S’il ne fera pas l’unanimité, l’essai de Jérôme Blanchet-Gravel est une lecture néanmoins nécessaire. Ses deux cents et quelques pages précisent non seulement le multiculturalisme mais aussi les termes de la fracture intellectuelle – et donc potentiellement politique – latente entre un nationalisme classique et la mouvance identitaire.
Le multiculturalisme n’est pas un progressisme
Jérôme Blanchet-Gravel circonscrit le multiculturalisme en l’inscrivant au sein de la « postmodernité », soit l’époque dans laquelle nous nous trouvons, époque qui rompt avec la modernité principalement libérale. Parce qu’il est postmoderne, le multiculturalisme exprime et contribue à un retour du tribalisme, du religieux, de la Tradition, de l’hédonisme et du nomadisme.