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  • Irak: Daech est sous siège à Ramadi

    En Irak, des centaines de terroristes de Daech sont assiégés à Ramadi, chef-lieu de la province d’Al-Anbar, selon le commandement des opérations communes qui rassemblent les forces des comités populaires irakiennes soit alHachd alchaabi et celles de l'armée irakienne sans oublier les tribus selon la chaine satellitaire iranienne alAlam.

    Selon le site alSumaryia news, le porte-parole du commandement des opérations communes , Yahya Rassoul, a déclaré que " nous contrôlons la situation car ce sont nos forces qui ont l'intiative de l'attaque et ce sont elles qui définissent une stratégie d'attaques: soulignant que Daech est désormais sous siège et nous troupes ont resseré l'étau autour de ses élements de tous les côtés ".

    Et de poursuivre : " Le groupe terroriste Daech est assiegé à Ramadi par l’armée et les forces de la défense populaire : pas moins de 300 terroristes sont pris au piège " toutefois a-t-il ajouté " le centre-ville est toujours contrôlé par les terroristes de Daech. L’armée, les forces de la défense populaire et les forces tribales sont en train de progresser vers le centre-ville."

    Toujours selon Yehia Rassoul : " la progression des forces irakiennes vers le centre-ville est lente en raison d'un certain nombre de mines plantées un peu partout dans la ville. Les terroristes ont en fait planté des dizaines de mines sur une superficie de 100m²», a-t-il ajouté.

    Par ailleurs, les chasseurs de l’armée irakienne ont effectué 47 raids , bombardant des positions de Daech, dans diverses régions du pays.

    Toujours selon alSumariya News , l’unité de presse de l’armée irakienne a émis un communiqué dans lequel elle a annoncé que les forces aériennes avaient effectué 4 sorties et tué 8 terroristes à Ramadi. De même, les avions de combat irakiens ont détruit deux bulldozers appartenant aux terroristes dans la montagne de Makhoul et tué 20 éléments terroristes de Daech.

    Selon ce rapport, les chasseurs de la coalition internationale ont effectué 13 vols dans les régions de Ramadi, Tal Afar, Sinjar et Al-Sharqat, tuant des dizaines de terroristes. Deux positions des snipers ainsi que de lourdes et légères mitrailleuses ont été détruitesainsi que 13 plates-formes ayant servi de lance-mortiers ont été la cible des chasseurs de la coalition internationale.

    Le rôle de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme en Irak est efficace

    Sur le plan politique , le président irakien Fouad Massoum a estimé que "le rôle de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme en Irak est efficace.
    Fouad Massoum a mis en garde "contre les tentatives de certaines parties de diviser l’Irak", il a déclaré que "depuis l’occupation de Mossoul par le groupe terroriste-baathiste Daech, l’Iran a beaucoup aidé Bagdad".

    Le président Massoum a ajouté : « L’élargissement des relations entre les deux pays durant ces dernières années a renforcé la base de leurs liens sur la base de l'entente et de la coopération ».

    Par ailleurs le président de la commission de sécurité et de défense au parlement irakien, Hakim al-Zameli, a dénoncé l’opération de façade de la coalition américaine en Irak avant d’ajouter que Bagdad saluait la coopération avec Moscou dans la lutte contre le groupe terroriste Daech.

    « Dans les conditions actuelles, les deux capitales échangent des informations dans la lutte anti-terroriste », a-t-il conclu.
    source : Al Manar ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuZlVApEEapkMNllJ.shtml

  • LA MORT DE STALINE

    On est le 28 février 1953, à la Maison de la Radio du Peuple, à Moscou. Au programme du concert, le concerto pour piano de Mozart n°23. Au piano, Maria Ioudina. Le concert est diffusé en direct. Tout s’est bien passé, et les musiciens s’apprêtent à rentrer chez eux. Mais le directeur a donné l’ordre aux sentinelles d’empêcher toute sortie. 

    Car le directeur est tout près de faire dans sa culotte : il a reçu un coup de fil qui lui a enjoint de téléphoner à un certain numéro. « Dans exactement 17 minutes ». S’exécutant, il entend la voix de Staline en personne : « J’ai beaucoup aimé le concerto de ce soir. Je souhaite en recevoir un enregistrement. On viendra le chercher demain ». Le ciel lui tomberait sur la tête, le directeur ne serait pas plus épouvanté. 

    Car les techniciens, comme à l’habitude en cas de direct, n’ont rien enregistré. Conclusion du directeur : « On va tous mourir ». Et Staline est injoignable : « Le numéro que vous avez demandé n’est plus attribué ». Seule solution : rejouer. Les musiciens de l’orchestre savent trop ce qu’ils risquent s’ils refusent. Seule la pianiste exclut résolument cette possibilité : « Tu veux tous nous faire tuer ? – Bien sûr qu’on veut jouer », lui lancent les autres. Elle acceptera, contre 20.000 roubles. 

    Ensuite, c’est le chef qui s'écroule victime d'un malaise, tétanisé par la perspective de diriger « … pour Staline … pour Staline … pour Staline … ». On réveille un sous-chef qu’on emmène de force jusqu’à la salle : il dirigera en robe de chambre. Quand les agents du NKVD se présentent pour réceptionner le disque, la pianiste Maria Ioudina glisse dans la pochette un petit mot destiné à Staline : « Cher camarade Staline, Je vais prier pour vous, jour et nuit, et demander au Seigneur qu’Il vous pardonne vos lourds péchés envers le peuple et la nation … ». 

    Il écoute le début du disque, tout en froissant rageusement le papier, sans doute en méditant le sort affreux qu'il fera subir à l'insolente. Mais il ne fera plus mal à personne : une attaque le terrasse brutalement. Il ne s’en relèvera pas. Il meurt officiellement le 5 mars. Il y eut vraiment une Maria Yudina (1899-1970), grande pianiste russe, la préférée de Staline. Une autre notice indique : «... elle passe pour avoir été la seule pianiste que supportait Staline qui l'aurait convoquée en pleine nuit au Kremlin avec un orchestre pour jouer le concerto K. 488 de Mozart » (soit dit en passant, c'est bien le n°23). Son mot adressé au « Petit Père des peuples » est-il historique ? A-t-il causé, directement ou non, sa mort ? Je n’en sais rien, et peu importe. 

    En tout cas, c’est ainsi que commence La Mort de Staline, de Nury et Robin, admirable volume de bandes dessinées. Admirable introduction : bienvenue dans l'enfer rouge. Les auteurs mettent en pleine lumière l’ambiance de terreur qui règne partout, et même (et surtout) au sommet du pouvoir, à l’époque où le dictateur semble tout-puissant, où chacun sait et sent que la moindre erreur, la moindre imprudence peuvent conduire à la mort, au goulag, en tout cas à l’arbitraire total de la volonté d’un seul. 

    C'est clair : dans un tel système, tout le monde tremble comme une feuille. Avec raison : tous les témoins de la fin de Staline sont embarqués dans des camions militaires, en direction, on s'en doute, des glaces de la Sibérie et des sévérités du Goulag, voire pire. Béria exige de Lydia Timotchouk qu'elle lui envoie les meilleurs médecins au chevet de Staline, au simple motif que c'est elle qui a dénoncé tous les médecins  qui ont, sur sa simple accusation, été condamnés dans l'affaire dite des « blouses blanches ». Béria a barre sur elle, depuis le 17 janvier 1938, « date à laquelle je t'ai baisée par tous les trous ». Il est bien entendu qu'aucun des médecins, aucun des témoins de tout ça, ne sortiront vivants de l'événement.

    La BD s’est mise au diapason : à sujet brutal, traitement brutal. Les silhouettes, les faits et gestes sont dessinés au couteau. Les traits sont accusés, les visages sont constamment traversés des grandes balafres qu’y tracent les passions mauvaises. Tout est crade et impitoyable dans cette histoire noire, pleine de menaces, de coups bas et de cruautés. Le régime totalitaire dans toute sa splendeur, tel que décrit par Hannah Arendt : délation, espionnage de tous à tout instant, intérêts sordides promus raison d’Etat, caprices des puissants et bassesses en tout genre. 

    L’histoire, c’est celle qui se déroule après l’agonie et la mort de Staline (qui avait commencé simple braqueur de banque). L’URSS est un bloc de glace dans lequel pas une oreille ne consent à bouger si elle n’a pas l’autorisation expresse de son supérieur hiérarchique. L’ombre de Staline s’appelle Béria. Quand le maître a son attaque, l’ombre en question voit soudain son horizon s’ouvrir. Il n’attendait que ce moment pour enfin passer du rang de dieu subalterne à celui de dieu en chef. 

    Il ne néglige aucune précaution : occupé à se servir du corps d’une fille au moment où il reçoit l’appel fatal, il ordonne à ses sbires, qui lui demandent quoi faire d’elle : « Ramenez-la chez elle… Arrêtez son père ». Plus fort et plus terrible : arrivé chez Staline pour se rendre compte de l'état de celui-ci, et avant même de prévenir les autres responsables, il met la main sur tout un tas de dossiers qui compromettent  ses rivaux potentiels du « Conseil des ministres » (Krouchtchev, Malenkov, Mikoyan, Boulganine, Molotov, …), espérant que le chantage les musellera. 

    Pas de chance pour lui : ceux-ci se liguent contre lui et préparent longuement le moment où ils le jetteront bas. Béria finit misérablement fusillé dans un sous-sol. Quant aux comploteurs, ils sont désormais les maîtres. Ils ne veulent surtout pas changer quoi que ce soit au mode de fonctionnement de l’URSS : ils se sont juste réparti les rôles, dans un nouvel équilibre des forces. « Vers un avenir radieux » (dixit Béria, au moment où les balles le traversent). 

    Plusieurs épisodes sont absolument glaçants. Les trains étant immobilisés pour éviter toute manifestation de masse, le peuple, à l'annonce de la mort de Staline, marche vers Moscou pour rendre hommage à son idole : la police tire dans le tas. Ailleurs, c'est l'équipe des médecins convoqués autour du dictateur, tous pétrifiés de peur, puis embarqués vers le goulag ou la mort après la mise en bière du corps, en compagnie de tout le personnel civil, y compris la gouvernante du défunt, fidèle et effondrée de chagrin. Ailleurs encore, ce sont les principaux comploteurs qui, pour mettre au point la chute de Béria, se réfugient sur le balcon, parce que l'intérieur est truffé de micros. C'est là qu'ils évoquent les listes à constituer des gens à éliminer : « Bien sûr ... Une purge complète, comme on a fait en 36 avec Staline. (...) De très longues listes, où l'on n'oubliera personne ».

    L'implacable et très juste récit d'une époque et d'un système terribles. Inhumain. Mais on le sait : tout ce qui est inhumain est humain. 

    Voilà ce que je dis, moi.

    http://lantidote.hautetfort.com/archive/2015/11/13/la-mort-de-staline-5714896.html

  • Le choc de l'histoire

    La tragique soirée du vendredi 13 novembre constitue assurément un tournant. C'est un choc que nous inflige l'histoire. Un choc brutal, terrible, car il nous place face à nous même. Pour nous autre au C.N.C., ce mauvais scénario de film d'horreur, bien réel, prend une dimension toute particulière. Nous faisons parti de cette génération, avoisinant la trentaine, fréquentant les concerts de rock – ou de metal – et qui aurait pu être fauché par les balles des islamistes de Daesh. Et puis il y a aussi ceux qui étaient au stade de France et qu'un miracle a du épargner, car personne en semble s'expliquer pourquoi les nouveaux « chahid » de l'islamisme se sont fait exploser après le début du match et pour faire un si faible nombre de victime. Miracle qui renforcera la foi de notre camarade Marceau, qui assistait à cette confrontation footballistique. Très vite nous avons du nous enquérir de la santé de nos camarades parisiens. Les nouvelles étaient bonnes.

    J'aimerais, de façon assez solennelle, et avant de trancher dans le vif du sujet, que nous ayons tous une pensée pour les victimes et leur famille. Contrairement à Charlie, cette fois, c'était nous, la jeunesse française, les « babtous » qui étions visés. Et ce vendredi 13 ou n'importe quel autre jour, cela pouvait et pourrait être l'un d'entre-nous, dans un concert, à la terrasse d'un café ou attablé à un restaurant. Il n'y a rien de sulfureux, de scandaleux, de dégénéré à pratiquer ce type d'activités. Cela m'invite d'ailleurs et de façon parfaitement transparente à écrire tout le mépris que j'ai pour les déclarations de Jérôme Bourbon. J'ai entendu le récit de certains rescapés, dont ce jeune homme qui, malgré la présence proche des islamistes, n'a pas hésité à sauver une femme qui s'accrochait péniblement à une fenêtre. Après son acte héroïque, il fut repéré par les assassins et pris comme otage. Situation qu'il n'aurait pas connu si il n'avait pas pris le temps nécessaire à sauver cette jeune femme. Il y a une véritable noblesse européenne chez ce type que Jérôme Bourbon devrait méditer. Dominique Venner attachait de l'importance à la tenue et quand je vois et lis Jérôme Bourbon, j'y vois sur cette affaire l'antithèse du Samouraï d'Occident. Jamais Dominique Venner n'aurait accumulé les déclarations stupides dont fut auteur le rédacteur en chef de Rivarol à la suite de ce triste vendredi 13.

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  • Des hymnes orphiques aux prières druidiques

    Aucun texte ne nous est parvenu des Druides qui considéraient que l’écrit était une parole morte. Les prières qui sont dites aujourd’hui par les suivants de la Voie des hommes du Chêne ont donc été inventées, avec plus ou moins de bonheur, plus ou moins récemment. Les plus anciennes remontent à Iolo Morganwng (1747-1826), personnage controversé qui est l’auteur notamment de la Grande prière des druides qu’on retrouve dans la rituélie de la plupart des groupes (néo) druidiques.Il en est de même pour les rituels proprement dits.
    Pourtant le druidisme n’est pas une tradition isolée. Il est l’aspect celtique d’une tradition et d’une religion qui s’étendaient toutes deux sur la totalité du domaine indo-européen. C’est pourquoi notre tradition est parente de la tradition germanique, de la tradition slave de la tradition grecque, de la tradition romaine et encore de la tradition védique.
    La comparaison de ces traditions soeurs permet de trouver des éléments identiques entre elles et sans problème nous autorise, nous druides d’aujourd’hui, à des emprunts légitimes aux prières védiques qui, elles, nous sont parvenues dans leur état originel. Même remarque en ce qui concerne les prières grecques avec, notamment, ce très bel hymne Orphique adressé à Nature :

    O Nature, déesse qui enfantes toutes choses,
    mère inventive,
    céleste, vénérable, divinité fondatrice, ô souveraine!
    Indomptable, tu domptes tout, et splendide
    tu gouvernes,
    maîtresse universelle, à jamais honorée, la suprême,
    impérissable, née la première, célébrée
    depuis toujours, illustre,
    nocturne, habile, porte-lumière, irrépressible.
    Tu tournes, laissant la trace silencieuse de tes pas,
    pure ordonnatrice des dieux, fin qui n’a pas de fin.
    Commune à tous mais seule incommunicable,
    sans père, par toi même enfantée,désirable,
    délicieuse, grande et fleurie,
    amoureusement tu tresses et mélanges, ô savante !
    Conductrice et maîtresse, jeune fille qui donnes la vie
    et nourris tout,
    tu te suffis à toi-même, tu es Justice et des Grâces
    la persuasion aux mille noms
    régnant sur la mer, le ciel et la terre
    amère aux mauvais, douce à ceux qui t’obéissent.
    Tu es toute sagesse, don, sollicitude, ô reine absolue !
    Opulente, tu fais croître et tu dissous ce qui a mûri.
    Père et mère de toutes choses, tu élèves, tu nourris,
    et tu hâtes les naissances, ô Bienheureuse, riche
    en semences, élan des saisons !
    Utile à tous les arts, ouvrière universelle, fondatrice,
    divinité souveraine !
    Eternelle, habile et très sage, tu meus tout,
    et roules dans un tourbillon inépuisable le torrent
    rapide;
    tu coules en toutes choses, ronde, nouvelle
    sous des formes changeantes.
    Honorée sur ton beau trône, et, seule accomplissant
    ton dessein
    grondant au-dessus des porte-sceptres,
    la plus puissante,
    intrépide, dompteuse de tout, destin inéluctable,
    souffle de feu,
    tu es la vie éternelle et la providence immortelle.
    À toi tout appartient, car toi seule as tout fait.
    Je te supplie, ô déesse, d’amener avec les saisons
    heureuses
    la paix, la santé et la croissance de toutes choses.

    https://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/

  • Rassuré ?

    Minute publie la réaction de Jean-Claude Bourret, ancien présentateur des journaux télévisés de TF1 dans les années 1970 et 1980, intitulée « Rassuré » :

    « Quand j’entends toutes les mesures gouvernementales pour lutter contre les extrémistes, je suis rassuré.

    D’autant qu’il y a peu, ce même gouvernement a été incapable de faire dégager une quarantaine de gens du voyage qui ont barré et en partie détruit une autoroute fin août (et toujours aucune arrestation neuf semaines après), incapable également de rétablir l’ordre face à d’autres gens du voyage qui ont barré une route et une voie de chemin de fer en faisant brûler des voitures de particuliers il y a une quinzaine près de Grenoble...

    Rassuré d’entendre le ministre de l’Intérieur ce soir sur France 2 révéler qu’en France une trentaine d’imams radicaux ont été expulsés (mais combien ont-ils fait basculer d’esprits faibles, toujours parmi nous ?) et que “plusieurs dizaines” de cas étaient en cours d’instruction.

    Rassuré aussi d’entendre le martial M. Sarkozy partir en guerre contre les insuffisances sécuritaires de son successeur, alors qu’il a supprimé 12 700 policiers et gendarmes lorsqu’il était aux affaires.

    Rassuré de voir le courage et la dignité de centaines de Parisiens venus sur les lieux du drame, courir comme des perdus parce qu’une “rumeur” folle, sans la moindre explosion, laissait croire “qu’ils étaient revenus”.

    Rassuré d’entendre l’opposition proposer les solutions les plus ubuesques comme la mise immédiate en prison de tout suspect doté d’une fiche S alors qu’il suffit de les fusiller à vue… Oui, il y a encore du travail pour mériter le qualificatif de “civilisation”. »

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • (Montjoie) Saint-Denis, tout un symbole

    Lors de son allocution lundi  devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles,  François Hollande a  avancé un certain nombre de propositions trois jours après les attentats qui ont ensanglanté  Paris. Au nombre de celles-ci figurent la destitution de la nationalité chez les binationaux « condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme » ; la création de 2.500 emplois supplémentaires dans la justice, 5.000 emplois supplémentaires dans la police et la gendarmerie ; la création d’une « garde nationale » formée de « réservistes » de la Défense ; l’approbation avant la fin de l’année du fichier européen des passagers aériens (PNR) pour « assurer la traçabilité du retour des djihadistes et les interpeller ». Dans un communiqué, Marine Le Pen déploré cependant le refus de « reconstituer nos frontières nationales de manière définitive » et de mettre un terme à « la politique d’accueil des migrants », alors qu’elle est « une voie cachée potentielle des terroristes pour frapper la France ». « Plus grave, François Hollande a totalement occulté le combat indispensable à mener contre l’islamisme en tant qu’idéologie, notamment par la fermeture des mosquées salafistes, le renvoi des imams étrangers prêchant la haine, et la lutte contre toutes les formes de communautarisme. Rien non plus sur le nettoyage indispensable des caves et des banlieues gangrenées par tous les trafics.

    « Les conditions d’une sécurité retrouvée (…) incluent inévitablement le retour définitif aux frontières nationales, la fin de l’immigration massive et la lutte implacable contre l’islamisme» a encore assuré Marine Le Pen. Toutes choses évoquées également par Bruno Gollnisch, qui a aussi insisté sur le volet culturel, éducatif du combat à mener dans une vidéo postée hier sur ce blogue.

    Les Français constatent aussi, avec une interrogation, voire une incompréhension majeure teintée de colère que depuis les attentats de janvier, qu’aucunes opérations d’envergure, similaires aux centaines de perquisitions menées ces derniers jours dans un certain nombre de  banlieues plurielles,  n’avaient été décidées par MM. Hollande, Valls et Cazeneuve. Pourquoi ?

    L’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic  le confiait dans un entretien accordé à Mathieu Delahousse, et il le répète depuis de longs mois,   la France n’a pas d’autres choix que de passer rapidement à la vitesse supérieure,  prendre toute la mesure des périls qui pèsent sur sa sécurité intérieure : « Le nombre de personnes sous surveillance est devenu problématique. Il existe autant d’individus à surveiller que d’agents de la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI), il faut se rendre compte de cela ! Nous sommes en face d’un sous-dimensionnement évident, problématique (…) L‘Etat islamique peut aujourd’hui recruter à foison. Les effectifs de jeunes gens prêts à passer à l’action peuvent lui sembler inépuisables (…). L’Etat islamique est dans une position de force incroyable, à la tête d’une armée qui paraît illimitée (…). On est tellement sous-dimensionné par rapport à la menace qu’il faut doubler les effectifs dans les directions de renseignement et les services judiciaires (…). Les jours les plus durs, les plus sombres, risquent d’être devant nous. »

    Le 16 novembre devant le Congrès, François Hollande a  affirmé que «les actes de guerre de vendredi ont été décidés, planifiés en Syrie, ils ont été organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises. Ils poursuivent un objectif bien précis: semer la peur pour nous diviser ici et nous faire pression pour nous empêcher là-bas, au Moyen-Orient, de lutter contre le terrorisme ».

    Le président de la République semble ( ?) avoir enfin pris  la mesure du danger en se ralliant à la nécessité  d’une coalition  plus large, non cantonnée à l’Otan,  incluant les Russes, pour casser les riens à l’Etat islamique.  Un objectif prioritaire,  autrement  plus important que les obsessions incompréhensibles ( ?)  de  Laurent  Fabius sur  l’élimination  de Bachar el Assad.

    Sur son blogue, Jacques Bordes notait  d’ailleurs que  les «  ubuesques conditions que Fabius pose à l’entrée de Moscou à une  grande coalition contre Daech, alors que les Russes lâchent tous les jours dix à vingt fois le tonnage  de bombes que nous venons de larguer sur Raqqa – commence à faire tache dans le paysage géostratégique. Raqqa est-il le début de la fin de cette exception française de cinq ans ? Espérons-le. Assurément, le départ de Laurent Fabius du Quai d’Orsayserait un signe fort que de plus en plus de chancelleries accueilleraient avec soulagement ».

    Bref, il a fallu attendre 10 mois et le carnage du 13 novembre pour donner un coup de pied dans le nid de frelon des fous d’Allah, pour que le sommet de l’Etat  donne les ordres, l’impulsion nécessaire. De même, hormis ces dernières 72 heures, depuis septembre, nos avions de combat  engagés au sein de la coalition contre l’Etat islamique,  n’ont largué que quelques bombes contre  les  positions des miliciens djihadistes,

    Cette nuit, la capitale de l’EI, Raqqa (Syrie),  a de nouveau été attaquée par l’aviation française  et un  assaut policier a  éaté donné  à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)  très tôt ce matin, contre la planque supposée du commanditaire des attentats de Paris, le « Belge» Abdelhamid Abaaoud. Trois islamistes auraient perdu la vie dans l’opération après des tirs contre les forces de l’ordre, dont une femme qui aurait actionné sa ceinture d’explosifs,  trois autres  ont été interpellés.

    Les personnes attachées aux symboles, aux signes que nous délivre l’Histoire, jugerons qu’il est emblématique  que la France ait été attaquée  dans sa capitale certes, mais aussi  dans la plaine Saint-Denis,  où comme le notait Dominique  Setzepfandt,  «à quelques centaines de mètres du méridien de Paris», «se trouvait l’omphalos de la Gaule, ce sanctuaire central dont parle Césardans De bello Gallico. C’était là, selon toute vraisemblance que se dressait le tumulus de l’ancêtre de tous les Gaulois, le lieu où était vénéré le Teutatès celtique, protecteur de sa race, que les romains assimilèrent à Dis Pater et que les Francs, lorsqu’ils arrivèrent sur les bords de la Seine, qualifièrent de Mundgani (Munjoie), Protège pays...»

    Montjoie  Saint Denis,   vieux cri de guerre des 43  rois de France qui reposent, en compagnie de 32 reines, de princes et de chevaliers,  à Saint-Denis dans  la   basilique abritant 1500 ans d’histoire de France. Mais nécropole  dans un état de délabrement indigne, malgré les récents travaux de restauration de sa façade occidentale, ce dont  s’était ému  voici déjà des années notre ami Karim Ouchikh.

    Un mépris de notre identité, de notre longue mémoire, de  nos  racines françaises et catholiques au cœur d’un département emblématique de toutes les démissions, les lâchetés, les reniements, les aveuglements des partis du système. Bruno Gollnisch avait justement  chois le parvis de la basilique Saint-Denis pour le lancement de sa campagne pour la présidence  du FN, en septembre 2010. « La Seine-Saint-Denis » avait-il notamment déclaré, « ne doit pas devenir pour la France ce que fut le Kosovo pour la Serbie: berceau de l’Histoire nationale progressivement submergé, puis amputé par les forces d’une coalition étrangère !». Des propos qui résonnent aujourd’hui avec une force accrue.

    http://gollnisch.com/2015/11/18/monjoie-saint-denis-tout-un-symbole-2/

  • Contre les djihadistes, le pouvoir manque de courage

    Michel Geoffroy, essayiste.

    ♦ Les odieux attentats islamistes du vendredi 13 novembre suscitent une émotion justifiée partout dans le monde civilisé. Mais l’émotion ne suffit pas.

    Le problème vient de ce que le pouvoir est justement passé maître dans le registre émotionnel. Pour nous faire oublier ses responsabilités. Et ses lâchetés.

    Pleure comme une femme…

    On nous ressort tout l’attirail habituel avec force deuil national, hommages, monceaux de fleurs, minutes de silence, « marches blanches », petites bougies, défilé de ministres et de président dans les médias.

    Lesquels médias de propagande nous montrent la mobilisation totale de nos forces de police et de nos forces armées, état d’urgence oblige. Les hélicoptères vrombissent et les sirènes hurlent. Et François Hollande de revêtir une nouvelle fois les habits de « chef de guerre ». Mais, hélas, après le carnage.

    « Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su défendre comme un homme », aurait dit selon la légende la mère de l’émir Boabdil lorsqu’il fuyait sa citadelle de Grenade, reconquise par les rois catholiques. Nous y sommes, mais les rôles semblent inversés.

    Trois fautes cardinales

    Le terrorisme de fanatiques religieux est, certes, toujours difficile à combattre, surtout quand les terroristes n’ont pas peur de mourir. Mais ce n’est pas une raison pour passer sous silence les fautes commises en la matière par l’oligarchie au pouvoir. Et en la matière trois fautes cardinales ont été commises.

    1/ D’abord le déni

    La première faute a été le déni.

    Le pouvoir n’a eu de cesse de nier la réalité de la menace islamiste – pour des raisons idéologiques avant tout, afin d’éviter « tout amalgame » et de ne pas faire « le jeu du Front national », sans doute. On a les priorités que l’on peut.

    Le pouvoir ne voyait donc que des « loups solitaires », des « isolés » ou des « déséquilibrés ». Il nous expliquait que ces isolés s’autoradicalisaient sur Internet, mais qu’ils étaient au départ de « gentils garçons ». Et quand ils fonçaient dans un marché de Noël en décembre 2014 aux cris d’Allouah Akhbar, ce n’était somme toute qu’un malheureux accident de la circulation sans signification.

    Le déni a continué même après les attentats de janvier 2015 : on nous a expliqué alors que des fascistes à barbe s’en prenaient aux valeurs de la République. Le mot islamisme n’était que très rarement prononcé, sans doute pour faire écho aux dires du Conseil représentatif des musulmans de France selon lesquels les tueurs ne pouvaient se réclamer de l’islam. Une façon théologique de dire : « Circulez, il n’y a rien à voir ».

    Cachez cette meute que je ne saurais voir

    Pour le pouvoir il ne pouvait y avoir aucune connexion entre islam et islamisme ni aucune relation entre islamisme et immigration.

    Bien entendu, les alertes répétées des services de police, de gendarmerie ou bien les études de criminologues pointant la progression inquiétante de la radicalisation islamiste dans certaines franges de la population n’étaient pas prises en compte car contraires à la doxa officielle. De même qu’on n’a pas pris au sérieux l’annonce des islamistes se félicitant que des « combattants » entrent en Europe mêlés aux « réfugiés » que Mme Merkel aime tant et que nos gouvernants veulent installer partout.

    On ne voyait officiellement que des « loups solitaires » : il n’était donc pas de bon ton de découvrir des meutes.

    2/ Les Diafoirus du terrorisme

    Le pouvoir s’est ensuite rendu coupable de naïveté.

    Si le diagnostic est mauvais, on a peu de chances de soigner le malade. La façon, digne des médecins de Molière, dont on a traité la menace terroriste en constitue un nouvel exemple.

    Le pouvoir en est d’abord venu à croire que la violence de ces individus résultait du sentiment d’exclusion dont ils s’estimaient victimes de la part de notre société, qui était donc finalement coupable.

    Le remède bisounours serait donc constitué par la fameuse « politique de la ville », sur fond de laxisme judiciaire. Un fiasco de l’aveu même du premier ministre Manuel Valls qui, après 20 ans de cette politique, évoque un « apartheid social » dont seraient toujours victimes ces pauvres jeunes.

    Le doigt dans l’œil

    Le pouvoir a ensuite estimé que pour éviter la radicalisation islamiste il fallait encourager… le culte musulman – et bien sûr aussi former des imams républicains.

    L’auteur de ces lignes se souvient d’ailleurs avoir entendu de hauts responsables de l’Etat en Seine-Saint-Denis se féliciter que les jeunes fréquentent de plus en plus les mosquées car cela allait, disaient-ils, contribuer à les re-socialiser ! Aujourd’hui ils sont exaucés : certains jeunes se sont tellement « socialisés » qu’ils sont partis faire leur service militaire… en Syrie, après s’être fait pousser la barbe.

    Le pouvoir s’étant enfin mis dans la tête que tout provenait des prêcheurs de haine sur Internet, il s’est mis à pourchasser prioritairement les fantômes du « râââcisme », du « fâââschisme », de « l’islamophobie » et de « l’antisémitisme » sur le Net, mélangeant allégrement souverainisme, refus de l’islamisation et prêche islamiste – mélangeant volontairement débat politique, provocations juvéniles et réseaux terroristes.

    3/ La lâcheté au pouvoir

    Le pouvoir a commis une dernière faute : la lâcheté.

    On ne peut pas combattre un ennemi qu’on ne désigne pas. Car si on ne le désigne pas, on ne risque pas de voir où il est, et on ne risque pas de l’intimider.

    Seulement voilà : il faut avoir le courage de désigner son ennemi, ce qui constitue l’essence de la souveraineté politique. Or ce courage, le pouvoir ne l’a pas eu. Il reviendra aux historiens du futur d’en expliciter les raisons, et au Tribunal de l’Histoire d’en tirer les conséquences, le moment venu.

    Le pouvoir a, au contraire, trouvé commode de nous faire croire que les poseurs de bombes et les tireurs à la kalachnikov étaient des abstractions philosophiques nébuleuses : la haine, le refus de l’autre, etc. : un bla-bla qui permettait de noyer les responsabilités de l’oligarchie dans la situation, en particulier son laxisme obsidional vis-à-vis de l’immigration, la destruction des frontières de l’Europe et l’instauration du chaos au Moyen-Orient.

    Mais ce n’est pas le « refus des valeurs de la République » qui a tiré sur la foule du Bataclan. Ce n’est pas le rejet du « vivre-ensemble » qui a frappé au Stade de France. Ce sont des tueurs bien concrets qui se réclamaient de l’islam radical, qui ont été entraînés pour tuer et qui ont été aidés pour qu’ils commettent leur forfait sur un mode quasi militaire, dans notre pays.

    Comme le font remarquer les criminologues, tel Xavier Raufer, la plupart des terroristes font en outre leur apprentissage dans le grand banditisme. Cela veut dire qu’on les connaît la plupart du temps déjà et donc qu’on aurait tout à fait la possibilité de les mettre hors d’état de nuire préventivement si on le voulait vraiment. Mais curieusement, vis-à-vis du terrorisme islamiste, le fameux « principe de précaution » ne trouve jamais à s’appliquer.

    Parce que le pouvoir manque de courage.

    Courage, bombardons !

    « La France est en guerre », titrent les médias de propagande. Mais cette guerre, le pouvoir n’a ni l’envie ni les moyens de la conduire.

    Car pour cela il faudrait désigner nos ennemis. Il faudrait reconnaître aussi que la guerre de civilisation prophétisée par Samuel Huntington est devenue réalité, chez nous au surplus : un effort bien au-delà des forces du pouvoir !

    Le président de la République vient, certes timidement, de désigner Daesh. C’est un petit progrès.

    Mais Daesh n’est aussi à sa manière qu’une entité abstraite ; et le nom même de Daesh, mal connu des Français, évite commodément d’en prononcer d’autres.

    Cette entité n’est surtout qu’un conglomérat mal défini, sinon qu’il dispose curieusement des moyens militaires d’un pays moderne. Qui les lui fournit donc ? Secret Défense.

    On va donc bombarder Daesh une fois de plus, ce qui persuadera les Français qu’on assure, comme avec Vigipirate, leur « sécurité ». Mais on bombardera quand même de haut et de loin. On nous promet aussi une « réponse forte » aux attentats terroristes.

    Les djihadistes doivent en trembler d’avance. Comme les « marches » de janvier 2015 les ont fait reculer… de quelques mois.

    Michel Geoffroy, 16/11/2015

    http://www.polemia.com/contre-les-djihadistes-le-pouvoir-manque-de-courage/

  • Qataris et Saoudiens, amis empoisonnés

    Le gouvernement français a sa part de responsabilité dans les attentats de vendredi
    La tragédie qui a eu lieu à Paris ne doit pas nous faire oublier une chose : nos dirigeants ont leur part de responsabilité dans l’affermissement du terrorisme islamique mondial. François Hollande, notre président, a parlé de justice ; mais rendra-t-il justice à lui-même, à ses ministres, et à leurs prédécesseurs ? En effet, les politiques irresponsables consécutives de Nicolas Sarkozy et de François Hollande et leurs amitiés avec le Qatar ou encore l’Arabie saoudite laissent entrevoir une forte part de responsabilité politique de nos dirigeants dans les événements que nous vivons actuellement.

    Quel rapport peut-on établir entre les politiques et alliances françaises et les attentats de vendredi dernier ?
    L’alliance entre les puissances occidentales et les pétromonarchies du Golfe a pourtant tout à voir avec les attentats de Paris, puisque ces dernières sont, en grande partie, les financiers du terrorisme international. Ainsi, ce sont les Qataris qui a permis à l’Etat islamique de se renforcer, de devenir une puissance régionale et d’avoir la capacité d’envoyer ou de mobiliser des soldats en France.
    Le Qatar qui, aux yeux de nos gouvernants, est notre allié, et qui a pignon sur rue dans nos banlieues, et pour l’achat de nos biens immobiliers ou de plusieurs de nos entreprises. En Syrie, c’est l’Arabie saoudite qui finance le groupe Al-Nosra, appelé hypocritement « opposition modérée » par les Occidentaux et la France. Laurent Fabius a ainsi livré des armes à cette filiale d’Al-Qaida, armes qui sont ensuite pour beaucoup tombées dans les mains de l’Etat islamique. Ce même Etat islamique qui, aujourd’hui, nous attaque et a tué au moins 129 de nos concitoyens dans les rues de Paris. Il est temps pour nos dirigeants de prendre leurs responsabilités et de réaliser que les pétromonarchies sont des amies empoisonnées.

    http://fr.novopress.info/