
Les militants identitaires que nous sommes n'ont pas renoncé à bousculer et si possible sans trop la ménager la sclérose ambiante dans laquelle est vautrée notre civilisation blanche. Il n'est qu'à déambuler un samedi après-midi dans les allées d'un hypermarché pour toucher du doigt à quelle déchéance se voue le citoyen, celui-là même dont on nous vante le sens des responsabilités, l'intelligence civique et le haut niveau culturel. Et il est vraisemblable que nous serions davantage édifiés (horrifiés ?) si nous avions accès aux occupations privées des uns et des autres. Sans vouloir préjuger de l'emploi du temps des Français, et des Européens en général, il est évident que le tronc commun est constitué par une fréquentation autant passive qu'assidue du virtuel, du rêve, de l'apparence et de la fiction. Cette vision d'un peuple en fuite vers sa déchéance physique et mentale ne suffit pas à effacer notre conception d'un avenir dont nous voulons être les bâtisseurs solaires et inspirés. On n'est pas pour autant fondés à se ranger sous la première bannière venue. Or ces alliances contre nature auxquelles nous avons assisté - particulièrement du côté de nos camarades italiens de Forza Nuova lors des événements de Gênes - nous font penser qu'une utile mise au point est nécessaire.
Dans l'affaire Ghosn, on a focalisé l'attention des Français, d'abord sur le comportement quelque peu hors limites d'un brillant dirigeant, puis sur la méchanceté des Japonais, bien connue des lecteurs du Lotus Bleu.




