Dites-moi : existe-t-il un visage de grand-mère plus juste que celui-ci dans toute la société occidentale ? Ne semble-t-il pas irradier des éons de sagesse globale, de bonté maternelle, de soins généreux, d’attention et de guérison, et même d’un soupçon d’amusement dans la nurserie. L’essence rectifiée de la beauté, de la fertilité, de la vitalité et de la vertu teutonnes … le sourire aimant de celle qui donne la vie, caressant l’humanité comme un zéphyr printanier traversant la forêt vierge de Schwarzwald par un matin de juin ?
C’est exactement pour cette raison qu’Ursula von der Leyen a été élue présidente de la Commission européenne et qu’elle a été envoyée à la tête du Forum économique mondial (WEF) cette semaine, dans son discours d’ouverture devant les grands de ce monde réunis à Davos, en plein mois de janvier. C’est une chose quand un gobelin cadavérique comme Yuval Noah Harari vous dit de manger des insectes, et c’en est une autre quand Oma Ursula vous dit Keine Sorge, Kinder. Alles ist gut / Ne vous inquiétez pas, les enfants. Tout va bien.
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