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  • Où est le peuple ?

    Emmanuel Macron, dans ses vœux à la nation, a fait part d’une volonté (il l’avait déjà exprimée durant sa campagne) : « Je veux que nous puisions apporter un toit à toutes celles et ceux sans abri. Il y a encore beaucoup de situations que je n’accepte pas plus que vous. Comptez sur ma détermination entière. » Mais de l’expression d’une volonté à la solution d’une difficulté pratique il y a une certaine distance, d’autant qu’il faut reconnaître cette contradiction constante qui consiste à demander simultanément à l’État un surcroît d’aides sociales et une baisse drastique de ses dépenses. Mais que deviendrait la politique si elle perdait le souci de la justice et de la solidarité ? Ne risquerait-elle pas de perdre aussi le peuple, dont elle entend suivre les vœux, puisqu’elle entend se fonder sur son pouvoir ?

    Il est vrai qu’il y a, depuis un certain temps, une crise de la démocratie, qui tient à l’éloignement graduel d’une bonne partie de la population avec ses élites dirigeantes. Un certain nombre de scrutins en Europe ont révélé au grand jour un divorce qui n’a fait que s’accroître. La victoire d’Emmanuel Macron souffre quand même d’une grave faiblesse. Elle n’a pas bénéficié, notamment aux élections législatives, d’un large soutien populaire. La France périphérique, décrite par Christophe Guilluy, n’a pas du tout participé à l’enthousiasme qui a accompagné le triomphe du jeune président. Les témoignages sur le terrain font le bilan de la désertification industrielle qui a ravagé certaines régions, alors que la mondialisation favorisait les grandes concentrations urbaines. Gérald Andrieu, enquêteur pugnace, a visité les régions frontalières. Il constate : « Plus on veut effacer nos frontières nationales, plus en apparaissent de nouvelles, peut-être plus hermétiques encore. Frontières nulles part, séparatisme partout. » [1]

    Mais il n’y a pas que le macronisme, si j’ose dire, qui supporte le procès d’une classe politique en rupture de peuple. Il y a aussi une bonne partie de la gauche. Dans son dernier livre [2], Jacques Julliard est sévère à l’égard « de l’intelligentsia, des apparatchiks du socialisme et des théoriciens du capitalisme qui considèrent le peuple comme une masse inerte, entièrement déterminée par sa place dans la production ». Le peuple, proteste-t-il, « a sa propre intelligence de l’Histoire et sa propre conscience morale. » Serait-il le grand oublié d’aujourd’hui ?  

    [1Gérald Andrieu, Le peuple de la frontière : 2000 km de marche à la rencontre des Français qui n’attendaient pas Macron, Éditions du Cerf.

    [2Jacques Julliard, L’esprit du peuple, Bouquins, Robert Laffont.

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 3 janvier 2018

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • L’islam ressemble au colosse aux pieds d’argile

    Dans L'Incorrect, on apprend que le frère de Joseph Fadelle s'est converti à son tour :

    6a00d83451619c69e201bb09e5866c970d-250wi.png"[...] Installé en France et sans nouvelles de sa famille depuis deux ans, Joseph reprend contact avec Hassan, lequel est tombé malade. Joseph prend un risque incroyable en retournant l’aider en Irak. Touché par ce courage et cette confiance, Hassan décide de se convertir à son tour, submergé par l’amour de Dieu agissant à travers son frère. Il sera baptisé à Noël 2017. Et il ne comprend toujours pas comment il a pu rater son frère à bout portant dans cette vallée jordanienne. [...]

    Vu d’Occident, l’islam est un bloc. Comme si l’Oumma était un universalisme suffisamment puissant pour absorber toute notion de culture, de rivalité, et in fine de contestation. Mais l’islam que nous décrit Joseph Fadelle ressemble au colosse aux pieds d’argile de la Bible : « Les populations sont fatiguées de ce système politico-religieux qui prend en main toute leur vie. Les gens en ont ras-le-bol de l’islam. » L’Oumma ne passe pas le cap de la mondialisation. Le Moyen-Orient, qui est quasiment totalement musulman, est largement fissuré de conflits de différentes natures, dont l’antagonisme chiite-sunnite est l’exemple parfait. Marie Fadelle trouve un mérite à l’État islamique : « Dae’ch nous a rendu un grand service, celui de montrer le vrai visage de l’islam. En appliquant tout simplement le Coran à la lettre. » À l’entendre, il a joué un rôle de repoussoir qui va travailler durablement les consciences musulmanes. Le mot de « converti » est très peu utilisé par les chrétiens d’Orient. Pas seulement à cause de son origine latine : ils lui préfèrent le mot de « libéré ». Libéré parce que l’islam est perçu par ceux qui réussissent à s’en évader comme une prison mentale [...].

    Cette situation d’immense lassitude est supportée par l’autocensure intellectuelle consubstantielle à l’islam. En imaginant Hassan tirer sur son frère, on pense aux soldats perses (qui venaient des actuels Irak et Iran) chargeant les Spartiates dans le défilé des Thermopyles : ils étaient poussés par des gardes armés de fouets. Les Grecs se fixaient un objectif: leur faire prendre conscience qu’ils pourraient aussi se débarrasser d’eux et choisir de vivre en hommes libres.

    Cette dynamique de prise de conscience est visible dans des initiatives comme celle des «Ahmadis», explique Joseph Fadelle. Il est très sceptique quant à leur impact sur la masse des musulmans, mais considère leur existence comme un bon signe: les adeptes de ce courant récemment ressurgi dans des cercles musulmans érudits « prennent le parti d’interpréter le Coran, et d’en tirer des préceptes plus humains». L’indice d’une prise de distance vis-à-vis de commandements autrefois tabous comme l’ininterprétabilité des textes. « Il y a deux ans, un mufti égyptien a déclaré qu’il était possible de changer la religion mentionnée sur la carte d’identité, et donc de quitter l’islam. En moins de deux heures, le ministère concerné a reçu 5000 demandes et n’arrivait pas à gérer le fluxLe même mufti a dû faire une déclaration contradictoire très vite à la télévision pour faire cesser les appels. » Marie Fadelle nous livre une dernière anecdote: elle se rend régulièrement au marché. Elle y rencontre un certain nombre de femmes arabes voilées. Voyant la croix qu’elle porte autour du coup, ces dernières la traitaient de kouffar (infidèle) jusqu’à récemment. Mais depuis quelques temps, certaines désignent sa croix en disant: «Voilà la vérité, tu as raison.» Mais devant le risque de la répudiation qui leur ferait tout perdre, elles se tiennent coites. Pour le moment. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Greenpeace : ses conflits d’intérêt

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    Par André Posokhow, consultant 

    1_chroniques_de_la_guerre_economique_ed._terrenoire.pngL’École de guerre économique (EGE) a été créée en octobre 1997 par le général Jean Pichot-Duclos et Christian Harbulot. Elle propose un troisième cycle spécialisé en « Stratégie d’intelligence économique » pour des étudiants issus de grandes écoles et universités. Elle offre également, à des cadres supérieurs déjà en activité, la possibilité de suivre des formations professionnelles d’un an.

    Son savoir-faire et sa position de leader sur le marché de la formation en intelligence économique sont reconnus dans le milieu.

    La filière énergétique de la France est en danger et plus particulièrement son système de production d’électricité, ce qui pourrait entraîner la faillite d’EDF et son découpage industriel.

    Certaines ONG influentes sont les sous-marins de groupes industriels ou de pays dont les intérêts ne coïncident pas avec ceux de la France et poussent dans le sens de cette dérive dans le cadre d’une guerre économique majeure. C’est particulièrement le cas de Greenpeace, ONG mondialiste de renom, qui a déclaré une guerre médiatique et judiciaire à EDF, pilier de la production et de l’indépendance énergétique de notre pays.

    C’est le thème du rapport pénétrant et passionnant de Thibault Kerlirzin, titulaire d’un MBA en stratégie d’intelligence économique de l’École de guerre économique, qui met en relief, entre plusieurs études de cas, celui des conflits d’intérêt de Greenpeace, notamment avec Vestas, numéro un mondial de l’éolien industriel.

    1) La guerre déclarée au nucléaire et à EDF

    L’un des objectifs fondamentaux de Greenpeace est la lutte contre le nucléaire, aussi bien militaire, souvenons-nous du Rainbow Warrior, que civil, en référence à Tchernobyl et Fukushima.

    C’est au premier chef à ce titre que l’ONG s’en prend à EDF devenue l’un des premiers producteurs mondiaux d’électricité nucléaire par décision politique de la France des années 1960 et 1970. Cette décision avait pour objectif de pallier la hausse du coût du pétrole et d’assurer l’indépendance énergétique de notre pays.

    On peut, à la lecture du rapport et au-delà des intrusions dans les centrales nucléaires contre EDF et des actions judiciaires, déceler trois axes d’attaque :

    – la contestation des chiffres du coût de production du nucléaire avancé par EDF et les autorités françaises afin de démontrer que les ENR sont plus rentables ;

    – la dénonciation de « l’impasse financière » d’EDF et de son endettement ;

    – le rappel de la dégradation de la note d’EDF par Standard & Poors et Moody’s, agences de notation dont le rapport souligne à quel point elles sont loin d’être fiables et indépendantes. En 2015 un rapport de la SEC a souligné la rigueur à géométrie variable des études de ces agences de notation financière.

    Il s’agit bien d’une entreprise de destruction d’EDF et de notre système électrique jugé comme l’un des plus efficaces et les moins polluants de la planète.

    2) Le scénario de transition énergétique de Greenpeace

    En 2013, Greenpeace a mis au point un « scénario de transition énergétique » qui est le document de référence vers lequel renvoie Greenpeace France. Il n’est pas question de détailler ce scénario mais seulement d’en rappeler les points essentiels.

    – La voiture électrique. Le rapport de T. Kerlirzin souligne les sévères impacts environnementaux des batteries de ces machines qui contiennent une terre rare : le lithium, dangereusement toxique pour l’homme, dont le recyclage, qui pose autant de problèmes que les déchets nucléaires, n’est pas mentionné par l’ONG.

    – Il en va de même des écrans à cristaux liquides. L’étude de Greenpeace s’abstient de préciser que ces écrans sont produits via le trifluorure d’azote qui serait potentiellement 17.200 fois plus négatif pour le réchauffement climatique que le CO2.

    – Greenpeace préconise, à juste titre, l’installation de panneaux solaires, énergie cependant intermittente et aléatoire, mais ne fait pas mention des risques environnementaux liés au silicium (« Il faudrait 280 kg de produits chimiques par kg de silicium produit » selon le rapport) et sanitaires.

    – Enfin l’éolien industriel est la vache sacrée de Greenpeace depuis de nombreuses années. Le rapport souligne que le manque de rigueur de Greenpeace sur cette question remet en cause le principe de précaution au bénéfice de l’environnement dont cette ONG se réclame, notamment quant aux effets néfastes des éoliennes sur la santé humaine.

    Greenpeace passe allégrement sur la problématique de cette source d’énergie : le saccage des paysages, le nombre astronomique de machines nécessaires pour remplacer le nucléaire, le coût de l’éolien qui ne baisse pas et même augmente légèrement, le subventionnement imposé aux consommateurs au travers de la CSPE, l’intermittence de la production, avec un facteur de charge moyen de 23% en l’absence de stockage de l’énergie.

    C’est cette dernière raison qui explique que l’éolien augmente les émissions de CO2 et la pollution puisqu’il faut avoir recours à des centrales thermiques de complément.

    Si Greenpeace occulte le fait que le charbon (le lignite en Allemagne) et le gaz sont nécessaires aux centrales thermiques qui pallient les éoliennes à l’arrêt, son principal mensonge par omission porte sur la question du néodyme. Il s’agit d’une terre rare présente à raison de plusieurs centaines de kg dans les aimants des éoliennes, extraite dans la province chinoise de Mongolie intérieure qui est pour cette raison une des régions les plus polluées du monde. Son extraction diffuse de la poussière radioactive, des vapeurs d’acide sulfurique et entraîne des déversements de déchets toxiques dans les sols et les nappes phréatiques.

    Enfin l’éolien est vecteur de corruption, comme l’a souligné en 2014 le Service central de prévention de la corruption.

    Mais pour Greenpeace : motus !

    3) Le « double-fond » : Greenpeace et ses partenaires, parties prenantes du business écologique. Les liens avec les groupes de pression énergétiques

    Greenpeace a coécrit en 2012 un rapport de 340 pages sur la révolution énergétique avec Global Wind Energy Council (GWEC) qui se présente comme « la voix du secteur de l’énergie éolienne mondiale » et l’European Renewable Energy Council (EREC), qui est une organisation parapluie de l’industrie européenne des énergies renouvelables qui emploie 550.000 personnes et dont les retombées financières se chiffraient en 2012 à 70 milliards€.

    LES LIENS AVEC LE BUSINESS ÉNERGÉTIQUE

    – Greenpeace possède des intérêts économiques dans le business énergétique avec sa structure allemande Greenpeace Energy. Depuis 1999, Greenpeace Energy, profitant de la libéralisation du marché de l’énergie, est un fournisseur d’électricité verte, sous la forme d’une coopérative avec une part « toujours plus grande » d’énergie éolienne.

    – Greenpeace Energy a une filiale, Planet Energy GmbH, qui a construit dix parcs éoliens, trois centrales photovoltaïques, et s’implique dans trois parcs éoliens. Planet Energy aurait déjà investi plus de 140 millions d’euros dans les centrales électriques « propres », et planifierait d’autres projets. Greenpeace Energy dispose d’autres filiales : Planet energy Verwaltungsgesellschaft I mbH, Planet energy Verwaltungsgesellschaft II mbH…

    – Greenpeace Energy propose également d’installer des stations de recharge pour voiture électrique, en partenariat avec Wallbe, fournisseur de stations de charge à usage privé, semi-public et public. La question de la recharge des voitures électriques est un enjeu stratégique, au vu du développement que connaît ce secteur où le nucléaire représente un acteur et donc un concurrent de poids.

    – Greenpeace Energy intervient dans l’hôtellerie en collaborant avec l’association des Bio Hotels qui comprend 90 hôtels (dont cinquante en Allemagne) dans sept pays européens, et ses bâtiments « éco-certifiés ».

    – Greenpeace Energy travaille également avec Simon Energy qui est un fournisseur de panneaux solaires photovoltaïques.

    LES PARTENARIATS DE PLANET ENERGY AVEC DES ACTEURS DU BUSINESS ÉOLIEN

    Greenpeace Energy ne se limite pas à l’Allemagne. La coopérative cherche à étendre son activité et à construire des centrales électriques « propres ». Sa filiale Planet Energy souhaite s’implanter au sein d’autres pays européens dans le domaine de l’éolien ou de la cogénération de centrales alimentées au gaz naturel.

    En Allemagne et à l’étranger, Planet Energy travaille avec plusieurs partenaires verts comme Senvion Germany qui est une multinationale de l’éolien présente dans plusieurs pays d’Europe : Pologne, Allemagne, Autriche, Italie, mais aussi Royaume-Uni.

    C’est surtout avec Vestas Wind Systems A/S, société danoise qui est l’un des principaux fabricants mondiaux d’éoliennes (Vestas a construit près de 60.000 turbines éoliennes dans le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 10,3 milliards d’euros en 2016) que le groupe Greenpeace a partie liée.

    En Allemagne, Greenpeace Energy est opératrice de quatre parcs éoliens construits par Vestas.

    Greenpeace a milité pour le redressement de Vestas qui a connu des difficultés économiques de 2009 à 2012. Dans ce contexte le nucléaire et les projets d’EPR au Royaume-Uni constituent une concurrence inquiétante pour les projets éoliens off-shore de Vestas, inquiétude qui peut être corrélée avec les attaques de Greenpeace contre le projet d’Hinkley Point.

    LES LIENS AVEC TRIODOS, BAILLEUR DE FONDS DE L’ÉOLIEN

    Depuis 2004, Greenpeace Pays-Bas est un actionnaire de la Triodos Bank. Cette banque, fondée par un mouvement nommé Anthroposophical Society, finance l’économie durable. En 2015 en Espagne, la Fondation Triodos a financé Greenpeace. En France, la Triodos finance plusieurs parcs éoliens comme Lamballe dans les Côtes-d’Armor. En outre, la banque a créé un fonds européen pour les énergies renouvelables.

    Conclusion

    En définitive, même si l’ONG reste discrète sur la rivalité économique que représente le nucléaire pour le chiffre d’affaires de sa filiale allemande, Greenpeace se trouve en réalité en plein conflit d’intérêts, sa main droite constituant son versant ONG, tandis que sa main gauche agit en acteur purement économique. Comme le dit T. Kerlirzin, nous sommes dans tous les cas très éloignés de l’image de David contre Goliath que se donne Greenpeace.

    Ce sont les raisons pour lesquelles l’auteur de l’étude suggère, entre autres recommandations, de retirer à Greenpeace France sa qualité d’association d’intérêt général comme ce fut le cas au Canada et en Nouvelle-Zélande.

    André Posokhow 24/12/2017

    https://www.polemia.com/greenpeace-ses-conflits-dinteret/

  • Pourront-ils empêcher le réveil des peuples européens?

    europe-tableau-Delecluze.jpgEn  annonçant avant-hier sa volonté de restreindre les libertés sur internet au nom de la lutte contre les fausses nouvelles, Emmanuel Macron n’innove en rien constate Bruno Gollnisch, mais place ses pas dans ceux des commissaires bruxellois. A terme,  il s’agit de criminaliser encore plus avant les rétifs à l’idéologie libérale-libertaire, au cosmopolitisme  et au mondialisme laïque et  obligatoire, tout en désignant la Russie comme le Grand Satan chargé  de tous  les maux,  responsable  de toutes les basses manœuvres contre  nos sociétés si impeccablement démocratiques….  Dans les faits, toute critique  de l’Europe actuelle sera ainsi supposée appartenir au registre  des fausses nouvelles. Nous évoquions en septembre dernier l’action de  Mariya Gabriel membre du PPE (Parti populaire européen),  nouvelle commissaire au numérique qui  est saisie  de ce dossier.  « Il est évident, disait-elle,   que nous avons besoin d’une approche européenne, en plus des pratiques et lois nationales. » « Si nous ne mettons rien en place, les exemples d’abus ne feront que se multiplier. Il est réellement important d’assurer ce type de cohérence au niveau européen. » Et nous citions aussi  Jean-Claude Juncker,  président de la Commission européenne  « qui avait demandé à sa nouvelle commissaire de se pencher sur la question des  fake news (fausses nouvelles)  dans la lettre de mission qu’il lui a adressée en mai ( …) :  La Commission doit examiner les défis que créent les plateformes en ligne pour nos démocraties en ce qui concerne la dissémination d’informations fausses et initier une réflexion sur ce qui pourrait être fait au niveau européen pour protéger les citoyens » (sic).  

    Euractiv précise encore  dans un article publié ce matin que si proposition préparée par la Commission européenne sera a priori « moins radicale » que celle évoquée par  Emmanuel Macron,  Mariya Gabriel,   lors « d’une conférence de presse en novembre,   a annoncé que sa stratégie couvrirait divers secteurs, puisque les fake news menacent autant les médias audiovisuels que la presse écrite ou en ligne.  La désinformation évolue en même temps que la technologie  (…).  Les  fake news  sont une maladie contre laquelle l’Europe doit se  vacciner » a encore déclaré Mme Gabriel.

    « Emmanuel Macron n’est pas le seul dirigeant européen désireux d’accélérer la mise en place de mesures réglementaires contre les fake news. En octobre, les chefs d’État des 27 États membres – seul Mariano Rajoy n’a pas participé au sommet – ont approuvé un document appelant à accélérer les efforts pour  renforcer l’intégrité de nos sociétés libres et démocratiques à l’ère du numérique  (…) L’Allemagne a adopté une loi controversée l’année dernière imposant de lourdes amendes aux entreprises de médias sociaux si celles-ci ne suppriment pas rapidement les contenus illégaux, y compris les discours de haine. Cette loi a poussé Facebook a embauché l’année dernière des centaines de personnes en Allemagne pour surveiller les publications des utilisateurs, repérer les informations illégales et les supprimer.»

     Derrière les nobles intentions humanistes affichées, nous assistons à un nouvel épisode de cette  course contre la montre engagée  entre les tenants d’un vieux Système européiste  qui fait eau de toute part,  et le souhait  des peuples européens  d’une prise en compte de leurs  aspirations nationales,  souverainistes et identitaires. Cette crainte d’une réveil des nations libres  était perceptible dans le discours d’Emmanuel Macron le 3 janvier. Il a ainsi qualifié de « propagande »  toute contestation de la doxa dominante, propagande at-il ajouté,   « parfois même financée par certaines démocraties illibérales. » 

    Cette notion de  démocraties illibérales  n’est bien sûr pas neutre et renvoi à l’alternative à cette construction européiste… foncièrement  antireuropéenne dans  son essence,  qui est aujourd’hui battue en brèche  par des exécutifs nationaux à la tête d’Etats membres de l’UE. Sur son blogue, (article repris sur le site d‘E&R), Alain de Benoist indique que cette  « notion d’ illibéralisme »,  «qui n’est pas antérieure à la fin des années 1990», «est extrêmement intéressante». «(Le président hongrois)  Viktor Orbán s’y est référé en 2014 pour défendre l’idée que l’idéologie ne doit pas être l’élément central des jugements que l’on porte sur l’organisation de l’État. Les médias en ont conclu que le Premier ministre hongrois voulait justifier la  dérive autoritaire  de son régime (…)  Je pense pour ma part qu’on devrait plutôt se référer au populisme : une démocratie illibérale est une démocratie qui prend la souveraineté du peuple au sérieux.»

    «Depuis des décennies, on cherche à nous faire croire que libéralisme et démocratie sont une seule et même chose. La démocratie libérale serait donc la seule forme possible de démocratie. Mais en réalité, c’est exactement le contraire (…). Lorsque le peuple comprend que ceux qui prétendent les représenter ne représentent plus rien, et que la représentation équivaut à une captation de la souveraineté populaire par la souveraineté parlementaire, il cherche à décider par lui-même de ce qui le concerne. Sonne alors l’heure de la démocratie illibérale. »

    «Ce qui se passe actuellement en Autriche (la coalition gouvernementale  entre conservateurs de l’ÖVP et nos amis nationaux du FPÖ, NDLR) va bien sûr dans le sens de l’ illibéralisme et je pense qu’il y a tout lieu de s’en réjouir» ajoute encore M. de Benoist . (…) La grande question qui se pose est de savoir si l’Autriche va s’intégrer au groupe de Visegrád, qui associe déjà la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. On verrait alors resurgir quelque chose qui ressemblerait à une nouvelle mouture de l’empire austro-hongrois et qui, surtout, pourrait constituer à terme l’embryon d’une Europe illibérale, en tous points opposée par ses valeurs et ses principes à l’actuelle Europe de Bruxelles. Le conflit entre les deux entités est déjà perceptible. Une autre question fondamentale, maintenant que l’après-Merkel a commencé, étant de savoir si l’évolution présente de l’Autriche n’annonce pas d’une certaine manière ce qui pourrait se passer dans l’avenir en Allemagne.»  Une application de la  théorie des dominos en quelque sorte,  qui verrait la mitteleuropa basculer à terme dans le camp d’une franche alternative politique au suicide de l’Europe européenne auquel nous conduisent les forces obscures du mondialisme. Dans ce combat là, la France, le peuple français sont  amenés, nous le croyons,  à jouer un rôle essentiel, c’est  la raison d’être du Front National d’y prendre toute sa part.

    https://gollnisch.com/2018/01/05/pourront-empecher-reveil-peuples-europeens/

  • Agnès Marion (FN) est persuadée qu'une alliance finira par s’imposer à l’échelon local

    Agnès Marion, conseiller régional (FN) du Rhône, préside le Cercle Fraternité, a été interrogée dans le dernier numéro de L'Incorrect. Extrait :

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LE MATIN, LE PREMIER MINISTRE REFUSE UNE LOI POUR LES POLICIERS. LE SOIR, LE PRÉSIDENT VEUT UNE LOI POUR CONTRÔLER L’INFORMATION

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    Mercredi, le Premier ministre Édouard Philippe est l’invité d’une émission matinale, « Les 4 vérités », sur France 2. Il balaie tous les sujets de son ton posé sans jamais se départir de sa grisaille habituelle. Certes, pour évoquer Champigny, il a préparé son effet et il se dit « horrifié ». Très bien, mais ensuite ? Devant le sentiment d’impunité des agresseurs ? Devant les attaques à répétition contre les forces de l’ordre ? Devant le petit jeu médiatique des Kassovitz et autres princes des médias déversant leurs insultes sur la police à longueur de tweets ?

    L’interviewer de France 2 n’est pas Laurent Delahousse. Il s’appelle Guillaume Daret, mais il a brillamment franchi l’examen de l’interviewer complaisant avec Édouard Philippe. Il a gagné son ticket 1re classe pour aller déambuler avec Jupiter sous les ors de l’Élysée en toute quiétude. Ou poursuivre tranquillement son dialogue avec le Premier ministre, par exemple en avion privé Tokyo-Paris, histoire que M. Philippe ne s’ennuie pas trop dans son avion vide.

    Car devant ces agressions violentes et répétées contre la police, le rôle du Premier ministre aurait été d’examiner ce que le gouvernement pouvait proposer comme loi pour mieux protéger, mieux punir, mieux dissuader. Et celui du journaliste de stimuler un peu son invité en manque d’idées. Eh bien, voilà la réponse qui, visiblement, n’a secoué personne :

    « Les peines plancher ont été introduites dans le droit français en 2007 pour tous les crimes et délits en cas de récidive. Elles ont été supprimées en 2014. Je me méfie des réactions face à des événements qui passeraient par des éléments législatifs. »

    En substance : pas de loi. Braves policiers, on continue comme ça. Les uns à appeler à vous tabasser sur les réseaux sociaux. Les autres à le faire dans les cités. Et moi à ne rien faire. Circulez, y a rien à voir, le gouvernement ne légiférera pas. Vous comprenez, toucher à la loi, c’est quelque chose de grave qui demande beaucoup de sérieux, beaucoup de grisaille, beaucoup de réflexion. Et, surtout, on ne légifère pas sous le coup des passions, des pressions, des « événements ». C’est bien connu. C’est même écrit en grosses lettres dans le Manuel de l’immobilisme que tout bon Premier ministre a en permanence sur son bureau.

    Les « événements »… Les policiers apprécieront l’euphémisme. Mais le plus révélateur de cet immobilisme tranquille de notre Premier ministre, c’est son « Je me méfie des réactions… »

    Avec Édouard Philippe, nous n’avons décidément pas les mêmes méfiances : dans ma petite ville de province (et malheureusement dans la France entière), l’insécurité explose ces dernières semaines (braquages, cambriolages, agressions, voitures incendiées, violences contre les policiers) mais lui, ce n’est pas de cela qu’il se méfie, non, il se méfie des réactions d’indignation et de colère… À bien y réfléchir, il a peut-être raison. De là à vouloir légiférer pour maîtriser ces « réactions à des événements »… Non, mon esprit méfiant va trop loin.

    Trop loin ? Le soir même, le président de la République annonce à la (bonne) presse rassemblée à ses pieds qu’il veut « une loi contre les fake news » pendant les campagnes électorales… Il y a de la suite dans les idées entre notre Premier ministre si réticent à légiférer du matin et notre Président législateur du soir. Car, finalement, ces « réactions » de colère, ce sont peut-être des fake news, non ? Et puis, ça ferait désordre pendant une campagne électorale… Donc, il faut légiférer d’urgence, Jupiter l’a dit.

    Une chose est sûre : ils se méfient des réactions, donc ils vont davantage contrôler l’information. Édouard Philippe s’est, une fois de plus, comparé à un chef d’orchestre. En tout cas, on a bien compris quelle serait la musique, et qu’il faudrait la suivre à la baguette.

    Ainsi va la démocratie au pays des Lumières et de la liberté d’expression, en 2018, sous la présidence de M. Macron…

    http://www.bvoltaire.fr/matin-premier-ministre-refuse-loi-policiers-soir-president-veut-loi-controler-linformation/