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  • Le Danemark ne veut plus d’immigrés et vote une loi en ce sens

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    Le Danemark estime avoir fait sa part en matière d’accueil de « réfugiés » et de « migrants ». En 2017, environ 2 800 migrants avaient demandé l’asile au Danemark.

    Le journal «taz» rapporte que le gouvernement danois a décidé de mettre fin à ses engagements conclus depuis 1978, dans le cadre du programme de l’ONU en matière de réinstallation de migrants.

    Le parlement danois a adopté une loi mettant fin à l’accueil des immigrés. Selon le journal « taz », seuls les partis d’opposition de gauche ont voté contre cette mesure.

    http://www.medias-presse.info/le-danemark-ne-veut-plus-dimmigres-et-vote-une-loi-en-ce-sens/85650/

  • Café Actualité d'Aix-en-Provence, prochaine réunion mardi 9 janvier. A ne pas manquer !

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    Précarisation croissante du travail.
    Paupérisation de la classe moyenne.
    Fin de la fonction sociale des grandes entreprises uniquement préoccupées
    des résultats financiers.
    Centrifugeuse immobilière qui éloigne les familles des centres urbains….
    Démobilisation et résignation.

    Venez en débattre dans le cadre de la préparation du colloque sur ces questions politiques essentielles, qui se tiendra le 21 avril à Marseille.

    18 h 45 : accueil. Entrée libre.

    19 h : conférence et débat animé par Antoine de Crémiers

    20 h 30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation.

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    La soirée s'achèvera par un dîner réunissant les participants qui le souhaitent. 

    Inscriptions et renseignements: 06 16 69 74 85

  • Refuzniks !

    Ces dernières semaines les médias se sont intéressés aux bibliothèques frontistes,  et même  le magazine pipole Closer ,c’est tout dire, s’est livré à une analyse de celle  du bureau de Marine , visible lors de la présentation de ses vœux.  Une curiosité éveillée par les quelques dizaines d’ouvrages, classés en  neuf thèmes -Agriculture/Ruralité, Chrétiens d’Orient/Islamisme, Economie, Entreprise/travail/réindustrialisation, Europe/international, Environnement/Energie, Immigration, Formation générale- que la direction du FN invite ses  cadres et militants à lire. Une liste non exhaustive bien sûr,  dans laquelle on retrouve des personnalités quipèsent dans le monde culturel et le débat intellectuel sans être suspectes de la moindre accointance avec le FN  comme l’écrivain Michel Houellebecq, le philosophe  Michel Onfray, l’académicien Alain Finkielkraut. Celui-ci,  sommé de réagir à sa présence dans cette liste au titre de son essai critique sur les conséquences du multiculturalisme, L’identité malheureuse,  a déclaré: « je préfère qu’ils (les gens du FN, NDLR) me lisent plutôt  que Mein Kampf ». On a connu M. Finkielkraut  plus finaud, mais bon, mettons cette saillie sur le compte  de l’émotion ou de la  gêne de se trouver sur une liste établie par  des refuzniks, des dissidents de ce Système

    Logiquement, cette liste fait aussi la part belle à des auteurs frayant dans les eaux intellectuelles  de la droite nationale comme l’artiste Aude de Kerros,  feu le prix Nobel d’économie Maurice Allais, l’ex directeur de Minute et conseiller (malheureux) de Nicolas Sarkozy, actuel dirigeant de l’excellente chaîne Histoire  Patrick Buisson, le professeur d’Histoire Louis Chagnon, des spécialistes  des questions migratoires et démographiques comme Jean-Paul  Gourevitch,  Pierre Milloz et  André Posokhow, notre camarade Thibaut de La Tocnaye qui contribue de longue date au programme économique du FN, les journalistes-romanciers-essayistes Laurent Obertone et Eric Zemmour … Mais pas que  puisque y  figurent aussi des d’auteurs de livres techniques, idéologiquement assez neutres -quand bien  même  cela serait-il possible… - comme  Jean-Louis Butré, Eric de la Chesnais, François Costantini, Stéphane Courtois, Jean-Luc Gréau, Christophe Guilluy,  Jean-Louis Harouel, Vaclav Klaus, Laurent Lagartempe, Frédéric Parrat, Nicolas Perruchot,  Guillaume Sarlat, Christine Sourgins,  Jana Vargovicikova…

    Les articles consacrés à cette petite bibliothèque idéale de formation ont souligné aussi, parfois pour s’en étonner, la présence de personnalités qui, pour le coup,  sont parfois  publiquement et  assez,  voire franchement  hostiles au FN  comme MM. Onfray et Finkielkraut  cités plus haut mais aussi  les anciens  ministres  Claude Allègre et  Luc Ferry, l’essayiste altermondialiste aujourd’hui disparue Viviane Forrester. Ou de personnalités dont nous sommes  également  libres de ne pas partager  toutes les vues géopolitiques comme le journaliste  Frédéric Pons (auteur cette année d’un bon livre sur les Chrétiens d’Orient) ou l’historienne britannique d’origine juive égyptienne Gisèle Littman, alias,  Bat Ye’or , dont les travaux sur le prosélytisme islamique et la dhimmitude sont  souvent cités,  notamment par notre ami Bernard Antony.

    A dire vrai, les auteurs des différents courants (patriotique, national, identitaire, catholique de droite,  essentialiste, souverainiste...) de  notre famille de pensée,   réunis par le même rejet du  du  mondialisme,  sont suffisamment  nombreux et talentueux  pour couvrir  la totalité des thématiques retenus dans cette liste. Aussi  il ne semblerait  pas a priori utile et nécessaire d’aller piocher chez d’autres auteurs, se situant  ailleurs, parfois même  en face,  pour illustrer le bien fondé de nos propositions, dénonciations ou avertissements.

    Pour autant, il est très pertinent sur un plan plus prosaïquement politicien et tactique,  de mettre en avant  des personnalités, des intellectuels qui, parfois   à leur corps  défendant,  se livrent à des analyses confirmant celles de l’Opposition nationale, souvent au terme d’une évolution intellectuelle qui les conduit  sur notre terrain. Du fait même de leur éloignement (originel)  avec nous,  ils ne peuvent être aussi facilement  diabolisés, anathémisés, catalogués comme extrémistes. Bref  ils  sont susceptibles d’attirer  des catégories  encore rétives au vote FN,  de changer la perception sur notre Mouvement, de susciter  l’intérêt des esprits  curieux, de désarmer les critiques convenues en validant de l’extérieur des idées, des axes programmatiques  jugés irrecevables, délirants, odieux quand ils étaient  énoncés  par des nationaux ...

    Au nombre des avertissements prémonitoires du FN validés par le temps, qui ont infusé dans l’opinion  publique et que ce sont (ré) appropriés des personnalités de tous bords,  figure la critique de la dérive autoritaire des instances bruxelloises. Le site Polemia a publié hier un excellent article de Michel Geoffroy,  Pologne versus Commission européenne : la liberté européenne se lève à l’Est, dénonçant le totalitarisme d’une Europe bruxelloise qui, selon la vieille méthode de l’inversion accusatoire, prête à ceux qui dénoncent ses penchants liberticides… d’être des antidémocrates!

    Aujourdhui écrit-il, « On reproche à la Pologne de vouloir y mettre fin en rétablissant la primauté des législateurs élus, sur les juges inamovibles et cooptés (…). Pourquoi la Commission Européenneaffirme-t-elle qu’une telle réforme menacerait les  valeurs  de l’Union ?Tout simplement parce que le gouvernement des juges est une composante essentielle de la tyrannie post-démocratique qui s’installe en Europe (…) Au sein de l’Union européenne, les gouvernements gouvernent de moins en moins : ils ont en effet transféré l’essentiel des attributs de la souveraineté politique aux marchés, à la Banque centrale européenne, à la Commission et aux juges. Or, toutes ces entités ont la particularité essentielle d’échapper à la régulation démocratique, c’est-à-dire à la sanction électorale. Et les législateurs élus légifèrent de moins en moins car ils doivent, eux aussi, se soumettre au verdict des juges constitutionnels qui, eux, ne sont élus par personne.»

    « En d’autres termes,  les juges inamovibles et irresponsables ont progressivement usurpé à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif au sein de l’Union européenne. Ce contre quoi s’insurgent, hier, la Hongrie, et aujourd’hui, la Pologne, ce n’est pas  l’État de droit mais bien la domination de l’oligarchie arrogante des juges qui prétendent gouverner à la place des gouvernements, ou empêcher les gouvernements de gouverner, tout en abusant de leur statut pour se mettre à l’abri de toute sanction démocratique.»

    « Une fois de plus l’Est de l’Europe, moins décadent que sa partie occidentale, ouvre la voie.Elle nous rappelle à une antique sagesse européenne, aujourd’hui perdue de vue : les juges ne doivent pas faire la loi mais seulement dire le droit. La primauté des législateurs doit en effet être garantie :cela s’appelle la démocratie.»

    Une démocratie confisquée de manière de plus en plus voyante en Europe de l’Ouest, avec  la mise en place sans cesse renforcée  d’un attirail législatif, judiciaire, d’une volonté (à l’échelle planétaire)  d’un   contrôle orwellien des canaux d’information alternatifs, sans même parler du dressage des jeunes générations  dés l’école par le biais de  manipulations  sémantiques, d’une propagande négationniste de notre passé,  de ce  que nous sommes . C’est  aussi la raison pour laquelle Bruno Gollnisch estime que la défense  de la liberté d’expression, d’opinion, le droit de ne pas penser dans les clous,  doivent être sanctuarisés et défendus plus que jamais par notre famille politique.

    Car nous y trompons pas,  au fur et à mesure que le réveil des peuples ira en s’amplifiant, que l’aspiration  à la liberté, à la souveraineté  se fera plus forte en Europe et en France,  la grosse matraque  frappera de plus en plus durement  ceux qui  refusent l’idéologie nomade comme horizon indépassable, la  mise en place de sociétés  hors-sol, transnationales, atomisées, soumises au règne de la quantité et de la marchandise.  Il arrive que le diable porte Pierre. Que nous ne soyons plus le seuls à dénoncer cette involution là est une très bonne chose et un signe encourageant pour l’avenir, tant il est vrai que comme nous l’avons souvent rappelé,  les victoires culturelles précèdent  toujours les victoires politiques. 

    https://gollnisch.com/2018/01/03/refuzniks/

  • ENSEIGNEMENT DE L’ARABE ? PRIORITÉ AU FRANÇAIS QUAND ON NE LE MAÎTRISE PAS !

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    Certes, il vaut mieux que la langue arabe soit enseignée dans des établissements publics, par des professeurs formés et recrutés par l’Éducation nationale, que dans des mosquées ou des centres culturels musulmans. Mais la priorité, dans les milieux issus de l’immigration, quand les parents ne parlent que le dialecte de leur pays d’origine, devrait être donnée à la maîtrise de la langue française, qui est le premier facteur d’intégration.

    On apprend qu’à Trappes, l’arabe est enseigné en langue vivante 2, dès la 5e, dans les trois collèges de la ville. Tant mieux si l’arabe est considéré comme une langue étrangère semblable aux autres. Mais, en l’occurrence, si l’on en juge par la photo publiée sur 78actu.fr, la très grande majorité de la classe semble issue de la diversité, comme on dit aujourd’hui.

    D’aucuns prétendent que mieux l’enfant maîtrisera la langue dominante à la maison, plus il aura de facilité à apprendre une autre langue. C’est sans doute vrai dans des milieux privilégiés, où les parents parlent régulièrement à leurs enfants en alternant les langues ; mais, en la circonstance, il est loin d’être prouvé que l’apprentissage de l’arabe littéraire – bien éloigné des dialectes – soit de quelque utilité pour bien connaître la langue française.

    Quand une élève se réjouit d’avoir choisi cette langue « pour pouvoir [s’]en servir avec [sa] mère dans la vie de tous les jours », on lui conseillerait volontiers de lui apprendre des rudiments de français ou de l’encourager à suivre des cours.

    Tout le monde admet que la maîtrise de la langue française est fondamentale pour progresser dans toutes les disciplines. Ce devrait donc être la priorité absolue à l’école, avec des cours de soutien, pour ceux qui la connaissent mal – et qui ne sont pas tous d’origine étrangère. Elle est fondamentale, également, pour favoriser l’intégration. Il n’est pas certain que l’enseignement de l’arabe à de jeunes enfants issus de l’immigration y soit propice. Bien au contraire ! Sans compter que les professeurs d’arabe scientifiquement formés manquent cruellement : trois postes sont prévus, en 2018, à l’agrégation, quatre au CAPES !

    Mieux connaître le monde arabe pourrait être utile aux élèves pour comprendre les grandeurs ou les misères de cette civilisation. C’est le rôle des cours d’histoire, si l’enseignement est objectif, et, pour les spécialistes, de l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales). Mais pour des enfants qui ont besoin de s’intégrer, ce n’est pas en les plongeant dans la culture de leur pays d’origine qu’on y parviendra. À moins qu’on ne soit partisan d’une société multiculturelle. Si on veut les sortir de leur milieu, leur donner des chances de s’intégrer, leur permettre une promotion sociale sans recourir à la discrimination positive, il faut, au contraire, leur donner tous les moyens de maîtriser la langue, la culture, le patrimoine littéraire du pays dans lequel ils sont destinés à vivre.

    On pourrait dire – et je sais à quel point ce propos peut paraître iconoclaste – que la connaissance de la langue et de la culture arabes serait plus utile à ceux qui n’y connaissent rien qu’à ceux qui en sont imprégnés par leurs origines. Pour les premiers, comme le voyage pour Montaigne, le contact avec d’autres civilisations est enrichissant. Pour les seconds, la langue et la culture françaises permettent de s’intégrer et de s’épanouir dans le pays où ils vivent.

    Bref, au lieu de cultiver le communautarisme, il faut cultiver l’appartenance à la culture française, qui est le ciment de notre unité, ce qui n’empêche pas l’ouverture sur autrui ni un esprit de tolérance, qui ne consiste pas à tout mettre sur le même plan mais à jeter sur le monde un regard éclairé.

    http://www.bvoltaire.fr/enseignement-de-larabe-priorite-francais-on-ne-maitrise/

  • piero san giorgio Voeux 2018

  • Éric Zemmour : Emmanuel Macron “fait semblant de croire que l’Europe est une démocratie”

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un coin de cauchemar

    Georges Feltin-Tracol

    2953027837.jpgOn compte sur Terre d’immenses immondices étatiques, des cloaques sociétaux, de grands champs de déchets constitués de sociétés en décomposition dépassée. On pourrait citer le Kossovo, la République turque de Chypre du Nord, la Bosnie-Herzégovine, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Arabie Saoudite, le Koweit, la République tricolore hexagonale, le Canada multiculturaliste ou les États-Unis d’Amérique. Il n’en est rien. Malgré tous leurs défauts exemplaires, les États-Unis pour ne prendre que ce cas précis conservent encore une relative liberté d’expression et le droit fondamental de porter des armes.

    L’antichambre avancé d’un monde franchement cauchemardesque se trouve à trois heures environ d’avion de Paris : la Suède. Après avoir ouvert ses frontières aux immigrés clandestins, poursuivi de sa vindicte le dissident australien Julian Assange, presque exclu l’argent liquide des échanges de la vie quotidienne et rétabli le service militaire obligatoire afin d’empêcher une fantasmatique offensive russe, preuve du complotisme aigu délirant qui infecte Stockholm, la Suède s’était assise le jour de Noël 2014 sur ses propres valeurs soi-disant démocratiques. Soucieuses d’éviter des législatives anticipées pour le printemps 2015, majorité et opposition concluaient ce jour-là un pacte presque décennal de gouvernement qui ostracisât les Démocrates de Suède, un mouvement qualifié d’« extrême droite », sans que ce bannissement n’indigne les médiats pleurnichards.

    Le gouvernement minoritaire socialiste – pseudo-écologiste suédois vient d’adopter de nouvelles règles gynocratiques. L’excellent blogue de Lionel Baland nous l’apprend dans une note du 20 décembre dernier. À compter du 1er juillet 2018 s’appliquera dans cette société largement pourrie le « contrat sexuel ». Marié ou non, l’homme devra obtenir de son épouse, de sa maîtresse ou de sa conquête d’un soir l’autorisation explicite d’avoir avec elle des relations sexuelles. Verbal, cet accord aura plus de poids s’il est rédigé. À quand la présence obligatoire de l’avocat, de l’huissier ou du notaire pour y tenir, sinon la cravate, la chandelle ?

    Rappelons qu’en 2011, la cour d’appel d’Aix-en-Provence condamna un homme à verser 10 000 euros à sa femme qui remportait aussi le divorce pour avoir manqué à son devoir conjugal pendant plusieurs années, causant ainsi un « dommage considérable » à réparer financièrement. Bref, quoi qu’il fasse, le mâle blanc hétérosexuel va devoir cracher le pognon. Et on sanctionne déjà les clients des prostituées…

    Ce n’est pas tout. La législation suédoise va aussi intégrer deux nouveaux délits surréalistes : l’attaque sexuelle par distraction et le viol par distraction. Une femme au matin d’une nuit d’ébats pourra engager des poursuites contre son partenaire si elle change d’avis et regrette d’avoir succombé à ce séducteur ! L’arbitraire et la subjectivité deviennent des éléments déterminants du sale droit suédois !

    La tyrannie matriarcale s’épanouit près du Cercle polaire Arctique. La Suède totalement détraquée et dégénérée semble, hélas !, préfigurer le sombre avenir d’une Europe post-historique. Qui osera euthanasier la patrie d’adoption du traître Bernadotte ?

    Bonjour chez vous, et à l’année prochaine !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 59, diffusée sur Radio-Libertés, le 29 décembre 2017.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Pologne versus Commission européenne : la liberté européenne se lève à l’Est

    Par Michel Geoffroy, essayiste 

    Le conflit qui oppose la Pologne à la Commission européenne sur la réforme de la magistrature, après la Hongrie, revêt une importance qui ne doit pas nous échapper. Car en réalité la Pologne se trouve pour cette raison à la pointe de la défense de la liberté de tous les Européens. La Commission européenne prétend que « l’État de droit » serait en péril en Pologne et que cela menacerait les « valeurs de l’Union européenne ». Mais que signifie exactement cette expression ?

    L’État de droit, cache sexe du gouvernement des juges

    « L’État de droit » est l’expression novlangue désignant non pas la démocratie comme nous le font croire les médias de propagande, mais exactement son contraire : c’est-à-dire le gouvernement des juges.

    On reproche à la Pologne de vouloir y mettre fin en rétablissant la primauté des législateurs élus, sur les juges inamovibles et cooptés. En particulier, en réformant sa Cour constitutionnelle de 15 membres qui dispose du pouvoir exorbitant de bloquer l’application des lois dès que 3 juges au moins s’y opposent.

    Pourquoi la Commission Européenne affirme-t-elle qu’une telle réforme menacerait les « valeurs » de l’Union ?

    Tout simplement parce que le gouvernement des juges est une composante essentielle de la tyrannie post-démocratique qui s’installe en Europe.

    Le juge, divinité tutélaire du nouvel ordre post-démocratique

    Aujourd’hui, comme dans les séries télévisées américaines qui saturent nos écrans, tout se termine devant un juge. Car le juge est devenu la divinité tutélaire du nouvel ordre post-démocratique.

    Omnisciente et omnipotente, elle décide de tout désormais : du tracé d’une route comme de ce que l’on a le droit de dire ou de rire, de la vérité historique comme du droit de maintenir en vie un malade. De ce que l’on pourra appliquer d’un programme électoral, comme de ce que l’on ne pourra pas.

    La séparation des pouvoirs chère à Montesquieu a en effet volé en éclats en Occident : les juges ne sont plus une autorité, mais bien un pouvoir désormais. Par exemple la politique migratoire n’est plus dans les mains du pouvoir exécutif, mais dans celui des juges, européens d’abord, nationaux ensuite. Comme aux États-Unis les juges de la Cour suprême bloquent l’application du programme anti-immigration du président Trump, pourtant approuvé par la majorité du corps électoral.

    De même la liberté d’expression n’est plus garantie par la loi, mais dépend maintenant du bon vouloir des juges, qui puisent dans un droit foisonnant et obscur les incriminations qui conviennent à leurs penchants : ce sera « l’incitation à la haine » pour les uns et la « liberté d’expression » pour les autres. La répression pour les Identitaires, la relaxe pour les Femen. Comme on fera la chasse aux crèches au nom de la « laïcité » pendant que l’on autorisera le burkini au nom de la « liberté religieuse ».

    Le pouvoir n’a plus de pouvoir

    Pour cette raison, au sein de l’Union européenne, les gouvernements gouvernent de moins en moins : ils ont en effet transféré l’essentiel des attributs de la souveraineté politique aux marchés, à la Banque centrale européenne, à la Commission et aux juges. Or, toutes ces entités ont la particularité essentielle d’échapper à la régulation démocratique, c’est-à-dire à la sanction électorale. Et les législateurs élus légifèrent de moins en moins car ils doivent, eux aussi, se soumettre au verdict des juges constitutionnels qui, eux, ne sont élus par personne.

    En d’autres termes les juges inamovibles et irresponsables ont progressivement usurpé à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif au sein de l’Union européenne.

    Qui arrêtera le pouvoir des juges ?

    Le grand constitutionnaliste Carl Schmitt définissait la souveraineté comme le pouvoir de décider de l’exception : ce pouvoir, les juges l’ont pris et n’entendent pas le lâcher. Comme le montre emblématiquement la décision de faire entrer en France dans le droit commun les dispositions d’exception de l’État d’urgence : en d’autres termes elles sont passées du pouvoir législatif au pouvoir judiciaire !

    Selon Montesquieu le pouvoir devait arrêter le pouvoir. Mais justement plus personne n’arrête le pouvoir des juges, qui ne cesse de s’étendre sans régulation.

    La présidentielle de 2017 a ainsi marqué une nouvelle étape dans l’intrusion des juges dans le processus électoral, en mettant des bâtons dans les roues des seuls candidats de droite. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? En France des juges viennent de réclamer d’échapper à l’arbitrage budgétaire du Parlement –donc à la démocratie – afin de mieux garantir leur « indépendance » financière !

    Quis custodiet ipsos custodes ? avertissaient déjà nos prudents ancêtres : qui gardera les gardiens, en effet ?

    Mais plus personne ne nous garde des abus du gouvernement des juges, justement. Et certainement pas les politiciens corrompus d’Europe occidentale, car ils ont peur des juges.

    Les juges contre les peuples

    Le gouvernement des juges est indispensable à la post-démocratie car il permet de mettre en tutelle les gouvernements et les législateurs, donc la volonté des peuples eux-mêmes, en parant cette usurpation des couleurs de la justice en manteau d’hermine.

    Il permet de faire prévaloir les convictions d’une petite minorité, idéologisée (*), cooptée et irresponsable politiquement, sur les attentes de tout un peuple.

    Le gouvernement des juges débouche pour cette raison sur le chaos. Comme les juges d’Ancien Régime – que l’on nommait alors les Parlements – ont rendu, par leur obstruction aux initiatives royales, la monarchie irréformable. De même le chaos migratoire européen est aujourd’hui largement imputable au pouvoir judiciaire, qui fait systématiquement prévaloir sa conception abstraite des droits de l’homme, sur le droit des Européens à préserver leur identité de civilisation. Comme le montrent aussi les délires de la lutte contre les prétendues « discriminations » qui permet aux juges de déconstruire toutes les préférences qui assuraient la cohérence des sociétés européennes et qui faisaient encore obstacle à la domination de la seule loi de l’argent.

    Une antique sagesse que les Polonais nous font redécouvrir

    Ce contre quoi s’insurgent, hier, la Hongrie, et aujourd’hui, la Pologne, ce n’est pas « l’État de droit » mais bien la domination de l’oligarchie arrogante des juges qui prétendent gouverner à la place des gouvernements, ou empêcher les gouvernements de gouverner, tout en abusant de leur statut pour se mettre à l’abri de toute sanction démocratique.

    Une fois de plus l’Est de l’Europe, moins décadent que sa partie occidentale, ouvre la voie. Elle nous rappelle à une antique sagesse européenne, aujourd’hui perdue de vue : les juges ne doivent pas faire la loi mais seulement dire le droit. La primauté des législateurs doit en effet être garantie : cela s’appelle la démocratie.

    Michel Geoffroy 22/12/2017

    (*) Comme l’a montré en France l’affaire du « mur des cons », toujours pas jugée, d’ailleurs…

    https://www.polemia.com/pologne-versus-commission-europeenne-la-liberte-europeenne-se-leve-a-lest/