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  • Steeve Briois remplace Nicolas Bay comme secrétaire général du Front national

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    Steeve Briois est le nouveau secrétaire général du Front national. Il succède à Nicolas Bay, qui occupait la fonction depuis 2014, lorsque, au congrès de Lyon, il avait succédé à ce même Steeve Briois devenu secrétaire général lors du congrès de Tours qui avait vu Marine Le Pen accéder à la présidence du parti, en 2011. Le retrait de Nicolas Bay du secrétariat général est une conséquence de son élection, le mois dernier, au poste de coprésident du groupe ENL (Europe des nations et des libertés) au Parlement européen, en remplacement de Marine Le Pen.

    Dans un entretien au FigaroNicolas Bay, qui est parallèlement promu vice-président du Front national, chargé des questions européennes, explique :

    « C’est un processus classique, qui avait déjà été mis en place lors du congrès en 2011, avec la nomination d’un secrétaire général provisoire, spécifiquement chargé de l’organisation du congrès […] Marine m’a en effet nommé vice-président, et je continuerai donc de siéger au bureau exécutif et de participer – en plus de mes responsabilités au Parlement européen – à la direction et à la vie du mouvement. Cette mise en retrait du secrétariat général me permettra aussi de participer pleinement aux débats du congrès et de la refondation, en m’exprimant sur les questions de ligne politique, de stratégie et d’organisation. »

    C’est donc un homme de son premier cercle que Marine Le Pen a choisi en la personne du maire d’Hénin-Beaumont pour diriger l’appareil du Front national jusqu’au congrès de mars prochain, à l’issue duquel, lit-on entre les lignes, un nouveau secrétaire général sera désigné.

    Marine Le Pen s’exprimera aujourd’hui depuis Chasseneuil-du-Poitou, près de Poitiers, où sont réunis les principaux cadres et élus du Front national, en conclusion d’une « journée des élus ». Hier, le comité central du parti, réuni pour la première fois depuis son élection, il y a trois ans, a, selon Nicolas Bay, « validé l’agenda du congrès, avec les différentes étapes préparatoires, ainsi que le questionnaire qui sera envoyé à tous les adhérents à partir de la semaine prochaine ».

    Nommé vice-président,je quitte mon poste de Secrétaire général @FN_officiel fier du travail accompli avec mon équipehttp://premium.lefigaro.fr/politique/2017/09/30/01002-20170930ARTFIG00132-nicolas-bay-pourquoi-je-me-retire-du-secretariat-general-du-fn.php 

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    Nicolas Bay : «Pourquoi je me retire du secrétariat général du FN»

    INFO LE FIGARO - Nommé vice-président chargé des affaires européennes, Nicolas Bay explique les enjeux de la journée des élus FN, organisée ce..

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  • Projet de loi de lutte contre le terrorisme : Intervention de Marine Le Pen (25/09/2017)

  • La vérité sur la Terreur

    Les fusillades de Nantes

    3171780429.jpgLe 24 juin 1793, l'Assemblée adoptait une nouvelle Constitution, ratifiée par plébiscite le 9 août suivant. Cette Constitution était suspendue dès le 10 octobre, la Convention décrétant que « le gouvernement provisoire de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix » . C'était le triomphe du régime d'exception, le pays se trouvant aux mains du Comité de salut public où siégeaient Robespierre et Saint-Just. Se fiant à cet enchaînement des faits, toute une tradition historiographique rapporte que, le 5 septembre 1793, « la Terreur a été mise à l'ordre du jour ». Or, souligne Jean-Clément Martin, la Terreur, ce jour-là, n'a nullement été l'objet d'un débat ou d'une délibération à l'Assemblée, constat dont il se targue pour soutenir que la Terreur n'a été « mise à aucun ordre du jour, que ce soit celui de la Convention, de la nation Ou de la Révolution ».

    135574136.jpgCette remarque se situe au début d'un petit volume piquant et plein d'érudition, mais dont la lecture provoque une irritation croissante car son signataire, ancien directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française et universitaire émérite, se surpasse dans un art qu'il pratique, ouvrage après ouvrage, depuis une vingtaine d'années. Convaincu des bienfaits de la Révolution française, Jean-Clément Martin n'a de cesse de présenter les violences d'Etat, les exactions et l'arbitraire de cette époque - dont il ne nie pas la réalité - comme des accidents dus aux concurrences des factions ou à la vacance du pouvoir, et non comme le fruit d'une idéologie ou d'un mécanisme déroulant ses effets. Sous prétexte de dissiper les légendes sur la Terreur, l'auteur noie continûment le poisson. Il établit ainsi des. comparaisons hors sujet avec d'autres périodes - par exemple les guerres de Religion, alors que la loi des suspects du 17 septembre 1793 n'a pas son équivalent dans cette guerre civile - ou il nie l'évidence, spécialement en assurant que la Vendée n'a pas été victime de la Terreur. Dans un maître livre (La Politique de la Terreur, Fayard, 2000), l'historien Patrice Gueniffey avait naguère dit l'essentiel : « L'histoire de la Terreur commence avec celle de la Révolution et finit avec elle. » Cette ombre au tableau est peut-être gênante pour la gloire nationale, elle n'en est pas moins là.  

    PAR JEAN SEVILLIA

    La Terreur. Vérités et légendes, de Jean-Clément Martin, Perrin, 238 p., 13 €.

    Figaro magazine, 22.09

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Corée, allons-nous vers la guerre ?

    6a00d83451619c69e201bb09c87e63970d-250wi.pngDe Thomas Flichy de La Neuville pour les lecteurs du Salon Beige : 

    Il y a deux jours une officine britannique déclarait que le risque de guerre était à prendre au sérieux en Corée. Cette annonce mérite quelques réflexions :

    1 – Le duel rhétorique entre Donald Trump et Kim-Jong-un profite aux deux présidents. Il permet aux Etats-Unis en pleine rétractation géopolitique de donner l’illusion de la puissance. Il permet d’autre part au président de la Corée du nord de négocier en position plus avantageuse le prochain accord nucléaire.

    2 - Véritable pont entre la Chine et le Japon, la Corée fut très tôt soumise à des forces extérieures antagonistes influant sur le destin des royaumes qui la constituaient. C’est ainsi que le royaume du Koguryo au nord, s’opposa à celui de Baekje au sud-ouest. Après avoir résisté pendant longtemps à la pression chinoise, le môle de résistance du nord fut transformé en une marche militaire de la Chine. Quatre commanderies militaires y furent installées dès le VIIe siècle. Cette contrée inaccessible, fut soumise aux attaques de l’Empire maritime Japonais à la fin du XIXe siècle.

    3 – Les petites phrases de Kim-Jon-Un doivent être mises en perspective.Depuis les années 1850, les récits de voyage en Corée soulignent en effet l’importance de la culture du parler haut et de la provocation chez les Coréens du nord. Le missionnaire catholique français Charles Dallet (1829-1878) écrivait : « En Corée on parle toujours sur un ton très-élevé, et les réunions sont extraordinairement bruyantes. Crier le plus haut possible, c’est faire preuve de bonnes manières » Or « Ceux des deux provinces du Nord, sont plus forts, plus sauvages, et plus violents que les autres Coréens ».

    4 – La Corée se présente comme un théâtre ancien de la lutte entre empires maritimes et puissances continentales. En 1894 et 1895, la Chine continentale s’oppose à la puissance maritime japonaise. Quelques années plus tard, la Russie tsariste y est battue par le Japon. Aujourd’hui, la puissance navale américaine s’est substituée à celle de l’empire japonais. Même si les empires maritimes et continentaux se jaugent depuis des millénaires sur la péninsule coréenne, ils ne se font qu’exceptionnellement la guerre. 

    5 – Malgré les tensions en cours, l’idée de complémentarité entre les deux Corées est présente depuis longtemps dans les médias des deux pays.L’expression traditionnelle namnam pungnyŏ, suggère par exemple que le couple coréen idéal est celui que forment un homme du Sud (namnam) et une femme du Nord (pungnyŏ).

    6 - La Chine est aujourd’hui le seul pays du monde à entretenir des relations étroites avec les deux Corées dans le contexte d’une péninsule coréenne divisée. Globalement, la politique chinoise vis-à-vis de la péninsule comprend trois tendances : réduction des tensions concernant le dossier nucléaire nord-coréen, maintien des liens traditionnels et des relations économiques avec la Corée du Nord et coopération économique avec la Corée du Sud. Quant au programme nucléaire nord-coréen, il constitue un enjeu de sécurité majeur pour les autorités chinoises, non pas parce qu’il constitue une menace directe dirigée contre la Chine, mais par ses éventuelles conséquences sur une prolifération à l’échelle régionale.  

    7 – L’évolution économique des deux Corées peut nous surprendre : ainsi, la Corée du Sud se rapproche actuellement  de l’Iran, pays avec lequel elle entretient  des relations économiques très suivies. A l’inverse la Corée du nord, s’intègre depuis les années 2000 dans l’économie libérale mondialisée. Les négociations se font d’ailleurs de plus en plus en dollars ou en yuans.

    8 – Notre imaginaire littéraire entretient une double image de la Corée qui se présente à la fois comme le pays du matin calme et le royaume des ermitages. C’est peut être dans la mesure où la Corée représente un espace marginal dans notre conscience collective que nous avons du mal à nous extirper des discours simplificateurs à son égard. En réalité, le regard de la France en Extrême-Orient a longtemps porté ailleurs, vers une péninsule symétrique de la Corée mais située au sud : l’Indochine.

    La Chine n’a donc aucun intérêt à déstabiliser la péninsule coréenne, ce qui provoquerait des migrations très importantes sur son territoire. Les Etats-Unis sont encore trop empêtrés au Moyen-Orient pour concentrer l’intégralité de leurs forces dans le Pacifique. Qui plus est, leurs problèmes intérieurs sont actuellement leur priorité. Quant au Japon, il n’a aucun intérêt à ce que la péninsule coréenne se réunifie car un géant émergerait à moyen terme à ses côtés. Pour ces raisons variées, la montée en cours des tensions doit être nuancée. 

    Michel Janva

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