Il n'a pas fallu attendre longtemps pour que le ministre de l'Intérieur l'avoue :
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LE PROBLÈME DES EXPULSIONS : UNE HONTE FRANÇAISE
Emmanuel Macron, le Président des « Celzéceux » (c’est ainsi qu’il désigne généralement les Français), s’est enfin adressé à « ceux-ci, celles-ci », dimanche 15 octobre, en promettant que « tous les étrangers en situation irrégulière qui commettent un acte délictueux seront expulsés ». Cependant, cette volonté si affirmée de plaire à la grande majorité des Français qui souhaitent l’arrêt de l’immigration et la reconduite des clandestins délinquants aux frontières n’est qu’une rodomontade car M. Macron n’ignore pas que tous ses services semblent s’être concertés pour organiser l’impossibilité de la mise en œuvre des lois référentes à ce problème, quand ces lois existent ; ainsi, le fait de séjourner irrégulièrement en France n’est plus un délit depuis la loi du 31 décembre 2012. Ahmed Hannachi, l’égorgeur des deux jeunes filles à la gare de Marseille, constamment appréhendé et relâché pour de nombreux délits, était un délinquant en situation irrégulière depuis… 2005. Se présenter sept fois sous une fausse identité n’est pas un délit non plus.
Mais alors, comment expulser un clandestin délinquant dont on ne connaîtra jamais l’identité et comment lui signifier son expulsion s’il n’a pas d’adresse ? Mais c’est très simple : dans ces cas-là, on ne fait… rien.
Et l’on se trouve devant cette situation ubuesque où notre bureaucratie incompétente et tatillonne ne va décider l’expulsion que des personnes qui ont fait l’effort de s’intégrer.
Certains ont vu des forces de police arrêter sur la route des vieilles dames qui avaient omis d’attacher leur ceinture pendant que passent devant leur nez des « jeunes » sans casques, à trois sur un scooter et qui font un doigt d’honneur à leur intention.
Nous sommes dans le même cas de figure.
Il est bien plus confortable de signifier son expulsion à un étranger affable et discret, respectueux des lois du pays qui l’accueille.
On n’expulse que ceux qu’on peut expulser sans risque. Il n’y aura pas de manifestation violente, ni de pétitions d’intellectuels et d’artistes, ni d’indignation des médias, ni de soutien des associations « charitables ».
C’est ainsi que, dernièrement, les préfectures ont signifié un arrêté d’expulsion à un cuisinier japonais réputé à Reims, à une Allemande polyglotte employée à l’office du tourisme de Roquemaure, à une doctorante russe en économie qui finance elle-même ses études à Perpignan, à une bachelière (mention très bien), russe elle aussi, à Blois et bien d’autres encore, tout aussi méritants.
Cette réelle discrimination est scandaleuse, une véritable honte française.
Mais quel est l’intérêt, pour l’administration, de déclencher cette procédure à l’encontre de ces véritables « chances pour la France » s’il ne n’agit pas de « faire du chiffre » puisque, ces personnes n’étant pas délinquantes, aucune amende n’accompagne ces reconduites à la frontière ?
Notre administration est gérée par l’idéologie de notre « élite » de gauche (certains politiciens, magistrats, médias, publicitaires, associations, syndicats, « artistes », etc.) qui n’aime ni les Russes ni les Japonais ni les Allemands pour différentes raisons inexprimables mais qui tiennent à une haine viscérale.
Nous pouvons aussi nous demander s’il n’y a pas une volonté délibérée de remplacer les Français par une sous-classe d’individus déracinés, malléables et sans qualifications qui permettra à ladite « élite » et aux multinationales dont elle est dépendante de faire ce que bon leur semble.
http://www.bvoltaire.fr/probleme-expulsions-honte-francaise/
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Quand ils sont "d'extrême-droite" ils ne sont pas "déséquilibrés"
De Pierre Malpouge dans Présent :
"L’info est tombée mardi et a vite fait le tour des médias : dans le cadre d’une enquête portant sur un (des) projet(s) d’attentat(s) – notamment contre des mosquées, des hommes politiques, des « blacks », des « racailles », des « djihadistes » ou encore des « migrants » –, dix personnes, âgées de 17 à 25 ans, ont été arrêtées à la suite d’un coup de filet mené par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la sous-direction antiterroriste (Sdat) dans le milieu de l’« extrême droite » en Seine-Saint-Denis et dans les environs de Marseille.
Comme par hasard, donc, ça n’a pas traîné et la plupart des noms des « terroristes » – ici pas question de « maboules » ni de « déséquilibrés » – circulent dans les rédactions notamment celui de Logan Nisin, Vitrollais de 21 ans, interpellé le 28 juin dernier à Tarascon et mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, connu pour être un admirateur du tueur norvégien Anders Breivik – qui, en 2011, avait massacré 77 personnes sur l’île d’Utoya (Norvège) – et comme étant un ex-membre du « groupuscule royaliste Action française ».
Un furieux dont les enquêteurs avaient relevé sa « volonté d’organisation et d’association » en vue de parvenir à ses fins, non sans avoir effectué des « repérages », mais sans pour autant avoir arrêté son choix sur une cible bien définie, est-il précisé dans Le Figaro. D’où direction la case prison direct pour lui mais également pour ses comparses, considérés pour l’heure comme des « pieds nickelés » par les policiers qui tentent de faire le jour sur la « nature des relations au sein de leur groupe ».
Que ce coup de filet soit justifié, on aimerait voir la même efficacité contre les groupuscules d’extrême gauche, les fichés « S » et autres islamistes radicalisés et terroristes en puissance connus et reconnus mais relâchés dans la nature faute de place dans des centres de rétention administrative."
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La Fayette (Au Coeur de l'Histoire)
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Pourquoi Jean Raspail ? (2ème partie et fin)
Nous sommes tous des Oumiates jetés hors de nos forêts
Ce déracinement, cette évaporation de la mémoire du lignage est une réalité concernant la majorité des Français d'aujourd'hui. Que chacun se regarde, qu'il contemple l'onde du Styx et il y verra une histoire similaire. Le malheur ne vient pas de cette disparition de la mémoire et des racines. Les civilisations sont mortelles et nous assistons à un cycle naturel de la vie de l'humanité.
Le malheur vient de l'indifférence dans laquelle se trouvent la plupart des hommes. Sans regarder ils voient mourir leur âme et semblent sans moquer parfaitement. Or, la vie à venir exige de se souvenir !
Plus aucune fumée ne s'échappe du sanctuaire de Corinthe. La pythie plus jamais ne prophétisera. Mais la sagesse grecque nous est parvenue et sous d'autres formes, nous en vivons. Notre vie contemporaine se nourrit de l'intelligence de Rome, d'Athènes et de Jérusalem. Notre langue s'est construite principalement sur l'addition et la mutation du francique, du latin et du vieux gaulois. Se souvenir, ce n'est pas rêver du monde fixe, ce n'est pas contempler la mort, c'est vivre ! Vivre et avancer en s'appuyant sur ce qui fut !
Pour cela il faut transmettre. Plus jamais votre serviteur ne fera revivre sa famille cévenole, ni la culture juive alsacienne et encore moins son vieux Paris dont il connut les derniers feux. Mais il use son énergie à parler et transmettre, à conserver vivante cette flamme parfaitement inscrite dans le foyer plus large de l'esprit de la civilisation française. Elle se modifie avec les ajouts des vies nouvelles, mais sa source demeure. Là est l'essentiel.
L'indifférence de nombre de Français pour leurs racines et leur âme, le peu de souci qu'ils ont de transmettre leur passé à ceux qui viennent est une cause de grande souffrance car elle nous rapproche du destin des Kaweskars ou Alakalufs. Un jour viendra le dernier homme et après lui nul ne se souviendra plus, à moins qu'il ne rencontre son Jean Raspail ou son Georges Dumézil, passeurs de flammes devenues petites et vacillantes flammèches, dans l'attente d'un hypothétique renouveau. (Celui-ci est toujours possible. Le XIXe siècle fut le temps d'une renaissance du gaélique et du finnois tous deux en voie de dégénérescence à l'époque.)
Quelque part dans la ville des hommes gris, Zéphyr le clochard transmet le message laissé par ceux qui partirent de la Principauté.
Un bel exemple de cette indifférence réside dans notre muséographie. La fermeture, en 2005, à Paris, du musée des Arts et traditions populaires et le transfert des collections à Marseille pour l'ouverture du musée des civilisations de la Méditerranée est en soit évocatrice… La réduction de notre spécificité française à une civilisation d'interface avec les cultures méditerranéennes revient à nier la réalité atlantique, septentrionale et rhénane du pays, mais aussi ses profondeurs continentales qui n'ont rien à voir avec aucune frontière externe.
Plus intéressant encore est le cas du musée du Quai Branly, musée des arts premiers, dont le slogan est « le musée où les cultures dialoguent ». La base de ce musée est composée des collections du défunt « musée des arts océaniens et africains », anciennement « musée des colonies », installé à la Porte-Dorée dans le XIIe arrondissement de Paris et devenu depuis la « Cité de l'immigration », tout un programme… Pour en revenir à ce musée du Quai Branly, on y voit se succéder des œuvres d'art africaines des différentes parties du continent, des œuvres polynésiennes, vietnamiennes, d'Asie centrale et sibériennes, du Maghreb, amérindiennes. En somme, ce musée de toutes les cultures est le musée des cultures non-européennes, mélangées dans un pêle-mêle étrange, sans tenir compte de la disparité d'ancienneté historique des vestiges comparés, ni des mutations diverses de ces sociétés. Ainsi, les œuvres polynésiennes sont toutes du XXe siècle, mais semblables à celles que découvrit Bougainville et semblables sans doutes à l'art de ces peuples il y a mille ans. Cet art figé a sa grandeur, mais il est parfaitement dissemblable de l'art khmer auquel il est comparé quelques galeries plus loin, faisant appel à une civilisation dont les traits ont profondément changé dans le même temps. Enfin, si toutes les cultures dialoguent, où sont les cultures européennes ? Pourquoi seules elles seraient exclues de cette conversation ? Pourquoi seules elles n'auraient pas le droit à la reconnaissance d'une diversité culturelle et ethnique digne d'être représentée ? Cependant, considérant le mépris inconscient dans lequel sont mélangés les totems de l'Oubangui et les masques rituels des îles Loyautés, sans doute est-il préférable que nous ne soyons pas mêlés à cette mascarade.
Plus proche de notre quotidien, qui n'a jamais remarqué que lors des kermesses ou des marchés de Noël, il se trouvait toujours un stand pour vendre des produits « ethniques » ? Dans ces étalages on trouve des produits africains, asiatiques du sud ou amérindiens. L'Extrême orient développé et l'Europe semblent ne pas avoir d'ethnies. Pourtant les hommes qui y vivent sont des êtres de chair. Que s'est-il passé ? Pour sa part, votre serviteur y voit une grande ignorance, un mépris inconscient envers les peuples non-blancs réduits à un folklore, et une méconnaissance ou un désintérêt pour la richesse de notre propre civilisation.
Cette richesse doit pourtant se vivre au quotidien, dans les petites choses, non pas seulement en visitant le Louvre ou nos cathédrale, héritage majestueux, mais que notre histoire conquérante a transformé en héritage commun de l'humanité et non en legs spécifique à nos petites communautés. La tradition doit avant tout se vivre dans les petits objets, les petits lieux, les locutions particulières qui font nos patries immédiates, nos familles, nos quartiers et nos villages. En ce sens, la destruction du musée des Arts et traditions populaires ainsi que la déshérence de la nombre de musées locaux sont autant de crimes contre la mémoire des peuples français et européens.
Cela doit cesser, il est loin d'être trop tard. Français ! Pour vivre il faut te souvenir ! Interroge tes parents, tes grands-parents, tes grands-oncles et grandes-tantes ! Conserve autant que tu peux et transmets à ton tour, dans le meilleur état possible, non pas un cimetière, mais le dépôt de ton lignage individuel et commun. Il n'y a pas de plus belle et de plus grand antidote contre la mort éternelle qui frappe les peuples oubliés. Si dans le renfoncement du mur de la salle à manger de ton aïeule traîne une antique soupière en étain marquée d'inscriptions de toi inconnues, n'en perd pas le message, ce plat de chaque jour recèle un trésor.
Gabriel Privat
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La police du quotidien: un air de déjà vu - Journal du Jeudi 19 Octobre 2017
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Le scandale Weinstein éclabousse désormais les LGBT
"Le voile semble également se lever sur un fléau encore moins médiatisé: celui du traitement réservé aux (très) jeunes acteurs à Hollywood. Un phénomène certes moins endémique que le système sexiste, mais particulièrement tabou. Et soumis lui aussi à la culture du silence.
«L'industrie du showbiz est probablement le milieu où les adultes ont le plus de liens directs et inappropriés avec les enfants au monde», déclarait Corey Feldman, ex-enfant star américain connu pour son rôle dans The Goonies. Récemment interrogé sur Harvey Weinstein, l'acteur a rappelé avoir dénoncé, depuis plusieurs années déjà, de nombreux cas d'abus sexuels sur de jeunes garçons à Hollywood. En allant jusqu'à parler de pédophilie.
Ces allégations, il les illustre par sa propre histoire et celle de son feu-meilleur ami - et compère à l'écran dans la série The Two Coreys - Corey Haim. L'acteur est décédé d'une pneumonie sous fond de surdose de drogues en 2010. Dans une interview accordée au Hollywood Reporter en 2016, Corey Fieldman raconte avoir subi des agressions sexuelles à maintes reprises dans le cadre de sa carrière d'acteur. Dont un viol, à l'âge de 15 ans, par un manageur employé par son propre père. Corey Feldman assure: «J'ai été molesté et passé d'homme à homme», comme un certain nombre d'autres enfants. Avant de révéler que son ami Corey Haim avait quant à lui été violé à l'âge de 11 ans seulement. Et ne s'en était jamais remis.
Elijah Wood, l'acteur phare du Seigneur Des Anneaux, a lui aussi osé parler, en qualifiant Hollywood de repaire de "vipères". Il confie, pour sa part, avoir été protégé par sa mère, qui l'avait empêché de se rendre aux soirées mondaines Hollywoodiennes au début de sa carrière. S'il réfute avoir avoir subi de tels sévices, il sous-entend que tous ses collègues n'ont pas eu cette chance.
Journaliste proche de l'alt-right, le très controversé Milo Yiannopoulus s'était lui aussi exprimé, en 2016, sur ces rapports malsains : dans un podcast, il décrivait un milieu rongé par la drogue, dans lequel certains grands noms de l'industrie avaient des rapports sexuels avec des garçons bien plus jeunes qu'eux. Chose qu'il refusait lui-même de condamner.
Si peu de noms circulent encore, quelques réalisateurs ont été publiquement pointés du doigt. Parmi eux, Bryan Singer, le réalisateur de la saga X-Men, qui aurait pris part à de sulfureuses soirées privées auxquelles des magnats d'Hollywood conviaient les jeunes pousses du cinéma ou de la télé. En 1997, il avait d'ailleurs été traîné en justice pour avoir contraint des mineurs à se doucher nus en parallèle du tournage d'Apt Pupil. En 2014, il avait cette fois été accusé d'avoir abusé sexuellement d'un jeune homme de 17 ans."
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Attentat de Marseille : Opération diversion, le préfet limogé [Focus I-Media]
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Attentat de Marseille : le rapport de l’IGA révèle la guerre raciale dans les centres de rétention
« Guerre raciale », l’expression n’est pas trop forte. Entre clandestins en attente d’expulsion (ou pas), ce n’est pas vraiment le grand amour. Et dans les centres de rétention, l’Etat ne parvient même pas à assurer l’ordre. Telle est une des révélations du rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA) commandé par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb après l’attentat commis à la gare Saint-Charles de Marseille par l’islamiste Ahmed Hamachi, remis en liberté la veille de son double assassinat, faute de place dans le Centre de rétention le plus proche. Extrait du dossier que l’hebdomadaire Minute consacre cette semaine à ce rapport bien plus intéressant qu’on ne l’a dit.
La solution, qui aurait permis d’empêcher Ahmed Hanachi de se trouver le lendemain gare Saint-Charles mais n’aurait nullement permis de l’expulser, aurait consisté à le placer quand même dans un centre de rétention administrative (CRA), et c’est parce que cela n’a pas été fait que le préfet du Rhône a sauté. Au CRA le plus proche, celui de Lyon-Saint-Exupéry, il n’y avait pas de place.
Pas tant parce que, ce jour-là, ça se « bousculait au portillon » comme l’a dit un agent du CRA, qu’en raison du fait que, au centre qui est en fait un ancien hôtel F1, « six chambres de quatre places étaient indisponibles », soit 24 places, dans l’attente « de leur remise en état ». Il est donc vétuste ? Ce n’est pas cela : « L’accroissement des dégradations volontaires et des troubles au sein du centre conduisent à l’immobilisation continue d’une part importante des chambres. » (page 20)
L’Etat n’est pas plus capable d’assurer le maintien de l’ordre dans les centres de rétention que dans n’importe quelle banlieue !
L’IGA l’écrit noir sur blanc :
« La plupart des interlocuteurs rencontrés […] ont […] souligné la difficulté la maintenir l’ordre au sein du CRA en raison notamment de tensions entre les retenus originaires d’Europe de l’Est et du Maghreb » !
Eh oui : la guerre raciale, dans notre société multiculturelle, c’est aussi dans l’antichambre des couloirs aériens !
Sinon, pour placer Hamachi, il aurait été possible de faire du « place pour place ». Du troc ! Ça semble courant :
« Si elle veut néanmoins procéder à un placement [quand le CRA est plein], la préfecture n’a alors d’autre choix que de négocier avec le CRA une arrivée en échange de la remise en liberté d’un autre retenu dont les perspectives d’éloignement paraissent plus faibles (par exemple s’il n’est pas susceptible d’être rapidement reconnu par les autorités consulaires de son pays). »
Tu me sors un Cap-Verdien, je te file un Marocain ! Ou l’inverse…
En fait, il y avait de la place. Mais des places auxquelles Hamachi n’avait pas accès. Au CRA de Lyon-Saint-Exupéry, ce samedi 30 septembre, seize places étaient libres : douze places réservées pour d’éventuelles familles et quatre places pour des femmes. On a préféré ne pas mettre Hamachi dans le quartier des femmes. Après tout, on a bien fait. On n’a juste pas pensé qu’il pourrait les trouver ailleurs, gare Saint-Charles, le lendemain, à Marseille.
Extrait d’un article de Marc Bertric
paru dans Minute n° 2843 daté du 18 octobre 2017 -
Revue de presse : le nouveau numéro d'Éléments
Pour faire pousser un arbre, il faut des décennies, et seulement dix minutes pour le couper. Pour faire périr une civilisation, il faut un peu plus de temps. Il faut surtout d’autres méthodes. La plus sûre ? Convaincre cette civilisation de se suicider. Concernant l’Europe, certains s’y emploient depuis longtemps, à un rythme toujours accéléré.
Ce sont les « déconstructeurs », c’est-à-dire ceux qui ont entrepris de déconstruire tout ce que cette culture avait bâti. Quand on veut faire une greffe, c’est bien connu, il faut d’abord détruire les défenses immunitaires. Dans le cas d’une culture, cela signifie : saper les bases des certitudes les plus élémentaires, casser la libre expression des instincts naturels, jeter le doute sur ce que l’on croyait assuré ou immuable, convaincre de ne plus voir ce que l’on voit, faire apparaître les anciennes évidences comme autant de conventions dépassées.
L’idéologie du progrès a joué de ce point de vue un rôle essentiel, car elle véhicule avec elle le rejet méprisant du passé : ce qui est d’hier est nécessairement de moindre valeur que ce qui sera demain. Il faut donc donner tort à ceux dont le souvenir fait injure à ce que nous croyons. Comme à l’époque soviétique quand on retouchait les photos officielles, on réécrit les œuvres du passé, on censure Molière et Shakespeare, on change les noms des rues, on déboulonne les statues (Américains) ou on les fait sauter (djihadistes).
« Du passé, faisons table rase » : toutes les idéologies totalitaires ont formulé le vœu que le monde (re)commence avec elles. Dans cette optique, le passé constitue un constant reproche, un poids dont il faut se libérer. Parallèlement, on incite à ne se souvenir que de ce dont il faudrait se repentir. Réduire l’histoire de l’Europe à l’esclavage, au colonialisme et aux camps de concentration est une bonne manière d’empêcher les racines de repousser.
En peu d’années, l’« antiracisme » s’est transformé en une sorte de bulldozer qui écrase tout sur son passage. Le contraire du racisme s’avère ainsi être un racisme en sens contraire. Quand on a compris cela, tout s’éclaire : un espace réservé aux Blancs est une manifestation de racisme, un espace réservé aux Noirs une légitime exigence « post-coloniale ». Au cinéma, donner le rôle de Nelson Mandela à un Européen ferait scandale ; faire jouer par un Africain le rôle d’Achille dans un film sur la guerre de Troie, donne lieu à des applaudissements.
Quand on regarde comme « sexiste » tout compliment fait à une femme, quand l’« islamophobie » commence avec les tirelires en forme de cochonnet, quand on menace de sanctions pénales ceux qui s’adressent aux « transgenres » au moyen de pronoms personnels les « assignant » à leur sexe biologique, quand on assimile Colbert et Christophe Colomb à Hitler, on quitte le politique pour entrer dans le psychiatrique.
Inculquer la haine et le mépris de soi au nom de l’« ouverture », faire disparaître tout sentiment d’identité au nom de la proscription des « phobies », faire croire qu’il faut détester les siens pour aimer l’humanité, c’est ce que fait l’idéologie libérale, le patronat, une certaine gauche extrême, mais aussi le pape François, pour qui « tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus Christ » (ajoutant, au mépris du bien commun, qu’il faut « toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale »).
La morale aujourd’hui envahit tout au détriment de la vérité. Il n’y a plus que deux catégories : le royaume du Bien et les ténèbres du Mal. Le Bien, c’est la haine de soi ; le Mal, c’est le désir de racines. Et le terrorisme, qui pourrait amener à se demander pour quoi nous sommes encore prêts à mourir, ne stimule plus que la vente des cierges et l’industrie des ours en peluche.
Ainsi prospère le nihilisme contemporain, facteur de « décivilisation ». Une société qui ne veut plus savoir qui elle est, ni d’où elle vient, qui n’a ni fierté ni mémoire, qui bat sa coulpe et n’a plus de volonté de se battre, est mûre pour la conquête. Nous avons jusqu’ici eu la crise. Ensuite, ce sera le chaos.
Au sommaire du N°168 d'Eléments
En marche vers l'ubérisation : l'autre Grand Remplacement
• Tous précaires, par Alain de Benoist
• Produire ou consommer
• Le travail à l’heure des « hommes en trop »
• Les jobs à la con
• Robots, les travailleurs du futur ?
• L'idéologie du management
Et aussi...
• Lucien Jerphagnon, les leçons d'un maître
• L'Histoire mondiale de la France, le best-seller de la haine de soi
• Washington contre de Gaulle, une guerre de trente ans
• La France sous la coupe des « ultratlantistes »
• L'Union Européenne, rempart contre la mondialisation ?
• La géopolitique racontée par Carl Schmitt
• Chevaucher le tigre avec Fritz Lang
• Bertrand Burgalat, dandy electrochic
• Les professionnels de l’enlaidissement urbain
• Jack London, un écrivain authentiquement populiste...N°168, 6,90 € dans les maisons de la presse
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