Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 55

  • 510 interpellations et plus de 1000 voitures brûlées

    C'est le bilan officiel du ministère de l'Intérieur, en hausse par rapport à l'an passé :

    DSetlkwXcAAsWoV

    A noter la scandaleuse réaction de Jérémy Trottin sur BFMTV à propos du lynchage de la policière de Champigny-sur-Marne :

    «On peut se demander si Macron ne surréagit pas. C’est courant que des policiers soient blessés dans ce type d’opération. Il n’y a pas eu de mort ni de voitures brûlées de façon excessive.»

    Ouf : tant qu'il n'y a pas de mort...

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • En 2018 désignons l’adversaire: refondation, résistance, pédagogie

    drapeau-francais-autorise.jpgPour sa première allocution télévisée  de présentation de ses vœux aux Français, et au-delà de sa durée inhabituelle, Emmanuel Macron n’a pas révolutionné le genre, ni dans le fond ni dans la forme. Comme ses prédécesseurs, il a évité les sujets qui fâchent – la hausse de la CSG pour les  retraités, des prix  du gaz et de l’essence, des tarifs postaux, des assurances… - et a manié  le registre du plaidoyer pro domo.  Il  a vanté son volontarisme, celui de son gouvernement et exalté  classiquement les Français à ne pas douter de la grandeur de la France, les invitant  à la concorde, à la solidarité  et à l’unité. Il a même plagié la  célèbre formule de John Fitzgerald Kennedy sur le citoyen qui avant d’attendre ce que son pays  peut faire pour lui doit d’abord ce demander ce qu’il peut faire pour son pays... Au rayon des emprunts,  comme Nicolas Sarkozy en 2007 rappelait Libération« voici qu’à son tour, Macron invite les Français à ne jamais oublier qu’ils sont la nation française, avec son esprit de conquête et sa volonté de faire vivre, en 2018, ce qu’il appelle lui aussi notre renaissance française. » Comme beaucoup l’ont relevé, cet appel s’est aussi inscrit dans la veine de son  tropisme européiste, en appelant comme il l’a fait tout au long de la campagne présidentielle  « à la  détermination pour (un) sursaut européen  pour que, ensemble, nous ne cédions rien ni aux nationalistes ni aux sceptiques ». Une  propagande désormais habituelle  du nouveau président en faveur d’une union  bruxelloise liberticide,  jugée par lui  indépassable, mais suscitant un  rejet croissant chez les Européens réclamant une forme de coopération respectant les souverainetés et les spécificités nationales. 

    En débutant  son discours par la formule  « mes chers compatriotes européens » qui s’oppose dés le départ,  en même temps,  aux  tonalités  nationales de ses propos,  en exaltant la « souveraineté européenne »Emmanuel  Macron ne veut pas voir (?)  que celle-ci n’est pas compatible avec une souveraineté française qui, de facto, en pâtit forcément. Élever l’une, c’est mécaniquement abaisser l’autre.  Souveraineté européenne qui est d’ailleurs en contradiction avec le principe de subsidiarité, réaffirmé  par le  traité de Lisbonne,  qui   veut que   les décisions soient prises le plus près possible des citoyens, que les nations gardent une champ d’action autonome assez vaste, l‘UE ne mettant normalement en oeuvre que des actions que les Etats ne pourraient conduire.

    Cette conception là de l’Europe était encore celle d’un Giscard d’Estaing et même d’un François Mitterrand qui œuvra en faveur du calamiteux traité de Maastricht.   L’article 3ter du Traité sur l’Union européenne indique ainsi que   « le principe d’attribution régit la délimitation des compétences de l’Union. Les principes de subsidiarité et de proportionnalité régissent l’exercice de ces compétences. » Dans les faits, de reculade en démission, de soumission en refus de réagir à la boulimie de pouvoir de la technocratie européiste,  même  le plus obtus des députés européens ne tarde pas à s’apercevoir qu’il passe son temps à voter dans l’hémicycle du Parlement européen une foule de textes portant sur des sujets qui seraient traités plus finement et de manière plus appropriée à l’échelon des assemblées nationales de leurs Etats respectifs

    A l’heure ou les 120 000 places des  hébergements d’urgence ne parviennent plus a répondre à la demande,   Emmanuel Macron a aussi  évoqué dimanche soir,  de manière très allusive,  la question des immigrés clandestins (demandeurs d’asile, réfugiés, migrants…)  qu’il s’agit d’accueillir, évoquant  plus  largement le problème  des sans-abris.   Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche (LREM) a été plus explicite que le chef de l’Etat dans le JDD: « Les demandes d’asile ont augmenté de 80% depuis 2010 , la France aura dans les prochains mois un débat important sur le droit d’asileIl devra d’abord permettre de réformer en profondeur les procédures de demande d’asile. En confortant les moyens de l‘Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et en lui fixant pour objectif de traiter les dossier en moins de deux mois. (L’accueil de ceux)  qui ont vocation à s’installer durablement dans le pays suppose également d’éloigner plus systématiquement ceux qui n’ont pas obtenu le droit d’asile, fait-il valoir, rappelant que seuls 4% des déboutés font aujourd’hui l’objet d’une mesure d’éloignement.»

    Une fermeté affichée qui n’a pas convaincu grand monde, alors que  les pays déjà envahis par lesmigrants ont été  obligés lors du réveillon de la Saint-Sylvestre de prendre des mesures de confinement, de ghettoïsation  des femmes autochtones pour éviter les agressions comme en Allemagne   (voir ici) et  de mettre en place sur la durée des patrouilles citoyennes comme en Suède

    Le site d E&R  relevait que si la France accepte  « 200 000 nouvelles entrées (d’immigrés non européens)  par an, officiellement, et reçoit 85 000 demandes d’asile »,  « l’arnaque de LREM c’est de dire que la France accueille mal  ses  réfugiés, et qu’elle se doit, elle qui est la patrie des droits de l’homme, de les accueillir  dignement. Pas question de demander leur avis aux Français qui vont se cogner des centaines de milliers d’Africains à moitié paumés sur notre sol, parlant mal le français et souvent éduqués à la détestation ou au mépris de la France, ce pays colonialiste qui aurait détruit leurs propres pays (…). »

    « Comment appeler un pays qui reçoit les jeunes Africains comme des libérateurs et qui laisse crever ses vieux, ses SDF, ses paysans dans l’indifférence générale ? On ne l’entend plus, la gauche humaniste, sur ces petits Français pas suffisamment exotiques, pas assez bien-votants, et pas assez progressistes dans l’âme…»

    Comment appeler également un pays qui se résigne aux flambées de violence , aux dégradations, aux incendies qui émaillent traditionnellement le passage de la nouvelle année, qui  voit se multiplier les attaques contre nos forces de l’ordre comme à Champigny avant-hier?

    Comment appeler un pays qui dans le même temps matraque avec la plus extrême brutalité judiciairement, financièrement les dissidents à la doxa mondialiste tout en essayant de les priver  de moyens  d’expression?  Notre camarade Stéphane Ravier s’est ainsi  justement  ému que le compte twitter  de  Pont d’Arcole ait été censuré comme celui de Génération identitaire« Faut-il être un petit mouton du politiquement correct pour pouvoir désormais s’exprimer sur Twitter ? Inacceptable dans une démocratie saine ! »

    Comment appeler  un pays dont la justice est  trop souvent laxiste et complaisante avec  la racaille qui pourrit la vie de nos compatriotes,  qui baisse les bras devant un criminalité galopante? Mais une justice  qui condamne dans le même temps   cinq militants de Génération identitaire qui avaient déployé une banderole sur le chantier de la mosquée islamiste de Poitiers à 40.000 euros  d’amende, 1 an de prison avec sursis, 5 ans de privation de droits civiques!

    Comment appeler un pays qui méprise tellement ses jeunes générations  qu’il décide de les priver de l’apprentissage des nuances, en l’espèce ici en supprimant des nouveaux programmes scolaires le passé simple ? Du passé (simple) faisons table rase:  il s’agirait de lutter  contre les discriminations… alors même que cette mesure  établira au contraire une discrimination  sociale  entre ceux qui auront pu apprendre ce temps à la maison et les autres… Avec en arrière-plan l’idée  de favoriser l’accueil de l’ immigration à l’école  dont les enfants sont supposés trop idiots par les pédagogues égalitaristes de l’Education nationale  pour percevoir les subtilités et les beautés de la langue française ?

    Ce Système, et ce bien avant l’arrivée au pouvoir de l’emblématique Emmanuel Macron,  détruit la France, paupérise, déracine  et fragilise nos compatriotes. L’année 2018 sera pour l’opposition nationale celle de la Refondation, de la clarification  de nos thématiques,  de notre programme. Une année de  résistance et de  pédagogie afin de rendre clairement perceptible aux Français que la seule issue pour retrouver le  chemin de la prospérité et de la grandeur est d’être fidèle à notre génie,  de recouvrer toutes nos libertés,  de réaffirmer l’éternelle modernité de nos  valeurs patriotiques et civilisationnelles. C’est là aussi le sens de la citation du Maréchal  Foch figurant  cette année sur la carte de vœu de Bruno Gollnisch« parce qu’un homme sans mémoire est un  homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.  »

    https://gollnisch.com/2018/01/02/2018-designons-ladversaire-refondation-resistance-pedagogie/

  • Invasion migratoire : Europe centrale, terre de résistance

    Les pays de la Mitteleuropa ne considèrent pas l’immigration comme une chance…  Paru en ce jour sur le site FdeSouche, une carte mise en ligne sur Twitter le 22 décembre par le site Europe Elects révèle les résultats d’un sondage posant la question suivante : « Pensez-vous que l’immigration extra-européenne est plutôt un avantage ou un inconvénient pour l’Europe ? »

    Les résultats sont sans appels :

    Hongrie : AVANTAGE 4 % – INCONVENIENT 89 % – SANS OPINION : 7 %

    Slovaquie : AVANTAGE 8 % – INCONVENIENT 89 % – SANS OPINION : 3 %

    Tchéquie : AVANTAGE 9 % – INCONVENIENT 88 % – SANS OPINION : 7 %

    Bulgarie : AVANTAGE 14 % – INCONVENIENT 80 % – SANS OPINION : 6 %

    Croatie : AVANTAGE 14 % – INCONVENIENT 74 % – SANS OPINION : 12 %

    Serbie : AVANTAGE 19 % – INCONVENIENT 73 % – SANS OPINION : 8 %

    Roumanie : AVANTAGE 20 % – INCONVENIENT 75 % – SANS OPINION : 5 %

    Slovénie : AVANTAGE 23 % – INCONVENIENT 68 % – SANS OPINION : 9 %

    Pologne : AVANTAGE 25 % – INCONVENIENT 59 % – SANS OPINION : 16 %

    Autriche : AVANTAGE 26 % – INCONVENIENT 63 % – SANS OPINION : 11 %

    Allemagne : AVANTAGE 33 % – INCONVENIENT 58 % – SANS OPINION : 9 %

    Oui, même l’Allemagne… Décidément, cet élargissement de l’Union Européenne à l’Europe centrale est intéressant. Notons également qu’à l’exception de l’Autriche, tout ces pays ont connu une longue période de communisme, donc de résistance à une occupation étrangère, résistance fondée sur la religion et le nationalisme. La chanson disait : « A l’est la dictature des barbares communistes, à l’ouest la pourriture de l’égout matérialiste ». Visiblement, on survit mieux au premier qu’au second…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/invasion-migratoire-europe-centrale-terre-de-resistance/85553/

  • ISRAËL DONNE L’EXEMPLE DE LA FERMETÉ ENVERS LES IMMIGRÉS CLANDESTINS

    March2015-Hiba-640x416.jpg

    Macron, espérons-le, sera le Gorbatchev de la pensée unique avec, pour succéder à « En Marche », une union des droites et une révolution conservatrice que le peuple de France attend depuis cinquante ans, suite à la folle plaisanterie irresponsable de Mai 68 !

    Son gouvernement semble prendre conscience, mais avec des mots seulement, de la gravité du problème migratoire, du Grand Remplacement en cours de la France par les immigrés économiques extra-européens. Alors que rien n’est fait en pratique, si ce n’est pour se donner bonne conscience face aux pays africains et aux belles âmes, d’affréter les premiers avions qui nous ont déjà amené à nos frais quelques immigrés de plus en provenance d’Afrique. Quant au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, il a tenu à faire savoir publiquement qu’il ne voulait surtout pas « passer pour le facho de service »

    C’est paradoxalement d’Israël, d’une façon très opportune, que nous vient l’exemple en matière migratoire. Après l’Australie, Israël nous démontre que seules des actions fermes au nom du réalisme, du bon sens, de l’efficacité, de l’éthique de la responsabilité, de la raison d’État, de l’identité des peuples et leur sécurité, et non des discours humanistes au nom de la morale individualiste ou chrétienne, peuvent régler le problème migratoire.

    En effet, 40.000 immigrants africains arrivés illégalement sur le sol israélien seront confrontés, dès début janvier 2018, au dilemme suivant : départ « volontaire » vers le Rwanda ou la prison. Le gouvernement de Netanyahou souhaite expulser les Érythréens et les Soudanais infiltrés sur le territoire israélien. Il considère, à juste titre, que l’immense majorité d’entre eux sont des demandeurs d’asile « fictifs » attirés uniquement par de meilleures conditions de vie, bref, des immigrés économiques – ce qui est aussi le cas en France.

    Des ghettos sont apparus dans le sud de Tel Aviv. Kigali a accepté d’accueillir 10.000 migrants moyennant 5.000 dollars par personne. Les contribuables européens devront sans doute, eux aussi, payer un jour une deuxième fois pour réparer les erreurs laxistes bien-pensantes de leurs dirigeants, style François Mitterrand (« Ils sont ici chez eux ») ou de madame Merkel (« Wir schaffen das »/On peut le faire, c’est-à-dire, résoudre sans difficulté le problème migratoire).

    Les immigrés africains qui accepteront de plier bagage en Israël recevront un pécule de 3.500 dollars. Ceux qui refuseront auront, au moment de la prolongation de leur permis de résidence, trois mois pour partir ou se retrouver sinon derrière les barreaux d’une prison, et non pas dans un centre de rétention avec un régime de semi-liberté. Tout est fait pour les pousser au départ.

    Il convient de noter également que l’immigration sauvage s’est totalement tarie en Israël avec la construction d’une clôture électronique le long des 240 kilomètres de frontière avec l’Égypte par où passaient les immigrés clandestins. Cela n’est pas sans nous rappeler ce que vient de réaliser la Hongrie en Europe et le mur de Trump, déjà construit en partie par les gouvernements états-uniens précédents, avec le Mexique.

    Qui veut la fin doit se donner les moyens ! Tout le reste n’est que littérature. Israël, après l’exemple « fasciste » couronné de succès de l’Australie, montre à nos supposées élites, aux Macron, Raffarin, Juppé, Pécresse – qui osent revendiquer une filiation avec de Gaulle, ce même de Gaulle qui ne voulait pas que son village s’appelle un jour « Colombey-les-Deux Mosquées » -, qu’on peut le faire, pour reprendre la fameuse phrase de Mme Merkel !

    Winston Churchill disait que « le courage est la première des qualités humaines car il garantit toutes les autres ». Le marais centriste « En Marche » de Macron, face à la marée migratoire de plus de 300.000 immigrés extra-européens par an, ne fait que pratiquer la politique d’Henri Queuille. Elle ne consiste pas à résoudre les problèmes, mais à faire taire d’une façon malhonnête ceux qui les posent, afin de se faire élire !

    http://www.bvoltaire.fr/israel-donne-lexemple-de-fermete-envers-immigres-clandestins/

  • Le vivre-ensemble a encore frappé

    La nuit du 31 décembre a été émaillée de son lot de violences et de voitures brûlées, comme chaque année. Pour assurer la sécurisation du 31 décembre, ce sont 56000 policiers, 36000 gendarmes, 7000 militaires de l’opération « Sentinelle » et 39800 sapeurs-pompiers, sapeurs-sauveteurs et démineurs, soit un total de 139 400 effectifs des forces de sécuritéqui étaient mobilisés sur l’ensemble du territoire.

    Outre les centaines de voitures brûlées, partout en France, 3 policiers ont été blessés à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, lors de leur intervention en marge d’une soirée qui a dégénéré. Un capitaine et une policière se sont vus prescrire respectivement 8 et 7 jours d’ITT, et un policier a été légèrement contusionné. Le commissariat local a été saisi de l’enquête. Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent un groupe de voyous lyncher une femme policière. Sur cette affaire, ce sont les réseaux sociaux qui ont répandu l'information, la presse commerciale n'a fait que suivre. Emmanuel Macron et Gérard Collomb ont réagi.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Royalisme et question sociale. Partie 1 : 1791, l'année maudite pour les travailleurs.

    C'était au début des années 1980, un jour d'affichage dans le quartier rennais de Maurepas, considéré comme « populaire », ce qui, à mes oreilles, n'a rien de péjoratif ni de méprisant. Les placards que je portais sous le bras avant de les étaler sur les sortes de colonnes Morris d'affichage libre étaient fort explicites et proclamaient : « la République se meurt, vive le Roi », sur un fond bleu azur qui attirait l’œil. Un homme, sans arrêter sa marche rapide, lança en passant près de moi, un sonore « Vive le Roi » ! Une trentaine d'années après, pratiquement au même endroit, la même scène se reproduisit, après quelques phrases de discussion avec un homme dont l'apparence montrait aisément qu'il n'était pas né avec une cuillère d'argent dans la bouche, comme l'on dit.

     

    Il est vrai que l'accueil a souvent été plus favorable dans ces quartiers populaires, anciennement ouvriers pour la plupart, que dans les « beaux quartiers », sans que, pour autant, ces derniers nous soient uniformément hostiles, loin de là. Mais ces souvenirs, qui sont toujours renouvelés par mes activités militantes, sont l'occasion de quelques rappels, aussi bien historiques que politiques, sur le discours et l'action royalistes envers ce que l'on peut nommer les classes populaires, constituées jadis de travailleurs manuels et, de plus en plus aujourd'hui, de salariés du secteur tertiaire.

    Tout d'abord, et j'en trouve confirmation dans nombre de manuels scolaires que je ne cesse de parcourir et de lire, ceux des années 1960 jusqu'à nos jours, la République n'a pas été naturellement favorable au monde ouvrier ni, même, aux classes populaires dans leur ensemble, et cela remonte aux origines de la République et à cette Révolution dont nous n'avons pas encore fini de payer le prix, trop lourd pour le pays comme pour ses peuples, de la Bretagne à la Provence, de la campagne à l'usine... Les idées mêmes des Lumières n'accordent que peu d'intérêt aux travailleurs mais beaucoup plus aux échanges et aux fruits du travail, suivant la célèbre (et terrible) formule de Benjamin Franklin qui résume cet état d'esprit : «Le temps, c'est de l'argent », véritable négation de la véritable valeur du temps qui est, encore et d'accord, la vie et « le temps de vivre », ce dernier offrant aux hommes la flânerie, la rêverie et l'espérance du lendemain. A lire les manuels scolaires sur cette période et en approfondissant un peu, l'on peut être surpris que les philosophes « oublient » les travailleurs et que pas un mot ne semble surgir sous leur plume pour en appeler au respect de conditions de travail décentes pour les mineurs ou les tisserands d'usine quand, dans le même temps, c'est un roi, Louis XVI, qui, pour la première fois, emploie la formule « justice sociale », appelée à une si grande destinée et prospérité au XXe siècle...

     

    L'année 1791 est une année maudite pour la condition ouvrière en France, et toutes les luttes sociales du XIXe siècle mais aussi d'une grande part du XXe ne seront rien d'autres, en définitive, que la « réparation » des malheurs nés des deux textes majeurs et si peu sociaux de cette année-là. Le décret d'Allarde et la loi Le Chapelier mettent à bas tout l'équilibre social hérité des siècles précédents, au nom d'une « liberté du travail » qui n'est rien d'autre que l'application de la théorie libérale du « laisser faire, laisser passer » et, surtout, la liberté de celui qui possède l'argent sur celui qui n'en a pas, la liberté de l'argent face à celles, rabaissées, des travailleurs. Dans un livre qui reste un de mes livres de chevet (Le Prolétariat, publié en 1937), le comte de Paris rappelle, avec grande justesse, que « les principes de 1789 ont créé le Prolétariat », et que « La loi Le Chapelier du 17 juin 1791 est l'acte de naissance du Prolétariat » : « Après le coup d'état bourgeois de 1789, l'ouvrier abandonné à lui-même, inapte à s'associer, incapable de se défendre, fut asservi par les employeurs.

     

    « Le vote d'une loi aussi inhumaine avait-il au moins donné lieu à des incidents de séance ? Avait-il déchaîné des répliques violentes ou suscité des interventions généreuses ? Non. La Constituante se désintéressait à un tel point de la classe ouvrière qu'elle adopta la loi Le Chapelier à l'unanimité. (…) En permettant au détenteur du capital de jouir d'une pleine liberté, en enlevant à l'ouvrier tout moyen de défendre ses intérêts professionnels, elle a précipité les classes laborieuses dans le prolétariat, cycle infernal où elles devaient, sans cesse, tomber plus bas au cours du siècle suivant. »

    Pourquoi cette unanimité de l'Assemblée constituante pour la suppression des corporations et, dans le même temps, l'interdiction des grèves et des associations professionnelles, interdiction qui ne sera relevée, en deux temps, qu'en 1864 et en 1884 ? Sans doute parce qu'il n'y avait aucun ouvrier des villes dans cette assemblée et qu'elle était dominée par la Bourgeoisieque l'on pourrait ici définir comme « classe d'intérêts », classe hétérogène dans sa constitution mais bien plus homogène dans son esprit libéral « à l'anglo-saxonne », fascinée par le modèle économique et social anglais et, dans le même temps, par celui, plus politique, des États-Unis naissants. Sans doute aussi parce que nombre de Français ne mesuraient pas encore les conséquences ni ne soupçonnaient les formes de l'industrialisation émergente telles qu'elles commençaient à s'imposer au-delà de la Manche. Sans doute aussi parce que les anciennes formes corporatives semblaient pesantes faute d'avoir accompagné et apprivoisé les mutations techniques en cours et les désirs montants des consommateurs, devenus les alibis d'une bourgeoisie libérale soucieuse de s'enrichir plutôt que de servir un Bien commun qui lui semblait moins immédiatement profitable...

    Ce qui est étonnant, au regard des manuels scolaires contemporains, c'est le grand silence ou, au mieux, la grande discrétion de ceux-ci sur la question sociale dans la Révolution et sous la Première République : la suppression des corporations et des protections sociales n'est pas évoquée, la plupart des temps, ou expédiée en une phrase, parfois en une ligne... Quant au sort des ouvriers, il n'est même pas abordé, pas plus, d'ailleurs, que celui des paysans, pourtant majoritaires dans la France des années révolutionnaires ! Si l'on parle parfois du calendrier républicain et de ses décades qui remplacent les semaines de sept jours, aucune information ne transparaît sur l'augmentation conséquente du temps de travail ouvrier qui en est la conséquence la plus immédiate et sensible pour les travailleurs d'usine et des chantiers, malgré la survie, dans nombre d'endroits, des traditions de fêtes religieuses, traditions combattues avec la plus grande virulence par la bourgeoisie républicaine qui y voit, en bonne héritière de la logique franklinienne, du « temps perdu » et, donc, des profits moindres.

    Ainsi, « l'émancipation » que certains évoquent à propos de la Révolution n'en est une que pour les puissances de l'argent et les classes possédantes, mais nullement pour les travailleurs, désormais condamnés au « travail captif » et à la « servitude professionnelle » : des murailles effondrées d'une Bastille qui faisait surtout peur aux « puissants » que l’État royal pouvait y emprisonner, vont naître de nouvelles forteresses et de nouveaux murs d'argent, toujours en place aujourd'hui, et qui ne semblent guère menacés par les contestations sociales éparses, faute de frapper aux fondements mêmes de la logique capitaliste et, en France, si éminemment républicaniste...

    (à suivre)

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Julien Freund : le politique et la décadence

    3314940665.jpg

    Ex: http://www.lanef.net

    1348205753.jpgIl faudra écrire l’histoire du processus par lequel, dans la seconde moitié du XXe siècle, la gauche parvint à structurer, puis à occuper en maître le champ des idées, tandis que la droite se laissait faire et abandonnait le terrain. Non que les intellectuels de droite eussent disparu ; ils existaient toujours, mais étaient frappés d’ostracisme : parmi eux, Julien Freund (1921-1993). Présentation d’un esprit puissant trop méconnu.

    Julien Freund naquit à Henridorff (Moselle) le 9 janvier 1921, dans un milieu ouvrier. En 1940, il suivit à Clermont-Ferrand l’université de Strasbourg, qui s’y était repliée, et entra dans la Résistance. Il fut arrêté après un attentat manqué contre Laval, emprisonné, mais parvint à s’évader. Durant sa fuite, il croisa par hasard un groupe de Francs-tireurs et partisans (militants communistes), auquel il se joignit. En combattant les Allemands à leurs côtés, il découvrit que les communistes ne valaient guère mieux que les nazis et, durant les décennies de l’après-guerre, Freund fit partie des intellectuels français, au fond pas si nombreux, qui ignorèrent la tentation marxiste. Les responsabilités locales qu’il exerça à la Libération le dégoûtèrent de la politique en tant qu’activité, mais aiguisèrent son intérêt pour la théorie.
    Lecteur d’Aristote et de Machiavel, il réussit l’agrégation de philosophie, enseigna dans le secondaire et commença la rédaction d’une thèse de doctorat consacrée à l’essence du politique, sous la direction de Jean Hyppolite, un spécialiste de Hegel et de Marx. À peine Hyppolite eut-il reçu les premiers feuillets qu’il broncha devant la phrase : « Il n’y a de politique que là où il y a un ennemi. » Il mit en avant ses convictions socialistes et pacifistes pour ne pas diriger cette thèse plus avant. Julien Freund se tourna alors vers Raymond Aron, dont la bienveillance permit à l’œuvre de mûrir. Dans la préface de sa thèse, Freund reconnaîtra avoir eu « deux grands maîtres », Raymond Aron et – plus surprenant – Carl Schmitt. Il fallait de l’honnêteté et du courage pour inscrire au seuil d’un livre le nom de ce juriste proche du parti nazi et proclamer une dette à son égard. Parfaitement bilingue (il écrivit de nombreux textes en allemand), Freund fit connaître en France des penseurs tels que Max Weber et Georg Simmel. Il fut également un des premiers, dans notre pays, à parler de Habermas, l’idole de la gauche outre-Rhin.

    L’ESSENCE DU POLITIQUE : UNE ŒUVRE « GÉNIALE » (ARON)
    Lors de la soutenance, Raymond Aron déclara que L’Essence du politique était une œuvre « géniale ». Elle ouvrit à son auteur les portes de l’Université. Homme de l’enracinement, refusant des offres venues des États-Unis et du Japon, Freund effectua sa carrière académique à Strasbourg. Blessé par les « événements » de 68 (« L’une de mes peines les plus profondes, en Mai 1968, fut de voir certains étudiants maltraiter les livres. Les malotrus ignoraient ce que pouvait signifier pour un fils d’ouvrier de ma génération le plaisir de lire ») et par tout ce qui suivit, Freund prit une retraite précoce en 1979 et se retira à Villé, la bourgade où il s’était installé afin de trouver la paix nécessaire à ses travaux. Bon vivant, travailleur nocturne et grand fumeur, il mourut relativement jeune en 1993, à l’âge de 72 ans, laissant une œuvre que Raymond Aron jugeait supérieure à la sienne, une œuvre dont on commence à comprendre le caractère capital, avec deux livres majeurs, L’Essence du politique (la thèse de 1965) et La Décadence.
    La thèse de Julien Freund traitait du politique et non de la politique : derrière la diversité des régimes – monarchie, aristocratie, démocratie, oligarchie et leurs variantes en nombre presque infini – il chercha des principes fondamentaux, unificateurs. Il en dégagea trois :
    – la relation du commandement et de l’obéissance ;
    – la distinction du public et du privé ;
    – la distinction de l’ami et de l’ennemi.
    Chacun de ces « présupposés » fait l’objet d’analyses minutieuses. L’Essence du politique est un livre dense, mais clair et bien écrit. La pensée ne se dérobe jamais derrière un échafaudage de termes abscons. Si l’on prend l’exemple du troisième présupposé, Freund montra que non seulement l’ennemi est impossible à supprimer, mais encore qu’il est nécessaire pour donner une existence politique à un peuple, développant ainsi l’intuition de Saint-Exupéry : « L’ennemi te limite donc, te donne ta forme et te fonde » (Citadelle).
    Freund étudie, à la suite de Carl Schmitt, la parole du Christ (Mt 5, 44 et Lc 6, 27) : « Aimez vos ennemis » et s’interroge s’il est légitime de fonder là-dessus une politique visant à un désarmement unilatéral. Peut-on combattre un adversaire que la morale chrétienne nous enjoint d’aimer ? Quand on a été dans la Résistance, ce n’est pas une question abstraite. Freund rappelle qu’à la différence du français (qui ne dispose que du terme ennemi), le grec et le latin distinguent l’ennemi public (polemos, hostis) et l’ennemi privé (ekhthros, inimicus). Or le texte de l’Évangile parle de l’ekhthros et de l’inimicus. Cet enseignement du Christ n’a donc pas de dimension politique. Dans une de ses œuvres ultérieures, La Fin de la Renaissance, Freund cite cette formule (apocryphe ?) de Joseph de Maistre : « L’Évangile, hors de l’Église, est un poison. » Freund montre que la condition humaine est fondamentalement politique. Il n’a pas existé d’état pré-politique de l’humanité et jamais on ne fera de politique « autrement », comme se l’imaginent pacifistes et utopistes.

    LES PIÈGES MORTELS DU PACIFISME ET DE L’ANGÉLISME
    Autre illusion pacifiste : une civilisation pourrait ne plus avoir d’ennemi simplement parce qu’elle le voudrait. « Or, répond Freund, c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. » Face au communisme aussi bien que face au nazisme ou à l’islam, pacifisme et angélisme sont des pièges mortels. Pour combattre un ennemi, il faut le reconnaître tel et savoir pour quoi, pour quelles valeurs, on est disposé à se battre. Mais le relativisme et son mot d’ordre « Tout se vaut » ont produit leur effet dissolvant. Si tout se vaut, rien ne mérite d’être défendu. Nous avons timidement érigé la laïcité en rempart mou contre l’islam conquérant, mais qui serait prêt à mourir pour défendre la laïcité ? Il en ira de l’islam comme il en a été du communisme : il s’étendra aussi longtemps que les risques encourus ne seront pas jugés excessifs. Les quelques militants abattus ou autodétruits lors d’attentats constituent un coût humain négligeable, en comparaison de l’effet psychologique dévastateur de ces attentats. Plusieurs centaines d’islamistes jetés en prison ne sont pas une perte, d’autant plus qu’une fois derrière les barreaux, chaque militant en formera dix ou vingt autres, qui sortiront tôt ou tard – souvent tôt.

    ANALYSE DE LA DÉCADENCE
    Les analyses menées dans L’Essence du politique conduisent à l’autre aspect de la pensée de Julien Freund, son étude de la décadence. L’Europe, écrit-il, est arrivée au bout de sa course. Première et seule civilisation universelle, elle a découvert la Chine, le Japon, le continent américain. Certes, elle pratiqua l’esclavage, mais fut également capable de l’abolir. Or cette civilisation universelle est entrée en déclin et, comme le note Freund, « une civilisation décadente n’a plus d’autre projet que celui de se conserver ». Il qualifiait les nations d’Europe de « pays en voie de sous-développement ».
    Comme Bernanos et Boutang, Julien Freund était catholique. Mais on ne trouve chez lui ni leurs fulgurances prophétiques, ni leur ouverture vers la transcendance. Fidèle disciple d’Aristote tel que peint dans L’École d’Athènes, Freund regarde ce monde et lui seul. Sa pensée a influencé des auteurs comme Chantal Delsol, Pierre-André Taguieff, Mathieu Bock-Côté (par l’intermédiaire de Jean Roy, disciple québécois de Freund) ou un penseur se réclamant de l’anarchisme, comme Michel Maffesoli. Ses analyses de la décadence rattachent Freund aux anti-modernes. L’Essence du politique est une somme, une œuvre totale, qui embrasse l’ensemble de la tradition occidentale depuis Platon et propose un cadre conceptuel dans lequel penser des événements qui se sont produits longtemps après sa publication (l’irruption de l’islam, les réseaux sociaux, l’effondrement des systèmes éducatifs occidentaux…). Une œuvre à lire sans attendre qu’il soit trop tard.

    Gilles Banderier

    Bibliographie
    – Julien Freund, L’Essence du politique, Sirey, 1965, réédition Dalloz, 2004.
    – Julien Freund, La Décadence, Sirey, 1984.
    – Pierre-André Taguieff, Julien Freund. Au cœur du politique, La Table Ronde, 2008.

    © LA NEF n°296 Octobre 2017

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/12/30/julien-freund-le-politique-et-la-decadence-6012638.html

  • Comment le Hamas a aidé les islamistes en Syrie

    Analyse d'Antoine de Lacoste pour les lecteurs du Salon beige :

    6a00d83451619c69e201b7c9417343970b-800wi.jpgLe Hamas, mouvement islamiste palestinien, a été créé en 1987 par des militants affiliés aux Frères musulmans. Il est entré en conflit avec le Fatah, autre mouvement palestinien mais non islamiste, qu'il a réussi à chasser de la Bande de Gaza. Le Fatah a conservé le contrôle de la Cisjordanie et, depuis, la résistance palestinienne est coupée en deux pour le plus grand bonheur d'Israël.

    Idéologiquement proche des islamistes égyptiens, le Hamas a organisé la survie de la Bande de Gaza par le biais de multiples tunnels qui la reliait au Sinaï. Armes, nourriture et argent transitaient par là. Le système s'est perfectionné au fil des ans et, malgré de nombreux bombardements, l'armée israélienne n'est pas vraiment parvenu à détruire ce réseau dense et complexe. Les hommes du Hamas ont ainsi acquis une véritable expertise dans ce domaine.

    C'est cette expertise qu'ils vont mettre au service des islamistes syriens.

    Ce soutien n'allait pourtant pas de soi. En effet, Israël multipliant les assassinats ciblés de dirigeants du Hamas, la branche politique du mouvement s'est réfugiée à Damas il y a plusieurs années. C'est l'Iran, financeur historique du Hamas, qui a joué les intermédiaires. Assad a accepté, malgré ses réticences contre les affidés des Frères musulmans, pour trois raisons : ne pas déplaire à son allié iranien, ne pas rompre la solidarité arabe face à Israël et faire un geste symbolique en direction de sa population sunnite, majoritaire dans le pays.

    Depuis plusieurs années, Khaled Mechaal, chef de la branche politique du Hamas, avait donc ses bureaux à Damas, tout comme plusieurs de ses adjoints. Lorsque la guerre a éclaté en Syrie, c'est pourtant ce même Mechaal qui appelé le peuple sunnite syrien à la révolte contre "le tyran" Bachar.

    Ce revirement en a surpris plus d'un mais il a sa logique : le Qatar avait en effet décidé de soutenir massivement l'insurrection islamiste et, entre Frères musulmans, la solidarité est totale. Or les dirigeants du Qatar sont eux aussi issus de cette obédience (c'est d'ailleurs une des causes de leur brouille avec l'Arabie Saoudite).

    Naturellement Mechaal et ses amis ont dû déménager et se sont fort logiquement installés à Doha, capitale du Qatar.

    Quelques mois après, des insurgés islamistes syriens, notamment ceux d'Al Nosra, ont appelé au secours le Hamas : leurs réseaux de tunnels destinés à se cacher dans les grandes villes et à prendre à revers l'armée syrienne ne donnaient pas du tout satisfaction. De nombreux combattants furent même ensevelis sous les éboulements.

    Dans le plus grand secret, deux cents spécialistes du Hamas se sont donc rendus en Syrie afin d'apprendre à leurs nouveaux alliés comment construire correctement des tunnels...

    Ils y sont même allés avec du matériel iranien et c'est ce qui a permis de découvrir l'affaire, les Iraniens n'ayant pas été longs à reconnaître leurs perceuses ultra-perfectionnées après la prise de plusieurs tunnels.

    Beaucoup de militants d'Al Nosra ayant ensuite rejoint Daech, l'expertise nouvellement acquise a donc profité à tous...

    Récemment Erdogan, qui parle un peu à Bachar entre deux insultes, lui a demandé d'accueillir à nouveau le Hamas, trop loin de ses bases au Qatar. Erdogan est en effet, lui-aussi, proche des Frères musulmans, et sa réconciliation avec la Russie (feinte ou réelle, l'avenir le dira), lui permettait cette requête.

    Bachar ne pouvait évidemment accepter le retour des traîtres et a logiquement opposé une fin de non recevoir à Erdogan. Ce dernier n'a d'ailleurs pas trop insisté : l'efficacité des tunnels a coûté cher à l'armée syrienne et à ses alliés libanais et iraniens. Même l'Iran, soutien historique du Hamas, n'a pas relayé la demande turque et Bachar avait donc les mains libres pour refuser.

    Depuis, le Hamas multiplie les tentatives de réconciliation vers l'Iran mais en pure perte pour l'instant. Le Hamas a perdu deux alliés précieux et pourra ainsi méditer les conséquences de son ingratitude et de son engagement dans une guerre perdue.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La juste question d'Éric Zemmour : « Mais qui en veut au mâle blanc, occidental et hétérosexuel ? »

    2942559888.jpg

    Tex, le présentateur de l'émission de France 2 « Les Z'amours »

    On pourrait accuser Internet de tous les maux, mais on refuserait de voir la stratégie délibérée des groupuscules féministes, gays, antiracistes qui sont tous alliés contre leur ennemi commun : le mâle blanc hétérosexuel. Dans cette chronique [Figaro magazine, 22.12] Eric Zemmour précise quel est l'objectif : « effacer toute expression culturelle de l'Occident ». Il a raison !  LFAR

    97824972.jpgAvis aux éternels potaches. Aux rois de la blague de mauvais goût. Aux empereurs du jeu de mots débile. Ils sont sous surveillance. Leur vie est en danger. Leur destin peut basculer pour une parole de trop. C'est ce qui est arrivé au présentateur de l'émission de France 2 « Les Z'amours » : Tex. Depuis dix-sept ans, il avait eu souvent l'occasion de déployer son humour lourdingue, un peu niais, jamais subtil.

    Et puis, soudain, la vanne de trop. Qui frappe là où il ne faut pas: « Que dit-on à une femme qui a deux yeux au beurre noir ? Rien. On lui a déjà dit. » À ces mots, les réseaux sociaux s'agitent. La secrétaire d'État à l'Égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, alerte le CSA. La délation d'État est à l'œuvre dans la foulée de « #balancetonporc ». Tex finit par être renvoyé par la chaîne publique ! On pourrait multiplier à loisir les anecdotes similaires qui attestent de cette ambiance de « chasse aux sorcières » : le footballeur Antoine Griezmann qui doit s'excuser parce qu'il s'est grimé en Noir pour imiter un joueur de basket américain. Ou une Miss France insultée et traitée de raciste parce qu'elle ose parler de la « crinière de lionne » d'une autre Miss France, venue de Guadeloupe.

    On pourrait considérer tous ces micro-événements avec dédain et mépris. On pourrait accuser internet de tous les maux. On passerait à côté de l'essentiel. On refuserait de voir en face une stratégie délibérée, longuement mûrie, et qui arrive à maturité aujourd'hui. Des groupuscules féministes, gays, antiracistes, chacun suivant ses objectifs propres, mais qui sont tous alliés contre leur ennemi commun : le mâle blanc hétérosexuel. Qui ont une inspiration philosophique commune venue de la fameuse « French Theory », théorie de la déconstruction passée par les campus américains depuis les années 1960 et transformée là-bas en « politiquement correct » médiatique et judiciaire.

    Ils jouent aux faibles mais sont les vrais puissants. L'État est de leur côté. La machine judiciaire est à leur service. Les médias de gauche les soutiennent. Au nom du droit des minorités et du respect des éternelles victimes - femmes, homosexuels, minorités « racisées » -, ces militants veulent effacer toute expression culturelle de l'Occident. Leurs méthodes peuvent changer, leur objectif reste le même. Ils transforment les femmes savantes de Molière en un brûlot féministe. Ils accusent Michel Audiard d'avoir été collabo. Ils auraient censuré les chansons de Brassens ou de Brel (pour homophobie ou misogynie). Ils accusent la grammaire d'entretenir les inégalités entre hommes et femmes. Ils ne laissent rien passer, pas la moindre petite blague, pas la moindre expression. Ils ont fait leur une vulgate marxienne mâtinée de gramscisme : la culture est, pour eux, le reflet des rapports de force dans la société. La culture de l'homme blanc hétérosexuel, même dans son humour le plus anodin, est oppressive par essence ; elle doit donc être délégitimée, ostracisée, diabolisée. Pour être éradiquée. Avant d'être remplacée. « On ne détruit réellement que ce qu'on remplace », disait Danton.  

    Eric Zemmour

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/