Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Sidérant d'entendre encore certains hommes politiques français nier la réalité que constitue l'infiltration des migrants par les djihadistes

    Thibault de Montbrial revient sur les attentats de Berlin dans Le Figarovox. Extraits :

    "[...] Le parcours d'Amri est consternant. Après avoir incendié le centre de réfugiés qui l'avait accueilli à son arrivé début 2011, l'intéressé a pu rester en Europe à l'issue de ses quatre années de détention en Italie ; repéré par les Allemands pour sa radicalisation, il a fait l'objet d'une surveillance pour le moins légère ; après le rejet de sa demande d'asile, il est demeuré sur le territoire européen ; enfin, après l'attentat et bien qu'il ait fait l'objet d'une fiche de recherche dans toute l'Europe, il a pu tranquillement traverser quatre frontières (Allemagne/Pays-Bas, Pays-Bas/Allemagne, Allemagne/France, France/Italie) tout en portant une arme sans être inquiété le moins du monde. Ces évènements successifs illustrent la faillite de la construction européenne en matière de sécurité, mélange d'angélisme idéologique et d'impuissance à appliquer ses propres textes. 

    Pour ce qui concerne le cas particulier des conséquences sécuritaires de la libre circulation au sein de l'espace Schengen, je suis frappé par le parallèle entre le parcours d'Amri et celui de Medhi Nemmouche fin mai 2014.

    À l'époque, l'auteur de l'attaque du musée juif de Bruxelles (4 morts) avait pu tranquillement monter dans un autocar en Belgique et n'avait été arrêté à Marseille que par l'heureux hasard d'un contrôle douanier inopiné. Il avait passé la frontière belgo/française avec une kalachnikov dans son sac sans la moindre difficulté. Trente mois plus tard, et bien que les pays intéressés aient entretemps fait application des mécanismes dérogatoires du traité de Schengen permettant de reprendre les contrôles aux frontières, l'homme le plus recherché d'Europe a donc pu lui aussi franchir quatre frontières avec une arme à feu sans être inquiété le moins du monde, et c'est là encore un contrôle inopiné qui a permis sa neutralisation.

    À chaque attentat, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le gruyère européen est traversé de part en part par ceux qui sont venus s'y attaquer. Il est à cet égard particulièrement navrant que la réponse du Président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker aux derniers évènements soit d'encourager à toujours plus d'ouverture. Vient un moment où on ne peut plus s'étonner que l'irresponsabilité de tels discours renforce l'attractivité de certains populismes.

    En Allemagne, le débat s'est également focalisé sur l'accueil des migrants. Il est avéré que des djihadistes se glissent parmi ces derniers. Un principe de précaution doit-il être mis en place?

    Non seulement il est avéré que des djihadistes se glissent parmi les migrants, mais tout le monde a oublié que le programme avait été annoncé dès l'hiver 2015! En effet, les services de sécurité italiens avaient indiqué dans une note que l'État islamique allait contribuer à organiser une vague migratoire sans précédent à compter de l'été, afin d'une part de déstabiliser l'Europe par le nombre de migrants et d'autre part de permettre, par les conséquences de la submersion sur l'efficacité des contrôles, l'infiltration de ses combattants au sein du territoire européen.

    Force est de constater que le programme annoncé a été exécuté à la lettre. Outre les auteurs d'attaques ou de projets d'attaques en Allemagne rappelés ci-dessus, il faut se souvenir que plusieurs des auteurs de l'attaque du 13 novembre sont passés par la route des migrants. C'est également le cas de l'auteur de l'attaque du Thalys d'Août 2015, qui l'a détaillé récemment sur procès-verbal devant le Juge d'Instruction, ou encore de l'assaillant du commissariat du 18ème arrondissement de Paris, abattu par des policiers le 7 janvier 2016.

    Dès lors, il est par hypothèse certain que d'autres individus sont ainsi entrés en Europe par la route des migrants et qu'ils attendent des instructions et/ou des moyens pour agir.

    Dans ces conditions, je suis sidéré d'entendre encore certains hommes politiques français nier encore la réalité que constitue l'infiltration des migrants par les djihadistes, alors qu'elle a d'ores et déjà été judiciairement établie à de multiples reprises. [...]

    Près de deux ans après la tuerie de Charlie Hebdo, l'Europe est-elle prête à relever le défi de l'islamisme et du terrorisme?

    Le véritable défi qui est posé non seulement à l'Europe, mais à l'Occident, est celui de l'islamisme. Nombreux sont ceux qui évoquent encore «le terrorisme» comme s'il s'agissait d'une entité autonome. Il faut rappeler une fois encore que le terrorisme n'est qu'un moyen, mis au service d'une cause: l'islamisme, qui est une doctrine politique de conquête.

    Or, le terrorisme n'est lui-même qu'un des moyens d'action de cette doctrine. En effet, pour s'en tenir à la France, nombreux sont ceux qui, dans le monde associatif notamment, sont aujourd'hui engagés dans un combat communautariste qui a vocation à saper notre lien social. Le CCIF est par exemple aussi actif qu'habile en la matière, combinant logique victimaire, culpabilisation de notre société et revendications communautaristes incessantes. Du côté de l'UOIF, la logique et les objectifs sont régulièrement mis en lumière, comme encore récemment dans l'excellente enquête de Bernard de la Villardière diffusée sur M6 qui a en particulier mis en exergue la duplicité de certains élus locaux.

    Il faut rapprocher ces agissements des chiffres révélés par l'Institut Montaigne cet automne: 28 % de ceux qui se réclament de religion, de culture ou de tradition musulmane considèrent la charia comme supérieure à la loi de la république (avec une terrifiante proportion de 50 % chez les jeunes…). Il apparaît ainsi que le défi qui est proposé aux occidentaux par l'islamisme radical dépasse de loin la seule violence du terrorisme commis en son nom.

    Cette «guerre» peut-elle être gagnée uniquement par une politique sécuritaire? Le combat est-il également idéologique et psychologique?

    Bien entendu. C'est la nécessaire conséquence du constat qui précède. L'islamisme de conquête est loin de reposer exclusivement sur la violence. En toute hypothèse, il est essentiel de tenter d'éviter la fracture que les islamistes veulent nous imposer. Pour tenter d'y parvenir, il est absolument crucial de «réarmer» notre société sur les plans idéologiques et psychologiques. Les travaux de l'universitaire Gilles Kepel démontrent notamment que l'attirance d'une fraction de la jeunesse française pour le djihadisme repose pour beaucoup sur une quête de sens et une transcendance proposée par l'islam. [...] Ceux qui considèrent que l'Occident en général, et l'Europe en particulier, doit renier ses racines et s'accommoder d'un multiculturalisme qui gommerait ce socle millénaire commettent à cet égard une erreur stratégique calamiteuse. D'abord, ils offrent à notre ennemi l'un de ses arguments majeurs de recrutement, qui repose sur le constat de notre propre vacuité. Ensuite, et quelles que soient les intentions qui président à leurs errances, leur attitude n'est perçue que comme une faiblesse qui renforce la détermination islamiste. Enfin ils oublient que, dans la construction des individus comme celle des peuples, seule la connaissance et l'acceptation de son identité permet de se structurer et donc d'une part, de vivre selon des règles admises par chacun, et d'autre part, de tendre la main aux autres avec la confiance que confère cette solidité intérieure. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Chronique de livre : Sylvain Tesson, Petit traité sur l'immensité du monde

    289884547.jpgSylvain Tesson a 33 ans en 2005 lorsqu'il publie son Petit traité sur l'immensité du monde aux Éditions des Équateurs. La plume de notre géographe-aventurier est déjà de qualité et on laisse notre regard cheminer sur les pages comme l'auteur trace son chemin dans les immensités sibériennes, sur les cathédrales françaises ou dans l'altitude tibétaine. « Quelle que soit la direction prise, marcher conduit à l'essentiel. » et l'ouvrage, assez court (167 pages), également ; abordant non seulement l'esprit du vagabondage mais aussi des réflexions autour d'éléments plus concrets comme le bivouac. Un bémol toutefois, l'auteur semble un peu trop pétri de certitudes sur un grand nombre de sujets et certains propos de ce Petit traité ... contrastent avec ceux tenus récemment dans son dernier ouvrage Sur les chemins noirs dont on connaît le contexte et qui dénote une plus grande maturité.

    Sylvain Tesson exalte un goût de vivre, une soif de l'aventure et se fait le chantre d'un nomadisme romantique aux confins du monde. Il cherche à fuir la laideur du monde moderne, et on le comprend. Relatant de nombreuses expériences vécues il exhume dans le quatrième chapitre la figure du wanderer de Goethe mais également celle de l'Anarque jüngerien, ce qui n'est pas pour me déplaire. Qu'est-ce que le wanderer ? Le vagabond romantique allemand du XIXeme siècle qui chemine sans savoir où il va dormir le soir même avec son « âme ouverte à tous les vents ». Une figure qui refusait en quelque sorte les bouleversements issus du XVIIIeme siècle : sacralisation de la propriété, rationalisme scientifique, aménagement du territoire, refoulement de la nature sauvage.

    En romantique, Tesson fait aussi l'éloge de la poésie : « Sur la piste, pour combattre le vide, il y a la poésie ! Le vagabond peut réciter des vers inépuisablement. La poésie remplit les heures creuses. Elle entretient l'esprit et gonfle l'âme. Elle est un rythme mis en musique. » Mais d'une poésie qui s'adapte à la géographie puisqu'il sélectionne les auteurs en fonction du terrain : « Péguy sur la plaine, arasée, Hugo dans le marais, Apollinaire en altitude, Shakespeare dans la tempête, Norge quand je suis saoul. » ce qui constitue en effet une alternative intéressante aux chansons scouts et autres chants militaires.

    Mais pourquoi vagabonder, marcher, s'aventurer, voyager ? Parce que « ouvrir les yeux est un antidote au désespoir » et parce que « Voyager, ce n'est pas choisir les ordres, c'est faire entrer l'ordre en soi. ». Etant moi-même randonneur, tout cela me parle, même si je suis en désaccord avec Tesson lorsqu'il considère que la marche n'a pas à régler nos questionnements existentiels. Voilà d'ailleurs une de ses certitudes battues en brèche par sa chute et ses chemins noirs... Il n'y a pas simplement une seule façon d'aborder l'aventure et la marche. L'ouvrage de Tesson fait écho par certains points au récit d'Erik L'Homme dans Des pas dans la neige, pas seulement parce que le Petit traité... évoque le yéti qui nous rappelle l'homme sauvage, mais parce qu'il y a ici une démarche et une expérience de vie, un regard face à l'existence qui se rapproche. Pourtant là où Erik L'Homme n'hésite pas à dire que chaque pas nous rapproche de nous-même, on ressent un peu chez Tesson une volonté quasi ascétique de s'éloigner de soi-même.

    Ce Petit traité... est un essai riche, à lire au moins une fois et à emmener avec soi lorsqu'on se décide à affronter les plaines et les forêts, ou à escalader les parois qui se dressent face à nous, y compris dans notre existence.

    Jean / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • François Fillon peut remercier « Ali Juppé »

    À peu de frais, l’homme de la Sarthe s’est mué en champion de la droite « dure » en miroir de son adversaire bordelais.

     

    Depuis quelques jours, les soutiens de François Fillon ont créé de toutes pièces une polémique autour d’un surnom ridicule que leur champion se serait vu attribuer par la « fachosphère » : « Farid Fillon ». Une bonne occasion, aussi, de salir le Front national et d’éviter d’aborder les vrais sujets qui engagent le susnommé François Fillon. Première chose : que disait l’impétrant quand Alain Juppé était rebaptisé Ali Juppé sur la Toile ? Rien du tout. Il n’avait pas l’air plus chagriné qu’à l’accoutumée. Et pour cause… La campagne « Ali Juppé », couplée au rejet qui plombait Nicolas Sarkozy, permettait à François Fillon de remporter haut la main les élections primaires de la droite et du centre.

    À peu de frais, l’homme de la Sarthe s’est mué en champion de la droite « dure » en miroir de son adversaire bordelais. Afin de toucher l’électorat le plus âgé, qui a massivement plébiscité l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, des « chaînes de mails » ont été diffusées, avec un seul mot d’ordre : tout sauf Juppé. Ces courriels étaient souvent accompagnés d’images représentant Alain Juppé grimé en imam ou posant la première pierre d’une mosquée.

    François Fillon n’en aurait-il jamais pris connaissance ? Attention, je ne dis pas qu’il a participé à la campagne de déstabilisation mais qu’il me semble étonnant que personne dans son entourage ne l’ait su… L’aubaine était trop belle.

    Qu’aujourd’hui Jérôme Chartier s’offusque de ce qui faisait, hier, l’essentiel du succès de son patron est d’une grande hypocrisie. Et ce, d’autant plus que Jérôme Chartier, en réagissant au surnom « Farid Fillon », a donné une immense visibilité médiatique à ce qui n’était, jusqu’alors, qu’un phénomène mineur, principalement cantonné aux réseaux sociaux. Voilà qui ressemble fort à une opération de communication rondement menée répondant à deux objectifs : construire une relation plus saine avec les centristes en démontrant que François Fillon est aussi la cible de la « fachosphère » ; répondre aux attaques légitimes relatives aux ambiguïtés des propositions de François Fillon sur les sujets de l’islam en France et de l’immigration.

    Au fond, pas grand-chose ne distingue François Fillon d’Alain Juppé, comme je l’ai précédemment écrit. Il est attaqué sur ces questions parce qu’il n’est pas plus convaincant que son entourage. Nous gardons tous en mémoire ces images terribles montrant monsieur Fillon inaugurant la mosquée géante d’Argenteuil, foyer de l’islam de combat et du salafisme en France, aux côtés d’une fillette revêtue d’un voile. Mais ça n’est pas tout : son fidèle lieutenant Jérôme Chartier organisait une conférence, le 3 décembre dernier, avec El Hassane Oufker, directeur de l’école Averroès et membre de l’UOIF, officine proche des Frères musulmans. Quant à son nouveau porte-parole, Benoist Apparu, il envisage carrément de financer la construction des mosquées avec l’argent public, au mépris le plus absolu de la loi de 1905 !

    Le double discours permanent de la vraie « droâte » gêne considérablement les Français, désireux de confier l’exécutif à des personnalités sincères. En outre, François Fillon négocie en ce moment même avec François Bayrou un certain nombre de circonscriptions gagnables alors qu’il accusait Alain Juppé de prévoir des alliances avec le Palois… Vous voulez vraiment élire un individu qui ferait passer l’opportuniste de la chanson de Jacques Dutronc pour un idéaliste passionné ?

    http://www.bvoltaire.fr/gabrielrobin/francois-fillon-peut-remercier-ali-juppe,303132

  • Chiffres du chômage : Le Système fait naufrage dans l'échec, le mensonge et le ridicule...

    Tout a été dit, et par des personnes d'opinion, d'origine ou de métier extrêmement divers, sur la ridicule manipulation des chiffres du chômage que l'on nous sert depuis lundi soir.

    Toutes catégories confondues (A, B, C D et E), Le Monde (peu suspect d'opinion réactionnaire !) comptait - en mai dernier - 1 095 500 chômeurs supplémentaires depuis 2012, en réponse à une grossière erreur du Président, la veille, au micro d'Europe 1 (il n'en reconnaissait que 600.000, excusez la paille !). 

    Alors, elle apparaît bien tristounette la soi-disant baisse - pourtant claironnée urbi et orbi - de ces quelques pauvres milliers de chômeurs, mais pour la seule catégorie A, et quand on sait le nombre très important de personnes mises « en formation », à prix d'or et pour des résultats très minimes, mais, du coup, « sorties » des statistiques. L'important n'est ni la vérité vraie, ni le respect des citoyens qui ont droit à cette vérité, l'important c'est que la tricherie sur les chiffres permet, avant les élections, de claironner que « ça y est », que « ça va mieux !» et autres niaiseries du même tonneau. 

    Sauf que...

    Sauf que, à force d'avoir trop tiré sur la ficelle, la ficelle s'est cassée. Et, maintenant, les gens n'y croient plus, aux mensonges qu'on leur serine. Jusqu'à présent, cela marchait, le « plus c'est gros, plus ça passe ». Maintenant, la nouveauté, c'est que cela n'est plus vrai : c'est trop gros, cela ne marche plus, ne passe plus. Et, même dans les JT (TF1, France 2) on a entendu des gens dirent que les familles qui connaissaient le drame du chômage prenaient très mal cette façon très désinvolte, pour rester polis, de traiter du sujet. Et que dire de ce reportage ahurissant au « 20 heures » de France 2, lundi soir, sur ces deux chômeurs qui ont trouvé un emploi... en devenant conseillers à... Pôle Emploi ! Le moins que l'on puisse dire est que le directeur de la chaîne, ou au moins celui des programmes, aurait pu flairer la très, très grosse maladresse... 

    Churchill, qui avait à la fois la dent dure et beaucoup d'humour, racontait un jour que, jeune officier, il avait dans sa promotion un camarade si bête, si bête, mais si bête, que... même ses autres camarades s'en étaient rendu compte ! Pas mal, non ? même si, il faut bien le reconnaître, c'était assez méchant.

    Notre « malheureux » Système, à bout de souffle, en est là aujourd'hui : ses manipulations et son bourrage de crâne sont si énormes, si énormes, mais si énormes, que même cette opinion publique qu'il a cru - à raison, jusqu'ici... - influençable, malléable, manipulable à l'envi s'en est rendu compte : et celui que Maurras appelait « Populo gobe-tout » ne gobe plus, maintenant, il n'écoute plus, il n'y croit plus.  

    Avis de mauvais temps pour le Système..

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/12/29/chiffres-du-chomage-le-systeme-fait-naufrage-dans-l-echec-le-5892453.html

  • Eric Dénécé (Directeur du Cf2R) - Alep, falsification des (((merdias)))

  • Petite provocation américaine à l'encontre de la Russie

    Le président américain Barack Obama a décidé l'expulsion de 35 Russes considérés comme des membres des services de renseignement russe, ainsi que la fermeture de deux sites russes à New York et dans l'Etat du Maryland, près de Washington, considérés comme des bases utilisées par des agents russes. Les mesures annoncées visent également le «niveau inacceptable de harcèlement» subi depuis un an par les diplomates américains à Moscou, de la part de la police ou des services de sécurité russes. Dans sa déclaration, Barack Obama a aussi lancé un appel à une sorte d'union sacrée internationale pour faire revenir Moscou dans le droit chemin et l'empêcher de mener des actions de déstabilisation dans des pays étrangers.

    En réponse, Vladimir Poutine a déclaré :

    « Nous considérons les nouvelles actions inamicales de l’administration américaine sortante comme provocatrices, visant à saper les relations russo-américaines. Elles sont manifestement contraires aux intérêts fondamentaux des peuples russe et américain. Elles portent également préjudice à l’ensemble des relations internationales compte tenu de la responsabilité que la Russie et les États-Unis assument en matière de sécurité globale. Selon la pratique internationale actuelle, la partie russe a toutes les raisons de donner une réponse appropriée à ces actions. Nous nous réservons le droit de réagir, mais nous ne nous abaisserons pas à la "diplomatie de cuisine" irresponsable et tiendrons compte de la politique de l'administration de Donald Trump pour décider des actions à entreprendre en vue du rétablissement des relations russo-américaines. Les diplomates russes, qui rentrent en Russie, passeront les fêtes de fin d’année chez eux, entourés de leurs familles et de leurs proches. Nous ne créerons pas de problèmes pour les diplomates américains. Nous n’expulserons personne. Nous n’interdirons pas à leurs familles et à leurs enfants de se rendre sur leurs lieux de repos préférés pendant les fêtes de fin d’année. D’ailleurs, j’invite tous les enfants de diplomates américains accrédités en Russie à participer à la fête organisée au Kremlin à l’occasion du Nouvel An et de Noël. Il est dommage que l’administration du président Barack Obama finisse son travail de cette manière mais je lui souhaite quand-même une bonne année, à lui et aux membres de sa familleJe souhaite également une bonne année au président Donald Trump et à tout le peuple américain ! Je souhaite à tout le monde bonheur et prospérité ! »

    Voici la réponse du mauvais joueur Obama - après qu’il eût perdu aux échecs face à Poutine :

    Oreille_cassee_3-1024x348

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Rencontre avec un cosaque russe dans l’Est de l’Ukraine

    Pour prouver la présence d’agents des forces spéciales russes en Ukraine, Jen Psaki, représentante officielle du Département d’État américain, a présenté au Conseil de sécurité de l’ONU deux photos, prises respectivement en Géorgie en 2008 et en Ukraine récemment, où posaient des hommes en tenue de camouflage. À propos d’un des hommes, Jen Psaki a affirmé qu’il s’agissait du même sur les deux clichés : effectivement, les deux étaient robustes et portaient une longue barbe.
    Pourtant, la barbe n’a pas suffi : rapidement, les hommes ont été identifiés. Celui de la photo prise en Géorgie est trop connu pour être confondu avec quiconque : il s’agit de Khamzat Gaïrbekov, surnommé Boroda [Barbe], chef du bataillon Vostok. L’homme figurant sur le cliché pris à l’Est de l’Ukraine a également été retrouvé par la revue Time. C’est Alexandre Mojaev, un cosaque venu de Russie « aider ses frères orthodoxes » à faire la guerre. Le journal local de Kramatorskaïa Pravda l’a interviewé. 
    - Pourquoi vous êtes-vous retrouvé en Ukraine ? 
    - J’étais chez moi, et en voyant à la télévision ce qu’il se passait sur Maïdan je me suis dit : « Mais qu’est-ce qui se manigance là-bas en Ukraine ? » Je regarde, et là, même Angela Merkel y va de son commentaire. Les pays étrangers ont une idée derrière la tête. Et tout ça rappelle fortement le Kosovo. Mais c’est qu’il faut y aller, je me dis, et aider ! Et là, mes frères cosaques arrivent chez moi et disent : « Sanya, nous venons te voir avec une mauvaise nouvelle. Nous partons à la guerre. » Et moi, je dis : « S’il le faut, allons-y. » J’avais déjà compris alors, contre qui on se battait. Contre l’Amérique. Parce que ce sont eux qui fourrent leur nez ici avec l’Union européenne. 
    La première partie de nos cosaques est partie à Sébastopol. Nous pensions faire partie de la deuxième vague. Mais non, on ne nous a pas pris non plus. Nous nous sommes alors réunis, nous nous sommes téléphonés avec les cosaques du Terek et nous sommes partis tout seuls. 
    - On raconte que vous êtes parti combattre pour fuir une enquête pénale et éviter la prison. Vous êtes accusé de tentative d’assassinat à l’arme blanche. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? 
    - On m’accuse d’un crime que je n’ai pas commis. Je suis simplement tombé sur un commissaire vendu, engraissé par la diaspora coréenne. Cette diaspora s’occupe de culture de fruits et de légumes sur notre terre cosaque du Kouban, elle entretient des esclaves sur ses plantations, qu’elle fait venir de Corée et qu’elle paie des kopecks. Et j’ai eu une altercation avec un de ces Coréens. Avec les amis, nous étions invités chez un vétéran de l’Afghanistan, un colonel. Le soir, nous allons nous coucher. Moi, je ne dormais pas, et Vitalik non plus. On conversait. Et là, le Coréen arrive chez le voisin et se met à klaxonner. Et notre voiture était garée dehors. Peut-être que c’est pour nous, on se dit. On sort vérifier. Il s’avère que ce n’est pas pour nous. Je dis au Coréen : « Écoute, arrête de klaxonner! » Et lui, il se retourne, et il continue de klaxonner. Je m’approche de la fenêtre, et je dis : « Écoute, les gens dorment. A notre époque, il y a des téléphones portables. Téléphone ! » Et lui, en réponse, il me fait : «Tu es qui, comme ça, pour me dire quoi faire ? « Je suis un cosaque, je dis, maître de la terre du Kouban. Et je t’indiquerai partout quoi faire, si tu te comportes avec insolence. Et lui, comme ça : « Tu te fous de moi ?! » Et il sort. Il pensait certainement que j’aurai peur de lui. Il nous a regardés avec Vitalik : « J’ai compris ». Il s’est assis dans sa voiture et il est parti. Nous, sans arrière-pensées, nous retournons à la cabane. Mais au bout d’un moment, le Coréen revient. Avec Vitalik, nous ressortons, et ils sont six assis dans leur voiture. La bagarre a commencé. 
    Ils attaquent directement Vitalik avec un couteau. J’étais en claquettes. De derrière moi, il y en a un qui court et qui me tombe dessus. Et là, un autre coup sur la tête, de la droite. Je pense « Sans déconner ! Il faut que je me couvre moi-même comme je peux, et encore que j’aide Vitalik. » Là-dessus, mon pouce se déboîte. Je le prends, je le remets, et je continue de me battre. Eux, voyant ça, ils hallucinent. 
    « Stop tout le monde !, Arrêtez ! », ils crient. Ils s’arrêtent. Ils disent : « Venez sur notre base ! Si tu ne viens pas, nous continuerons de frapper Vitalik ! » Nous arrivons chez lui, sur leur base. Le Coréen dit : « Tu as deux options pour partir d’ici : soit tu me demandes pardon, soit j’appelle la police et nous portons tous plainte en disant que tu nous as menacés avec un couteau. » Et il pose des affaires en face de moi. Ils avaient pris avec eux la voiture de notre ami Alekseï, et dedans, il y avait un sac avec son téléphone et son couteau. Et comme par hasard, je n’ai plus de batterie sur mon téléphone : je ne peux appeler personne, ni demander aucune aide. Il sort. Et moi, je me souviens que dans mon sac, j’ai aussi un petit couteau pliant. Je donne le couteau d’Alekseï à Vitalik, je prends le mien pour moi. 
    « Et maintenant, je dis, allons les voir. » Et nous avançons : « On vous prend un par un ! » Ils se tiennent là, ils ont la trouille d’approcher. Et qu’est-ce que tu penses ? J’entends le bruit d’une voiture qui arrive, la porte qui claque et une voix : « Salut, commandant ! » Avec Vitalik, nous avons le temps de ranger les couteaux et de nous asseoir à table. Le commandant sort et commence de nous insulter en hurlant. Je lui fais : « Citoyen policier. Ayez la bonté de vous présenter. Combien ils vous paient, pour que vous vous cassiez le cul pour eux ? » Et lui : «Trente mille par mois ». Je dis : « Nous ne parviendrons pas à nous entendre, appelez des renforts. » Et le temps que le détachement arrive, avec ce Coréen, ils ont commencé de dresser une plainte contre nous. Personne n’a écouté nos explications. Résultat, ils nous ont emmenés au commissariat, ont établi un procès-verbal en disant que c’était moi qui marchais ivre dans la rue et qu’ils m’ont emmené. J’ai soufflé : 0,16 milligramme d’alcool dans le sang. Parce qu’en arrivant chez notre ami, nous avions bu des bières. Et toute cette affaire continue jusqu’aujourd’hui. J’ai écrit et au Comité d’enquête, et au Parquet. Zéro émotion. Si tout cela s’était passé dans notre district de Beloretchensk, les Coréens, pour ça, auraient simplement été condamnés au fouet. Mais chez eux là-bas, dans le district de Vysselki, rien n’est clair. 
    - D’où vous vient votre surnom « Babaï » ? 
    - Ce n’est pas un surnom. C’est un indicatif. Babaï, c’est un personnage traditionnel. Il est en même temps effrayant de l’extérieur, et bon à l’intérieur. Et moi aussi, je suis comme ça. 
    - Depuis combien d’années êtes-vous dans la cosaquerie ? 
    - On naît cosaque. Mais dans les troupes, j’y suis depuis 1993. 
    - À Kramatorsk, un hélicoptère MI-8 a explosé. Certains médias vous accusent d’en être le responsable… 
    - Ce n’est pas moi.
     

  • La Monarchie est-elle une grande chose morte ? (partie 2) Quand la République s'inspire de la Monarchie...

    La France vit actuellement en République : cela paraît indéniable si l'on se réfère, non seulement au titre de l’État, à son affirmation d'être une République et de sa répétition rituelle, faite d'habitudes et de commémorations qui rappellent l'histoire du régime républicain ou qui lui sont rattachées, de façon parfois abusive d'ailleurs : le cas de 1789, par exemple, pourrait bien lui être disputé, comme le feront d'ailleurs les « monarchiens » (monarchistes constitutionnels et centristes) de ce temps et les partisans du roi Louis-Philippe ensuite, les uns et les autres se référant à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen rédigée par les monarchistes Mounier et La Fayette (et dénoncée, en 1793, par les républicains Saint-Just et Robespierre...). En revanche, sa gêne (dans le meilleur des cas) à l'égard de certains événements historiques nationaux, comme la commémoration de Bouvines en 2014, est révélatrice d'une volonté de ne pas remettre en cause le mythe de Valmy, plus « républicainement correct »...

     

    Tous les candidats à la prochaine présidentielle font aussi profession de foi républicaine, avec quelque ambiguïté parfois, et « les valeurs de la République » sont régulièrement et automatiquement évoquées dès qu'un problème surgit, véritable « mantra » gouvernemental et politicien : il n'est pas sûr que cela soit vraiment rassurant ou suffisant au regard des défis contemporains.

     

    En somme, qui n'est pas républicain aujourd'hui ? Mais, en fait, il y a une confusion, voulue et entretenue depuis Jules Ferry, entre République et France, et certains qui parlent République pensent, d'abord, France, mais sans l'avouer explicitement, par peur d'être mis au ban des institutions et de toute espérance ministérielle ou présidentielle.

     

    Et pourtant ! La Cinquième République garde (ou renouvelle ?) la marque de la Monarchie, dans ses institutions comme dans ses pratiques, et si l'on voulait pousser plus loin, elle reprend de la Monarchie, sans l'avouer, ce qui peut lui donner quelques racines, quelques évidences, voire quelque légitimité : cela était déjà vrai avec la Troisième République qui, dans ses livres d'histoire pourtant si peu neutres et véritablement « stato-républicains », valorisaient certains aspects de feue la Monarchie d'avant 1789. Ainsi, Saint Louis n'était pas renié, ni le « bon roi » Henri IV et sa « poule au pot », le qualificatif de « bon » étant sans doute le moyen de distinguer de ses prédécesseurs et successeurs (Henri III et Louis XV étant particulièrement dévalués dans les cours de la Troisième), ceux-ci servant de repoussoirs pour montrer les « dangers » de la Royauté. Le statut accordé à Louis XIV était ambigu : si la Troisième République voulait bien en recueillir la gloire et les territoires conquis (en particulier l'Alsace, sous le joug allemand de 1870 à 1918), elle en dénonçait le Pouvoir absolu avec des grimaces de dégoût, au risque de commettre un impair sur la nature même de la Monarchie louisquatorzienne...

     

    La Cinquième République a été, souvent, longtemps et encore aujourd'hui si l'on écoute MM. Mélenchon et Devedjian, considérée comme une sorte de « monarchie » présidentielle ou républicaine, et son fondateur comparé au roi-soleil par le célèbre dessinateur Moisan (du Canard enchaîné). La Gauche, dans le même temps du paroissien de Colombey-les-deux-églises, manifestait pour la « défense de la République » avant que, à son tour, elle s'installe dans le trône élyséen sous les traits des deux François, MM. Mitterrand et Hollande, le premier sachant, comme le général de Gaulle, ce qu'il devait à la tradition monarchique, ce qui lui valut d'être surnommé « le dernier des capétiens », comme si, depuis, nous étions rentrés dans une sorte de « régence sans fin »...

     

    Ainsi, la Monarchie a-t-elle inspirée la Cinquième République : quel destin pour une « grande chose morte » supposée ! Certes, ce rôle particulier et éminemment symbolique ne suffit pas pour faire de ce qui reste une République une Monarchie pleine et entière, « à la française », c'est-à-dire royale, héréditaire, politique. En paraphrasant Pierre Boutang, l'on pourrait dire que la Cinquième est une « Semble-Monarchie » tout comme l’État républicain n'est, surtout actuellement, qu'un « Semble-État » : n'est-ce pas mieux que rien, ou est-ce encore pire, il peut y avoir débat.

     

    C'est d'ailleurs cette apparence de Monarchie qui fournit à l’État actuel une certaine aura et une place particulière dans le concert des nations et de leurs relations : à l'étranger, on sait (et on voit) qui dirige, au sens politique, la France et son État, et lorsque le Chef de l’État n'assume pas son rôle de « monarque », la France paraît absente de la scène mondiale, ou trop dépendante des grandes puissances contemporaines (États-Unis ou Allemagne, entre autres). Si le Président oublie son statut particulier et que son élection n'est rien d'autre, en définitive, qu'une « acclamation » (au sens médiéval du terme) chargée d'une confiance populaire (qui peut être aussi une menace), une sorte de pacte qui rappelle le sens du sacre royal, le « pays réel » lui coupe la tête (électoralement parlant, bien sûr), en se fondant le temps d'une élection dans le « pays légal ». Ce n'est pas d'être « trop monarque » qu'on lui reproche (même si c'est souvent le discours tenu par les politiques), mais de ne pas l'être assez : de ne pas être le garant de la justice (qu'elle soit politique ou sociale, ou simplement « morale ») comme l'était saint Louis sous le chêne de Vincennes ; de ne pas être l'arbitre suprême, ou d'oublier ses devoirs d’État à l'égard du pays comme de ses citoyens...

     

    M. Hollande s'est voulu un « président normal », mais c'est quand il exerce (pour de bonnes ou mauvaises raisons, là n’est pas la question) son droit de grâce, d'essence royale et reliquat (selon quelques magistrats agacés) de l'Ancien régime, « survivance monarchique » selon les partisans de la République des juges, qu'il est écouté et compris, à tort ou à raison, des Français : n'est-ce pas la confirmation que la Monarchie, ou au moins son esprit, reste, d'une certaine manière, bien ancrée dans l'inconscient collectif national ?

     

    (à suivre)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1364:la-monarchie-est-elle-une-grande-chose-morte-partie-2-quand-la-republique-sinspire-de-la-monarchie&catid=50:2016&Itemid=61