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  • Le patron du Medef recevra Marine Le Pen

    marine-le-pen-rose-bleue-300x154.jpgA l’approche des présidentielles de 2017, le patron du Medef, le syndicat des patrons, Pierre Gattaz, a décidé de recevoir la patronne du Front National.

    C’est une grande nouveauté dans le cercle fermé des grands patrons : un cordon de sécurité faisait barrage à toute rencontre avec le président du mouvement nationaliste.

    Marine Le Pen, d’après les indiscrétions du journal l’Opinion,, devrait venir présenter son programme économique, fin février ou début mars.

    « Stratégiquement, il est bien plus productif d’attaquer Mme Le Pen sur ses aberrations économiques que de l’exclure » affirme un membre du Medef à l’Opinion.

    Du côté du FN, si on se réjouit de cette ouverture, on ne crie pas victoire :

    « Le Medef n’est pas notre ami et nous ne sommes pas le sien, mais nous sommes toujours partisans du débat et heureux de pouvoir expliquer nos propositions pour tordre le bras aux caricatures »,

    s’empresse de préciser David Rachiline, le directeur de campagne de Marine Le Pen.

    « Il semble que les faits s’imposent au Medef avec le Brexit, la mise en œuvre de la politique de relocalisation industrielle de Donald Trump aux États-Unis ou encore avec le gouffre économique qui se creuse entre la France et l’Allemagne »,

    explique de son côté Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN. 

    Quoi qu’il en soit, le Front National édulcoré version bleu marine n’effraie plus comme du temps de papa Le Pen et s’impose donc dans le système  : effet de la dédiabolisation en marche ?

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/le-patron-du-medef-recevra-marine-le-pen/68005/

  • Cycle : Le patriotisme pour sauver la France – Conférence n°5 – Ivan Blot – Programme pour 2017

    PATRIOTISME ET INVASION ETRANGERE

    *          *

    AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE

     ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE

     35 avenue Marceau, 75116 PARIS

     Courriel : atheneion@free.fr
    siteweb :www.democratiedirecte.fr

    *      *

     Cycle : Le patriotisme pour sauver la France

    Conférence n°5 :

    PATRIOTISME ET INVASION ETRANGERE

    *      *

     Le Mardi 17 Janvier à 19h précises

    A l’association « Dialogue Franco-russe » 

    120 Champs-Elysées, 75008 PARIS

     Chers amis,

    Bonne année 2017 ! Nous allons parler d’un sujet qui est récurrent dans l’histoire, l’invasion étrangère. C’est souvent elle qui fait naître ou renaitre le patriotisme. On l’a vu en France sous Jeanne d’Arc ou en 1792, en Allemagne en 1813 lors de l’occupation napoléonienne, en Russie soviétisée face à Hitler. C’est quand un pays est en péril de mort que le patriotisme prend tout son sens. Et c’est donc souvent en période de guerre : « l’épée est l’axe du monde » a écrit De Gaulle.

    Mais l‘invasion peut avoir des dimensions variées. L’invasion de l’Amérique du Nord par les Européens fut une catastrophe pour les tribus indiennes. En Tasmanie, les colons anglais ont exterminé jusqu’au dernier les Tasmaniens locaux. Les Européens continentaux furent souvent moins cruels. Les Tsars n’ont jamais exterminé ou mis en esclavage les populations autochtones de Sibérie comme les Yakoutes ou les Bouriates. En Californie, les Anglo-saxons sont venus pacifiquement « la ruée vers l’or », puis ils ont utilisé l’armée pour défendre leurs colons et ont annexé le pays en l’arrachant au Mexique.

    L’invasion peut avoir une dimension religieuse, politique, culturelle ou démographique. Lorsque les Ottomans s’emparent de Constantinople, c’est une action militaire. C’est aussi politique avec la destruction de l’empire byzantin. C’est aussi religieux et la cathédrale sainte Sophie est retirée au culte chrétien. C’est enfin culturel : le Turc remplace le Grec ! Les quatre composantes d’une nation, territoriale, religieuse, politique et culturelle peuvent être victimes de l’invasion, ensemble ou par étape. Malgré des exemples historiques multiples, nos dirigeants, qui ignorent l’histoire de leur patrie, laissent une invasion migratoire occuper notre territoire. L’occupation n’est pas encore militaire mais cela viendra un jour.

    C’est pourquoi une réflexion est nécessaire sur la figure de l’ennemi. Les politologues Carl Schmitt et Julien Freund ont défini « la désignation de l’ennemi » comme étant l’essence même du politique. Cela a plusieurs conséquences : l’ennemi peut vous désigner comme tel. C’est le cas de l’Etat islamique. Vous ne pouvez alors pas vous dérober à terme. Le terroriste est pour Daech « un soldat de l’islam ». Vous devez désigner un seul ennemi et non plusieurs en même temps sous peine de défaite : dire « je suis à la fois contre Daech et Bachar el Assad en Syrie » est une grave faute. Pendant la seconde guerre mondiale, les alliés se sont mobilisés contre Hitler et non en même temps contre Staline et cela a été la condition du succès. Hitler eut le tort de vouloir combattre plusieurs ennemis à partir de 1941. Mais nier l’existence ou la possibilité de l’ennemi est sans doute le pire de tout.

    Face à l’invasion, un choix binaire s’impose : résister ou collaborer. L’indifférence est une collaboration passive. Face à l’invasion migratoire, où sont les collaborateurs et où sont les résistants ? Les gouvernements sont historiquement souvent les premiers à trahir. La résistance vient alors du peuple, souvent sous la direction d’une minorité d’officiers « rebelles ». La motivation des résistants est alors le patriotisme qui passe au-dessus de l’obéissance à l’Etat qui trahit son peuple.

    L’ennemi et le patriotisme se nourrissent ainsi l’un de l’autre. C’est l’unité des contraires dont parlait le philosophe grec Héraclite.

    Heidegger disait que la société utilitariste, matérialiste, individualiste occidentale, était « le danger » car l’homme y perdait sa liberté et son identité. Car ce système (le Gestell ) s’attaque à son âme, sa spiritualité, sa personnalité, son territoire et ses normes politiques. Mais dans le même temps, c’est au sein du danger que « croît ce qui sauve », écrit Heidegger en citant le poète Hölderlin. C’est la conscience du danger qui fait renaitre le patriotisme. Cette conscience touche ceux qui sont sur la ligne de front, ce n’est pas le cas des élites privilégiées sauf exceptions individuelles. L’idéal de la « France combattante » qui fut celui de l’ENA à ses débuts (nom de la première promotion) est devenu celui de la « carrière méritante ». L’égo a pris la place du Sacré, Dieu et la patrie. Le combat laisse sa place au carriérisme. La devise de notre Marine Nationale « honneur et patrie, valeur et discipline » est remplacée par le culte des nouvelles idoles : argent et technique, conformisme et culte de l’égo. Ce phénomène porte un nom : la décadence. La figure de l’ennemi nous obligera-t-elle à nous défaire de cette décadence ? C’est l’hypothèse de Julien Gracq dans son roman Le rivage des Syrtes . Le tragique de l’histoire est là. L’existence humaine est tragique et c’est pourquoi la lâcheté conduit à la perte de notre liberté et nous entraine vers le néant.

    Cordialement et à mardi

    Ivan Blot 10/01/2017 

    Programme des conférences pour l’exercice 2016 -2017

    LE PATRIOTISME

    Pour sauver la France

     Par Ivan Blot

     Conférences de septembre 2016 à juin 2017

    1/ Définition, histoire et symbolique : le symbole de la mère patrie : statues de l’arc de Triomphe à Paris, de Volgograd en Russie ; contrastes avec les statues « idéologiques » : statue de la liberté à New York et statue de la République à Paris.

    2/ Patriotisme et sens du sacré : la Grèce antique ; Rome. Patriotisme et christianisme : l’exemple de Jeanne d’Arc. Patriotisme et religion. Le sacré et la laïcité. « La guerre sacrée » : des guerres delphiques en Grèce antique jusqu’à la seconde guerre mondiale.

    3/ Patriotisme et morale. La devise : honneur et patrie. Histoire et tragédie. Patriotisme, humanisme, héroïsme.

    4/ Patriotisme, démocratie et liberté. Le citoyen patriote. La Suisse de Guillaume Tell à nos jours.

    Année 2017

    5/ Patriotisme et survie de la nation : la figure de l’ennemi. La défense du territoire. Invasion, terrorisme et résistance. « L’épée est l’axe de monde » (de Gaulle). Mardi 17 janvier 2017

    6/ Patriotisme et unité nationale. La souveraineté. Patriotisme et impérialisme. Mardi 21 février

    7/ Le patriotisme face aux idéologies libérales, socialistes, cosmopolites, pacifistes. Mardi 21 mars

     8/ Patriotisme et révolution : la combinaison meurtrière : Robespierre, Hitler, Pol Pot ; l’erreur de la naïveté. Mardi 25 avril

    9/ Patriotisme et renouveau national : l’exemple de la Russie de Poutine. Mardi 16 mai

    10/ Patriotisme et renouveau national en France : De Jeanne d’Arc au gaullisme en passant par la troisième République. Mardi 13 juin

     Conclusion : la France éternelle.

    http://www.polemia.com/cycle-le-patriotisme-pour-sauver-la-france-conference-n5-ivan-blot/

  • L’année de tous les dangers

    1715160180.jpgPascal Gauchon Directeur de Conflits

    États-Unis et Royaume-Uni font penser à ces jumeaux qui, séparés à la naissance, vivent des existences différentes et pourtant parallèles, connaissant aux mêmes âges les mêmes bonheurs et les mêmes coups du sort comme s’ils restaient connectés par un lien invisible. États-Unis et Royaume-Uni se sont séparés il y a plus de 200 ans. Pourtant ils suivent des cycles identiques.

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les idées et les partis progressistes dominent des deux côtés de l’Atlantique. L’américain Truman continue le New Deal mis en place par Roosevelt dans les années 1930, le britannique Attlee instaure le Welfare State. Face à eux, conservateurs et républicains restent passifs, comme à l’époque où Roosevelt appelait son concurrent Dewey le candidat me too – moi aussi – car il ne pouvait avancer la moindre idée originale. Quand ils reviennent au pouvoir dans les années 1950, Eisenhower à Washington et Mac Millan à Londres, ils se contentent d’agir en honnêtes gestionnaires du système inventé par leurs adversaires. Ils assistent impuissants à son approfondissement au milieu des années 1960 avec le président Johnson et le Premier ministre Wilson. Nixon et Heath tentent de réagir, mais échouent tous deux au début des années 1970.

    Dès lors la droite – appelons-la ainsi – se radicalise et adopte un programme libéral en opposition totale avec les idées progressistes. Elle accède au pouvoir en 1979-1980 : Thatcher et Reagan se réclament d’une idéologie de rupture et jettent les fondements d’un autre modèle à base de libéralisation et de mondialisation. Dorénavant ce sont les hommes de gauche qui deviennent les candidats me too et qui se contentent du rôle d’honnêtes gestionnaires du capitalisme libéral, Bill Clinton et Barack Obama comme Tony Blair.

    Le synchronisme est presque parfait. On peut l’expliquer par l’imprégnation d’une même philosophie politique qui doit plus à Locke qu’à Rousseau ; comme des jumeaux, les pays anglo-saxons ont la même hérédité. Ils partagent aussi la même addiction à la finance et au commerce qui les prédispose à suivre des politiques comparables.

    Il existe un cycle politique anglo-saxon. Sous l’influence de son voisin du Sud, le Canada en ressent les effets, parfois avec un certain retard : Stephan Harper, un clone de George W. Bush, devient Premier ministre en 2006 et Justin Trudeau, qui imite Obama, arrive au pouvoir en 2015. Plus éloignées, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont elles aussi affectées.

    Héritier de l’Angleterre impériale, le monde anglo-saxon forme un bloc que la géopolitique étudie peu. Le Brexit en juin et l’élection de Donald Trump en novembre le confirment. La plupart des experts se sont montrés incapables de prédire et même de pressentir les deux événements. Ils s’interrogent aujourd’hui sur leur signification – la révolte du peuple d’en bas, le rejet de l’establishment, le refus de la mondialisation, la réaffirmation des identités nationales. Un nouveau paradigme émergerait et l’onde de choc pourrait submerger l’ensemble des pays occidentaux – beaucoup s’en inquiètent. Comme après 1945, comme après 1980, les modèles venus du monde anglo-saxon ne sont-ils pas destinés à être copiés ailleurs ?

    Il est trop tôt pour trancher. Le Brexit n’est pas encore acté et ses adversaires cherchent à le vider de sa substance. On ne sait pas grand-chose des intentions de Donald Trump et rien ne dit que l’establishment républicain ne parviendra pas à le récupérer. Les votes de 2016 sont-ils un baroud d’honneur, dans ce cas la mondialisation, la banalisation des nations et la sécession de l’élite mondialisée reprendront leur cours ? Ou bien le monde prendra-t-il un cours opposé ?

    Beaucoup dépendra sans doute de la détermination de Théresa May et de Donald Trump. Qu’ils mollissent et leur électorat, une nouvelle fois déçu, retournera à l’abstention. Il est pourtant une vertu que l’on doit reconnaître aux peuples anglo-saxons et qu’ils ont démontrée au long de leur histoire : la ténacité. Les États-Unis de Trump et le Royaume-Uni de May en feront-ils preuve ?

    Conflits n°12, en vente en kiosques.

    Site de Conflits cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Fillon a sauvé le soldat Kosciusko-Morizet !

    Cette affaire d’investiture ne rehausse pas le niveau de la politique ni le jugement qu’on peut porter sur les motivations d’un certain nombre d’élus.

    Rien ne ressemble plus à un bobo de gauche qu’un bobo de droite. Dans les deux cas, il est bien argenté mais se dit proche du peuple. Il est libertaire, défend la PMA, éprouve de l’empathie pour les immigrés : il a ses pauvres, qui lui donnent bonne conscience. Ouvert à autrui, il reste centré sur ses propres intérêts.

    Nathalie Kosciusko-Morizet en est un bel exemple. Le 13 juin 2016 – avant la primaire de la droite –, elle annonce sa candidature aux législatives dans la 1 1e circonscription de Paris, qui représente principalement le 14e arrondissement. Elle y était partie à l’assaut de la capitale : « C’est ici que se joue la reconquête ! » lance-t-elle fièrement à Anne Hidalgo. Mission difficile, car cet arrondissement est détenu par Pascal Cherki, un député PS bien implanté.

    Le combat est risqué ? C’est bien plus beau lorsque c’est difficile, penserait le Cyrano d’Edmond Rostand. Mais NKM est réaliste, son retentissant échec à la primaire la fait réfléchir : battue aux législatives, adieu les portefeuilles ministériels ! Il faut trouver une autre solution. La 2e circonscription, celle de François Fillon, se libère. Dans le 7e arrondissement, c’est gagné d’avance !

    NKM aurait cherché à convaincre François Fillon à Las Vegas, où elle l’accompagne au Mondial du High Tech : « Elle ne l’a pas lâché d’une semelle pendant tout le séjour », rapporte Le Parisien, qui a recueilli les confidences d’un proche de Fillon. Finalement, elle rafle la mise et remporte le jackpot.

    François Fillon l’a officiellement annoncé mardi soir. En échange, elle participerait sans réserve à sa campagne et chercherait à séduire l’électorat de Macron.

    Après le chant du déserteur, le chant des sirènes. Voilà qui ne va pas améliorer ses relations avec Rachida Dati, maire du 7earrondissement, et autres prétendants légitimes. L’ex-ministre de la Justice a pourtant officiellement soutenu François Fillon dès le soir du premier tour de la primaire à droite. Il faut croire que le vainqueur final n’a pas oublié ses quolibets passés et qu’il estime que les dents longues de Nathalie lui seront plus utiles que celles de Rachida.

    « Quelle image donnons-nous de la politique ! NKM prétendait construire, dans la durée, un véritable ancrage. Voilà qu’elle abandonne le terrain. Si cette 11e circonscription reste à gauche, ce sera sa faute ! » s’indigne un jeune conseiller de Paris. Réaction compréhensible, traduisant le sentiment de nombreux élus qui ne portent pas spécialement l’intéressée dans leur cœur.

    Cette affaire d’investiture ne rehausse pas le niveau de la politique ni le jugement qu’on peut porter sur les motivations d’un certain nombre d’élus. À en juger par de telles manœuvres, il apparaît qu’ils ont plus pour objectif de se servir que de servir. NKM se serait honorée en affrontant un adversaire solide : elle a préféré le parachute doré qui lui assure un atterrissage en douceur dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. On va en arriver à penser que le tirage au sort proposé par Mélenchon ou Montebourg n’est pas si absurde : la démocratie athénienne l’avait d’ailleurs théorisé.

    De plus, il n’est pas du tout certain que François Fillon tire profit de ce coup de piston. À y regarder de près, Nathalie Kosciusko-Morizet n’est-elle pas plus représentative des valeurs de la gauche que de celles de la droite ?

    http://www.bvoltaire.fr/jeanmichelleost/fillon-a-sauve-soldat-kosciusko-morizet,307536

  • 300M€ pour les demandeurs d'asile en 2016

    4 774 migrants ont bénéficié du dispositif d'"aide au retour" en 2016, soit 2500€ :

    • 529 Afghans
    • 401 Chinois
    • 362 Albanais
    • 243 Kosovars. 

    Par ailleurs, 105 000 personnes ont reçu l'allocation pour demandeurs d'asile (ADA) en décembre. Elle est versée à un migrant pendant l'instruction de la demande d'asile et est fixée à 6,80 euros par jour (en moyenne 204 euros par mois), modulable selon la composition familiale.

    Les demandeurs qui ne sont pas hébergés perçoivent 11 euros par jour (en moyenne 330 euros).

    Le budget de l'ADA a atteint 300 millions d'euros l'année dernière.

    C'est gratuit c'est l'Etat qui paie...

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Comment Molenbeek est devenu Molenbeek-sur-djihad : le livre événement

    Molenbeek-sur-Djihad-241x350.jpgMolenbeek-sur-djihad : tel est le titre de l’ouvrage qui paraît aujourd’hui aux éditions Grasset. Il est l’œuvre de deux journalistes, Christophe Lamfalussy, grand reporter à La Libre Belgique, et Jean-Pierre Martin, grand reporter à RTL Belgique. Le propos de ce qu’ils nomment un « thriller journalistique » : raconter comme Molenbeek, cette commune d’où étaient partis les assassins du commandant Massoud et auquel les djihadistes du Bataclan menés par Salah Abdeslam ont donné une renommée mondiale, est devenu un « incubateur du terrorisme ».

    Ils se sont donc plongés « dans cet étrange creuset du terrorisme, étudiant sa réalité actuelle et son histoire pour essayer de comprendre l’explosion d’un islam radical au cœur de l’Europe ». « D’argent saoudien en mères fanatisées qui envoient leurs fils en Syrie », ils racontent « la désolante rencontre du fanatisme religieux, du plus misérable gangstérisme et de l’incompétence politique », soit « trente ans de dérives » qui sont « une leçon, non seulement pour la Belgique, mais pour toute l’Europe ».

    C’est peu dire que les deux journalistes ont eu peur de « stigmatiser ». D’ailleurs, le titre donné à leur livre n’est pas de leur fait et leur a fait peur. « Nous le trouvions trop sensationnaliste », a avoué Jean-Pierre Martin sur RTL Belgique. Et puis…

    « Et puis on s’est dit que c’était pas faux après avoir rencontré un magistrat qui nous a fait cette confidence au lendemain d’une première audition d’Abrini, l’“homme au chapeau“ des attentats de Bruxelles, qui avait dit lors de cette audition qu’il avait été à Raqqa, la capitale autoproclamée du califat de l’organisation terroriste Etat islamique, et qu’il avait constaté que “tout Molenbeek y était“. »

    Les auteurs ne remettent jamais en cause l’immigration. Ils croient à la prévention, à l’intégration, etc. Mais s’ils ne proposent aucune autre solution que celles qui ont échoué, ils ont bel et bien identifié l’aveuglement complet des autorités belges, qui est aussi celui de toute l’Europe :

    « On a commencé à se pencher sur cette histoire pour finalement mettre en évidence le fait que la Belgique, parce qu’elle ne connaissait absolument pas la culture du monde musulman au milieu des années 60, quand les premiers immigrés sont venus, que le pays a accueilli ces ouvriers principalement marocains sans leur apporter un environnement culturel et spirituel, a donné le « paquet » à l’Arabie Saoudite, qui elle avait un véritable programme et voulait imposer à l’ensemble du monde arabo-musulman sa vision du monde qui était une vision wahhabite d’un islam très conservateur. De là, on s’est rendu compte comment le fondamentalisme s’était développé petit à petit en inoculant cette vision très conservatrice et réductrice de l’islam jusqu’à déboucher sur le djihadisme qu’on connaît depuis deux générations à Molenbeek. »

    Comme le signale Le Monde : « Sur les 543 combattants belges officiellement présents en Syrie et en Irak, 179 proviennent de Bruxelles et, parmi ceux-ci, 79 de Molenbeek. »

    Le quotidien du soir ajoute, sous la plume de son correspondant en Belgique :

    « Aujourd’hui, tous les commerçants juifs ont quitté Molenbeek, où les auteurs ont, en revanche, déniché des poupées Barbie en niqab. »

    http://fr.novopress.info/202844/comment-molenbeek-est-devenu-molenbeek-sur-djihad-le-livre-evenement/