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  • Le massacre des innocents

    par Louis-Joseph Delanglade

    La liste s’allonge des victimes de l’islamo-terrorisme. La question que tout le monde se pose est de savoir que faire. Or, la seule chose inadmissible, c’est de se refuser les moyens de se battre contre l’ennemi. De rester, comme le fait M. Hollande, dans la consternation, la condamnation, la déploration, l’incantation, etc., inventant « un état d’urgence proclamé […] un état d’urgence en caoutchouc, où tout ce qui devrait être dur est mou », selon M. Zemmour (R.T.L., jeudi 16). 

    Comme d’habitude, il y a ceux pour qui l’honnêteté intellectuelle passe après les convictions idéologiques. Qui n’a pas entendu à la radio ou à la télévision, lors des mille et un débats sur le sujet, la petite musique du négationnisme ? Ainsi, moins de deux jours après l’assassinat des deux policiers, M. Wieviorka, éminent sociologue de réputation internationale (et très proche du P.S. dont il est un des inspirateurs), distille d’un ton paterne (France 5, mercredi 15) qu’on ne peut associer les mots islam et terrorisme, au motif que ce serait « stigmatiser » toute une communauté. Il n’y aurait donc que des victimes (des jeunes, des homosexuels, des policiers, des journalistes, etc.) au sort desquelles on daigne compatir, sans craindre la contradiction car ces victimes ont bien été ciblées, c’est-à-dire stigmatisées par les tueurs de l’islamo-terrorisme. M. Onfray, mieux inspiré, répond indirectement le lendemain (R.M.C., jeudi 16) qu’existe bel et bien un islam islamiste et terroriste, que le nier revient à nier la filiation entre stalinisme et goulag et que l’islam n’a pas à bénéficier d’un régime de faveur qui l’exonérerait de ses turpitudes. 

    Il y a aussi ceux qui prêchent l’acceptation, si ce n’est la soumission. M. Legrand, après avoir expliqué qu’au fond on ne peut pas faire grand chose, enjoint, dans sa prédication matinale (France Inter, mercredi 15) « à tous les citoyens de prendre sur eux, de décider collectivement de traverser cette épreuve qui reste numériquement moins meurtrière (et de très loin) que les guerres et les révolutions que nous avons déjà vécues…ou même les accidents de la route ». Donc, pas la peine de s’inquiéter, ça va passer : c’est la « résilience », nouveau terme à la mode. 

    Le gouvernement va plus loin. Tandis que M. Valls prévient que « d’autres innocents perdront leur vie » pendant encore « dix à vingt ans » (France Inter, mercredi 15), M. Cazeneuve (France 2, mardi 14) rappelle que, si tout doit être fait, il n’est pas question de dépasser la ligne rouge, celle des valeurs de la République. Que chacun sache donc que l’assassin des deux policiers, M. Larossi Abballa, mis sur écoute pendant quatre mois, n’a jamais rien dit qui aurait pu inciter, par principe de précaution, à le mettre hors d’état de nuire. Mais pourquoi donc ces écoutes ? Parce que, déjà connu pour de nombreux faits de droit commun (vol, recel, violences), il avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, en 2013 pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Evidemment, maintenant que le RAID l’a liquidé, on ne peut plus l’arrêter. Entretemps, il a tué deux policiers. Mais les valeurs de la République sont sauves : périssent les Français plutôt qu’un principe. 

    Jean-Paul Sartre voyait des coupables partout. En tout cas, la responsabilité et la culpabilité politiques de ceux qui nous gouvernent et de leurs inspirateurs est entière : les autres sont les victimes désignées, et en l’occurrence innocentes, de leurs fautes et de leur idéologie. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Terrorisme? syndicalisme révolutionnaire? A qui profite le crime?

    Liberté, droit de manifester d’un côté, nécessité d’éviter les troubles à  l’ordre public, saccages et violences de l’autre. Pour conjuguer les deux, le gouvernement entend cantonner la future manifestation contre la loi El Khomri à un rassemblement statique à Paris,  en lieu et place du « traditionnel » défilé entre Nation et République. Le patron de la CGT Philippe Martinez (CGT) et celui de FO, l’encarté au PS Jean-Claude Mailly,  s’insurgent, hurlent au déni de démocratie. Constatons une nouvelle fois  de notre côté  l’étrange inertie de l’exécutif qui, en plein état d’urgence, refuse de donner les ordres nécessaires pour neutraliser et empêcher  quelques centaines de casseurs antifas de récidiver, lesquels ont encore blessé deux cent policiers lors de la dernière manifestation en date. Forces de l’ordre qui, à l’instar de nos militaires, sont aujourd’hui extrêmement sollicitées et exposées, policiers qui étaient nombreux à assister vendredi dernier au rassemblement en hommage à deux de leurs collègues, Jean-Baptiste Salvaing et  Jessica Schneider,  assassinés le 13 juin à  leur domicile de Magnanville par l’islamiste  Larissa Abballa.  Une réunion à l’appel du SIEL qui a réuni notamment  des responsables de Résistance républicaine Pierre Cassen et Christine Tasin, Jean-Yves Le Gallou (Polemia), nos camarades Karim Ouchikh, et Frédéric Pichon (respectivement président et vice-président du SIEL),  …

    A cette occasion le site d’E&R a diffusé un extrait de l’intervention de Sébastien Jallamion lors de ce rassemblement du Trocadéro,  un fonctionnaire de police sauvagement agressé et grièvement blessé  par une bande de racailles en avril dernier, mais mis sur la touche pour ses propos très critiques sur l’immigration.

    M. Jallamion n’a pas mâché ses mots. Sans citer Gandhi ou Martin Luther King comme l’a fait le père de Jean-Baptiste Salvaing lors des funérailles de son fils (la « non violence » et à la « tolérance » comme arme pour repousser la barbarie terroriste?), il a rappelé la responsabilité du quinquennat Sarkozy dans le désarmement de la France, la baisse des effectifs des forces de l’ordre, dénoncé l’impuissance lâche de la gauche au pouvoir. « C’est scandaleux de savoir que nous (policiers et services de renseignements, NDLR) avons identifié, nous avons fait remonter l’information à l’exécutif comme quoi des Laroussi Abballa il y en a 4 000 sur le territoire prêts à passer à l’acte d’un claquement de doigt ! »  a-t-il dit.

    Un terrorisme qui est amené à se propager selon les craintes exprimées par plusieurs experts. Le site Cycéon relayait les propos de John Brennan, directeur de la CIA, destinés au comité sur le renseignement du Sénat des Etats-Unis. » Le patron de la CIA « a confirmé des informations précédemment rapportées par James Clapper, directeur national du renseignement, quant à la potentielle mutation de l’Etat Islamique (EI) de la construction d’un Etat à cheval sur l’Irak et la Syrie vers une tactique plus globale de guérilla contre l’Occident, l’Europe en particulier. » « L’EI dispose de nombreux combattants occidentaux qui pourraient potentiellement servir d’opérationnels pour des attaques à l’Ouest, a déclaré Brennan. »

    « Des responsables du renseignement français ont averti il y a quelques semaines que des cellules terroristes dormantes pourraient être activées en Europe (…). Cependant, en sus des actions individuelles telles que celles menées à Magnanville et Orlando, beaucoup craignent également que des groupes de militants extrémistes mieux entraînés et plus capables, à l’instar de celui qui a tué 130 personnes à Paris le 13 novembre 2015, ne se préparent à une nouvelle vague d’attaques » lesquelles « menées simultanément (pourraient) potentiellement submerger la réponse des forces de police au moins temporairement, occasionnant par conséquent un nombre exceptionnellement élevé de victimes. »

    Aymeric Chauprade, et il n’était pas le seul spécialiste à le dire,  rappelait (avec raison) il y a quelques années que derrière le terrorisme se trouve toujours la main d’un ou de plusieurs services secrets, l’instrumentalisation-manipulation d’un Etat.

    Sur le site eurolibertés, Nicolas Bonnal  citait l’ouvrage collectif « Gouverner par le chaos » (ed. Max Milo) « qui a valu à  Aude Lancelin  d’être virée du Nouvel Obs pour en avoir dit du bien », lequel décrit le terrorisme comme étant aussi « une ingénierie de la peur, une machination virtuelle pour gouverner« . « D’où les incohérences aussi de profil des présumés coupables islamistes tour à tour employés de sécurité, pères de famille, homosexuels devenus homophobes, drogués, etc. En France, on sait que nos bons attentats ont permis au PS de sauver les meubles aux élections régionales. Hollande s’en vanta d’ailleurs, lui le héros Daesh toutes températures ! »

    « Le chaos n’est plus l’ennemi des classes dirigeantes. Il est au contraire devenu la stratégie privilégiée du pouvoir » énonçait pareillement Frédéric Laye sur Polemia dans son  article consacré  à ce même ouvrage en mars 2014. « Jacques Attali ne cesse de le rappeler, que ce soit dans ses publications ou ses interventions médiatiques : la plupart des dirigeants contemporains ne poursuivent fondamentalement que deux buts, le premier étant de mettre sur pied un gouvernement mondial, le deuxième, afin de protéger ce gouvernement mondial de tout renversement par ses ennemis, étant de créer un système technique mondialisé de surveillance généralisée fondé sur la traçabilité totale des objets et des personnes. »

    Une mise sous contrôle qui expliquerait une volonté « de désorganiser-dépolitiser »  la société,  qui passerait par une attaque  en règle contre  « son système de distinctions primordiales entre genres (hommes/femmes) et entre générations (parents/enfants) » pour  » (la) faire basculer dans l’impotence organisationnelle et (la) réduire à des individus juxtaposés, incapables de communiquer et de coopérer. »

    Un projet expliquait un  des auteurs du livre sur le site d’E&R, en mars 2012, porté par des « salauds, eux-mêmes subdivisés en deux sous-catégories: les financiers dans la haute banque, avec leur projet de gouvernement mondial, écrit noir sur blanc et assumé en toutes lettres par un David Rockefeller dans ses Mémoires ; et les planificateurs tels que Edward Bernays,  Milton Friedman , Zbigniew Brzezinski ou Georges Soros (et les révolutions colorées). »

    Et de rappeler « la triste réalité de l’Occident atlantiste : dictature des banques, démocratie virtuelle, référendums annulés et scrutins trafiqués par diverses méthodes, fiction totale de la menace terroriste  ici (une « fiction » qui a tout de même tué, mutilé, blessé ici  des centaines de  Français depuis 2012, NDLR) mais soutien au terrorisme ailleurs, kidnappings de milliers d’innocents dans des prisons plus ou moins secrètes où on les torture en douce, épidémies de dépressions, de cancers, de divorces et d’enfants obèses ou hyperactifs, etc. Le multiculturalisme (à l’échelle de  la planète, NDLR), qui permet de comparer les codes culturels, donc de les critiquer, est l’ennemi frontal de l’oligarchie occidentale car il ouvre sur autre chose que son modèle unique de société ; raison pour laquelle cette oligarchie essaie de remplacer le multiculturalisme et la pluralité des nations souveraines par un seul monde sans frontières où régnerait la monoculture occidentale libérale-libertaire. »

    Enfin cet auteur, dont on peut  ne pas suivre tous les cheminements,   répondait aussi avec quelques années d’avance mais fort de son expérience passée,  à l’interrogation que nous exprimions plus haut, qui est celle  de beaucoup de Français, d’électeurs frontistes, de  syndicalistes, de policiers de base,  d’observateurs,  sur la « curieuse » passivité du pouvoir socialiste devant les exactions des casseurs antifas.  

    « Le Pouvoir » disait-il,  « en vient donc à organiser lui-même sa propre contestation (…). En France, le Ministère de l’Intérieur ne se contente pas d’infiltrer les milieux gauchistes, il organise lui-même les grèves et les manifestations au moyen de ses indicateurs et agents doubles (naguère trotskistes, aujourd’hui plutôt libertaires). Depuis les grandes grèves de 1995 et le Plus jamais ça ! de Juppé, de gros moyens ont été déployés. Toute l’extrême gauche, que je connais bien, est aujourd’hui complètement sous influence, noyautée et infiltrée par la police. J’en ai eu des preuves au fil du temps. On en voit la conséquence dans l’inefficacité totale du syndicalisme révolutionnaire, qui a complètement cédé sa place au syndicalisme de cogestion réformiste. »

    Syndicalisme révolutionnaire représenté aujourd’hui par MM. Martinez et Mailly, lesquels constateBruno Gollnisch,  attaquent sans relâche  le premier parti (ouvrier) de France, le seul mouvement de masse  opposé à la financiarisation de l’économie,  aux dérives du capitalisme spéculatif, à la domination du grand capital mondialiste destructeur des nations, des frontières, des barrières, des clauses protectrices, à savoir le Front National.  La boucle est bouclée.

    http://gollnisch.com/2016/06/21/terrorisme-syndicalisme-revolutionnaire-a-profite-crime/

  • Né il y a quatre cent vingt ans : Corneille ou l'âme de la France éternelle

    Le 6 juin 1606 -il y a quatre cent vingt ans - naissait à Rouen Pierre Corneille. Ce grand nom de la littérature française est superbement ignoré aujourd'hui des prétendues élites qui font l'opinion. L'auteur du Cid, de Cinna, d’Horace et de Polyeucte passe pour un martien dans la société qu'ils veulent nous bâtir.

    Aux hommes qui érigent leurs passions en droits de l'Homme, que peut dire un Corneille qui campe des hommes sachant dompter leurs passions par la volonté ? Aux foules enivrées de toutes sortes de fiertés provocatrices, n'est-il pas indécent de parler de héros mettant leur fierté à s'élever jusqu'à la cime de leur être pour défendre l'honneur, la patrie, la religion ? Le duc de Levis-Mirepoix disait des héros cornéliens : « C'est l'individu fier de lui-même qui tantôt s'offre à la société, tantôt la repousse ou la veut dominer, soit par une affirmation de sacrifice, soit par une affirmation de révolte. »1 En somme un individualisme, mais celui d'âmes bien trempées, tout à l'opposé de celui qu'exalte la démocratie et qui repose sur la vanité et le caprice...

    Digne héritier d'une famille de bourgeois rouennais, Corneille n'était pas l'auteur solennel, coincé et vaniteux dont de vagues souvenirs des manuels scolaires peuvent avoir laissé l'impression. Il fut jeune, léger, amoureux... Et, enfermé dans son bureau, il s'identifiait à Rodrigue de Bivar, à Curiace, à Sévère, à Polyeucte, sans que jamais nul n'eût pu soupçonner, sous les oripeaux du bourgeois provincial, l'âme des héros de son théâtre. Les premières années du jeune Corneille furent sans éclat particulier.

    Au collège des jésuites, il fut un très bon élève, premier prix de grec et de latin. L'Antiquité le passionnait et il appréciait particulièrement les adaptations du répertoire classique, à buts édifiants, dont les bons pères faisaient la base de l'éducation donnée dans leurs maisons. Mais lorsque Pierre quitta le collège, il songea surtout à se divertir avec d'autres étudiants, à courir les filles et ne put réussir à décrocher qu'un diplôme de droit. Sa première plaidoirie fut, dit-on, un tel désastre que ses parents lui conseillèrent, pour le renom de sa famille, de renoncer au barreau, car il bafouillait lamentablement chaque fois qu'il devait parler en public. Son père lui acheta une charge de magistrat : ainsi, conscient de son manque d'aisance, pouvait-il se taire en société, même et surtout avec les filles. Il en aima une à la folie ; il en épousa une autre...

    Le triomphe de l’honneur

    Sa vie semblait ratée, mais il se consolait de ses illusions en écrivant. En 1629, il acheva une comédie Mélite ou les fausses lettres, où ii jetait toutes ses passions et ses amours contrariées. Le résultat était fin, spirituel, amoureux : tout ce que Corneille n'arrivait pas à être en public. Or justement, cette année-là, se produisit à Rouen la troupe du célèbre comédien Mondory. Notre Pierre alla timidement soumettre son manuscrit à cette star de la scène parisienne qui lut et s'enthousiasma et surtout accepta de monter la pièce à Paris : quelques mois plus tard, le triomphe était tel que Corneille dut gagner la capitale pour cueillir la gloire naissante. Mélite fut suivie de Clitandre, La Veuve, la Galerie du Palais, la Suivante, la Place royale et même d'une tragédie, Médée, et d'une tragédie bouffonne, L'Illusion comique : le jeune auteur cherchait sa voie...

    Voici qu'il la trouva en 1636 - il y a trois cent quatre-vingts ans - en écrivant Le Cid : dans cette tragi-comédie, Corneille offrait à son public une œuvre qui incarnait les aspirations de toute une génération, qui témoignait d'un moment particulier, d'une époque, et qui exprimait le génie éternel d'un peuple. Il avait pris beaucoup de risques en plaçant l'action de sa pièce en Espagne, car la France était alors en guerre contre ce pays et la reine Anne d'Autriche, infante d'Espagne, surveillée étroitement, n'avait pas encore donné d'héritier à la couronne de France... Or Rodrigue avait l'âme française. La lutte du sentiment de l'honneur familial et de l'amour, et le triomphe de l'honneur, cela enthousiasmait alors les Français. En Rodrigue, se reconnaissaient tous les jeunes gens de la Cour. Sa bravoure, son panache, ses dialogues amoureux, sa courtoisie, sa galanterie étaient l'apanage de la noblesse française guerrière, qui ovationna Corneille.

    Le triomphe du patriotisme

    En 1640, ce fut Horace, la tragédie de la patrie menacée, où, derrière les rodomontades du Romain, Corneille dissimulait à peine sa compassion envers Camille et Sabine. Ici, c'était la lutte du patriotisme devenu passion contre l'amour et contre tous les sentiments humains, et la victoire du patriotisme. Il peignait avec Curiace - le véritable héros de la pièce -, le défenseur de la terre ancestrale, celui qui, comme devait le dire Robert Brasillach2, « mourra parce qu'un homme ne refuse pas de mourir et ne se désolidarise pas d'avec sa nation », mais qui refusait de haïr au nom d'une nation devenue en quelque sorte idéologie.

    Le triomphe de la clémence et de la générosité héroïque

    1641 fut l'année de Cinna ou La clémence d'Auguste, mais aussi l'année de la révolte des Va-nus-pieds à Rouen, impitoyablement écrasée par Richelieu. Cette pièce doit donc être comprise comme un appel à la clémence du moderne Auguste pour la Normandie ravagée. Retenons ce bel éloge de la monarchie par Cinna s'adressant à Maxime :

    « Si l'amour du pays doit ici prévaloir, /C'est son bien seulement que vous devez vouloir ;/ Et cette liberté, qui lui semble si chère, /N'est pour Rome, seigneur, qu'un bien imaginaire, /Plus nuisible au * utile, et qui n'approche pas /De celui qu'un bon prince apporte à ses États. /Avec ordre et raison, les honneurs il dispense, /Avec discernement punit et récompense, /Et dis-pose de tout en juste possesseur, /Sans rien précipiter, de peur d'un successeur. /Mais quand le peuple est maître, on n 'agit au 'en tumulte : /La voix de la raison jamais ne se consulte ; /Les honneurs sont vendus aux plus ambitieux, /L'autorité livrée aux plus séditieux. /Ces petits souverains qu'il fait pour une année, /Voyant d'un temps si court leur puissance bornée, /Des plus heureux desseins font avorter le fruit, /De peur de le laisser à celui qui les suit ; /Comme ils ont peu de part au bien dont ils ordonnent, /Dans le champ du public, largement ils moissonnent, /Assurés que chacun leur pardonne aisément, /Espérant à son tour un pareil traitement : / Le pire des États, c'est l'État populaire. » (Acte II, scène 1).

    Belle page politique, montrant un roi tel que la France le méritait : soucieux du seul bien commun, ne considérant pas la liberté comme fin du politique, assez fort pour conserver son indépendance et sa capacité d'arbitrage, et surtout s'inscrivant dans la durée et la continuité, alors que la démocratie n'est que déraison, ambitions, rivalités, irresponsabilité, dégradation des mœurs... Cinna était la lutte de la clémence contre la passion de la vengeance et le triomphe de la clémence, de la générosité héroïque, vertus devenues bien rares dans nos sociétés post-modernes...

    Le triomphe de la grâce

    1643 : Polyeucte, la grande tragédie chrétienne, celle de la lutte de l'amour de Dieu, allumé et alimenté par la grâce, contre l'amour humain et rattachement aux biens de ce monde, lutte qui finissait par le triomphe éclatant de la grâce, même dans l'âme de Pauline, car l'amour chez Corneille était partie intégrante de l'action : il était l'obstacle principal aux victoires de la volonté qu'il rendait douloureuses et magnifiquement émouvantes- Car les héros cornéliens n'étaient pas des âmes simples, tout d'une pièce, sans aucun attachement, sans aucune compassion ; la force de la volonté mise au service d'une passion noble, l'honneur, la gloire ou l'amour de Dieu, n'en était que plus déchirante et sublime.

    De grands exemples

    Dans notre monde vulgaire et superficiel, il faut relire Corneille qui se propose de soulever l'admiration par l'étalage de la force morale de l'homme supérieur qui s'affirme dans les victoires répétées de la volonté sur les passions. Ses personnages, surhumains par leur volonté, sont cependant très humains par leurs luttes ; et c'est ce qui les rend si touchants : ils souffrent et triomphent de leur douleur. Corneille nous élève et nous maintient à travers toute son œuvre dans une atmosphère spéciale où seuls les sentiments nobles ont leur place, il nous montre la force et le triomphe de la faculté qui nous fait être vraiment hommes : la volonté. Il nous entraîne très loin des prêches de François Hollande ou de Manuel Valls qui voudraient nous inculquer la philosophie de pacotille des droits de l'homme pour nous rendre forts face au terrorisme...

    Corneille fut l'apologiste de la vertu au sens latin du terme, du courage, de l'honneur, mais il le fut aussi de la tendresse, de la pitié et de l'amour, quand, après avoir aligné ses superbes et cinglants alexandrins, il révèle soudain ses véritables sentiments dans un vers tout de douceur et de sensibilité : « un je ne sais quel charme encore vers vous m'emporte... »

    Nous emprunterons notre conclusion à Mgr Calvet (1874-1965), professeur à l'Institut catholique de Paris dans les années 1940 : « Les œuvres de Corneille expriment la vigueur encore insoumise du XVIIe siècle. La France cherchait son équilibre ; mais, dans son ardeur indisciplinée, elle n'acceptait pas le joug de Richelieu. Richelieu mort, elle déchaîna la Fronde. Corneille nous fait sentir ces frémissements des âmes libres et, en même temps, il indique toutes les raisons qu'elles ont de se soumettre et il justifie d'avance l'ordre qui va venir [sous Louis XIV]. Poète de l'individualisme, il est aussi le poète de la discipline, parce qu'il est le poète de l'héroïsme, et l'héroïsme n'est en somme que l'individualisme discipliné pour le bien, par la volonté libre »3 Il est grave que, dans les écoles publiques comme privées, l'on ne propose plus ces exemples d'hommes pleinement hommes, de ceux dont manque cruellement notre société chloroformée, et qui seraient de nature à exalter une jeunesse qui se cherche, aujourd'hui encore... N'oublions jamais qu'une société n'a que la jeunesse qu'elle mérite.

    Michel Fromentoux. Rivarol du 9 juin 2016

    1. Servitudes et grandeurs de l'individualisme français.

    2. Robert Brasillach : Pierre Corneille. Ed. Fayard, 1938.

    3. Histoire de la littérature française. Ed de Gigord, 1935

  • Mireille Vallette : « L’islam est une religion de conquête que personne ne semble vouloir arrêter »

    Le Point posait récemment la question : « Mosquée de Genève, nid de djihadistes ? » Y répondriez-vous positivement ?

    Non, mais je peux me tromper. C’est une mosquée construite et financée par l’Arabie saoudite via la Ligue islamique mondiale. Elle propage donc — comme celle des Frères musulmans, d’ailleurs — un islam littéraliste. Et c’est cet islam qui peut être le terreau du djihadisme.

    Pourquoi en parle-t-on ?

    Après des révélations fracassantes, il y a neuf mois, sur le radicalisme de cette mosquée et le départ en Syrie de deux fidèles, une délégation de la Ligue islamique mondiale conduite par son secrétaire général Al-Turki vient de passer quelques jours au bord du Léman. Le but, suggèrent les médias, était de « faire de l’ordre ». Ce qui est cocasse, c’est que Al-Turki est lui-même le président du conseil de fondation de cette mosquée dans laquelle il vient « mettre de l’ordre » ! Et c’est un adorateur du régime saoudien qu’il cite en modèle.

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  • Orlando : un attentat homophobe ?

     « Tués parce qu'homosexuels ». Voila ce qu'on a pu lire un peu partout à la suite de la tuerie d'Orlando autant dans la bien-pensance que chez certains cadres du FN trop pressés de courir après les indignations victimaires du système médiatique. Il s'agit non seulement d'une erreur de lecture mais également d'une faute politique. Explications.

    L'homophobe pas si homophobe …

    Omar Mateen auteur de la tuerie d'Orlando s'est bel et bien revendiqué de l'Etat islamique et sa cible n'est pas un hasard sur ce plan. De nombreux homosexuels sont en effet victimes des agissements de l'EI en Irak et en Syrie. Des vidéos de propagande montrent par exemple des homosexuels ligotés jetés du haut d'un toit et s’écrasant au sol. Images glaçantes qui ont pour but de toucher en plein cœur les Occidentaux. Pourtant, une vidéo de Boris Le Lay, confirmée par la presse anglo-saxonne et même par la presse francophone dresse un portrait tout autre de l'auteur des faits. D'origine pachtoune, Omar Mateen provient d'une société sexiste et misogyne pratiquant l'homosexualité à tendance pédophile (c'est à dire en direction des jeunes hommes voir des jeunes garçons). La tradition du « basha bazi »1 qui signifie « jouer avec des enfants » est en effet très répandue. Une simple recherche sur Youtube nous permet d'ailleurs de trouver des vidéos d'adolescents maquillés et portants des vêtements amples, dansant au milieu d'hommes plus âgés qu'eux. Omar Mateen aurait par ailleurs fréquenté la boîte homosexuelle où il a commis sa tuerie pendant 3 ans2. Bien loin d'un homophobe, et sans tomber dans la psychologie de bistrot, Omar Mateen est probablement un homosexuel refoulé et l'islam salafiste constitue pour lui une façon de se « purifier ». En effet en Afghanistan la Charia tente de lutter contre le « basha bazi ». Hypothèse de la purification qui peut être validée par le succès du salafisme auprès de nombreux musulmans ayant eu à une moment donné une vie dissolue ou marquée par le grand banditisme. On se souvient de Brahim Abdeslam qui tenait un bar à Molenbeek...

    Le cliché d'un Occident homosexuel

    Boris Le Lay revient aussi sur le cliché d'un occident qui serait « homosexuel ». Là aussi ses propos sont dignes d'intérêt, même si on s'étonnera du coup que le même Boris Le Lay se fasse le relais de certains canaux « pro-russes » opposant une Russie « virile et sans LGBT » à un Occident « féminisé et pro-LGBT ». Mais fermons cette parenthèse. L'Occident n'est pas homosexuel. La part des couples homosexuels y est marginale et le nombre de mariages gay en France est très faible comparativement à la mobilisation qu'a suscité le mariage homo. Les modèles occidentaux demeurent globalement marqués par des figures hétérosexuelles et par des figures assez viriles (y compris dans la soupe cinématographique états-unienne des super-héros...). En revanche l'homosexualité y est acceptée car l'Occident distingue assez facilement la sphère publique de la sphère privée. L'homosexualité est considérée par la majorité des Occidentaux comme une affaire « privée » et c'est bien plus souvent la propagande LGBT et le lobbying « gay » qui agacent, plus que l'orientation sexuelle. Dans la pornographie, réceptacle des frustrations autant que des fantasmes, ce sont les actes hétérosexuels qui sont plébiscités et non les actes entre hommes. C'est à l'inverse le Pakistan qui arrive en tête des « Google trends » en ce qui concerne les recherches sur le porno gay...3 L'homosexualité refoulée s'accompagne d'un rejet de la femme qu'on voile et qu'on masque alors qu'en Europe, où l'hétérosexualité est majoritaire et vécue avec sérénité, le corps de la femme n'est pas combattu (si on excepte un certain puritanisme chrétien).

    L'homosexualité n'est pas une identité

    Un titre un peu abrupt, mais que je vais expliciter. Le piège des prises de positions du type « tués parce qu'homosexuels » est de résumer les individus à leur orientation sexuelle et de considérer l'orientation sexuelle comme une identité telle qu'on l'entend en histoire4. Or c'est faux. Il ne peut y avoir d'identité qu'en lien avec une origine ethnique et/ou avec une culture. L'orientation sexuelle ne peut pas consister en une « identité » comme le seraient d'autres formes d'identité qu'elles soient nationales, religieuses, culturelles, ethniques, linguistiques, etc... L'homosexualité est une affaire personnelle qui fait qu'un individu se sent plus proche sentimentalement (et/ou sexuellement) d'un individu du même sexe. Une identité et une culture supposent au préalable une transmission et ne sont pas du registre du choix, du sentiment ou de la construction personnelle. C'est un héritage. Même un couple homosexuel ayant un enfant (qu'il soit issu d'une FIV ou de l'adoption) ne cherchera pas a priori àfaire de ce dernier un homosexuel. Pour être encore plus clairs, sauf cas marginaux, les homosexuels ne sont pas issus de couples homosexuels, mais hétérosexuels et ils ont une identité héritée et une culture (transmission d'un code génétique, d'une langue, de règles, de valeurs)5. L'importance du vote homosexuel pour le FN traduit en partie cette réalité. Bien qu'homosexuels, ces électeurs se perçoivent aussi comme appartenant à une société, à un peuple avec ses codes et ses valeurs. Et on peut parfaitement défendre une « certaine idée de la France » qui se basera sur un héritage culturel tout en étant homosexuel, puisque l'un n'a pas de lien avec l'autre. Comme c'était le cas en Grèce où l'homosexualité n'empêchait nullement de se sentir partie prenante d'une cité à part entière où d'un « monde grec » distinct d'autres aires culturelles. Il ne serait pas venue à l'idée aux Grecs de définir qu'homosexuel est une identité à l'instar de Perse, Grec ou Romain.

    Une erreur politique

    Il s'agit donc d'une erreur politique de parler « des homosexuels » et aussi de résumer l'homosexualité à la fréquentation de boîtes gays6. Par exemple des homosexuels « patriotes » fréquentent de telles boîtes, mais ils le font à titre « privé » et non par esprit lobbyiste. En amalgamant ensemble « les homosexuels » on mélange dans le même sac ceux qui pratiquent une homosexualité privée7 et une homosexualité « publique », totalement politique8, qui a seulement pour objet de s'imposer dans l'opinion et le débat public alors qu'elle est extrêmement minoritaire et qu'elle n'intéresse pas grand monde en dehors de quelques quartiers de Paris9. C'est la même erreur qui consiste à fragmenter systématiquement la société française en communautés englobantes par exemple en résumant « les juifs » aux CRIF et « les musulmans » à l'UOIF, …. Ainsi on parle des « Juifs de France » pour regrouper les juifs de nationalité française et ceux de nationalité étrangère. Je rappelle à nos parangons de la République que celle-ci ne reconnaît pourtant aucune communauté. Les politiques sont donc face à un exercice périlleux mais nécessaire. En proclamant, même au sein du FN, que ces personnes ont été tués parce qu'elles sont homosexuelles, on introduit un facteur aggravant à la mort. Être tué parce qu'on est homosexuel serait donc « plus grave » que parce qu'on est hétérosexuel ? En vertu de quoi ? Si ce n'est en vertu de la sacro-sainte « victimisation » des minorités ? Minorités souvent autoproclamées d'ailleurs10. Au Bataclan ce n'était pas « des homosexuels » qui ont été tués, ce qui n'enlève strictement rien à l'horreur de la tuerie11. De fait, insister sur l 'orientation sexuelle des morts, c'est d'une part valider la stratégie de l'Etat islamique qui veut démontrer à ses hommes qu'elle combat un Occident « impur » et d'autre part offrir demain d'autres homosexuels en victimes sacrificielles aux assassins de l'EI qui pourront se « purifier » par ce biais. Si même au FN on valide le communautarisme gay et la hiérarchie des morts en fonction d'une analyse minorité/majorité anti-républicaine, on poursuit d'introduire le ver dans le fruit et de faire le jeu d'un communautarisme et d'une vision post-moderne de l'Occident qui nous détruit elle aussi.

    Les islamistes s'en prennent à la société post-moderne

    Le communautarisme gay, qui repose sur une approche biaisée de l'identité, est en effet le fruit du post-modernisme occidental et il est à l'homosexualité ce que sont les intégristes aux religions. Face à une morale religieuse puritaine, souvent hypocrite, on y oppose une sexualité libre et festive entre personnes du même sexe. L'un alimente l'autre comme l'a très bien compris René Girard dans ses théories sur la rivalité mimétique et sur la montée aux extrêmes. Ce sont donc les deux faces d'une même médaille qui se sont rencontrées à Orlando : l'islamisme salafiste puritain « purificateur » et l'homosexualité post-moderne libérale festiviste du sans limite. Il s'agit de deux faces du communautarisme, de deux faces du rejet de la société de la décence commune et du rejet de l'idée même de société. Nous avions également écrit quelques lignes qui allaient dans ce sens après la tuerie de Charlie Hebdo : c'est face à un Occident nihiliste qui blasphème sans limite et sans faire preuve de discernement que des salafistes réagissent. Encore une fois, cela ne justifie pas les meurtres, c'est une évidence, mais il est très intéressant de noter que les islamistes visent globalement les signes de la post-modernité chez nous alors qu'ils visent plutôt les signes de cultures enracinées et historiques au Moyen Orient (les ruines de Palmyre, les Yezidis, les chrétiens d'Orient…) comme s'ils avaient intégré que l'Occident ce n'était plus que la post-modernité. Erreur.

    La troisième voie

    C'est parce que nous refusons de choisir entre l'islam salafiste d'un côté et la post-modernité qui conduit au post-humain de l'autre que nous sommes l'unique solution raisonnable à la situation. Une excellente interview de Martha Duval, présentée comme une disciple de la philosophe Simone Weil, dans le numéro 129 de mai 2016 du journal La Décroissance va dans ce sens. Cette entrevue qui s'intitule « Ni peste ni choléra » refuse le choix qu'on nous impose entre Google et Daesh, entre le post-modernisme et le post humanisme d'un côté et l'oumma salafiste de l'autre. L'interview démarre comme suit : « Un jour en Angleterre j'ai vu un quartier de Londres où la « charia » était appliquée. Avec quatre interdits : interdits de l'alcool, de la pornographie, des jeux et de la musique. Les parents des quartiers fragiles se trouvent alors pris dans une alternative terrible : youporn, les tatouages, Cyril Hanouna, le rap ou l'intégrisme religieux. Entre la peste et le choléra une part de la population choisira logiquement le système qui offre des repères que la société ne peut plus donner […]. » Au même titre que le « Grand Effacement » pave la voie du « Grand Remplacement », c'est la post-modernité qui a œuvré à tout « déconstruire » au nom du rejet d'un certain « ordre bourgeois » ou d'un certain Occident « patriarcal » qui pave la voie de l'islamisme12. C'est parce que, comme l'explique judicieusement le Comité invisible, il n'y a plus de société13, c'est parce que l'Etat est devenue une simple courroie de transmission du droit global, l'Armée une milice du capital, l'Eglise un organisme de charité désacralisé et l'Ecole une structure d'intégration au monde du travail, que l'unique verticalité qui résiste dans les quartiers à majorité musulman est l'imam14. Il y a donc une certaine logique à vouloir utiliser Etat, Armée, Eglise et Ecole pour refonder une société car c'est le moyen de rejeter à la fois la fragmentation post-moderne du sans limite et l'unification islamique liberticide.

    En écho à mon article intitulé « Occident ? » c'est bien parce que nous devons réaffirmer ce que nous entendons par « liberté » que nous parviendrons à la fois à vaincre d'une côté l'égalitarisme théocratique islamique et de l'autre l'absence de limite. Comme l'explique Martha Duval « On pense que deux logiques s'affrontent alors qu'elles s'alimentent. » Comme l'illustre la réaction ridicule de Coeur de Pirate qui ne fait qu'alimenter la rivalité mimétique et la focalisation sur une homosexualité marketing et médiatique bien utile à la propagande islamiste. C'est parce que nous avons compris le mécanisme de la montée aux extrêmes et que nous savons qu'une dialectique s'est établie entre l'Occident ultra-libéral post-moderne et l'islam salafiste que nous devons veiller à adopter une stratégie qui nous permettra de combattre puis de vaincre à la fois l'un et l'autre. Nous devons donc aussi renvoyer dos à dos les « anti-islam » qui le sont au nom du progressisme (la religion du progrès) et les « anti-Occidentaux » qui cherchent le salut dans un islam prétendument traditionnel.

    Jean / C.N.C.

    1  http://www.lalibre.be/actu/international/le-bacha-bazi-la-tradition-afghane-des-jeunes-esclaves-sexuels-5766391835708dcfedb26782

     

    4  L'étude de l'homosexualité comme « identité » provient de la sociologie anglo-saxonne et donne les « gender studies ».

    5  Si on ne considère pas l'homosexualité comme un choix personnel, alors on introduit l'idée que l'homosexualité d'un individu est génétique. Cela revient à avoir une vision biologique de l'homosexualité et non une vision existentialiste. Ce débat a été important dans les années 1960/70.

    6  Ou bien l'homosexualité est une affaire sérieuse ou bien il s'agit d'une affaire futile. Soit on parle d'amour, de construction personnelle, de rapport à soi et à l'autre, soit on parle d'une posture narcissique et festiviste générée par la société du spectacle et la société de consommation. J'aurais tendance à parler d'une « homosexualité médiatique » qui ne correspond qu'imparfaitement à l'homosexualité vécue ou à l'homosexualité historique.

    7  Par privée je ne parle pas de gens qui se cachent, mais de gens qui vivent cela de façon intime.

    8  Comme souvent le combat politique part d'une demande pour « l'égalité des droits » et se transforme en énième avatar de la société du spectacle.

    9  Ce sujet n'a par exemple jamais été source de préoccupation dans mon environnement familial et social.

    10 A l'échelle mondiale les musulmans ou les sub-sahariens ne sont pas vraiment « minoritaires » pourtant ils agissent comme des « minorités » sur notre territoire et se constituent en lobbies.

    11 Ce sont des amateurs de rock qui la aussi, en vertu de la fragmentation communautaire de la post-modernité pourraient tout autant être considérés comme une « communauté » voire même une « identité » avec ses codes esthétiques, son vocabulaire ou ses lieux de rassemblement par exemple.

    12 « Je le dis d'ailleurs sans far, le gauchisme culturel a pavé la voie de l'islamisme. » http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/11/18/le-choc-histoire.html

    13 Lire la partie « Notre seule patrie, l'enfance » pages 171 à 197 de l'ouvrage A nos Amis

  • Mardi 21 juin 7h00, les débuts en direct de Radio Libertés

    Sur internet et sur smartphone :

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    Michel Janva

  • Loi Travail : la CGT a déjà perdu

    La grève générale n’a pas eu lieu, les Français se sont affairés autour des inondations et de l’Euro 2016. Bref, la CGT a déjà perdu et la loi Travail passera.

    Les Français devraient savourer leur victoire sur la CGT. La centrale communiste les a condamnés pendant plusieurs semaines à subir pénurie de carburants, paralysie des transports, blocage de l’activité, mais plus grave encore : avec le soutien de médias inconscients, voire manipulateurs, ils ont pu voir la violence s’étaler au quotidien, l’état de droit se dissoudre dans les manifestations, jusqu’à respirer des vapeurs de guerre civile.

    La CGT a perdu parce qu’elle n’a pas eu de chance. D’une part, les inondations ont détourné l’attention des médias, nous avons eu des journaux télévisés sans aucune allusion à aucune grève, aucune barricade, aucun défilé.

    Le zouave, le stalinien Philippe Martinez et le foot

    Le zouave du pont de l’Alma a été plus présent que le stalinien Philippe Martinez. D’autre part, l’Euro de football a remis les valeurs de la République en place : le foot passe avant la politique, à J-7 l’affaire était dans le sac : Didier Deschamps a été plus présent que le stalinien Martinez.

    Peut-on aller plus loin dans l’analyse de l’échec de la CGT ? Le but qu’elle a visiblement affiché n’a pas été atteint : il n’y a pas eu de grève générale. Peu à peu l’espoir s’est évanoui. Les aiguilleurs du ciel ont annulé leur préavis de grève, les routiers ont reçu l’assurance de ne rien perdre sur leurs heures supplémentaires, les pilotes du SNPL ont compris que le moment était mal choisi, et surtout à la SNCF le front syndical s’est effondré, la CFDT, puis ensuite l’UNSA ont quitté la partie.

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  • L’An 1914 : la guerre dont tout le monde voulait... Le nouveau livre du Dr Bernard Plouvier

    « La responsabilité de la guerre de 1914-1918 est largement partagée par tous les parlementaires qui, en tous pays, ont voté les crédits de guerre à l’unanimité »

    1462269583.jpgEntretien avec le Dr Bernard Plouvier, auteur de La fin d’un monde. L’An 1914 : la guerre dont tout le monde voulait aux éditions Dualpha. (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

    Selon vous, la Grande Guerre aurait été la plus inévitable de toutes les guerres ?

    Dr Bernard Plouvier : Effectivement, pour des raisons économiques (en Russie et en Grande-Bretagne), pour des raisons d’impérialisme territorial (en Russie, en Serbie, en Grande-Bretagne pour ce qui est des colonies), et surtout pour des raisons sociologiques (un peu partout en Europe).

    Durant les années 1910-14, les jeunes hommes de toutes les classes sociales s’ennuient dans une société plutôt fermée, où tout semble prévisible, et n’ont guère d’objection (sauf les anarchistes, mais ils boudent absolument tout !) à une « guerre franche et joyeuse », puisque tous les « spécialistes » (économistes et financiers, généraux et diplomates, même prêtres et philosophes) affirment sur tous les tons que, du fait de son coût prohibitif, une guerre entre États industrialisés ne peut qu’être courte.

    Et les chefs politiques, dans cet ensemble ?

    À l’exception de rares bellicistes parmi les politiciens de Londres, de Saint-Pétersbourg et surtout de Belgrade, ils sont tous très peu enthousiastes, voire pacifistes. Ni le tsar Nicolas II (qui est un imbécile), ni le sénile François-Joseph d’Autriche-Hongrie, ni le Kaiser Guillaume II, ni Raymond Poincaré ne sont des foudres de guerre, quoi qu’on en ait dit ensuite. Seuls, d’ailleurs, les deux derniers sont réellement intelligents. À Londres, les politiciens sont au service de la ploutocratie, et à Belgrade ce sont de purs aventuriers.

    Ni responsables ni coupables, donc à Paris, Vienne ou Berlin ?

    Responsables, en faible partie, ils le sont. En tous cas, cette responsabilité est largement partagée par tous les parlementaires qui, en tous pays, ont voté les crédits de guerre à l’unanimité. Coupables, ils le furent de n’avoir pas suffisamment répété à leurs opinions publiques les dangers d’une guerre moderne. Mais ces dangers (bien connus depuis la Civil War des USA – la « Guerre de sécession » – ou la guerre de Mandchourie) étaient minimisés par tout le monde.

    Alors, qui étaient les bellicistes en 1914 ?

    De très nombreux industriels et négociants à Saint-Pétersbourg et Moscou ou à Londres. Mais les financiers étaient plutôt pacifistes, alors qu’ils seront des bellicistes enragés de 1933 à 1939. De nombreux généraux et amiraux des États-Majors Généraux à Saint-Pétersbourg, Vienne, Londres et Paris… et, à un moindre degré, à Berlin, où l’on était bien plus hésitant. Le gouvernement serbe, encouragé par l’ambassadeur et les attachés militaires russes à Belgrade a volontairement et sciemment mis le feu aux poudres.

    Enfin, et surtout, était avide d’action brutale la fraction mâle et jeune des opinions publiques en tous pays, sauf peut-être en Transleithanie (le royaume de Hongrie). À l’exception de délicats esthètes littéraires, les jeunes ouvriers, paysans et petits-bourgeois avaient conservé de bons souvenirs de leur service militaire. De ce fait, une campagne guerrière d’un trimestre, au plus d’un semestre, ne pouvait que leur apporter ce parfum d’aventures, ce goût de l’imprévu que la vie quotidienne était bien incapable de leur procurer… et le cinéma était alors tellement rudimentaire qu’il offrait davantage matière à rire qu’à rêver.

    C’est en cela que la guerre de l’Année 1914, qui marque l’An 1 du XXe siècle, était réellement inévitable.

    La fin d’un monde. L’An 1914 : la guerre dont tout le monde voulaitdu Dr Bernard Plouvier, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 576 pages, 39 euros.

     Vous pouvez le commander en ligne en cliquant ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/