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  • Les identitaires vs No Border – Manifestations à la frontière italienne : la frontière de la légitimité médiatique

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    Le weekend du 22 avril a été marqué par des « manifestations » peu courantes au Col de l’échelle, à la frontière franco-italienne. Samedi 21 avril, des militants identitaires européens ont voulu, comme le relate l’un de leurs leaders à 20 Minutes, « bloquer l’arrivée des migrants clandestins ». Le 22 avril, des militants no border ont aidé des clandestins à passer la frontière en forçant un barrage de gendarmes. Dans le récit des événements, le choix des mots par les journalistes est révélateur d’une frontière délimitant les actions légitimes de celles qui ne le sont pas.
    La manifestation des identitaires

    LCI parle d’« activistes d’extrême droite » qui ont été identifiés. C’est à peu près le terme retenu par Le Dauphiné et France Info pour qui il s’agit de « militants d’extrême droite ».

    Le Courrier International évoque des « militants du groupuscule Génération identitaire » tout comme Ouest-France.

    Dans le journal de France Culture de 12h30 du 23 avril, ce n’est pas le forçage du barrage de gendarmes par les militants no border qui est un sujet d’étonnement et d’indignation : « On essaiera de comprendre pourquoi le gouvernement a montré si peu d’empressement à réagir à l’opération organisée ce week-end par Génération identitaire, des militants d’extrême droite qui s’emparent de la frontière et font mine de la contrôler sans que les autorités n’interviennent ». « Le groupuscule d’extrême droite a choisi de faire parler de lui en organisant une hallucinante opération destinée à marquer les esprits ». « Une opération de communication » selon les services de Gérard Collomb. « Aucun fait délictuel n’a été commis ». Ne s’agissait-il pas d’une opération non autorisée ? La Préfecture n’a pas donné suite à nos questions». Quant à la décision d’envoyer des renforts sur place, elle répond selon la Préfecture à l’intrusion de militants antifascistes avec des migrants ».

    On en retient que les termes employés – « extrême droite », « activistes », « groupuscules » – pour qualifier les militants identitaires sont tous à connotation négative et ne peuvent manquer d’inquiéter le lecteur.
    La manifestation des no border

    Les militants no border ne sont pas qualifiés d’extrémistes ni de radicaux par Le Point. Ceux d’entre eux qui ont été interpellés sont désignés par leur nationalité dans un article issu de l’AFP : « quatre Italiens et deux Suisses ».

    Le Parisien parle de quelques « militants » en garde à vue pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière ».

    Le terme d’« antifacistes » tourne en boucle dans les médias. Il est repris notamment par les DNA, France Info, Le Dauphiné, etc…

    Lors du journal de 19h du 22 avril sur France Inter, le journaliste présente « la réponse des antifascistes » à la frontière italienne : « ils ont forcé un barrage de gendarmes accompagnés de migrants ». « Alors que la marine libyenne annonce ce soir que 11 migrants sont morts en mer et 263 personnes ont été secourues ».

    Les militants no border ne sont donc pas affublés de qualificatifs inquiétants. Ce sont essentiellement des « antifascistes ». Ce qui renvoie à une cause fédératrice de lutte contre le totalitarisme. Dans la continuité de cette appellation, France Inter nous rappelle les morts causées par la crise migratoire, probablement en écho au totalitarisme des frontières.

    Au final, Le Figaro nous apprend que « l’opération (des dangereux activistes identitaires NDLR) s’est (…) déroulée dans le calme » selon la Préfecture.

    Ceux que nombre de médias désignent comme « antifascistes » auront quant à eux réussi de manière impressionnante à faire reculer le barrage de gendarmes aux cris de « briser les frontières » et à laisser passer quelques dizaines de clandestins. Le Dauphiné nous apprend que « deux policiers du commissariat de Briançon ont été blessés lors d’une tentative d’interpellation à la gare de Briançon ». Le militantisme prend parfois des détours difficiles à suivre… On en oublierait presque les 55 969 clandestins passés par le frontière franco-italienne en 2017 recensés par le Pôle national d’analyse migratoire cités dans Le Figaro du 19 mars. Nous reviendrons un peu plus tard et avec plus de distance sur le retentissement médiatique de ces deux manifestations.

    Tribune reprise du blog OJIM

    https://fr.novopress.info/

  • Macron aux USA entre incantations (beaucoup) et réalisme (beaucoup moins) ...

    Devant le Congrès

    Le voyage américain d'Emmanuel Macron s'est ouvert et poursuivi sous les auspices de trop de paroles verbeuses, trop d'idées planétaires, trop de « rêves » revendiqués, trop d'idéaux brandis, trop d'exaltation affichée, pour ne pas susciter de sérieuses inquiétudes. Derrière ces nuées, y a-t-il une « realpolitik » française ? S'il en est une, elle n'apparaît guère, elle est bien cachée.

    A ce jeu-là, il ne nous paraît pas sûr du tout que ce ne soit pas finalement le langage clair, direct et crû, les idées simples et pratiques, le volontarisme univoque de Trump qui doive avoir le dernier mot et finisse par imposer ses vues. Pas sûr du tout que ce soit notre jeune président si habile, intelligent et cultivé soit-il, mais apparemment chimérique, qui sortira vainqueur de son duo - ou duel - avec Donald Trump. Leur numéro de duettistes avait commencé par la poignée de main virile que l'on sait. Que l'on nous montre et remontre à satiété. Et où chacun des deux hommes entendait en réalité signifier à l'autre non pas la nature supercéleste de ses rêves et de ses idéaux mais le poids de sa force, de sa ténacité et de sa détermination.

    Depuis la nuit des temps ces rencontres sont tissées en même temps, de cette confrontation des forces et de ces gestes d'empathie, ou même d'affection, ces tapes dans le dos, ces accolades chaleureuses, ces amabilités et même ces protestations d'amitié virile qui en compensent la rudesse et la tension.

    Nous repensons ici à Jean Giraudoux qui a immortalisé la double nature de ces moments privilégiés où les chefs de deux grands peuples se rencontrent pour se mesurer l'un à l'autre en des moments cruciaux et tentent de soupeser leur puissance respective. Quels que soient les hommes, les lieux et les temps de l'Histoire, ces rituels ressemblent toujours au dialogue d'Ulysse et Hector, le Grec et le Troyen, tel qu'il est mis en scène dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu.

    Entre les États-Unis et la France, il n'est pas question de guerre, autre qu'économique, culturelle et, aujourd'hui, numérique, puisque dans ce dernier domaine les Américains ont trouvé et imposé grâce aux GAFA un nouvel instrument de déploiement de leur impérialisme mondial et d'accroissement de leur richesse. Ce n'est pas rien.

    Nous sommes de vieux alliés jusque dans nos oppositions. De Gaulle pas plus qu'un autre, n'a voulu rompre cette alliance née de l'Histoire, de ses réalités comme de ses légendes et de ses ambiguïtés. Simplement, il savait ce qu'il en est de toute alliance. Il en savait les limites. « Les nations n'ont pas d'amitiés. Elles ont des intérêts ». Ceux-ci évoluent avec les recompositions de l'Histoire, les changements de toute nature, en bref, les circonstances. Il n'y a ni allié ni ennemi éternel. De Gaulle ne remettait pas en question l'amitié franco-américaine née dans les combats qui furent menés ensemble mais aussi par l'imaginaire qu'ils ont engendré. Notre alliance a fonctionné la dernière année de la première guerre mondiale et les trois dernières de la seconde, puis au temps de la guerre froide avec les soviétiques. De Gaulle savait aussi - et ne ratait jamais de leur rappeler - que dans le premier conflit mondial les Etats-Unis s'étaient d'abord déclarés neutres et n'étaient entrés en guerre à nos côtés qu'après trois ans de terribles combats ; qu'il en avait été de même en 1939, les Etats-Unis n'ayant pris part au conflit mondial que fin 1941, après que les Japonais les eurent attaqués à Pearl-Harbor, qu'ils eurent déclaré la guerre au Japon et qu'en vertu des traités l'Allemagne à son tour leur eut déclaré la guerre. De Gaulle savait encore que les Américains nous ont combattus en Indochine, en Afrique du Nord, notamment en Algérie. Comme, plus tard, ils nous entraîneraient dans leurs échecs irakien et afghan. En pure perte et à notre détriment.

    L'Amitié américaine est à consommer avec modération, ce qui veut dire surtout avec réalisme et esprit d'indépendance. En toute connaissance de leurs prétentions à l'empire, sinon du monde car ils ont aujourd'hui fort à faire avec la Chine, du moins de ce que nous continuons d’appeler l'Occident. L'amitié avec les Etats-Unis ne doit pas non plus être exclusive. A l'égard de quiconque, notamment des Russes à qui nous serions bien avisés de réserver un traitement analogue d'amitié mesurée, indépendante et vigilante. Une politique étrangère est surtout faite de rapports de force et d'équilibres. Surtout s’il s’agit des plus grands.

    Emmanuel Macron leur préfère souvent ces grandes incantations idéalistes, ces grands moments d'exaltation idéologique pour lesquels il est évidemment doué d'un charisme singulièrement communicatif. On l'a vu hier encore devant la Chambre des Représentants enthousiaste à Washington.

    Mais les périodes incantatoires fussent-elles bien rédigées et dites avec conviction ne sont pas ce qui fait la politique de la France ni ce qui sert ses intérêts. Le prochain voyage de Moscou, en mai, nous en dira peut-être plus sur la vraie nature de la politique étrangère macronienne, et sur l'issue du conflit qui se livre en elle comme chez son auteur entre idéologie et réalisme.  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Dénoncer le militantisme politique des journalistes, ce n'est pas porter atteinte à la liberté de la presse

    6a00d83451619c69e20223c845d85c200c-250wi.pngL’édition 2018 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) témoigne de l'hostilité croissante des responsables politiques à l’encontre des journalistes. L'ONG classe ainsi sur le même plan les persécutions physiques, comme en Corée du Nord, et la dénonciation par Donald Trump du militantisme politique des journalistes : 

    "L’hostilité des dirigeants politiques envers les médias n’est plus l’apanage des seuls pays autoritaires comme la Turquie (157e, -2) ou l’Egypte (161e), qui ont sombré dans la “média-phobie” au point de généraliser les accusations de “terrorisme” contre les journalistes et d’emprisonner arbitrairement tous ceux qui ne leur prêtent pas allégeance.

    De plus en plus de chefs d’Etat démocratiquement élus voient la presse non plus comme un fondement essentiel de la démocratie, mais comme un adversaire pour lequel ils affichent ouvertement leur aversion. Pays du Premier amendement, les Etats-Unis de Donald Trump figurent désormais à la 45e place du Classement, en recul de deux places. Le président adepte du “media-bashing” décomplexé, en qualifiant les reporters d’“ennemis du peuple”, use d’une formule utilisée autrefois par Joseph Staline."

    Ainsi, il serait interdit de critiquer le travail, souvent politique et militant, de journalistes qui se croient investis d'une mission quasi-divine. Or, si la liberté de la presse est à respecter, celle de la liberté d'expression, y compris à l'encontre de la presse, est également légitime.

    Dans cette nouvelle édition, la Norvège reste en tête du Classement pour la seconde année consécutive, talonnée comme l’an dernier par la Suède (2e). A l’autre extrême du Classement, la Corée du Nord (180e) conserve la dernière place. La Russie (148e) de Vladimir Poutine est dénoncée car elle étendrait un réseau de propagande grâce à ses médias comme RT et Sputnik, et la Chine (176e) de Xi Jinping exporte son modèle d’information verrouillée en Asie (mais aussi en Europe, ce que n'indique pas l'ONG). A propos de l'Europe :

    "C’est en Europe, la zone géographique où la liberté de la presse est la moins menacée dans le monde, que la dégradation de l’indice régional est la plus importante cette année. Sur les cinq plus fortes baisses du Classement 2018, quatre sont des pays européens : Malte (65e, -18), République tchèque (34e, -11), Serbie (76e, -10) et Slovaquie (27e, -10). La lente érosion du modèle européen se confirme."

    La France gagne six places (33e position), mais, selon l’ONG, il s’agit d’une remontée “mécanique” après la chute de certains de ses voisins européens. RSF évoque les attaques régulières du président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, à droite, et celles du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à gauche, alimentant un climat délétère. L'ONG note aussi :

    "Au delà des assassinats à Charlie Hebdo, la concentration croissante dans les médias suscite des craintes de plus en plus grandes sur l’indépendance éditoriale."

    "le paysage médiatique français est largement dominé par de grands groupes industriels dont les intérêts se trouvent dans d'autres secteurs. Cette situation entraîne des conflits qui font peser une menace sur l'indépendance éditoriale, et même sur la situation économique des médias."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/04/d%C3%A9noncer-le-militantisme-politique-des-journalistes-ce-nest-pas-porter-atteinte-%C3%A0-la-libert%C3%A9-de-la-p.html

  • Le projet d’université de Marion Maréchal-Le Pen se précise

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Retirée de la vie politique depuis la fin de son mandat en juin 2017, Marion Maréchal-Le Pen a toutefois le souci de continuer à s’engager au service du bien commun. C’est dans cette optique qu’elle a annoncé vouloir créer une académie de sciences politiques.

    Quelle serait la nature exacte de cette institution ?

    Si l’Institut de formation politique (ou IFP) est parfois cité en exemple, le projet a clairement une ambition universitaire, et pourrait se rapprocher ainsi de l’Institut catholique de Vendée (ICES) créé en 1990. En effet, à la différence de l’IFP, il ne s’agirait pas uniquement d’un lieu de formation ponctuelle non diplômante et de réseau, mais d’un établissement qui serait habilité à délivrer des diplômes. Les candidats seront recrutés sur dossier, et la première promotion constituée à la rentrée 2018. La composition du corps professoral n’a pas encore été dévoilée.

    Faut-il y avoir une école de formation spécifiquement politique ?

    Si Marion Maréchal assume la dimension politique, ancrée à droite, de son futur établissement, elle le souhaite toutefois libre et indépendant. Les matières enseignées concerneraient les sciences sociales, et non les sciences de la nature comme c’est le cas pour l’ICES. Le but de cette école serait ainsi d’assurer une formation solide à une future génération de décideurs et de dirigeants.

    Comment comprendre le choix de la ville de Lyon pour accueillir les locaux ?

    C’est premièrement un moyen de montrer que les forces vives ne sont pas toutes contenues dans la capitale. Deuxièmement, la ville de Lyon offre une dynamique politique et culturelle intéressante. Le siège de l’école serait situé dans le quartier Confluence, tout près de la région Rhône-Alpes Auvergne. Certains y verront un message adressé à son président Laurent Wauquiez, mais aucun retour sur la scène politique ne semble prévu à court terme.

  • Trump - Macron : accords et désaccords - Journal du Mercredi 25 Avril 2018

  • LE PRIX DE L’OR N’ATTEND PLUS QUE LE KRACH POUR EXPLOSER !

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    Marc Rousset

    Lors d’un discours devant le Global Entrepreneurship Congress à Istanbul, Erdoğan a rappelé une suggestion qu’il avait faite au G20 : « Pourquoi tous les crédits sont-ils libellés en dollars ? Utilisons une autre devise. J’ai suggéré d’utiliser l’or. » Erdoğan pressent, en fait, le rôle à jouer de l’or qui, inéluctablement, remplacera un jour le dollar en tant que seule valeur crédible reconnue dans les réserves monétaires des grandes devises internationales : dollar, euro – s’il n’éclate pas -, yen et surtout yuan chinois.

    Le yuan se positionne actuellement pour devenir une monnaie de référence, en remplacement partiel ou total du dollar, en s’adossant à l’or dans un avenir plus ou moins proche. Quant aux traders, aux fonds spéculatifs (hedge funds), à Goldman Sachs & Co, ils achètent d’ores et déjà de plus en plus d’or comme valeur refuge. Le nombre de contrats sur le marché du COMEX est passé de 14 millions, au premier trimestre 2016, à 23 millions au premier trimestre 2018.

    Il est bien connu, également, que les banques centrales d’Allemagne et de Hongrie viennent de rapatrier dans leur pays une grande partie de l’or détenu en France, en Angleterre ou aux États-Unis, tandis que la Russie et la Chine augmentent de plus en plus le montant de leurs réserves en or.

    Autre signe, Alexander Mooney, issu du Tea Party, a déposé tout récemment au Congrès le projet de loi H.R.5404 prévoyant le retour à l’étalon-or pour les États-Unis, afin d’empêcher la Fed et les banques centrales de faire fluctuer à leur guise le montant de la masse monétaire. Il a même écrit un éditorial, dans le Wall Street Journal, comme quoi le système de référence devait être celui du XIXe siècle avec sa croissance record et son inflation nulle entre 1834 et 1913. Ce projet de loi n’a aucune chance d’être adopté, mais il a le mérite de soulever les problèmes du prix de l’or manipulé par les banques centrales, de sa réévaluation et de l’étalon-or.

    Tobias Adrian, conseiller financier du FMI, vient de déclarer lors de la présentation du Global Financial Stability Report : « La route qui se présente devant nous s’annonce cahoteuse, avec les risques associés à une hausse des taux d’intérêt, une volatilité élevée des marchés et une escalade des tensions commerciales. » Quant à Vítor Gaspar, directeur du département des finances publiques du même FMI, il considère que « la réforme fiscale [de Trump] et l’accord budgétaire de deux ans avec le Congrès vont creuser les déficits américains de 1.000 milliards de dollars sur les trois prochaines années, soit plus de 5 % du PIB. La dette publique passera de 108 % du PIB en 2017 à 117 % en 2023. » Christine Lagarde, elle, met en garde la Chine sur le risque d’endettement des « initiatives de la route de la soie ».

    En Europe, les banques centrales détiennent une trop grande partie de leurs dettes nationales souveraines. La Banque de France détient un peu moins de 20 % de la dette négociable de l’État, alors que le pourcentage n’était que de 5 % en 2014. Malgré l’euro, tout se passe comme si la Banque de France continuait à financer directement le déficit de l’État français – signe de début de banqueroute. Les faucons ont pris les rênes de la BCE tout comme celles de la Fed aux États-Unis, ce qui signifie la fin de l’accroissement des masses monétaires et l’augmentation à venir des taux d’intérêt.

    La confiance perdure aujourd’hui sur les marchés, mais elle diminue suite à l’avertissement sans frais de début 2018, et pour combien de temps encore ? Les cygnes noirs sont revenus provisoirement dans leur nid, mais tout est en place pour qu’à la moindre étincelle, un krach se produise d’ici deux ans au plus tard, avec à la clé une explosion du prix de l’or.

  • FACS BLOQUÉES : QUAND LE MONDE CONFOND « COURS ALTERNATIFS » ET ATELIERS D’ENDOCTRINEMENT

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    C’est un très beau titre dans Le Monde daté du 24 : « Universités bloquées : “Avec les cours alternatifs, je passe plus de temps à la fac qu’avant”. »

    Magnifique, se dit le lecteur. On se demande pourquoi on n’y a pas songé plus tôt.
    Et puis le lecteur lit, et là il découvre la supercherie. Qu’est-ce, en effet, que ces « cours alternatifs » ? Réponse : des séances d’endoctrinement.

    Dans le cadre de la mobilisation étudiante contre la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants, « des “universités libres” ou “cours alternatifs” ont essaimé dans plusieurs établissements ces dernières semaines », écrit le quotidien. C’était le cas à Tolbiac jusqu’à l’évacuation du 20 avril dernier, et ça l’est encore à Nanterre, Grenoble ou Rouen. On est donc très intéressé de savoir quel est le contenu de ces cours mirifiques auxquels, ô merveille, les étudiants se presseraient.

    À en croire Le Monde, on organisait chaque jour à Tolbiac une dizaine d’ateliers et cours « essentiellement consacrés à l’explication de la loi ORE et de ses conséquences », puis ouverts à une diversification vers « de nouveaux publics », à savoir cheminots, personnels hospitaliers, loi Asile et Immigration, etc.

    Plus intéressant encore, on apprend que l’association GENEPI, « qui effectue des ateliers socio-créatifs dans les prisons », s’est chargée de l’organisation. « Pour nous, c’est une manière de venir soutenir la mobilisation des étudiants et des cheminots », dit l’une de ses militantes. On ignorait que Tolbiac fût une fac de cheminots, mais passons. Elle poursuit : « Ils sont déjà militants, donc leur réflexion est plus ou moins poussée et leur prise de parole est plus facile que dans les établissements scolaires et facs où nous intervenons habituellement. Ils ont soif d’apprendre des termes techniques à réutiliser dans leur lutte quotidienne. »

    Donc, si je comprends bien, GENEPI intervient d’ordinaire dans les établissements scolaires et les facs pour y donner des cours de vocabulaire révolutionnaire.

    Je viens d’aller faire un tour sur leur site. J’y découvre leur publication, Le passe-murailles, et ses titres : Matonerie contre mutinerie ; Tous.tes prisonniers.res des mots ; Prison & fiction : divertir, dénoncer, désinformer ; Manuel d’impunité : les puissants face à la justice ; Culture en prison : un outil de domination ? Etc. Il y a, là, comme un ton…

    Il va sans dire que les « professeurs » dispensateurs de ces cours mirobolants sont des personnalités très marquées à gauche. Ainsi la communiste Clémentine Autain est-elle venue à la Sorbonne donner une conférence intitulée « Mai 68-Mai 2018 ». À Tolbiac, c’est l’ineffable Filoche qui distillait récemment sa haute pensée sur le thème « Macron, sa société sans statut et sans cotisation sociale ». Et de s’offrir lui aussi un grand moment de nostalgie : « On va avoir Mai 68 ! Mais si on ne gagne pas cette année, il va falloir remettre le couvert, car l’an prochain ce sera pire. »

    Quant à ce qui provoque l’enthousiasme du Monde au point d’en faire un titre, ce sont les propos d’une certaine Wafae, étudiante en deuxième année de socio à Paris VIII (Saint-Denis). C’est elle qui « passe beaucoup plus de temps à la fac depuis qu’on a lancé ces ateliers » parce qu’« on voit la fac d’une autre manière, on s’investit plus »

    À Rouen, on a invité « quatre mineurs isolés étrangers » à venir témoigner devant quelques poignées d’étudiants en sociologie, ou peut-être en histoire, ou en psycho, ou en techniques du cinéma… allez savoir. Des sciences très humaines, en tout cas. « Ils sont venus parler de leurs situations administratives, de leurs parcours de migration et, enfin, de leur rapport à l’école et surtout leur désir d’école, ça avait forcément une résonance particulière », dit une maître de conférences en histoire, très impressionnée par « la qualité d’écoute » de ses étudiants. Ce qui en dit long sur ses propres cours…

    http://www.bvoltaire.fr/facs-bloquees-monde-confond-cours-alternatifs-ateliers-dendoctrinement/