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  • Les clandestins n’ont pas fini d’envahir l’Europe

    NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    C’est l’objet d’une bataille des chiffres entre différents organismes. Le Haut Conseil de l’ONU pour les réfugiés, le HCR prévoyait que 700 000 clandestins traverseraient les frontières illégalement. Les États — eux — annonçaient candidement le nombre de réfugiés qu’ils accueilleraient sans parler de l’immigration illégale…

    Quel bilan pouvons-nous faire de l’immigration massive sur notre continent ?
    Le bilan de la situation n’est pas très réjouissant. Depuis 2015, plus de 800 000 entrées illégales ont été dénombrées au sein de l’Union européenne. Tous les mois un nouveau record mensuel est atteint, le dernier étant 218 000 clandestins en octobre. Selon Fabrice Legerri, le patron de Fontex, agence européenne de surveillance des frontières, l’Europe doit s’attendre à de prochains mois difficiles. Selon lui, je cite : « Les États européens doivent se préparer à l’idée qu’une situation très difficile nous attend dans les prochains mois ». Malheureusement, Fontex n’a pas le pouvoir de rejeter les immigrés en dehors du territoire européen.

    Quelles décisions sont prises pour mettre fin à ce flux incessant ?
    L’Europe s’obstine encore et toujours à accueillir tout le monde même si elle est obligée d’interner les nouveaux venus dans des camps. Mais les centres d’accueil sur les îles grecques et en Sicile sont un peu submergés. Néanmoins, le patron de Fontex semble s’indigner face au manque de réaction de la part des États européens. Il préconise d’enfermer les étrangers en situation irrégulière afin d’organiser leur rapatriement.

    Pourquoi la situation ne s’améliore-t-elle pas ?
    Selon Frontex, « il y a plusieurs raisons à cette hausse spectaculaire — une situation dramatique en Syrie, en Érythrée, au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo, en Irak, combinée au fait que la Libye est de facto un État défaillant où la loi n’est pas appliquée ». Notons que la responsabilité des États occidentaux dans la situation politique catastrophique de ces pays n’est pas négligeable. Depuis le début de l’année, en traversant la mer Méditerranée, 3 440 personnes sont mortes ou portées disparues selon le Figaro. La plupart passent la Méditerranée orientale.

    http://fr.novopress.info/

  • Le Réseau des Solutions pour le Développement Durable : un programme de gouvernement mondial

    Soit, la Théorie du Complot est un mythe imaginé par des cerveaux malades d'extrême droite et, tous les gens intelligents le savent, cela n'existe pas. M Jeffrey Sachs, par exemple, n'appartient à aucune cabale et sans doute est-il un personnage fictif inventé pour les besoins de la cause. En tout cas, cette espèce de Henry Kissinger, qui appartient d'ailleurs à la même confrérie, que l'on voit glisser depuis des années dans toutes les lignes de fracture d'un monde incertain et se mêler de toutes les situations troubles de la planète, de tous les forums, de tous les conclaves, de toutes les conférences, ombre discrète que très peu soupçonnent, est à la fois un des personnages les plus mystérieux et un des plus importants de la planète onusienne. Au point de mériter enfin qu'on braque sur lui les projecteurs qu'il abhorre.

    Voici ce qu'en août 2012 il disait du réseau des Solutions pour le Développement Durable dont Ban Ki Moon venait de le charger dans le cadre de sa fonction de directeur du Programme de Développement du Millenium : « Depuis 1992, date à laquelle s'était tenu le Sommet de la Terre à Rio, le monde n'a pas réussi à répondre à certains des problèmes sociaux et environnementaux les plus pressants auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés. » Ce qui n'était pas pour lui plaire, l'incitant à ajouter : « On ne peut continuer à ignorer cette situation. Nous devons faire participer la communauté scientifique et technique et tirer parti de l’expertise technologique du secteur privé et de la société civile afin de trouver et de mettre en œuvre des solutions pratiques. »

    A la suite de quoi il allait publier les 17 chapitres qui composent cet incroyable agenda de domination bureaucratique et autocratique mondiale en cours d'exécution à travers le monde, sans que nous en ayons la moindre idée. Le 25 septembre 2015, les dirigeants des 193 Etats membres, dans l'ignorance absolue de leurs citoyens, ont ainsi adopté ce qui est présenté par ses auteurs eux-mêmes comme « un agenda véritablement universel de développement global transformatif ». Un agenda « qui va s'étendre sur 15 ans et a pour but de guider la communauté internationale et les gouvernements nationaux sur un chemin menant vers un développement durable qui ne laissera personne à la traîne ».

    Voici les 17 règles auxquelles l'ONU entend soumettre au cours des quinze prochaines années tous les peuples de la terre.

    1. Mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes et en tous lieux.

    2. En finir avec la faim, réaliser la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l'agriculture durable.

    3. Assurer une vie saine et promouvoir le bien-être pour tous et à tous les âges.

    4. Assurer une éducation de qualité et achevée.

    5. Compléter l'égalité des sexes et donner du pouvoir à toutes les femmes et toutes les filles.

    6. Assurer l'approvisionnement et l'administration durable de l'eau et de l'assainissement pour tous.

    7. Assurer l'accès pour tous à une énergie abordable, sûre, durable et moderne.

    8. Promouvoir une croissance économique soutenue, complète, durable, un plein emploi productif et un travail décent pour chacun.

    9. Construire une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation complète et durable et favoriser l'innovation.

    10. Réduire l'inégalité dans et entre les pays.

    11. Rendre les villes et les agglomérations humaines auto-suffisantes sécurisées, résilientes et durables.

    12. Assurer des schémas de consommation et de production durables.

    13. S’engager dans une action urgente pour combattre le changement climatique et ses impacts. (« Note : étant admis que la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique est le premier forum international et intergouvernemental pour la négociation de la réponse globale au Changement Climatique ». Ne pas oublier par conséquent que tout cela relève d'une globalisation autoritaire placée sous le diktat de l'ONU).

    14. Protéger et utiliser de façon soutenable les océans, les mers et les ressources maritimes pour un développement durable.

    15. Protéger, restaurer et utiliser de façon durable les éco-systèmes terrestres, administrer les forêts de façon durable, combattre la désertification, arrêter et inverser la dégradation des terres et stopper les pertes de biodiversité.

    16. Promouvoir des sociétés pacifiques et autonomes dans le cadre du développement durable Donner à tous un accès à la justice. Et construire à tous les niveaux des institutions efficaces, responsables et indépendantes.

    17. Renforcer les moyens de sa mise en œuvre et revitaliser le partenariat global pour le développement durable.

    On pourrait rire de ce charabia de bureaucratie mondialiste, railler ces lapalissades en filées comme des perles. On pourrait même ajouter quelques articles du genre « poursuivre l'émancipation des peuples colonisés dans la voie du développement durable, par une aide technique adaptée au changement climatique, dans le cadre d'une globalisation résiliente, soutenable,  inclusive  et équitable ». Eté... gardons-nous en. Tout cela est très sérieux. Derrière ce qu'on pourrait prendre pour une mauvaise plaisanterie, des forces considérables sont au travail : ils entendent imposer au monde ce programme. Peut-être pas en quinze ans, comme ils le braillent, mais ils s'y efforceront. Il faut d'ailleurs savoir qu'il ne s'agit là que des 17 têtes de chapitres. Derrière lesquelles défile ce qui est un véritable programme de gouvernement et d'administration mondiaux qu'il n'est pas question pour les pays, les nations et les peuples de contester en quoi que ce soit Pourtant il est intéressant de constater que le maître d’oeuvre de ce factum, Jeffrey Sachs, ne dit pas un mot de ce qui est au cœur de la plupart de ses interventions dans les débats, conclaves et conférences globalistes auxquels il participe : la réduction autoritaire de la natalité du Tiers Monde et le reflux draconien de la démographie mondiale qu' il tient avec ses amis socialistes internationaux comme une des causes majeures de la pollution planétaire et du changement climatique anthropique.

    Un discours pour les élites, un autre pour la populace. Ainsi parle le Jiminy Cricket de Bergoglio. Celui qui depuis quelques mois lui souffle le programme Climat, anti-capitaliste et escrologique qui surprend de plus en plus de gens. Lesquels croient entendre de cette bouche de Jésuite célébrer la Théologie de la Libération si chère à don Helder Camara, l'évêque rouge de Rio.

    René BLANC. Rivarol du 22 octobre 2015

  • Justice : mieux vaut taper dans un ballon que d’avoir risqué sa vie pour la France

    Convocation à 9 heures pour M. Benzema… Débarquement d’une escouade de gendarmes avant 8 heures à leurs domiciles pour deux anciens pilotes de chasse ayant porté l’arme nucléaire pour la France !
     
    Existerait-il des juges qui se font un malin plaisir de faire plaquer leurs prévenus contre un « mur dès qu’on » leur présente d’anciens militaires ayant levé haut les valeurs de la France au péril de leur vie tandis que d’autres sont pleins d’attentions lorsqu’il s’agit d’une (sacrée) vedette qui, par le passé, n’a pas fait que donner des coups avec ses pieds dans un ballon ?

    Lire la suite 

  • Du sursis pour un pédophile de l'Education nationale

    Le condamné (63 ans) a reconnu les faits :

    « Je voulais jouer au professeur d’éducation sexuelle. Je n’ai plus de sexualité depuis trois ans, mais ça n’explique pas tout. Depuis trois ans, je suis sur une pente descendante, je me suis mis à délirer ». 

    Le procureur requiert deux ans de prison dont un avec sursis, ainsi qu‘une interdiction d‘exercer une profession en lien avec des mineurs. Le tribunal a finalement condamné Jean-Paul à 18 mois de prison avec sursis, ainsi que son inscription sur le fichier des auteurs d‘infractions sexuelles et l‘interdiction définitive d‘exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact avec les mineurs.

    Michel Janva  

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Jean-Pierre Stirbois, militant nationaliste exemplaire...

    Par Robert Spieler

    Article publié dans Rivarol

    (n°3010, août 2011)

    Après avoir consacré, il y a quelques semaines, un long article à François Duprat, Le Monde Magazine du 16 juillet réserve sa « une » à « Jean-Pierre Stirbois, l’apparatchik ». C’est le 11 septembre 1983 qu’une liste de rassemblement qui compte des chiraquiens, des centristes et des frontistes, dont le numéro deux du Front national, emporte la mairie de Dreux. La foule scande : « Stirbois, fasciste, assassin ! Stirbois, salaud, le peuple aura ta peau ! ». Une semaine auparavant, avait eu lieu le « coup de tonnerre de Dreux », où la liste Stirbois obtenait près de 17% des suffrages au premier tour, obligeant les droites à fusionner avec le FN. L’aventure débuta à Dreux. Le Pen ne s’était pas déplacé pour soutenir Stirbois. Il était en vacances. Cette victoire fut celle de Stirbois…

    Jean-Pierre Stirbois est un fils d’ouvrier, né en 1945. Adolescent, il est proche de l’OAS-Métro-Jeunes et participe en 1965 à la campagne présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont Jean-Marie Le Pen est l’animateur. L’échec de Tixier va entraîner une lutte fratricide entre ce dernier et Le Pen. Stirbois choisit Tixier et va contribuer à créer le mouvement Jeune Révolution, mouvement « solidariste », dont l’idole est Pierre Sergent. L’Union solidariste adhérera en bloc, en 1977, au Front national, dont Stirbois prendra rapidement et efficacement la charge du secrétariat général. Près de 35 ans plus tard, cela suscite encore des rancoeurs chez ceux qui avaient été mis en touche, rancoeurs qui s’expriment aujourd’hui, dans un récent courrier des lecteurs à Rivarol, où Stirbois est accusé d’être un agent sioniste, son vrai nom étant Stirnbaum ! Notre ami David Veyssere m’a envoyé ce commentaire :« Voir dans le patronyme de Stirbois une origine juive, c’est de la billevesée pure. Cet anthroponyme est authentiquement un patronyme du Nord des Gaules, mélange de franc et de gallo-romain, qui signifie « taureau des bois », stir signifiant taureau dans les langues franques et germaniques. Le Monde reprend quelques assertions tout à fait mensongères et hautement fantaisistes en prétendant que Stirbois était pro-israélien et récusait toute connotation fascisante. Ayant été très proche de Jean-Pierre Stirbois, quand nous siégeâmes ensemble sur les bancs de l’Assemblée nationale, et ayant passé maintes soirées avec lui, je puis témoigner que ces accusations sont totalement absurdes. Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, qui fut l'un de ses plus proches amis, en une période difficile de la vie privée de Stirbois, peut en témoigner amplement. Non, Jean-Pierre Stirbois n’était ni sioniste, ni au demeurant pro-arabe, il était nationaliste français, entouré de cadres radicaux, issus pour beaucoup du PFN (Parti des Forces Nouvelles), du GRECE, et bien sûr du mouvement solidariste. Voilà la vérité.

    Stirbois, nationaliste populaire

    Stirbois exécrait le bourgeoisisme et l’esprit de collaboration. Aux élections cantonales de 1985, il avait défendu l’idée que le Front n’appelle pas à voter pour la droite au second tour. En 1988, au second tour de l’élection présidentielle, où Le Pen avait obtenu 14% des voix, il prône le vote Mitterrand, suivant l’adage : « National au premier tour, socialiste au second ». Le Pen, qui voulait appeler à voter Chirac, finit par prôner l’abstention ou…le vote Chirac.

    Une anecdote : Au lendemain de notre élection, en 1986, à l’Assemblée nationale, Le Pen a une riche idée. Celle d’organiser une réception au pavillon d’Ermenonville, au Bois de Boulogne. Dans le registre somptueux, feux d’artifice, et tout le reste. Toutes les personnalités, tous les ambassadeurs y sont invités. Tenue de soirée, c'est-à-dire smoking, de rigueur. Cela nous scandalisa. Quoi ? Nous qui affirmions représenter la droite sociale et populaire auprès de nos électeurs, nous plier aux simagrées de la bourgeoisie bling-bling ? De ces parvenus ? Pas question ! Aucun ambassadeur, au demeurant, sauf celui d’Uruguay, proche de la secte Moon, ne fit une apparition. Il est vrai que Le Pen avait établi d’étroites relations avec la secte Moon, dont il fit élire le dirigeant français, Ceyrac, le neveu de l’ancien patron du patronat, à l’Assemblée nationale. Comme seule personnalité, le Bao Daï, l’antique empereur du Vietnam… Jean-Pierre Stirbois, ainsi que les députés de la sensibilité nationale et sociale refusèrent de s’y rendre. Pour ma part, jamais avare d’une provocation, je m’y rendis … en costume et non en smoking. J’étais le seul. Fureur de Le Pen qui m’envoya le lendemain un mot manuscrit : « Tu aurais du m’en parler ; il existe au groupe (parlementaire) une petite caisse pour députés nécessiteux ». Je lui répondis derechef : « Je suis désolé, mais ayant été élevé à la bière et à la choucroute en Alsace, je ne connais pas les mœurs de la bourgeoisie parisienne. »Ambiance…

    Mégret et Stirbois

    Le Pen ne pouvait pas tolérer un Etat dans l’Etat, un militant pur et dur, insensible au découragement, qui ralliait une grande partie des militants du FN. Stirbois était un remarquable organisateur, qui savait galvaniser ses fidèles, des fidèles prêts à le suivre jusqu’au bout. Ce n’était sans doute pas un chef de peuple, mais nous n’en étions pas là… Le Pen, qui voyait d’un mauvais œil son influence grandissante (Stirbois était sans doute le seul que Le Pen craignait), eut l’idée de créer la grande zizanie en nommant Bruno Mégret, délégué général chargé de sa campagne présidentielle. Bruno Mégret est un homme de grande valeur, excellent organisateur, avec une capacité conceptuelle que n’avait sans doute pas Stirbois. Les deux étaient faits pour se compléter. Ce ne fut pas le cas. Sous l’œil attendri de Le Pen, qui ne faisait évidemment rien pour arranger la situation, les tensions prirent de l’ampleur. Le Pen régnait, ou du moins voulait régner en maître… J’avais essayé, très naïvement, de rapprocher les deux hommes. Peine perdue. Stirbois m’en avait même tenu grief.

    La mort de Stirbois

    Stirbois s’était lancé à corps perdu dans la campagne pour le « non » au référendum sur le statut de la Nouvelle-Calédonie. A peine de retour d’un voyage éreintant, début novembre 1988, il tient un meeting à Dreux. Il déclare être prêt à retourner en Nouvelle-Calédonie « mettre sa peau au bout de ses idées. »Tard dans la nuit, il reprend la route dans sa Golf GTI et, s’étant sans doute endormi au volant, percute un arbre. Les complotistes y verront bien sûr un assassinat. Absurde. En tout cas, le lecteur me pardonnera de ne pas donner de détails, ce fut un honteux soulagement chez certains proches de Le Pen, qui sablèrent le champagne. Restait à décider rapidement qui serait le secrétaire général qui remplacerait Jean-Pierre Stirbois. Deux candidats étaient en lice : Bruno Gollnisch et Carl Lang. C’est dans les toilettes du funérarium que Le Pen annonça aux deux candidats potentiels son choix. C’était Carl Lang, qui était plus jeune, et dans son esprit plus malléable (la suite prouvera le contraire), Bruno Gollnisch étant considéré comme trop proche de Stirbois. Le Pen voulait tourner la page et éviter que se constitue au sein du FN un groupe de pression des amis de Stirbois…

    Les obsèques eurent lieu à l’église Saint Augustin, en présence de tous ses fidèles, et de ceux qui ne l’étaient pas. Et de ceux et surtout celle qui trahirent honteusement sa mémoire. Mais ceci est une autre histoire… Les amis de Jean-Pierre Stirbois, dont Christian Baeckeroot, Jean-Pierre Revaud, Bernard Antony, voulaient porter son cercueil. Le Pen s’y opposa. Marie-France Stirbois se jeta en larmes aux pieds de le Pen pour le supplier d’accepter. Il finit par y consentir…

    Le 27 novembre 1988, 20 jours après le décès de Stirbois,National Hebdo organisa une grande réunion en hommage à Jean-Pierre Stirbois, à la Mutualité. Les organisateurs en étaient Roland Gaucher, directeur de NH et Roland Hélie. Le Pen y était totalement opposé, et fit tout pour empêcher les militants de s’y rendre, interdisant aux permanents du FN de participer à cette manifestation. Roland Gaucher ne plia pas, de même qu’un nombre considérable de militants. La Mutualité était bondée. Une émotion indescriptible… Roger Holeindre salua celui qui a« chassé du FN les incapables et les voyous pour bâtir un parti pur et dur ». Le Pen n’y vint pas… Et les incapables et les voyous revinrent au Parti…

    Et si Stirbois avait vécu ?

    L’uchronie, c'est-à-dire la tentation de refaire l’histoire, est évidemment une tentation absurde. Mais tellement tentante…Que se serait-il passé si Stirbois avait vécu ? Je fais le pari qu’il y aurait eu une guerre, instrumentalisée par Le Pen, entre lui et Mégret. Quel que soit celui qui l’aurait emporté, les conséquences auraient été les mêmes. Si Stirbois l’avait emporté, il aurait fini par subir les mêmes humiliations, les mêmes avanies que celles que Bruno Mégret eut à subir. Et il aurait réagi de la même façon. Jacques Doriot avait écrit un livre dont le titre est Nous ne sommes pas un peuple d’esclaves. Stirbois n’avait pas un tempérament d’esclave. Et ceux qui le suivaient, pas davantage. Jamais Stirbois n’aurait accepté cet épouvantable népotisme, cette ambiance monégasque, décadente, orientale dans laquelle se complait Le Pen. Et pourtant, quel talent d’orateur, quel charisme, quel courage ! Quel dommage ! Il est vrai qu’il est rare qu’un chef de peuple apparaisse. Peut-être tous les siècles, ou tous les deux siècles ? Un chef de peuple milliardaire, cela n’existe au demeurant pas. Lorsqu’il fut officiellement l’héritier de Lambert, qui lui léguait sa fortune pour poursuivre et amplifier le combat nationaliste, des cadres de son mouvement, heureux, lui proposèrent diverses actions de propagande et de militantisme. Un des dirigeants présents me l’a raconté. Le Pen répondit, pointant les index de ses deux mains sur sa poitrine : « Cet argent est à moi, à moi… »

    J’avais suivi avec une grande attention la révolte des militants qui suivaient Bruno Mégret. Pouvait-il réussir ? Avait-il raison de se lancer dans cette aventure ? Jean-Pierre Stirbois, si cela avait été lui, aurait sans doute subi les mêmes conséquences. Première étape : Elimination des fidèles au sein du Mouvement. Les salariés fidèles au futur « traître » sont virés. Que faire ? L’accepter, c’est passer pour un salaud et un lâche qui ne défend pas ses hommes. Alors ? Tenter de prendre le contrôle d’un parti statutairement ultra verrouillé ? Cà ne marche pas. Et puis, se soumettre, et se retrouver en douzième place, celle de Judas, sur la liste européenne ? Ridicule. Seconde solution : quitter avec les meilleurs, les plus déterminés, les plus combatifs, les plus nombreux le mouvement, mais, l’expérience l’a prouvé, cela ne marche pas davantage, car la marque prime le talent. Bruno Mégret n’avait le choix qu’entre deux décisions désastreuses. Ce fut le talent de Le Pen de le pousser ainsi à une faute impossible à éviter. Jean-Pierre Stirbois, nonobstant son talent, se fût retrouvé dans la même nasse…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • L’inexorable invasion démographique ou la trahison de l’Europe par ses dirigeants mêmes : la preuve par un diagramme de Sankey

    "L’état major écrit : J’invite les officiers, sous officiers, gradés et hommes de troupe à n’accorder aucun crédit à des bruits dénués de tout fondement concernant des menaces présumées d’agression contre nos frontières…. Que surtout il ne soit pas fait recours à l’usage d’instruments d’optique d’un modèle non réglementaire qui prêtent facilement à l’erreur et aux fausses interprétations "

    Dino Buzzati, Le Désert des Tartares (1940), traduction Michel Arnaud, Robert Laffont, 1949.

    Quel ressort peut bien désormais animer, en France par exemple, le chef du Gouvernement, M. Manuel Valls, lorsqu'il déclare, à propos du « droit de vote des étrangers » aux élections locales, qu'il n'est plus « une revendication forte » de la société ? Assisterait-on à une prise de conscience salutaire d'un problème géopolitique majeur ? N'assisterait-on pas plutôt une fois de plus à une petitecombinazione, un petit calcul crougnoteux, une manifestation d'une tentative politicarde ratée de désamorçage d'une bombe à retardement, la nécessité de se débarrasser au plus vite, tant qu'il en est encore temps, d'un boulet ou d'une promesse intenable face à la double Bérézina électorale qui pointe le museau pour les prochaines consultations à venir de 2015 et 2017 ?

    Cécité intellectuelle...

    « Je ne pense pas que cela soit une priorité, a ainsi déclaré le Premier ministre lors d'une réunion plutôt houleuse à l'Institut d'Etudes politiques de Paris le vendredi 3 novembre 2015. Je l’avais dit il y a trois ans, cela avait provoqué un scandale, on avait dit "abandon d’une promesse"… Mais cette promesse, de toute façon, ne sera pas mise en œuvre. Et je suis convaincu qu’elle ne sera pas reproposée à la prochaine élection présidentielle, parce qu’elle tend inutilement et parce que ce n’est plus le sujet. Il y a une citoyenneté française, il y a une citoyenneté européenne, faisons les vivre, plutôt que de courir derrière des totems qui, aujourd’hui, ne sont plus adaptés à la réalité du monde. »

    Quant à l’idée de la soumettre au vote des Français par un référendum, le chef du gouvernement n’y est pas davantage favorable car « on mettrait le pays sous tension sur un sujet qui ne serait pas jugé comme prioritaire. Le non l’emporterait largement car on remettrait l’immigré – à tort – au cœur du débat et des tensions  ».

    Bien vu, l'aveugle ! Mais un peu tard, sans doute, dans la mesure où les « totems » dont s'agit (véritable trouvaille sémantique, soit-dit en passant) sont déjà largement plantés en Europe et où « l'immigré » n'a nullement besoin qu'on le remette « au cœur du débat et des tensions » dans la mesure encore où il s'y trouve déjà et constitue intrinsèquement, de par sa présence imposée à des nations qui n'ont pas été consultées sur sa présence, la raison et le moteur-même de ces tensions actuelles et futures devenues sujet de priorité majeure de tous les pays européens.

    Comment, sinon avec un culot d'acier, l'intéressé peut-il encore oser parler de « citoyenneté française » ou de « citoyenneté européenne », sauf à croire que ces concepts sont devenus chez lui les produits d'une aberration mentale ?

    ...ou cynisme ?

    Il y aurait pourtant un moyen de réaliser en un tour de main, au prix d'une volte-face que tout le « camp socialiste » français qualifierait pour sa minuscule part de trahison (mais au point où en est cette équipe gouvernementale, une de plus ou une de moins...), mais le reste de la France de sursaut légitime, une œuvre salutaire qui contribuerait utilement et de manière la plus efficace qui soit à l'apaisement d'une société qui n'aspire à rien d'autre qu'à vivre tranquillement, hors toute tension.

    Cette volte-face politique et sociale qui serait accueillie d'une manière extraordinairement positive par la France et probablement par l'Europe toute entière consisterait tout simplement à prendre en compte cette monstrueuse réalité géopolitique que représente l'invasion migratoire exponentielle et accélérée dont l'Europe est victime, de la déclarer comme mortelle et incompatible avec la cohésion étatique, sociale, économique et civilisationnelle du continent et d'y mettre un terme immédiat.

    Les outils politiques, juridiques et militaires existent, que recouvre tout ce qui relève de la proclamation de l'état d'urgence.

    La situation est très simple. Sauf à les considérer comme de parfaits imbéciles – ce qu'ils ne sont pas comme le prouve leur cynisme -, et à les créditer d'une ignorance et d'une inculture insondables - l'hypothèse ne peut être sérieusement écartée -, les divers dirigeants politiques qui sont à la manœuvre en Europe comme en France ne peuvent faire preuve d'une mésintelligence du monde telle qu'elle les conduirait à ne pas voir les résultats des politiques criminelles qu'ils sont en train de conduire avec l'invasion migratoire mortelle qui s'infiltre au sein des peuples et nations européens.

     

    En veut-on une preuve ?

    La voici, établie par le moyen d'une spectaculaire infographie fournissant la représentation graphique et dynamique des flux migratoires en marche vers l'Europe à l'aide d'un diagramme de Sankey dont on trouvera toutes les composantes ci-après :

    http://www.lucify.com/the-flow-towards-europe/

    La suite est à venir, avec la modélisation d'une répartition des populations allogènes dans les pays européens, en attente de ce regroupement familial que l'on ne manquera pas de mettre en place très prochainement par souci « humanitaire », bien entendu, histoire de sceller définitivment le tombeau européen.

    A moins que ?

    - A moins que ne se produise une réaction salutaire face à tous ces hommes dans la force de l'âge qui n'ont qu'une seule idée : refaire leur vie en Europe et y faire souche.

    - A moins que ne se produise un rejet de cette chancelière inconsciente ou cynique, de ce président inconséquent, de tous ces partis politiques dégénérés et moribonds, prêts à saisir l'opportunité d'une vague compassionnelle.

    - A moins que ne se produise in extremis la neutralisation de tous ces traîtres qui ont ouvert les portes de leur pays, de leurs villes, de leurs campagnes à une invasion catastrophique à très court terme, en s'attachant à justifier le tout par une purée idéologique ahurissante.

    Il convient de lire attentivement à ce propos ce document intitulé « La grande nation : pour une société inclusive », titre du rapport rédigé par M. le conseiller d'Etat Thierry Tuot (1erfévrier 2013) https://www.cnle.gouv.fr/Rapport-Tuot-sur-la-refondation.html ou icihttp://www.valeursactuelles.com/sites/default/files/Rapport%20Tuot.pdf, et qu'il eût plutôt été inspiré d'intituler « Ferments pour une guerre ethnique et une guerre civile ».

    Imbécillité sournoise que cette beauté de l'Etranger magnifiée - excusez du peu !-, par la mise en exergue d'un poème tiré des Hymnes à la Nuit de Novalis (« Et plus qu’eux tous, l’Étranger, Superbe aux yeux profonds, à la démarche légère, aux lèvres mi closes, toutes frémissantes de chants  »),. Sans doute s'agit-il de cet Etranger auquel fait écho cet art lyrique emprunt de douceur et d'altruisme comme on peut l'entendre avec ces nashîds, ou chants islamiques déclinant l'hymne officieux de l'EI (Ummati qad laha fajrûn : « Ô ma Umma, l’aurore s’est levée, j’attends la victoire annoncée ;/ l’État islamique a surgi par le sang des hommes justes,/ l’État islamique a surgi par le djihâd des hommes pieux »), ici https://syrianewsupdate.wordpress.com/2014/11/18/top-5-jihadi-songs/, ou encore ici avec la version francophone d'un « vrai patriote », en réalité traître à son pays :http://www.europe-israel.org/2015/03/nouveau-chant-en-francais-de-letat-islamique-il-nous-faut-taper-la-france-il-est-temps-de-lhumilier-et-des-morts-par-millier/

    Et ensuite ?

    Après la dislocation de l'Afrique et du Proche-Orient, assisterons-nous encore longtemps à celle de l'Europe, dernier rempart civilisationnel d'un monde miné de l'intérieur par ses propres dirigeants suivis de populations hébétées, décérébrées qui ne voient rien, ne comprennent rien à ce chaos migratoire, cette invasion consentie effectuée telle une guerre-éclair ?

    Ce n'est plus au spectacle de Rome, Ville ouverte, auquel nous assistons, mais bien à celui de Europe, au limes abandonné et effondré. Les frontières n'étant plus défendues, les sentinelles ayant reçu l'ordre de quitter leurs postes, l'ennemi est donc entré, déterminé, sûr de sa multitude, ayant tout à gagner, déversant à flux continus des populations qui s'ajouteront aux stocks déjà installés, ce dont l'INSEE ne parle pas vraiment dans ses statistiques et analyses. Il n'est plus question d'asile, de réfugiés, de migrants, d'immigrants, mais bien d'une invasion de peuplement.

    Jusqu'à quand ? La réponse commence ici : http://www.lucify.com/the-flow-towards-europe/

    Sources et références  :

    http://www.leparisien.fr/politique/pour-manuel-valls-le-droit-de-vote-des-etrangers-n-est-pas-une-revendication-forte-17-09-2012-2168742.php#xtref=https%3A%2F%2Fduckduckgo.com

    https://www.youtube.com/watch?v=MAk_yhFqWfs

    https://www.youtube.com/watch?v=nlNSljanf6s

    http://www.lucify.com/the-flow-towards-europe/

    "http://www.lucify.com/embed/the-flow-towards-europe/embed.js&quot ;&gt ;&lt ;/script&gt ;&lt ;script&gt ;lucifyEmbed(&quot ;lucify-4kqZwAzMx&quot ;, "http://www.lucify.com/embed/the-flow-towards-europe/")</script>

    Diagramme de Sankey et représentation graphique de flux :

    http://bost.ocks.org/mike/sankey/

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Sankey

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Sankey#/media/File:Minard.png

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-inexorable-invasion-173717

  • Pas de bail pour la Grande mosquée de Paris

    Lu ici, cet article de Causeur qui montre les entorses à la sacro-sainte laïcité par les maires de Paris Delanoë et Hidalgo, en faveur de l'islam :

    "Anne Hidalgo avait hérité en 2014 du dossier très politique de l’Institut des cultures d’islam (ICI) du XVIIIe arrondissement de Paris, situé rue Stephenson dans le quartier de la Goutte d’or, là où la polémique sur les prières de rue avait été la plus forte. C’était en 2010. Tout sauf un cadeau, ce dossier. On s’en aperçoit une fois encore aujourd’hui, avec le jugement rendu le 26 octobre par la cour administrative d’appel de Paris, décision dont Causeura eu connaissance. Ce jugement en forme de rappel aux règles de la laïcité est embarrassant pour la ville de Paris.Concrètement, il annule la délibération des 22 et 23 avril 2013 du Conseil de ladite ville, ainsi que la décision subséquente du maire de l’époque, Bertrand Delanoë, de conclure un bail emphytéotique avec la Société des habous et des lieux saints de l’islam, une association régie par la Grande Mosquée de Paris.

    Conclu contre paiement de 2,2 millions d’euros à la Ville et prévoyant le versement annuel à celle-ci d’un loyer symbolique d’un euro, ce bail d’une durée de 99 ans accorde à la Grande Mosquée de Paris (GMP) l’usufruit du premier étage de l’ICI, un « volume » comprenant une salle de prière de 400 m2, d’une capacité de 300 fidèles. Problème, le bénéficiaire du bail ne remplit pas les conditions lui permettant d’acquérir un tel bien, constate la juridiction d’appel. En effet, dans le cadre d’un contrat de bail emphytéotique engageant la puissance publique, seule une association ayant « exclusivement pour objet l’exercice d’un culte » peut faire l’acquisition d’un lieu réservé à la pratique d’une religion.

    Or, note la cour, les activités de la Société des habous de la GMP, ne sont pas seulement cultuelles, mais aussi culturelles (et par ailleurs commerciales). La Société des habous est une association de loi 1901 qui n’aurait pas dû pouvoir se porter acquéreuse de la salle de prière de l’Institut des cultures d’islam. Seule une association purement cultuelle, relevant de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, aurait pu y prétendre. Précisons que la ville de Paris, qui n’a pas le droit de financer les cultes, laïcité oblige, était tenue de se séparer de la partie « salle de prière » dudit institut, dont elle est propriétaire et qu’elle a fait construire et payé 13,5 millions d’euros.

    Tout cela est bien technique et le cas juridique en présence peut sembler relativement bénin. Le fond de l’affaire l’est, on s’en doute, beaucoup moins. À l’origine de ce jugement défavorable à la mairie de Paris, il y a une plainte. Et derrière cette plainte se trouve un homme, pour qui non seulement la cession de la salle de prière à la GMP, mais l’ICI en tant que tel, un bâtiment comprenant sur cinq niveaux un hammam, des espaces d’exposition et d’enseignement, des bureaux et donc un lieu de prière, sont contraires à l’esprit de la laïcité. « L’Institut des cultures d’islam est en réalité une mosquée déguisée, les salles d’exposition et le hammam sont un faux-nez culturel, affirme Guy Hanon, 74 ans, médecin à la retraite, domicilié à Paris.

    C’est en qualité de « contribuable » parisien qu’il a poursuivi la ville de Paris, et c’est à ce titre que la justice administrative a jugé son action « recevable ». Débouté en première instance – « nous n’avions pas fourni toutes les pièces nécessaires à la cour », explique-t-il, il gagne en appel. Et l’homme compte aller « jusqu’au bout » : « j’aimerais faire condamner Bertrand Delanoë au pénal, pour que quelqu’un rende des comptes, J’estime que l’ancien maire a trompé les Parisiens »? avance-t-il. Guy Hanon se définit comme un « athée total ». « J’aime beaucoup les églises et les mosquées, mais je suis contre l’ingérence des religions dans la vie publique et intime des individus, précise-t-il. Si le catholicisme s’est montré cruel par le passé, je considère que c’est l’islam, aujourd’hui, qui est dangereux en raison de son système de valeurs qui rejette ceux qui ne sont pas musulmans. »"[...]

    Marie Bethanie

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  • Numéro de novembre de Politique magazine : « L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE

    Découvrez le numéro de novembre ! 

    L’empire contre-attaque

    Dossier spécial Russie

    Rares étaient ceux qui pensaient que les Russes oseraient intervenir en Syrie. C’est désormais chose faite. Au Proche-Orient, les cartes sont rebattues et c’est Vladimir Poutine qui dicte désormais le tempo du jeu diplomatique. Il aura suffit de quinze années au chef du Kremlin pour refaire de son pays l’une des principales puissances mondiales. En regard, où est passée la France ?

    > Grand entretien avec Pierre Manent, philosophe : « il faut créer une amitié civique avec les musulmans » 

    Sommaire 

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  • La politique de reconquête de souveraineté de Victor Orbán en Hongrie

    Au pouvoir depuis 2010, après une première expérience en 1998, la politique menée par la Fidesz et son leader Viktor Orbán s’est caractérisée par des mesures fortes en faveur d’une centralisation du pouvoir et des intérêts nationaux. Dans son argumentaire, Orbán fait le constat d’une Europe au modèle libéral failli, qui a couté cher à la Hongrie. Il promeut donc un modèle unique à la Hongrie, en marge de la politique des autres Etats membres.
    Cette politique suscite régulièrement le mécontentement des autorités européennes et des gouvernements nationaux qui lancent régulièrement des procédures d’infractions à l’égard de la Hongrie. Les multinationales, qui souffrent de politiques économiques discriminatoires, pressent l’UE à plus de fermeté. Mais jusqu’à présent, la Hongrie flirte avec la ligne jaune sans réelles conséquences, au nom de la reconquête de sa souveraineté nationale. Seuls les Etats-Unis ont haussé le ton le 17 octobre 2014, en interdisant l’entrée sur leur territoire de certains proches du gouvernement accusés de corruption. Dénoncé à l’Ouest, Orbán a trouvé de nouveaux alliés dans le cadre de sa politique de « réorientation vers l’Est », en resserrant les liens avec la Russie et la Chine.

    Une politique de puissance du faible au fort

    C’est principalement par des politiques économiques hétérodoxes que la stratégie d’accroissement de puissance de la Hongrie s’opère.  Celles-ci visent à reprendre le contrôle des secteurs stratégiques de l’Etat (contrôle perdu suite à l’ouverture du pays aux capitaux étrangers en 1989), et à réduire la dépendance financière du pays vis-à-vis d’acteurs externes. Pour ce faire, il met sous pression les industriels étrangers par l’intermédiaire de taxes, et contrôle les prix, notamment pour l’eau, l’électricité et le gaz.
    Les taxes mises en place ont en parallèle permis au gouvernement de redresser les finances du pays. Désireux de mettre fin à la tutelle du FMI et de l’UE, la dernière tranche de prêt contracté en 2008 a été remboursée par anticipation.
    En outre, pour compenser un taux de fécondité moribond – 1,41 en 2013 – la Hongrie facilite l’accès à la citoyenneté hongroise pour les individus ayant des origines hongroises. Enfin, le gouvernement Orbán souhaite renforcer l’indépendance du pays en diversifiant ses relations commerciales, aujourd’hui fortement orientées vers l’UE (76% des échanges commerciaux en 2013). Il met donc en œuvre sa politique « d’ouverture vers l’Est » principalement vers la Russie et la Chine. Les procédures d’octroi de visas longs simplifiées pour des pays comme la Chine répondent au double objectif de dynamiser l’économie et de resserrer les liens avec ce pays.
    Orbán s’appuie avant tout sur la population hongroise qui lui témoigne un large soutien, en témoigne les dernières élections d’avril 2014. Ses détracteurs ont donc plus de difficultés à dénoncer efficacement certaines mesures qu’ils qualifient de liberticides.
    En outre, sa stratégie utilise au mieux la faiblesse politique de l’UE et les atermoiements des Etats membres, tout en évitant de prendre une tournure trop radicale.
    Enfin, par cette orientation stratégique, la Hongrie est, certes, en froid avec la plupart de ses partenaires européens, mais à l’inverse, a su trouver un écho favorable chez de puissants alliés, tels que la Russie et la Chine. Le dirigeant hongrois essaie clairement de séduire ces pays, qu’il a qualifiés de « modèles pour la Hongrie » dans un discours tenu en Roumanie le 26 juillet 2014.
    A l’initiative de ce changement stratégique radical dans la politique du pays, l’on retrouve le premier ministre Victor Orbán, l’un des fondateurs de la Fidesz, présent sur la scène politique depuis 89 et premier ministre dès 35 ans en 1998. En 2002, il est battu, débutent alors 8 années dans l’opposition.
    A l’origine parti libéral, Orbán fait évoluer la doctrine du parti vers des sujets populistes qui galvanisent les hongrois : discours nostalgique sur la Grande Hongrie et dénonciation de l’influence des acteurs externes (UE, multinationales). Il s’appuie sur l’histoire de la Hongrie, avec comme point d’orgue le Traité de Trianon, très douloureux dans la mémoire populaire hongroise. Solidement ancré au pouvoir grâce à ce discours, sa politique de reconquête de souveraineté du pays est le prolongement de cette rhétorique.
    Pour mener à bien cette politique, Orbán, à son retour au pouvoir en 2010, s’est attaché à réformer le cadre politique du pays en sa faveur. Jouissant de la majorité des deux tiers, la Fidesz a pu voter une nouvelle Loi fondamentale le 18 avril 2011, modifiant en profondeur la Constitution hongroise. Cette nouvelle loi fondamentale réduit le rôle de la Cour Constitutionnelle. La majorité des deux tiers avait déjà été utilisée pour instaurer une loi sur les médias fin 2010, qui créait une instance de régulation des médias, avec à sa tête des membres de la Fidesz. Cette logique de nomination de proches du parti a été reproduite dans d’autres institutions, comme la Banque Centrale du pays.
    Si les intentions d’Orbán sont clairement affichées, celui-ci cherche néanmoins à adapter ses propos selon son auditoire afin qu’elles soient mieux acceptées. Au peuple hongrois, il réserve les discours enflammés sur la lutte de la patrie hongroise face aux intérêts étrangers, sous fonds d’euroscepticisme. Face à l’UE, il nuance ses propos, comme lors d’un déplacement en Allemagne en mai dernier, en déclarant : « Par-dessus tout, nous remercions l’Ouest pour l’adhésion de la Hongrie à l’UE il y a dix ans ». En outre, si une mesure déclenche une levée de boucliers générale, Orbán sait aussi être flexible, mettant parfois un peu d’eau dans son vin.
    Le chef du gouvernement hongrois joue en réalité une partition très fine, à l’équilibre précaire : c’est de la virulence de son discours à l’encontre d’acteurs étrangers et des mesures emblématiques en faveur des intérêts hongrois qu’il tire sa popularité. Néanmoins, il se doit de ménager l’auditoire européen, tout simplement car il ne peut envisager de se priver des aides financières de l’UE : celles-ci s’élèvent à 20,5 milliards d’euros d’ici 2020, et financent à hauteur de 97% les investissements publics !

    Résultat

    Le discours d’Orbán sur la reconquête de la souveraineté nationale s’est façonné lors du passage de la Fidesz dans l’opposition. Il a pu réellement mettre en application ses idées lors de son retour au pouvoir en 2010. Réélu le 6 avril 2014, la Fidesz a quatre années de plus pour poursuivre son programme. Durant ces quatre années, peu de risques de voir l’autorité politique du Fidesz s’affaiblir : les élections régionales d’octobre ont confirmé les résultats des élections législatives. La poursuite de cette stratégie est fonction de la capacité de la Fidesz à se maintenir au pouvoir avec une marge de manœuvre suffisante.
    Cette politique de reconquête de souveraineté a donné des résultats probants au niveau économique. La politique agressive envers les multinationales étrangères a, comme souhaité au sein de l’exécutif, permis de diminuer la mainmise des acteurs étrangers sur les secteurs stratégiques, comme en témoigne la cession récente des activités de négoce d’électricité de GDF Suez à l’entreprise hongroise MET Zrt, tout en permettant, via les recettes fiscales, de juguler la dette (déficit de 2,7% en 2013). Au niveau macroéconomique, bien que durement touché par la crise financière, le pays s’est mieux rétabli que la plupart des autres pays européens.
    Dans sa politique de diversification vers l’Est, la Hongrie avance : en janvier 2014, le gouvernement annonce qu’elle a conclu un accord avec le russe Rosatom pour la construction de deux réacteurs pour la centrale nucléaire de Paks. Un mois plus tard, le leader de la Fidesz rencontre Xi Jinping, l’occasion de s’engager à développer les relations entre les deux pays.
    La stratégie d’Orbán s’avère néanmoins périlleuse. La pierre angulaire de sa réussite actuelle réside dans le soutien populaire dont il bénéficie. Or ce soutien n’est pas indéfectible, comme l’illustre le tollé déclenché en Hongrie par le projet de loi sur la taxe Internet au mois d’octobre 2014. En outre, si au niveau macroéconomique la Hongrie jouit d’un dynamisme économique, il n’en reste pas moins que les inégalités s’accroissent inexorablement, conduisant une part non négligeable de la population à une situation précaire. Enfin, à vouloir reconquérir sa souveraineté nationale en passant par une diversification vers l’Est, Orbán prend le risque de voir son objectif de reconquête de souveraineté compromis par l’ingérence de puissances offensives telles que la Russie. La population, très sensible à ce sujet, pourrait faire payer à Orbán cette dérive. Elle a d’ailleurs manifesté des signes d’inquiétude, en se rassemblant par milliers, le 2 janvier 2015, pour condamner ce rapprochement

    Gwendal Boëdec

    http://www.infoguerre.fr/matrices-strategiques/la-politique-de-reconquete-de-souverainete-de-victor-orban-en-hongrie-5714#more-5714

  • Quelle Europe ? Par Vincent Revel

    Incapable d’avoir une ligne constructive à propos du problème syrien, Bruxelles joue encore avec le feu. Pour essayer de contraindre les Turcs à mieux contrôler leurs frontières, nos technocrates européens relancent une possible adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

    Face aux défis, crises, conflits et dangers de l’ère moderne – démographie croissante et galopante qui prévaut dans la majorité des pays musulmans et dans les pays en voie de développement, émergence politique et économique des puissances chinoise et indienne, défi du terrorisme islamiste et radicalisation du monde musulman, prolifération de la menace nucléaire, mondialisation des échanges, immigration de masse qui fragilise de nombreuses nations, loi des marchés financiers, grandes criminalités organisées, problèmes écologiques, impérialisme américain… -, l’Europe n’aurait-t-elle pas besoin, dans les années à venir, de se définir et de s’exprimer en tant que civilisation pour continuer à se faire entendre et respecter sur la scène internationale ?

    L’Europe, à l’image de la France, défend, avec conviction et depuis trop longtemps, l’idée du multiculturalisme. L’ouverture aux cultures étrangères est devenue une obligation, une nécessité et un devoir pour les pays européens au point de vouloir les assimiler à nos sociétés et parfois les substituer à nos traditions.
    Selon nos commissaires européens et les gardiens de la pensée unique, la diversité est considérée aujourd’hui comme une chance. Ce phénomène, typiquement occidental, est vécu comme une fatalité avec laquelle les nations européennes doivent se développer et vivre pour espérer construire un avenir radieux. Seuls les avantages du multiculturalisme sont mis en avant et jamais les inconvénients ne sont sérieusement pris en compte.

    La diversité est désormais étroitement liée à l’égalité et les minorités visibles se trouvent à revendiquer des droits extranationaux. Une société moderne ne peut plus se dire juste et bonne si elle n’épouse pas aveuglément l’idéologie multiculturelle, broyant toute fierté d’être européen de souche occidentale. L’identité européenne, héritage de l’Histoire de notre continent, de nos nations et de nos provinces, doit s’effacer devant cette réalité imposée par Bruxelles.

    Goutte d'Or

    Marché Dejean, Quartier de la goutte d’Or, Paris

    La majorité des partis politiques représentés au parlement de Strasbourg milite dans ce sens pour que nos pays s’adaptent mieux à l’étranger ; symbole de l’ouverture sur le monde. Paradoxalement, les militants du multiculturalisme décrient souvent avec mépris, mais aussi avec raison, la mondialisation et le libéralisme sauvage sans vraiment réaliser que leur idéologie naît et prend corps grâce à ce qu’ils dénoncent et combattent. Le brassage des peuples et des cultures fait partie intégrante des conséquences de la mondialisation et de l’évolution des marchés internationaux.

    colonne_clandestins_slovenie

    Une colonne de clandestins progresse en Slovénie, encadrée par la police. Ils ont transité pour la majorité d’entre eux par la Turquie.

    L’Union européenne, ne voulant ou ne pouvant aller contre cette dynamique économique et migratoire, réfléchit, en dehors de tout critère culturel et géographique, aux adhésions de l’état islamo-mafieux du Kosovo et de la Turquie en tant que nouveaux membres.

    Dans l’éventualité de l’aboutissement de ce projet, les frontières européennes seraient repoussées jusqu’à l’Irak, la Syrie et l’Iran. Sommes-nous prêts à avoir ces pays pour voisins ? De quoi parlons-nous ? Quelle Union européenne voulons-nous ? Qu’est-ce que l’Europe ? Le peuple Turc est-il vraiment un peuple européen ? Le Kosovo, mérite-t-il vraiment le nom d’état européen ? Pouvons-nous assimiler plus de 70 millions de musulmans ?

    Après la Turquie, où l’Europe doit-elle s’arrêter ? Devrons-nous aller en Inde ou en Afrique du Nord ? Vouloir rassembler tout et son contraire part certainement d’un bon sentiment, mais est-ce suffisant pour créer un avenir plus sûr ? L’Union européenne en sortira-t-elle plus forte et plus stable à vouloir uniquement se développer sur des critères économiques et sur l’utopie du bien vivre ensemble ? Il est bien connu que l’union fait la force, mais faut-il aussi que cette union soit solide et ne fonde pas comme neige au soleil à la première crise rencontrée !

    Une société sans âme, divisée, éclatée n’a pas d’avenir.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/194555/quelle-europe-vincent-revel/#more-194555