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Pourquoi Jean Raspail ? (Partie 1)
Souvent, votre serviteur s'est demandé ce qu'il pouvait trouver de séduisant à l’œuvre de Jean Raspail. Certes, l'auteur est agréable tant à lire qu'à entendre. Ses récits sont le fruit de l'union du rêve et du réel et vous entraînent sur des pistes anciennes à l'aspect éternel. Nombre de ses histoires grattent l'esprit occidental là où il se démange.
Mais tout cela n'expliquait pas l'attrait que cet auteur exerçait sur l'esprit de celui qui écrit ces lignes. Enfin quoi ! Il y a d'autres romanciers, dramaturges et poètes dont l’œuvre possède les mêmes qualités et s'exprime avec un talent équivalent, voire supérieur.
Ce n'est un secret pour nul me connaissant un peu, j'élève bien haut sur les autels du panthéon littéraire l’œuvre et la figure de Balzac, suivi de près par Barbey d'Aurevilly, Racine et Corneille se partageant la troisième place. Pourtant, Raspail occupe, dans ce temple, une chapelle à part.
Pensant de nouveau à son œuvre immense, j'y ai établi une distinction entre les titres et ceux qui m'apparurent comme les plus agréables et les plus émouvants à lire furent Qui se souvient des Hommes ?, Pêcheur de lunes, Sept cavaliers, Septentrion et L'Anneau du pécheur. Le point commun entre ces ouvrages est qu'on y trouve l'évocation de peuples évanouis dont l'ultime témoignage, entre le conte et l'Histoire, put être recueilli avant l'évaporation totale.
Qui se souvient des Hommes est l'histoire du peuple Alakalufs de la Terre de Feu, totalement éteint au milieu du XXe siècle, par évaporation, les derniers membres de la race s'étant assimilés aux autres peuples chiliens. La conscience du lignage est forte, malgré tout, dans l'esprit du héros de l'histoire ; héros lignager passant les siècles du commencement à la fin du monde. Mais l'histoire n'est pas immobile. La marche du temps a emporté, cette fois dans le réel et non la fable, les ultimes souvenirs des Kaweskars ou Alakalufs, qui dans leurs propres langues s'appelaient « Les Hommes », n'en ayant jamais rencontrés d'autres avant l'arrivée des Blancs et imaginant être les seuls.
Pêcheur de lunes, récit romancé de voyages menés effectivement par Jean Raspail en Amérique et en Asie reprend le même thème, celui de ce que l'auteur appelle « les chemins parallèles », goût de l'exploration à la recherche des peuples disparus ou prétendus tels. A chaque fois Raspail retrouva des vestiges, sous la forme de ruines, ou de l'ultime descendant d'un peuple éteint. On ne peut s'empêcher de penser, en lisant ces histoires, au travail cette fois très universitaire de Georges Dumézil, qui passa une partie de son existence à arpenter les montagnes de l'Asie centrale, à la recherche des derniers locuteurs de dialectes indo-européens primitifs. Il recueillit, dans ces voyages, des mots, des éléments de grammaire et des récits de peuples dont il aperçut parfois les derniers représentants et aujourd'hui disparus depuis des décennies. Il ne restait quelquefois qu'un dernier village, d'autres fois encore c'était un berger solitaire, ultime témoin d'une histoire pluri-millénaire de civilisations fragiles, petites pousses de l'immense floraison indo-européenne broyées sous les meules des civilisations continentales plus puissantes dont la poussée démographique ou le zèle religieux quérir jusque dans leurs refuges ces derniers témoins afin de leur faire un sort. Déplacé de la Mer blanche vers l'Asie centrale, le petit homme brun des Royaumes de Borée aurait pu être l'un d'eux.
Sept cavaliers et Septentrion sont des contes. Il n'y a plus rien ici de réel, si ce n'est que le conte se fait souvent la transcription fabuleuse de pensées et de faits authentiques du passé ou de l'avenir. Le récit se fait alors prophétie. Ici, les deux romans sont l'annonce de la fin de l'Occident. Chaque groupe de personnages est un condensé de traditions, d'histoire et de peuples européens, confrontés à leur propre disparition, non par attaque extérieure, mais par effondrement intérieur. On le sait, l'Occident malade, confronté à la remise en cause de son identité, au déracinement de ses hommes, au machinisme décérébrant, à la perte du sens du sacré (et non de son goût, ce sont choses différentes), ne remplissant plus ses berceaux, est en danger de disparition, non par effondrement, mais par évaporation de son âme. (Hommes et vestiges resteront, mais l'esprit des lieux s'en sera aller. Ce n'est pas une fatalité, mais c'est un risque, qui s'est déjà produit dans l'histoire européenne, lorsque s'évanouirent les civilisations hellénistiques de l'Asie mineure et de l'Asie centrale, ou les civilisations latines de l'Afrique du Nord.)
L'Anneau du pécheur, récit mi-historique, mi-légendaire, consacré à la survivance de la papauté d'Avignon, est peut-être le plus émouvant de tous ces contes. Il s'y mêle une histoire toute personnelle, celle de la lignée de ces papes. Il s'y mêle surtout une formidable fidélité à l'honneur et la parole donnée, par-delà près de six siècles, alors que le monde alentour poursuit sa marche sans qu'il soit possible de le nier car le contact avec l'extérieur, jamais, n'est rompu.
Ces histoires nous parlent, parce qu'elles nous rappellent ce que nous vivons aujourd'hui, l'étrange disparition de notre être historique dans la grande tempête qui, depuis un siècle (sans doute plus) et certainement pour encore au moins un siècle (car les civilisations mutent et meurent lentement.) bouleverse notre identité collective et personnelle.
La claire conscience de ce bouleversement intime et commun chez l'auteur de ces lignes explique pour une large part l'affection mélancolique qu'il porte à l’œuvre de Jean Raspail et plus particulièrement aux titres évoqués.
Qui se souvient des Hommes ?
Dans le lignage de votre serviteur, trois branches se distinguent plus nettement que les autres.
La première en ligne paternelle est cévenole. Mieux vaudrait parler d'arbre ou d'arbuste que de branche, car ce sont les racines que nous évoquerons ensuite. Ces racines cévenoles plongent dans un carré de montagnes et de vallées étroites d'une quarantaine de kilomètres de côtés. Quelques villages dispersés, tous catholiques en cette terre protestante, contiennent l'intégralité de cette branche de la famille, dont je tire mon nom. Que reste-t-il de tout cela ? La famille a quitté ces montagnes rudes et austères depuis la fin du XIXe siècle. Le premier exil a mené le groupe jusque dans la plaine de Nîmes. Le second exil fit monter les ultimes rejetons à Paris. Depuis, les derniers souvenirs de cette vie se sont envolés. Il ne reste rien de l'héritage cévenole. A bien y penser, la chose est commune. Aujourd'hui, que reste-t-il de ces vieilles Cévennes ? Combien de familles authentiquement cévenoles habitent toujours ces montagnes, ne les ont jamais quittées et parlent toujours occitan couramment pour les actes de la vie quotidienne ? Bien peu en vérité. La plupart des personnes se sont envolées vers des régions plus clémentes, de nouvelles les ont remplacé, mais ne sont pas du cru, et chez ceux qui restent, encore nombreux, la langue et la culture se sont perdues. Il ne reste, ici et là, que quelques bribes, ânonnées par ceux qui ne veulent pas oublier.
Le second arbuste est juif alsacien. De ces juifs des bords du Rhin, ces juifs du Saint-Empire, au yiddish spécialement germanique, pauvres mais heureux dans leurs villages d'assignation, à Hagenthal ou Wintzenheim dans l'actuel Haut-Rhin. La famille quitta l'Alsace en 1871, pour demeurer française. Ce fut le choix de Bâle, Belfort, Vesoul puis de Nancy. Enfin, chacun a quitté la patrie, le Vaterland (ou plutôt le Mutterland puisqu'il s'agit de judaïsme), pour d'autres lieux, Paris encore en ce qui concerne votre serviteur. Ici, la tradition s'est mieux maintenue. Sans doute l'habitude des persécutions et de la vie ultra-minoritaire a-t-elle sécrété contre l'assimilation de plus solides anti-corps. Aussi demeure-t-il des bribes d'héritage; quelques mots de yiddish, des recettes de cuisine, une intelligence des situations et des réflexes face au sacré dont l'aspect, quelquefois primitif, sont les ultimes témoins d'un judaïsme fort ancien et enraciné dans la culture de la Mitteleuropa. Mais là encore, que reste-t-il du judaïsme alsacien hormis ces bribes ? Combien de familles sont restées en Alsace, ont maintenu la pratique du Yiddish, la connaissance des rites et cette sensibilité si particulière qui distingue le judaïsme alsacien de celui de l'Allemagne, de la Suisse, de la Belgique ou des Pays-Bas, à la fois proches par la ligne rhénane et si loin par les habitudes et la manière d'être ? Comme pour les Cévennes, peu de familles tiennent bon et peuvent revendiquer une chaîne ininterrompue depuis les siècles. Ici, l'extermination et l'exode durant la guerre expliquent largement cette disparition que seuls comprennent les autres déracinés dont la conscience de peuple s'évanouit également à petit feu (Arméniens exilés, Pieds noirs rapatriés d'Algérie, Allemands d'Europe centrale déracinés en 1945, etc.)
Enfin, le troisième arbuste, le plus haut en couleurs peut-être, et celui dont la mémoire s'est la mieux conservée, est Parisien. C'est le lignage maternel, enraciné dans Paris depuis au moins six siècles. Le premier ancêtre connu dans Paris était un juriste poitevin attaché à la cour de Charles VII et qui entra dans la capitale libérée en même temps que son monarque. Cependant, d'autres racines, plus profondément enfouies, existent certainement, car ce provincial ne tarda pas à s'allier à d'autres familles, parisiennes elles, et dont la trace est perdue. A partir de cet homme toutes les sources convergent vers l'arbre parisien. Hormis une branche vauclusienne rattachée à la fin du XVIIIe siècle et une branche normande arrivée au XVIIe siècle, toutes sont parisiennes ou franciliennes. En Île-de-France elles tiennent dans quelques communes des actuels Val-de-Marne, Essonne, Hauts-de-Seine et Seine-et-Marne. A Paris, tout est contenu sur la rive droite, dans les actuels IIe, IIIe, IVe, XIe et XIIe arrondissements de Paris, encore le XIe et le XIIe ne sont que le fruit d'une migration du XIXe siècle. Les siècles précédents sont tous contenus dans quelques rues des IIe, IIIe et IVe arrondissements. Les corps de plusieurs ancêtres sont ensevelis sous le sol de l'église Saint-Gervais, près de Saint-Paul, paroisse historique de la famille. A cette particularité géographique s'ajoute une particularité spirituelle, puisque cette branche de la famille embrassa, au XVIIe siècle, le jansénisme de Port-Royal-des-Champs, suivant les intransigeants dans la voie du schisme après la bulle Unigenitus de 1713 et tenant contre la marche du temps, se repliant sur quelques familles, maintenant bon la tradition et les rites jusqu'aux années 1950. Cette double spécificité donne à cet arbre familial une conscience extrêmement forte de son histoire et de son identité, transmise par des expressions, de petites phrases, des souvenirs moraux et matériels, des récits, des attitudes et une grande sensibilité au sacré. Aujourd'hui, votre serviteur a quitté Paris. Dans sa nombreuse famille parisienne, la plupart des membres ont pris la route de l'exil, souvent en banlieue, parfois en province et pour certains à l'étranger. Ce déracinement nouveau a intellectualisé la mémoire familiale mais a atténué son incarnation. L'intelligence des lieux, le parler de ce Paris de la rive-droite se sont atténués.
Là encore, nous parlons d'une espèce évanouie. Combien de familles parisiennes ont conservé un tel enracinement ? Que reste-t-il de ce Paris véritable, héritier inconscient du peuple des Parisis, témoin de toute l'histoire de France ?
(A suivre)
Gabriel Privat
http://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/litterature-cinema/2529-pourquoi-jean-raspail-partie-1
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Convoqué au tribunal pour avoir médiatisé une affaire de viol chez les antifas
L'animateur de FDesouche est convoqué car il est accusé d'avoir médiatisé une affaire de viol chez les antifas. C'est sa 3e convocation en 15 jours...
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Sondage choc : 38 % des Français se disent en faveur d’un régime autoritaire pour réformer la France et éviter le déclin
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
La tentation d’un régime technocratique a nettement reculé chez les Français par rapport à il y a deux ans alors que la tentation pour un régime autoritaire, elle, reste presque la même selon un sondage exclusif Ifop.
Notons tout d’abord que l’attirance pour un régime de nature technocratique en France demeure importante, même majoritaire avec 55 % d’avis favorablesEn effet un régime où des experts non élus qui feraient des réformes impopulaires mais nécessaires semblent malgré tout avoir le vent en poupe. Cela traduit le fait qu’il y a toujours ce sentiment chez les Français que la société est bloquée et que, pour la débloquer, il faudrait passer outre le processus démocratique. Cette mesure a toutefois fortement diminué par rapport à celle estimée il y a 10 ans par le même institut de sondage. A l’époque, 67 % des Français se déclaraient tentés par l’idée.
Le nombre de partisans d’un régime autoritaire n’a quant à lui que très peu augmenté, mais il reste non négligeable
Sur ce point, Jérôme Fouquet explique : « un sympathisant LR sur deux se déclare favorable à l’idée et 55 % du côté des sympathisants du Front National. On voit bien que le rapport à l’élection, l’autorité et l’exercice du pouvoir, constitue toujours un élément de démarcation sur l’échelle gauche droite. Quand on explique que le clivage gauche droite a disparu, on voit bien que ce n’est pas le cas sur ce type de questions. On voit des différences importantes ».
Sur cette question on constate une différence de taille entre électeurs FN et électeurs de la France insoumiseOn voit très clairement en effet que là dessus il y a des écarts majeurs entre les aspirations de l’électorat FN et Insoumis. Les commentateurs parlent de tentation tribunitienne, d’un césarisme de gauche pour Mélenchon mais on voit que son électorat est très majoritairement attaché à l’importance du scrutin. La stratégie qui consistait à confondre les deux électorats, stratégie qui était notamment celle de Philippot, n’est pas opérante sur ce point.
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Zoom : A la découverte de Michel Marmin
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Suite aux amalgames douteux de la presse aux ordres, un communiqué de l'Action française
François Bel-Ker, Secrétaire général d’AF
Certains se sont crus autorisés à évoquer l’Action française après l’annonce de l’arrestation, mardi 17 octobre, d’une dizaine d’individus à la suite de celle, en juin dernier, de Logan Nisin, soupçonné de préparer des attentats contre des personnalités politiques. Jean-Luc Mélenchon est allé jusqu’à interpeller le ministre de l’Intérieur, le préfet de Police et le maire de Marseille, mercredi 18 octobre 2017, afin de demander la fermeture du local provençal de l’AF, 14, rue Navarin à Marseille.
L’Action française tient à apporter les précisions suivantes :
1 – Elle n’a jamais nié que, durant quelques mois, Logan Nisin, en errance idéologique, ait, après de nombreuses autres tentatives de militantisme politique, « trouvé refuge chez les royalistes de l’Action française (AF) » pour reprendre les mots de l’article d’Elise Vincent, paru le 18 octobre dans Le Monde. Le 4 juillet dernier, après l’interpellation et le placement en détention provisoire du jeune homme, l’Action française, par voie de communiqué, avait fait savoir qu’il avait quitté notre mouvement, le jugeant « trop politique » et « trop consensuel ». Nous réaffirmons ici que ses agissements solitaires étaient parfaitement inconnus des membres et des cadres de notre organisation et nous nous réservons le droit de poursuivre tous médias ou personnalités prétendant le contraire.
2 – L’Action française affirme avec force qu’elle ne connaît ni les identités ni les agissements des individus interpellés mardi 17 octobre. Elle rappelle simplement que toute son histoire prouve son refus de l’action terroriste. Elle n’a aucun mort sur la conscience.
3 – Ce sont les militants de l’Action française qui sont de manière récurrente l’objet de violences de la part de groupuscules extrémistes semblant jouir de la plus parfaite impunité. Depuis la montée en puissance des activités de notre mouvement royaliste, nos membres, à Paris, à Lyon et à Marseille, subissent un nombre grandissant d’attaques violentes : dépôt de grenade, bombe artisanale, attaques physiques des militants. Ainsi, une bombe a explosé cet été devant le local de l’AF, rue Navarin, sans que cet acte odieux ait suscité la moindre indignation de la part du personnel politique. M. Mélenchon qui demande aujourd’hui la fermeture de notre local, n’avait pas alors protesté contre cet acte à caractère terroriste. Bien que député de la circonscription où a eu lieu cet attentat, il ne s’est jamais inquiété de l’état d’avancement de l’enquête.
4 – Concernant les troubles à l’ordre public qu’impute M. Mélenchon à notre mouvement, nous rappelons que, par deux fois, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté bloquant l’accès à la rue Navarin par un très large déploiement des forces de l’ordre à la suite des très nombreuses exactions qui ont toutes été commises, avec l’adoubement et la complicité des médias locaux, par des militants de l’ultra gauche proches pour certains de la France Insoumise.
5 – Si la seule vocation des groupuscules dits antifascistes et d’extrême-gauche est d’en découdre violemment, à Marseille comme au plan national, avec les forces de l’ordre, l’engagement des militants d’Action française est celui du combat pour la France par la diffusion des idées royalistes. Il est évident que c’est la simple présence de l’Action française qui est insupportable à certains. En pratiquant l’amalgame, ceux qui diffament notre mouvement avouent simplement leur profond mépris des libertés politiques fondamentales.
Les militants de l’Action française sont des citoyens à part entière : forts de leurs droits et conscients de leurs devoirs envers la nation, ils continueront, à Marseille comme partout ailleurs en France, à militer pour ouvrir les yeux de leurs compatriotes sur la réalité d’un régime qui les conduit à l’asservissement.
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ça balance pas mal à Paris… Alain Finkielkraut dans tous ses états
L’emballement médiatique autour du cas Wensteinet le succès rencontré par le hashtag de dénonciation Balance Ton Porc ne manque pas de susciter un certain sentiment de malaise tant l’hypocrisie et les faux-semblants sont intimement liés à cette affaire là. Eric Zemmour sur Europe 1 et l’élu régional FN de Bretagne Christian Lechevalier (sur les réseaux sociaux), ont crée l’émoi en critiquant cette méthode erratique et non fondée en droit de chasse en meute, comparant l’initiative de cette campagne de délation lancée par la journaliste Sandra Muller – elle s’est dite surprise par son succès- à ce qu’aurait pu être à une autre époque une campagne de même style sur le thème Dénonce ton juif. Il ne s’agit pas de nier le caractère odieux et insupportable du harcèlement sexuel, notamment dans le monde du travail, qui est une incontestable réalité, vérifiée par de nombreux témoignages de la gent féminine. Mais le porc en question n’est pas seulement le mâle blanc de plus de cinquante ans, une nouvelle fois pointé du doigt comme le notait non sans quelques arguments Alain Finkielkraut dans un entretien que nous évoquerons plus loin. Quant à la grande famille du cinéma, l’ex actrice X Clara Morgane lançait un petit pavé dans la mare ces derniers jours en disant tout haut ce que le microcosme pense (et sait) tout bas. Elle balançait elle aussi sur les comportements d’actrices dont elle a été témoin, prêtes à tout pour obtenir un rôle…
Loin des paillettes, de la coke et des pipoles, et pour clore ce sujet, les femmes françaises sont au quotidien, dans l’espace public, assurément beaucoup plus harcelées, agressées par des hommes issus de l’immigration afro-maghrébine -pas tous bien évidemment!- que par le gaulois de base. Une réalité qui impose de facto aux femmes dans certains quartiers un véritable couvre-feu, limite leurs déplacements, leur liberté de circulation. Et ce n’est pas le cas uniquement dans le quartier de la Chapelle-Pajol envahi de clandestins…n’est pas Marlène Schiappa?
Une question migratoire qui constitue l’arrière plan du procès qui se déroule actuellement du frère de Mohamed Merah, Abdelkader Merah, au cours duquel un des membres de la fratrie, Abdelghani Merah, a lui aussi balancé sur une certaine réalité dans les quartiers. Lors de son audition , il a ainsi affirmé: « J’ai grandi dans une famille qui cultivait la haine des juifs, la haine de la France (…) on a été élevé à travers le traumatisme post-colonial et la haine de tout ce qui n’est pas musulman. »
Une haine, un mépris, un esprit de revanche qui selon Cyril Raul, dans un article repris sur le site Polemia, seraient le socle des attaques dont le peuple Français est l’objet, « attaqué de toutes parts dans son identité, sa culture, sa langue» , à qui l’on « retire sa fierté » et que l’on « contraint à la repentance.» Esprit de revanche né de la colonisation qui s’exprime, note-t-il, dans les témoignages éclairants de djihadistes « français» partis combattre en Syrie, recueillis par David Thomson dans son livre Les Revenants.
« Des propos dont la teneur nous est familière, car déjà formulés dans bien d’autres bouches que celles de djihadistes indique M. Raul. Ce mépris des Français en raison de la colonisation, on le retrouve aussi dans les cours d’école, on le lit également dans les commentaires sur les réseaux sociaux, on l’entend même sur les plateaux de télévision. Car du djihadiste à la racaille du collège en passant par la beurgeoisie médiatisée, on observe toujours les deux mêmes ressorts : le mépris plus ou moins exprimé des nôtres (le Blanc, le Français, nos ancêtres responsables de tous les maux) et le sentiment de revanche. Entre la haine affichée à notre égard par la racaille, le djihadiste et le militant anticolonial de la 25e heure, il y a une différence de degrés, mais pas de nature. »
D’immigration encore et toujours, mais vu principalement sous l’angle du développement des revendications communautaires islamistes et de l’antisionisme, il était très largement question dans l’entretien accordé le 15 octobre par Alain Finkielkraut sur la chaîne israélienne francophone I24, dans le cadre de l’émission d’Elie Chouraqui, Elie sans interdit.
L’académicien s’y livre à des attaques fondées contre des personnalités, des structures militantes et/ou complaisantes vis-à-vis de l’immigration-invasion, du communautarisme islamique, du multiculturalisme que sont à des degrés et des nuances divers Laurent Joffrin, Tariq Ramadan, Edwy Plenel, le CCIF, Marlène Schiappa… Ce qui ne manque pas de surprendre (?), c’est cependant que cette dénonciation par M. Finkielkraut de l’aveuglement, des lâchetés de la classe politicienne, et notamment de la gauche -il évoque l’acte déclencheur que fut l’affaire des lycéennes voilées à Creil (Oise) en 1989- l’entraîne symétriquement à légitimer encore la ghettoïsation du Front National. Pour ce faire il utilise des arguments pour le moins spécieux.
Alain Finkielkraut confie ainsi à M. Chouraqui qu’ «on a raison sans doute (sic) de créer un cordon sanitaire autour du Front National -pourquoi a-t-on raison de le faire en 2017? Sur quels fondements? il ne le dit pas, NDLR- mais on le fait aussi pour les problèmes qu’il traite et quelque fois pour les valeurs qu’il invoque. Il suffit que le Front National parle de laïcité et de l’interdiction du voile pour que la laïcité elle même, ce grand principe républicain apporté par la gauche, devienne elle-même suspecte de fascisme, se droitise et même s’extrême-droitise (…). Et en effet je crois qu’il faut lutter contre ce chantage pendant qu’il en est encore temps. »
Il explique ainsi que c’est l’existence même de l’opposition nationale qui diabolise des intellectuels qui, comme lui, partagent les inquiétudes des Français sur le développement du communautarisme islamique. Bref, si la défense par un certain nombre de progressistes de la laïcité, du droit, des femmes apparaît comme condamnable aux yeux d’une large partie de de la caste politico-médiatique… c’est la faute du FN! «Si cela nous (les intellectuels éclairés, NDLR) revient au visage » explique M. Finkielkraut, « c’est aussi à cause de la présence du Front National dans l’espace public. Je crois que le Front National contribue à cette persistance dans l’aveuglement d’une partie de la gauche. Le Front National est né sous les auspices de Pétain, c’étaient des collaborationnistes, des pétainistes nostalgiques qui l’ont fondé. Ce parti alimente cet antifascisme anachronique dont nous sommes victimes aujourd’hui (….), à peine disons-nous quelque chose qui pourrait faire le jeu du FN, apporter de l’eau au moulin du FN (…) alors on est réduit au silence (…). »
Or, poursuit-il « abandonner le déni de réalité ne peut que renforcer le FN parce que ceux qui voit ce qu’on voit se tournent vers le seul parti qui reconnait (…) leur insécurité culturelle (…). Je pense que le FN aggrave les choses en France. C’est en s’appuyant sur la crainte du FN q’un certain nombre intellectuels stigmatisent ceux qui osent dire regardez la réalité en face. »
Ces propos appellent au moins deux remarques. La première, et il serait étonnant que l’auteur de L’identité malheureuse l’ignore au nom d’un manichéisme malsain et malhonnête (?), c’est que le FN n’a jamais eu vocation a être un mouvement nostalgique du pétainisme mais au contraire de rassemblement et de réconciliation nationale. Il fut fondé, comme le préconisait aussi le président Georges Pompidou dans un célèbre allocution, pour «en finir avec l’esprit de guerre civile» : «Allons-nous éternellement entretenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n’est-il pas venu de jeter le voile ; d’oublier ces temps où les Français ne s’aimaient pas et même s’entretuaient ? Et je ne dis pas ça, même s’il y a des esprits forts, par calcul politique, je le dis par respect de la France».
C’est pourquoi si des anciens de Vichy se sont effectivement retrouvés au FN, il s’enorgueillit d’avoir eu dans ses rangs d’authentiques résistants patriotes. Des héros comme le général Jean Valette d’Osia, Grand croix de la légion d’honneur, fondateur du maquis des Glières, des compagnons de la libération comme Michel Carage, les ex ambassadeurs Michel de Camaret et Augustin Jordan; des médaillés de la résistance comme Me Jean-Baptiste Biagi, Pierre Chesnay, Nicole de Boisguilbert, l’ambassadeur Albert Chambon, Edouard Frédéric-Dupont, Robert Hemmerdinger, Albert Sauvanet, le Docteur Pierre Weber, Henri Yrissou ; des titulaires de la Croix du combattant volontaire de la résistance comme l’extraordinaire militante pro-vie Rolande Birgy alias Béret bleu, qui a reçu la médaille des « Justes entre les nations» (Yad Vashem), Edouard Fontana, Serge Jeanneret qui fut membre fondateur du FN, Jacques Lafay, Francis Massart; Georges Bidault, membre fondateur du Conseil national de la résistance (CNR) …
Nous n’avons aucune leçon de résistantialisme à recevoir des précepteurs de bon goût, dont les jugements, sur une période bien plus complexe que ne le dit la doxa officielle -voir notamment à ce sujet les livres de Philippe Vilgier, Dominique Venner et d’Eric Zemmour-, sont pétris d’inculture, de mensonges et d’arrières-pensées.
Enfin, sans l’émergence sur le plan électoral du FN que M. Finkielkraut juge si dommageable note Bruno Gollnisch, qui peut croire que cette question vitale de la submersion migratoire, imposée dans le débat public, politique, intellectuel sous l’aiguillon de l’opposition nationale, aurait été reprise par une caste médiatique et des partis acquis largement aux valeurs libérales-libertaires, au sans- frontierisme, au melting pot planétaire?
Comme le dit le bon sens populaire, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Mais rappelons qu’à une époque où Alain Finkielkraut communiait dans le rejet souvent haineux de l’enracinement, de l’identité française aux côtés du gratin de l’intelligentsia dite antiraciste, les militants nationaux luttaient déjà dans l’adversité la plus totale pour que la flamme de la résistance nationale ne s’éteigne pas. Nous avons ramassé le drapeau français dans le caniveau dans lequel il avait été jeté par des élites faillies. Il s’agit aussi de ne pas l’oublier. Que vive la France française!
https://gollnisch.com/2017/10/18/ca-balance-mal-a-paris-alain-finkielkraut-etats/
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▶[EP3]Batailles sous les mers - Contre attaque americaine. DOCUMENTAIRE HISTOIRE INÉDIT 2017
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Café Histoire de Toulon, mercredi 26 octobre avec Alain Vignal & Julien Langella
Le 26 octobre à 20 h 00, le Café Histoire de Toulon modifie sa formule habituelle pour un débat sur Identité et racines chrétiennes. En peu de temps plusieurs ouvrages ont été publiés sur le thème de l'identité et c'est au tour de Julien Langella de sortir Catholiques et identitaires. Il présentera son nouvel ouvrage, préfacé par l'abbé Guillaume de Tanouärn, et reviendra sur sa mise en cause par Erwan Le Morhedec, auteur de Identitaire, le mauvais génie du christianisme. Il débattra avec le recteur des pénitents noirs de Toulon, le professeur Alain Vignal qui a publié une série de quatre articles intitulée Peut-on être catholique et identitaire ? On parle souvent d'identité au risque de tout embrouiller en l'idéologisant, c'est pourquoi l'on tentera de mieux se retrouver dans la jungle des mots identité, culture, mémoire et racines au sens où la philosophe Simone Weil l'a traité.
Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
377 avenue de la République , 83000 Toulon
La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com -
Les territoires perdus des femmes en France
André Versaille publie en ce moment un feuilleton sur le site du Monde, intitulé: « Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »
Cela fait des années que l’on voit l’islamisme irriguer des banlieues et y imposer progressivement sa loi, notamment sur les femmes. Nombre d’entre elles sont surveillées et leur liberté s’y restreint chaque jour davantage. Elles ont non seulement perdu le droit de s’habiller comme elles l’entendent sous peine d’être insultées, voire molestées, mais, ainsi qu’un reportage diffusé le 16 décembre 2016 sur France 2 l’a montré, dans plusieurs quartiers de la périphérie de Paris et de Lyon, par exemple, elles deviennent de plus en plus indésirables dans l’espace public. Là, pour une femme, se promener en jupe ou prendre un verre en terrasse s’apparente, aux yeux de certains musulmans, à une attitude de défi. Dans le reportage, une femme, Aziza Sayah, déclare : « Pour moi, l’islam, c’est comme le Code pénal, maintenant “Ça, c’est interdit ! Ça, c’est interdit ! Tout est interdit !” On est en France, quand même ! » Le reportage montre des femmes résignées comme cette assistante maternelle qui fait tout pour ne pas être remarquée : « Je mets des vêtements sombres, des pantalons, pas de jupe, pas de maquillage. On s’efface. – Pourquoi ? – Parce qu’on a peur, tout simplement ! »