La vie, ça n’est pas compliqué. C’est même simple comme une équation. La preuve par l’information du jour et les commentaires qui l’accompagnent.
On a tort de se prendre le chou : la vie, ça n’est pas compliqué. C’est même simple comme une équation. La preuve par l’information du jour et les commentaires qui l’accompagnent.
Donc, les Françaises, cette année, ont fait moins de bébés : la natalité a baissé de 2,75 % sur les neuf premiers mois de l’année, ce qui constitue, paraît-il, le chiffre le plus bas depuis 1999. Là, je glisse une petite parenthèse : si les chiffres étaient bas en 1999, c’est parce que les Français ont majoritairement sauté en marche, réservant leurs gamètes pour le passage à l’an 2000… À corréler sans doute avec le boom sur la vente de préservatifs, mais c’est une donnée qui n’intéresse pas nos statisticiens.
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Entretien avec Philippe de Villiers Le moment est venu de dire ce que j’ai vu
« Qu’est ce qui va nous rester ? Ils ont défigurés nos paysages, ils ont tué tous les indépendants, les paysans, les artisans, les commerçants, les pêcheurs… Aujourd’hui, nous sommes face à deux menaces simultanées : l’américanisation du monde qui est en même temps la marchandisation du vivant, le corps vénal et l’islamisation du monde. La France va devenir une république islamique… ».
Son dernier livre « Le moment est venu de dire ce que j’ai vu » sorti chez Albin Michel est en train de devenir un énorme succès littéraire. Il aurait déjà dépassé les 100.000 exemplaires à ce jour et irait sur les brisées du livre d’Eric Zemmour – « Le suicide français » – Eric Zemmour que nous avions interviewé l’année dernière.
Un entretien exceptionnel
S’il a déjà répondu aux questions des journalistes de la sphère parisienne, c’est dans l’intimité de son bureau au Puy du Fou, en Vendée, que Philippe de Villiers a accordé à Réinformation Tv un entretien exceptionnel. Il se livre à nos questions, sans masque, sans ambiguïté comme il ne l’a sans doute encore jamais fait devant une caméra.
“Le moment est venu de dire ce que j’ai vu”
Dans cet entretien, il nous parle de l’islamisation à venir de la France, de son dégoût pour la politique : « Je les ai vu tricher, je les ai vu mentir » nous a-t-il expliqué. Il nous révèle ce jour où notamment, alors député européen, il se retrouve par hasard dans un salon du Parlement de Strasbourg, assistant à une réunion de la Trilatérale… organisation privée, crée en 1973, à l’initiative des principaux dirigeants du Groupe Bilderberg (dont Rockefeller, le plus « célèbre ») et regroupant des personnalités du monde politique, économique, financier et médiatique et dont le but est d’établir un Nouvel Ordre Mondial, s’appuyant sur la disparition des souverainetés et des Etats.
Entretien dirigé par Armel Joubert des Ouches
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«Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie»
Auteur : Bruno Adrie« Qui domine l’Europe orientale, domine le Heartland, qui domine le Heartland domine l’île mondiale », c’est à-dire l’Eurasie. C’est grâce à cette phrase, écrite en 1904, que le géographe Halford Mackinder est devenu célèbre. Or le Heartland (la zone pivot), lorsqu’on regarde la carte publiée dans l’article de Mackinder, c’est grosso modo la Russie actuelle, européenne et asiatique, le Caucase, l’Asie Centrale et l’Iran.
Dans le numéro de septembre/octobre 1997 du magazine Foreign Affairs, Zbigniew Brzezinski signe quant à lui un article intitulé « A Geostrategy for Eurasia » dans lequel il prétend pousser plus loin la pensée hégémonique de son prédécesseur.
Pour lui, la Russie vit actuellement recluse dans la nostalgie de son passé impérial, une nostalgie qui l’empêche de voir le présent et d’envisager l’avenir avec pragmatisme. Plutôt que de faire preuve de réalisme, la Russie est régulièrement tentée de « s’engager dans un effort futile afin de regagner son statut de puissance mondiale ». Or ça, pour Zbigniew Brzezinski, c’est du passé, et la Russie doit cesser de vivre dans la contemplation de ce passé doré comme les cieux des vieilles icônes. D’abord, la Russie souffre d’une perte de vitesse démographique qui ne lui permettra pas de continuer à gouverner un pays de 17 millions de kilomètres carrés. Ensuite, sa bureaucratie, trop lourde et centralisée, n’a pas permis à cet immense territoire de se développer. Aussi, pour que l’ensemble reste tenable et évolue, le pays doit-il « se moderniser » et se décentraliser. Zbigniew Brzezinski, que rien n’arrête et qui pense à tout, prend la carte de la Russie et, en deux traits pointillés, nous fabrique une « confédération » de trois Etats: à l’ouest, la Russie d’Europe, au centre, une République sibérienne et une République extrême orientale donnant sur l’océan Pacifique (voir l’image d’en-tête), un découpage qui, selon lui, permettra de libérer les forces vives trop longtemps contenues et d’accroître les relations commerciales de ces territoires nouveaux avec leurs voisins. Et il ne s’arrête pas là. Dans un ouvrage intitulé The Choice: Global Domination or Global Leadership (2004), il approfondit son idée en prétendant qu’« un effort international pour développer et coloniser la Sibérie pourrait stimuler un authentique rapprochement entre les Européens et les Russes ». Pour lui, la Sibérie est une nouvelle « Alaska », une nouvelle « Californie », « un Eldorado pour des pionniers aventuriers », une « source de grande richesse » et d’« investissements profitables ». Pris dans son élan géopolitique, il envisage même la transformation de la Sibérie en un bien commun eurasiatique exploité dans un esprit de partage. Pour lui, cette évolution aurait l’avantage de « stimul[er] une société européenne repue » grâce à cette « excitante nouvelle frontière » à conquérir. Une sorte de « Drang nach Osten pour le développement » en quelque sorte. Mais, précise-t-il, on n’y parviendra pas facilement car il faudra passer par un changement intérieur, par la consolidation d’ « un pluralisme géopolitique en Russie ». C’est d’ailleurs là que réside, selon lui, « une des principales tâches qui incombent à la société euro-atlantique » qui va devoir lutter contre les « ambitions impériales résiduelles de la plus grande partie de [l’] élite politique [russe] ». Par quel moyen? En plaçant « des obstacles à toute tentative de restauration impériale » (The Choice). Une idée très ancrée dans la tête du Doctor: une Russie décentralisée « serait moins susceptible de se mobiliser en tant qu’Empire » (Foreign Affairs).
En ajoutant quelques détails pris dans ses écrits, nous pensons pouvoir résumer ainsi le credo de Zbigniew Brzezinski. Il se décline en trois nécessités fondamentales que nous explicitons :
- La Russie doit cesser de vouloir être un challenger des Etats-Unis et se laisser inféoder par l’Union Européenne et par l’OTAN. Ainsi, elle ne constituera plus une menace pour les Etats-Unis qui pourront sans doute, on le devine, exercer leur pression militaire ailleurs, pourquoi pas en mer de Chine.
- La Russie doit se démocratiser, selon la définition qui confond démocratie et adhésion au système occidental du suffrage universel. Cette démocratisation permettra, on le voit partout en Europe et aux Etats-Unis, de porter au pouvoir des technocrates opportunistes, des membres des réseaux atlantistes, pas vraiment intéressés par la question des libertés fondamentales et plutôt indifférents aux questions environnementales. Ces agents agiront conformément aux intérêts des oligarques locaux et étrangers et seront rémunérés par leurs lobbies. Ils fermeront les yeux sur la régulation des opérations des marchés bancaires, accueilleront les délocalisations dans un cadre propice où le code du travail ne mettra pas de barrière à l’exploitation de la main-d’œuvre et feront pression pour que la politique fiscale ne nuise jamais aux profits de ceux qui ont toujours profité. Dit simplement, afin d’augmenter les bénéfices des actionnaires locaux et envahisseurs, ils répandront partout la corruption.
- La Russie doit accepter d’être démantelée et de devenir une terre d’accueil de pionniers pour permettre de tirer plus de profits des richesses que recèle un sous-sol inexploité qui deviendra, dès lors, puisque tous les hommes sont frères dans l’extraction, un terrain neutre, une sorte de zone de partage économique. Or, ça tombe bien parce la République de Sibérie, la partie centrale du découpage, correspond précisément au bassin de Sibérie occidentale qui détient, selon un rapport de l’USGS de 2003 (Petroleum, Geology and Resources of the West Siberian Basin, Rusia, par Gregory F. Ulmishek), le plus grand bassin pétrolier du monde, un bassin couvrant une superficie de 2,2 millions de kilomètres carrés, exactement situé entre l’Oural et le fleuve Ienisseï et délimité au nord par la mer de Karal. Comportant plusieurs dizaines de champs pétroliers et gaziers géants et super-géants, il produit les ¾ du pétrole et du gaz de Russie et, en dépit du forage de gros volumes, il reste modérément exploré. Si nous nous tournons maintenant vers le BP Statistical Review of World Energy de 2015, pour nous faire une idée de cette manne à l’échelon mondial, nous découvrons qu’aujourd’hui, la Russie possède 6,1% des réserves mondiales prouvées de pétrole (contre 2,9% pour les Etats-Unis) et qu’elle possède aussi 17,4% des réserves mondiales prouvées de gaz (contre 5,2% pour les Etats-Unis). Remarquons d’autre part que l’Iran détient 18,2% des réserves mondiales de gaz, 9,3% pour le Turkménistan. Inutile de préciser que ces deux pays sont situés dans le Heartland de Mackinder.
On sourit quand on voit la liste des abandons que le Dr. Brzezinski exige de la Russie, tant sur le plan politique (abandon du régime qui permet au pays de garder son indépendance pour le remplacer par un régime apparemment démocratique mais en réalité uniquement électif et, par conséquent, poreux à tout le lobbying et à toutes les corruptions dont sont porteuses les multinationales), qu’économique (abandon de sa souveraineté sur des territoires qui offrent de nombreux avantages économiques grâce à leurs ressources, à leurs infrastructures, et à leurs voies de communication) et stratégique (perte de bases militaires, de bases nucléaires, et d’ouverture sur les mers).
Il est donc difficile de garder son sérieux devant une telle plaisanterie si sérieusement adressée à un lectorat qu’on imagine uniquement préoccupé par l’accroissement de sa puissance et de ses revenus, plus précisément de sa puissance par ses revenus. Un lectorat à l’esprit « pionnier » et qui voit dans la Sibérie une nouvelle Californie, une nouvelle Alaska, l’occasion d’une nouvelle ruée vers l’or, d’une nouvelle Drang nach Osten qui n’aura rien de pacifique mais qui sera, au contraire, un pillage de plus, un pillage en grand, le pillage en technicolor d’un Heartland définitivement conquis et dont la soumission signifiera sans doute, pour ceux qui y croient encore, la fin de l’Histoire.
Rappelons-nous ce qu’a dit le président Obama au sujet du Doctor: que celui-ci a, pendant des décennies, formé les spécialistes de la politique étrangère dans les deux partis (c’est le cas de Madeleine Albright) et que cet universitaire exceptionnel, ce penseur exceptionnel, cet ami exceptionnel lui a personnellement beaucoup appris en plus de le soutenir pendant sa campagne présidentielle (les deux allant de pair, évidemment).
Il semble très cohérent que cet Obama-là, poupée politique façonnée et portée à la présidence par les puissants que représente Zbigniew Brzezinski, mène aujourd’hui une guerre contre la Russie, une guerre qui a commencé par un coup d’Etat en Ukraine, qui s’est poursuivie par l’application de « sanctions » et a fini par une tentative de déstabilisation de l’allié syrien, favorisée il est vrai par l’apparition opportune d’une organisation terroriste justifiant l’ingérence étasunienne dans un Etat souverain, à travers des bombardements et un soutien apporté à une armée de libération composée d’islamistes dits modérés, des islamistes bien utiles et peut-être pas si modérés qu’on le dit, comme ceux que le Doctor avait armés dès 1979 en Afghanistan afin d’offrir aux Russes leur « guerre du Vietnam ».
Le but de l’Amérique d’Obama, qui est celle de Brzezinski et qui est celle des élites qui décident de la politique étrangère depuis le Council on Foreign Relations, c’est de faire reculer la Russie, de l’enfermer dans ses frontières afin de l’assiéger, de la soumettre et de la faire éclater en trois blocs affaiblis, plus faciles à écraser sous les grosses pattes des dinosaures de la mondialisation.
En espérant que ces réflexions permettront au lecteur indécis de mieux comprendre M. Poutine, sa défense de la Syrie, sa résistance devant l’Ukraine, son invasion de la Géorgie et sa politique face aux mouvements « islamistes » dont il conviendrait de connaître les sources de financement avant de clore toute analyse.
- Source : Bruno Adrie -
La reprise des travaux de l’aéroport de Notre-Dame des Landes a été annoncée vendredi dernier
La préfecture de Loire-Atlantique a annoncé vendredi l’intention de l’Etat de reprise des travaux. Le communiqué officiel annonce : « L’État a demandé aux maîtres d’ouvrage de la future plate-forme et de sa desserte routière de mettre en œuvre les démarches qui permettront de démarrer les travaux. »
Cette annonce réjouit les partisans de ce nouvel aéroport nantais.
Sans surprise l’association Des Ailes pour l’Ouest s’en félicite par la voix de son président Alain Mustière. Il a ainsi déclaré « La démocratie et l’Etat de droit seront respectés et l’Aéroport du Grand Ouest se fera. » Il espère également la création de 3.500 emplois, alors que l’aéroport actuel Nantes Atlantique est encore sous exploité par rapport à sa surface et par rapport à d’autres aéroports européens.Les opposants élèvent la voix.
La principale organisation d’opposition Acipa rappelle que contrairement aux déclarations de la préfecture tous les recours ne sont pas épuisés. Appel a en effet été interjeté concernant la loi sur l’eau et la loi sur les espèces protégées le 17 septembre dernier. Les candidats EELV aux régionales dénoncent quant à eux un double discours alors que la COP 21 débute le mois prochain à Paris. Les zadistes, les occupants du bocage menacé, restent quant à eux plus déterminé que jamais à s’opposer à tout début des travaux et à toute expulsion.http://www.oragesdacier.info/2015/11/la-reprise-des-travaux-de-laeroport-de.html
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L'affrontement triangulaire devient permanent
Tous les observateurs de la vie politique française se focalisent désormais sur l'idée que les élections régionales de décembre préfigurent l'élection présidentielle prévue pour 2017.
Or, la Ve république avait réussi à fonctionner, de 1958 à 2012, sur un affrontement principalement binaire. Divers mécanismes avaient largement éliminé le "Centre", le MRP, les radicaux, les indépendants, qui avaient dominé la vie politique de la IVe république.(1)⇓ Mais, comme dans de nombreux pays, d'autres forces sont apparues, qui mettent à mal le train des alternances. Et l'on ne peut plus tabler sur un simple jeu entre droite et gauche.
En effet, les projections de sondages prévoient, à plus ou moins juste titre, une répartition des régions métropolitaines, qui étaient toutes de gauche à l'exception de l'Alsace, et qui deviendraient à hauteur de 7 pour la droite, 3 pour la gauche et 2 pour le front.
Ouest-France, le 23 octobre, affinait ce pronostic en pronostiquant que "la gauche ne garderait que 3 à 5 régions" et en l'assortissant d'une carte coloriée, persistant à qualifier le FN "d'extrême droite".(2)⇓
Cette appellation se veut éliminatoire, mais elle ne veut plus rien dire.
On se trouve, à vrai dire, en présence d'un parti dont le même journal indique que sa poussée se confirme : "28 % d’intentions de vote (niveau national), plus de 30 % dans 6 régions (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Normandie, PACA, Nord-Pas-de-Calais-Picardie)."
Rappelons aussi qu'il s'agit désormais d'un parti au programme économique largement démagogique, très proche de celui de la gauche la plus dure. Il désigne pour cible, constamment la droite institutionnelle, sur la base d'une trouvaille de propagande fort efficace : la convergence, véritable ou supposée, entre celle-ci et le parti socialiste sous le sigle UMPS. Pourquoi continuer par conséquent à raisonner comme s'il s'agissait d'une "extrême droite" ?
On devrait plutôt s'interroger sur la portée et les conséquences de l'actuel jeu politique.
Il n'est plus partagé en deux blocs principaux, mais pour une période indéterminée, entre trois. La Théorie des jeux, initiée par le mathématicien américain John Nash, fort prisée par certains économistes, a ses adeptes. Ils prétendent et croient pouvoir énoncer sous forme de théorème qu'un jeu à trois se résout nécessairement à deux.
Or, curieusement l'évolution du jeu politique depuis 30 ans a plutôt démontré, en France et pas seulement, le contraire.
Je me permets donc d'en déduire que les brillants schémas de cette Théorie ne s'appliquent pas à court terme. Les trois camps s'inscrivent dans leurs périmètres respectifs et ne s'apprêtent à aucune véritable concession.
Plus précisément, pour l'instant nous avons affaire à trois "galaxies", de structures différentes, où, au sein du camp "droite" par ex., le rapport LR/UDI reste fort différent de celui du PS et de ses partenaires écolos ou d'extrême gauche, et où les clivages internes du FN ne jouent pas de la même manière que ceux des appareils partisans classiques, etc.
Les trois interlocuteurs étant inégalement friables, et tout le monde le sachant, le jeu du président de la république reste celui de l'affrontement triangulaire permanent.
Et en même temps, il mise sur un éclatement entre, d'une part, le "centre", mou et changeant, aujourd'hui représenté par Juppé, derrière lequel se profile Bayrou – et une "droite" plus dure. Et cette distorsion reste la seule hypothèse lui permettant d'être lui-même présent au second tour. Dans une telle perspective tout deviendrait possible, y compris la victoire d'une candidate qui, jusque-là, n'était conçue par ses adversaires que comme une sorte de "sparring-partner", pour match de box truqué.
Ce développement autorise, notamment, à se poser des questions quant aux "merveilleuses institutions" mises en place par Michel Debré en 1958. Elles étaient conçues comme taillées sur mesure pour le général De Gaulle. Or, si l’on n'en finit plus de chercher à réincarner, ou d'évoquer ce personnage atypique, on devrait au moins constater, à l'instar des musulmans chiites, à propos de leur imam "caché" depuis mille ans, sa "Grande Occultation".
De Gaulle en janvier 1946 avait claqué la porte d'une Quatrième république naissante, déjà infestée par le tripartisme, et qui allait mourir, mais hélas seulement 12 ans plus tard, après Dien Bien-Phu en 1954, Suez en 1956, etc. Incapable de résoudre les grandes divisions du pays, elle mourut faute d'en avoir exorcisé les nuisances.
Revanche malsaine de la Quatrième : le jeu tripartite étant revenu, la Cinquième république pourrait bien se voir à son tour menacée. Je ne la regretterais guère, pas plus que dans ma jeunesse on ne souhaitait le retour aux pratiques de la constitution précédente.
Dussé-je surprendre, je ne vois pas d'autre issue préférable, en effet, pour les pays en proie à la crise des systèmes bi-partisans, au recours à ce qui marche, dans les nations européennes ou extrême-orientales qui ont le bonheur d'en bénéficier, en Suède comme en Angleterre, aux Pays-Bas comme en Espagne, etc. : la monarchie constitutionnelle, où l'existence une personnalité au-dessus des partis, symboliquement issue de la tradition historique assure au pays un ciment civique.
Qu'une telle conclusion fasse hurler, en attendant qu'ils se calment, les adorateurs de la révolution française, les intégristes du laïcisme et les coupeurs de têtes de l'égalitarisme, me rend par ailleurs cette hypothèse sympathique. Il est vrai cependant que le principal bienfait de la royauté tient en principe à son caractère autant rassembleur que réparateur.(3)⇓
JG Malliarakis
À lire en relation avec cette chronique : Les "Considérations" de Mallet du Pan… "sur la nature de la révolution française et sur les causes qui en prolongent la durée" à commander aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 15 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.
Apostilles
- Seuls Giscard d'Estaing et Raymond Barre avaient semblé vouloir incarner le centrisme et, ainsi, exorciser en partie, de 1976 à 1981, cette bipolarisation : dès 1985 ils s'y étaient à nouveau enchaînés ⇑
- cf. "Élections régionales. Sondage : la gauche ne garderait que 3 à 5 régions".⇑
- Cette solution n'entre pas dans le champ des conceptions maurrassiennes qui ont tant marqué la droite française. Cette école de pensée a toujours esquivé, en effet, pour des raisons historiques, de répondre à la question de la Constitution qui serait celle d'une monarchie "restaurée". Le "Dictionnaire politique et critique" rassemblé en 1932 sous le pseudonyme de Pierre Chardon, reste sur ce sujet étonnamment elliptique [une colonne et demie sur un total de plus de 4 000]. Son indispensable "Complément" publié à partir de 1960 par Jean Pélissier se révèle plus riche, tout en refusant de trancher. La nostalgie de Louis XIV y ouvre la voie à une indulgence pour l'étatisme bonapartiste, officiellement abhorré par la Vieux Maître du nationalisme intégral, mais non par ses épigones, et encore moins par son public.⇑
http://www.insolent.fr/2015/11/laffrontement-triangulaire-devient-permanent.html
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Manifestation contre l'immigration massive
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L’Arctique, nouvelle zone stratégique
On voit l’émergence d’une nouvelle zone stratégique
Outre la Syrie et l’Ukraine, une autre zone stratégique cristallise, petit à petit, les futurs enjeux de demain : il s’agit de la région arctique. L’Arctique, qui entoure le pôle Nord de la planète, touche cinq pays : les États Unis, le Canada, le Danemark (via le Groenland), la Norvège et la Russie.Que signifie l’émergence de cette zone stratégique ?
La fonte des glaces rend la zone arctique de plus en plus praticable pour les navires, jusque là empêchés par la glace. De fait, de nouvelles routes commerciales voient le jour : si, en 2011, un million de tonnes de marchandises a transité par la région, c’est 20 millions de tonnes qui sont attendues pour 2018. De plus, de nouvelles exploitations d’hydrocarbures vont être découvertes dans les années à venir. Or, il se trouve qu’aucun droit international ne délimite un partage de l’Arctique entre ses voisins. Aussi, des tensions commencent à poindre à ce sujet. D’autres pays, tels que la Chine, la Corée du Sud, ou même l’Inde et le Brésil, s’intéressent aussi au potentiel de ces routes commerciales en devenir. Pour la Russie, passer par l’Arctique rendrait son commerce moins dépendant des pays baltes et de l’Ukraine. Quant à la Chine, elle envisage, au vu de la reconfiguration régionale, de faire de l’Islande un futur partenaire privilégié pour répandre ses marchandises en Europe.Les enjeux sont également militaires
Comme on pouvait s’y attendre, le potentiel militaire de l’Arctique intéresse principalement les États Unis et la Russie. D’ici 2020, cette dernière a pour projet de construire sur sa côte nord des ports, des brise glaces à propulsion nucléaire, ainsi qu’un satellite de surveillance maritime.
Les États Unis, via l’Alaska, sont concernés de près par les tensions nouvelles qui voient le jour. La Russie semble jouer un jeu provocateur dans la région : en 2014, dix vols russes ont été opérés dans la zone d’identification de défense aérienne américaine de l’Alaska. En avril dernier, deux bombardiers russes ont aussi survolé la zone. En outre, le 2 septembre, cinq navires de guerre chinois ont été localisés dans les eaux internationales, non loin des côtes de l’Alaska, et ce pour la première fois. Ces considérations ne sont sans doute pas étrangères à la récente décision étatsunienne de conserver des effectifs militaires conséquents dans la région. -
JT du Mercredi 04 Novembre 2015
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Florian Philippot : "N'oublie pas que si tu es là, c'est parce que tu t'appelles Le Pen"
On ne peut pas dire que les histoires de famille s'apaisent au sein du FN. La situation n'est pas simple car Marine Le Pen doit désormais gérer les tensions palpables entre, d'un côté, son éminence grise Florian Philippot et, de l'autre, sa nièce et son compagnon :
"Le Canard Enchaîné de cette semaine rapporte quelques scènes de franche camaraderie ayant eu lieu lors de la réunion d'investiture du 21 octobre dernier.
Premier acte : Florian Philippot s'agace devant tout le monde que Marion Maréchal-le Pen ait déjeuné avec son grand-père, quelques jours plus tôt. La tête de liste PACA pour les régionales est alors furax : "Et de quoi je me mêle ? Il faut maintenant que je demande l'autorisation pour aller déjeuner avec quelqu'un ?" Ce à quoi le vice-président du FN répond, sans mollir : "Oui". Acte deux : Marion Maréchal Le Pen s'indigne que Sophie Montel ait voulu présenter ses listes de candidats pour les régionales en Bourgogne, Franche-Comté sans passer par la case de la commission d'investiture. Compte tenu des relations privilégiées qu'entretiennent Sophie Montel, Marine Le Pen et Florian Philippot, on imagine que la jeune députée du Vaucluse ait quelques craintes sur la composition des listes et que peu - voire aucun - de ses fidèles n'y apparaissent. Le Canard dévoile la "volée de bois vert" que lui a alors envoyée Florian Philippot : "Mêle-toi de ce qui te regarde, n'oublie pas que si tu es là, c'est parce que tu t'appelles Le Pen". Des propos pas très amicaux, mais pourtant tenus sans que Marine Le Pen, qui assistait à la scène, n'intervienne... [source]
"Militant historique, longtemps proche de Jean-Marie Le Pen, Louis Aliotsait qu'il a un avantage: son implantation locale (...) : «Je fuis, suis bien ici. La politique, ça devient très parisien, il faut courir les émissions ça flatte l'ego. Il y a des solutions: soit vous faites campagne à la télé, soit vous êtes sur le terrain». Et Louis Aliot ne fait pas mystère du cadre qu'il vise dans sa réflexion: «Florian, il est à la télé, on le voit, mais in fine, c'est quand même Marine qui décide»." [source]
Ce que Florian Philippot a dit à Marion Maréchal-Le Pen, le dira-t-il un jour à Marine ? C'est probable...
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LE "GRAIN DE SEL" HEBDOMADAIRE DE JEAN-CLAUDE ROLINAT
CONFIRMATION, LE SOLEIL SE LEVE BIEN A L’EST ET SE COUCHE A L’OUEST… Deux succès électoraux majeurs, l'un en confédération Helvétique, l'autre en Pologne, viennent d'embellir l'horizon des nationaux et nationalistes européens. Après la montée en puissance des "populismes" en Hongrie et en Scandinavie, voici une tendance qui ne peut que nous ravir.
Après la victoire le 18 octobre de l’UDC, l’Union Démocratique du Centre, qui devient le premier parti en Suisse ( 29,5 % contre 28,9 % en 2007), avec 62 élus au Conseil National , la chambre basse du Parlement de Berne, les électeurs polonais viennent de renforcer en Europe ce dimanche 25 octobre, le camp des formations « populistes », comme « ils » disent. Déjà, l’élection d’un Président de la République issu des rangs conservateurs du PIS, le Parti du Droit et de la Justice présidé par Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau d’un Président disparu dans le crash de son avion à Smolensk, avait sonné le glas des prétentions des libéraux centristes de la Plateforme civique (PO), dont Donald Tusk est l’échantillon le plus représentatif . Ce dernier sévit désormais à Bruxelles à la tête du conseil de l’Union Européenne. (UE).
Cette victoire est nette et sans appel. Avec 38 % des voix et 238 sièges à la Diète de Varsovie, la députée Beata Szidio pressentie pour la primature, disposera d’une confortable majorité face à l’opposition libérale du Premier ministre sortant, Madame Ewa Kopacz dont le mouvement n’obtient avec 23,4 % des suffrages que 135 élus. Le PIS qui a déjà dirigé la Pologne, assez proche de l’église, se caractérise par un programme social-conservateur, hostile à toutes les attaques contre la famille traditionnelle. Proche des orientations de son voisin Hongrois Victor Orban, le PIS ne voit pas du tout d’un œil favorable la mise en place de quotas pour les « réfugiés ». Seule ombre au tableau, ce parti, s’il est eurosceptique, se distingue par un Atlantisme affiché allant, par exemple, jusqu’à regretter la signature d’un contrat avec Airbus pour l’achat de 50 hélicoptères « Caracal ». Il est vrai que l’on peut admettre cette attitude sans pour autant l’approuver, compte tenu de nos propres intérêts : la firme américaine Sikorski n’a-t-elle pas des usines en Pologne et le PIS ne se réclame-t-il pas de la doctrine de la « préférence nationale » ?
AU CANADA, VICTOIRE DE LA « PARTITOCRATIE « HEREDITAIRE
A l’Ouest, au Soleil couchant, rien ne va plus, à supposer que tout allait bien auparavant. Après deux mois de campagne électorale à travers tout le Canada, Trudeau junior a été nommé le 19 octobre dernier Premier ministre de la fédération, le 23ème élu à occuper ce poste. Avec 184 sièges à la Chambre des communes obtenus grâce à une majorité absolue de 54,4 % des voix, son parti le Parti libéral, bat le conservateur sortant Stephen Harper, 29,3% et 99 députés. Le très écologiste et progressiste NPD, Nouveau Parti Démocrate, se classant quant à lui à la troisième place avec 13 % des suffrages et 44 représentants. Le Bloc Québécois, souverainiste, est bon dernier avec seulement 10 parlementaires et 3 % des électeurs, mais il est vrai qu’il ne concourrait que dans la seule « Belle province » encore majoritairement francophone. Qui est Justin Trudeau ? Son CV est assez vide. Sa stupéfiante ascension n’est due qu’au nom qu’il porte : Trudeau. Son père, le défunt Eliott, bellâtre qui courait les jupons, progressiste invétéré dépénalisant l’avortement et l’homosexualité, favorable au multiculturalisme, adversaire déterminé des souverainistes québécois – il n’hésita pas à lâcher ses chiens de guerre contre les indépendantistes – menant dans les années soixante-dix une diplomaties indulgente aux pays communistes, était une sorte d’Olof Palme canadien. Son rejeton a multiplié les professions de foi favorables aux immigrés et a courtisé effrontément la communauté musulmane dans un pays en décadence complète où la Cour d’appel fédérale n’a pas hésité à désavouer le précédent gouvernement conservateur en autorisant, de facto, le niquab ! Il faut dire qu’avec un Premier ministre « de droite » comme Stephen Harper, les conservateurs canadiens étaient servis : sous son mandat, 265 000 nouveaux immigrants sont entrés l’an dernier au pays des caribous et des feuilles d’érable ! Trudeau junior, une chance pour le Canada ? Le Premier ministre qui ne sera officiellement intronisé que le 4 novembre, a déjà annoncé qu’il ferait cesser les frappes de la RCAF – la Royal Canadian Air Force - contre l’Etat Islamique. Tiendra-t-il ses promesses concernant la légalisation de la marijuana, la création d’une taxe carbone et l’accueil de 25 000 réfugiés syriens ? A suivre, avec consternation !
ALCAZAR REMPLACE TAPIOCA
Terminons ce petit tour d’horizon électoral par une note plus aimable avec la victoire au Guatemala – l’un des plus beaux pays d’Amérique centrale, - de l’humoriste Jimmy Morales qui vient d’être élu le dimanche 25 octobre, Président de la République. Lors de ce second tour de la consultation électorale présidentielle, cet animateur comique à la télévision vient d’obtenir 68 % des suffrages de ses compatriotes, battant une ancienne Première dame, Sandra Torres. Il faut dire que les Guatémaltèques sont lassés de la corruption qui touche le personnel politique : l’ancien Président Otto Perez et sa Vice-Présidente Roxana Baldetti ne sont-ils pas sous les verrous ? En envoyant un clone de Mister Bean ou de Benny Hill à la Casa Crema, l’Elysée guatémaltèque, les électeurs ont-ils voulu tourner les pages sombres de la guerre civile qui endeuilla le pays pendant presque trente ans ? En tout cas voici un pays du tiers-monde qui n’hésite plus à incarcérer ses brebis galeuses. Un exemple à suivre ? Dans une démocratie « comme la nôtre », la chose est encore difficilement admissible par la classe politique.
Jean-Claude ROLINAT