Voeux de Pascal Gannat, vice-président du groupe FN-RBM au Conseil régional des Pays de la Loire (il fut tête de liste lors des élections) et membre du Bureau Politique du FN, pour 2018 :
"Mes voeux pour 2018 : que chacun durant cette année nouvelle connaisse la réalisation de ce qui est le plus bénéfique pour soi et ses proches.
Que les partis de droite soient vraiment de droite, sur des idées de droite, et renoncent à des rénovations et refondations reposant sur des apparences d'appareil, cosmétiques et médiatiques, le ''jeunisme'' la ''modernité'', la ''dédiabolisation-soumission'' par renonciation à toute valeur de droite et alignement sur ce qui ''acceptable'' par les médias. Qu'ils proposent aux français autre chose que des slogans simplistes, mais une reconstruction de la politique sur la réalité vécue par les Français et en rupture totale avec l'étatisme technocratique et les idéologies mortifères de la gauche, en commençant par les lois liberticides Pleven-Gayssot. Qu'ils cessent d'attribuer à l'Europe ou à la mondialisation, pour ou contre, les raisons très françaises depuis 1945 et 1958 de notre décadence politique, démographique, morale, économique et sociale. Qu'ils rompent définitivement avec le politiquement correct concernant notre identité française et européenne, qui est gréco-latine, et chrétienne pour l'essentiel, en proposant de grands programmes de reconstruction de la famille française et de sa démographie, seule possibilité durable d'endiguer l'immigration de peuplement que nous subissons de puis 50 ans, avec le changement de civilisation qui nous est imposé.
Qu'ils aient le courage de reconnaître qu'ils ont renoncé à être de droite en 2017 parce qu'ils ont eu honte de ce que nous sommes, qu'ils ont cru qu'il est ''moderne'' de reprendre des idées de gauche, et qu'ils ont ainsi permis l'élection du mirobolant mondialiste et de gauche Emmanuel Macron. Qu''ils défendent, représentent et illustrent nos identités régionales et françaises face aux forces de destruction de l'âme française et européenne, en reprenant une politique de civilisation et abandonnant leurs calculs internes dérisoires. Qu'ils acceptent de dire qu'ils sont conservateurs de nos valeurs et traditions culturelles, civiques et morales, pour les libertés locales et économiques, et pour une politique sociale reposant sur la dignité et la responsabilité en supprimant l'assistanat socialiste. Qu'ils préparent ainsi l'union des droites françaises pour vaincre Macron en 2022 ou qu'ils disparaissent, parce qu'alimentaires pour des politiciens, mais inutiles pour les Français...
Bref que les partis de droite cessent des réseaux électoralistes de boutiquiers et de cadres commerciaux de la politique parlant plus en fonction de leurs intérêts partisans et de leurs carrières personnelles que de l'intérêt de ce qui nous est le plus cher : la France, son peuple, ses familles, ses moeurs collectives et civiques, ses entreprises et ses savoir-faire, son héritage à maintenir et son avenir à construire, au service du bien commun."


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Est-il vrai que le conservatisme est à la mode ? Un certain nombre de signes pourrait plaider en ce sens. On est même allé jusqu’à prétendre que la tendance sinistrogyre (c’est-à-dire en faveur d’une pensée de gauche) établie naguère par Albert Thibaudet pour caractériser le mouvement des idées politiques en France, était désormais démentie par une nette tendance dextrogyre. On peut objecter à cela la victoire d’Emmanuel Macron, proclamant haut et fort son progressisme, mais la nature du macronisme est encore en suspens, sa prétention à dépasser le clivage gauche-droite attendant une véritable confirmation. Le débat intellectuel demeure largement ouvert, et il l’est d’autant plus que la notion même de conservatisme a toujours eu beaucoup de mal à être définie et à trouver droit de cité dans ce pays. Thierry Maulnier n’aimait-il pas rappeler la formule du duc d’Orléans pour qui « le mot commençait vraiment trop mal ». Beaucoup de réactionnaires se sont moqués, tel Bernanos, de ces braves gens qui « se sont appelés eux-mêmes, tour à tour, conservateurs, libéraux ou modérés, dans l’espoir que ces sobriquets, qui suaient la paresse et la peur, allaient leur assurer infailliblement l’estime et l’amour du peuple français». Il y a donc beaucoup de travail pour assurer au conservatisme un statut à la fois honorable et crédible. C’est pourquoi Frédéric Rouvillois, Olivier Dard et Christophe Boutin ont préféré la formule du dictionnaire à celle du manifeste pour faire un peu plus de clarté et apporter un peu de rigueur à ce qui pourrait être autre chose qu’« un simple ramassis de préjugés bourgeois agités comme des épouvantails contre ceux qui se réclament de la Justice et du Progrès, mais un ensemble extrêmement riche ».