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  • Lettre aux députés sur l'activation de l'article 68 de la constitution pour la destitution du président de la république

    Après avoir considérablement abaissé la fonction présidentielle, François Hollande a dépassé les bornes, dans le livre d'entretiens narcissiques qu'il a eux avec les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, "Un président ne devrait pas parler comme ça…" Il a, en effet, révélé des secrets d'Etat à ces journalistes, que ce soit des conversations avec des chefs d'Etat étrangers ou, pire encore, des documents confidentiels sur les opérations militaires menées par notre pays. Ce faisant, il a gravement mis en péril, pour satisfaire une vanité mesquine, la vie même de soldats qui servent la France dans des conditions difficiles.

    Le député Pierre Lellouche a donc décidé d'activer l'article 68 de la constitution qui permet la destitution d'un président qui manquerait gravement à ses devoirs. Nous, citoyens français, tenons à assurer ce député courageux de notre soutien et invitons ses collègues parlementaires à se joindre à cette démarche pour chasser au plus vite du pouvoir ce président indigne qui, non content d'abaisser la France sur la scène internationale, met désormais en péril la vie même de ses soldats.

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    Michel Janva

  • Ce 18 brumaire électoral que l'on n'attendait pas...

    « Sondage n’est pas suffrage » : cette vieille rengaine qui est la mienne depuis longtemps et que j’appelle parfois « la sagesse du paysan de Lancieux », apparaît à nouveau d’une grande actualité en ce jour de résultats électoraux aux Etats-Unis. La victoire inattendue de M. Donald Trump est-elle, comme l’évoquait avant l’heure Le Figaro sous la plume de M. de Kerdrel ce matin, une « vengeance des peuples», fatigués d’une mondialisation qui n’est plus heureuse que pour ceux qu’ils nomment « élites » quand, le plus souvent, elles ne le sont désormais que par l’argent et non par le travail ? Ce qui est certain, c’est que le vote présidentiel de ce mardi n’est qu’une marque supplémentaire, et sans doute pas la dernière, de cette défiance à l’égard d’un système considéré comme socialement injuste, une défiance qui prend désormais des allures de colère (et de fâcherie) des électeurs des classes populaires et des classes moyennes inquiètes contre ceux qui gouvernent depuis si longtemps aux destinées de leur pays ou du monde…

    Il est amusant de noter que ce 9 novembre 2016 correspond, dans le calendrier républicain (français) au… 18 brumaire ! Léon Daudet y aurait sûrement vu un intersigne et, si M. Trump n’est pas Bonaparte, certains voient dans sa victoire contre toute attente, une sorte de coup d’Etat électoral, et le nouvel élu, comme le disait Jacques Bainville à propos du futur empereur, « apparut comme le sauveur qu’on cherchait ». Ainsi, les électeurs états-uniens (du moins ceux qui ont voté pour lui) auraient trouvé en M. Trump le meilleur moyen d’envoyer balader le « There is no alternative » (« Il n’y a pas d’alternative ») de Mrs Margaret Thatcher ! Son refus des accords de libre-échange, s’il se confirme, rejoint la contestation altermondialiste de gauche (mais pas seulement, car existe aussi une contestation traditionaliste du libéralisme, contestation à laquelle je me rattache) et, d’une certaine manière, lui coupe l’herbe sous le pied : le plus humiliant pour cette gauche dite radicale façon Tsipras (ou Mélenchon) serait qu’il tienne sa promesse de campagne de rejeter le fameux traité transatlantique (ou TAFTA) et qu’il réussisse à faire échouer ce que les multinationales voulaient faire aboutir tandis que les altermondialistes ne sont jamais vraiment arrivés à freiner le rouleau compresseur de cette mondialisation libérale…

    En revanche, on peut légitimement s’inquiéter de son refus de toute écologie au moment où il faudrait, bien au contraire, engager une véritable politique, dans chaque pays, pour orienter l’économie et la société vers de nouvelles attitudes et habitudes plus respectueuses de l’environnement : cela va imposer aux partisans de l’écologie intégrale de redoubler d’efforts, et, entre le pape rédacteur de l’encyclique Laudato Si’ et M. Trump, mon choix est, évidemment, vite fait ! Tout comme je soutiens ces tribus sioux du Dakota du Nord qui, demain, vont poursuivre la lutte contre l’installation d’un nouvel oléoduc traversant leur territoire alors que M. Trump veut, lui, poursuivre et intensifier l’exploitation du gaz de schiste au détriment de la santé même des Amérindiens vivant à côté des zones d’extraction.

    Ce qui est certain, c’est que cette élection présidentielle états-unienne nous oblige, nous Français, à renforcer notre Etat et notre nation pour affronter les tempêtes qui, en fait, n’ont pas attendu M. Trump pour se lever depuis déjà quelques années, voire un peu plus… « Faire de la force » : le mot d’ordre de Maurras (pour une fois bien inspiré) est un programme que les candidats à l’élection française du printemps prochain pourraient faire leur, mais il n’est pas certain que la République soit appropriée à ce qui devrait être une feuille de route prioritaire pour la France dans un monde incertain…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1354:ce-18-brumaire-electoral-que-lon-nattendait-pas&catid=50:2016&Itemid=61

  • Mathieu Bock-Côté : la crèche et la nation

    FIGAROVOX/CHRONIQUE - Ce mercredi, le Conseil d’État rend sa décision relative à la place des crèches dans les bâtiments publics. Pour Mathieu Bock-Côté, si toutes les convictions sont égales devant la loi, toutes les traditions religieuses ne le sont pas devant la mémoire. 

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l’auteur d’Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle : aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

    Rares sont ceux, probablement, qui n’abordent pas avec une certaine perplexité la querelle entourant la place accordée ou non à la crèche dans les bâtiments publics. Non pas qu’elle soit sans intérêt : au contraire, cette querelle pose la question du rapport de la nation française avec le catholicisme, qui l’a marqué d’une profonde empreinte, et qui est encore agissant en elle, malgré la sacralisation de la laïcité républicaine. N’est-il pas légitime que l’identité historique d’une nation s’inscrive de différentes manières au cœur de ses institutions ? En fait, on se demande comment on peut voir dans la présence publique de ce symbole un scandale, à une époque où le catholicisme n’a plus rien de conquérant et semble surtout demander qu’on reconnaisse sa valeur patrimoniale. Faut-il vraiment s’offusquer de cette trace visible de la religion du pays dans ses institutions ? La crèche compromet-elle sérieusement la laïcité ? Qui s’imagine vraiment que le catholicisme français témoignerait ici d’un fantasme de la restauration ? […]

    La suite sur Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Mathieu-Bock-Cote-la-creche-et-la

  • LA REVANCHE DU RÉEL

    Pierre Vial Président de Terre et peuple

    Mercredi 9 novembre, au matin. Quelle joie de voir la tronche catastrophée des journaleux qui, la veille encore, prophétisaient à tous vents la victoire de la si sympathique Hillary Clinton, face au méchant Donald Trump dont on comprenait bien, à travers les commentaires, qu’il était un rejeton de la bête immonde.

    Avec leur outrecuidance habituelle, les larbins du Système se disant journalistes ou experts universitaires alignaient depuis des mois le prêchi-prêcha du politiquement correct. Derrière leurs phrases toutes faites, une conviction : le peuple on en fait ce qu’on en veut. Il suffit d’y mettre le prix. Ce credo des « élites » mondialistes qui tiennent le haut du pavé, en contrôlant tous les postes de pouvoir sur le plan politique, économique, culturel, vient de subir un cuisant démenti avec l’élection de Trump.

    Les commentaires haineux qui ont accueilli ce tsunami sont révélateurs. Ces Américains qui ont élu Trump ne peuvent être que des gens bornés, incultes, racistes, les ploucs de l’Amérique profonde incapables de comprendre les beautés d’un monde métissé. Les intellos salonards qui profèrent ce jugement du haut de leur morgue ne veulent pas comprendre qu’ils assistent à la revanche du réel. Une revanche qui se fait contre eux.

    Hillary Clinton, l’idole des bobos, des colorés et des homos, est renvoyée à ces juteuses magouilles dont elle est une spécialiste : ne vous inquiétez pas pour elle, c’est une retraite dorée qui l’attend. Trump, lui, a reçu l’appui de l’Amérique blanche, de l’Amérique qui travaille et qui apprécie peu le multiracialisme.

    On jugera, bien sûr, Trump sur ses actes. Mais d’ores et déjà le triomphe du populisme, qu’il incarne, est une grande gifle en plein dans la figure des cosmopolites de tous poils, à Washington, à Paris, et ailleurs. Rien que pour cela, ne ménageons pas notre plaisir.

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Du royalisme de combat

     

    Les royalistes qui ne lisent pas Le Lien légitimiste perdent quelque chose. Contrairement à ce que l'on pourrait attendre du légitimisme souvent engoncé dans des habits de cour et des idées anciennes, Le Lien surprend par sa liberté de ton et surtout par son acuité dans l'observation du microcosme monarchiste. La dernière livraison (n°71) n'échappe pas au compliment. Dans un éditorial de quatre pages, Gérard de Villèle remonte pendules et bretelles pour nous démontrer à la fin que le «royalisme politique» n'existe plus. L'empathie voire l'enthousiasme manifesté par des sondages d'opinion dégageant presque un cinquième de royalistes en France (clic) croise les résultats de l'enquête du CEVIPOF (clac) révélant qu'une majorité de Français veulent en finir avec cette République de m... pour mettre un pouvoir fort, détaché des Chambres et des lobbies, capable d'assumer une direction et pour ce faire, d'écraser tout contempteur en régime de dictature provisoire à la romaine. Nous en rêvons depuis si longtemps. Y a plus qu'à ! Oui mais :
    A l'approche du 11-Novembre, cela me fait penser au général de Castelnau, pourquoi ? Après la Grande Guerre, celui que l'on appelait le Capucin botté lance un mouvement catholique de reconquête de l'espace politique. On l'a vu dans son département de naissance, l'Aveyron, faire partout salle comble et d'aucun prédisait le succès, une certaine "revanche". Las ! les acclamations ne se transformèrent pas en suffrages et le composé "grand chef catholique" ne précipita jamais, parce que le paysan avait minutieusement évalué ses intérêts premiers. Villèle constate que le royalisme français d'aujourd'hui, que BVA signale à 17% de l'électorat, ne précipite pas non plus en suffrages et pis que tout en soutiens financiers. Les chapelles sont exsangues, les sébilles pleurent, les publications rament. Les royalistes ne croient pas au succès de leurs idées (les monarchistes un peu plus).

    Est-ce faute de candidat royaliste attrayant ? Ne serait-ce pas plutôt une impossibilité génétique ? Le royaliste voudrait bien manifester dans les urnes son soutien au prince qu'il vénère mais son représentant ne lui plaît pas toujours et monseigneur ne se soumettra pas aux suffrages de la nation pour accéder, même s'il est plausible qu'il doive vite convoquer un plébiscite une fois arrivé au pouvoir pour asseoir sa légitimité (cf. l'adresse de Louis XV à la nation en cas de vacance dynastique). L'addiction anesthésiante au confort démocratique fait croire l'Etat-Providence menacé par tout dispositif d'autorité extérieur à la caste étatique, même s'il ne s'agit pas du tout de ça. Castelnau avait de l'allure, un palmarès et trois fils sous les croix blanches, mais qui paierait les trains d'amendement pour chauler le plateau du Ségala ? C'est aujourd'hui encore la réflexion des édiles "parrains" d'un candidat royaliste, confrontés aux caprices de l'échelon de pouvoir directement supérieur à eux et décideur en première instance. La nation est abrutie d'assistance et coincée dans un mille-feuille administratif du modèle tsariste qui l'aliène.
    Quant à la vision dynastique du manant de base, parlons-en ! Nous entrons là le scalpel dans la fracture ouverte, la plaie saignante et gangrenée. Nous avons une querelle interminable et proprement stupide entre les maisons princières, ceux que Jean-Gilles Malliarakis appelle dans l'Insolent "la descendance du mari de la princesse Palatine, du Régent et de Philippe Égalité, etc. [qui] par haine de ses aînés, et pour l'avènement des régimes affreux dans lesquels nous croupissons, a fait plus en Europe que tous les carbonari" ; contre ceux que Yann Moix appelle dans Paris-Match "notre roi, descendant des Bourbons, branche espagnole, le duc d'Anjou, avec sa belle gueule d'acteur hollywoodien, sa royauté loge dans son sang et son royaume, dans ses rêves". Autant dire qu'on est mal barrés d'entrée !
    Il apparaît finalement que la voie étroite, mais défrichée à son insu par le CEVIPOF, serait sans doute d'aider à l'avènement du dictateur romain qui, une fois les écuries d'Augias nettoyées rock-bottom, pourrait adapter la Constitution, et coiffer, s'il le veut, la couronne de France afin d'engendrer une nouvelle dynastie ! Au moins celui-là aurait prouvé quelque chose à l'échelle du pays, alors que tous les héritiers présumés des Quarante Rois sont en défaut sur ce point, n'ayant rien montré encore de leurs capacités, se contentant de surfer sur des dispositions successorales non-légalisées de dévolution d'une couronne franque que leurs aïeux ont laissé rouler au ruisseau ; ce qu'on pourrait nommer : la rente perpétuelle dynastique à zéro pour cent ! Attention : ce qui précède n'est pas la ligne éditoriale du Lien légitimiste mais un concept extravagant royalartirisé, comme ce qui suit d'ailleurs.

    Les capacités bien ordinaires des prétendants, la faiblesse de leurs diplômes, la timidité de leurs entreprises quand ils en ont, tout se ligue pour les éconduire des allées du pouvoir qui les écraserait lors de la collision entre eux et les corps constitués de l'Etat issus des grandes écoles de la République. Question d'envergure ! Plus grave, le risque est sournois mais réel d'un décrochage des familles princières avec la nouvelle élite occidentale si la génération montante n'est pas poussée dans des études plus difficiles que celles de leurs parents. Il faut que les enfants passent des concours de premier rang pour tenter Normale Sup, Polytechnique, les Mines, les Ponts, Centrale, SupOptique, Supelec, ou faire médecine, quelque agrégation de droit public ou de mathématiques etc. Qu'ils ne nous impressionnent pas ne nous empêche pas de continuer à montrer de l'affection pour eux et leur famille et à nous plaire à les rencontrer, en souvenir d'un passé que nous n'avons pas vécu. Mais à prétendre sérieusement, ils doivent se hisser au niveau exigé par de futures circonstances ! Si nous nous battons aux premiers échelons à propager l'idée du roi avec de bien faibles moyens, ils ont aussi à se battre pour nous mériter.

    D'accord, ce n'est pas tout de construire des utopies de ré-instauration par la monkisation de l'espace politique. Puisque le temps presse, nommons les "dictateurs romains" possibles. Deux seulement sortent du lot à l'heure où nous mettons sous presse (que les touristes non retenus nous pardonnent) : le général Didier Tauzin et le député Jean-Frédéric Poisson. En homme d'expérience, Gérard de Villèle a choisi le second, nous allons le suivre et le mettre en photo. Le roi est vivant, poussons Poisson ! A la Primaire de la Droite et du Centre, votez Poisson au premier tour du 20 novembre, on verra bien ensuite. Jean-Frédéric Poisson est monarchiste en plus (clic), lui qui déclarait ce tantôt à Eric Muth de Vexilla Galliæ :

    Ce qui serait bienvenu en 2017, c'est un responsable politique qui se sente profondément, charnellement lié à la France, et à la tâche qu'on lui aura confié. Un responsable qui prenne la mesure des enjeux considérables que devra affronter le pays dans les prochaines décennies, et qui sorte d'une vision gestionnaire de la politique. Un homme qui soit un chef, qui ait un cap, une vision pour notre pays, et le désir de le restaurer dans sa grandeur, et dans sa souveraineté. Sinon, nous allons vers le chaos.
    Dans ce numéro de vingt pages, il y a aussi un article très instructif de Philippe de Lacvivier sur l'imposture étatique déroulée par Hans-Hermann Hoppe et publiée ce mois-ci aux Editions du Drapeau Blanc sous le titre La Grande Fiction, l'Etat, cet imposteur (première traduction française de H3). L'article s'ouvre par une citation de Frédéric Bastiat : « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». Et l'auteur de dénoncer l'escroquerie de l'impôt consenti (mais par qui, où et quand ?) avant d'autopsier le catholicisme officiel à l'aune des dix commandements. C'est assez épais mais captivant. Quand le lecteur reprend son souffle, il a d'autre raison de se réjouir de son abonnement : Benoît Malbranque de l'Institut Coppet fait défiler sur neuf pages le mémoire d'Arthur-Michel de Boislisle sur les grands économistes du siècle de Louis XIV, discours lu en 1875 à l'Académie des Sciences morales et politiques. Il analyse surtout Boisguilbert et Vauban pour nous raconter l'odieuse prescription du traité de la Dîme Royalequi conduira à la mort du maréchal. Dans une lettre du 21 août 1711 au Contrôleur général des Finances Desmarezt, l'infatigable Boisguilbert convoque Sully comme un grand libéral en des termes définitifs que nous ne pouvons pas ignorer :

    « Il est à propos, Monseigneur, que je vous présente le ministère de M. de Sully... Vous verrez qu'il trouva la France en plus pitoyable état qu'elle ne l'est aujourd'hui, et qu'au milieu de deux guerres, il la rétablit, paya toutes les dettes et amassa trente millions d'argent quitte au roi, parce qu'il rendit les peuples riches par la protection qu'il donna au labourage et au commerce du dedans. Vous apercevrez à même temps qu'il n'eut point plus grands adversaires dans sa route que le Conseil du roi et les courtisans, jusques aux princes. Cependant, comme il eut le Maître et les peuples de son côté, il vint à la fin à bout de tout. »

    Hoppe, Boisguilbert, le Lien serait-il une publication libérale ? On en parlera une autre fois. A la fin de l'article, une certaine tristesse vous saisit quand vous comprenez qu'au-delà de l'autisme de la Cour et des Finances, les hésitations du monarque enferré dans les guerres furent fatales à sa descendance. La Révolution n'était pas inéluctable si la Couronne l'avait menée elle-même ! Un roi tire le char. Derrière, il est déjà mort !

    Mais sans roi au char, ça ne marche pas mieux, à preuve :
    De nos jours, le narcisse blafard qui trône à l'Elysée bouchonne sur la vague des circonstances dans la politique du chien crevé au fil de l'eau. Après s'être vengé du Petit Reître en défaisant tout ce qui performait bien de son prédécesseur, il n'a su conduire aucune réforme de désincarcération de l'économie, de levée d'écrou des initiatives individuelles, refusant au succès entrepreneurial son juste bénéfice, se laissant bloquer dans un coin par tous les dinosaures syndicaux et chavéziens qui battent le pavé en plein état d'urgence, faisant fuir talents et capitaux. Résultat : un chômage honteux à l'aune européenne et la méfiance généralisé de nos voisins. Et pourtant ! Il fut jadis professeur d'économie politique à SciencesPo dans la veine libérale et livrait au Matin de Paris des chroniques économiques pas du tout jurassiques. D'où Macron, récupéré dans l'équipe de conseillers à l'Elysée parfaitement en phase avec le vrai président. Hollande était bon en amphi et au pupitre, mais au commandement, noyé dans les combinaisons et la synthèse, il n'est pas obéi. Ses idées sociales-démocrates sont assumées de longtemps sur le plan intellectuel mais inapplicables par le canal présidentiel aussi bouché que les tinettes de Solférino. Macron est donc parti. Hollande voudrait bien nous faire croire qu'il navigue mais il est déjà perdu car les Français ont perdu confiance. Terrible sondage qui lui donne 4% de popularité ! Même Pétain parvenu à la frontière suisse en 1945 devait faire plus ! Et Monsieur Sapir de l'EHESS mais aussi de l'Ecole Economique de Moscou n'hésite pas à l'inhumer politiquement à six pieds sous terre, en tapant la tombe du plat de la pelle pour bien égaliser, dans un pamphlet au napalm inimaginable il y a un an encore dont on prendra connaissance par ici. C'était une digression induite par le livre incendiaire de Davet et Lhomme. Revenons à nos moutons.
    Dans ce numéro 71, Gabriel Privat part de la Dîme royale de Vauban pour s'installer à Quimper où il va décortiquer nos taux d'imposition parmi les plus élevés du monde, qui aboutissent à une addiction à l'assistanat habilement liée à la pression fiscale. Le système est vicieux, on le savait mais il l'explique si bien qu'on se croirait intelligent.
    En refermant le journal on fait la connaissance de Claude Giry (1942-2016), un ami de Guy Augé, décédé au mois d'août, qui fut un des fidèles d'entre les fidèles du légitimisme...
    Voilà ! Lisez le Lien légitimiste. On ne peut prétexter l'insuffisance de ressources pour éviter l'abonnement : dix euros, la version électronique livrée dans votre boîte à courriels. Trente euros, le bimestriel papier dans votre boîte à lettres.

    LE LIEN LEGITIMISTE
    2 Le Petit-Prix
    37240 La Chapelle Blanche Saint-Martin


  • Journal du Jeudi 10 Novembre 2016 : International / Etats-Unis : le jour d’après

  • Ce que nous dit le discours de Donald Trump

    Sans surprise, le premier discours du président Trump fut… sans surprises. C’est la loi du genre, aux USA comme ailleurs. On salue l’adversaire malheureux, remerciant ainsi Hillary Clinton de s’être farouchement battue, trente ans durant, au service du pays. Puis, on assure qu’évidemment, l’on sera le président de « tous » les Américains, « gens de toutes races, religions, origines et croyances ». Laissant de côté sa légendaire flamboyance, mâtinée de vulgarité crasse et de coupe de cheveux stratosphérique (seul François Hollande fait mieux), ses attaques visant généralement plus au-dessous de la ceinture que du côté de la Carte du tendre, le 45e président américain a donc tôt endossé le costume de la fonction.

    Côté effets d’annonce, deux méritent au moins d’être soulignés.

    Le premier consiste à la remise à neuf des infrastructures américaines – l’état de certaines routes n’ayant que peu à envier à celles du Zimbabwe : « Nous allons reconstruire les ponts, les autoroutes, les hôpitaux, les écoles.

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  • Eric Zemmour : « Trump assume le conflit quand Marine Le Pen tente d’apaiser »

    Ce matin sur RTL, Eric Zemmour a bien évidemment consacré sa chronique à l’élection de Donald Trump, portant un regard différent de la plupart des observateurs sur Marine Le Pen, d’ordinaire présentée comme l’équivalente française du prochain président des Etats-Unis, ce qu’il n’analyse pas ainsi.

    « Le facteur sonne toujours deux fois. Après le Brexit, Donald Trump. Après l’Europe, les Etats-Unis. Et la France dans tout ça ?, s’est abord interrogé Eric Zemmour. La menace se précise. Pour la bien-pensance. Pour les élites. Pour les médias. Pour les sondeurs qui se sont encore trompé. Pour les communicants qui conseillent toujours aux politiques de lisser leur discours »« Trump, a-t-il ajouté, c’est la défaite du féminisme, de l’antiracisme, du cosmopolitisme, de l’écologie », résumant par cette formule l’événement qui vient d’avoir lieu : « Trump, c’est une subversion inouïe de l’idéologie dominante. »

    Pour Zemmour, contrairement à ce que disait Marine Le Pen hier soir sur France 2, « le nouveau Président américain est élu par une Amérique blanche et populaire, l’Amérique de souche qui ne veut pas mourir, qui se bat contre les tendances démographiques. Trump est le candidat des ploucs, des mâles blancs, des ouvriers, le candidat de l’Amérique périphérique, dédaignée et méprisée par les grandes métropoles. » Et si « nous avons aussi notre France périphérique », à laquelle Marine Le Pen parle en priorité et que Nicolas Sarkozy avait séduite en 2007. « ces deux-là peuvent se réjouir, mais pas trop vite. »

    Marine Le Pen, explique l’essayiste, « a raison de voir [en l’élection de Trump] la légitimation de ses idées protectionnistes ou de sa méfiance pour le système ou la finance internationale ». Mais, ajoute-t-il aussitôt, « Trump provoque délibérément là où Marine Le Pen veut dédiaboliser » :

    « Il assume le conflit quand Marine Le Pen tente d’apaiser. Il a proposé d’interdire l’entrée des musulmans en Amérique, quand elle a déclaré l’islam compatible avec la République. Il est la cible des mouvements féministes et gays, que Marine cherche à séduire. Le vote Trump ne manifeste pas la volonté du peuple américain de recouvrer une souveraineté, qui n’a pas été abandonnée, mais le vote identitaire d’une Amérique qui veut rester l’Amérique. »

    Pour Zemmour, « la victoire de Trump va alerter tous les adversaires du Front national » et [elle] « ne détruit pas le plafond de verre qui empêche l’accès de Marine Le Pen à l’Elysée : elle le renforce. En tout cas, à court terme », favorisant paradoxalement l’élection… d’Alain Juppé.

    « En mai 1981, rappelle Eric Zemmour, la France élisait un président socialiste. Quelques mois plus tôt, Margaret Thatcher s’était installé au 10, Downing Street et Ronald Reagan à la Maison Blanche. Le couple anglo-saxon ouvrait le bal de la mondialisation libéral. La France socialiste était prise à contrepied. […] La France risque encore une fois le décalage historique. Ô elle s’alignera, c’est sûr, mais on sait pas quand, ni comment, ni à quel prix… »

    http://fr.novopress.info/