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Ces ex-dignitaires libyens qui inquiètent Sarkozy
Victoire militaire en 2011, le dossier franco-libyen peut devenir un boulet judiciaire en 2013 pour Nicolas Sarkozy. Deux juges parisiens enquêtent sur les différents aspects de cette affaire d'Etat. Ils vont notamment avoir la possibilité d'auditionner d'anciens responsables de l'Etat libyen, qui en savent long sur les financements occultes dont auraient pu bénéficier les sarkozystes.Dans la plus grande discrétion, l'avocat historique du régime de Mouammar Kadhafi en France, Me Marcel Ceccaldi, a pris contact fin avril avec Serge Tournaire et René Grouman, les deux juges chargés de l'information judiciaire visant un éventuel financement occulte de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy par l'ancien dictateur. Une enquête ouverte après les accusations spectaculaires, quoique non étayées, de l'intermédiaire Ziad Takieddine, elles-mêmes inspirées par celles proférées, en mars 2011, par Saïf Al-Islam, l'un des fils du "Guide" libyen.Me Ceccaldi – qui fut l'avocat de M. Takieddine – propose aux magistrats de faire témoigner quatre anciens dignitaires kadhafistes parvenus à quitter la Libye au moment de la chute du régime, au printemps 2011. Ces quatre personnes auraient eu connaissance des flux financiers suspects susceptibles d'avoir bénéficié à des politiques français.
NOTICE ROUGE D'INTERPOLIl s'agit de Bachir Saleh, l'ex-directeur du cabinet de Kadhafi, qui vivrait en Afrique du Sud ; d'Abdallah Mansour, un autre ancien conseiller du dictateur, réfugié au Niger ; du général Abdelhafid Massoud, haut responsable de l'armée de Kadhafi, aujourd'hui en Algérie ; et de Sabri Shadi, ex-patron de l'aviation civile libyenne, basé au Liban. Seules exigences fixées par l'avocat : que ses clients soient entendus avec le statut de témoin "sous X", et que la France n'exécute pas la notice rouge d'Interpol les visant, rendant possible leur arrestation.Ces quatre témoins seraient susceptibles de confirmer le soupçon de financement politique de la campagne de M. Sarkozy. Pour autant, Me Ceccaldi conteste l'authenticité d'une note produite par Mediapart en avril 2012 évoquant les mêmes faits. Selon lui, il s'agit d'un "faux grossier". La note, qui n'a été confirmée par aucun de ses signataires supposés, fait l'objet d'une enquête distincte à la suite d'une plainte pour faux déposée par M. Sarkozy.Le dossier judiciaire pourrait aussi concerner le PS. La DCRI a ainsi eu connaissance, en 2012, d'informations, non recoupées, visant le financement par le clan Kadhafi du camp socialiste en 2007. "Des proches des kadhafistes sont venus m'en parler, évoquant une somme de 5 millions d'euros, sans preuves", confirme l'ex-patron de la DCRI, Bernard Squarcini, qui assure avoir "rendu compte de cela à la DGSE".BACHIR SALEH, OBJET DE TOUTES LES ATTENTIONS DU POUVOIR SARKOZYSTEL'ex-ministre Roland Dumas aurait joué les intermédiaires. Ce dernier conteste formellement et déclare au Monde : "J'ai reçu de l'argent pour défendre M. Kadhafi, en 2011, en tant qu'avocat. Ce sont les seules sommes que j'ai perçues des autorités libyennes."Homme-clé de l'affaire, Bachir Saleh, qui connaissait les secrets financiers du régime kadhafiste, a été l'objet de toutes les attentions du pouvoir sarkozyste. Arrivé en France le 23 novembre 2011, via la Tunisie, grâce à l'intermédiaire Alexandre Djouhri, il va être pris en charge par Bernard Squarcini, proche de Nicolas Sarkozy.Dans deux notes "Confidentiel Défense" du 7 février 2012, dont Le Monde a eu connaissance, M. Squarcini écrit au préfet de police de Paris pour lui demander d'intervenir en faveur du couple Saleh. "Je vous saurais gré de bien vouloir faire délivrer une autorisation provisoire de séjour, de six mois", à M. et Mme Saleh, écrit le chef du contre-espionnage. Les choses ne traînent pas. Dès le lendemain, le 8 février 2012, Jean-Louis Fiamenghi, le directeur du cabinet du préfet de police, écrit au directeur de la police générale pour le "prie(r) de bien vouloir lui délivrer une autorisation provisoire de séjour pour une durée de six mois".Dès le mois d'août 2011, c'est la DGSE qui avait été mobilisée pour exfiltrer de Libye, au cours d'une opération clandestine maritime, Mme Saleh et ses enfants. M. Squarcini ne conteste pas avoir veillé au séjour de M. Saleh en France, mais réfute avoir essayé de protéger un homme détenteur de secrets inavouables de la "Sarkozie" : "Il a joué le rôle d'intermédiaire entre la cellule diplomatique de l'Elysée et le Conseil national de transition (CNT), il pouvait permettre d'éviter la guerre civile."Selon M. Squarcini, "c'est à la demande du Quai d'Orsay que j'ai été voir trois fois Bachir Saleh". Mais Bachir Saleh ne tient pas ses promesses de discrétion, il déploie une activité débordante dans l'Hexagone. "J'ai dû le convoquer pour lui expliquer que s'il manquait à ses engagements, il serait "shooté" c'est-à-dire dégagé du pays", confirme M. Squarcini.Suivi pas à pas par le contre-espionnage, Saleh sollicite Dubaï pour obtenir un passeport (il a déjà un passeport diplomatique du Niger), contacte l'avocat israélien du fils Kadhafi, tente d'acheter un bien immobilier à Garches (Hauts-de-Seine) fin 2011, rencontre Nesrine Ben Ali, fille du dictateur tunisien, à Carrières-sur-Seine (Yvelines) en avril 2012, se rend en Corse chez l'ancien député européen (PRG) Michel Scarbonchi...D'après M. Squarcini, il existe "des notes sur tout ça à la DCRI, à la DGSE, au Quai d'Orsay mais aussi à la cellule diplomatique de l'Elysée". Il affirme que c'est Jérôme Bonnafont, directeur du cabinet d'Alain Juppé au ministère des affaires étrangères, qui lui "écrivai(t) pour qu'on s'occupe de gérer Saleh". Sollicité par Le Monde, M. Bonnafont assure n'avoir "aucun souvenir de l'affaire Saleh". Le 28 avril 2012, la publication de la note de Mediapart, en pleine campagne présidentielle, va entraîner la panique au sommet de l'Etat.ATTESTATION DE MORALITÉLes sarkozystes craignent-ils les révélations de Bachir Saleh, si ce dernier venait à être arrêté ? En tout cas, le 3 mai, à 72 heures du second tour, Saleh est exfiltré via un avion privé qui part du Bourget, et affrété, selon la DCRI, par l'incontournable Alexandre Djouhri – qui a refusé de répondre au Monde.Auparavant, le 29 avril, M. Saleh a fait adresser, via Me Pierre Haïk, un communiqué rejetant sa "connaissance ou participation" à un financement occulte de M. Sarkozy. Me Haïk dément avoir agi en service commandé : "C'est le conseiller du président du Togo, Charles Debbasch, que je défends, qui m'avait demandé début 2012 si je pouvais régler l'histoire du mandat d'arrêt visant Saleh en France. Je m'en suis occupé, puis il a disparu en mai et je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles."Dans l'intervalle, l'avocat a obtenu une attestation de moralité de Dominique de Villepin (très proche de M. Djouhri). Dans cette lettre, du 2 avril 2012, l'ex-premier ministre "atteste que M. Bachir Saleh a participé à plusieurs reprises à des négociations pour trouver un accord entre les parties libyennes tout au long du printemps et de l'été 2011".
Source -
Monarchie et écologie
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La Lettre d’Allemagne N°18
Ces élections qui viennent.
Lorsque cette lettre paraîtra, la présidentielle américaine focalisera toutes les attentions, et l’on comptera les heures jusqu’à la proclamation du nom du successeur de Barak Obama à la Maison Blanche…
Si tous les Européens ont le regard tourné vers l’Atlantique, on n’en oublie pas pour autant la bonne soupe politicienne de ce côté-ci de la Grande Mer.
Chez les Germains cisalpins
Avec le congrès de la CSU qui s’est tenu ce week-end à Munich, Horst Seehofer a eu l’occasion de poursuivre la pièce de théâtre qu’il avait commencée à jouer il y a exactement un an, lorsque la crise des migrants faisait, pour la première fois, basculer l’opinion, et pour laquelle il partage l’affiche avec la chancelière. C’est que la CSU est gravement menacée de perdre sa majorité absolue au Landtag de Bavière, sous la pression, lente mais inexorable, de l’AfD. Il faut donc feindre l’opposition frontale à la politique de Berlin, multiplier les déclarations fracassantes contre cette politique, ou les susciter chez ses vassaux et obligés, laisser croire que l’on réfléchit à présenter des candidats dans toute l’Allemagne, en bref, que l’on incarne une alternative à la fois crédible et raisonnable à la folle politique migratoire et au « Wir schaffen das ».
Evidemment, tout cela se passe en concertation avec Angela Merkel, qui a besoin d’une CSU puissante en Bavière, afin de préserver l’illusion que l’Union est et demeure un parti conservateur : c’est bien autour de la CSU bavaroise que se structure le pôle conservateur de la CDU, qui trouve par elle son expression la plus visible. Il n’est pas certain, cependant, que cela suffise : l’AfD, cahin-caha, avec les dirigeants qu’elle s’est donnés, avec ses défauts et ses insuffisances, a atteint un étiage où elle menace la reconduction de la « Grosse Koalition » Union-SPD après les prochaines élections générales d’octobre 2017. S’il fallait impliquer un troisième larron dans la formation du futur gouvernement, cela rendrait la négociation de l’accord de gouvernement particulièrement intéressant… et sa viabilité tout à fait hypothétique.
Comme par hasard, le bon serviteur Thomas de Maizière, ministre fédéral de l’Intérieur, vient de formuler des propositions intéressantes, qui rejoignent les exigences de l’AfD : débarquer les migrants secourus en mer sur le sol africain, et y étudier sur place les demandes d’asile. Comble de bonheur, le SPD ne semble pas fermée à la discussion sur ces idées. On peut apprécier à ces déclarations le désarroi d’une classe politique – et sans doute sa duplicité.
Chez les Germains transalpins
En Autriche, l’approche des partis de gouvernement vis-à-vis de la FPÖ semble toujours assez hésitante, ce qui montre que le concept de diabolisation n’est toujours pas parfaitement intégré par la classe politique locale. La SPÖ du chancelier Kern s’est ainsi donné un objectif clair avant l’élection présidentielle de début décembre, voire après la dissolution du parlement qui suivrait assez naturellement l’élection de Norbert Hofer – il faut bien se préparer au pire. Il s’agit d’arrêter une position commune, a priori, quant à la formation d’une éventuelle coalition de gouvernement avec ledit FPÖ. Ceux qui en tiennent pour considérer cette option comme ouverte expliquent qu’il y aurait trop d’inconvénients à discuter avec une ÖVP – la formation autrichienne cousine de la CDU allemande – qui serait en position de partenaire exclusif et obligatoire. Un petit détail, cependant : à plus de 33% dans les sondages, c’est malgré tout à la FPÖ que reviendrait l’initiative de l’accord de gouvernement…
François Stecher 7/11/2016
Revue de Presse
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Que se passe-il à Bautzen
FAZ – 02.11.2016, début de matinée – Saxe
Des militants d’extrême droite pourchassent des migrants dans Bautzen
En septembre dernier, la ville saxonne [de Bautzen] a fait la une des journaux à cause de confrontations entre migrants et militants d’extrême droite. Aujourd’hui, des migrants sont à nouveau menacés à Bautzen.
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/in-bautzen-bedrohen-rechtsextreme-wieder-fluechtlinge-14508891.htmlFAZ – 02.11.2016, fin de matinée – Saxe
La police dément la chasse aux migrants dans Bautzen
Résumé : Idem.
Lien : Idem.Die Welt – 02.11.2016 – Bautzen
Nouveaux heurts entre militants d’extrême droite et demandeurs d’asile
Il y a eu de nouvelles confrontations à Bautzen, entre des militants – vraisemblablement – d’extrême droite et de jeunes migrants. La direction de la police de Görlitz a évoqué des menaces et des jets de pierre à l’encontre de migrants dans la ville de Saxe.
La place centrale de Bautzen a été récemment et à plusieurs reprises le théâtre de bagarres entre migrants et militants d’extrême droite.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159208037/Rechte-und-Asylbewerber-geraten-wieder-aneinander.html-
L’Union et le théâtre de la désunion
FAZ – 31.10.2016 – Congrès de la CSU
L’incompréhensible Seehofer
Le congrès de la CSU aura lieu sans Merkel. Deux joutes électorales vont y commencer très bientôt, alors que le mystère règne sur les candidats. Il en est un qui profite de la situation.
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/csu-parteitag-startet-mit-dem-hauptthema-wahlkampf-14504563.htmlDie Welt – 03.11.2016 – Merkel et Seehofer
L’Union fait durer la querelle sur le droit d’asile – par peur de l’AfD
La querelle des réfugiés entre la CDU et la CSU est pour une très large part mise en scène. Merkel veut donner du temps à Seehofer pour contrer la concurrence de l’AfD et sa critique de l’islam. Si nécessaire jusqu’aux élections parlementaires fédérales.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159209321/Union-zieht-Asylstreit-in-die-Laenge-aus-Angst-vor-der-AfD.htmlDie Welt – 03.11.2016 – Nouveau sondage bavarois
L‘AfD menace la majorité absolue de la CSU au Landtag
La CSU est fière de sa majorité absolue en Bavière. C’est le garant de son influence à Berlin et à Bruxelles. Cependant, comme le montre un récent sondage, l’AfD grignote également le monopole des chrétiens-sociaux.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159233473/Die-AfD-bedroht-die-absolute-Mehrheit-der-CSU.html-
Crise des migrants
FAZ – 25.10.2016 – Evacuation du camp
L’Office fédéral pour les migrants (BAMF) se prépare à affronter le retour de réfugiés en provenance de Calais
Les autorités françaises ont poursuivi mardi l’évacuation du camp de migrants de Calais. Ici aussi, les autorités tablent sur un retour de nombreux demandeurs d’asile en Allemagne.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/bamf-wappnet-sich-fuer-rueckkehr-von-fluechtlingen-aus-calais-14497272.htmlDie Welt – 31.10.2016 – Migrants
Pour les Africains, la Suisse est la nouvelle porte sur l’Allemagne
« Les sorties incontrôlées » du territoire suisse ont doublé depuis le début de l’année 2016. On en a compté presque 6.000 jusqu‘en septembre.
Le but des migrants : l‘Allemagne. Les autorités savent que de très nombreux migrants passent la frontière clandestinement.
Berlin est conscient du problème, mais on n’ose pas mener les reconduites à la frontière et les contrôles statiques, comme à la frontière avec l’Autriche.
Pourquoi est-ce important :
Cet assaut pousse la police fédérale, y compris au personnel, dans ses derniers retranchements. En concertation avec son homologue helvétique, elle veut bloquer les migrants dès le départ pour l’Allemagne.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159161974/Fuer-Afrikaner-ist-die-Schweiz-das-neue-Tor-nach-Deutschland.htmlDie Welt – 02.11.2016 – Ils viennent d’autres pays de l’UE
Pourquoi des réfugiés reconnus comme tels tiennent absolument à se rendre en Allemagne
Beaucoup de demandeurs d’asile reconnus dans d’autres pays de l’UE viennent en Allemagne – alors qu’ils n’y recevront ni prestations sociales ni travail.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159199321/Warum-anerkannte-Fluechtlinge-unbedingt-nach-Deutschland-wollen.htmlDie Welt – 06.11.2016 – Hans-Jürgen Papier
« Il n’y a pas de droit à l’immigration »
Hans-Jürgen Papier voit en Allemagne des tendances qui pourraient conduire à une certaine érosion de l’état de droit.
L‘ex-président de la Cour constitutionnelle fédérale considère que le gouvernement a perdu le contrôle de la politique des réfugiés.
Même une pratique stricte d’expulsion ne pourrait pas la corriger.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159278495/Es-gibt-kein-Recht-auf-Zuwanderung.htmlDie Welt – 06.11.2016 – L‘idée de Maizière
L’Europe peut-elle mettre fin à la mort en mer des migrants ?
La Méditerranée est à nouveau le théâtre principal de la crise européenne des réfugiés.
Au ministère de l’Intérieur, on réfléchit à renvoyer directement en Afrique du Nord les migrants rescapés pour y étudier les demandes d’asile.
Wolfgang Bosbach, spécialiste des questions de sécurité intérieure pour la CDU, se félicite du concept. Même le SPD se dit ouvert à la discussion.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159295748/Kann-Europa-so-das-Fluechtlingssterben-auf-See-beenden.html-
L’Allemagne et ses migrants
Die Welt – 31.10.2016 – Opération à Mülheim
Une femme attaque des policiers au cri de « Allahu akbar »
Lors d’une opération de police en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, une femme s’en est prise à un fonctionnaire avec un cutter en criant en arabe « Allah est grand ». Auparavant, elle avait jeté des meubles par la fenêtre.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159178043/Frau-attackiert-Polizisten-und-ruft-Allahu-akbar.htmlDie Welt – 01.11.2016 – Agressions sexuelles
Un procès de la nuit de la Saint-Sylvestre à Hambourg se conclut en non-lieux.
Les trois hommes auraient délibérément bousculé de jeunes femmes pour les écarter de leur groupe d’amis. Les prévenus ont bénéficié d’un non-lieu. Bien plus, le tribunal critique la police.
https://www.welt.de/regionales/hamburg/article159193856/Hamburger-Silvester-Prozess-endet-mit-Freispruechen.htmlDie Welt – 02.11.2016 – Thomas de Maizière
Les imams doivent être mis à l’amende lorsqu’ils marient des enfants
Lorsque des religieux musulmans marient des mineurs, ils devraient payer jusqu’à 1.000 euros d’amende. C’est la proposition avancée par le ministère de l’Intérieur fédéral dans le cadre du groupe travail Etat fédéral-Länder consacré au mariage des enfants.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159199792/Imame-sollen-Bussgeld-fuer-Kinderehen-zahlen.htmlDie Welt – 02.11.2016 – Dédommagement
Les réfugiés coûteront à l’Etat fédéral 2,55 milliards de plus que prévu.
Pour couvrir les frais dus aux migrants, les Länder recevront de l’Etat fédéral un gros dédommagement. C’est presque deux fois plus que les sommes planifiées jusqu’ici qui seront mises au pot des prestations sociales.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159206788/Fluechtlinge-kosten-Bund-2-55-Milliarden-mehr-als-geplant.htmlDie Welt – 01.11.2016 – Référendum refusé
L’AfD porte plainte contre la ville d‘Erfurt à cause de la construction d’une mosquée
L’AfD exigeait un référendum sur la construction planifiée d’une mosquée à Erfurt. Ce référendum a été refusé, raison pour laquelle le parti a déposé plainte contre la ville.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159197990/AfD-verklagt-Erfurt-wegen-Moscheebau.htmlDie Welt – 03.11.2016 – Immigration
Regroupement familial des réfugiés ? Pas avec l’AfD
L’AfD veut écarter les migrants de l’Allemagne. Les réfugiés ne devraient recevoir aucun argent, et uniquement un « soutien médical d’urgence ». Pour les procédures de droit d’asile, il devrait y avoir des « camps offshore », par exemple en Syrie.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159222047/Familiennachzug-von-Fluechtlingen-Nicht-mit-der-AfD.htmlFAZ – 03.11.2016 – Un père jette ses enfants par la fenêtre
« En Syrie, j’aurais été libéré au bout d’un mois »
Un père de famille, qui avait jeté ses trois enfants par la fenêtre, a été condamné à 15 ans de prison. Il voulait punir sa femme, lui prendre ce qu’elle avait de plus important. Du déracinement d’un réfugié de guerre syrien.
http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/kriminalitaet/vater-wirft-kinder-aus-fenster-in-syrien-waere-ich-nach-einem-monat-entlassen-worden-14510691.html-
Longue cuiller autrichienne
Wiener Kurier – 01.11.2016 – Le SPÖ est-il prêt à faire alliance avec les bleus [du FPÖ] ?
Le groupe socialiste de la coalition se met au boulot
Il s’agit d’éviter, avec des conditions déterminées à l’avance, que le parti ne se déchire après l’élection.
Deux jeunes femmes issues du même parti donnent simultanément au Kurier une interview. La première s’appelle Maria Maltschnig ; elle est la nouvelle directrice du centre de formation du SPÖ, c’est-à-dire quasiment le maître à penser programmatique du chef du parti, Christian Kern. La seconde s’appelle Daniela Holzinger, député du conseil national et élue de Haute-Autriche. La première déclare qu’elle tiendrait un accord avec le FPÖ au niveau fédéral pour extrêmement dangereux. La seconde dit qu’elle est ouverte à une coalition avec le FPÖ. « Si nous subissons la pression de l’ÖVP, qui s’impose à nous comme le seul partenaire possible, nous ne serons pas en position de force. »
https://kurier.at/politik/inland/ist-spoe-bereit-fuer-pakt-mit-blauen-rote-koalitionsgruppe-legt-los/228.290.137-
Extrême gauche
Die Welt – 03.11.2016 – Scène militante
L’extrême gauche de Berlin n’avait pas été aussi dangereuse depuis longtemps
La mouvance d‘extrême gauche de Berlin se renforce et sa disposition à la violence croît, en particulier contre la police.
Le langage-même se fait visiblement toujours plus brutal, sur les portails de la mouvance, les « assassinats ciblés » ne sont plus tabous.
Les observateurs de la mouvance s’attendent à ce que le nombre des actes de violence augmentent fortement cette année.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159219693/Berlins-Linksextreme-so-gefaehrlich-wie-lange-nicht.html-
Partis politiques
Die Welt – 03.11.2016 – Louange pour la chancelière
Pour Merkel, Kretschmann est l’écolo le plus dangereux
Avec ses louanges à Angela Merkel, Winfried Kretschmann poursuit un plan très précis.
Kretschmann le sait : du point de vue des électeurs écolos, Merkel est une bonne chancelière.
Aujourd’hui, il énonce le principe « Voter Vert, garder Merkel », retirant ainsi à la CDU son dernier argument.
https://www.welt.de/politik/deutschland/article159231870/Fuer-Merkel-ist-Kretschmann-der-gefaehrlichste-Gruene.htmlFAZ – 03.11.2016 – Recommandation pour Merkel
Les Verts en colère après les louanges de Kretschmann à la chancelière
Selon Winfried Kretschmann, personne ne ferait mieux le job que Merkel. Le plaidoyer de l’écologiste pour une nouvelle mandature de la chancelière survient à un moment très particulier, et fait bondir beaucoup de camarades du parti.
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/empfehlung-fuer-merkel-gruene-erzuernt-ueber-kretschmanns-lob-fuer-kanzlerin-14510845.htmlFAZ – 03.11.2016 – Contact avec l’AfD
L’électeur qui sanctionne avec volupté
L’électeur AfD, être insaisissable : pourquoi les stratégies des partis établis contre l’Alternative für Deutschland ont toutes échoué jusqu’à aujourd’hui.
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/die-parteien-und-ihr-umgang-mit-der-afd-14509446.html-
Turquie
Die Welt – 03.11.2016 – Recep Tayyip Erdogan
« L’Allemagne est devenue un havre pour les terroristes »
Le président turc a reproché avec des mots très durs à l’Allemagne de soutenir le terrorisme. Il se fait du souci devant l’attitude allemande. Selon lui, ce fléau touchera le pays comme un boomerang.
https://www.welt.de/politik/ausland/article159233189/Deutschland-ist-zum-Hafen-fuer-Terroristen-geworden.htmlFAZ – 03.11.2016 – Exemption de visa exigée
La Turquie menace de mettre fin à l’accord sur les migrants
Le ministre turc des Affaires étrangères Cavusoglu exige l’exemption de visa pour les citoyens de son pays voyageant vers l’UE. A défaut, son pays dénoncerait l’accord sur les migrants avec Bruxelles.
http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/europa/tuerkei/forderung-nach-visafreiheit-tuerkei-droht-mit-ende-des-fluechtlingsabkommens-14510319.html-
D’ailleurs
FAZ – 17.10.2016 – Le premier ministre hongrois à Munich
Orbán : « La fermeture des frontières aux migrants était un devoir »
A l’occasion d’une cérémonie au Parlement de Bavière, le chef du gouvernement hongrois, le controversé Orbán, a comparé la crise des migrants et l’ouverture des frontières aux citoyens de la RDA en 1989. Seehofer a soutenu son hôte, l’opposition a protesté.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/ungarischer-premier-in-muenchen-orban-grenzschliessung-fuer-fluechtlinge-war-pflicht-14485983.htmlDie Welt – 02.11.2016 – Crise de croissance
Une sortie de l’Italie de l’UE est désormais plus probable qu’un Grexit
L’économie italienne trébuche, les chiffres sont terrifiants. Le pays constitue désormais le plus grand risque pour la zone euro. Les jeunes ont le sentiment qu’on leur vole leur futur. Y aura-t-il un « Italexit » ?
https://www.welt.de/finanzen/article159203232/Jetzt-ist-der-EU-Austritt-Italiens-wahrscheinlicher-als-ein-Grexit.htmlDie Welt – 31.10.2016 – « La porte est close »
L’Australie veut introduire une interdiction d’entrée sur le territoire à vie pour les réfugiés
Aujourd’hui, déjà, les réfugiés arrivés en bateau et reconnus comme tels ne peuvent s’établir en Australie. A l’avenir, ils ne pourront même plus revenir dans le pays. C’est ce que prévoit un projet de réforme législatif.
https://www.welt.de/politik/ausland/article159143325/Australien-will-lebenslanges-Einreiseverbot-fuer-Fluechtlinge.html -
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PAS DE CHÈQUE EN BLANC AU VAINQUEUR !
Réaction d'Yves Bataille (à Belgrade)
J'en vois qui postent des drapeaux américains. Ils confondent la victoire de Trump avec la défaite de Clinton. Ce n'est pas la même chose et nous ne sommes pas des américains (U$).
Ce qui est le plus important c'est la défaite de Clinton car celle-ci représente l'oligarchie financière, le complexe militaro-industriel, la domination médiatique, les Ong de Soro$, l'empire du showbiz, la dégénérescence sociétale et la guerre mondiale.
Maintenant l'Amérique ne repose pas sur un homme mais sur un système. Il faut voir ce que Trump fera de sa victoire, s'il démantèle les bases US dans le monde, s'il dissout l'OTAN et comment va se comporter l'aigle blessé dans les domaines qui importent...
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Au moins 320 mosquées radicales en France
Joachim Véliocas est le fondateur de l’Observatoire de l’islamisation et l'auteur de nombreux ouvrages, il publie cette semaine Mosquées radicales – Ce qu’on y dit, ce qu’on y lit (DMM), fruit d’une enquête dans les mosquées françaises. Il déclare dans Minute :
"Selon le ministère de l’Intérieur, 148 mosquées seraient « radicales ». Comment cette « radicalité » est-elle mesurée et qu’en pensez-vous ?
Celles-ci, recensées par la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure, correspondent aux salafistes de type wahhabite, qui boivent les paroles des cheikhs saoudiens, mais bien d’autres sont radicales (au sens d’un retour aux racines médiévales de l’islam). Ainsi les Frères musulmans de l’UOIF en gèrent environ 200, les islamistes turcs du Millî Görü (mouvement pro-califat) soixante-dix, et les Turcs rattachés au ministère des Affaires islamiques turcs, une cinquantaine. Cela fait déjà autour de 320 mosquées radicales au sens propre du terme ! Je pense que l’Intérieur minimise le problème dans ses communications aux journalistes pour ne pas effrayer le grand public, car, même dans les mosquées marocaines se prévalant de professer « l’école du juste milieu » (« Manhaj al-Wassat »), terme très mal com pris, j’ai écouté un imam justifier par la sunna la lapidation jusqu’à la mort et le djihad dès lors qu’il est ordonné par un gouverneur musulman. Cet imam est le président du CFCM en Lorraine, pas du tout un imam des caves…
A vous lire, on a l’impression que toutes les mosquées de France ouvrent leurs portes aux prédicateurs les plus radicaux, qui peuvent venir tranquillement y prôner la supériorité de la loi islamique sur la loi française. Est-ce à ce point ?
Le laxisme du ministère de l’Intérieur est incroyable. Je donne les noms des prédicateurs étrangers ayant obtenu des visas, encore après janvier 2015, pour venir expliquer qu’il faut tuer les apostats, par exemple, dans les belles mosquées de l’Hexagone ! La DGSI va découvrir dans mon livre que les prédicateurs Abdulrahman Arushaydan (saoudien), Haytham Sarhan (saoudien), Omar Abdelkafi (égyptien) sont inconsidérément accueillis sur notre sol. Haytham Sarhan a même ses livres en téléchargement sur le site de la plus grande mosquée de Marseille, Al-Islah. Ce « savant » de Médine ordonne de tuer les esprits libres qui abjurent l’islam (conférence aux Mureaux). Omar Abdelkafi (Frère musulman égyptien) interprète l’attaque du Bataclan comme une « pièce de théâtre ». L’imam de la gran de mosquée de Toulouse-Le Mirail est lui un Malien qui attend le retour d’un Jésus islamiste qui viendra « casser la Croix », justement le titre du numéro de juillet 2016 de « Dabiq », la re - vue de l’Etat islamique, parue quelques jours après l’assassinat du père Jacques Hamel dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray [...]"
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Les Brigandes - Midi Libre
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La petite histoire : Le vrai visage de Tolkien, catholique et réactionnaire
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Le multiculturalisme en pratique
Dans un rapport mené pour l’Institut Montaigne auprès de 15 000 personne en septembre 2016, on a isolé un « échantillon spécifique de personnes musulmanes ou de culture musulmane; elles représentent 1029 individus, parmi lesquels 874se définissent comme "musulmans" ». Voilà une photographie saisissante des musulmans vivants en France, qu’ils soient ou non français. Pour les auteurs du rapport « un islam français est possible ».
Un résultat a peu attiré l'attention mais mérite qu'on s'y attarde ; dans 90% des cas, le père des enquêtes est né hors de France (83% pour les mères) mais plus de 50% des enquêtes sont nés en France. Pour le dire autrement, il y a une population musulmane résidente en France qui n'a jamais connu d'autre pays que la France et qui forme un ensemble démographiquement homogène sous ce rapport. Des chiffres à rapprocher de ceux que commentait Philippe Mesnard, dans L'Action Française, à propos d'une note de l'INSEE comparant les taux de naissance d'enfants nés en France de parents nés à l'étranger : « Il est désormais patent que l'immigration change la population française. L'immigration maghrébine et sub-saharienne produit un nombre d'enfants qui, entre 2011 et 2015, a dépassé le nombre d'enfants produit par la population résidente. » L'enquête Ifop (dont le sondage n'a pas la même valeur que les notes de l'INSEE) finit de dessiner un paysage d'une stabilité inquiétante, puisque la pyramide des âges des enquêtes musulmans témoigne de leur relative jeunesse.
Sécularisés, religieux et opposants
Cette démographie n'est pas en soi le fond du problème de l’altérité musulmane, du communautarisme musulman, de la critique radicale musulmane de la culture occidentale, de la violence musulmane - mais elle constitue un horizon d'analyse. Quoi qu'on dise, quoi qu'on pense, le fait musulman est désormais installé, et dans des conditions de population telles qu'il est irréaliste d'imaginer qu'il ne soit pas structurant dans la société. Il ne s'agit en rien d'une périphérie lointaine, d'un Autre irréductible. Et comment se comporte cette population installée ? L'Institut Montaigne a étudié le rapport des musulmans à la société française au prisme du rapport à leur foi. Il distingue « six classes, ordonnées de la catégorie des individus les plus modérés aux individus les plus autoritaires », c'est-à-dire ceux pour qui « la loi religieuse passe avant la loi de la République ».
C'est là que les interprétations divergent. Car en effet, ces six classes sont regroupées en trois groupes. Premier groupe, et divine surprise des humanistes qui ne désespèrent jamais des facultés cannibales du capitalisme marchand en milieu laïc, les sécularisés(1), qui représentent 46 %. Ils sont « soit totalement sécularisés soit en train d'achever leur intégration dans le système de valeurs de la France contemporaine ». On respire mais, in cauda venenum. Nous y reviendrons.
Le deuxième groupe, 25 % des enquêtes, est celui des religieux. « Fiers d'être musulmans, les individus qui le composent revendiquent la possibilité d'exprimer leur appartenance religieuse. Très pieux (la charia a une grande importante pour eux, sans passer devant la loi de la République), ils sont souvent favorables à l'expression de la religion au travail, et ont très largement adopté la norme halal comme définition de "l'être musulman". Ils rejettent très clairement le niqab et la polygamie et acceptent la laïcité. » Cela a l'air indolore mais représente exactement la tendance aux accommodements raisonnables, dont on a vu, en Angleterre ou au Canada à quelles aberrations elle mène. En France même, au nom du vivre ensemble, charia sélective et halal fantasmé aboutissent déjà à une partition sexuelle des lieux publics et à des revendications communautaristes, nationales ou localisées - sans même parler des lieux où, la population musulmane étant largement majoritaire, la norme sociale n'a plus rien de français.
Le troisième groupe est le plus inquiétant (l'Institut Montaigne dit « problématique »). Il s'agit des opposants. « Il réunit des musulmans qui ont adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République. » qui « se définissent davantage par l'usage qu'ils font de l'islam pour signifier leur révolte que par leur conservatisme. [...] 28 % des musulmans de France peuvent être regroupés dans ce groupe qui mélange à la fois des attitudes autoritaires et d'autres que l'on pourrait qualifier de "sécessionnistes ". » C'est un groupe composé à 50 % de jeunes, et il semble bien que l'âge ne va pas les assagir.
Une volonté marquée de se démarquer
L'enquête montre en outre que les musulmans sont trois fois plus inactifs que la moyenne des Français et que ces inactifs sont les plus revendicatifs - en tout cas les moins à Taise avec les fameuses valeurs - et ont tendance à vivre en périphérie, surtout le groupe des opposants. Le halal, qui en soi n'a pas grand intérêt, sert quand même de marqueur d'intégration puisque pour beaucoup d'entre eux (et assez logiquement en considérant la foi musulmane) c'est l'observation ritualiste qui permet d'exprimer sa foi, la confiance dans le halal étant à la fois une affirmation identitaire et un réflexe sécuritaire : par défaut, en terre de mécréants, privilégions tout ce qui est estampillé ; un repli sur soi qui explique l'extraordinaire essor du marché du halal, qui touche désormais tout l'alimentaire mais aussi l'habillement, le maquillage et les pompes funèbres. Il y a donc, chez les musulmans résidant en France, une volonté marquée de se démarquer du reste de la population.
À ce stade, on voit que, à propos du groupe 3, les 28 % de musulmans radicalisables (puisque c'est la conclusion logique à tirer de la description de ce groupe) sont une menace évidente mais surtout que les deux autres groupes n'ont rien d'aimable. Ouvrons une parenthèse : l'Institut Montaigne note avec lucidité que « Les idéologues islamistes ont mis en place un dispositif intellectuel et idéologique pour s'immiscer dans une société au moment où cette dernière le leur permettait. Leur montée en puissance est, d'une certaine manière, la conséquence de l'éclatement de l'idée nationale traditionnelle, et non sa cause comme beaucoup voudraient le croire. »
Nous voici donc avec une population musulmane honnêtement caractérisée par sa situation socio-professionnelle et son rapport à la foi. Mais que nous dit cette caractérisation : qu'une proportion grandissante des musulmans, la plus jeune, rejette les valeurs républicaines, mais aussi les institutions, dans une optique sécessionniste ; qu'elle va donc jusqu'à rejeter la France elle-même, qui n'est plus qu'une géographie physique et non pas une mémoire vivante et contraignante. L'Institut se dépêche de considérer que ce rejet n'est pas l'expression d'une foi musulmane, que cette foi, pour ce groupe, n'est que le voile religieux plaqué sur le mal-être. Mais pas du tout. On voit au contraire une redoutable cohérence dans l'articulation des trois groupes, là où certains commentateurs voudraient établir une distinction et même évoquer une fracture. Ce troisième groupe est effrayant parce qu'on commit le potentiel de malfaisance des musulmans en mal de reconnaissance sociale et que ses membres sont très nombreux. Mais les musulmans intégrés parce que prétendument sécularisés (2) sont surtout des musulmans intégrant, intégrant une norme musulmane à l'espace social.
Vers une culture française hallal
On peut toujours s'inquiéter des "islamistes", en pointant du doigt une population disparate qui comprend aussi bien les salafistes, les trafiquants de drogue du Rif marocain, les communautés fondamentalistes et leurs camarades de lutte du type PIR, on doit bien plutôt s'inquiéter du premier groupe, dont l'Institut veut faire la colonne vertébrale d'un islam de France républicain et consensuel. Il n'y a pas, fondamentalement, de différences entre islam et islamisme, entre musulman et islamiste. Il n'y a qu'une différence, spectaculaire, certes, dans l'expression. Mais tous les groupes, tels que l’lnstitut Montaigne les définit lui-même, avec ses mots, montrent une volonté d'adaptation de la culture française aux supposées exigences de la foi musulmane. Que ces exigences soient bénignes n'est pas un piège tendu par les membres du groupe 1, dont le doux refus de la laïcité à la française peut même être séduisant ; cette bénignité n'en est pas moins un danger puisqu'elle remet en cause, comme une fuite d'eau cachée, toute la solidité de la structure chrétienne de la culture française. Lutter contre les manifestations virulentes de l’islamisme a sans doute un sens - même si lutter contre les zones de non-droit (ou de sous-droit, selon le dernier euphémisme à la mode) aurait bien plus de vertu puisqu'il assécherait la source. Mais il faut surtout lutter contre l'islam des sécularisés.
Car ce groupe 1 qu'on nous présente comme quasi inoffensif à force d'intégration et d'acceptation des valeurs républicaines, ce dont nous serions prêts à nous enchanter (nonobstant le peu de cas que nous faisons des valeurs de la France contemporaine), que nous en redit l'institut, benoitement ? « Qu'ils contribuent d'ailleurs [les valeurs] à faire évoluer par leurs spécificités religieuses. » Ah. Voici donc des "sécularisés" qui réussissent à transformer religieusement les valeurs de la France laïque, et dont on nous dit que leur « pratique religieuse est nettement plus régulière que la moyenne nationale. » On n'a jamais si bien montré à quel point le consensus était déjà une démission, et le multiculturalisme un abandon, et la distinction entre islam et islamisme un fallacieux paravent pour laisser le pays à l'abandon.
Hubert Champrun monde&vie 3 novembre 2016
1) C’est moi qui renomme1 les catégories de l'enquête : sécularisés, religieux et opposants ne sont pas les noms adoptés par l'Institut pour ses catégories, que d'ailleurs il ne nomme pas.
2) Nous pouvons faire l'hypothèse que la sécularisation des musulmans n'a à proprement parler aucun sens pour une religion qui confond le politique et le religieux : l'islam est toujours du siècle et dans le siècle, à quelque époque et sous quelque latitude que ce soit, parce qu'il est toujours la société et non pas un ferment religieux dans une société moderne (comme le christianisme).
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27ème accident du travail : « Islamo-Gangstérisme », la preuve par Marseille...
Le 27e tué par balles a été retrouvé, ce samedi 5 novembre, à La Rose, cet ancien quartier paisible de Marseille, devenu, depuis l'immigration-invasion déclenchée par les décrets Chirac sur le regroupement familial, l'un des pôles majeurs de l'insécurité, de la violence, des trafics en tous genres... et des accidents du travail qui vont avec !
Nous avons emprunté ce terme - bien trouvé - d'islamo-gangstérisme à quelqu'un qui a bien de la chance, lui, car il peut tout dire : ancien président de SOS Racisme, aujourd'hui député socialiste (mais probablement dépité après les prochaines législatives...), Malek Boutih n'en finit plus de prôner - mais en paroles seulement, c'est là que le bât blesse... - une politique de fermeté dans les cités et autres zones de non-droit. Il est même allé jusqu'à demander au gouvernement (comme s'il y en avait encore un...) une vraie « offensive anti racailles dans les banlieues ».
Oui, Malek Boutih a bien de la chance de pouvoir se produire un peu partout (journaux, radios, télés) et dire franchement ce qu'il pense, à savoir que l'islamo-gangstérisme règne en maître dans les banlieues. Il a de la chance comme Louis-Georges Tin - mais, lui, c'était il y a trois ans déjà : il semble plus lucide, ou plus rapide, que Malek Boutih* - qui regrettait que François Hollande ait abandonné son électorat des banlieues, lui qui est l'élu « des Noirs et des Arabes ».
On imagine le tollé, et ses suites, si Lafautearousseau parlait de « noirs et d'Arabes », et demandait une « offensive anti racailles ».
Mais peu importe au fond : l'important est que les choses soient dites. Et qu'elles le soient par des responsables du CRAN et - même ancien - de SOS Racisme. Le problème de fond de cette violence, multiforme, qui monte de partout, irrésistiblement, c'est celui des conséquences de l'accueil insensé, en quarante ans, d'une trop grande quantité de personnes, trop différentes par les mœurs, la religion, les mentalités etc.., et à qui, de plus, on n'avait rien de sérieux à offrir en leur ouvrant si follement les portes.
Maintenant que ces masses sont installées, que veut-on qu'elles fassent ? Que les enfants issus de l'immigration - ces « enfants de la République » dont parlait ingénument ou stupidement Jacques Chirac - deviennent, par un coup de baguette magique, de gentils et doux petits Français, bien polis, bien élevés, bien sages en classe, où ils prépareraient consciencieusement un avenir forcément radieux, « républicain » et « citoyen » ?
Il faut en finir avec l'angélisme et le déni de réalité, et voir les choses en face : la greffe voulue par Chirac ne prend pas. Et, curieusement, le rejet ne vient pas, essentiellement, du peuple français, mais bien des populations allogènes, surtout des jeunes, et même des très très jeunes, véritables bêtes fauves dans de très nombreux cas.
Le Système pourra mener toutes les « opérations anti racailles » qu'il voudra, dans les cités, banlieues et autres zones de non droit, ainsi que le demande Malek Boutih; il pourra, comme le demande Louis-Georges Tin, essayer de reconquérir son électorat de « noirs et Arabes », ce qui ne peut conduire, dans les faits, qu'à tenter d'acheter la paix sociale, tentative aussi lâche qu'inéluctablement vouée à l'échec : le « pays parallèle », la « société à côté » (en Afrique du Sud, naguère, on disait « apartheid ») se fiche bien pas mal de notre « République », de ses « Droits de l'Homme » et autres nuées pathétiquement inadaptées à ses propres règles. Cette autre France, qui n'a de France et de Français que le nom et quelques grammes de plastique, ne connaît pas la place Vendôme et son Ministère de la Justice : sa justice à elle, elle ne passe pas par des tribunaux encombrés et des prisons surpeuplées, elle se fait au quotidien, dans la rue, à coup de kalachnikov ; et son seul Code pénal est celui du plus fort : les 27 morts par balle de Marseille sont là pour le rappeler.
Maintenant que le mal a été fait, il n'y a pas d'autre solution que d'y remédier, sous peine de le voir tout submerger : par l'arrêt des entrées en France de nouveaux étrangers, d'abord ; par des déchéances massives de nationalité - suivies d'expulsion immédiate - de toute personne naturalisée qui ne se conformerait pas aux lois de notre pays ou mènerait des actions de terrorisme, ensuite ; enfin, par une politique de longue haleine, permettant à ceux qui se sont mis dans une impasse en venant chercher ici un Eldorado qu'ils n'ont pas trouvé et ne trouveront pas, de retourner se ré-enraciner chez eux, en les y aidant de toutes les façons utiles.
Encore faut-il appeler un chat un chat, et remonter aux sources de ce mal : la folie économico-idéologique de l'immigration, qui a vu se réunir - c'en serait presque drôle - l'extrême-gauche révolutionnaire et les intérêts du grand capital ! Dans une même folie suicidaire qui ne peut conduire qu'à l'implosion du cher et vieux pays...
« A moins que... » comme le disait Charles Maurras, en conclusion de L'Avenir de l'Intelligence ...
Révélation sensationnelle du CRAN : François Hollande est un président « ethnique »