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  • S’adapter ou périr : l’alternative du travailleur français actuel

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    Bernard Plouvier

    Les innombrables blogs du Net et les rares journaux-papiers qui réussissent encore à paraître se font l’écho des cris et de la fureur de salariés menacés de licenciements et de fonctionnaires qui réclament davantage de considération et une meilleure rétribution.

    Et ceci est plutôt étonnant dans la conjoncture, inchangée depuis les années 1980 : celle d’un marché de l’emploi peu vivace, sauf en secteurs industriels de pointe et dans les services très demandés par le public.

    On a l’impression que les travailleurs français – du moins, ceux qui s’expriment et qui ne sont pas forcément les plus laborieux – en sont demeurés aux slogans des années 1970-80, ceux où l’on glorifiait les « droits » et les « avantages acquis », ceux où l’on beuglait la nécessité d’investir les fonds publics dans les entreprises menacées de banqueroute.  

    Or, le monde a bien changé. L’Occident est envahi de produits fabriqués hors d’Europe : même les vins du Chili, de Californie ou d’Afrique du Sud se sont introduits en force dans un marché classiquement dominé par l’Europe occidentale et danubienne. La Chine et l’Inde, la Corée du Sud et la péninsule malaise nous inondent de produits, certes souvent de médiocre qualité et peu durables, mais de très bas coût de fabrication, ce qui laisse un beau bénéfice aux intermédiaires de tous poils.

    Le travail à médiocre valeur intellectuelle ajoutée, à médiocre savoir-faire s’est délocalisé, de façon irréversible dans le contexte globalo-mondialiste actuel. Il faut s’y résoudre et abandonner les vieilleries ressassées par des permanents syndicaux affolés par la perte prévisible de leurs sinécures. Il est urgent de penser autrement.

    Le travail restera toujours la noblesse du chef de famille, lui permettant de nourrir les siens. Le travail restera toujours la meilleure façon de s’épanouir pour l’être de talent, ou de servir la collectivité pour l’idéaliste. Encore faut-il s’adapter au milieu ambiant, tout en exigeant de l’État qu’il remplisse son rôle véritable.

    S’adapter, cela signifie comprendre que le travail n’est plus un droit sans contrepartie de devoirs et qu’il est devenu impératif d’abandonner les stupidités démagogiques d’un autre âge. Il faut être un zombie déconnecté de son époque pour croire encore à la semaine de travail de 35 heures.

    Pour redevenir compétitif, le travailleur français doit travailler plus et surtout mieux que les concurrents extra-européens. Pour cela, il faut se perfectionner régulièrement, apporter son enthousiasme, ne rechigner ni sur la qualité ni sur la quantité de travail utile.

    Il est évident qu’il faut impérativement former la jeunesse aux plans technique et moral. Les petits princes et les jolies princesses d’aujourd’hui seront les raté(e)s de demain, les chômeurs ou les clochards, si on ne leur apprend la nécessité absolue de travailler beaucoup en classe, puis d’apprendre un métier productif, utile à la collectivité.

    L’État n’est pas une pompe à fric destinée à renflouer les entreprises au bord de la faillite, parce que la faible productivité s’est associée à une mauvaise gestion, le tout favorisé par la démagogie syndicalo-politique.

    En revanche, les patrons temporaires de l’État, nos brillants élus du peuple, ont de nombreux devoirs :

    • celui de s’occuper activement de réindustrialiser intelligemment le pays,
    • celui de chasser les enseignants incompétents et politisés, de promouvoir un enseignement secondaire adapté au monde actuel (sciences et techniques, langues modernes), un enseignement technique de grande qualité intégrant des stages réellement formateurs au programme théorique,
    • celui de renvoyer massivement vers leurs continents d’origine les extra-européens,
    • celui d’interdire les exportations de capitaux à visée spéculative,
    • celui de déconnecter l’économie française des vautours mondialo-globalistes, et de l’intégrer aux économies des grands pays d’Europe.

    Notre continent, étendu de l’Atlantique au Pacifique, de l’Islande à Vladivostok, est assez riche en humains de grande qualité et en ressources matérielles pour que l’économie française y trouve ses débouchés et ses zones de coopération... ce qui rendra au travailleur français, sinon le mythique « bonheur », du moins la possibilité de s’épanouir et la certitude que ses enfants auront, eux aussi, du travail.      

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • 14 nouvelles villes de départ pour venir en car à la Marche Pour La Vie

    A retrouver ici.

    Il n’y a pas de car dans votre région ? Vous pouvez en organiser un (cliquez) :

    VENIR-EN-CAR-e1512422989942

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Quand la chute de la Monarchie iranienne a changé le cours de l'histoire du monde.

    Des manifestations qui secouent actuellement l'Iran, nous n'avons que quelques photos et les images, désormais rares depuis le blocage par le Pouvoir en place des réseaux sociaux et des plateformes de vidéos, de jeunes en colère et des fumées de lacrymogène qui leur répondent. Mais la contestation, d'abord économique et sociale, prend parfois des accents politiques et des slogans hostiles à la République islamique se font entendre... Cela nous rappelle aussi la responsabilité de l'Occident dans l'établissement de ce régime dont, aujourd'hui, les Iraniens peinent à se défaire, près de 40 ans après le renversement de la Monarchie perse

    Dans les années 1970, l'Iran était dirigé par le Shah Reza Pahlavi d'une main de fer et les ayatollahs ne dictaient pas leur loi religieuse ni à l’État ni à la société. La Monarchie modernisait le pays à marche forcée, trop vite sans doute et dans l'imitation d'un mode de vie occidental qui n'était pas le mieux adapté à la société iranienne. Mais les femmes avaient des droits visibles et pouvaient s'habiller comme elles voulaient, et l'impératrice Farah Diba jouait un rôle non négligeable dans la promotion de la place de la femme dans la société, au-delà des traditions parfois, dans une sorte d'application contemporaine et féminine de la « tradition critique » chère à Maurras... En ce temps-là, l'Iran était considéré comme la principale puissance militaire de la région et une « puissance émergente » sur le plan économique comme sur le plan géopolitique : le pays, sous l'égide de son souverain francophile, apparaissait comme un facteur d'ordre et de modernisation, et se voulait l'héritier de la grande civilisation de la Perse ancienne. Jusqu'aux hommes de la Garde impériale qui étaient nommés « les Immortels » en référence aux troupes d'élite de l'Antiquité dont les figures s'étalaient sur les murs de Persépolis.

    Un bel avenir était promis à l'Iran, comme il l'avait été, en d'autres temps et d'autres lieux, à la France monarchique de Louis XVI qui, à la veille de 1789, se préparait, pensait-on, à dominer le nouveau siècle qui s'annonçait...

    La révolution islamiste, soutenue par les « classes discutantes » occidentales et favorisée par des États occidentaux inquiets des velléités d'indépendance du Shah d'Iran à l'égard des multinationales pétrolières, en a fini avec ce destin apparemment tout tracé et, à peine deux ans après le début d'icelle, la guerre éclatait avec l'Irak voisin, alors soutenu par les États-Unis avant que, dix ans plus tard, ceux-ci ne se retournent contre ce dernier et débutent une nouvelle guerre dans cette région, guerre qui n'a plus vraiment quitté depuis lors ces terres d'Orient... Mais, surtout, 1979, année du renversement de la Monarchie iranienne, est la véritable date de naissance d'un nouvel islamisme idéologique toujours problématique aujourd'hui. En effet, la révolution islamique iranienne était menée par des mollahs chiites, et le voisin saoudien, de confession sunnite, y a vu un risque de perte d'influence dans toute la région, voire au-delà, sur les musulmans du monde qui pouvaient considérer l'Iran chiite (donc hérétique aux yeux des dignitaires sunnites) comme le nouveau porte-drapeau d'un Islam plus politique et revendicatif, peut-être même menaçant pour son propre Pouvoir. En réaction, l'Arabie Saoudite mais aussi d'autres États de confession sunnite ont financé de nombreuses mosquées de par le monde et suscité l'apparition de groupes que l'on qualifierait aujourd'hui de « radicaux » (et fort peu laïques malgré ce qualificatif qui renvoie, dans notre histoire politique française, aux anticléricaux de la IIIe République...) pour contrecarrer le « risque chiite » : ainsi est née la « Créature » qui, aujourd'hui, porte de multiples noms et prend, y compris au sein de nos propres sociétés, de multiples formes, frappant parfois notre pays dans sa propre chair... 

    Ce qui se passe ces jours-ci dans l'ancien empire perse nous renvoie ainsi et aussi à notre histoire et à ses conséquences, mais aussi aux inconséquences des Démocraties occidentales : mais, si la République islamique d'Iran s'effondrait, ce qui semble encore bien lointain (sans être totalement impossible), cela marquerait-il pour autant la fin de la « Créature » ? Rien n'est moins sûr car les extrémistes sunnites y verraient la confirmation de la justesse de leur combat contre « l'hérésie » chiite... Et un Iran à nouveau déstabilisé ferait le bonheur des puissances voisines et pourrait entraîner de nouvelles configurations et conflagrations dans toute la région, de la Syrie au Yémen, du Liban à l'Afghanistan.

    Néanmoins, doit-on se satisfaire de cet État islamique iranien qui, par la faute et la lâcheté des puissances occidentales (dont la France giscardienne de l'époque), règne encore sur un pays qui mériterait de renouer avec sa grandeur passée et sur une jeunesse qui mériterait un autre avenir que celui imposé par les gardiens sourcilleux d'une « révolution islamique » si peu favorable aux libertés domestiques comme intellectuelles ? Que de jeunes monarchistes iraniens participent aux affrontements du soir à Téhéran ou à Tabriz ne signifie pas que la Monarchie reviendra, loin de là, mais que l'Histoire n'est jamais finie et que la révolte, dont on ne sait quel est son destin, ouvre des perspectives qui ne sont pas forcément désespérantes...

    Jean-Philippe Chauvin

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • La guérilla de la St Sylvestre : le rapport choc - Journal du Mercredi 03 Janvier 2018

  • L'impératrice de la chienlit

    6a00d8341c715453ef01bb09e4e373970d-320wi.jpgLe ministre de l'Intérieur Gérard Collomb considérait ce 1er janvier que les festivités du Nouvel An s’étaient "bien passées" en France. À ce personnage typiquement macronien on répondra par les chiffres qui proviennent précisément de son ministère. Outre la scandaleuse et violente agression dont ont été victimes deux policiers à Champigny on a comptabilisé officiellement huit policiers et trois militaires de l’opération Sentinelle blessés durant la nuit. "Dans l’ensemble, estime-t-il cependant, les gens ont pu jouir de la nuit de la Saint-Sylvestre de manière pacifiée."

    Les propriétaires des 1 031 voitures incendiées ont certainement beaucoup apprécié cette pacification. Leur nombre est en hausse de 7 % par rapport aux 935 de l’année dernière. Les interpellations sont passées de 456 à 510 personnes, +12 %. Les braillards, ivrognes et voyous qu'il a fallu maintenir en garde à vue, ont augmenté de 16 % : 349 contre 301. Et pourtant 140 000 policiers, gendarmes, militaires, sapeurs-pompiers et personnels de secours avaient été mobilisés durant la nuit de la Saint-Sylvestre.

    Oui la chienlit progresse à grands pas Macrono regnante.

    Mais on n'oubliera surtout pas dans ce tableau d'honneur la championne olympique et tenante du titre toutes catégories, la citoyenne Hidalgo.

    Elle avait donc convoqué les Parisiens, et quelques autres, à se rassembler, on ne sait pourquoi, aux Champs-Élysées le 31 décembre, à proximité de minuit. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont ainsi afflué. Pour rien ou presque : un petit film dérisoire dédié aux aventures supposées parisiennes d'un chat et un feu d'artifice bien modeste.

    Et pourtant l'argent continue de couler à flots, malgré les déficits, pour ce qui importe vraiment aux yeux de la mairesse de Paris. Celle-ci n'ignore sans doute pas que les finances trouées de son budget de démagogie et de copinage constitueront le point faible de sa prochaine campagne électorale. Elle pratique donc la fuite en avant d'initiatives de plus en plus calamiteuses, telles les opérations de piétonnisation vouées à chasser de Paris les banlieusards, les artisans et, en définitive, la clientèle française de magasins désormais réservés aux touristes.

    Le résultat de l'opération Champs-Élysées ne doit pas être ignoré. Cette nuit de la Saint-Sylvestre a mobilisé pour la sécurité de la foule festive du nouvel an à Paris ce qui a manqué en banlieue, et par exemple à Champigny.

    Depuis plusieurs mois, en vérité, le doute n'est pas possible. La mégère Hidalgo se prend pour une impératrice. L'une des dernières séquences de son complexe de grandeur avait été la brillante opération financière permettant de transformer l'ancienne Bourse du Commerce en musée Pinault pour une bagatelle évaluée par Le Canard enchaîné à 86 millions d'euros. Une impudente photo la montre dans toute sa pharaonique bouffissure, voisinant avec le mécène qui semble lui-même stupéfait.

    Mais il y a plus. Jusqu'au 17 février à l'Hôtel de Ville, une exposition annoncée pour gratuite, gratuite pour qui ? est consacrée au révolutionnaire communiste Ernesto Guevara.

    Le 29 décembre, sur son compte Twitter la mégère Hidalgo se félicite de l'initiative, que l'on doit à ses services : "Avec l'exposition Le Che à Paris, la capitale rend hommage à une figure de la révolution devenue une icône militante et romantique. À découvrir gratuitement à l'Hôtel de Ville de Paris."

    Les protestations des personnes informées ne se sont pas fait attendre, certaines bien documentées. J'en retiens particulièrement une : Merci de remplacer : "icône militante et romantique" par "bourreau sanguinaire" Signé : un Parisien ayant financé cette "exposition gratuite" par ses impôts locaux.

    Je laisse la conclusion de ce débat à Mme Valérie Boyer

    #LeChe : Plus de 200 morts de ses mains, 1 700 fusillés, 4 000 internés la première année de la prise de #La Havane.

    #Hidalgo ose toutes les indignités... c'est aussi à ça qu'on la reconnaît.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2018/01/limperatrice-de-la-chienlit.html

  • Le romantisme selon Anne Hidalgo

    Anne Hidalgo va organiser dans le hall de l’hôtel de ville de Paris une exposition consacrée à Che Guevara, jusqu’au 14 juin. Mme Hidalgo a qualifié dans un tweet le révolutionnaire d’« icône militante et romantique ».

    Voir l'image sur Twitter 

     

     

    En 2007, L'Express publiait des témoignages sur le guérillero.

    Luciano Medina fut le facteur personnel de Fidel Castro. Dans la sierra Maestra, en 1957 et 1958, c'est lui qui acheminait les messages du comandante en jefe à travers les lignes ennemies aux autres comandantes: Raúl Castro, Camilo Cienfuegos ou encore Ernesto «Che» Guevara.

    «Guevara? Il traitait mal les gens. Très mal». «Un jour que je lisais Sélection du Reader's Digest, peinard dans mon hamac, le Che, furieux, m'arrache la revue des mains et s'écrie: "Pas de journaux impérialistes ici! " Mais surtout, il tuait comme on avale un verre d'eau. Avec lui, c'était vite vu, vite réglé. Un matin, vers 9 heures, nous déboulons au Rancho Claro, une petite exploitation de café appartenant à un certain Juan Perez. Aussitôt, le Che accuse le fermier d'être un mouchard à la solde de la dictature de Batista. En réalité, le seul tort de ce pauvre homme était de dire haut et fort qu'il n'adhérait pas à la révolution.» Une heure plus tard, le malheureux caféiculteur est passé par les armes devant sa femme et ses trois enfants de 1, 3 et 4 ans. «Les voisins étaient traumatisés, indignés. Et nous, la troupe, nous étions écoeurés. Avec trois autres compañeros, nous avons ensuite quitté le Che pour rejoindre un autre campement.»

    Eduardo Perez, ex-comptable devenu révolutionnaire, raconte à son tour : en novembre 1958, le Che envoie 30 de ses hommes tendre une embuscade à l'armée du dictateur Batista, dont une colonne, partie de Fomento, se dirige alors vers le massif de l'Escambray, où se trouve le Che.

    «Après une minutieuse préparation, nous lançons l'assaut vers 14 heures. Mais, deux heures plus tard, notre position n'est plus tenable en raison de la puissance de feu adverse. Du coup, nous décidons de nous replier d'un kilomètre. Mais, quand le Che a pris connaissance de notre recul, il nous a coupé les vivres!»

    Une journée passe, sans rien à se mettre sous la dent. Puis deux, puis trois... Finalement, après soixante-douze heures de diète forcée, le détachement est à nouveau ravitaillé grâce au commandant Camilo Cienfuegos, qui, venu du nord, passait dans le secteur avec ses hommes pour livrer une cargaison d'armes à Guevara. «Ayant appris notre sort, Camilo nous a fait livrer d'autres rations. Plus tard, il a, paraît-il, sermonné le Che: "Que nos hommes soient tués par ceux de Batista, d'accord; mais qu'ils meurent de faim, non! "»

    Le 1er janvier 1959, jour du triomphe de la révolution cubaine, Che Guevara est célébré en héros. Fidel Castro le nomme commandant de la Cabaña, prison qui domine le port de la capitale. Derrière les hauts murs de cette ancienne forteresse coloniale, le guérillero argentin va écrire, au cours de l'année 1959, les pages les plus ténébreuses de la révolution cubaine. Selon Armando Lago, vice-président de l'institut de recherches Cuba Archive, 164 personnes sont envoyées au paredon (peloton d'exécution) de la Cabaña entre le 3 janvier et le 26 novembre, date à laquelle Guevara quitte la carrière pénitentiaire. Cette célérité fait de lui le plus grand meurtrier de l'histoire de la révolution cubaine (216 meurtres au total). En ce début d'année 1959, à la Cabaña, où s'entassent 900 détenus, on fusille tous les jours, généralement le soir. 

    Témoin clef de cette période, le père Javier Arzuaga, aumônier de la prison de la Cabaña, aura mis près de cinq décennies à rompre le silence. Dans Cuba 1959: La Galera de la Muerte (Cuba 1959. Le couloir de la Mort), celui qui recueillait les confessions des condamnés et les accompagnait dans leurs derniers instants affirme que des dizaines d'entre eux étaient innocents.

    «Le Che n'a jamais cherché à dissimuler sa cruauté. Bien au contraire. Plus on sollicitait sa compassion, plus il se montrait cruel. Il était complètement dévoué à son utopie. La révolution exigeait qu'il tue, il tuait; elle demandait qu'il mente, il mentait

    A la Cabaña, lorsque les familles rendent visite à leurs proches, Guevara, comble du sadisme, va jusqu'à exiger qu'on les fasse passer devant le mur d'exécution, maculé de sang frais...

    Michel Janva
  • Moi, lanceu.se d’alerte. A mes grand.e.s. sœurs. A Cro-Magnon.e

    Par Laurence Maugest, philosophe, essayiste 

    Mes amiE.s ! Aujourd’hui est un grand jour : la révélation d’un complot millénaire ! Le dimorphisme de taille entre l’homme et la femme est d’actualité grâce, en bonne part, au travail de Priscille Touraille (*) qui dénonce la domination alimentaire de l’homme sur la femme depuis les banquets autour du feu et peut-être même avant le choc lumineux des deux silex.

    Mes sœurs, mes filles, mes voisines, réveillez-vous ! Depuis la préhistoire « le mâle » n’a qu’un objectif : nous faire maigrir (Salutations à Rubens), nous affaiblir.

    Cro-Magnon se jetait déjà sur les pièces de viande les plus riches, nous laissant, pauvres de nous, grignoter dans la caverne humide quelques lambeaux, néanmoins près des os. Et voilà où cela devient très subtil : à proximité du système nerveux.

    Os = moelle = système nerveux = neurones = l’intelligence qui nous permet aujourd’hui de réaliser l’arnaque virile. Ce qui explique la production explosive qui met en lumière, enfin, le complot masculin. Hé oui ! Nos ennemis – que nous pouvons nommer ainsi car, à la lecture des manchettes des journaux, Internet ou autres, nous savons que la guerre des sexes est déclarée – mais nos ennemis (c’est une bonne nouvelle pour nous (mais pas pour eux) se sont entourloupés à leur propre piège. Ils ont les muscles, nous avons le cerveau grâce à la moelle du mammouth ! (Euh, le vrai, enfin l’ancien vrai, pas l’Education nationale). C’est ainsi, par cette énergie intellectuelle, que nous pouvons mettre à jour une véritable conspiration et inonder avec une force peu commune l’univers médiatique.

    Les preuves

    Elles sont multiples, regardez mes amis.E.s, mes sœurs, mes nièces et toujours mes voisines, observez les boucheries.

    N’hésitez pas à faire du repérage ! Les bouchers sont des bouchers, nous ne pouvons pas en douter. Ce n’est pas un hasard. Les bouchÈRES sont exceptionnelles, voici LA preuve de l’organisation subtile de la mafia (appellation secrète XY) qui œuvre, en amont, à la faiblesse féminine depuis la nuit des temps.

    Et hop là ! L’air de rien, un morceau maigre pour madame, un morceau riche pour le moustachu ou pour celui qui serait susceptible de le devenir.

    Je suis consciente du problème que pose la mère, mariée à un homme (son mari) qui compte dans sa progéniture des enfants de sexe masculin lorsque celle-ci se présente devant le professionnel à machette forcément désappointé face à cette invisible clientèle qui se cache derrière une dame à cabas. Que faire devant un tel dilemme ? Comment ne pas priver la gente masculine du village ou du quartier tout en perpétuant le régime famélique destiné aux femmes depuis Cro-Magnon ? Le boucher se trouve face à ce qu’il appellera, dans les colloques singuliers de sa profession dédiés à la dénutrition de la femme, « la question insoluble du boucher » qui se trouve dans l’obligation d’empaqueter les morceaux en vrac, nutritifs et maigres mélangés. Là, nous avons trouvé notre allié, qui, improbable, s’appelle pourtant « la probabilité » de nous sustenter de quelques morceaux nutritifs. C’est ainsi que nous avons pu survivre, quelle ironie ! Mes amiE.s, mes cousines, il est temps de réaliser que c’est grâce au statut de « bonne », obligée de faire les courses pour la marmaille, que nous pouvons tenir debout aujourd’hui. Une fois encore le mâle s’empêtre les pieds dans ses pièges tendus.

    Je salue les fourneaux avec reconnaissance

    Devant lesquels, nous autres, pauvres femmes, asservies à la composition du repas, nous laissons libre cours à quelques grignotages gourmands de bouts de fromage ou autres sucreries qui ont su contribuer, d’une façon absolument pas négligeable, à notre maintien en vie.

    Une véritable industrie du crime qu’il nous faut dénoncer

    Avez-vous remarqué qu’une carte particulière est réservée aux messieurs dans les restaurants les plus susceptibles d’apporter une nourriture de qualité, fortifiante et riche ? Il est temps de se poser la question incontournable : « Pourquoi ? » N’est-ce pas dans l’objectif inavouable d’indiquer aux mâles, par quelques jeux de chiffres subtils, peut-être même ésotériques, les choix les plus judicieux à leur santé et à leur prospérité sous forme d’une codification complexe encore une fois interdite aux femmes ? Avez-vous noté qu’ils font tout pour que, jamais, nous ne puissions jeter un œil à cette mystérieuse carte ? Aucune initiation n’est donc possible à ces codes étranges, de surcroît sévèrement gardés par ces entreprises hôtelières. En effet, celles-ci n’hésitent pas à s’assurer du bon fonctionnement de leur stratagème en recrutant dans ce type d’établissement quelques grooms souriants mais que l’on devine alertes à surveiller d’éventuels croisements de cartes inopportuns.

    C’est donc toute la chaîne alimentaire, du chasseur à l’éleveur jusqu’aux assiettes des cuisiniers toqués, qui est envahie par une majorité écrasante d’humanoïdes de sexe masculin. CQFD. Excepté, il est vrai, dans le service à la clientèle qui reste néanmoins sans implication réelle dans la répartition des éléments nutritifs au sein de la population car les assiettes, il est important de le rappeler, sont préparées en cuisine, donc majoritairement par des hommes. CQFD (bis).

    La résistance

    Pour résister :

    • Mangeons cinq viandes ou volailles par jour ;
    • Dans les restaurants à cartes codifiées, échangeons, le plus discrètement possible, nos deux assiettes, avant la première bouchée du conspirateur qui se trouve, le plus souvent, en face de nous, et cela à chaque plat jusqu’au café ;
    • Dénonçons auprès des obstétriciens le fait que les embryons féminins reçoivent moins de protéines de la mère que les embryons masculins lors de leur gestation – Ceci n’est pas acceptable !
    • Faisons la promotion des régimes végétariens, ou végétaliens, ou encore véganes auprès des ex-intrigants, soit auprès de la population dite masculine.

    L’espoir

    Et vous verrez, mes sœurs, de protéine l’aube se lever. Nous aurons alors la force de chasser le buffle, d’ouvrir les pots de confiture et de désosser les carcasses les plus récalcitrantes.

    Dans les manifestations nous ne subirons plus le symptôme de la poussière malmenée, poussée par des balaises de plus de 80kg car… nous deviendrons balaises. Un jour, un jour éga.ux.le.s en muscle nous le serons ! Et nous atteindrons enfin la marche ultime autant que lumineuse de la rédaction des Droits DE LA FEMME et de l’homme.

    Comme notre cœur généreux nous pousse à éviter tout ostracisme, comme notre expérience douloureuse de siècles d’asservissement nous éclaire, et si nous parvenons à ce paradis d’égalité suprême par notre force révélée (notamment grâce aux protéines), nous aurons la grandeur d’ouvrir rapidement ces droits à toutes espèces animales voire végétales. Nous œuvrerons, mes sœurs, mes autruches, mes églantines à la reconnaissance exhaustive de toute espèce VIVANTE.

    VIVE l’Egalité !
    VIVE le Progrès !
    Vive le retour à la soupe initiale, vierge de domination masculine. Vive le Carbone, l’Hydrogène, l’Oxygène et l’Azote : Combinaison nommée « CHON ». Notre slogan à jamais, notre point ultime de convergence, notre projet, notre avenir qu’il faudra toutefois se garder d’utiliser en terre d’Auvergne pour éviter toute confusion malencontreuse due à l’accent local.

    Désespoir

    Malheureusement ce texte n’est pas aussi absurde qu’il en a l’air – Références :

    Le dimorphisme sexuel a de l’avenir… 
    (*) journals.openedition.org/clio/11364
    video-streaming.orange.fr

    Les antispécistes aussi : fr.wikipedia.org/wiki/Antispécisme

    Laurence Maugest 21/12/2017

    Voir aussi : « Les femmes sont petites car les hommes les ont privées de nourriture » : fake news !

    Laurence Maugest

    lm.jpgLaurence Maugest a une maîtrise de recherche en psychologie sociale. Durant plus de vingt ans elle a travaillé dans des services d'écoute et de soutien destinés à des personnes en difficulté, lieux stratégiques où la complexité et la diversité des individus rencontrés aiguisent une vive curiosité des autres. C'est par l'écriture qu'elle poursuit maintenant cette exploration sans fin.
  • Jeudi 4 janvier 2018 : Philippe de Parseval invité de l'émission "Synthèse" sur Radio Libertés

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