À La République en marche, c’est un peu comme dans un moulin : entre ceux qui entrent et ceux qui sortent, il y a aussi ceux qui veulent y rester envers et contre tous. Au nom d’une investiture ou d’un soutien aux municipales de la majorité présidentielle, ils s’accrochent, renient leurs convictions d’hier et se roulent aux pieds de leurs bienfaiteurs.
Côté claquage de portes, c’est plutôt sur les bancs de l’Assemblée nationale que ça se passe : à ce jour, plus d’une douzaine de départs. Avec une belle moyenne d’un député tous les deux mois et demi. Ces semaines de janvier ont été plutôt chargées : avec la fuite d’Annie Chapelier, député du Gard, dernière en date, et, la semaine précédente, Valérie Petit, son parti lui ayant refusé l’investiture pour les élections municipales à Lille. Curieux parce que, point de vue « parcours professionnel », c’était zéro faute : tendance « gay-friendly ». Il y a un an, c’est elle qui plaidait la cause des familles homoparentales et proposait de supprimer la mention « père » et « mère » des bulletins scolaires… Mais apparemment, ça n’a pas suffi.