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  • Robert Ménard : "Stopper au maximum l’arrivée de nouveaux migrants, favoriser leur intégration, expulser tous ceux qui sont en situation irrégulière"

    Comme Philippe de Villiers l'a expliqué en évoquant le Grand remplacement sur BFM TV, Robert Ménard estime également qu'Emmanuel Macron devra relever le défi de l'immigration-invasion s'il veut satisfaire réellement les Français. Extraits de son interview :

    On vous sent parfois comme indulgent à l’égard d’Emmanuel Macron

    (...) Je ne suis pas de ceux qui pratiquent la politique du pire. Peut-être, aussi, que notre petite expérience du pouvoir à Béziers (...) me conduit à davantage prendre en compte le poids du réel, des contraintes. Mais, surtout, je juge sur pièces. Et, pour l’instant, c’est plus encore pour ce qui n’est pas fait par Emmanuel Macron que je serai critique. En clair, si j’approuve sa politique, par exemple, dans le domaine de l’école, je ne peux que constater son silence sur tout ce qui touche à la crise d’identité que vit notre pays. Or, cette question est au cœur de l’immense malaise de ceux que je rencontre tous les jours. Un pays qui doute de lui-même aura le plus grand mal à se ressaisir, à mettre en œuvre les mesures qui s’imposent pourtant. Comment demander toujours plus d’efforts à ceux qui n’ont presque rien quand on continue à ouvrir nos frontières à ceux-là mêmes qui viennent les concurrencer sur le marché du travail ou leur imposer des modes de vie étrangers à tout ce qu’ils sont ?

    Le ministre de l’Intérieur fait preuve, pourtant, d’un certain courage face aux associations pro-migrants…

    Si vous me demandez de choisir entre Gérard Collomb et la CIMADE, je n’hésiterai pas, vous vous en doutez. Reste à savoir sur quoi débouchera, concrètement, le projet de loi sur l’immigration. Ce sera un vrai test pour le gouvernement de monsieur Macron. On rentre dans le dur. Aura-t-il le courage de faire les choix que – faut-il le rappeler – l’immense majorité des Français soutiennent : une baisse draconienne de l’immigration, la fin des avantages accordés aux clandestins en matière d’accession aux soins, l’accueil des véritables réfugiés politiques mais l’expulsion des déboutés du droit d’asile, etc. L’immigration régulière explose et a battu tous les records en 2017 : 262.000 migrants sont arrivés en France. Avec sa conséquence immédiate : 70 millions d’euros de plus votés au budget pour l’AME, l’aide médicale d’État. Le « en même temps » ne peut pas fonctionner face à ce qui est vécu comme une menace pour l’ADN de notre pays. On ne peut pas, éternellement, éluder la question de flux migratoires sans précédent. Qui plus est quand ces migrants sont porteurs d’une culture, d’un mode de vie si différents des nôtres et auxquels un grand nombre d’entre eux ne veulent pas renoncer, refusant du coup toute idée d’intégration et, encore moins, d’assimilation.

    L’islam serait donc incompatible avec nos valeurs républicaines ?

    Quand, sondage après sondage, il ressort que bon nombre de personnes issues de l’immigration – dont certaines appartiennent à la troisième, voire à la quatrième génération installée en France ! – déclarent donner la priorité aux enseignements de l’islam sur les valeurs de notre pays qui, sur le papier, est le leur, on est en droit de s’interroger. Il ne s’agit pas de montrer du doigt tous les musulmans mais de poser les questions qui fâchent. Comment en est-on arrivé là ? Suffit-il de mettre en cause l’école ? La pauvreté, le chômage qui frappent particulièrement cette population sont-ils les seules explications ? L’islam est-il une religion comme les autres ? Entretient-il le même rapport avec le pouvoir politique ? Ces quelques questions – et il y en a bien d’autres – suffisent à battre en brèche les poncifs qu’on nous sert à longueur de journée dans la plupart des médias ou des discours à l’Assemblée nationale.

    Mais alors, comment s’y prendre ?

    En adoptant cette méthode conservatrice que j’essaie de brosser au fil des semaines dans ces interviews. Partir de l’expérience vécue, faire preuve de bon sens, trier entre ce que nous voulons conserver et les changements nécessaires. La très grande majorité des musulmans de France sont français, et donc appelés à y rester. Il n’y aura pas de grands départs à destination de leurs pays d’origine. Il nous faut, en revanche, réduire à leur plus simple expression les regroupements familiaux qui ne font qu’accentuer le poids de cette immigration de peuplement (...)

    Mais tout cela ne va pas changer la donne… 

    Stopper au maximum l’arrivée de nouveaux migrants, tout faire pour favoriser leur intégration, expulser tous ceux qui sont en situation irrégulière : vous avez un autre programme ? Je n’en ai pas d’autre. Ce qui ne veut pas dire qu’en attendant qu’un gouvernement prenne les mesures qui s’imposent, nous restions les bras croisés. Si nous voulons faire en sorte que de plus en plus de musulmans sortent des griffes des plus extrémistes d’entre eux, il nous faut encourager ceux qui choisissent le camp de la France. Je le constate tous les jours, dans les quartiers où se concentrent la majorité des populations d’origine immigrée : c’est malheureusement les plus radicaux qui font la loi, qui n’hésitent pas à menacer leurs coreligionnaires qui dialoguent avec des élus comme moi. Il nous faut être aux côtés de ces derniers. Dans ce domaine, il nous faut faire preuve de pragmatisme. Tout le reste n’est que rhétorique et fanfaronnades (...)

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Google annonce un renforcement de la censure sur YouTube

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    Les vidéos sont le média le plus apprécié des moins de 35 ans et constituent le cœur de cible aussi bien de YouTube (propriété de Google) qui les héberge que de Facebook qui rémunère les médias pour en produire et les diffuser via sa plate-forme. Pendant longtemps le principe de la neutralité du net a été respecté : les propriétaires des tuyaux s’interdisaient d’interagir avec les contenus. Ce n’est plus le cas en 2018.

    En Allemagne une loi liberticide punit de très fortes amendes les transmetteurs numériques de contenus « contraires à la Constitution ». Google veut maintenant mettre les bouchées doubles pour préserver le gâteau publicitaire de YouTube. Une « enquête » à charge du Times en 2017 avait dénoncé les vidéos « extrémistes » ou propageant des « discours de haine ». Havas Angleterre avait alors suspendu les publicités de certains de ses clients sur Google.

    YouTube : qui veut faire l’ange fait parfois la bête

    Allant plus loin Susan Wojcicki Présidente de YouTube a annoncé le 5 décembre 2017 la nouvelle politique de YouTube. Dans un post de blog assez étonnant et dans un style moralisant très américain elle loue YouTube « qui a éclairé mes enfants » et permis aux activistes d’encourager « le changement social, de mobiliser les protestations, de documenter les crimes de guerre ». En clair YouTube remplit un rôle social et politique positif. Hélas le malin guette car le réseau a vu « de mauvais acteurs exploiter notre ouverture d’esprit pour égarer (mislead), manipuler, harasser et même blesser ».

    Protection du public mais surtout des annonceurs

    Dans cet esprit de croisade contre les démons la charmante Susan a réagi pour « protéger notre communauté contre les contenus extrémistes ou violents ». De juin à décembre 2017 plus de 150.000 vidéos ont été supprimées, « des centaines de comptes fermés et des milliers de commentaires effacés ». Cette nouvelle politique permettra de « protéger les annonceurs et les créatifs de contenus inappropriés. Nous voulons que nos annonceurs soient assurés que leurs publicités soient voisines de contenus qui reflètent les valeurs de leurs marques (c’est nous qui soulignons) ». Poursuivant cette politique la société investira dans l’intelligence artificielle – qui permet de supprimer les vidéos non youtubement correctes de manière automatique – mais portera également le nombre de ses censeurs professionnels à 10.000 en 2018. On ne sait si le Ministère de la vérité d’Orwell employait autant de personnel mais il y a doute.

    Parmi les dernières victimes des censeurs, le YouTubeur Le Lapin taquin a décidé de quitter YouTube. Un exemple à suivre ?

    Texte repris du site Ojim

    https://fr.novopress.info/209210/google-annonce-un-renforcement-de-la-censure-sur-youtube/

  • Règlement de conte

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    Georges Feltin-Tracol

    A-t-on atteint les limites de la sottise humaine ou bien celle-ci est-elle illimitée ? L’affaire Harvey Weinstein n’a fait qu’accélérer la diffusion du venin gynocratique dans toutes les sociétés occidentales ultra-modernes, en particulier chez les Anglo-Saxons. Ses répercussions quotidiennes auraient ravi Pierre Gripari qui publiait en 1982 une Patrouille du conte. L’histoire raconte le travail d’agents qui rectifient les contes dans un sens politiquement correct. L’Ogre du Petit Poucet devient ainsi végétarien.

    À la fin du mois de novembre 2017, une mère de famille, Sarah Hall, de Newcastle en Grande-Bretagne s’indigne de la scolarité de son fils de 6 ans. Y a-t-il trop de professeurs absents ? Sont-ils trop sévères ou bien trop laxistes ? La nourriture est-elle mauvaise à la cantine ? Non, ses griefs sont bien plus graves. Cette Sarah Hall se scandalise que son fils apprenne en classe le conte de La Belle au bois dormant, un bel exemple selon elle de harcèlement sexuel. En effet, le baiser que donne le Prince charmant à la belle endormie afin de la réveiller soulève le problème du consentement.

    Plus généralement, des féministes hystériques condamnent maintenant les héroïnes de conte parce qu’elles sont blanches, passives (sic), minces et hétérosexuelles. Ces malades préféreraient que Blanche-Neige se mette en couple avec Gretel et aient plein d’enfants grâce à la GPA. Ce délire atteint aussi l’opéra. En Italie, la fin tragique de Carmen vient d’être modifiée. Elle ne meurt plus (triste exemple de « féminicide »), mais tue Don José, ce qui est une apologie de la violence faite aux hommes et par conséquent une incitation à commettre un homicide ! Mais bon ! passons, voulez-vous ? On attend avec impatience d’autres changements. La Grand-Mère du Petit Poucet n’est plus avalée par le Loup, horrible acte de spécisme, mais se marie avec lui !

    Un révisionnisme sordide s’insinue dans nos esprits. Il importe de le rejeter par toutes nos forces. Il est inacceptable que le patrimoine littéraire de notre civilisation européenne soit ainsi édulcoré, violé, profané. Sinon pourquoi ne pas inciter le Prince charmant à épouser la Belle au bois dormant, Blanche-Neige et Cendrillon en même temps ?

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°62, diffusée sur Radio-Libertés, le 19 janvier 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Désinformation, lutte contre le politiquement incorrect: on arrête pas le progrès?

    C’est paraît il sous nos latitudes occidentales, aux Etats-Unis et  en Europe de l’Ouest principalement, que les citoyens disposeraient de l’information la plus objective et pluraliste. Une affirmation qui fait sourire (grimacer) les plus lucides de nos compatriotes, à commencer par les défenseurs et sympathisants de  la cause nationale. Mais aussi plus largement  tous ceux qui constatent la décalage entre la réalité de leur quotidien et la recension qui en est faite dans les  gros médias…quand ladite réalité n’est pas purement et  simplement censurée! Un qui n’est pas épargné par la propagande visant à le faire passer pour un malade mental, un incapable, un feignant, un menteur compulsif  aux pulsions fascisantes c’est bien l’actuel président des Etats-Unis. On ne compte plus les milliers d’articles d’éditos, d’émissions qui en France  dressent un portrait apocalyptique de Donald Trump.  Les Echos l’assure, et dans ces conditions ce ne serait pas très étonnant,  « l’image des Etats-Unis s’effondre à l’étranger. »  « Un  an après l’arrivée de Trump, la chute de confiance est énorme, notamment en France.», « les Etats-Unis apparaissent plus isolés que jamais sur la scène internationale », «  la confiance dans le leadership de la première économie mondiale est au plus bas, à 30 %, en net recul par rapport à 2016 (48 %) »… « même si « le leadership américain est en progrès dans certains régions.»

    Pourtant, la détestation de Trump par les élites progressistes  californiennes, new-yorkaises, hollywoodiennes, libertaires, mondialistes ne semble pas entamer son crédit auprès de l’Amérique dite profonde. A l’heure ou il est rappelé que huit mois après son entrée en fonction, « Emmanuel Macron a déjà créé huit taxes et impôts »  – l’impôt sur la fortune immobilière (IFI),  deux contributions exceptionnelles sur l’impôt sur les sociétés des très grandes entreprises, une taxe sur l’exploration d’hydrocarbures et sur celle des gîtes géothermiques, une autre sur les plus-values de ventes de logements par les offices HLM, une taxe sur le développement des industries de fabrication de papier e la hausse du tabac. »- , Trump lui tient  ses promesses. Et obtient des résultats tangibles : « L’économie a créé 2 millions d’emplois et généré 8 milliards de dollars de richesses depuis la nouvelle présidence » ;  «  Les Afro-Américains et les Hispaniques se félicitent du plus bas taux de chômage mesuré dans l’histoire » ;   Le président a réalisé la plus grande baisse d’impôts pour les Américains qui travaillent dur depuis le président Reagan », «  L’État islamique est en perdition, écrasé en Irak et en Syrie »… même si dans ce dernier cas le mérite en revient surtout à la Russie.

    Une Russie toujours vilipendée, dénoncée par les bien-pensants au sein du parlement européen. Elle est  accusée de vouloir  détourner les Européens du bon chemin euromondialiste en développant une  propagande éhontée qui menacerait l’hégémonie de nos vertueux et impartiaux médias,   accusation ridicule dont Bruno Gollnisch faisait encore justice la semaine dernière. 

    Sur le site Euractiv, le 18 janvier, un article était consacré à  «  l’influence de Moscou au sein des États membres  (qui) préoccupe les eurodéputés. Si les principaux groupes politiques dénoncent l’ingérence du Kremlin, les eurosceptiques défendent Poutine sans états d’âme » est-il indiqué. Et l’auteur de l’article d’expliquer doctement que « les partis populistes comme l’extrême droite n’ont de fait aucun intérêt à critiquer le régime de Vladimir Poutine puisqu’ils reçoivent son soutien politique, et parfois même financier. Ils partagent en outre avec Moscou des idéologies communes, et surtout un objectif commun : fragmenter l’Europe. Et la guerre hybride de la désinformation est un instrument pour y parvenir (…) Il faut dire que la désinformation russe s’élève au rang de politique d’État. Vladimir Poutine n’hésite pas à y dédier 300 millions d’euros par an et, dans les cercles militaires russes, cette désinformation est une arme légitime. »

    A l’évidence l‘Europe européenne est surtout fragmentée sous les coups de boutoir de l’utra libre-échangisme, de l’inversion des valeurs érigée en dogme et de la submersion migratoire.   Il est à noter, mais est-ce bien étonnant?,  que les eurodéputés dits de droite,  affiliés au très atlantiste groupe PPE n’ont pas été les derniers à pourfendre la présence des médias russes en Europe. C’est le ton général de ces médias qui est parait-il insupportable, à savoir  leur absence d’hostilité vis-à-vis des valeurs traditionnelles, de la souveraineté et de l’identité des nations. « En défendant la Russie, certains ici (les députés nationaux et souverainistes attachés à l’Europe des patries , NDLR)  défendent leur idéologie, qui n’est pas celle d’une démocratie libérale », a fulminé   le député allemand Elmar Brok,  membre de la CDU,  et ex président de la commission des Affaires étrangères du parlement européen.

    Même son de cloche de  son collègue lui aussi membre de la CDU,  le germano-britannique  David Mc Allister,  qui s’est inquiété de ce que  « des eurodéputés ont utilisé des infrastructures techniques ici pour diffuser des informations sur Russia Today. Pouvons-nous critiquer les campagnes de désinformation, mais appuyer les médias qui facilitent la propagande ? » Dans la  même  veine, un autre membre du PPE,  Esteban González Pons,  vice-président du Partido popular,  lequel n’hésitait   pas dernièrement   à établir un parallèle ignominieux  entre le FN et la nazisme   se veut aussi martial: « Il faut réagir plus sérieusement face au réseau de soldats fantômes russes prêts à diffuser la désinformation. Avec la Task force East Stratcom, - équipe de propagande bruxelloise  anti-russe que M. González Pons juge pas assez étoffée. NDLR)  nous sommes sans défense… »

    « Êtes-vous si loin du ressenti du peuple pour penser que lorsque les citoyens votent, ils sont influencés par Moscou ? », a  répliqué Mario Borghezio, membre italien du groupe ENL, tandis que  David Coburn (UKIP) a pour sa part souligné que l’UE se livrait également à une guerre de propagande. « Quid des millions dépensé pour la promotion du traité de Lisbonne ? Quid de la campagne de lutte contre le Brexit ? Je suis effaré par cette désinformation européenne, plus que par la version russe! »

    Nous le notions en novembre dernier, et ce détail n’échappe qu’à ceux qui ne veulent  pas voir ou nous prennent pour des imbéciles , à  combien se chiffre en effet  quotidiennement au sein des pays de l’UE  la très hégémonique et massive  propagande cosmopolite, européiste, atlanto-mondialiste,  antinationale, antirusse, déversée par tous les canaux médiatiques et autres émissions ou programmes de divertissements  ? Et qui la paye?

    Euractiv  cite encore l’élue Allemande  écolo-gauchiste Rebecca Harms, qui affirme que « l’UE doit renforcer le journalisme qui est aujourd’hui mis à mal. Si les médias sociaux, comme Facebook et Twitter commencent à supplanter les journalistes, ils doivent respecter les mêmes règles ». Mais quelles  sont les  régles en question? Dans un long texte publié en février dernier, le  patron de Facebook,  Mark Zuckerberg, soutien militant  comme de juste d’Hillary Clinton pendant la campagne présidentielle américaine,   expliquait son vœu de  « Construire une communauté mondiale »  pour faire triompher  l’idéal des sociétés ouvertes. Sous prétexte de lutter contre les fausses nouvelles  et l’apologie du terrorisme c’est bien la volonté d’éradiquer la diffusion de  pensées politiquement incorrectes dont il s’agit.  Propos en opposition avec  la doxa mondialiste  qu’il propose de reléguer dans l’ombre par l’utilisation algorithmes et le développement de l’intelligence artificielle. Une censure déguisée mais bien réelle, à l’image de celle qui règne dans les conférence de rédaction. On arrête pas le progrès? 

    https://gollnisch.com/2018/01/22/desinformation-lutte-contre-politiquement-incorrect-on-arrete-progres/

  • Retrouvez les discours tenus lors de la Marche pour la vie

    Voici les vidéos des interventions à la Marche pour la vie. D'abord au départ :

    Victoire de Gubernatis, porte parole : « Nous voulons défendre la vie humaine. »

    Marek Jurek, député polonais : « La résistance contre la culture de la mort est toujours actuelle. »

    Tugdual Derville : La majorité des Français souhaite éviter l’avortement

    Jérôme Triomphe : « La vie est un combat de civilisation, c’est notre combat ! »

    Cécile Edel : La loi Veil suscite toujours autant de contestation.

    Frédéric Espieux lance la Marche pour la vie 2018 :

    Puis à l'arrivée :

    Témoignage d’une infirmière en bloc obstétrical sur les conditions des avortements :

    Appel pour courir au semi-marathon de Paris 2018 pour la fondation Jérôme Lejeune

    Jean-Marie Le Méné : Les dangers de la loi sur la bioéthique

    Nicolas Sevillia : La Marche pour la vie c’est la défense de la vérité.

    Frédéric Espieux : « Notre combat est un combat de civilisation ! »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Introduction : la superclasse mondiale contre les libertés

    Texte n°2 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014)

    Jacques Violette, politilogue

    ♦ « La liberté personnelle est une composante fondatrice de l’identité européenne qui distingue notre civilisation » a rappelé d’emblée Jacques Violette. Le terme « franc » signifie libre au sens où l’individu n’a pas à acquitter de tribut à un suzerain : il n’est pas un vassal.

    Mais, dans le monde occidental actuel, si le thème de la liberté d’expression est une référence omniprésente, l’invocation dissimule, en fait, une « réduction continue de nos libertés réelles ». Car la liberté d’expression « suppose de pouvoir exprimer des opinions contraires à celle de la majorité et des pouvoirs établis ». Elle est « l’un des critères qui distinguent la démocratie de la dictature ».

    Les restrictions croissantes apportées à la liberté d’expression tiennent à un ensemble d’entraves qui interagissent. Ces restrictions, par leur ampleur, touchent à d’autres libertés fondamentales. Elles s’expliquent par certaines singularités de la société actuelle. Echapper à ce mouvement mortifère, voulu par l’oligarchie, requiert le rétablissement de libertés essentielles pour le citoyen et l’individu.

    1- Les entraves à la liberté d’expression.

    La multiplication des contraintes borne sans cesse la liberté d’expression. Elle se trouve ainsi réduite par :

    • le pouvoir médiatique, « devenu un instrument pour formater l’opinion »,
    • la tyrannie du politiquement correct « qui impose partout ses tabous idéologiques »,
    • les lois mémorielles qui obligent à « une vérité historique officielle absolue »,
    • l’inflation répressive contre la liberté de parole qui « au prétexte de préserver les droits de telle ou telle minorité agissante, dresse en permanence de nouvelles barrières contre l’expression publique, voire privée »,
    • les ligues de vertu et les groupes d’extrême gauche « qui organisent une terreur idéologique permanente ».

    Comme toute idéologie s’estimant porteuse de la vérité et célébrant la liberté, la pensée dominante pratique la censure au nom du principe « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». « Les censeurs ne supportent pas la contradiction ». Selon l’habitude, cette prohibition touche d’abord les marges en mettant en exergue des propos et des comportements qui se situent aux limites comme ce fut le cas de Dieudonné.

    Dans le monde présent, Internet représente le moyen privilégié de diffusion des idées et des opinions qui s’opposent au conformisme ambiant. Le contrôle de la « Toile » et des réseaux sociaux devient ainsi un enjeu essentiel. Pour éviter de heurter par sa flagrance, il chemine de manière subreptice. Ainsi, la lutte contre les « agissements des pédophiles » ou contre le terrorisme est aisément justifiable. Puis, l’interdit vise l’insulte et la haine au travers, d’abord, des propos antisémites ou des « thèses révisionnistes ». Comme le domaine ouvre la voie au subjectif, l’extension de ce registre sera alors possible.

    2- L’atteinte à d’autres libertés fondamentales.

    Les restrictions apportées à la liberté d’expression s’inscrivent dans un mouvement plus large affectant des libertés essentielles, à savoir :

    • la liberté de choisir ses lois du fait, d’une part de l’Union Européenne qui impose la transcription de ses directives dans la législation des Etats membres (les traités internationaux priment la législation nationale aux termes de l’article 55 de la Constitution de la Vème République) et, d’autre part du basculement de l’Etat légal à l’Etat de droit qui conduit au gouvernement des juges, (« aujourd’hui ce sont les juges, les banquiers qui sont souverains et non plus les législateurs ni les Etats ») ; les peuples européens vivent ainsi « sous un régime de souveraineté populaire limitée et donc de liberté limitée puisque la souveraineté est le mot pour dire liberté des Etats » ;

    • la liberté monétaire, c’est-à-dire la libre disposition de sa propriété est contrainte à la fois par les différentes mesures contrôlant et restreignant l’usage de la liquidité et par le montant des prélèvements fiscaux en augmentation continuelle ;

    • la liberté de rester soi-même, c’est-à-dire la liberté de choisir et de préférer ; la multiplication des cas de discrimination susceptibles de poursuites judiciaires limitent sans cesse l’exercice de cette liberté ; par ailleurs, l’Union Européenne en prohibant tous les obstacles à la libre circulation des biens et des personnes, considéré comme une discrimination, a fait prévaloir « le néo-libéralisme cosmopolite » ;

    • le secret de la correspondance et de la vie privée, atteint dans sa forme présente par les dispositifs de contrôle des communications électroniques et téléphoniques mis au point par les agences d’espionnage américaines, et les rapprochements entre différents répertoires électroniques nationaux (« interconnexion des fichiers sociaux et fiscaux ») ; sans oublier toutes les obligations et les recommandations insistantes imposées aux citoyens (lutte « contre le tabagisme » ou la pollution, les précautions alimentaires…) ;

    • la liberté d’accès limitée par différents contrôles et entraves qui, touchant à la libre circulation (multiplication des badges d’entrée et autres réserves, constituent en réalité autant de passeports intérieurs) ; sans compter l’introduction de « dispositifs discriminatoires » ou « discriminations positives » visant à favoriser la promotion des femmes ou des minorités ;

    • la liberté de rire et de se moquer dont les limites sont illustrées par l’affaire Dieudonné quoique l’on puisse penser de ses propos ou par la sanction dont le député Julien Aubert a fait l’objet pour s’être adressé au président de séance à l’Assemblée nationale, une femme, en l’occurrence, en la nommant « Mme le Président » ce qui est strictement conforme à l’usage de la langue française.

    On pourrait en étendre la liste dans la mesure où d’autres motifs ont représenté autant de prétextes à restreindre les libertés (sécurité, santé, écologie…).

    Mais le plus important est la méthode suivie qui ne découle pas d’un « centre de décision unique » mais d’un « processus continu et progressif qui a pour effet de neutraliser toute réaction du corps social ».

    3- Les causes du mouvement de réduction des libertés.

    La tendance constatée trouve son origine dans trois causes, principalement :

     • une identité de plus en plus menacée,

     • un gauchisme culturel qui a perverti la conception européenne de la liberté,

     • des sociétés passées de la démocratie à la « post-démocratie ».

    3.1 Une identité de plus en plus menacée.

    Comme il a été rappelé en introduction, la liberté personnelle est une caractéristique de l’identité européenne. Or celle-ci est mise en péril par l’immigration de peuplement. Cette immigration est porteuse, particulièrement l’islam, d’autres cultures aux conceptions différentes voire opposées. Par exemple, « l’islam ignore la distinction essentielle pour nous entre le spirituel et le temporel », « la culture africaine attribue un rôle dominant à la parenté et à l’ethnie » et « dans la culture chinoise, l’autorité, la tradition et la famille l’emportent sur l’individu ».

    Au sein même du monde occidental, « une oligarchie cosmopolite qui cultive le mépris de l’exception française » érige les valeurs anglo-saxonnes en un modèle indépassable. Or ce modèle est avant tout hostile à l’Etat, à l’encontre de la tradition française.

    3.2 Le gauchisme culturel a perverti la conception européenne de la liberté.

    Dans la tradition européenne, issue de la pensée grecque la liberté se rapporte à la souveraineté sous un double aspect de « souveraineté personnelle » que l’on pourrait définir comme « l’empire intérieur » » et de « souveraineté collective », elle-même inséparable de la première comme la liberté de la cité ou de la nation.

    De ce point de vue, la liberté se mérite. Elle relève de la vertu.

    Or cet héritage a été successivement subverti par les Encyclopédistes du XVIIIème siècle et, deux siècles plus tard, par le gauchisme culturel né dans les années soixante.

    3.2.1 La rupture imprimée par les Encyclopédistes.

    « Les encyclopédistes font de la liberté un état de nature, et non plus un état politique ». Cette approche entraîne deux conséquences : l’homme est apparu avant toutes les sociétés politiques ; la liberté est un attribut donc un droit individuel. Il devient ainsi « un créancier de l’ordre social ».

    Les effets de cette vision révolutionnaire ont été pondérés par deux éléments :

    • les droits de l’homme ne sont alors que des droits politiques limités (liberté, propriété, sûreté…) et la Révolution française s’est référée « à l’ancienne conception de la liberté comme souveraineté, en introduisant les notions de citoyenneté, de devoir et de vertu par référence à l’Antiquité » ;
    • l’Europe du XIXème siècle a été marquée par une persistance de la tradition parallèlement à l’éclosion des philosophies holistes (socialisme, nationalisme).

    3.2.2 Le gauchisme culturel de la seconde moitié du XXème siècle.

    Il a pour fondement un culte sans borne de l’ego. Individuellement, il conduit à la déformation des personnalités et collectivement, au chaos social.

     • Le gauchisme culturel, culte de l’ego.

    Le gauchisme culturel a inversé l’idée de liberté, en la rapportant non plus à un état politique mais en la transformant en une rébellion de l’ego contre les disciplines sociales. Comme l’indique, notamment, Christopher Lasch, « il s’agit de la révolution du narcissisme ».

    L’homme s’affranchit ainsi « de la compagnie de l’Autre » pour s’affirmer dans un univers où Dieu est mort. Il verse dans un nihilisme nietzschéen en repoussant toutes les limites dans la mesure où il prétend même se libérer de sa nature comme le montre la théorie du genre.

    Il en découle une « sorte de théologie de la libération » qui, marquant le « triomphe de l’ego », s’impose en fin de compte contre tout intérêt collectif. Cette théologie « a les juges comme clergé et les associations bien-pensantes comme laïcs ». Elle se traduit par l’addition continuelle « de droits accordés aux citoyens ».

    A l’analyse, il apparaît que ces droits ne représentent pas les libertés réelles mais « au contraire des commandements narcissiques imposés à autrui ».

    • Le gauchisme culturel concourt à la « déstructuration » des personnalités.

    Le gauchisme culturel pratique l’inversion des valeurs, par exemple, le délinquant devient une victime et il corrompt le cadre éducatif nécessaire à la construction de la personnalité de l’enfant qui doit être traité comme un adulte afin que le développement de sa personnalité ne soit pas bloqué.

    L’observation d’un ensemble de phénomènes tend à montrer les effets délétères sur les personnalités de cette idéologie :

    –        une baisse sensible de la capacité d’attention et de concentration ;
    –        une « augmentation de la violence et de la turbulence à l’école » ;
    –        une partie des jeunes « inemployables à la sortie du système éducatif » ;
    –        le développement des familles monoparentales ;
    –        l’effondrement de la natalité ;
    –        l’augmentation des dépressions.

    Au-delà de la seule recherche « d’une libération narcissique », l’affranchissement des mœurs au travers de la libération sexuelle et de la consommation de drogues sert de soupape par rapport à un processus d’abandon de la souveraineté nationale et à une économie déréglementée dans laquelle s’est développé le chômage de masse.

    « L’homme libéré » est ainsi devenu un « homme frustré » qui, en fait, ne « dispose plus de la liberté de résister à ses passions ».

    • Le gauchisme culturel provoque l’extension du chaos social.

    « La subjectivité individuelle » étant devenue « la mesure de toute chose », aucun ordre social pas plus qu’une morale collective ne deviennent possibles. S’instaure, alors, « le règne de la foule solitaire », marqué par « la concurrence des egos » avec, comme conséquence, le conflit permanent entre les individus. « La revendication incessante de droits de créance et le heurt des egos » vont de pair avec la multiplication des interdits.

    Dans ces conditions, la répression devient, l’une des bases du fonctionnement social. L’extension de la population carcérale aux Etats-Unis en est une illustration.

    Il n’en reste pas moins vrai que ce chaos social grandissant ne représente pas un mouvement autonome dans sa dynamique, il répond, en fait, à un projet de l’oligarchie qui y trouve ainsi le moyen d’asseoir son pouvoir.

    3.2.3 Un repli des libertés, conséquence d’une mutation politique de la démocratie à la « post-démocratie »

    L’Ecole de Chicago, cet école monétariste dont la figure emblématique est Milton Friedman, qui inspira le nouveau paradigme économique néo-libéral des années soixante-dix, est à l’origine du « découplage » entre le libéralisme politique et le libéralisme économique, caractéristique de la « post-démocratie ».

    La « post-démocratie » a ses sources théoriques dans « l’esprit des encyclopédistes » qui vantaient le recours à la coercition afin d’accéder à la vraie liberté et surmonter « la superstition ». Par cette « liberté imposée », véritable « contradiction dans les termes », les encyclopédistes avaient « la prétention de faire le bien des gens malgré eux ».

    Suivant cet héritage, la « post-démocratie » instaure un totalitarisme « mou » bâti sur « un fonctionnement oligarchique destiné à supprimer toute alternative politique au système qu’elle prétend mettre en place ». Cela suppose de mettre à bas la souveraineté des Etats afin de soumettre les peuples. C’est ainsi qu’elle agit à deux niveaux, métapolitique et politique, pour la réalisation de son dessein.

    A l’échelon métapolitique, au « gouvernement des hommes », suspecté d’engendrer l’abus du pouvoir, la « post-démocratie » privilégie le « gouvernement des choses » : « le libre jeu des intérêts individuels sur un marché libre » étant, par évidence, neutre relativement au choix des individus.

    Au rang politique, l’élection n’a plus pour objet la désignation d’un législateur, « mais la capacité de donner l’onction démocratique apparente à une oligarchie cooptée par l’appareil médiatique, lui-même au service des oligarchies économiques et financières ».

    Tout cela démontre que les restrictions apportées à la liberté d’expression ne relèvent pas de simples vicissitudes mais représentent « un des éléments fondateurs du projet post-démocratique ». C’est ainsi que les opinions dissidentes doivent ainsi être bridées, notamment en les discréditant par assimilation à des troubles médicaux (les « phobies ») ou en les pénalisant. Un nouvel ordre moral est, de cette façon, mis en place.

    Cette ligne « post-démocratique » est appliquée dans toute l’Europe depuis les années quatre-vingt. Elle se traduit par la réduction du pouvoir des Etats au sein de l’économie qui perdent le contrôle de leur monnaie, voient disparaître leurs frontières et subissent « une explosion migratoire ». La population n’a senti aucun des bienfaits promis.

    Au final, « le règne de la libération narcissique et sans limite a fait perdre le sens de la liberté réelle ». « Le Jouissons sans contrainte  des soixante-huitards a été récupéré par le Système économique pour devenir le Consommons sans limite ».

    Loin d’être libre, l’individu déraciné n’est que « le jouet de forces qui le dépassent et devient seulement une ressource humaine que le chaos économique et social a rendu docile, au service de l’oligarchie ». Cette oligarchie, propagatrice du gauchisme culturel use du chaos pour ébranler les Etats souverains et déstabiliser les peuples, leur imposant, à leur encontre, « des transformations radicales ». De surcroît, elle « pousse à l’immigration de peuplement à la fois par cosmopolitisme et par intérêt économique ».

    Pour résister à ce qui constitue une oppression, trois libertés essentielles doivent être rétablies :

    •« les droits et les devoirs de la citoyenneté »
    •« la souveraineté de la nation »
    •« la maîtrise de soi »

    Pour cela, « une profonde révolution intellectuelle et morale est nécessaire » pour affronter le Système oligarchique. La fin du cycle libertaire rend possible cette révolution du fait « de la dissonance cognitive majeure entre le discours sur la libération (Jouissons sans contraintes) et la réalité de la coercition post-démocratique ».

    Club de l’Horloge 15/01/2015

    Correspondance Polémia – 16/01/2015

    Image : club Bilderberg.

    Voir aussi :

    Ouverture des travaux, Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge
    La liberté de pensée, première des libertés publiques Patrick Simon
    La conquête de la liberté de pensée en Occident Philippe Nemo
    Liberté d’expression et débat démocratique Jean-Philippe Feldman

    La liberté d’expression source de la vérité scientifique ou historique Henry de Lesquen
    L’Etat censeur : lois scélérates et jurisprudences orientées qui étouffent la liberté d’expression François Wagner

    Police de la pensée : comment coterie ou groupe de pression ont colonisé les médias et assujetti L’Etat Jean-Yves Le Gallou
    La liberté d’expression à l’ère de la communication numérique : faut-il domestiquer internet ? Yves Duhamel
    Pourquoi et comment l’Amérique a confisqué la liberté d’expression ? Ivan Blot

    Pour accéder au document Pdf, réunissant l’ensemble des articles, cliquer ICI

  • Le Pen, les Mémoires : l'entretien avec Guillaume de Thieulloy, son éditeur, publié dans Présent

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    C’est aux éditions Muller que Jean-Marie Le Pen publie ses Mémoires à paraître le 1er mars, extrêmement attendus et juste avant un congrès où le Front national changera peut-être de nom. A la tête de Muller, quelqu’un que l’on ne présente plus : Guillaume de Thieulloy, le directeur de publication du Salon beige, de Nouvelles de France, de l’Observatoire de la christianophobie et des 4 Vérités. Il a fallu le torturer car le secret est bien gardé, mais nous sommes arrivés à en savoir un peu plus.

    Comment avez-vous réussi ce gros coup d’édition ? Tous les éditeurs parisiens devaient être sur les rangs ?

    C’est aussi ce que j’aurais pensé spontanément. Mais manifestement, ce n’était pas le cas. Autant que je sache, Jean-Marie Le Pen et son entourage se sont heurtés à plusieurs refus. Ce qui est certain, c’est que ce gros coup m’est « tombé dessus », sans que je l’aie cherché. Mais je ne vais pas jouer les saintes nitouches, j’avoue que cela m’a bien plu de faire un peu la nique à des confrères plus prestigieux que moi.

    Quand doit sortir le premier tome ? A combien d’exemplaires doit-il être diffusé ? Combien prévoyez-vous de volumes et concernant quelles époques ?

    Le premier tome doit sortir début mars. A priori, la mise en place en librairie devrait être de l’ordre de 40 000 exemplaires. Ce premier tome couvre la période qui va jusqu’en 1972, date de la fondation du Front national (NDLR : Marine Le Pen avait quatre ans). Je n’ai pas encore vu le deuxième tome, mais je dois avouer que ce premier m’a semblé presque plus intéressant que les récits de combats politiques qui vont suivre : l’enfance d’un pupille de la nation, la Résistance, la décolonisation, la Corpo de droit et le poujadisme, les combats pour l’Algérie française, la campagne de Tixier-Vignancour, Mai 68… Tout cela fait un demi-siècle de vie française contemporaine vue par un acteur de premier plan. Franchement, je ne comprends pas qu’il ne se soit pas trouvé un seul « grand éditeur » pour publier ce livre.

    Quelle anecdote vous a le plus marqué ?

    Je ne voudrais pas déflorer le contenu, mais, pour moi, la plus grande surprise a été de lire le récit de l’enfance d’un fils, puis d’un orphelin de marin pêcheur. On a peine à imaginer qu’il y a 80 ans, des Français vivaient dans de telles conditions. Je ne dis pas cela pour faire pleurer dans les chaumières, mais cela relativise un tantinet l’image, complaisamment colportée par certains médias, du milliardaire exploitant cyniquement la misère du « populo »… Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup d’hommes politiques qui aient une telle expérience de la vie dudit « populo ».

    On sait que la parole de Jean-Marie Le Pen est très libre. Avez-vous posé certaines limites en tant qu’éditeur ?

    Non, les seules limites que j’avais fixées – mais qui n’ont posé aucun problème – étaient les limites de la loi. Pour le reste, je suis suffisamment attaché à ma liberté pour laisser aux autres leur propre liberté et, naturellement, la responsabilité de ce qu’ils écrivent !

    Avec le recul du temps, est-ce que Jean-Marie Le Pen a pris des distances avec ces « bons mots » qui ont parfois été contre-productifs pour le combat de ses idées ?

    Nous n’en avons pas parlé. Et ce premier volume s’arrête précisément à la fondation du FN, donc bien avant les fameux « bons mots ». Comme beaucoup d’amis de Présent (je pense, en particulier, à Bernard Antony), je ne suis pas de ceux qui trouvaient que ces mots étaient particulièrement bons. Quant à savoir quel rôle ils ont joué dans la progression des idées de Jean-Marie Le Pen, j’avoue que je serais bien incapable de le dire, même s’il est bien évident qu’ils ont été utilisés pour « diaboliser » et pour installer ce « cordon sanitaire » qui permet à la gauche – alliée, rappelons-le, aux communistes aux cent millions de morts depuis 1917 ! – de gouverner la France, alors que cette dernière est majoritairement à droite. Ceci étant, j’ai l’impression qu’avec ou sans « bons mots », le machiavélique Mitterrand aurait trouvé le moyen de mettre ce coin entre la « droite parlementaire » et la « droite nationale ».

    Est-ce que la mémoire de Jean-Marie Le Pen est aussi performante que celle de Trump selon ses derniers examens médicaux ?

    Je ne saurais mieux vous répondre qu’en vous invitant à lire ce premier tome : vous verrez un homme politique qui a traversé des décennies de combats de toute sorte et qui en parle avec force détails, et dans une langue magnifique. J’imagine qu’il s’est aidé de notes et sans doute du souvenir de ses proches, mais le résultat fait honneur à sa mémoire ! Je laisse les médecins faire un bilan de santé comparé de Trump et Le Pen ; moi, je me contente de lire les deux – bien que leurs styles respectifs soient aussi différents que l’imparfait du subjonctif est éloigné du langage des « twittonautes » – avec l’admiration d’un simple observateur pour des acteurs à la carrière si bien remplie…

    Propos recueillis par Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du samedi 20 janvier 2018