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Après l’élection de Trump : « Journalistes, ravalez votre arrogance » (Alain Escada)
MPI TV a interrogé Alain Escada, président de Civitas, au sujet de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Quelles leçons à en tirer pour la France ?
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Royauté et Sacré dans les civilisations
Dans l’histoire de l’humanité, politique et transcendance sont intimement liées. A la lecture du dernier essai de Christophe Levalois, on découvre même que ce lien est commun à bien des sociétés et des civilisations : de la Chine à l’Egypte, de l’Inde ancienne au Moyen-Orient jusqu’à l’Europe moderne, royauté et sacré ne font qu’un. C’est cette unicité, ce lien entre royauté et sacré que Storiavoce vous propose de découvrir. Qu’est-ce qu’un roi ? Au nom de quoi règne-t-il ? Quelles relations entretient-il avec ces autres pouvoirs que sont le clergé, l’armée, le peuple ? Et, surtout, peut-on édifier une théorie de la royauté par-delà la diversité des temps et des lieux ? S’appuyant sur les fondements et les légendes, les récits et les rites de la monarchie, mais aussi sur les faits de l’histoire, Christophe Levalois répond à ces questions avec simplicité, pédagogie et érudition.Christophe Levalois, La royauté et le sacré, Editions du Cerf, Coll. Lexio, 128 pages, 10€.En savoir plus… -
Arguments pour la Monarchie en France.
Pourquoi une monarchie en France serait-elle la plus efficace pour affronter les défis du XXIe siècle et dépasser les défauts de l'actuelle République, pourtant « monarchique » dans son esprit mais républicaine dans sa forme ?
La Monarchie « à la française », tout d'abord, n'est pas la pâle copie de celles qui peuvent avoir cours dans d'autres pays : ni simplement parlementaire, ni autocratique ou théocratique, elle est d'abord propre à la France et à son histoire, à sa tradition politique et à sa structure nationale.
Le roi, par le mode de désignation héréditaire et dynastique, ne dépend d'aucun milieu particulier, d'aucun parti ni d'aucune idéologie (même royaliste), et il n'a pas de clientèle à se faire pour devenir le souverain : il est indépendant par sa naissance, la seule chose qui ne s'achète pas et dont il n'a pas non plus la maîtrise. Le roi n'est pas choisi par des politiciens ou des hommes de parti, et il n'a pas non plus choisi de naître fils de roi et successeur du roi en place. Cette indépendance lui permet d'incarner l'unité même du pays, d'être une sorte de trait d'union entre toutes les communautés, provinces ou opinions, et, non pas d'être neutre, mais d'être un arbitre impartial, ce qui n'est pas négligeable au moment où notre société tend à présenter des fractures parfois inquiétantes.
Cela lui permet aussi de « dégager » la magistrature suprême de l'Etat de la compétition électorale, aujourd'hui si pesante et si incapacitante pour le faîte de l'Etat et son autorité : ainsi, il peut aussi incarner une continuité qui n'est pas remise en cause à chaque élection quinquennale, et qui est symbolisée par la formule traditionnelle « Le roi est mort, vive le roi », qui fait du passage d'un souverain à un autre une simple formalité, lourde de sens car elle se fait par le drame de la mort d'un roi et par la survie de l'Etat à travers le nouveau roi, et qu'elle rappelle à celui-ci sa condition humaine...
De plus, comme le signale Régis Debray, l'ancien conseiller du président Mitterrand, la Monarchie est aussi une famille royale, fort utile pour incarner la France à l'étranger comme le fait la famille royale britannique au sein du Commonwealth, et susceptible de « catalyser » sur elle « le besoin de spectaculaire » de l'opinion publique qui, de plus, peut se reconnaître dans une famille qui représente toutes les familles du pays. Sans oublier également que la dynastie s'inscrit dans une histoire longue et qu'elle assume toute l'histoire (même républicaine) de la nation que, d'ailleurs, elle a construite depuis 987 jusqu'à la Révolution française... Comme le roi Juan Carlos en son temps, un monarque restauré ou « ré-instauré » n'a pas de revanche à prendre sur quiconque mais se doit « d'être » la nation, et c'est ce qui lui permet, justement, de pouvoir dépasser les conflits anciens et de réunir les adversaires autour d'une même table quand le besoin s'en fait sentir.
C'est aussi le monarque qui peut écouter tous les premiers ministres et les accueillir, y compris en cas d'alternance politique, tout en garantissant la permanence de l'Etat : que le gouvernement soit de droite ou de gauche, le roi, de par sa position, peut tout écouter et tout entendre, sans, par ailleurs, dévoiler ce qui peut lui être dit par les uns ou les autres. En Europe, les souverains sont réputés pour leur discrétion et un secret ou un doute confié par un ministre au monarque reste un secret, quand, dans le même temps, le monarque peut conseiller, en toute liberté, le ministre reçu.
Dans le modèle français de la Monarchie, le roi n'est pas inactif, loin de là, et son rôle d'arbitre peut être appréciable en cas de conflit ou de blocage politique. Un rôle d'autant plus important que, constitutionnellement, le roi est le garant de la Constitution de la nation elle-même, et qu'il est le Chef de l'Etat, autant pour les Français que vis-à-vis des autres nations du monde.
Alors que nous sommes, en République quinquennale, toujours en campagne électorale, la Monarchie « libère » la Première place du joug de ceux qui « font » les élections, puissances d'argent ou partis politiques : ce n'est pas anodin et c'est plutôt rassurant car cela force tous les acteurs de l'Etat et du gouvernement à « servir et non se servir »... Dans le même temps, la Monarchie permet de faire des économies importantes et, même, lors des fêtes familiales (mariage royal, naissances, etc.), de rapporter à l'Etat quelques revenus supplémentaires tandis que l'image du pays est valorisée par la couverture médiatique de l'événement ! La Monarchie, à bien y regarder, est moins coûteuse et plus profitable que la République aux campagnes présidentielles onéreuses (tous les cinq ans) et au train de vie souvent fastueux, parfois scandaleux...
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Histoire: Quelle est l'origine du marquisat et des marquis? HDF#5
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Économie – Immigration – Ingérence
Bernard Plouvier
Débarrassée de sa boue et de ses relents de scandales privés, la campagne de la présidentielle aux USA a porté sur les trois points mentionnés en titre et qui forment le bilan désastreux des deux mandats de Barack-Hussein Obama, dont l’Europe occidentale et scandinave a subi de plein fouet les tristes conséquences.
En tous pays hautement civilisé, l’économie globale n’a objectivement apporté que ruine industrielle et agricole. Fort heureusement pour les Européens, les USA n’échappent pas plus aux délocalisations d’entreprises que l’Europe occidentale et scandinave. Seuls les services, qui nécessitent un haut niveau de valeur ajoutée cérébrale, sont en pleine expansion.
Rappelez-vous : c’est au début de l’ère nouvelle, dans la première moitié des années 1980, qu’est apparu ce triste néologisme de « délocalisation d’entreprises », ce qui fut une cause de chômage massif et de très longue durée (une durée nettement plus importante que celle de la crise de 1929-39) pour les ouvriers US et européens.
Avant de célébrer comme un grand moment de notre histoire nationale les « années Mitterrand », il serait bon de se souvenir que c’est ce bourgeois avide, ce socialiste de salons, qui a précipité la France dans le globalo-mondialisme. Mitterrand, ce n’était toutefois rien, en matière de capacité de nuisance, comparé au crypto-islamiste Obama.
« C’est aux fruits qu’on juge l’arbre » semble avoir dit l’un des plus grands penseurs de l’humanité. Obama, ce fut en de nombreux pays musulmans le remplacement violent des potentats calmes par les plus féroces islamistes : Tunisie, Libye, Syrie sont les joyaux du triste sire qui va enfin quitter la scène. Il a échoué au Yémen, mais a remarquablement poursuivi l’œuvre de son prédécesseur quasi-idiot en Irak et en Afghanistan, parvenant même à laisser se développer l’État Islamique du Kurdistan, qu’il faut désormais anéantir pour cause de résurrection imprévue du califat, lorgné par les Saoudiens.
La collusion Obama-Erdogan, en dépit de pseudo-querelles destinées à masquer le but du jeu, est l’élément le moins discret de la politique pro-touranienne des maîtres de la globalo-mondialisation : on flatte le racisme pantouranien et le sectarisme sunnite pour mieux exploiter les richesses naturelles de pays qui – heureuse « coïncidence » ! – bordent les frontières du sud de la Russie et de l’est de la Chine.
L’Europe, ravagée par l’économie globale, s’est vue envahir par des millions d’immigrés en provenance d’Afrique, du Proche et du moyen-Orients. C’est un double avantage pour les sponsors d’Obama (et de Dame Hillary, la perdante) : on accroît la consommation européenne et on pourrit ses sociétés par l’agent le plus pernicieux qui soit, l’islam violent, djihadiste, sectaire et rétrograde.
Enfin, la doctrine globalo-mondialiste a créé, dans les années 1990, le « Droit d’ingérence »… rappelez-vous encore ce merveilleux Kouchner qui voulait lancer la France en guerre contre l’Iran chiite dont le président (effectivement maboule) injuriait quotidiennement l’État d’Israël et contestait la réalité même de la Shoah, source perpétuelle de royalties.
Cette ingérence a échoué partout : la République centrafricaine, le Mali, la Libye (et il ne faudrait pas oublier le Tchad ni l’ex-Haute-Volta ou Burkina-Faso) sont ingouvernables, minés par l’islam djihadiste que l’intervention française n’a su maîtriser. Bien au contraire, l’intervention de « diables étrangers » n’a fait qu’accroître fort logiquement les effectifs des agents de la subversion. Les gouvernants français (mais aussi britanniques – en Irak et en Afghanistan - ou italiens – en Libye) se sont comportés en bons petits soldats – légèrement abrutis – du sieur Obama.
Abrutis, parce qu’il faut soit être très stupide, soit avoir des raisons personnelles, pour continuer à détruire l’outil industriel national, gêner considérablement l’agriculture et la pêche, pénaliser le commerce extérieur en acceptant des conditions imposées par les globalo-mondialistes (via leurs valets de l’organisme supranational de Bruxelles), enfin pour admettre d’énormes quantités d’immigrés-« réfugiés »-envahisseurs extra-européens en des pays où existent une foule de chômeurs (un peu plus de cinq millions, toutes catégories réunies, pour la seule France).
Obama s’en va et sa candidate est battue. Tant mieux ! Nul Président US depuis Franklin Roosevelt n’a autant fait pour détruire l’Europe (son successeur Harry Truman fut, au contraire, un bienfaiteur de l’Europe au nom d’une communauté d’origine que cet homme de bon sens se refusait à ignorer). Il reste à espérer que les USA, où Président et Congrès sont du même parti, vont calmer le jeu politique mondial, en évitant de pourrir davantage la situation européenne et celle des rives du Pacifique.
Trump apporte un espoir de relations moins tendues avec la Chine et la Russie. Peut-être voudra-t-il bien s’occuper de la misère industrielle de son énorme pays et, durant les quatre prochaines années, oublier de pourrir la vie des Européens et se désintéresser du « devoir d’ingérence » dans les pays du Tiers-Monde où l’on joue les prolongations du triste XXe siècle. Peut-être s’agira-t-il d’un Président qui n’utilisera plus les immigrés mahométans comme d’agents de pourrissement des sociétés occidentales.
Du moins peut-on l’espérer.
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Témoin de l'enfer
Chaque année, au mois de novembre, le Piéton du roi lit ou relit un ouvrage sur la Grande Guerre en souvenir de ses grand-pères qui la firent et en revinrent, l'un comme infirmier, l'autre comme chasseur alpin (au 7). J'ai connu d'autres anciens combattants de 14-18 dans la famille et j'ai retenu des récits qu'il fallait leur arracher l'étroitesse de la vision qu'ils en avaient rapportée. La guerre les dépassait et continuait à les dépasser après qu'ils en eurent franchi le terme par un hasard extraordinaire, seuls restaient les souvenirs de l'effroi, l'horreur et la camaraderie, le séisme des pilonnages, l'extermination de compagnies entières en une ou deux nuits, les salles immenses de blessés et mourants, le concert ininterrompu des gémissements de douleurs. On n'imagine pas ! Cette année, j'ai lu les mémoires d'un simple soldat des transmissions au 162è RI de Verdun. Il écrit bien. C'est un étudiant en médecine de Bordeaux, mobilisé dans l'infanterie qui manquait de "chair". La guerre est vue de la même façon, comme à travers une meurtrière très fine qui ne permettrait de ne voir qu'un angle étroit de l'espace et ce pour une raison technique assez simple : toute la pose des lignes de communications devait se faire de nuit à peine de déclencher un barrage d'artillerie destiné à les couper. Le jour, l'escouade s'enfouissait en espérant que rien ne tombe pile sur le poste, ce qui arrivait malgré tout. La nuit, on travaillait dans la terreur. Pas le temps de prendre du recul sur la stratégie de la guerre !
Les livres de combattants racontent tous les mêmes scènes de la vie quotidienne : l'alimentation difficile, les marches de nuit, les gaz, la soif, le courrier, les bombardements, les assauts, les cadavres pourris, les blessures, les copains morts, les rats, les ordres pas toujours compréhensibles. Quatre faits font exception à cette routine dans les mémoires du simple soldat¹ :
(i) Le colonel commandant le cent-six-deux, qui tout seul et par deux fois mate la révolte de ses troupes en juin 1917 ;
(ii) La saleté repoussante des abris et tranchées allemandes reprises, et en 1918 l'abandon systématique de matériel et armement par les Boches qui retraitent volontairement, signalant un effondrement moral des armées impériales ;
(iii) Le travail de formation d'unités américaines composées de bleus que les Poilus appelaient "les Sioux", qui suscitaient un immense respect pour avoir traversé l'océan afin de défendre une terre qui n'était pas la leur ;
(iv) Le renfort décisif des tirailleurs sénégalais à la bataille du Matz (29è BTS, Compiègne, juin 1918) qui colmatent la brèche ouverte par les Boches dans les lignes du 162è, du 66è et du 32è RI, donnant l'assaut à la baïonnette sur deux cents mètres et sauvant les meubles.
Nous allons finir sur l'engagement des Sioux entre Meuse et Moselle à Flirey en mai 1918. Le 162 et le 151è RI sont montés de Toul pour relever un régiment de zouaves de la Division marocaine qui a fait un carnage dans les rangs ennemis. Les accompagnent des régiments de la 26è "Yankee" Divison du Massachussets qui ont fini leur instruction et ont été exposés au feu pour une première fois au Bois Brûlé de la forêt d'Apremont et à Seicheprey. Laissons parler Cuvier qui relate ses souvenirs sans pathos commercial (p.158):
Les Boches ont voulu "tâter" les Américains et connaître leur valeur exacte. Une forte attaque par des stosstruppen³ s'est déclanchée de nuit, sur notre gauche, après un fort marmitage. Les heures d'écoute à l'ampli, où parviennent toutes les conversations téléphoniques du secteur, sont très édifiantes. Dès la première alerte, le général américain appelle le colonel Bertrand. Dans son français spécial, il lui tient en substance ce langage : « Nous sommes vos élèves, nous agissons sous votre direction, vous pouvez compter sur nous pour tenir ». En effet, les premières lignes sont emportées, mais les secondes résistent et, en fin de compte l'ennemi est arrêté. Le lendemain notre Bataillon de réserve part à la contre-attaque, reprenant le terrain perdu. Les Boches tentent de « remettre ça », mais la surprise passée, les Sioux se cramponnent, et peu à peu le secteur redevient calme. Des téléphonistes qui travaillèrent dans la zone du combat, ont vu le bled parsemé d'Américains tués, la baïonnette au canon de leur fusil, témoignant de leur résistance et de leur courage.
Le soldat Cuvier termine ses mémoires par une prière de Louis Mercier² avec laquelle nous finirons aussi, avant de nous retirer sur la pointe des pieds ; ils sont tous morts maintenant, ou presque tant que vivront ceux qui les ont connus, puis à notre propre mort, ils entreront dans l'histoire, la grande, celle qui fait les géants !
Seigneur, nous vous prions pour ceux d'entre nos frères
Qui sont vivants ce soir et seront morts demain.
Donnez à leur départ le temps d'une prière
Et prenez doucement leurs âmes dans vos mains.(1) La Guerre sans galon de Georges Cuvier aux Editions du Combattant, Paris
http://royalartillerie.blogspot.fr/
(2) Prières de la tranchée de Louis Mercier à la Librairie Lardanchet, Lyon 1917 (clic)
(3) Bataillons de choc allemands -
UN ELEPHANT ÇA TROMPE ENORMEMENT
Un éléphant c’est bien connu, « ça trompe énormément »… En l’occurrence hier 8 novembre aux Etats-Unis, « ça TRUMPAIT » énormément !
Si l’éléphant est l’emblème du Parti républicain celui des Démocrates, bien choisi il faut le dire, c’est... l’âne ! Et les partisans de l’âne, à en croire les sondeurs, n’avaient même pas besoin de se déplacer pour voter, c’était plié d’avance, la Clinton serait élue dans un fauteuil, pensez, avec trois ou quatre points d’avance ! Toujours aussi doués ces instituts de sondages, toujours aussi affutés, toujours aussi malins.
Après leur erreur monumentale sur le « Brexit », ils se sont égarés sur le scrutin islandais où ils nous annonçaient avec gourmandise la victoire du Parti Pirate à la première place et l’effondrement des conservateurs. Patatras, les Pirates ont été coulés à la troisième place après leur abordage, justement par ces mêmes conservateurs. La météo, elle, prend moins de risques en nous annonçant nuages et pluie pour la semaine !
Ne boudons pas notre plaisir, l’establishment yankee a pris hier une claque magistrale. Comme tout vient souvent des Etats-Unis avec retard, du bon comme du moins bon, il s’agit de patienter, un peu : la même chose se produira ici, chez nous, en France et en Europe. La caste journalistique, majoritairement composée de « socialos-bobos-écolos-gauchos », pléonasme, va commencer à prendre peur pour ses privilèges. Tant mieux ! Avec Donald l’Amérique est de retour, chez elle.
Avec l’élimination d’Hillary Clinton de la compétition présidentielle, le risque de confrontation avec les Russes s’éloigne, nous ne nous en plaindrons pas. Au slogan « Make America great again », nous, nous préférons « Make France great again » !
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Hillary Clinton exige que Donald Trump retire cette vidéo
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Patrick Buisson : « Le cycle ouvert par les Lumières est en train de se refermer »
Patrick Buisson a accordé un long entretien à L’Homme nouveau. Nous ne reproduisons ci-dessous qu’un extrait de ce texte magistral, en incitant ceux qui ne l’ont pas encore à acheter son ouvrage, La Cause du peuple (à commander ici), qui n’est pas le brûlot anecdotique que l’on a dit, mais, un ouvrage d’idées politiques, où l’analyse, comme l’écrit L’Homme nouveau, est « fondée sur les grands principes de notre civilisation ».
L’Homme nouveau : Gustave Thibon, auquel vous avez consacré un film, met en évidence dans Diagnostics l’artificialité des notions de droite et de gauche dont il dit qu’elles « mutilent l’homme ». Quelle analyse portez-vous à la fois sur les propos de Thibon et sur la permanence malgré tout d’un système reposant sur le couple droite-gauche ?
Patrick Buisson : Le diagnostic de Thibon porte sur la droite attachée à l’argent-chiffre, à l’argent-signe. Celle qui n’a jamais été, à travers l’histoire, autre chose qu’une force de conservation des privilèges des classes dominantes. Cette droite-là est, par définition, incapable de comprendre qu’avec l’avènement de l’économisme comme réenchantement du monde, quelque chose d’humain a pris fin selon le beau mot de Pasolini. Le fait marquant de ces dernières années réside dans l’apparition, au sein de ce qu’il est convenu d’appeler la droite, d’un mouvement antimoderne récusant le présupposé du libéralisme qui fait de la société une collection d’individus n’obéissant qu’aux lois mécaniques de la rationalité et de la poursuite de leur seul intérêt. Ce mouvement est en train de renouer, dans une fidélité inventive aux racines d’une droite plus originelle, avec l’idée qu’une société ne peut reposer exclusivement sur le contrat c’est-à-dire sur le calcul, mais sur l’adhésion à un projet qui fait d’elle une communauté.
Le cycle ouvert par les Lumières est en train de se refermer. Nous ne sommes qu’à l’aurore d’une nouvelle ère et nous voudrions déjà cueillir les fruits de la maturité. En fait, nous ne supportons pas l’idée que ces grandes questions de civilisation ne reçoivent pas de réponse dans la temporalité qui est celle de nos vies humaines. Toutes les raisons d’espérer sont pourtant réunies. À commencer par celle qu’exposait le vers fameux d’Hölderlin : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ».
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