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  • AU TEMPS DES CHEVALIERS

    Dans les spectacles historiques, les films ou dans les romans, ils font rêver toutes les générations. Mais qui étaient vraiment les chevaliers ? Depuis une vingtaine d’années, les historiens ont beaucoup travaillé sur la question. Révisant nombre d’idées reçues.

    Par Jean Sévillia

    Cet été, comme tous les ans, « la Légende des chevaliers », spectacle joué dans le cadre des Médiévales de Provins, fait le plein de spectateurs, tout comme « les Chevaliers de la Table ronde » et « Le Secret de la lance » au Puy du Fou ou « le Tournoi de chevalerie » de Sedan. Dans les familles, on reverra en DVD Excalibur de John Boorman (1981) ou Kingdom of Heaven de Ridley Scott (2005), ce qui n’empêchera pas l’aïeule de se remémorer Les Aventures de Robin des Bois (1938), film dans lequel Errol Flynn était si beau… Les plus jeunes préféreront Kaamelott, d’Alexandre Astier (2005), série dont l’esprit rappellera à leurs parents Monty Python, Sacré Graal, de Terry Gilliam, chef d’œuvre satirique de leur jeunesse (1975). Pour ceux pour qui ne jurent que par un bon livre, Lancelot du LacPerceval ou Ivanhoé sont des romans qui traversent les générations.

    Inusable chevalerie : cinq ou six siècles après sa disparition, elle fait toujours rêver. Elle occupe aussi les historiens. Depuis une vingtaine d’années, les travaux se multiplient à son sujet, révisant nombre d’idées reçues, à commencer par les plus répandues. Qui sait, par exemple, que les chevaliers du Moyen Age n’étaient pas toujours des nobles ? Pour comprendre cette institution qui a tant marqué l’imaginaire européen, il faut remonter aux origines.

    Avant l’an mil, les termes latins milites et militia, traduits ultérieurement par « chevaliers » et « chevalerie », désignent les soldats et le service armé qu’ils exercent. La cavalerie, alors, n’existe pas en tant que corps : les cavaliers sont en réalité des fantassins qui se déplacent à cheval et descendent de leur monture sur le champ de bataille. C’est au XIe siècle que l’art du combat à cheval, qui avait existé dans l’Antiquité, est redécouvert en Occident, en recourant à une race équine robuste, vraisemblablement venue d’Asie au VIIe siècle. Les premiers chevaliers sont donc des cavaliers d’élite qui se mettent au service des princes et des seigneurs féodaux qui les emploient.

    Ces hommes de guerre sont équipés d’armes défensives : un écu, un haubert (une cotte de mailles à manches et à coiffe, qui pèse jusqu’à 12 kilos), un heaume (un grand casque oblong enveloppant d’abord le sommet du crâne et le nez, puis toute la tête et le visage). Et d’armes offensives : l’épée, qui mesure moins d’un mètre, et la lance. Lourde et longue, cette dernière se tient à l’horizontale, calée sous le bras. Son usage inaugure une nouvelle technique : lors des charges collectives, désarçonner son vis-à-vis afin de disloquer les lignes adverses. La puissance du coup, souligne le médiéviste Jean Flori, dépend de la vitesse et de la cohésion du projectile que constitue l’ensemble formé par la lance, le cheval et le chevalier.

    L’introduction du cheval comme instrument de combat a entrainé l’invention des étriers, destinés à assurer la stabilité du cavalier, de même que les progrès de la selle. Avec le temps, le duo formé par le chevalier et sa monture seront conduits à renforcer leur protection. A partir des XIIIe et XIVe siècles, une armure métallique articulée, d’un poids de 20 à 25 kilos, enveloppe le cavalier. Son destrier est lui-même caparaçonné, la tête recouverte. Le cinéma ou la bande dessinée aiment l’image spectaculaire du chevalier harnaché, revêtu d’une tunique colorée ornée de son blason, mais cette représentation est le plus souvent anachronique car elle correspond en réalité à l’époque où la chevalerie a entamé son déclin.

    Au XIIe siècle, l’affrontement à cheval se généralise et devient l’apanage de guerriers qui ont choisi cette forme de combat. Mais au début, le groupe social qui s’appelle la chevalerie est encore issu de tous les milieux : certains chevaliers sont fils de paysans. Accompagnant le seigneur dans ses déplacements ou gardant ses forteresses au sein desquelles ils habitent et sont nourris, les chevaliers deviennent les vassaux de leur maître, obtiennent des terres, parfois un château. Les cadets, fréquemment, mènent une vie errante, courant les tournois, vendant leurs services.

    Tout puissant seigneur possède une école de chevalerie qui a pour fonction de conforter sa clientèle. C’est dans ce cercle que le postulant à la chevalerie, au cours d’un apprentissage de trois à neuf ans, s’initie à l’équitation et au maniement des armes, au milieu de garçons de son âge comme de combattants expérimentés. Ce compagnonnage prépare le jeune homme à sa vie future. Le chevalier, contrairement à une idée fausse, ne se bat pas en solitaire : sa vocation, même dans les tournois, est de combattre en groupe contre d’autre groupes. Lors de sa période de formation, le postulant apprend également la civilité, la courtoisie – au sens littéral, l’art de vivre dans une cour -, s’appropriant l’ensemble des principes qui se sont peu à peu affirmés pour fonder l’éthique chevaleresque : le service de Dieu, la protection des plus faibles.

    Lorsqu’il est prêt, le jeune homme est adoubé chevalier au cours d’une cérémonie où il reçoit ses attributs symboliques – l’épée, le baudrier, les éperons – et où, afin d’éprouver sa résistance, un coup lui est asséné sur la nuque (la colée). Au XIIIe siècle se prend l’habitude de faire précéder l’adoubement d’une veillée de prière, comme de faire bénir le nouveau chevalier, un prêtre faisant un sermon.

    L’historien Jacques Le Goff a montré que l’Eglise médiévale a longtemps manifesté son opposition à la guerre, tentant de contenir celle-ci par la Paix de Dieu – édictée au concile de Charroux en 989 – qui interdisait aux troupes féodales de porter atteinte aux clercs et aux pauvres, puis par la Trêve de Dieu, apparue vers 1040, qui prononçait l’interdiction de combattre pendant les périodes de pénitence, ainsi le carême, et du jeudi au dimanche, afin de respecter le jour du Seigneur.

    À ses débuts, la chevalerie n’inspire donc que méfiance à l’Eglise. Saint Bernard, au prix d’un jeu de mots, vilipendera la militia (la chevalerie) qui n’était rien d’autre que malitia, « péché », « crime ». Il restera des traces de cette méfiance dans l’appel que le pape Urbain II lancera à Clermont, en 1095, invitant les hommes de guerre à secourir leurs frères chrétiens d’Orient et à délivrer les Lieux saints : la croisade (terme qui date du XVe siècle, plus de deux siècles après la fin des croisades) est conçue en premier lieu comme un voyage pénitentiel, les chevaliers étant invités à renoncer à leurs pratiques violentes en Europe et à accomplir leur devoir guerrier en Terre sainte.

    Voués à la défense des Etats latins d’Orient, les premiers ordres de chevalerie naissent dans la foulée des croisades : l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (ancêtre de l’actuel ordre de Malte), l’ordre du Saint-Sépulcre, l’ordre du Temple, l’ordre Teutonique. Ce sont des ordres monastiques. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, l’Eglise achève en effet de se rallier à l’idéal chevaleresque. Pour l’Eglise, le chevalier est miles Christi, le soldat (ou le chevalier) du Christ, dont l’épée est au service de la cité terrestre, antichambre de la cité céleste. Parallèlement, l’idéal chevaleresque est adopté par la noblesse aux yeux de qui le chevalier est un maillon de la société féodale : vassal, il doit respecter ses obligations vis-à-vis de son maître (son suzerain) ; seigneur, il est tenu à la justice et à la charité envers ses vassaux.

    Hardiesse, courage, loyauté, largesse (le chevalier méprise l’argent mais est encouragé à l’utiliser avec générosité), courtoisie (notamment avec la dame de ses pensées), finesse d’esprit (le chevalier idéal est un lettré, qui maîtrise le latin, qui lit), telles sont les objectifs visés par ces hommes de guerre. Un comportement exalté par la littérature lyrique et romanesque de l’époque qui trouve son apothéose dans les œuvres de Chrétien de Troyes (LancelotPerceval), poète qui christianise la légende arthurienne en faisant du Graal le calice qui a recueilli le sang de Jésus sur la croix.

    Paradoxalement, c’est au moment où triomphe l’idéal chevaleresque que le nombre de chevaliers diminue. La multiplication des forteresses et des opérations de siège valorise d’autres types de combattants (fantassins, archers, servants de machines de guerre). Le coût croissant de l’équipement des chevaliers ainsi que des cérémonies d’adoubement, de plus en plus fastueuses, éloigne les impécunieux de cet état. Au XIIIe siècle, a fortiori au XIVe siècle, au moins dans les royaumes de France et d’Angleterre, la chevalerie est non en droit mais en fait réservée à la noblesse. Tous les nobles ne sont pas chevaliers, certes, mais tous les chevaliers sont nobles, ce qui introduit dans la chevalerie le facteur héréditaire, et renforce la cohésion sociale de la noblesse.

    Cette évolution exerce une conséquence sur les tournois, qui étaient à l’origine un spectacle collectif confrontant deux camps. Peu à peu, ce modèle cède la place à des joutes individuelles. Condamnés par les papes et les conciles, interdits par Saint Louis en 1260, les tournois reviennent à la mode aux XIVe et XVe siècles parce qu’ils constituent une fête pour les nobles qui y participent et pour le peuple qui y assiste.

    Le prestige de la chevalerie étant à son sommet, les rois et les princes créent à leur tour des ordres de chevalerie, destinés à récompenser les meilleurs serviteurs du trône et à rassembler la noblesse autour du souverain : l’ordre de la Jarretière fondé par en Angleterre par Edouard III en 1348, l’ordre de l’Etoile créé par le roi de France Jean II le Bon en 1351, l’ordre de la Toison d’or institué par le duc de Bourgogne Philippe le Bon en 1429, l’ordre de Saint-Michel fondé par Louis XI en 1469.

    Le déclin militaire de l’institution se poursuit pourtant. Quand les fantassins et les archers l’emportent sur les cavaliers, comme à Crécy (1346) ou Azincourt (1415), les jours de la chevalerie sont comptés. A la fin de la guerre de Cent ans, le sentiment national est en germe, et l’Etat royal pose les bases d’une organisation militaire qui n’est plus celle du monde féodal. Au XVIe siècle, la chevalerie est morte. Au tout début du XVIIe siècle, Cervantès lui dresse un superbe tombeau avec son Don Quichotte. Demeurera un mythe éternel, et le titre de chevalier, utilisé jusqu’à nos jours pour désigner de nobles engagements ou récompenser de vrais mérites, mais aussi, malheureusement, pour qualifier des chevaliers de fantaisie qui n’ont rien de héros. Dans notre société matérialiste, l’authentique esprit chevaleresque se fait rare.

    Jean Sévillia

    Sources

    Martin Aurell, Le Chevalier lettré. Savoir et conduite de l’aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles, Fayard, 2011.

    Dominique Barthélemy, La Chevalerie, Tempus, 2012.

    Jean Flori, Chevalerie et chevaliers au Moyen Age, Hachette, 1998.

    Jacques Le Goff et Jean-Claude Schmitt, Dictionnaire raisonné de l’Occident médiéval, Fayard, 1999.

    Sylvain Gouguenheim, Le Moyen Age en questions, Texto, 2012.

    Sources :  (Edition du  vendredi 11 août 2017)

    https://www.jeansevillia.com/2017/08/22/au-temps-des-chevaliers/

  • Immigration : les camps du nord de Paris au cœur de la campagne des municipales

    Alors que le nombre de migrants à Paris s’envole depuis février, les candidats commencent à avancer des propositions sur ce thème ultrasensible.

    Des centaines de tentes installées à la va-vite sous une bretelle d’autoroute, des camps de fortune qui resurgissent sitôt démantelés, des milliers d’étrangers vivant ou survivant aux franges de la ville, entre la porte de La Chapelle et celle d’Aubervilliers… A Paris, la question des migrants ne relève pas de la théorie. A cinq petits kilomètres de l’Assemblée nationale où les députés ont discuté, lundi 7 octobre, de la politique de la France en la matière, se trouve l’une des plus importantes concentrations de migrants du pays. Un sujet devenu un des dossiers-clés de la campagne des municipales.

    Le Monde

    https://www.tvlibertes.com/actus/immigration-les-camps-du-nord-de-paris-au-coeur-de-la-campagne-des-municipales

  • Salvini et l'Italie : destins liés ?

    Profitant de la chaleur de l’été, Mateo Salvini a décidé de sonner le glas de la coalition pour le moins disparate que son parti, la Ligue, formait depuis quinze mois avec le M5S. Le système est entré en résistance.

    Trop d'oppositions de fond avait fini par rendre improbable cette volonté de politique commune. Et puis les sondages étaient là qui lui promettaient une majorité bien plus confortable. Pour l'heure, le système entend cependant résister à la pression populaire.

    Le président italien n aura guère eu le choix ! Sous les coups de boutoir que Matteo Salvini, le bouillant ministre de l'Intérieur, a donné à la coalition à laquelle il avait décidé de participer, Sergio Mattarella n’a pu qu’accepter la démission du chef du gouvernement, Giuseppe Conte, actant une fois de plus le fait que, en Italie, la majorité serait véritablement introuvable. En Toscane, où j’ai laissé, quelques jours, traîner une oreille intéressée, Certains interlocuteurs n'hésitent pas en faire monter la cause à la délicate question de 'l'unité italienne.

    Quoi qu'il en soit, et pour laisser de côté une réflexion qui nécessiterait d'importants et profonds développements, il est manifeste que Matteo Salvini a su créer la perspective d’une telle majorité. Même dans certaines villes réputées de gauche, il a aujourd'hui des défenseurs qui ne sont pas quelques éléments épars, mais des noyaux constitués.

    Cette ouverture à la stabilité devrait rassurer une classe politique qui, pour avoir le sang chaud, semble pourtant se lasser d'une inconstance du pouvoir dans laquelle s’épuisent les forces vives du pays. Bien au contraire ! Sans même s'arrêter sur la mesquine question des prébendes que d'aucuns devraient abandonner, l'intelligentsia italienne s'inquiète surtout de voir l'homme fort de la Ligue pointer vigoureusement du doigt l'Union européenne pour lui préférer ses compatriotes.

    Il faut dire que Matteo Salvini a - même pour un Italien - son franc-parler. « Je ne veux pas que l'Italie soit l'esclave de qui que ce soit, je ne veux pas que l'Italie soit enchaînée comme un petit chien », lance-t-il pour expliquer une vision politique qui, s'il pouvait un jour l’appliquer, irait à rebours des souhaits bruxellois. On a beaucoup évoqué, au Quirinal et dans les principales officines politiques romaines, la vision budgétaire de la Ligue - et sans doute plus murmuré encore sur la perspective d'un retour à la lire.

    La peur du pouvoir

    Mais l'Italie - l'Italie politique du moins -n’est pas prête. Il lui faudra sans doute être rattrapée par les électeurs pour comprendre qu'il est difficile à la péninsule de prétendre trouver à Bruxelles l'unité qu’elle peine à se forger elle-même.

    En attendant, elle refuse donc de sortir des sentiers battus. En démissionnant de la présidence du conseil (avant de la retrouver), Giuseppe Conte avait reproché à Matteo Salvini de vouloir être l'homme fort de l'Italie, avec les « pleins pouvoirs ». Comme si Brutus avait fait davantage pour Rome que César.

    On assiste donc à une nouvelle coalition, un nouvel attelage aussi mal assorti que le précédent. Certes, il est manifeste qu'il y a, entre le M5S et le Parti démocrate, une accointance idéologique, et que l'Italie reprend le virage à gauche, qui ne lui a guère réussi jusqu'ici.

    De la même façon, on nous dit que le nouveau gouvernement est pro-européen. Sans sourciller alors que le précédent était dénoncé comme populiste. Le M5S étant la cheville ouvrière de ces deux alliances successives, cela signifie-t-il qu'il entend tourner sa veste ? Ou qu'il a masqué son jeu afin d'obtenir cette alliance « tout sauf Salvini » ?

    Dans les deux cas, ses électeurs devraient s'en ressouvenir lors des prochaines élections, quelle que soit la date à laquelle elles doivent intervenir, eux dont une partie de l'Europe a dénoncé le « populisme ».

    Il n’est jamais mauvais d'être dans l’opposition. Encore moins si la façon dont on y est projeté peut apparaître d'une criante injustice. Certes, Salvini a sans doute eu tort de croire trop tôt que sa bonne étoile était arrivée. Pour autant, ses adversaires prennent un grand risque en moquant sa popularité, et en annonçant sa mort politique.

    De fait, Salvini annonce réunions et manifestations. Il est donc clair que les Italiens n’ont pas fini d'entendre parler de lui. Car les règles politiciennes n'ont pas de sens pour lui. Il est, avant tout, un indiscipliné comme le souligne Marie d’Armagnac dans l’essai - Matteo Salvini, l'indiscipliné éd. L’Artilleur) - qu elle vient de lui consacrer.

    Avis à ceux qui, emportés par le tourbillon du jeu politicien, l’ont un peu vite enterré. Il leur rétorque d ailleurs dans un tweet « Fabrizio De André mon poète préféré a répondu à la question de savoir quelle était sa meilleure chanson "Celle que je dois encore écrire " Pour l'appliquer à la politique tôt ou tard, il faudra aller au vote J'étais et je reste un homme libre »

    Hugues Dalric monde&vie  12 septembre 2019

  • Immigration : belle mise en scène à l’Assemblée !

    Lundi, le grand théâtre du régime macronien avait choisi l’hémicycle du palais Bourbon pour offrir un spectacle aux médias chargés de désinformer les Français. Il s’agissait, pour le gouvernement et pour les « députés », d’obéir à l’injonction présidentielle : ils l’ont fait et ont parlé pendant cinq heures de l’immigration.
    Le but de l’exécutif était d’occuper apparemment la position centrale qui lui paraît la bonne tactique électorale.
    On parle de l’immigration, sans tabou, et on se fait accuser par l’extrême gauche d’instrumentaliser la question, mais on rejette la remise en cause du droit du sol, proposée par la vraie droite, tout en refusant la naïveté, en matière d’aide médicale, pour complaire à la droite dite modérée, c’est-à-dire au Marais.
    Le fait que la question cruciale du droit du sol, et plus généralement de l’acquisition de la nationalité française, ait été balayée d’un revers de main est significative.
    C’est la seule qui peut mettre fin à la naïveté qui consiste à croire qu’un Français de papiers, souvent doté d’une autre nationalité, conservant un mode de vie et des convictions étrangères et même parfois hostiles à la nation française dont il est devenu membre par automatisme ou par intérêt, constitue un citoyen comme les autres.
    L’augmentation de ce type de « Français » modifie en profondeur l’identité du pays, sa culture, la prise en compte de son destin par l’ensemble de sa « nation ».
    Peu à peu, sur des territoires qui s’étendent et se multiplient, ce sont d’autres codes qui s’installent que ceux transmis par nos traditions, par notre histoire et théoriquement imposés pas nos lois.
    Des personnes d’influence, puis des décideurs investissent les pouvoirs médiatiques, culturels et politiques pour changer, comme ils disent, notre « mentalité », nos « stéréotypes », pour déraciner les Français, non pour créer une société plus ouverte vers le monde, multiculturelle, mais pour affaiblir les résistances identitaires et préparer un basculement progressif vers une autre culture.
    Pour ceux qui ont connu l’Assemblée de l’intérieur, un débat comme celui de lundi est effarant.
    Le gouvernement a réuni les parlementaires pour dire qu’ils avaient parlé de l’immigration et qu’ils en parleraient à nouveau.
    Cela fait cinquante ans que ça dure depuis le va-et-vient sur le regroupement familial des années 1970, jusqu’aux mesures cosmétiques de la loi Asile et Immigration de l’année dernière, en passant par le manège du Code de la nationalité en fonction des alternances politiques et le fiasco du débat sur l’identité nationale confié par Sarkozy à un ministre venu du Parti socialiste.
    Les quotas sont aux parlementaires ce que sont les marronniers pour les journalistes, le sujet qu’on évoque quand on n’a rien d’autre à dire.
    Le serpent de mer a donc refait surface dans le discours d’Édouard Philippe chatoyant de multiples écailles : par pays, par profession.
    Cette solution technocratique permettrait d’envelopper le souhait du pouvoir de faire entrer des travailleurs à bas coût tout en manifestant apparemment de la rigueur sur les flux migratoires.
    La possibilité ouverte de travailler, pour les demandeurs d’asile, après six mois de présence votée lors de la récente loi participait de cette ambiguïté, pour ne pas dire de cette hypocrisie.
    Devant ce théâtre d’ombres qui s’est agité, dénué de cette représentativité que l’on doit exiger d’un Parlement digne de ce nom, seuls quelques élus de droite ont sonné le tocsin, quelques gaullistes noyés chez Les Républicains toujours à la recherche d’eux-mêmes, comme Ciotti et Aubert, chez les non-inscrits, Marine Le Pen, sauvée des eaux par Matthieu Orphelin qui lui avait laissé son temps de parole.
    D’autres, non inscrits, comme Dupont-Aignan, n’ont pas eu cette chance.
    Pourtant, c’est dans ces quelques voix que l’on retrouvait cette idée contenue dans le titre d’un ouvrage de Pompidou : Le Nœud gordien.
    Moratoire, référendum, suppression du droit du sol, etc.
    La politique actuelle ne doit pas être modifiée mais renversée si nous voulons que notre pays soit toujours la France.
    Christian Vanneste

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/10/immigration-belle-mise-en-scene.html

  • Jacqueline Eustache-Brinio : « C’est une honte ! La manifestation de soutien au terroriste Mickaël Harpon ne sera pas interdite ! »

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    Alors que la France fait son deuil des victimes de l’attentat de la préfecture de police de Paris, un militant, Hadama Traoré, organise une manifestation de soutien au terroriste Mickaël Harpon à Gonesse jeudi.

    La sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio a immédiatement saisi la préfecture pour faire interdire la manifestation. Sans succès.

    Elle réagit au micro de Boulevard Voltaire.

    Madame la Sénatrice, alors que la France fait le deuil des quatre victimes de Mickaël Harpon, une manifestation est organisée à Gonesse en soutien non pas aux quatre victimes, mais au terroriste lui-même, par un militant du nom de Hadama Traoré. Vous avez demandé au préfet si cette manifestation allait être maintenue, quelle est la réponse que vous avez reçue ?

    Comme tous les Français, je ne peux pas être insensible à ce qui s’est passé au sein même de la Police. Et en tant que sénatrice du Val-d’Oise, je m’offusque qu’à Gonesse quelqu’un s’autorise à organiser une manifestation de soutien à un terroriste, à un assassin. La vidéo diffusée sur YouTube est un véritable appel à la haine, un appel à la remise en cause de notre République et de notre dignité.
    J’ai donc bien évidemment appelé la préfecture ce matin pour demander si cette manifestation allait être interdite. Or, dans ces cas-là, c’est toujours la même chose : « On ne peut pas interdire, on n’a pas le cadre pour interdire, etc. » Stupéfaite, je me suis permis de penser : à situation exceptionnelle, peut-être, attitude exceptionnelle et courageuse ?
    On a essayé de me rassurer en me disant qu’il y aurait des services de police, etc. Mais la manifestation en elle-même ne sera pas interdite ! C’est une honte !
    On nous demande d’être courageux. Le Président aujourd’hui demande aux citoyens de lutter tous ensemble, alors que les services de l’État eux-mêmes ne peuvent empêcher une telle manifestation. C’est totalement inadmissible ! On ne peut plus, et on ne doit plus laisser faire ça !

    Pourquoi cette préfecture réagit-elle comme cela, selon vous, alors que le Président a demandé de ne plus rien laisser passer ? Peut-on parler lâcheté ?

    On nous dit qu’on n’a pas le cadre et que ce n’est pas si simple d’interdire. Moi je dis : « Quand on ne veut pas, on ne fait pas, et quand on veut, on peut ». Il y a bien des manifestations qui sont interdites sur ce territoire, et on trouve le cadre nécessaire pour les interdire.
    Ça ne serait pas la première manifestation qui serait interdite. Et là, comme par hasard, on ne trouve pas le cadre pour l’interdire. On est dans le même concept, on ne veut pas lutter. Si on ne lutte pas de l’intérieur, si l’État n’est pas courageux pour lutter, ça ne sert à rien de nous demander d’être courageux. C’est vraiment une honte ! Je suis vraiment très en colère.

    Pour vous, cette initiative de Hadama Traoré, c’est une preuve de la fracture sociale, de la partition ?

    C’est une preuve qu’on peut tout se permettre dans notre pays ! Avez-vous vu les commentaires ? Avez-vous le texte ? Le texte dit à peu près en substance : « Nous allons rentrer en guerre contre votre pays. » J’exagère un petit peu, mais c’est pas loin de ça. « On nous frappe à terre », « la guerre est ouverte ».
    J’ai d’ailleurs fait un signalement sur le site du gouvernement pour toutes ces choses un peu violentes. Au lendemain de ce qui s’est passé au cœur même de nos services de police, cette vidéo aurait dû être supprimée de YouTube.
    Nous sommes dans une situation où, si l’État ne met pas en place des décisions et des actions très fortes, ce n’est pas la peine de palabrer. Les mots n’ont plus d’importance aujourd’hui. Seuls les actes et les actions feront que nous pourrons retrouver notre unité, retrouver cette laïcité qui est une chance pour ce pays. Pour se battre contre l’islam radical, contre l’islamisation des banlieues, contre les Frères musulmans qui ont tissé des petites toiles d’araignée depuis des années chez nous, on ne peut pas se payer de mots ! Il faut faire, et faire vraiment !

    https://www.bvoltaire.fr/jacqueline-eustache-brinio-cest-une-honte-la-manifestation-de-soutien-au-terroriste-mickael-harpon-ne-sera-pas-interdite/

  • Lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique

    Lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique

    Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy revient sur le tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen :

    […] Mais ce livre est surtout une passionnante leçon politique. Tout d’abord, je relève une insistance à laquelle nous ne sommes plus habitués sur les méfaits du fiscalisme. Jean-Marie Le Pen est connu comme le principal tribun contre l’ immigration de masse. On oublie trop qu’il est aussi un pourfendeur de l’État obèse. Ce n’est pas pour rien qu’il débuta en politique dans le mouvement de Pierre Poujade.

    Or, lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique: l’État-providence est la principale pompe aspirante de l’ immigration et l’ immigration oblige l’État-providence à grossir sans cesse. C’est pourquoi la ligne Philippot était vouée à l’échec : on ne peut pas sérieusement lutter contre l’ immigration en renforçant l’État-providence.

    Je note aussi un rapprochement dont nous n’avons plus l’habitude aujourd’hui : le lien entre avortement et dénatalité d’un côté et immigration de l’autre. La démographie n’est certes pas la seule raison de s’opposer à l’avortement. Mais, pour la survie du peuple français, il est impératif d’une part de stopper le grand remplacement et d’autre part de stopper le véritable génocide en cours (sait-on que plus de 10 millions de petits Français ont été légalement tués depuis 1975 ?).

    J’ai été également frappé par le plaidoyer pour la justice sociale. Le Pen fait observer que, si les travailleurs français avaient été correctement payés pour leur travail, l’oligarchie n’aurait pas pu faire venir en masse des travailleurs étrangers dont l’accueil coûte si cher (et pas seulement financièrement) à la nation. Une autre leçon touche à la «dédiabolisation». Très justement, l’auteur fait remarquer qu’il n’appartient pas au « diabolisé » de se « dédiaboliser ». Qu’on le veuille ou non, en s’opposant à la destruction de la France, on s’oppose à des intérêts puissants qui peuvent aisément vous grimer en « fascistes». C’est déplorable, mais c’est ainsi. Naturellement, il faut veiller à être aussi sérieux que possible, mais nous n’y pouvons rien et la stratégie de dédiabolisation est vouée à être extrêmement décevante.

    La dernière leçon politique que je voudrais relever ici concerne la droite. Jean-Marie Le Pen remarque avec beaucoup de franchise que, si Chirac avait été clairement de droite, le FN aurait rencontré un succès bien plus faible. Le FN est essentiellement le reproche vivant des électeurs de droite contre les trahisons de leurs représentants. Si cette leçon pouvait être méditée par les dirigeants des LR et du RN, ce livre pourrait être aussi la base d’une renaissance française !

    https://www.lesalonbeige.fr/lier-fiscalisme-et-immiationnisme-est-decisif-pour-le-combat-politique/

  • Élections allemandes : jusqu'où ira l'AfD ?

    Aux deux scrutins régionaux - Saxe et Brandebourg - qui se tenaient le1er septembre dernier en Allemagne, l’Alternative fur Deutschland (AfD) a connu une nouvelle progression que d’aucun qualifient d’historique.

    Dans ces deux Lander de l'Est, l'AfD, six ans après sa création, arrive en seconde position - et ce, alors même que la participation au scrutin était en hausse. Au Brandebourg, l’AfD est passé de 12,2 % à 23,5 % deuxième derrière le SPD. En Saxe, de 9,7 % à 27,8 %, deuxième derrière la CDU La progression, on le voit, est d'autant plus importante, que les partis habituels connaissent un tassement de voix plus de sept points de moins pour la CDU aux alentours de cinq pour le SPD.

    Aussi, malgré toutes les protections oratoires avec lesquelles, tant chez nous qu'en Allemagne, les média arrivent à évoquer une défaite de l'AfD, les politiques s'inquiètent. Car l'AfD, c'est le parti anti-immigration, anti-islam, antiBruxelles. Bref, c'est le parti qui s’oppose à la politique européiste, et qui exprime, de plus en plus nettement, la volonté de nos voisins allemands de ne pas subir les oukases des apparatchiks européistes.

    Face au verbiage crispé de ses adversaires, l'AfD exulte. « Ça peut difficilement aller mieux », a commenté, de façon laconique mais très claire, Jôrg Meuthen, co-président du tout jeune parti qui s'attend à un résultat similaire en Thuringe où des élections se tiendront le 27 octobre.

    En face, l'inquiétude croît, multipliant les points d'interrogation. Les habituels partis n'ont - semble-t-il - pas encore compris que, trente ans après la chute du Mur, les Allemands de l'Est ont toujours la désagréable impression de n'être que des citoyens de seconde zone. Et, lorsque, en outre, on ouvre les frontières à des millions d'étrangers, le déclassement est total !

    Cela dit, il va bien falloir, en attendant d'écrire la suite de l'histoire, gouverner en Saxe et au Brandebourg. Inconcevable de le faire avec l'AfD, impossible désormais de le faire à deux. Il va falloir réaliser des coalitions à trois, entre partis que tout (ou presque) oppose, et que seule leur horreur de « l'extrémisme » rassemble. C'est peu de dire qu'un tel assemblage sera hétéroclite, et qu'il aura, ici et là, bien du mal à gouverner. Mais, au-delà de la situation de ces deux Lander, le résultat de ces élections pose la question du devenir de la « grande coalition » - la « GroKo » - d’Angela Merkel. De justesse, conservateurs et sociaux-démocrates ont évité le pire, qui aurait été de disparaître derrière l'AfD. Mais, tant à la CDU et plus encore au SPD, les tenants de l'orthodoxie idéologique, déjà mal à l'aise avec l'actuelle coalition, ruent plus encore qu'à l'accoutumée dans les brancards. Et, de part et d'autre, les « centristes » voient leur équilibre s'amenuiser comme peau de chagrin.

    Sujets délicats pour frères ennemis

    Les prochaines semaines seront d'autant plus délicates que deux textes - sur le climat et sur le projet de retraite minimum - doivent être débattus qui opposent déjà les partenaires de la coalition. Le climat électoral devrait pesamment rajouter à l'électricité, déjà tangible, des débats.

    De son côté, l'AfD peut être sereine. Si les partis classiques vont trouver, malgré tout ce qui les oppose, moyen de s'entendre au Brandebourg et en Saxe, l'avenir s'annonce sous de beaux auspices. Déjà présente au sein de la Chambre des députés, et des assemblées des seize États qui composent le pays, l'AfD pourra certes protester contre le traitement réservé à ses électeurs. Mais, à terme, son succès ne fait guère de doute.

    Comme le souligne en effet Die Welt, les deux principales formations politique du pays - à savoir la CDU et le SPD - n'ont dû d'éviter une totale défaite dans les deux Lander de l'Est ( 12 % du corps électoral allemand tout de même) qu'au « vote de la vieille génération ». Selon les études, en effet, les plus jeunes électeurs se sont très majoritairement détournés du rapport habituel entre droite et gauche pour donner leur vote à l'AfD. Et exprimer ainsi ce qu'ils veulent que soit leur pays, l'Allemagne.

    L'Allemagne avant tout ! Et surtout avant une politique européenne de plus en plus perçue comme indigeste.   

    Par Hugues Dalric monde&vie  12 septembre 2019

  • Géopôles – Moyen-Orient : risque de guerre imminent

    Les tensions dans le Golfe persique ont atteint en ce mois de septembre un niveau très élevé pouvant provoquer une guerre générale et une crise pétrolière, et par conséquent économique, mondiale.

    Depuis l’élection de Donald Trump et le changement de cap de la politique américaine vis-à-vis de l’Iran, les accrochages et incidents en tout genre n’ont cessé dans la région. Etouffée économiquement par un embargo très dur, l’Iran tente depuis un an de gesticuler par des représailles contre les intérêts occidentaux dans la région : mines contre des pétroliers, arrestations de ressortissants européens, détournement de navires britanniques… Au début du mois de septembre, ce sont des champs pétroliers et des raffineries d’Arabie saoudite, principale alliée des Etats-Unis dans la région, qui ont été attaqués par des drones et des missiles. Environs 50% des ressources pétrolières de la monarchie saoudienne sont anéanties, tout accuse l’Iran de cette attaque, les menaces de représailles n’ont pas tardé, l’envolée du prix du pétrole non plus.

    Allons-nous vers une nouvelle guerre dans la région, sommes-nous à la veille d’un nouveau choc pétrolier ? ou la montée en puissance de ce conflit débouchera-t-elle paradoxalement sur une négociation et une solution pacifique ?

    Richard Haddad reçoit Houchang Nahavandi, ancien ministre de la monarchie iranienne, ancien Recteur de l’Université de Téhéran, Lauréat de l’Académie Française et ancien professeur des universités de Paris, pour nous éclairer sur les dessous de cette crise, les rapports de force et la tactique des uns et des autres.

    https://www.tvlibertes.com/geopoles-moyen-orient-risque-de-guerre-imminent

     

  • L'affaire Harpon : de plus en plus inquiétant... Les informations de ses clés USB ont-elles été transmises aux terroristes ?

    Une découverte inquiétante : selon Le Parisien et Franceinfo, des clés USB ont été retrouvées au domicile de Mickaël Harpon.

    Elles contenaient des vidéos de propagande de Daech mais aussi - et surtout - des coordonnées et données personnelles de plusieurs dizaines de ses collègues travaillant à la préfecture de police. 

    Question : Harpon a-t-il "envoyé" ces dossiers, et à qui ?

    "Rétrospectivement, ça fait tout de même froid dans le dos, témoigne l’un des anciens collègues de Harpon auprès du Parisien. On savait qu’il disposait de l’un des plus hauts niveaux d’habilitation de la préfecture. Ça veut dire qu’il était en capacité de savoir tout ou presque des agents qu’il côtoyait au quotidien" : seulement des agents ?

    En somme, sans tomber dans le catastrophisme ni chercher à créer un climat anxiogène, on ne peut que redouter que le terrorisme soit au courant de plein de choses. Car, là et pour l'instant, on nous parle de "données personnelles" de policiers, ce qui est déjà gravissime : mais va-t-on apprendre demain que d'autres clés on été retrouvées qui contiennent des renseignements "confidentiels défense" sur la lutte anti-terroriste (lieux, installations, personnels, méthodes...)...

    Et Castaner qui continue à plastronner...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/10/08/l-affaire-harpon-de-plus-en-plus-inquietant-les-terroristes-6181310.html

  • DANS "PRÉSENT" D'AUJOURD'HUI : UN GRAND ENTRETIEN AVEC ROLAND HÉLIE AU SUJET DU RENDEZ-VOUS BLEU BLANC ROUGE DE SYNTHÈSE NATIONALE DES 12 ET 13 OCTOBRE

    3827888103.jpgRoland Hélie, directeur de Synthèse nationale, présente le rendez-vous Bleu Blanc Rouge (13e Journées nationalistes et identitaires) des 12 et 13 octobre prochains à Rungis (propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

    Entretien publié dans les colonnes du quotidien Présent.

    Samedi 12 et dimanche 13 octobre prochains, votre revue Synthèse nationale organise à Rungis ses 13e Journées annuelles. Comment cela va-t-il se passer ?

    Pour la 13e année consécutive, Synthèse nationale organise ses journées nationalistes et identitaires. Mais cette année, il y a du nouveau. Tout d’abord, vu le succès grandissant des précédentes éditions, nous avons décidé de les tenir sur deux jours, le samedi et le dimanche. De plus, en accord avec le président Jean-Marie Le Pen, détenteur du titre et qui sera d’ailleurs présent dimanche 13 octobre, nous les avons intitulées « Le grand rendez-vous Bleu Blanc Rouge », ce qui, n’en doutons pas, évoquera bien des souvenirs aux patriotes et donnera un nouvel élan à ce rassemblement annuel des Français attachés à la défense de la France française et de la civilisation européenne…

    Dans le contexte actuel, il y a beaucoup à faire, ne croyez-vous pas, pour maintenir face au mondialisme triomphant, la volonté nationale et européenne ?

    Tout d’abord, il convient de bien faire la part des choses. Si la « mondialisation », à l’heure des voyages et transports rapides et de l’internet, est un fait, le « mondialisme » destructeur des nations et des identités, lui, est un dogme. Et c’est ce type de dogme que nous combattons.

    Il se trouve que nous sommes français et européens et que nous entendons le rester. Je dis cela sans aucun mépris pour quiconque, mais je pense que notre pays ne doit pas disparaître dans le magma nationicide et ethnocide que veulent nous imposer les promoteurs du monde globalisé dans lequel seuls les profits et la finance seraient les gagnants. Cela aux dépens des peuples qui en paieront très cher les conséquences bien sûr…

    Comment cela se caractérise-t-il ?

    Par le formatage systématique, à l’école comme dans les médias, des cerveaux. Par le grand brassage des populations avec toutes les conséquences néfastes que l’on observe de plus en plus. Par la destruction volontaire des repères, familiaux, sociétaux, historiques, géographiques… En fait, les mondialistes n’ont qu’une ambition, celle de réduire les humains à l’état de consommateurs dociles et bien gavés juste bons à enrichir les multinationales apatrides…

    Que proposez-vous face à cela ?

    Pour nous, il ne peut pas y avoir d’avenir radieux pour notre peuple sans une rupture totale avec le dogme mondialiste. Il faut que la France et l’Europe retrouvent leur liberté et leur identité. Seule une mobilisation unitaire des forces nationales et nationalistes pourra mettre à bas les prétentions de la classe politico-affairiste. Notre devoir à tous est de redonner par tous les moyens à nos compatriotes une conscience nationale et identitaire. C’est dans cet esprit que, depuis la création de la revue Synthèse nationale, en 2016, nous nous battons.

    Revenons au « Rendez-vous Bleu Blanc Rouge » des 12 et 13 octobre…

    Nous essayons de faire en sorte que toute la famille nationale, tout du moins ses composantes qui le veulent bien, se retrouve afin de montrer que, pour nous, les mots « nations » et « civilisations » ont encore un sens. Nous ne demandons pas aux gens de forcément s’unir, nous leur proposons simplement de travailler pour la même cause. Chacun a ses particularités, mais tous ont un dénominateur commun (le plus petit peut-être, mais pas le moindre à nos yeux), celui de l’amour de la France et de l’Europe. Voilà pourquoi, durant ses deux jours, une trentaine d’intervenants, aux sensibilités différentes et parfois même opposées, se succéderont lors des forums ou du meeting final.

    Notre but est de prouver, grâce à ces journées, que le courant national non renié, au sens large du terme, a plus que jamais toute sa place dans le paysage politique et culturel français…

    Dernièrement s’est déroulée à Paris une « convention de la droite » qui a beaucoup fait parler d’elle. N’est-ce pas une sorte de concurrence pour vous ?

    Absolument pas. Il faut que cent fleurs s’épanouissent. Cette convention, comme toutes les initiatives similaires, montre que le curseur se déplace de plus en plus vers « la droite » (employons ce terme pour faire simple) et je m’en réjouis. Nous n’avons pas la prétention d’agir seuls. Si d’autres nous emboitent le pas, c’est tant mieux… Nous, c’est-à-dire l’ensemble des mouvements et associations présents à nos journées, nous sommes le pôle précurseur.

    La situation se détériore de jour en jour. Nous n’avons plus le temps ni les moyens de nous offrir le luxe d’entretenir des querelles stériles. Il est regrettable que certains ne l’aient pas compris et continuent à lancer des anathèmes stériles internes à notre famille de pensée. Bientôt, il sera trop tard si rien n’est fait… C’est aussi pour instaurer un nouvel état d’esprit que nous agissons… Mais, je le rappelle, Synthèse nationale n’est ni un parti ni un mouvement. C’est simplement une revue qui propose… Après, les organisations compétentes disposent.

    Concrètement, comment cela se déroulera-t-il ?

    Ouverture des portes samedi 12 octobre à partir de 14h00. Plus de 70 stands politiques, associatifs, culturels et mêmes commerciaux seront là pour vous accueillir. Trois forums dans l’après-midi : un sur la liberté d’expression animé par Hugues Bouchu, délégué francilien des Amis de SN, avec des victimes récentes de la répression d’État comme Yvan Benedetti, Jérôme Bourbon (Rivarol), Daniel Conversano, Caroline-Christa Bernard, les responsables du Bastion social dissout en mai dernier… Un deuxième sur l’Europe, animé par Gabriele Adinolfi de l’institut Polaris avec l’écrivain Thomas Ferrier et des amis venus de Grèce, d’Italie, d’Espagne, de Belgique et d’ailleurs… Un troisième sur la culture autour de Philippe Randa (EuroLibertés et collaborateur de Présent) avec Anne Brassié, Thierry Bouclier, Pierre Gillieth (Réfléchir et Agir)… De nombreuses autres personnalités participeront à ces forums.

    Le samedi soir, à partir de 19h30, se déroulera un grand banquet patriotique et festif (concert de Dr Merlin et des Feux follets, groupe de folk traditionnel européen, auquel nous vous invitons à participer nombreux (30 euros par personne).

    Le dimanche, ouverture à 11h00 avec un forum sur l’avenir de notre nation et de notre civilisation auquel participeront entre autres Jean-François Touzé, Serge Ayoub, Vincent Vauclin (la Dissidence française) et aussi l’économiste Bernard Monot. Après le déjeuner (restauration et bar sur place), le concert très attendu de nos chères Brigandes (14h30) puis, à partir de 16 h, le meeting final avec Pierre Vial (Terre et peuple), Richard Roudier (Ligue du Midi), Pierre Cassen (Riposte laïque), Alain Escada (Civitas), Thomas Joly (Parti de la France), Martin Peltier (journaliste et écrivain), Roger Holeindre sur lequel nous venons d’éditer un livre-entretien, des amis européens, et, comme je vous l’indiquais, Jean-Marie Le Pen qui nous parlera du deuxième tome de ses Mémoires qui vient de paraître. Je conclurai pour ma part ces journées vers 18h00.

    Ajoutez à tout cela de nombreuses animations ludiques et musicales, les dessinateurs Ignace et Pinatel, des auteurs indépendants et non-conformistes… Bref, vous ne regretterez certainement pas d’être venu. Le programme complet est disponible sur notre site cliquez là

    Un nouveau succès pour Synthèse nationale en perspective ?

    Qui y sera verra…

    Rendez-vous Bleu Blanc Rouge, 13e Journées de Synthèse nationale, samedi 12 (à partir de 14 h 00) et dimanche 13 octobre (à partir de 11 h 00), Espace Jean Monnet 43 rue des Solets à Rungis (94), entrée (pour deux jours) : 10,00 euros. Facile d’accès par RER ou par métro et tram. Parking assuré.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/09/dans-present-d-aujourd-hui-un-grand-entretien-avec-roland-he-6181462.html