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  • Les Banques Centrales actuelles doivent disparaître

    Auran Derien
    Universitaire

    Ex: https://metamag.fr

    L’inversion des valeurs est systématique. La finance mondialisée détruit l’État à partir des banques centrales.

    De la banque de Suède créée en 1656 à la banque d’Angleterre mise sur pied en 1694, le monde des usuriers n’a cessé de multiplier ses méfaits. Le système de Law, en 1716 en France, eut aussi la même volonté : transformer une banque privée en banque royale et financer l’État pour le contrôler. Le système s’est généralisé lentement : Pays-Bas en 1814, Espagne en 1856, Allemagne en 1875, USA en 1913, Japon en 1942. Aujourd’hui, ces banques permettent la création monétaire et la consolidation (transformation en créances à long terme) au profit uniquement de financiers qui leur sont liés et se trouvent à la base de la constitution d’oligarchies et de cartels privés. Le cartel des GAFA est une parfaite illustration de la constitution d’un pouvoir  reposant sur des technologies financées à crédit à travers l’appui des banques centrales.

    On parle souvent des marchés financiers comme s’il s’agissait d’offres et de demandes ordinaires. On oublie qu’on y échange des positions créditrices et débitrices, égales par définition de la méthode comptable, ce qui laisse une grande latitude pour fixer le prix de ces échanges, le taux d’intérêt. Depuis 2008, nous savons que les banques centrales pratiquent volontairement des taux bas voire négatifs pour favoriser l’endettement. Les États ont augmenté les émissions d’obligations achetées ensuite par les banques centrales. Ces États n’ont jamais investi les sommes récoltées mais versent des prestations sans limites aux nouveaux venus du vaste monde, génocide organisé des peuples autochtones. Les dettes publiques ne préparent pas leur remboursement puisqu’il n’y a aucune volonté de créer des capacités productives. La fin de cette phase, quand elle sera décidée par le cartel des banques centrales, sera dramatique pour les populations.

    L’entente des banques centrales avec les banques commerciales constitue un oligopole extrêmement dangereux. Elles achètent tout et se retrouvent de fait en possession de l’économie mondiale. La banque du Japon est désormais le premier détenteur d’actions. La BCE achète des obligations, des actions (1) mais ses comptes sont séparés de ceux du Système Européen de Banques Centrales et elle publie des soldes, soit la compensation entre actifs et passifs, au mépris des règles comptables, pour pouvoir discrètement évacuer vers une (des ?) structure (s) de défaisance des titres sans valeur. L’économiste Michael Snyder explique depuis des années que l’économie n’a pas besoin d’une banque centrale en collusion avec des banques commerciales. Il suggère que le système financier totalitaire finira pas s’écrouler, comme tout système d’usure, mais il reste à savoir si les parrains laisseront la place à d’autres élites.

    Il ne faut pas compter sur le personnel politique actuel pour s’attaquer à la finance. En général, les cartels de la finance choisissent les politiciens, comme dans le cas de Manuel Barrosso, ancien dirigeant de la commission de Bruxelles, acheté par Goldman Sachs. «A mesure que les multinationales rachètent les actifs productifs, elles s’organisent en cartels et quasi-monopoles qui peuvent être protégés de la concurrence par du lobbying et des contributions à des campagnes électorales».

    L’argent sous contrôle de banques centrales est une forme totalitaire de contrôle social. En s’endettant toujours davantage, les pays travaillent pour la finance mondialisée, rien de plus. Il conviendra de remettre au premier plan les penseurs qui ont montré la voix du changement, tels Maurice Allais dont l’œuvre n’est pas prête de tomber dans l’oubli.

    Nous reprenons, quelques-uns de ses enseignements

    La création monétaire doit relever de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant de la création monétaire bancaire.

    Tout financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des emprunts à des termes plus longs, ou tout au moins de même terme.

    Les principes de la réforme du système du crédit que propose Maurice Allais impliquent la création de trois catégories d’établissements distincts et indépendants : des banques de dépôt assurant les encaissements, les paiements, et la garde des dépôts de leurs clients. Les frais se facturent à ces derniers, et les comptes ne peuvent comporter aucun découvert ; des banques de prêt empruntant à des termes donnés et prêtant les fonds empruntés à des termes plus courts ; des banques d’affaires empruntant directement auprès du public, ou aux banques de prêt et investissant les fonds empruntés dans les entreprises.

    Dans son principe, une telle réforme rendrait impossible la création monétaire et de pouvoir d’achat ex nihilo par le système bancaire. L’expansion de la masse monétaire globale, constituée uniquement par la monnaie de base, se ferait au taux souhaité par les autorités monétaires. Il y aurait attribution à l’État, c’est‐à-dire à la collectivité, des gains provenant de la création monétaire, avec allégement des impôts.

    Le contrôle par l’opinion publique et par le Parlement de la création monétaire est une condition nécessaire de survie d’une économie décentralisée et de son efficacité.

    Note: 

    (1) Malgré le silence qui règne sur les transactions de la BCE, on a appris en décembre 2017 qu’elle avait fait acheter des titres de la société mère de Carrefour (Steinhoff) par les laquais de la banque de Finlande.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Une vague populiste européenne au pouvoir. Sauf en France ?

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    L’ancien mentor de Donald Trump, Steve Bannon se rendait au congrès de refondation du Front National qui se tenait le 10 mars à Lille pour y prononcer un discours très offensif.

    Alors que l’Italie, l’Autriche, la République tchèque confirment la montée de la vague populiste à l’échelle européenne, pourquoi le Front national, parti populiste le plus important en Europe, n’est lui pas encore arrivé au pouvoir ?

    Un débat proposé par Radio Sputnik.

  • Un air de printemps, une démission fracassante

    printemps-boticelli.jpgEn ce jour de gréve (non sans arguments recevables) contre les projets gouvernementaux dans de nombreux services publics,  à la SNCF - avec ses quarante-deux milliards  de dette et dont l’ancienne directrice générale chargée de SNCF Voyageurs Florence Parly, aurait  touché   52 569 euros par mois durant les six premiers mois de 2017  juste avant de devenir ministre des Armées -, on fête aussi l’anniversaire  du  Mouvement  du 22 mars. Lancé  il y cinquante ans  à la faculté de Nanterre par Daniel Cohn-Bendit, il fut  la matrice de la révolte des barricades  des fils de bourgeois de Mai 68,  qui eut pour le coup des conséquences politiques et sociétales réellement subversives et révolutionnaires.  

    A l’évidence l’extrême gauche ne pèse électoralement  plus grand chose, même si le talent du socialo-trotskyste Jean-Luc Mélenchon permet d’en maintenir quelques bribes sous respiration artificielle,  elle garde cependant  une influence idéologique, métapolitique qui imprègne encore le monde médiatico-culturel. Et la mutation libérale-libertaireeuromondialistes des grandes figures soixante-huitardes  et de leurs épigones  sous nos latitudes ( les gauchistes et trotskystes américains sont eux symétriquement  passés en masse, avec armes et bagages, dans le trouble camp neocon) assurent encore aux idéaux  internationalistes, cosmopolites, de destruction  des murs porteurs de notre civilisation européenne,  une place  centrale au cœur du SystèmeL’élection  d’Emmanuel Macron suffit à en apporter la preuve.

    Il est interdit d’interdire reste un des slogans (creux) associé à Mai 68  mais le ministre de la Culture Françoise Nyssen, indéniablement  pourtant une femme d‘ouverture et… de culture comme en témoigne son métier de directrice des éditions Actes Sud, s’est pliée aux oukases des officines dites antiracistes.  Autant de coquilles  vides aux méthodes persécutoires,  qui ne représentent  qu’elles mêmes mais  investies des pleins pouvoirs de la sainte inquisition épuratrice. Elles matraquent  judiciairement, tapent sauvagement au portefeuille, mettent à mort socialement  les rétifs, les déviants, les hommes libres pour un mot de travers, une vérité qui dérange,  un dessin qui  ne plaît pas…

    Nous l’avions évoqué,  et Bruno Gollnisch s’en était aussi ému depuis le Parlement européen,  SOS racisme,  la Licra,  le spécialiste es extrême droite de LFI  Alexis Corbière,  Frédéric Potier,   Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme  et la haine anti-LGBT,  avaient  obtenu de Mme Nyssen qu’elle renonce à ce que le nom de Charles Maurras, écrivain, essayiste, poète, journaliste, polémiste,  intellectuel incontournable de la première partie du XXè siècle,  figure  dans le  Livre des commémorations nationales 2018.

    C’est à notre connaissance un geste sans précédent par son ampleur, dix des douze membres du Haut-Comité des commémorations nationales ont décidé de refuser cette manifestation d’aplatventrisme  et de pusillanimité intellectuelle. Ils ont annoncé hier, en ce premier jour du printemps, leur démission collective pour ne pas avoir à endosser cette décision  proprement totalitaire consistant à effacer la passé au nom de l’idéologie d’Etat du moment. 

    Aussi, nonobstant la présidente de ce Haut comité, l’académicienne Danièle Sallenave,  son Secrétaire général  Hervé Lemoine, directeur chargé des Archives de France, et  Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, tous les autres membres ont signé une lettre diffusée dans Le Monde faisant état de leur départ  fracassan t:  Christian Amalvi (professeur à l’université Paul-Valéry Montpellier-III), Marie-Laure Bernadac (conservatrice générale honoraire),  Gilles Cantagrel (musicologue), Nicole Garnier (conservatrice générale du patrimoine, chargée du musée Condé à Chantilly),  Claude Gauvard (professeur émérite d’histoire médiévale à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne), Robert Halleux (membre de l’Académie royale de Belgique, directeur du Centre d’histoire des sciences et des techniques de l’université de Liège),  Jean-Noël Jeanneney (ancien ministre), Évelyne Lever (historienne moderniste et écrivain), Pascal Ory (professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne), Jacques Perot (président de l’Association française pour la protection des archives privées).

    Un geste fort que les démissionnaires expliquent dans leur missive collective : « la décision que vous (François Nyssen, NDLR) avez prise de retirer le nom de Charles Maurras de la longue liste de faits mémorables établie par notre Haut-Comité au titre de l’année 2018 – après l’avoir d’abord ratifiée par une préface élogieuse – et d’interrompre la diffusion du Livre des commémorations nationales nous rend impossible, à notre plus vif regret, de continuer de siéger dans cette instance. »

    Certes, les signataires, et nous  ne dirons  pas si se trouvent  parmi eux des maurrassiens honteux, discrets  ou sous-couverture,  s’en tiennent à des arguments très factuels en expliquant notamment que « toute une sensibilité contemporaine ne nous encourage-t-elle pas à considérer avec lucidité les  pages noires de notre histoire ? Pour reprendre l’ensemble des commémorations qui vous étaient proposées, le destin de notre pays associe le souvenir d’un Simon de Montfort à celui d’un René Cassin. Au sein de cette liste, établie à l’unanimité, la présence de Charles Maurras allait de soi, cette personnalité, ennemie de la République, ayant joué dans l’histoire de notre pays un rôle intellectuel et politique considérable, bien au-delà de sa famille de pensée

    Mais les Français pourraient s’interroger avec Bruno Gollnisch – en attendant avec intérêt les commentaires de Mme Nyssen, voire, pourquoi pas de MM Philippe et Macron - ,  sur le fait de savoir si les personnalités ennemies de la république ne sont pas aujourd’hui celles qui veulent confisquer le débat d’idées,  éradiquer  des manuels  des pages entières de notre Histoire parce que celle-ci ne colle pas à leur projet, attentent à notre mémoire en jetant dans les oubliettes les auteurs jugés sulfureux. Si l’on suit cette pente, pourquoi la liste des épurés s’arrêterait-elle d’ailleurs?

    Petits commissaires politiques grégaires, petits kapos de la France d’après, qui ont grandi depuis que Louis Pauwels en dressait le portrait  dans Le Figaro magazine en 1986 , dénonçant le «sida mental » (la formule lui fut beaucoup reprochée) qui frappent les zombies de la gauche morale  et citoyenne, les héritiers de 68.  « Les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de  Touche pas à mon pote . Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. »  Il est grand temps de  refermer cette mauvaise parenthèse, de reconquérir nos libertés de Français debout, bref de  changer d’ère (d’ air)!

    https://gollnisch.com/2018/03/22/un-air-de-printemps-une-demission-fracassante/

  • La réinfosphère leur fait peur car elle leur a fait perdre leur monopole

    6a00d83451619c69e201b8d2e45c5d970c-250wi.pngJean-Yves Le Gallou est interrogé par Caroline Parmentier dans Présent. Extraits :

    "Pourquoi avoir choisi de vous consacrer à la désinformation ? Comment y êtes-vous venu ?

    Très tôt. Quand je suis entré à Sciences-Po (il y a près d’un siècle…) un ami m’a expliqué qu’il fallait lire Le Monde, « le quotidien de référence », tous les jours, alors il m’a bien fallu fabriquer des anticorps ! D’autant que dans mes interventions dans la vie intellectuelle (au Club de l’Horloge au début) puis dans la vie politique (au Front national), j’ai très vite été confronté à la désinformation et à la diffamation. Au-delà de ces expériences personnelles irritantes, je me suis aussi intéressé à la désinformation à travers les romans de Vladimir Volkof : celui-ci a d’abord décrit les méthodes soviétiques avant d’analyser celles des Atlantistes – encore pires – lors des guerres de Yougoslavie.

    Le fondateur de Présent, Jean Madiran, auteur d’un remarquable Le Monde et ses faux, a aussi beaucoup fait pour mettre en garde les élus du FN, dont j’étais, contre les médias dominants. Mais il était difficile de s’en passer et d’échapper à leur chantage : « Vous nous critiquez ? Nous ne vous inviterons plus ! » ; « Vous voulez un droit de réponse ? Nous vous boycotterons ! ». Au début des années 2000, j’ai été sorti de la vie électorale (par l’échec du MNR de Bruno Mégret) et internet est apparu. C’est alors que j’ai fondé Polémia avec notamment Grégoire Tingaud, Françoise Monestier et Philippe Christelle. Et tout de suite nous nous sommes attachés à la critique sans complexes et sans merci des médias de propagande. Et nous avons décrit et dénoncé « la Tyrannie médiatique ». C’était possible puisque nous n’avions plus besoin des médias officiels et qu’internet offrait un champ d’expression nouveau. [...]

    Pourquoi la réinfosphère leur fait-elle peur à ce point ?

    La réinfosphère leur fait peur car elle leur a fait perdre leur monopole. Le monopole de la présentation des faits. Et bien souvent dans leur cas, de la présentation mensongère des faits. Les médias de propagande publient des articles sous l’angle politiquement correct mais la réinfosphère donne d’autres points de vue. Les médias de propagande occultent des faits (des manifestations des crimes ethniques, par exemple) mais la réinfosphère les fait connaître.

    Les médias de propagande mentent mais leurs mensonges ne restent plus impunis. Bref la réinfosphère sape leur crédit. Comme ils refusent de se réformer, car ils sont là non pour informer mais pour déformer, ils ont choisi de dénigrer ceux qui les contestent. Avec une méthode simple, celle de l’amalgame : ils prennent un tweet douteux d’un twittos inconnu, pour jeter le discrédit sur un ensemble de sites et de comptes sociaux parfaitement sérieux. Bien sûr ils mobilisent les petits sectaires du corps enseignant au service de leur cause.

    La France, c’est la Corée de l’ouest : on apprend aux petits enfants à croire aveuglement ce que dit la presse du régime. Pardon pour ma comparaison qui diffame peut-être la… Corée du Nord. Car pour ce pays aussi, la désinformation bat son plein : sa délégation aux jeux olympiques a été conduite par une chanteuse dont les médias français et occidentaux nous avaient dit en 2013, qu’elle avait été… fusillée !

    Tout comme Emmanuelle Ménard, vous militez pour la suppression de l’aide publique à la presse à faible ressource publicitaire. Vous n’ignorez pas que cette suppression aurait pour conséquence immédiate de faire mourir Présent. Nous supportons les charges énormes, les contraintes et les dépenses d’un quotidien papier, il n’y a aucune raison, sinon celle de l’arbitraire politique le plus total, pour que notre quotidien ne bénéficie pas de cette subvention. Tous nos journalistes ont également une carte de presse et il suffit de nous lire chaque jour pour se rendre compte que cela ne bride en rien notre liberté, notre indépendance et notre insolence. Faut-il jeter Présent avec l’eau du bain ?

    Non il ne faut pas jeter Présent avec l’eau du bain ! Et Présent vivra grâce au ressort de ses abonnés et donateurs. Notre salut terrestre, à nous gens du politiquement incorrect, c’est l’économie du don, de la générosité, pas de la subvention. Ce sont les subventions publiques et la publicité qui expliquent que les médias français mainstream, contrairement aux médias anglais par exemple, se moquent de leurs lecteurs. C’est ce qui explique la diffusion modeste de la presse française : dix fois moins que la presse anglaise, pas plus que celle du Danemark, pays qui a dix fois moins d’habitants que la France. J’ajoute qu’il est choquant de voir les contribuables subventionner des journaux qui sont la propriété de milliardaires : Niel et Pigasse pour Le Monde et L’Obs, Arnaud pour Les Echos et Le Parisien, Pinault pour Le Point, Drahi pour L’Express et Libération, Dassault pour Le Figaro, Lagardère et l’émir du Qatar pour Paris-Match. Liste non exhaustive ! [...]

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • MARINE LE PEN : « L’AFFILIATION DE CES JUGES AU SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE NE PERMET PAS LES CONDITIONS DE NEUTRALITÉ NÉCESSAIRES ! »

    Dans un tweet, Marine Le Pen a mis en doute l’impartialité du juge chargé du dossier libyen de Nicolas Sarkozy, lui prêtant des accointances avec le Syndicat de la magistrature, syndicat ayant exprimé par le passé des positions politiques extrêmement fermes contre Nicolas Sarkozy et contre elle-même. Pour Marine Le Pen, il est dérangeant qu’un responsable politique tombe systématiquement sur le même juge d’instruction, surtout lorsque celui-ci soutient le Syndicat de la magistrature.

    Vous avez mis en doute l’impartialité du juge s’occupant du dossier de Nicolas Sarkozy en lui prêtant une accointance avec le syndicat de la Magistrature.
    Nicolas Sarkozy aura-t-il droit à un procès équitable ?

    J’ai posé une nouvelle fois le problème de l’affiliation d’un certain nombre de magistrats au syndicat de la Magistrature. Ce syndicat a exprimé des positions politiques extrêmement fermes. Ce fut le cas contre Nicolas Sarkozy lors de la campagne de 2012, et contre moi lors de la dernière campagne présidentielle.
    Or, certains de ces magistrats sont au pôle financier. Ils ont été positionnés à cet endroit par les politiques. Il m’apparaît que leur affiliation à ce syndicat ne permet pas de remplir les conditions de neutralité nécessaires.
    Nicolas Sarkozy ou nous d’ailleurs tombons étrangement toujours sur le même juge. N’y a-t-il que trois juges d’instruction en France ?
    Il me semble tout de même dérangeant qu’un responsable politique tombe systématiquement sur le même juge, surtout quand ce juge exprime un soutien au syndicat de la magistrature.

    Votre mise en cause pour avoir dénoncé les agissements de l’État islamique relève-t-elle de la même logique ?

    Cela obéit à une autre logique. Aucune affaire nous concernant n’a été engagée sans demande du Parquet, c’est à dire à la demande du pouvoir politique. C’est une preuve que la justice est manifestement instrumentalisée par le pouvoir politique contre l’opposition. C’est extrêmement grave. Dans cette affaire de tweet, c’est le ministre de l’Intérieur lui-même qui avait annoncé publiquement qu’il allait réclamer des poursuites contre moi.
    En France, un député de l’opposition n’a pas le droit de condamner les exactions de Daech en tweetant les photos de ses exactions. Il est pour cela traîné devant un tribunal correctionnel.
    Nombre de pays étrangers regardent évidemment cela avec des yeux ronds.

    Comment réagissez-vous à la volonté affichée de la majorité parlementaire de vouloir réduire la parole des députés sans groupe parlementaire ?

    Cela a suscité une levée de boucliers cet après-midi dans le cadre des questions au gouvernement. L’opposition, dans sa quasi-intégralité, a quitté l’hémicycle à la suite d’une réponse de la Garde des Sceaux. Elle a indiqué avec un ton péremptoire qu’ils se considéraient capables de juger du fond des amendements déposés par les députés.
    Ceci est d’abord une grave violation de la séparation des pouvoirs. Cela exprime par ailleurs la volonté mainte fois réitérée de la part du gouvernement de museler l’opposition et d’agir de manière autoritaire. Il tente ainsi d’empêcher les millions de Français qui ont voté pour les députés d’opposition d’avoir une voix et d’être défendu dans l’hémicycle.
    Sous d’autres républiques, ceci aurait entraîné probablement des incidents plus lourds que celui symbolique qui s’est déroulé cet après-midi.
    J’espère donc que le gouvernement va reculer sur cette atteinte très lourde au droit constitutionnel des députés et plus particulièrement des députés d’opposition.

    Vous sortez du congrès du Front national. Dernièrement vous avez apporté votre soutien au candidat Les Républicains des législatives à Mayotte. Maintenez-vous ce cap d’ouvrir le Front national à d’autres alliés de droite ?

    J’ai surtout apporté mon soutien au candidat soutenu par Mansour Kamardine qui est un député LR ayant, sur la situation de Mayotte, un discours de lucidité et de vérité. Son discours rejoint sur beaucoup de points celui que nous tenons.
    Lorsque la situation est grave et qu’il en va de l’intérêt de nos compatriotes, nous sommes capables de passer au-delà de nos étiquettes partisanes.
    C’est ce que nous avions fait en Nouvelle-Calédonie lorsque nous avions appelé, lors des dernières législatives, à voter pour Monsieur Gomès. Il était alors confronté à un indépendantiste. C’est ce que j’ai cru bon de faire à Mayotte. Il me semble que l’avenir du nos compatriotes mahorais vaut mieux que les batailles de boutique.
    Je note qu’un certain nombre de membres du parti Les Républicains n’arrivent eux pas à sortir de cette vision boutiquière. J’en veux pour preuve le tweet de Madame Calmels qui a rappelé qu’ils préféraient être battus plutôt que d’être élus avec les voix des électeurs du Front national. Ceci sent le Juppé à plein nez.

    http://www.bvoltaire.fr/laffiliation-de-juges-syndicat-de-magistrature-ne-permet-conditions-de-neutralite-necessaires/

  • Goldnadel a raison ! Et il ose dire les choses : « Le racisme anti-blanc impose l'omerta médiatique »

     Marché aux esclaves noirs en Libye 

    737519692.jpgPar  

    CHRONIQUE - Gilles-William Goldnadel évoque le racisme anti-blanc, dont très peu de médias ou d'associations osent parler. Selon lui, c'est ce tabou qui explique le silence médiatique autour du scandale d'abus sexuels révélé à Telford. Cette chronique [Figarovox, 20.03] dit avec force et un courage certain un grand nombre de simples vérités !  LFAR

    Le racisme antiblanc est le trou le plus noir de l'information comme de la réflexion. Si vous aimez la tranquillité, évitez donc de le nommer. Ou utilisez si possible une circonlocution. Essayez plutôt « détestation anti-occidentale ». 

    Vous éviterez ainsi le chromatisme gênant. On peut parler des noirs, davantage encore du racisme qui les frappe. Mais évoquer le blanc, sauf de manière négative, voilà qui est gênant. Et très inélégant. En parler le moins possible. J'ai connu une époque, pas très lointaine, où les organisations antiracistes autoproclamées contestaient l'existence même de l'aversion du blanc. Lorsqu'on la leur mettait juste dessous leurs yeux, elles la reconnaissaient du bout des lèvres pincées en alléguant le fait que seules des organisations « d'extrême droite » se souciaient de cette question très secondaire. Bref, une pirouette assez primaire. De nos jours, lorsque le temps est clair, certaines condescendent toutefois à se saisir de cas emblématiques, pourvu que le traitement soit discret et homéopathique.

    L'actualité récente me permet, à travers deux exemples, l'un en creux, l'autre en plein, de faire sonder du doigt le trou noir maudit.

    Prenez Mayotte. On a tout dit sur les dernières manifestations d'exaspération de la colère populaire des Mahorais à propos de l'immigration massive et invasive.

    On a dit que cette colère était légitime. On a dit que cette immigration était insupportable pour la population autochtone. On a reconnu sans barguigner le lien entre immigration excessive, illégale et criminalité. On a convenu également qu'elle était facteur de misère sociale, médicale et d'appauvrissement. On a accepté sans pousser de hauts cris de questionner la légitimité du droit du sol. On a reconnu qu'il existait effectivement « des Français de papier » qui avaient indûment instrumentalisé le droit du sol français pour devenir nos concitoyens pour de pures questions d'opportunité financière. On a tout dit, sauf que les Mahorais qui se plaignaient légitimement mais parfois violemment seraient des racistes, des xénophobes ou des populistes extrémistes.

    On voudra bien à présent se donner la peine de comparer le regard compréhensif et même empathique porté par le monde médiatique et politique à l'égard des Mahorais exaspérés avec celui qui embrasse, si l'on ose dire, la population métropolitaine qui, aujourd'hui majoritairement, considère l'immigration illégale et massive comme un facteur d'inquiétude majeure. Encore que les réactions de celle-ci soient infiniment plus calmes que celle de la population mahoraise, qui peut honnêtement nier que le jugement médiatique et politique soit dans le meilleur des cas condescendant et dans le pire haineux et méprisant ? Pour ceux qui ne veulent pas comprendre ce qui explique cette différence de regard, je vais leur mettre crûment la réalité sous les yeux. La population française métropolitaine, à la différence des Comoriens musulmans de Mayotte, est majoritairement chrétienne, blanche et occidentale. Par conséquent plus facilement soupçonnable de racisme, précisément par un préjugé raciste insoupçonné et indicible.

    Mais que j'ose nommer et que j'ai déjà expliqué par l'Histoire.

    À présent, passons au second exemple explicite et extérieur à la France.

    L'excellente revue National Geographic s'est livrée récemment à une autocritique en règle en examinant de quelle manière, au siècle dernier, elle était restée indifférente à la réalité et à la souffrance noires.

    D'un siècle l'autre, d'un excès l'autre, et, parfois, d'une souffrance l'autre. Je ne crains pas en effet d'appliquer cette saine autocritique au présent et à la souffrance blanche que l'on cache, que l'on tait ou que l'on ne veut pas voir.

    C'est ainsi que les exactions contre les fermiers blancs en Afrique australe font partie des territoires occultés de l'information. Au Zimbabwe, la quasi-totalité des fermiers blancs ont été expulsés. De très nombreux fermiers massacrés. L'ex-dictateur Mugabe, récemment déchu, refusait de répondre à un journaliste parce qu'il était blanc. C'est dans ces conditions que la revue Jeune Afrique (et non un journal occidental) a écrit : « Les abus et les erreurs commis par Londres, les colons britanniques et leurs descendants, pour beaucoup restés fidèles à Ian Smith, ont été nombreux. Mais en répliquant avec une politique aussi inconséquente, Mugabe aura surtout ajouté de la souffrance à l'injustice. » De la souffrance blanche. Selon la BBC, cette politique a détruit l'économie du Zimbabwe basée sur l'agriculture, qui est dans une situation catastrophique avec une hyperinflation et une réapparition du choléra.

    Qui pourrait prétendre honnêtement que ce racisme-là a été condamné par la classe médiatique antiraciste ?

    En République Sud-Africaine, la situation n'est aujourd'hui pas meilleure. De très rares articles dans la presse écrite française s'en saisissent pour décrire « le massacre oublié des fermiers blancs ». Les télévisions françaises s'en désintéressent complètement.

    Plus indiscutable et plus récemment encore, le 22 février 2018, l'agence Reuter, dans une indifférence totale, annonçait que « dans un souci de soigner les divisions du passé, le président sud-africain fraîchement élu Cyrille Ramaphosa avait annoncé que l'expropriation de terres sans compensation était envisagée pour accélérer leur redistribution aux Sud-Africains noirs ».

    Si les mots ont un sens, cette annonce aurait dû plonger tous les hommes de bonne volonté, sincèrement désireux d'harmonie entre les peuples, dans un état de consternation ou d'hébétude.

    Si cette mauvaise décision est en effet menée à bien, elle tournera définitivement le dos à la politique de pardon et de réconciliation chère à Mandela et à Declercq. Elle signifiera la fin du pays « arc-en-ciel ». Plus désespérément encore, elle signifiera qu'un règlement politique pacifique basé sur la concorde et non le rapport de force est une chimère. Elle donnera raison aux pessimistes et aux cyniques.

    Mais il y a peut-être encore pire: l'incroyable omerta qui couvre pour l'heure en France les crimes sexuels autour des filles blanches ayant été découverts dans la commune anglaise de Telford.

    Près de mille jeunes filles ont fait l'objet de viols collectifs et de trafic de proxénétisme violent de la part d'hommes issus principalement de la communauté pakistanaise. L'affaire connue depuis plusieurs mois, vient de prendre désormais une dimension extravagante et met en cause la police et les médias.

    À l'époque de « Balance ton porc », où les violences faites aux femmes font l'objet d'une attention obsessionnelle permanente, le silence qui entoure ce drame immonde prend un tour invraisemblablement obscène et scandaleux.

    Je renvoie notamment aux articles du Birminghammail et du Mirror du 11 mars 2018 ainsi qu'à la note Wikipédia en français issue de la note anglaise qui vient d'être complétée: « Suite aux nouvelles révélations en mars 2018 dans le Sunday Mirror, la journaliste Johanna Williams du magazine Spiked, s'émeut que ce qui semble être le pire scandale d'abus sexuels sur des enfants de Grande-Bretagne ait reçu relativement peu de couverture et ne fasse pas la une de journaux tels que le Guardian ou le Times , alors que depuis plusieurs mois, le harcèlement des femmes est dénoncé comme par exemple par le mouvement Me Too dont elle dénonce l'hypocrisie et le silence assourdissant ». Comme de nombreux journalistes anglais le reconnaissent désormais, ces nouvelles révélations sont issues d'enquêtes du Daily Mirror et ont montré que l'étendue des abus était beaucoup plus vaste que ce qui avait été révélé auparavant.

    « Comme dans les autres affaires similaires, les auteurs étaient très majoritairement d'origine pakistanaise et bangladaise et de religion musulmane. Par crainte d'être considérées comme racistes, les autorités ont longtemps refusé d'enquêter » (Steve Bird The Télégraph du 9 décembre 2017).

    Pendant ce temps, les pseudo-antiracistes hystériques et les néo-féministes frénétiques à moralisme chromatiquement variable restent calmes.

    La souffrance, quand elle est blanche, demeure une zone noire interdite de visite.  

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.  

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  • « Minute » continue, « Minute » reste en kiosques et « Minute » change

    6a00d83451619c69e201b7c95a1743970b-800wi.pngLu dans Minute :

    "En début d’année, nous nous donnions trois mois. Trois mois pour survivre ou trois mois pour périr. Clairement, le pronostic vital de « Minute » était engagé. La dernière étape, peut-être, de notre longue histoire, en raison, rappelons-le, de la ponction supplémentaire de 25 % opérée par Presstalis, les ex-NMPP, sur le produit de nos ventes – comme sur celles de tous les titres que Presstalis diffuse. Eric Fottorino, le directeur du « 1 », a dû lui aussi lancer un appel au secours...

    Trois mois plus tard, le racket de Presstalis a tellement peu porté ses fruits qu’un plan social est en cours et que l’Etat va – encore ! – y injecter autour de 90 millions d’euros, tandis que tous les journaux, dont « Minute », seront maintenant prélevés de 2,25 % de plus que la somme habituelle, et cela pendant cinq ans, simplement pour combler un gouffre financier dont ils ne sont pas responsables.

    Notre appel à l’aide, réitéré chaque semaine depuis trois mois, a été entendu. Soyez-en ici remerciés. Sans vous, « Minute » ne pas- sait pas le printemps. Non seulement votre mobilisation nous a touchés mais elle a été suffisante pour que nous puissions aujourd’hui vous l’annoncer : « Minute » continue. Mieux encore : alors que nous avions envisagé de nous replier sur les abonnements, « Minute » reste en kiosques ! Et il change.

    Le 4 avril, vous trouverez chez votre marchand de journaux un nouveau « Minute » au format 29 x 37 cm contre 21 x 29 cm aujourd’hui. Sur ses douze grandes pages, vous retrouverez la totalité du contenu rédactionnel du « Minute » actuel. Toutes les rubriques que vous aimez y figureront et le volume des pages d’actualité ne sera pas diminué d’un iota.

    Lors des multiples échanges que nous avons eus avec vous ces dernières semaines, vous avez été nombreux à nous dire que « Minute » n’était guère visible chez les marchands de journaux. Grâce à ce passage à un grand format, nous espérons être mieux présentés dans tous les points de vente. De même, les plus âgés d’entre vous nous ont signalé que « Minute » était écrit trop petit. Qu’il leur devenait difficile de le lire. Nous en avons tenu compte. Grâce à ce nouveau format, nous avons pu augmenter le corps de la police – la taille des lettres – sans rien perdre en quantité.

    « Minute » continue donc, mais « Minute » a toujours besoin de vous afin d’asseoir au mieux son équilibre financier au moins jusqu’au mois de septembre 2018. Ceux d’entre vous qui ne voulaient pas s’abonner de peur que « Minute » ne s’arrête et que leur argent soit dépensé en pure perte peuvent maintenant être rassurés : oui, le printemps 2018 ne sera pas celui de l’arrêt de « Minute », oui, vous pouvez vous abonner ! Pour trois mois, pour six mois, pour un an ! Ensemble, nous allons écrire une nouvelle page de l’histoire de « Minute ». La droite française a besoin de « Minute », « Minute » a besoin de vous pour ce nouveau départ, de votre abonnement, de votre achat en kiosques et/ou de vos dons, adhésion ou réadhésion à l’Association de soutien à Minute."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html