreizh).

    http://racinescharnelles.blogspot.fr/2010/11/nominoe-pere-de-la-nation-bretonne.html

  • Emmanuel Ratier a rejoint les oies sauvages par Pierre VIAL

    Un grand Résistant Identitaire s’est éteint ce 19 août 2015…

     

    Emmanuel Ratier présent !

     

    Nous, ses Amis, nous l’appelions Manu. On se connaissait depuis toujours. J’ai, dans mes archives, la collection de Fanal, bulletin ronéotypé incandescent que Manu réalisait alors qu’il était lycéen à Rouen. Il a été partie prenante de toutes nos aventures, de toutes nos – nombreuses – folies, nous qui sommes toujours restés les Don Quichotte de nos quinze ans. Jean Mabire avait pour Manu une grande estime (et il ne la distribuait qu’à bon escient…).

     

    Pour beaucoup, Emmanuel Ratier c’est Faits et Documents, fruit d’un infatigable travail de bénédictin, accumulant des informations qui étaient autant de munitions pour notre camp. J’avais coutume de dire qu’Emmanuel avait, dans le genre, fait encore mieux qu’Henry Coston. Le compliment n’était pas mince et Manu le prenait pour tel, avec cette modestie qui, avec sa permanente gentillesse, le caractérisait.

     

    Homme de travail et d’action, homme d’un courage aussi tranquille qu’imperturbable, Manu faisait face aux aléas de la vie avec la sérénité qui appartient à ceux qui ont le sentiment de mettre en application la vieille maxime des temps de la chevalerie médiévale : « Fais ce que dois ».

     

    Chercheur dans l’âme, Manu avait réalisé de magistrales études sur les groupes de pression qui sont les véritables maîtres du jeu dans notre soi-disant démocratie. Avec, en 2011, un monument : Au cœur du pouvoir. Enquête sur le club le plus puissant de France (éditions Facta). Tous les journalistes un tant soit peu informés pillent allègrement – sans bien sûr jamais le citer – ce livre consacré au Siècle, ce cercle où se retrouvent, copains comme cochons, les puissants du monde de la politique et de l’économie, qu’ils soient censés être de droite ou de gauche (étiquettes destinées à amuser les gogos).

     

    Sachant qu’un livre est une arme, Manu avait réussi la gageure d’installer au cœur de Paris une librairie politiquement très incorrecte, la Librairie Facta, visée à plusieurs reprises par des attentats terroristes (dont les auteurs, parfaitement connus des services de police, n’ont bien sûr jamais été inquiétés…). Les camarades de nos provinces de passage à Paris savent trouver chez Facta de quoi faire provision de saines lectures.

     

    Mais je ne veux surtout pas oublier que Manu fut avant tout un militant (c’est pour moi, n’en déplaise à certains, le plus beau des compliments car le militant c’est, étymologiquement, un « combattant »). Militant, Manu le fut partout et toujours, y compris dans ces camps de mouvements de jeunesse où il tint souvent le rôle, aussi ingrat que vital, de cuistot. Je l’ai vu, heureux comme un pape, en voyant que son rata était apprécié de jeunes estomacs affamés (mais aussi par les anciens venus constater que la relève était assurée).

     

    Le meilleur hommage qu’on puisse rendre à Manu est de continuer le combat, avec ténacité, comme il l’a toujours fait, contre vents et marées. Et nous savons qu’il marche en esprit dans nos rangs.

     

    Salut, Manu. Rendez-vous au Walhalla, en compagnie de tous nos vieux camarades.

     

    Pierre Vial, président de Terre et Peuple

     

    • D’abord mis en ligne sur Terre et Peuple, le 20 août 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Repas de substitution : le djihad se nourrit de laïcité

    Les Français ont peur de l’irresponsabilité coupable des politiques plus encore que des élucubrations mahométanes. La logique de consensus des "pacifistes" les tétanise, celle de la collaboration qui installa naguère le régime de Vichy.

    Rentrée prochaine oblige, la crispation s’exacerbe autour du porc à la cantine. La circulaire de 2011 est pourtant limpide : « Le fait de prévoir des menus en raison de pratiques confessionnelles ne constitue ni un droit pour les usagers ni une obligation pour les collectivités. » La laïcité devait préserver la paix civile et l’ordre public, mais chacun en brandit un ersatz à sa convenance. L’irrespect ne vient pas d’une « religion » par définition spirituelle, intime et inoffensive, mais de l’idéologie agressive des théocraties orientales : cet islam politique qui revendique sournoisement ses conquêtes sous l’étendard d’une laïcité halalisée faite de hijabs au vent, sinistres niqabs, inflation de mosquées, prières de rue, exigences et victimisation indécentes…

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  • MLP vs JMLP : "dans le peuple français, ils sont encore nombreux ceux qui pensent ou sentent qu’il y a des choses qui ne se font pas"

    Le billet de Bernard Anthony : 

    "D’abord ce qui suit :

    1° J’ai désapprouvé les regrettables réitérations par Jean-Marie le Pen d’un « détail » qui n’en fut pas un et je pouvais comprendre l’irritation de celle à qui il a transmis sa succession politique.
     
    2° Je ne puis guère regarder la manière dont on vient de l’éjecter du Front National sans me souvenir des conditions de ma propre éviction en 2004 par le secrétaire général du parti, Louis Aliot.Voyant bien que si j’avais été le premier sur la liste des « indésirables », je n’allais pas être le dernier, je qualifiais alors Louis, auquel je n’avais jusque-là, dans notre région de Toulouse, jamais témoigné que de l’amitié, du sobriquet de « Loulou la purge ».
     
    Sans le moindre esprit de vindicte, je ne puis que me rappeler aujourd’hui à des seules fins d’explication analogique, que Jean-Marie le Pen m’avait alors déçu en faisant semblant de croire au prétexte invoqué par Louis Aliot pour m’exclure du FN, celui d’un retard de cotisation, ce que démentait tout bonnement la date de ma carte d’adhérent…
     
    Jean-Marie le Pen d’abord, et plus tristement encore son avocat qui avait été aussi le mien, Wallerand de Saint-Just, me refusèrent de pouvoir m’exprimer devant les instances d’arbitrage et de discipline du FN.  Wallerand de Saint-Just savait il est vrai fort bien que si je suis toujours prêt à batailler judiciairement contre les ennemis de notre patrie et de nos valeurs sacrées, je n’aurais pas eu le cœur de le faire contre le mouvement auquel je me suis longtemps consacré et encore moins contre son président.
     
    Je regarde aujourd’hui le déroulement de sa propre élimination du parti dont il a été, lui, pendant quarante ans, le créateur et le chef. Elle se fait au mépris de toute piété filiale par sa fille après qu’il lui en ait transmis l’héritage. Je trouve cela indigne.
     
    Marine le Pen aurait pu en effet simplement et dignement exprimer sa ferme opposition aux regrettables déclarations renouvelées de son père, marteler qu’elles n’engageaient nullement le Front National. Cela lui aurait évité de perpétrer un parricide politicien qui demeurera sur elle, quel que soit son avenir, comme une tâche indélébile. Et le fait d’avoir fait exécuter son père en se gardant, avec M. Philippot, d’être présente à l’hallali, ajoute à la misère du procédé.

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    Lahire

  • L’Ukraine et la Turquie créent une Brigade internationale islamique contre la Russie

    Alors que les États-Unis et l’Iran viennent de signer un accord de paix au Proche-Orient, la Turquie et l’Ukraine ont trouvé un débouché pour les jihadistes de Syrie et d’Irak : combattre la Russie en Crimée.

    Les Tatars vivent en Russie, au Tatarstan et en Crimée où ils sont 250 000, et plus encore en Turquie où ils sont 5 millions.

    Cependant, durant la Seconde Guerre mondiale, les Tatars de Crimée se rallièrent au fascisme et soutinrent les troupes nazies contre les Russes. Ils furent placés sous l’autorité de Gerhart von Mende au sein de l’Ostministerium. En conséquence de quoi, ils furent largement déportés par le gouvernement de Staline et dispersés en Union soviétique. Après des années d’exil, ils furent autorisés à renter en Crimée.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la CIA récupéra les musulmans qui travaillaient pour le Reich et avaient réussi à s’enfuir. Ils furent incorporés à l’AmComLib, c’est-à-dire l’American Committee for the Liberation of the Peoples of Russia qui diffusait sa propagande parRadio Liberty. Ultérieurement, la station fusionna avecRadio Free Europe.

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    Durant toute la Guerre froide, la CIA utilisa de nombreux agents tatars pour saboter l’économie de l’Union soviétique. Dans les années 50, la CIA créa une mosquée en Allemagne pour servir de base arrière à l’opération. Puis, elle confia la direction de cette mosquée à Saïd Ramadan et aux Frères musulmans.

    C’est le thème de l’enquête de Ian Johnson, Une Mosquée à Munich. [1]

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    Dans les années 60, les Tatars antisoviétiques se regroupèrent derrière Moustafa Djemilev, connu sous le nom de turc de Moustafa Abdülcemil Cemiloğlu. Au sein de l’Union de la Jeunesse des Tatars de Crimée. En 1969, il rejoignit le groupe d’Andreï Sakharov ce qui lui donna la réputation usurpée d’être hostile à la violence. Condamné sept fois pour ses liens avec la CIA, il fut emprisonné durant 10 ans au total, puis autorisé par Mikhaïl Gorbatchev à rentrer en Crimée.

    En 2004, il participe à la « révolution orange », organisée par la CIA sur les conseils de Gene Sharp. Il devient député des Tatars au Parlement ukrainien.

    Le 8 mai 2007, anniversaire de la défaite nazie, son organisation participe au Congrès constitutif du Front anti-impérialiste, réuni par la CIA à Ternopol (ouest de l’Ukraine). Toutes les organisations nazies et islamistes d’Europe y participent. Dokou Oumarov, l’émir du Caucase et président de l’Émirat islamique d’Itchkérie (la Tchétchénie), ne peut s’y rendre, mais y fait lire une lettre d’accueil et de soutien. Le Front élit comme président le nazi Dmytro Yarosh, qui jouera un rôle central lors du coup d’Etat et deviendra le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité nationale d’Ukraine.

    En 2013, Moustafa Djemilev mène campagne contre la reconnaissance du génocide arménien et menace l’État des pires représailles s’il atteint ainsi à l’honneur de la Turquie.

    Lors du coup d’État de la place Maidan, fin 2013-début 2014, il soutient le gouvernement putschiste. De jeunes Tatars, partis faire le jihad en Syrie, sont rapidement acheminés à Kiev par les services secrets turcs pour assurer l’ordre sur la place aux côtés des groupes nazis.

    Il rejoint le bloc de Ioulia Tymochenko et s’oppose au référendum de rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie. Il donne une conférence de presse commune avec Ahmet Davutoğlu, à Ankara, pour appeler à son boycott.

    Le 14 mars, il est reçu par le Conseil atlantique au siège de l’Otan à Bruxelles.

    Le 3 juin 2014, à l’occasion d’un voyage du président Obama en Pologne, il reçoit du gouvernement polonais le prix de Solidarność, d’une valeur d’1 million d’euros. La récompense lui est remise par le président polonais Bronisław Komorowski, en présence de John Kerry, du président ukrainien Petro Porochenko et du vice-Premier ministre turc Bülent Arınç.

    Le 1er août 2015, il préside le Congrès mondial des Tatars à Ankara. À ses côtés se trouvaient aussi bien le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavlo Klimkine, que le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmuş.

    Plus de 700 personnes représentant près de 200 organisations y participaient.

    À l’issue du Congrès, Moustafa Djemilev a annoncé la création d’une Brigade musulmane internationale pour reprendre la Crimée. Elle sera basée à Kherson, où se trouve déjà un gouvernement provisoire de Crimée en exil, et comprendra des volontaires du Tatarstan et de Tchétchénie (Russie), d’Ouzbekistan, d’Azerbaidjan, et de Meskhétie (Géorgie).

    Enfin, M. Djemilev et son adjoint Refat Abdurakhmanovich Choubarov —en turc Refat Abdurahmanoğlu Çubarov— ont été reçus par le président Erdoğan.

    L’histoire ne dit pas si Recep Tayyip Erdoğan a l’intention d’attribuer à cette Brigade des combattants actuels de Daesh ou s’il y affectera de nouveaux venus. Ce qui est sûr, c’est qu’une Brigade internationale n’est pas là pour défendre les droits des Tatars de Crimée, mais pour attaquer la Russie sous ce prétexte bancale.

    Plus que jamais, M. Erdoğan s’affirme comme superviseur du terrorisme islamiste mondial.

  • Notre « France inerte » analysée par Tocqueville

    Que penserait Tocqueville, aujourd'hui, où cinq républiques ont passé, où leur histoire, est connue, où l'on connaît aussi leur fin, du moins celle des quatre premières, la cinquième ne devant pas trop tarder, sans-doute, à nous dévoiler la sienne, qui ne devrait guère différer des précédentes ...  leur histoire, leur fin et aussi leurs résultats ? Nous ne pouvons pas répondre pour Tocqueville. Simplement, l'on peut supposer que ce grand aristocrate, qui n'avait pas manqué de pressentir et de décrire ce que seraient les vices profonds des démocraties modernes et n'optait pour la République que par défaut, ne persisterait probablement pas à juger la République bonne pour le Français, ou pour la France... Autour de 1848, beaucoup d'intellectuels français ont vécu des années d'illusions que les faits démentiront. Aujourd'hui, la haine de l'ancienne dynastie n'a plus cours; au contraire, l'Histoire et sa diffusion à travers le grand public, l'engouement qu'il lui porte, ont amené comme une nostalgie assez répandue de l'ancienne France. A quoi s'ajoute la conscience largement partagée, que décrit fort bien Nicolas Bonnal, du piège moderne, ou républicain, ou démocrate, aujourd'hui refermé sur nous. D'où les déclarations Macron qui, peut-être, seraient aujourd'hui aussi celles d'un Tocqueville dégagé des illusions de 1848 et effrayé de leurs suites.  LFAR         

    1538183.jpgHollande vient de dire que les traités se signent toujours en secret, et que le bon peuple n’y a rien à voir. Cette bonne nouvelle, jointe à la tyrannie européenne qui se renforce, contre la Grèce, contre l’Italie, contre le peuple allemand aussi, que Merkel oblige à se faire envahir (300.000 réfugiés en six mois) m’inciterait au désespoir, n’était cette relecture de Tocqueville, qui montre comment le piège moderne, ou républicain, ou démocrate se met en place en 1848.

    Notre grand analyste, qui était alors ministre des Affaires étrangères*, reconnaît que « la république était sans doute très difficile à maintenir », mais aussi qu’elle est « assez difficile à abattre. La haine qu’on lui portait était une haine molle, comme toutes les passions que ressentait alors le pays. »

    Il voit que le pays ne changerait plus pour la raison suivante :

    « D’ailleurs, on réprouvait son gouvernement sans en aimer aucun autre. Trois partis, irréconciliables entre eux, plus ennemis les uns des autres qu’aucun d’eux ne l’était de la république, se disputaient l’avenir. De majorité, il n’y en avait pour rien. »

    C’est l’entropie. Tocqueville découvre que si médiocre qu’elle soit, la république est bonne pour le Français. Et voici pourquoi :

    « Je voulais la maintenir, parce que je ne voyais rien de prêt, ni de bon à mettre à la place. L’ancienne dynastie était profondément antipathique à la majorité du pays. Au milieu de cet alanguissement de toutes les passions politiques que la fatigue des révolutions et leurs vaines promesses ont produit, une seule passion reste vivace en France : c’est la haine de l’ancien régime et la défiance contre les anciennes classes privilégiées, qui le représentent aux yeux du peuple. »

    Un des drames, en effet, de notre histoire moderne est que la nullité des élites républicaines, malhonnêtes oligarchies qui nous menèrent aux désastres militaires, aux humiliations coloniales, à la gabegie économique et au déclin démographique et culturel, ne suscitera jamais autant de haine et de ressentiment des masses (ces masses libérées en 1789 et aussitôt condamnées à cent jours de travail de plus par la loi Le Chapelier de 1791) que la vieille noblesse que Bonald ou de Maistre défendirent en vain.

    Car on n’a pas besoin de la télé pour les mener par le bout de leur nez, ces masses !

    Et leur excitation, vaine et souvent manipulée, reflète en fait leur inertie profonde.

    Et Tocqueville d’ajouter :

    « Je pensais donc que le gouvernement de la république, ayant pour lui le fait et n’ayant jamais pour adversaires que des minorités difficiles à coaliser, pouvait se maintenir au milieu de l’inertie de la masse, s’il était conduit avec modération et avec sagesse. »

    Modération et sagesse qui nous mèneront au coup d’État de 1851, à la guerre prolongée de 1871, aux hécatombes de 1914, à la raclée de 1940, aux déculottées coloniales et aujourd’hui à l’anéantissement par le minotaure euro-américain.

    Et notre masse inerte aura tout toléré.  

    * Alexis de Tocqueville fut ministre des Affaires étrangères de juin à octobre 1849.  

    , écrivain

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/