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  • LA PAROLE AUX GILETS JAUNES

  • Un samedi à Paris : le témoignage d'un spectateur engagé. Partie 2 : "Paris brûle-t-il ?"

    Voici la deuxième partie de mon témoignage sur les événements du samedi 1er décembre à Paris. Une fois sorti des Champs Elysées, on entre dans une autre dimension de la manifestation... 

    Quelques minutes après, j'entreprenais de descendre l'avenue de Friedland, puisque l’Étoile nous était interdite. C'est un spectacle de désolation qui m'attendait : le trottoir disparaissait sous les gravats, les éclats de verre, les débris métalliques, et des grappes de manifestants s'agglutinaient le long des murs, semblant attendre une charge policière qui ne venait pas. Des voitures immatriculées « CD » étaient retournées ou éventrées : un riverain en pyjama, hilare, m'explique alors que ces véhicules appartiennent à des diplomates chinois, tandis que des badauds photographient la scène. Ce qui me surprend alors et me surprendra encore plus quelques heures après, c'est l'apparente indifférence des propriétaires de ces récentes épaves : elles resteront dans la même posture et à la même place des heures durant, bien au-delà de la nuit tombée. D'autres, sans plaque diplomatique et beaucoup moins rutilantes dès l'origine, elles aussi endommagées, seront incendiées par des casseurs même pas encagoulés et, pour au moins deux d'entre elles, bien des heures après leur première dévastation. 

    Un peu plus bas, d'énormes fumées envahissent la rue et surplombent les toits : « Paris brûle-t-il ? ». Aux carrefours, des voitures achèvent de se consumer, et il n'est pas quinze heures... D'autres s'enflamment encore, et les manifestants y semblent presque indifférents, dans une sorte de mélange de colère et de résignation devant ce qui se passe autour d'eux. Les gilets jaunes s'époumonent, et, dans le même temps, applaudissent les camions de pompiers qui arrivent parfois difficilement. Dans une rue, j'aperçois une petite Peugeot blanche qui commence à s'embraser, et je me précipite vers le camion rouge le plus proche pour prévenir de l'incendie qui commence juste, mais une barricade de bric et de broc flambe tout à côté tandis que de la banque voisine (une agence LCL) sortent aussi d'immenses flammes. Les forces de l'ordre prennent prudemment position tandis que les slogans hostiles à M. Macron se succèdent, parfois mêlés à d'autres appelant la police à rejoindre l'émeute... Étonnante situation, qui peut paraître assez paradoxale, de ces foules qui veulent changer de gouvernement et en appellent aux forces de l'ordre pour mener cette « révolution » ! Difficile ensuite de les traiter de « factieux », car ils ne remettent pas vraiment en cause « l'autorité » en tant que telle mais bien plutôt la légitimité de l'actuel locataire de l’Élysée.

    Je rejoins un fort groupe de manifestants, de vrais gilets jaunes et quelques jeunes « anarchistes » avec qui je discute sans cacher mon royalisme : cette sorte de discussion impromptue se reproduira près d'une vingtaine de fois dans l'après-midi et la soirée, et cela avec des gens très divers, des Bretons anciens Bonnets rouges au royaliste quinquagénaire sans étiquette partisane, des retraités (il y en avait beaucoup ce jour-là) de l’Éducation nationale aux mères célibataires et femmes de ménage, des jeunes militantes d'extrême-gauche aux vieux routards des combats syndicalistes, du partisan du Frexit opposé aux onze vaccins à ces couples d'amoureux qui cherchaient juste à échapper au désordre pour continuer leur promenade romantique... Les plus jeunes et les plus novices en manifestation croient que « c'est la guerre », et s'effraient en même temps qu'ils s'enivrent de la situation, revivant ce qu'ils ont vu à la télévision sous l'estampille « Mai 68 », entre autres. Non, ce n'est pas la guerre ; non, ce n'est pas la révolution, mais cela ressemble de plus en plus à une insurrection... 

    Dans une petite rue non loin de la barricade enflammée, des centaines de manifestants se réfugient après une charge des forces de l'ordre en criant des injures moins aimables à l'égard de celles-ci. Un jeune père de famille veut traverser le cortège avec sa petite fille, au moment où les grenades claquent au bout de la rue : je le lui déconseille avec le sourire, et je l'accompagne vers un endroit plus calme où il pourra attendre que les esprits se refroidissent un peu... Quelques minutes plus tard, dans cette rue étroite, se construit une barricade avec une baraque de chantier et du matériel hétéroclite, des planches, des tôles, etc. Mais la charge viendra d'ailleurs, de l'autre rue d'à côté : les manifestants refluent en désordre tandis que les riverains regardent et parfois filment la scène avec leur téléphone. Quelques explosions assourdissantes retentissent, et un épais nuage de fumée incommodante envahit les lieux, de celle qui fait fortement tousser et cracher, tandis que les yeux se mettent à piquer (et un peu plus, même) et à ruisseler. Je ferme la marche, marchant du pas lent de ceux qui n'aiment pas courir (ce qui m'est, d'ailleurs, impossible en ce moment), et tout d'un coup, je vois surgir du brouillard lacrymogène deux motos dont je discerne d'abord seulement les phares. Des motos ! Mais cela ne se peut pas, ou plus ! Depuis la mort de Malik Oussekine, en décembre 1986, et la dissolution des « voltigeurs », il n'y a plus, officiellement, de charges à moto, comme celles que j'avais connues en mai 1983, rue de Rennes, non loin de Montparnasse, lors des manifestations étudiantes (de droite...) contre la réforme universitaire du nom d'Alain Savary. Et pourtant, même si cela n'a été qu'une vision fugace, elle était bien réelle ! En fait, c'est de ces motos que semblent avoir été lancées les dernières grenades assourdissantes.

    Un peu plus loin, sur les marches d'un immeuble, un couple de jeunes manifestants, à mon avis plus « gauchistes » que « gilets jaunes », est recroquevillé, étouffant et pleurant. Je m'approche d'eux, et je pense qu'ils sont à peine sortis de l'adolescence : c'est leur première manifestation, et c'est leur baptême du feu, mais elle en est plus énervée que lui, moins virulent, presque timide. Visiblement, ils reviendront... Je les reverrai quelques heures après, marchant avec d'autres manifestants, jeunes aussi, et possiblement radicaux, mais pacifiques. Mais ils font partie de ces jeunes qui sont plus révoltés que révolutionnaires, et à qui notre société de consommation ne convient plus, et j'avoue partager leur dégoût de cette société-là qui, en définitive, n'est rien d'autre qu'une « dissociété » hautement discutable et contestable qui privilégie la quantité plutôt que la qualité et qui sacrifie l'avenir à l'immédiate jouissance éphémère et addictive. Ont-ils lu Illich, connaissent-ils Bernanos, et Georges plutôt qu'Antonin ? Je n'en sais rien, mais je constate que le vieux royaliste que je suis ne semble pas trop les effrayer, peut-être parce que je crois les comprendre et que, d'une certaine manière, je retrouve en eux, et sous d'autres atours (vestimentaires et sans doute idéologiques), ce que j'ai été jadis, jeune...

    (à suivre)

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Emmanuel Macron abandonné par sa propre majorité ?

    Emmanuel Macron abandonné par sa propre majorité ?

    Dans l’angoisse d’un 4e samedi de manifestations des gilets jaunes, c’est une ambiance de sauve-qui-peut qui commence à régner chez les élus LREM.

    Plusieurs élus de la majorité confient leurs inquiétudes et attribuent le mouvement à l’attitude méprisante du chef de l’État :

    « La peur prend le pas sur tout. Même si la force du vent est forte, il faut trouver des solutions qui ne doivent pas être celles de l’ancien monde »

    « Si on maintient le cap, il va y avoir des manifestations partout. On ne pourra pas jouer le pourrissement. Il faut répondre précisément au problème du pouvoir d’achat, que les ‘gilets jaunes’ voient sur leur fiche de paie une véritable augmentation».

    « Je nierai vous l’avoir dit mais voilà ce que je pense: 80 % du bordel des ‘gilets jaunes’ est le résultat des petites phrases du chef de l’État depuis six mois »

    Le député pointe les séquences des « Gaulois réfractaires » et de « traverser la rue pour trouver un job »…

    Mais attribuer la colère à un défaut de communication du président, c’est n’avoir rien compris au ras-le-bol de la France périphérique, considérée comme une vache à lait, corvéable à merci

    Un député LREM très inquiet :

    “j’ai réuni hier soir mon comité de quartier. Ils étaient 70 au lieu de 20 et tous m’ont demandé : mais que fait le gouvernement pour régler la crise ? Même notre noyau dur s’alarme”.

    https://www.lesalonbeige.fr/emmanuel-macron-abandonne-par-sa-propre-majorite/

  • Un samedi à Paris : le témoignage d'un spectateur engagé. Partie 1 : L'arrivée aux Champs Elysées.

    Cela aurait pu être un samedi comme un autre, à la veille de l'Avent et en ce temps d'attente de Noël durant lequel les Français se pressent dans les grands magasins ou admirent leurs vitrines richement et joliment décorées, pensant déjà aux cadeaux à faire ou à demander. Et puis cela n'a pas été...

    Depuis le midi, en même temps que je corrigeais (encore !) des devoirs d'histoire dans la salle des professeurs du lycée, j'entendais depuis l'ordinateur branché sur une grande chaîne d'information les éclats de ce qui, déjà, se passait à Paris, tout autour de la Place de l’Étoile. Bien sûr, j'aurai pu renoncer à me rendre sur les Champs Élysées, puisqu'il y avait confrontation plus que manifestation, mais je dois avouer que j'en ai eu assez d'entendre tout et parfois n'importe quoi sur ce mouvement inédit de protestation populaire, dans les grands médias comme sur les réseaux sociaux. Déjà, depuis plus de trois semaines, j'écoute attentivement ce qui se dit et se clame parfois dans les cafés de la région, de Dreux à Paris, en passant par Versailles et Noisy-le-Roi, ces cafés qui sont autant, comme l'écrivait Honoré de Balzac « d'assemblées du peuple » ; je découpe consciencieusement tous les articles traitant du sujet des « gilets jaunes » et je suis nombre de débats, parfois virulents au point d'en devenir inaudibles, à la radio ou à la télévision, sur ce même thème. J'essaye de m'informer et de comprendre, de réfléchir et de saisir l'essence du moment et du phénomène ; je discute, par forums interposés et directement par moult conversations et rencontres, avec ces fameux « gilets jaunes » et, plus largement, avec ce peuple des invisibles et des mécontents qui sort aujourd'hui de l'obscurité ou de la relégation médiatiques... J'aurai pu me contenter, à l'abri des gaz lacrymogènes et derrière mon écran, de pontifier sur les événements et sur les causes, et les formes, réelles de cette contestation nouvelle : c'est si facile de savoir pour les autres quand on est dans ma position idéale de fonctionnaire intellectuel qui aura toujours son poste quoiqu'il arrive !

    Alors, je suis allé à Paris. Sur la route, la radio crachait ses poumons à travers les témoignages enfiévrés des journalistes et des manifestants, mais le terme « chaos » n'était pas encore affirmé. « Incidents », « violences », « dégradations », etc. : ces mots formaient une sorte de ritournelle endiablée, et les propos graves d'un Premier ministre indigné retentissaient drôlement, provoquant le haussement d'épaules plus que l'émotion. L'Arc de Triomphe était occupé par les émeutiers, puis il ne l'était plus et le secteur était sécurisé malgré des affrontements sporadiques aux alentours de l’Étoile : voilà les dernières informations entendues avant de m'engouffrer dans la bouche de métro de Boulogne-Billancourt. J'avais aussi entendu que le port d'un gilet jaune entraînait l'impossibilité d'accéder aux Champs Élysées et je n'avais pas l'intention de le porter, en fait. Habillé chaudement et le cou enserré dans ma grosse écharpe grise, j'avais juste dans mes poches ma vieille carte d'identité, mon stylo quatre couleurs préféré, un peu de monnaie, mon téléphone portatif et mon petit appareil photo, et rien de plus ! Sur ma veste bleue, la fleur de lys ressortait comme une revendication permanente, visible mais discrète.

    Sur les quais du métro, les hauts-parleurs annonçaient une courte liste de stations fermées « par ordre de la préfecture de police », celles qui se trouvaient au cœur des manifestations et des émeutes désormais en cours. Quelques gilets jaunes, comme désœuvrés, semblaient errer sur le quai de la station Alma-Marceau, et suscitaient la panique d'un agent de la RATP qui s'accrochait à son talkie-walkie en annonçant à d'invisibles interlocuteurs la présence de ces dangereux émeutiers en puissance, trois hommes d'âge mûr et visiblement fatigués.

    En sortant de la bouche de métro, la première impression était étrange : au loin, des détonations se faisaient entendre, et l'hélicoptère habituel des jours troublés tournoyait au dessus de la Seine. Déjà, les rues, pourtant éloignées des affrontements, étaient jonchées de débris, d'éléments de chantier et de poubelles renversées, tandis que des gilets jaunes, de tous âges et des deux sexes, conversaient le long des trottoirs, assis le plus souvent, une canette à la main et la cigarette au bec. Visiblement, ils étaient issus de ce que l'on nommait jadis les « classes populaires » et venaient de province ou des alentours de la Région parisienne : cela s'entendait à leur langage et se voyait à leurs attitudes maladroites, presque gênées et à la fois fières d'être là, à Paris, au cœur de la nation.

    Après un bon quart d'heure de marche dans les rues, j'arrivais enfin à un barrage filtrant mis en place pour empêcher les casseurs de renouveler les dégradations de la semaine précédente : j'ouvrais ma veste et présentais ma carte d'identité tandis qu'un gendarme lourdement harnaché et très poli procédait aux palpations dites de sécurité. Je passais sans encombre avec des familles de gilets jaunes qui plaisantaient avec les forces de l'ordre, sans aucune ambiguïté ni moquerie de part et d'autre : une ambiance bon enfant, en somme, que je retrouvais en accédant ainsi aux fameux Champs Élysées, au moins dans le premiers mètres. Le long de l'avenue aux magasins fermés et sécurisés par de grands panneaux de contreplaqué (sauf les grandes marques de la restauration rapide, souvent remplies de manifestants « affamés »), des centaines de gilets jaunes déambulaient, lançant épisodiquement quelques slogans de façon plutôt décontractée et sans véritable acrimonie, même si le nom de Macron était souvent accolé au mot de démission : en fait, plus qu'une manifestation, cela ressemblait à une promenade festive.

    C'est en remontant vers l’Étoile que la rumeur des tempêtes émeutières se faisait plus proche, plus bruyante, plus présente : au niveau du Drugstore, des dizaines de camions de police et de gendarmerie étaient garés en file indienne, et une sorte de bulldozer bleu manœuvrait vers l'une des rues sortant de « la plus belle avenue du monde », selon l'expression touristique consacrée ; dans le ciel, le bourdonnement incessant de l'hélicoptère rappelait la proximité de la confrontation tandis que des groupes de gilets jaunes discutaient, goguenards, avec des gendarmes concentrés mais sans agressivité. Intérieurement, je pensais alors que la préfecture de police aurait pu laisser se dérouler librement une telle manifestation pacifique et contrôlée sur les Champs sans vraiment risquer d'incidents... Il y avait là des familles et toutes les tailles de gilets jaunes, beaucoup de retraités et des groupes politiques parfois improbables et, pour certains, nostalgiques des révolutions, comme ceux qui se promenaient avec Le Bolchevik sous le bras, ou cet homme (devenu un ami il y a peu de temps) aux cheveux gris-blancs avec son blouson de cuir roux qui, en Mai 68, avait soulevé le lycée Hoche contre le Pouvoir en place ! Avec ce dernier, nous nous rendîmes dans une rue adjacente que nous pensions fermée, et là, le décor changeait du tout au tout : il m'avait prévenu que, justement là, il y avait eu du grabuge, et c'est un véritable champ de bataille que je découvrais, à quelques dizaines de mètres seulement des Champs. Des centaines de pavés jonchaient le sol, les cars de police étaient recouverts de peintures diverses et formaient des toiles surréalistes, et les casques bleus luisants se coloraient d'autres éclats... Là, ça criait, ça s'invectivait, ça se bousculait, et les visières étaient baissées, les boucliers déployés, la tension palpable ! Le vif du sujet, en somme...

    (à suivre)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1521:un-samedi-a-paris-le-temoignage-dun-spectateur-engage-partie-1-larrivee-aux-champs-elysees&catid=52:2018&Itemid=63

  • La vox populi, la réaction nationale ou les poubelles de l’histoire?

    agora.jpgDans cette Europe bruxelloise qui serait selon ses thuriféraires l’espace où les mots de liberté, de droit de l’homme , de respect des minorités prendraient tout leur sens, il ne s’est toujours pas trouvé un pays pour braver le courroux de l’oncle Sam et des réseaux atlantistes. En l’espèce pour  accorder  l’asile politique à Julian Assange, fondateur de wikileaks,  coupable d’avoir révélé le dessous des cartes . Le site d’extrême gauche Le Grand Soir, relayant (traduisant)  un article paru dans le journal italien La Republica sous la plume de Stefania Maurizi, rappelait le 29 novembre qu’« il y a deux ans, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (UNWGAD) a établi que le Royaume-Uni (à l’époque, la Suède aussi) était responsable de la détention arbitraire d’Assange : il doit le libérer et l’indemniser. Londres n’a pas apprécié cette décision : ils ont essayé de faire appel, mais ont perdu l’appel et l’ont tout simplement ignoré depuis lors. Les médias britanniques n’ont jamais demandé aux autorités de leur pays de se conformer à la décision de l’organe de l’ONU, bien au contraire : certains s’en sont même pris à l’organe de l’ONU. Si Julian Assange se retrouve entre les mains des autorités britanniques dans les mois à venir et que les États-Unis demandent son extradition, quelle sera la position des autorités britanniques ?» Plus généralement,  les partis libéraux et leurs médias préfèrent s’émouvoir des mesures prises par les Etats contre les manoeuvres de déstabilisation émanant des lobbies mondialistes qui menacent à terme leur souveraineté et partant, la liberté des peuples dont ils ont charge.

    Ouest-France essayait ainsi  de susciter l’indignation des braves gens ces dernières heures en relatant que le milliardaire-militant antinational George Soros avait perdu son bras de fer contre le gouvernement hongrois et que son université américaine, l’Université d’Europe centrale (CEU),  devrait quitter Budapest pour trouver refuge à Vienne.

    «Cet acte n’est pas le premier coup porté par Viktor Orbán (à) George Soros déplore Ouest-France. Au printemps 2018, une autre loi rebaptisée  Stop Soros  a contraint sa fondation Open Society à fuir à Berlin, en partie car elle finance une association d’aide aux migrants.»  Ce refus par les Hongrois  de la submersion migratoire, à l’aune des conséquences qu’elle a produit dans les pays de l’ouest européen,  est bien évidemment  pour beaucoup dans le soutien très large des électeurs  au parti de M. Orban, comme l’ont confirmé les élections législatives  du mois d’avril dernier.

    Le quotidien La Croix note pour sa part avec l’Afp qu’en Turquie également, M. Soros n’a plus la cote:« l’Open Society Foundation du milliardaire a dû fermer après que le président turc Recep Tayyip Erdogan s’en est pris au magnat américain. Il l’accuse de soutenir le philanthrope turc Osman Kavala, écroué en Turquie depuis plus d’un an, soupçonné par les autorités d’avoir  financé  des manifestations antigouvernementales en 2013 et d’être lié au putsch manqué en 2016. Ce que le milliardaire nie farouchement.»

    «L’avenir de l’Université d’Europe centrale précise encore cet article,  était l’un des principaux contentieux entre Budapest et les institutions européennes, qui s’inquiètent d’une remise en cause des libertés académiques (sic) dans un pays dont le dirigeant est régulièrement mis en cause (par une caste européiste dont le respect de la volonté populaire et de la démocratie reste à prouver,  NDLR) pour ses atteintes à l’État de droit.»

    Nous relevions récemment que la presse bien-pensante n’est pas la seule à reprendre les éléments de langage de la gauche et de l’extrême gauche, pour défendre les troubles activités de M. Soros et fustiger la réaction des partis ou des gouvernements qui refusent son activisme, son prosélytisme mondialiste.

    Ainsi, au parlement européen, dans le cadre du débat sur les sanctions  décidées contre la Hongrie, le groupe  PPE, Parti populaire européen classé à droite, au sein duquel nous retrouvons notamment les  amis de Laurent Wauquiez,  s’est fendu d’une  déclaration  solennelle anti Orban.   «L’extrémisme populiste et nationaliste, la désinformation, la discrimination et les menaces contre l’État de droit représentent la plus grande menace visant la liberté et la démocratie en Europe depuis la chute du Rideau de fer » ont écrit les responsables du PPE.   « Nous soulignons que l’Union européenne est fondée sur les valeurs du respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de l’État de droit (…). Nous appelons tous les membres et associations du PPE à respecter, protéger et promouvoir ces principes (…). Le texte insistait aussi sur la « liberté de l’université», en référence au refus du gouvernement hongrois de signer un accord avec la CEU de George Soros (…).» Sur le plan symbolique il n’est en tout cas pas anodin que pour la première fois depuis 1945, une université américaine soit contrainte de  déguerpir d’un pays de l’ex bloc soviétique… mais la liberté est-elle encore vraiment à l’Ouest?

    Autre symbole, et pas des moindres, l‘Espagne voit à son tour   émerger électoralement, une formation anti-immigration. Le site Breizh-info souligne que «pour  sa première vraie participation à un scrutin (élections en Andalousie), le jeune parti patriote Vox a remporté une victoire spectaculaire (saluée par Marine Le Pen, NDLR). Alors que les premiers sondages lui accordaient péniblement un à trois sièges, il en récolte finalement douze avec près de 11% des suffrages.» Une percée qui s’explique aussi  par la décision du  président Mariano Rajoy (ex président du Parti Populaire, hégémonique à droite)  « d’abandonner toute orientation idéologique pour se concentrer seulement sur la gestion de l’économie (…). L’autoritarisme du président Mariano Rajoy, son refus d’engager combat avec la gauche et les communistes sur les questions de société, sa très faible défense de l’Espagne face aux nationalismes périphériques, a conduit toute une frange de militants du PP à quitter le parti pour fonder Vox, une nouvelle formation politique en 2013..»

    «Santiago Abascal (dirigeant de Vox) a conduit une campagne électorale éclair, ne mettant jamais ses idées dans sa poche pour plaire aux médias. Les journalistes lui ont mené une guerre continue, dénonçant le danger de l’extrême-droite. Puis les socialistes se sont joint à la curée… »

    Bref, toujours les mêmes méthodes d’intimidation alors même, comme le rappelait Bruno Gollnisch le 29 novembre lors de sa participation à Nice au débat  contradictoire organisé  par le Mouvement européen,  que « notre continent est en risque de submersion migratoire. Et la majorité de ce Parlement européen a été et est toujours favorable à l’immigration massive.»

    Une question VITALE qu’il s’agit plus que jamais de méditer à six mois des élections européennes,  en cette période de fronde populaire résolue contre un  Système dont la nuisance même repose sur l’idéologie euromondialiste de ses principaux acteurs. Dans son livre qui a fait date,  Le Grand remplacement, dont une version augmentée a été rééditée il y a  trois ans,  Renaud Camus le dit à sa façon, et nous lui laisserons le mot de la fin:

    «Aucun épisode depuis quinze siècles, si dramatiques que certains aient pu être, ni la guerre de Cent Ans, ni l‘occupation allemande, n’ont constitué pour la patrie une menace aussi grave, aussi fatale, aussi virtuellement définitive en ses conséquences que le changement de peuple.  Au regard de celui-là (…) si grave que soit la crise économique actuelle, si préoccupante la question de la dette, si alarmant le sort de nos compatriotes les plus défavorisés ou les plus menacés dans leur statut économique et social, sont dérisoires (…). C’est d’ailleurs un symptôme évident de la Grande Déculturation, et de la Décivilisation, et de l’effacement du sentiment  national que la prépondérance écrasante de l’économique sur le politique, dans le  débat ; du prix de l’essence sur le sort de l’Etat;  des retraites sur le retrait de l’histoire; de la vie quotidienne des individus, si légitime soit-il de s’en préoccuper, sur le destin de la Nation: comme si la survie d’un peuple en tant que tel était moins importante que le confort de son cheminement hagard vers les poubelles de l’histoire.»

    https://gollnisch.com/2018/12/04/la-vox-populi-la-reaction-nationale-ou-les-poubelles-de-lhistoire/

  • Le jaune une fois encore couleur des cocus ?

    6a00d8341c715453ef022ad3c408f7200b-320wi.jpgEn ce moment de confusion généralisée, les fiscalistes, ceux du gouvernement comme ceux de l'opposition de gauche, manifestent une fois de plus leur immorale mais prévisible convergence. On va très bientôt la retrouver à l'œuvre contre nos libertés. Par conséquent, en présence du retournement dialectique d'une contestation légitime au départ, on évitera ici de se tromper d'ennemi.

    Ainsi, toujours plus facile à retourner qu'une veste, un gilet peut d'autant plus changer la signification vague de sa couleur jaune.

    Après des jours et des jours de mobilisation, la coordination s'est ébauchée. Elle a exclu d'avance, en étiquetant extrême droite, ou en stigmatisant comme ultra-droite[1], tout ce qui ne va pas dans le sens de plus de fiscalisme, plus d'étatisme et plus de socialisme. On présente ce petit groupe dirigeant, à la demande même des pouvoirs publics, comme représentant les mécontents de façon quasi officielle. Ils ont donc rédigé et les médias ont diffusé un texte de revendications[2].

    Leur lecture tant soit peu attentive ne laisse aucun doute quant à l'inspiration des rédacteurs.

    Ils ont donc pris les manettes d'un mouvement jusqu'ici spontané. Totalement contraire aux intérêts des gens qui se rassemblent encore un peu partout sur les ronds-points, qui trouvent enfin leur utilité, et les croisements de nos routes, leur plateforme et leurs mots d'ordre doivent être rejetés.

    Les révolutionnaires conscients et organisés l'ont appris. Leurs adversaires sérieux le savent. Lénine qui, je crois, connaissait le sujet, l'a dit en son temps : pas d'action révolutionnaire sans organisation révolutionnaire, pas d'organisation révolutionnaire sans théorie révolutionnaire[3].

    Toute l’attention de la presse et des médias conformistes se focalise sur les Champs Élysées, et semble se désintéresser de ce qui va conduire les gens de la CGT de Bastille à Madeleine.

    "Nous serons intraitables", a prévenu Christophe Castaner. Il se rengorge ainsi, avec une semaine de retard, d'un dispositif permettant de protéger ce qu'on appelle, sans aucun cocorico inutile, la plus belle avenue du monde. Il déclarait la chose impossible en vue du 24 novembre. Miracle : il découvre la recette pour le samedi suivant : "Dès qu’il y aura des dégâts, des provocations, nous sanctionnerons, nous interpellerons et nous livrerons à la justice." Ci-devant maire de Forcalquier il ne se reconnaît aucunement dans Tartarin de Tarascon. Promis, juré.

    En face, aujourd'hui comme toujours, la CGT et son chef Martinez. La grande préoccupation de la centrale tourne certes en ce mois de décembre commençant, autour des élections Fonction publique. "Les agents de la fonction publique, titulaires et contractuels, vont élire" en effet "leurs représentants dans les instances paritaires. Un enjeu majeur pour tous", met en vedette le site internet de l'organisation. Or, disons-le : très légitimement au départ, les intéressés ont parfaitement pris conscience, contrairement aux indices truqués de l'INSEE, de leur baisse de pouvoir d'achat.

    Les 24 et 25 novembre, en clôture du congrès du vieux PCF, que l'on enterre trop vite car on le croit cliniquement mort, Ian Brossatl, figure montante de l'organisation stalinienne affirmait clairement lui-même sa volonté de récupérer[4].

    À la veille de la troisième manifestation nationale des fameux contestataires, prévue ce 1er décembre, l'opération de détournement de la protestation initiale est devenue évidente.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Cet élement de langage nouveau, qui vient pratiquement de sortir, est associé à des violences que "l'extrême doite" nationaliste ne cesse de condamner et dont on ne épétera jamais assez qu'elles viennent des black blocs et de eux qu'on appelle les racailles.
    [2] "Zéro SDF, retraites, salaire maximum... Découvrez la liste des revendications des "gilets jaunes"
    [3] cf. par exemple le texte "Engels et l'importance de la lutte théorique".
    [4] cf. "PCF : soutien aux gilets jaunes et nouvelle direction."

    https://www.insolent.fr/

  • Augmentation du budget consacré aux migrants

    Les Gilets jaunes qui « galèrent » pour boucler leur fin de mois vont apprécier : le budget de l’État pour l’intégration et l’accueil des réfugiés augmente de 200 millions d’euros. Selon le ministère de l’Intérieur, « il y a un redimensionnement de la politique d’intégration ».

    D’après le quotidien 20 minutes, selon

    « les documents du gouvernement publiés cette semaine, le budget, consacré à la mission «  immigration, asile et intégration », atteindra 1,58 milliard d’euros en 2019, soit 200 millions d’euros de plus qu’en 2018.

    Une hausse de 14 %, alors que le budget général, lui, reste quasiment le même (+0,6 % en 2019). Une hausse qui devrait financer le doublement des cours de langue et les mesures d’insertion professionnelle. Le budget prévoit ainsi une hausse de plus de 40 % l’an prochain des crédits de l’intégration, à 395 millions d’euros, dont 52 millions exclusivement pour la formation linguistique.

    Le gouvernement table sur « une stabilité de la demande d’asile »

    A l’horizon 2020, l’État prévoit d’héberger 86 % des demandeurs d’asile, contre 50 % actuellement, selon ces documents. Pour cela, l’objectif « ambitieux » du gouvernement est d’augmenter le parc d’hébergement, qui devrait atteindre « plus de 97.000 places en 2019 », grâce, notamment, à la création de 1.000 places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) et de 3.500 en hébergement d’urgence.

    Pour équilibrer ces prévisions, le gouvernement table, en 2019 mais aussi en 2020, sur « une stabilité de la demande d’asile » et « une baisse de 10 % des demandeurs Dublin », les réfugiés déjà enregistrés dans un autre pays européen.

    Près de 100.000 personnes ont demandé l’asile en France en 2017

    Le gouvernement entend également réduire les délais de demande d’asile à « soixante jours » à l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Au total, 25 postes supplémentaires à l’Ofii (Office français d’immigration et d’intégration), 10 à l’Ofpra et 122 à la CNDA devraient être créés.

    Concernant la lutte contre l’immigration irrégulière, les centres de rétention administrative bénéficieront d’un plan d’investissement de 50 millions d’euros avec « plus de 450 places » supplémentaires prévues en 2018 et 2019. L’ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, avait annoncé 400 places supplémentaires mais « on a étendu le plan en cours d’année », indique-t-on à l’Intérieur. Environ 100.000 personnes ont demandé l’asile en France l’an dernier.”

    Favoriser l’invasion migratoire, leur hébergement au détriment des SDF Français, alors que les Français prennent conscience qu’elle est une des causes de leurs difficultés économiques et de l’alourdissement des taxes, ne va pas calmer l’insurrection des Gilets jaunes. De quoi voir rouge !

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/augmentation-du-budget-consacre-aux-migrants/101912/

  • Marie-Jeanne Vincent victime des attaques de Nord Littoral attaque le journal gauchiste en justice

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    Communiqué du Parti de la France de Calais :

    Marie-Jeanne Vincent, Déléguée du Parti de la France pour le Calaisis, était candidate pour l'Union des Patriotes sous l'étiquette Civitas aux élections législatives en juin 2017. Jusqu'au scrutin, pendant 13 jours, le torchon d'extrême-gauche Nord Littoral a publié quotidiennement un nouvel article diffamatoire, calomnieux et insultant pour la candidate. 13 articles haineux, s'attaquant même à son intégrité professionnelle de professeur.

    Relayant ces articles sur son compte Facebook, Nord Littoral a laissé libre cours à un déversement de haine sur sa page, alors même que le moindre commentaire un tant soit peu patriote est immédiatement censuré.

    Cette campagne de diffamation a abouti à la dégradation de son véhicule de Marie-Jeanne Vincent, à du vandalisme sur la façade de sa maison et même à des agressions physiques lors de collages d'affiches.

    Marie-Jeanne Vincent poursuit le directeur de publication de Nord Littoral pour diffamation et injure publique et l'audience se déroulera mardi 4 décembre à 8 h 30 au Tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer.

    Le Parti de la France invite ses militants, adhérents et sympathisants à venir soutenir Marie-Jeanne Vincent au tribunal.

    NDLR : Dernièrement, les "journalistes" sont repassés à la charge à la suite de l'intervention de Marie-Jeanne Vincent le 14 octobre dernier à la 12e Journée de Synthèse nationale cliquez ici. Les attaques contre notre amie sont ignobles. Elles auront les mêmes suites que le précédentes.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/